Il faut sauver le soldat Fret
Guillaume Pépy est un homme heureux. Depuis tout petit, il a tout bien fait comme on lui a dit de faire, de son mieux ; il a bien coché les bonnes cases, bien rempli les petits bulletins, et laborieusement rempli ses copies sur les bancs de l’école (celle d’administration, bien sûr) et, de fil en aiguille, est parvenu à se tailler une place au soleil. Par des efforts constants de travailleur de l’ombre, effacé et pugnace, il aura réussi à gober les échelons de la société dans laquelle il est rentré il y a vingt ans et à parvenir à sa direction sans trop faire de dégâts et en utilisant modérément du piston. Pépy est donc un homme heureux.
Mais ce dimanche, plus de confiture dans le buffet, ou café froid, allez savoir, et – paf ! – c’est le drame : Pépy veut en finir avec la gréviculture.