Pourquoi ils sont des économistes arriérés

La crise économique et financière qui a ébranlé le monde en 2008 n’a pas affaibli la domination des schémas de pensée qui orientent les politiques économiques depuis trente ans. D’ailleurs, on en a un exemple frappant avec l’hilarant texte paru dans Le Monde il y a quelques jours et qui montre le désœuvrement et la misère intellectuelle dans laquelle se vautrent avec un délice surprenant certains de nos fonctionnaires-chercheurs.

Ainsi, le pouvoir magique du keynésianisme et de la fuite en avant par la dette et les politiques à base de poudre de perlimpinpin n’est pas remis en cause. En Europe, au contraire, les Etats, sous la pression de ces intellectuels de gauche n’ayant jamais vécu que par et pour la création de dette, les institutions européennes et internationales appliquent avec une vigueur renouvelée des programmes d’endettements cataclysmiques camouflés en réformes millimétriques. On se souviendra du 9 mai dernier où la BCE, pour satisfaire aux impérieuses exigences des gouvernants à préserver la capacité d’endettement et d’enfoncement de la Grèce, aura jeté aux orties toute prétention à la moindre vertu financière.

De même, les pouvoirs publics ont dû partout improviser des plans de relance massifs et keynésiens, et même parfois nationaliser temporairement des banques. Et bien sûr, nos fins économistes ne veulent surtout pas arrêter cette bonne habitude : le logiciel social-démocrate est toujours le seul présenté comme possible, malgré ses échecs patents.

Fondé sur un paradigme qui présuppose la nécessaire intervention de l’Etat en tout domaine parce qu’il en sait plus que chacun des hommes qui le compose, il prône de réduire les inégalités, les fractures sociales, le chômage, la pauvreté, moyennant un petit chèque (en blanc) régulier, qui se traduit par toujours plus de dépenses publiques. Pour donner le change, on va prétendre privatiser les services publics (comme La Poste en France, hum non c’est pas encore fait disons non la SNCF… heu non plus alors, alors la retraite par capitaliseuh non finalement ou les assurances santé bon bref, vous voyez bien ce qu’on veut dire) et accroître la concurrence en tout temps et en tout lieux tout en instituant force oligopoles et barrières aux entrées de marché grâce à un capitalisme d’état (crony capitalism) totalement débridé. Vache de concurrence, hein. Moralité, probité, objectivité, tout ça.

D’après nos économistes improvisés, l’Union européenne serait prise dans un piège institutionnel : les déficits publics auraient explosé à cause de la crise financière. Qu’ils aient été assez monstrueux avant même le déclenchement de la crise ne leur pose pas de problème. Que la crise résulte des montages basés sur de l’endettement, et que les états aient été déjà endettés avant cette crise ne provoque aucune remise en question de leur modèle de pensée ; ils se contentent donc d’aboutir au lieu commun entendu partout, dans toute la presse, tous les pensums pénibles d’altercomprenants à la mode qui paraissent en librairie, dans tous les discours politiques des socialistes de droite et des socialistes de gauche : la crise a provoqué les déficits.

Que ce soient les déficits, répétés et incontrôlables, qui aient provoqué la crise, c’est im-pos-si-ble !

Et voilà nos frétillants chercheurs de continuer sur leur lancée : pour eux, les Etats doivent emprunter pour se financer, avec une lourde insistance sur le « doivent », parce que comprenez-vous bien, les Etats, qui ont des armées, la puissance nucléaire et décident unilatéralement de la loi et des règlement en vigueur, sont contraints d’emprunter : ils ont un véritable flingue sur la tempe et ne peuvent envisager aucune autre solution que l’emprunt pour se financer.

Établir un budget équilibré, c’est im-pos-si-ble !

Conclusion de nos économistes d’opérette : « Les marchés ont donc la clé du financement des Etats. » Bah oui : le dealer de coke est responsable de l’accoutumance au produit, est responsable de l’idée qu’en snifer, c’est la solution, est responsable de la diminution de l’effet à mesure que l’habitude est prise, est responsable des tout premiers rails reniflés à la va-vite, est responsable des vols que le drogué commet pour se fournir en dope. Le cocaïnomane, lui, est une victime, et seulement ça, bien sûr. Le schéma socialiste traditionnel de rejet de la responsabilité est, là encore, parfaitement cohérent.

Et puisqu’il faut enfoncer le clou jusqu’au bout, ils continuent donc, de moins en moins cohérents : les états se retrouvent à la fois forcés par les méchants marchés à s’endetter encore plus, et à la fois coincés dans des plans drastiques et bien souvent aveugles de réduction des dépenses publiques. Pour le coup, le mot « aveugle » est bien choisi : rien, dans les démarches entreprises dans les pays en difficulté, ne démontre une quelconque vision d’avenir, une réelle direction. A l’instar d’un aveugle qui se débattrait dans une piscine de confiture de groseilles, les gouvernants font des ronds et battent des bras, s’enfoncent un peu en faisant des bulles, mais ne se rapprochent pas vraiment du bord.

Notons tout de même qu’on arrive à la conclusion que, malgré ces plans drastiques et des dépenses publiques gravement amputées, on continue pourtant à créer des déficits colossaux. Ça donne soit une idée du risible de l’ampleur des réductions de dépenses, ou, a contrario, de la taille déraisonnable des emprunts contractés.

Devant ce constat, cependant, pas de changement pour nos économistes à roulette.

Vouloir une gestion saine d’un état, c’est im-pos-si-ble !

