La valeur de la presse

Bon, ok, je l’avoue : je lis d’autres blogs que ceux des millions de libéraux qui règnent sur la toile. Et parfois, même, je trouve certains articles drôles ou intéressants. Prenez par exemple celui de l’Hérétique sur la valeur de la Presse : partant du constat que la presse française est dans le caca financier, le tenancier se demande d’une part pourquoi cet état de fait, et d’autre part s’il serait pertinent de mettre l’Information hors de la logique de marché…

Et là, comme tout bon libéral qui, forcément, aime à la fois la mort, la destruction, le profit, les sandwiches de bébés communistes et la cupidité la plus perfide, je réponds bien sûr « Arghgl non surtout pas ! »à la deuxième question, et je rétorque évidemment « Parce qu’elle fait de la merde » à la première.

Ceci nécessite à présent quelques pénibles paragraphes d’argumentation, avec des phrases super-longues comme j’en ai l’habitude, et un ou deux traits d’humour bête histoire de réveiller mes deux ou trois lecteurs … Or, j’ai appris qu’à chaque fois qu’un libéral tente une argumentation soignée, un communiste tue une douzaine de chatons et un socialiste se les enfile ensuite comme préservatif (ce qui est bien dans leur style, de toute façon). Et comme j’ai plein d’autres choses à faire, j’ai décidé d’épargner plein de portée de félins et je vais donc faire court.

Enfin, essayer.

a/ La presse française fait de la merde.

Cette constatation est, bien malheureusement, basée sur des faits irréfutables.Les journalistes qui me lisent pourront verser une petite larme, mais ils savent que j’ai raison.

Sur la forme, tout d’abord, histoire d’évacuer l’aspect purement cosmétique rapidement (pitié pour les chatons) : plus les années passent, plus les quotidiens mainstream truffent amoureusement leurs articles de typos, fautes d’orthographe et de grammaire, avec cette propension renouvelée aux titres ambigus, aux phrases mal tournées aux constructions hardies et chargées de sous-entendus partisans. Il m’est devenut pénible d’épluché les artilces dans léquels je trouve des boullètes tout les deus lignes.

La blogosphère n’y est pas étrangère (il y a des spécialistes du « Sitôt-écrit, sitôt publié, la relecture c’est pour les nuls » et tout le tralala). Mais on peut se consoler en se disant que l’auteur n’est pas payé.

Sur le fond, à présent, il y a là encore beaucoup à dire.

Je crains un génocide félin, mais rien que sur les trois derniers mois, je ne me suis pas trop foulé en créant une rubrique Pignouferies de Presse dans laquelle sont venus s’agglutiner sans forcer huit articles décrivant par le menu l’étendue des dégâts.

On y trouve de tout.

– Une vision partisane dans des articles qui ne sont pas des chroniques et pas clairement marqués comme opinion : c’est bien d’être engagé, de le faire savoir. C’est plus douteux de se présenter comme neutre parce que journaliste et faire passer ses propres idées (souvent idiotes) pour des faits.

– Parfois, un travail journalistique de base (recherche des faits) tout simplement absent : l’affaire Royal, l’ambassadrice du PNUD en est une illustration frappante. Certes, la cible est dodue et le dindon est un animal réputé ne pas savoir s’envoler correctement, mais ça n’affranchit pas le journaliste d’un minimum de travail.

– Un petit retard à l’allumage : il faut maintenant trois semaines pour que l’information sur une manifestation parisienne comptant une centaine de milliers de personnes et qui tourne court suite à des incidents graves (vols en réunion, agressions, injures à caractères racistes, etc…) se retrouve enfin dans la presse. On a connu plus réactif.

– Pas d’allumage du tout : si l’affaire Clearstream a beaucoup fait couler d’encre, les dessous de Karachi attendent encore un retentissement. La première n’a fait aucun mort. La seconde … si. Comment la presse officielle vit-elle un tel conflit de valeurs ?

Et ceci n’est qu’un petit échantillon.

