Une crise, c’est, d’abord et avant tout, un changement rapide. Et elle n’apporte pas toujours et systématiquement des dénouements néfastes…
Et selon la dernière publication du Centre de Développement de l’OCDE, il s’avère que les pays émergents sortent leur épingle du jeu, au point que le poids économique cumulé de ces pays est sur le point de dépasser celui des pays les plus riches.
Ainsi et selon cette étude, en 2030, les pays membres de l’OCDE, trente pays parmi les plus riches de la planète, ne représenteront plus que 43% de l’économie mondiale contre 60% en 2000.
Je vous encourage à lire la petite synthèse qu’en a fait Lucilio de Contrepoints, ici, (l’étude complète est disponible là) et qui montre que, contrairement à ce qu’on entend régulièrement, les pauvres ne sont pas de plus en plus pauvres : non seulement ces pays commencent à se sortir vraiment de la pauvreté et du besoin permanent d’assistance des pays riches, mais en plus, le rythme de développement laisse penser qu’ils sont en réalité en pleine accélération sur la voie d’une richesse qui n’aura vraisemblablement rien à envier à celle des pays occidentaux.
On ne peut que souhaiter le meilleur pour ces pays. Tout d’abord parce qu’il est plus que temps que la population mondiale, dans son ensemble, sorte de la misère. Et aussi, de façon encore plus terre à terre, parce que ces pays sont, en réalité, la seule bouée de sauvetage des économies occidentales dans la tourmente économique et financière qu’ils subissent actuellement…
Toujours le même discours égalitariste dans l’article du figaro :
« le taux de pauvrêté est revenu de 60 % en 1995 à 16 % en 2005. Revers de la médaille, si le nombre de pauvres a globalement reculé de 300 millions dans la dernière décennie, la croissance s’est souvent accompagnée d’un creusement des inégalités, ce qui risque de peser sur le long terme. »
Quelle pertinente mise en perspective… à mon tour d’essayer: le communisme ça a fait 80 millions de morts, oui mais Staline avait une belle moustache.
Quand est ce que ces abrutis vont comprendre que la prospérité s’accompagne forcément d’inégalité de conditions ? Que l’égalité économique totale n’existe que dans le dénuement total ? Que c’est l’égalité de droits et non de condition qui est souhaitable ?
Très bon article, plein de générosité et d’intelligence. Il me semble tout à fait normal que les pays occidentaux fassent une pause dans leur enrichissement, le temps d’attendre que le progrès économique et social enrichisse le monde entier. Laissons-les nous rattraper, et nous pourrons poursuivre la route ensemble…
Gérard Foucher
http://www.youtube.com/GerardFoucher75018
Il faut se féliciter de ces nouvelles. En attendant, les vieilles économies continuent de souffrir: http://lupus1.wordpress.com/2010/06/16/trappe-a-dettes-un-regain-dinquietudes-pese-sur-lespagne/
A noter cette petite phrase inquiétante mais pas surprenante: « D’autant que « Bloomberg » a réussi à mettre la main sur un brouillon de la Commission européenne selon lequel l’endettement des Espagnols et Portugais pourrait connaître un tel effet boule de neige qu’ils devraient couper dans leur budget de manière encore plus drastique que ce qui est déjà prévu dans les plans d’austérité. »
Comme dit le proverbe: il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut rien entendre!
http://www.leparisien.fr/diaporama-videos/index.php?sig=iLyROoaf8Z2r&csig=iLyROoaftilW&pub=16836&rub=par:www:societe
Le parisien, nous apprend qu’une opération de bisous gratuit pour les femmes a eu lieu sur les champs élysée.
h16 visiblement vous avez été visionnaire,lorsque vous décriviez la république du bisournoursland, ont y’est en plein dedans maintenant.
Pour une fois, je ne suis pas d’accord avec ce billet. La prospérité émergence des populations des pays dits « pauvres » est souhaitable et célébrée, mais elle n’a strictement rien à voir avec la panade lamentable dans laquelle s’empêtre les social-démocraties occidentales agonisantes.
En d’autres termes, « ils » ne deviennent pas riches parce que « nous » devenons pauvres, comme ce billet pourrait donner à penser, notamment à travers la représentation en pourcentage de richesse dans l’économie mondiale. Ce sont deux phénomènes parallèles et non corrélés. On pourrait tout aussi bien devenir encore plus riche et eux aussi simultanément.
La richesse du monde n’est pas finie et n’est pas à diviser entre les uns et les autres 😉
Heu, je n’ai pas dit que la prospérité des uns était le résultat de la panade des autres, du tout du tout ! Elle doit bel et bien tout au développement des économies concernées, et constitue réellement un avenir tant pour ces pays que pour les notres !
Je crois que tu as mal compris le sens du billet (et les liens sur contrepoints devraient achever de te convaincre).
Oui effectivement la prospérité des uns n’est pas le résultat de notre panade. Mais n’y-a-t-il pas quelque part un effet trompe-l’oeil dû au fait que ce basculement est mesuré en contribution au PIB mondial ? Notre contribution diminuant mécaniquement avec la récession, ceci augmente d’autant la part de contribution des pays pauvres.
Un peu comme si un observateur recule pendant qu’un autre avance et en conclu que celui qui avance à fait 2 fois plus de chemin que ce qu’il a réellement parcouru.
Oui et non ; les documents produits par l’OCDE montrent que la tendance de fond permet aux économies émergentes de nous dépasser dans le futur, récession passée.