En plus de ça, la presse traditionnelle est maintenant en concurrence directe avec ces fameux journalistes à la petite semaine qui font, eux aussi, l’opinion publique par les petits articles qu’ils publient. Outre le ton définitivement décalé de la blogosphère (où on se surprend à parler de chatons morts sodomisés aussi bien que de l’avenir d’un secteur économique), les billets parus ici ou là donnent de plus en plus souvent le La de la petite musique médiatique. Et dans ce concert, la presse traditionnelle est bien souvent à contre-temps, ou en retard de plusieurs mesures.

Ainsi, la polémique sur le prince Jean n’a-t-elle vraiment décollée que lorsque le buzz de la toile en a fait un événement. Avant que la blogosphère s’empare du sujet, il n’y avait, pour ainsi dire, aucune réaction ni à droite, ni à gauche, sur ce qui semblait, de loin, pouvoir passer quasiment inaperçu.

Il en est allé de même avec les blagues vasouillardes de Hortefeux qui n’ont eu de relai dans la presse qu’après un gonflement notoire dans les blogs. Même chose pour l’affaire Polanski puis l’affaire Mitterrand : à chaque fois, la presse s’est posée non en initiatrice de la polémique ou du débat (aussi bidon soit-il), mais bien en relai, en courroie de transmission, se contentant de l’effet d’aubaine.

Autrement dit : l’information existe peut-être, elle est peut-être tentativement mise à la disposition de tous, et si (et seulement si) Internet et les médias on-line en parlent, la presse suivra.

En procédant ainsi, on souffre de deux maux :

  • on est toujours un temps en retard.
  • on ne prend plus le temps de se poser et d’analyser la situation.

En somme, ce n’est plus de l’information à chaud, et il n’y a plus d’analyse à froid…

Où est le fond ? Qui parle de ce qui se passe vraiment en France, des difficultés, des problèmes ? Oh, bien sûr, des articles existent. Mais pas en première page, où petit à petit, on a de plus en plus de mal à voir la différence entre Voici et Le Monde.

Et on devrait s’étonner de la perte de lectorat ?

b/ Collectiviser la presse, arghlg, non, surtout paarghs !

L’Hérétique évoque le parti de son cœur, le Modem, et sa proposition de placer certains domaines hors du monde marchand, et s’interroge sur la pertinence à placer la presse dans la même position.

J’entends d’ici le tching-tching du communiste qui affûte sa hâche et le chplif-chplif du socialiste qui s’enduit de vaseline. Mais je ferai court.

La presse française n’est déjà plus dans le domaine marchand ou, plus simplement, si elle y est, c’est purement partiel. Une telle quantité d’avantages existent, et elle fait une si grosse consommation de subventions diverses qu’on ne peut pas dire sans être complètement de mauvaise foi qu’elle est totalement indépendante de l’état ni totalement dépendante de ses lecteurs.

La presse française est totalement dépendante de l’Etat : il lui verse des centaines de millions d’euros qui comptent parfois pour plus de 15% du chiffre d’affaires de certains titres. On comprend alors qu’une presse à ce point choyée ne peut pas décemment cogner sur l’Etat.

Quant aux lecteurs, on se demande qui lit exactement les 50.000 exemplaires de l’Humanité, et comment les fumistes d’Alternative Economiques s’en sortiraient s’ils n’avaient pas réussi à écouler leur revue dans tous les lycées et facs de France et de Navarre par lobbyisme auprès des profs…

Dans d’autres pays, les aides sont moins importantes, plus indirectes, et la presse est plus exposée au marché ; or, elle ne s’en porte pas plus mal, voire mieux. Et le versant numérique est en pleine explosion, tout en étant rentable ; il suffit de regarder Huffington Post ou Libertad Digital pour bien se rendre compte que oui, un autre monde est possible et … rentable.

La conclusion est sans appel.

En surprotégeant la presse, la France a réussi le pari de se tenir à l’écart du profond changement qui agite les médias ET à rendre la production générale d’un niveau si bas que le journaliste du dimanche est plus pertinent que le salarié.

Et à la relecture, pas de doute : c’est un massacre de chatons. Pour compenser, un lolcat.

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Commentaires24

  1. Harald

    J’aime bien les sandwiches de bébés communistes, parce qu’un bon communiste est un communiste mort.

  2. l’hérétique

    Ben au moins tu m’auras fait rigoler 🙂
    Je pourrais tout de même te faire observer qu’aux USA, où la presse ne reçoit pas de subventions, et où l’on trouve des quotidiens de qualité, les mêmes difficultés se produisent pour ce secteur. On est donc face à un mouvement de fond qui dépasse les clivages idéologiques et plus largement la qualité de la presse.

  3. Lucilio

    « …aux USA, où la presse ne reçoit pas de subventions, et où l’on trouve des quotidiens de qualité, les mêmes difficultés se produisent pour ce secteur. »

    Ça dépend quelle presse. Ainsi aux États-Unis Fox News va bien, de même Libertad Digital en Espagne, merci pour eux. Par contre, la presse plutôt de gauche a des soucis à se faire. Prétendre être « de qualité » mais ne pas pouvoir attirer le lecteur est une vaste blague.

    Mais plus fondamentalement, quel est le phénomène ? Simplement que les gens 1° soit ne sont plus intéressés par le style, la manière et le genre d’infos des médias mainstream, 2° soit s’informent désormais via d’autres canaux.

    Bref, si une certaine presse n’est plus lu, c’est qu’elle ne répond plus aux attentes des gens. Qu’elle disparaisse comme ont disparu les rémouleurs ambulants. Donc, il est parfaitement immoral de taxer la population afin de soutenir une presse française en particulier et francophone en général de qualité merdique dont la population ne veut pas.

  4. Higgins

    Entièrement d’accord avec toi, H16. Le journaliste français est au journalisme ce que les Fast-Food sont à la cuisine. Seule sa cuistrerie arrive à égaler sa fatuité. La preuve en est qu’il faut aller sur le net pour trouver des explications sur les domaines de société mis sous les feux de la rampe (ex: Eolas en matière juridique http://www.maitre-eolas.fr/index.php ).

    En fait, je suis un peu méchant car je constate depuis quelques mois une timide résurrection d’une démarche journalistique cohérente. Enfin, quelques journalistes semblent avoir compris l’étendue du malaise en tentent d’y remédier ( http://laplumedaliocha.wordpress.com/ ). Le mal est pourtant profond comme en témoigne les exemples que tu cites, H16, exemples qui me dissuadent totalement de dépenser ne serait-ce qu’un euro pour acheter ce qui s’appelait autrefois un journal ou bien passer plus de 5′ d’affilée devant un journal TV. Comme le dit très bien Maître Mo, il est pourtant à la portée de tout un chacun de se renseigner (« …Ce qui, soit dit en passant, et après ces centaines d’articles et de télés et de radios sur le sujet, nous éclaire singulièrement sur la précision de l’Information en France, on pourrait d’ailleurs le relever à propos de presque toutes les affaires médiatisées, et je dis à mes amis journalistes(4) que ça ne coute quand-même pas grand chose de se renseigner auprès d’un juriste avant d’écrire, est-ce que je décris une salle de rédaction sans vous appeler, moi ? … in http://maitremo.fr/2009/10/06/clearstream-on-sen-fout/ ).

  5. adnstep

    « La presse française n’est déjà plus dans le domaine marchand ou, plus simplement, si elle y est, c’est purement partiel. Une telle quantité d’avantages existent, et elle fait une si grosse consommation de subventions diverses qu’on ne peut pas dire sans être complètement de mauvaise foi qu’elle est totalement indépendante de l’état ni totalement dépendante de ses lecteurs. ». Et quand ce n’est pas l’état qui les finance, ce sont de grands groupes (immo, armement, ou autre) qui les utilisent dans les plans media.

    C’est aussi le cas de certains journaux internet, comme Mediapart et Bakchich, par exemple, qui sont en partie financés par Xavier Niel. D’ici qu’on pense que c’est pour ça que Sarko ne les aime pas…

  6. lolik

     » La presse française est totalement dépendante de l’Etat : il lui verse des centaines de millions d’euros ». Moi, j’avais 1 milliard d’euros + des tarifs postaux avantageux + tva réduite + chaque année, quelques campagnes publicitaires de l’Etat. Pour ce prix, bien d’accord que la valeur de la presse qu’on nous sert est professionnellement nulle.

  7. Anya

    Au temps de ma jeunesse dans l’URSS agonisant il y avait pourtant tout plein de chats et chatons errants tout mignons! C’est que, déjà dans ces tres anciens temps, la presse libérale occidentale ne devait pas être d’un très bon niveau pour ce qui est de soigner ses argumentations.

    Mais là, vous avez assuré un véritable massacre!

  8. jesrad

    « Le journaliste français est au journalisme ce que les Fast-Food sont à la cuisine. »

    Pitié ! Le fast-food a sa place dans l’art culinaire, ne l’abaissez pas au niveau pestilentiel de la presse française, c’est malhonnête.

    Pour en revenir au fond, je constate que c’est aussi difficile pour la télé (tiens, hier soir la présentatrice du JT de M6 ne savait pas que « Eire » est le petit nom de l’Irlande…). Même les pubs qui y passent ne servent de plus en plus souvent qu’à annoncer des sites Web.

  9. Lulu

    C’est marrant de vanter la presse étrangère en particulier celle britannique quand pile poil à ce moment là on apprends que moyennant pot de vins, ils n’ont pas publiés certaines informations gênantes pour des gros patrons.

  10. Lucilio

    « …moyennant pot de vins, ils n’ont pas publiés certaines informations gênantes pour des gros patrons. »

    Nimportenawak. Les « gros patrons » ont acheté toute la presse britannique. Ben voyons. Sinon, la presse française, faut même plus l’acheter, elle est déjà vendue. Et le propos général de h16 est qu’il n’y a aucune raison légitime de forcer les gens à payer pour soutenir une presse francophone de merde.

  11. Lulu

    Vous reconnaissez donc que le modèle que vous vanter tant connais aussi de sérieux déboires en matière d’indépendance et de liberté d’expression.

  12. Lucilio

    « Vous reconnaissez donc que le modèle que vous vanter tant connais aussi de sérieux déboires en matière d’indépendance et de liberté d’expression. »

    Non. Je dis seulement que tu es un ignorant crasseux qui dit n’importe quoi.
    Et on ne défend aucun modèle anglo-saxon spécifique. On dit que si la presse franchouille merdique n’a plus de lecteurs, elle n’a qu’à crever la bouche ouverte ; on dit que la presse de qualité rentable existe et même que la presse de qualité rentable et gratos existe aussi(Hufftington, Libertad digital, etc.) Il est parfaitement immoral de forcer les gens à payer pour une presse qu’ils ne veulent pas lire.

  13. Lulu

    Je remarques que vous prenez soin d’éviter le sujet de la liberté de la presse et de son indépendance. Vous êtes parmi les premiers pour critiquer les subventions de l’état, mais les derniers pour critiquer les groupes privés achetant les journalistes pour qu’ils ne divulgue pas certaines informations.

    Un modèle typique de presse indépendante de pub est le Canard Enchaîné. Il y en a d’autres. C’est possible, et rentable. Qu’il existe en surplus une presse non-indépendante, ça ne gêne personne tant que ce n’est pas avec nos sous. Il n’y a guère que quelques gros naïf pour s’imaginer que l’indépendance est nécessaire pour avoir une information de qualité. En outre, on ne peut pas être dépendant à tout, tout le temps (de même qu’indépendant). Réfléchissez bien à votre (probablement pathétique) réponse.

    Et je vous rappelle que les journaux d’opinion ne reçoivent en France qu’une très faible part des budgets publicitaires, et qui pour qui les subventions de l’État sont en diminution.

    «  » »n dit que si la presse franchouille merdique n’a plus de lecteurs, elle n’a qu’à crever la bouche ouverte » » »

    Tenter vous de définir le modèle économique d’avant crise ?

    Auriez-vous la bêtise de prétendre qu’avant crise, les journaux ne recevaient aucun subside ? Ne nous faites pas rire.

  14. Flak

    « Tenter vous »

    TENTEZ avec un Z, deuxieme personne du pluriel, a quoi ca sert d’utiliser le vouvoiement si c’est pour le massacrer avec un infinitif ?

    « Et je vous rappelle que les journaux d’opinion ne reçoivent en France qu’une très faible part des budgets publicitaires, et qui pour qui les subventions de l’État sont en diminution. »

    mon dieu mon dieu ils sont de plus en plus nombreux a penser comme maurice b. alors

  15. Lucilio

    « Je remarques que vous prenez soin d’éviter le sujet de la liberté de la presse et de son indépendance. Vous êtes parmi les premiers pour critiquer les subventions de l’état, mais les derniers pour critiquer les groupes privés achetant les journalistes pour qu’ils ne divulgue pas certaines informations. »

    Je remarques que tu dis conneries sur conneries, comme tout brave âne bâté victime de l’EdNat. Que des personnes privées financent un journal, on s’en tape le coquillard : ils font ce qu’ils veulent de leur pognon. Par contre, financer avec l’argent du contribuable une presse de merde que la majorité de la population ne veut pas lire, voilà l’immoralité. Quand on parle d’indépendance de la presse, c’est bien sûr de son indépendance face au pouvoir politique dont il est question. Quant on parle de liberté de la presse, c’est de sa liberté face à l’État. Dire que les subsides de l’État assurerait l’indépendance de la presse, c’est du foutage de gueule galactique.

    « Et je vous rappelle que les journaux d’opinion ne reçoivent en France qu’une très faible part des budgets publicitaires, et qui pour qui les subventions de l’État sont en diminution. »

    C’est que leurs opinions n’intéressent personnes, qu’ils disparaissent, Ces journaux n’ont aucun droit à exiger d’être financé par une population qui ne veut pas les lire. Car, comme on te l’a rappelé à plusieurs reprises, la presse d’opinion de qualité et la presse de qualité tout court trouvent toujours assez de lecteurs pour être rentable – souvent même en étant gratuit pour les lecteurs.

  16. maurice b.

    > Que des personnes privées financent un journal, on s’en >tape le coquillard : ils font ce qu’ils veulent de leur >pognon.

    Nimporte quoi !
    La presse (écrite et audio-visuelle) est le meilleur outil pour manipuler l’opinion et ainsi gagner des elections et prendre le pouvoir.
    La plus grande vigilance est donc de mise pour garantir une démocratie pluraliste en empéchant la détention de la presse par des groupes monopolistiques.

  17. Arkh

    « La presse (écrite et audio-visuelle) est le meilleur outil pour manipuler l’opinion et ainsi gagner des elections et prendre le pouvoir. » C’est sympa d’appuyer le fait que l’Etat l’utilise pour sa propagande.

    « La plus grande vigilance est donc de mise pour garantir une démocratie pluraliste en empéchant la détention de la presse par des groupes monopolistiques. » Et l’état est ? Oui, un monopole.

  18. maurice b.

    L’Etat, en subventionnant la presse, favorise l’expression de tous les courants politiques sans distinction.
    Vous devriez savoir que c’est un dispositif qui a été décidé à la Liberation en 1945 pour éviter la resurgence de mouvements comme le nazisme.

  19. Abst

    « Vous devriez savoir que c’est un dispositif qui a été décidé à la Liberation en 1945 pour éviter la resurgence de mouvements comme le nazisme. »

    Donc, il ne favorise pas l’expression de tous les courants politiques sans distinction 😉

  20. Vincent

    Tu te contredis momo, si elle favorise l’expression de tous les courants sans distinction, en quoi cela servirait-il la disparition de certains courants tels que le nazisme ?
    Dès lors que l’on commence à sélectionner ce qui est bon pour le peuple, par un indicible glissement on finit par sélectionner ce que l’on veut qu’il entende. Evidemment, je ne défends pas le nazisme, mais la liberté d’expression implique de laisser s’exprimer tous les courants, pour une saine opposition laissant la place à toutes sortes d’argumentation. En outre, il est idiot de penser que la censure protège de son objet, il est même clair qu’en l’enfermant elle ne le rend que plus dangereux.

    Anyway, on en revient au sujet de départ : pour une saine liberté d’expression et un sain débat, nul besoin de voler nos sous pour ces voleurs choisissent ce que l’on doit entendre ou lire. N’applique pas les vices de ce système à la liberté de la presse en supposant que le fait que telle industrie privée subventionne un média s’en servira nécessairement pour ses propres besoins et que, si cela était malgré tout vrai, le peuple écouterait ce média comme un pigeon mimétique à la momo, dépourvu de cette faculté de raisonner par soi-même et de trier ce qu’il entend, comme il serait contraint de le faire avec une extension des médias et une liberté accrue.

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