Puis, trottinant sur le chemin fleuri du marxisme déguisé, ils embrayent sur la perte démocratique de la construction européenne face à la dictature des marchés, qui font rien qu’à embêter les états qui sont tout pauvres et sans défenses, mais on l’a déjà dit.

En tant que citoyen lambda, je suis atterré de voir que des économistes prônent – sans rire – ni plus ni moins qu’un retour à l’économie planifiée, des nationalisations massives et une augmentation débridée de la régulation, méthodes dont les succès retentissants en Europe de l’Est et au-delà, dans les pays d’Amérique du Sud, en Chine ou au Cambodge, auraient pourtant dû en écarter l’idée même. D’autres choix doivent être discutés. La crise a mis à nu la fragilité des évidences répétées à satiété par les décideurs et leurs conseillers. Il faut interroger ces fausses évidences, mal fondées scientifiquement. Ces économistes doivent donc assumer leurs responsabilités.

La plupart des « experts » qui interviennent dans le débat public le font pour rationaliser les politiques actuelles de dépenses effrénées, ou pire, quand ils publient dans le Monde, pour reprocher qu’on n’aille pas encore plus loin dans la dette, la dépense, l’emprunt, et l’écrabouillage systématique des générations futures sous le coup de politiques de court-terme effrayantes d’irresponsabilité.

Bien évidemment, sur la fin de leurs pirouettes gauchistes, ils concluent sur la nécessité d’une refondation de la pensée économique, dont aucune esquisse n’est fourni dans la blague qu’ils nous infligent, en s’excusant presque de l’avoir fait avec cette dernière saillie :

« Issus d’horizons théoriques très différents, nous avons souhaité favoriser l’expression publique des nombreux économistes qui ne se résignent pas à voir un schéma « néolibéral » réaffirmé et jugent qu’il faut changer le paradigme des politiques économiques en Europe. »

En terme d’horizons différents, on trouve donc des chercheurs-pas-trouveurs d’un CNRS qui suçote vigoureusement de l’argent public, un clown d’ATTAC dont le positionnement n’a jamais été franchement du côté libéral, et un économiste issu d’une émanation de Science Pipo dont la production, ces dernières années, n’a pas spécialement été marqué par une moisson de philosophes, économistes, journalistes et penseurs de droite.

Effectivement, ça claque niveau différence : on dirait un camaïeu de rouge, du gros, qui tache.

Quant au fameux et fumeux schéma « néolibéral », on en attend encore la définition, tant ce terme fourre-tout n’aura servi que de repoussoir à toute la ribambelle de socialistes en peau de lapin qui veulent faire perdurer leur propre modèle social-démocrate, parfaitement défini, lui, et dont le track-record est particulièrement minable.

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Commentaires45

  1. do

    bon, c’est pas le tout, mais il faut qu’on invente une économie intérieure, parallèle, clandestine, réaliste, et BASEE SUR LES MEMES PRINCIPES QUE L ECONOMIE DOMESTIQUE: t’emprunte QUE ce que tu peux rembourser, …et encore, que si c’est absolument nécessaire.

    je suis sûre que c’est possible.

    1. Laetitia

      Ça serait possible si l’argent (des autres) n’était pas aux mains de gens qui le dépensent pour les autres, et ceci sans le moindre semblant de responsabilité pour « réguler » tout ça….

  2. VRP

    Excellent billet et belle pignouferie de presse. Je remarquerai que Véron ou d’autres personnes du genre n’ont pu s’exprimer que deux ou trois fois dans le monde, entre une colonne de Besancenot et une autre de Hortefeux.

    Ce genre de conneries est courant dans la rubrique opinons du Monde.

  3. daredevil2009

    Merci, Hash, pour cette tranche de franche rigolade 😉
    « socialistes en peau de lapin »… enfin, il vaut mieux en rire car malheureusement, toute cette mascarade touche à sa fin!

  4. K.Ivanovitch

    Il y a en effet des économistes arriérés, hiératiques et irresponsables, mais ce sont ceux qui osent encore aujourd’hui, dans les décombres fumants de l’apocalypse de la dérégulation, se faire les thuriféraires des soi-disant vertus du néolibéralisme.

    dont on ne voit toujours pas de définition claire et précise, ni chez nos arriérés, ni chez vous. Mais c’est normal.

    Cette crise mondiale est celle du capitalisme financiarisé, causée par des mécanismes d’abstraction spéculatifs sans contrôle et la soif du toujours plus de profit.

    Il est vrai que le communisme, sauf pour quelques happy fews, n’a jamais été versé dans la recherche du profit. Heureusement, d’ailleurs. L’échec cuisant et les millions de morts auraient encore été plus dramatiques. Mais ceci posé, le « sans contrôle » est très drôle. Vous admettrez donc sans problème que toutes les instances (SEC, AMF et consorts) et toutes les institutions qui pondent des règlements bancaires kilométriques sont inutiles. Et vous expliquerez aussi, zip zoup, pourquoi il y a une si belle corrélation entre l’avalanche de réglementations bancaires et financières sur les trente dernières années, l’augmentation des crises en nombre et en puissance, et l’apparition toujours plus importante d’outils financiers de plus en plus sophistiqués.

    L’ère de la mondialisation néolibérale correspond à une chute des taux de croissance, un ralentissement de la hausse du niveau de vie des masses,

    comme on le constate en Chine, au Brésil, en Russie, en Inde, …

    une explosion des régressions sociales et des inégalités au profit des plus riches, une exploitation effrénée des ressources naturelles,

    Marx disait à ce sujet que les capitalistes étaient les plus efficaces pour, justement, exploiter au mieux les ressources sans gaspillage. Une exploitation effrénée, ce serait capitalistiquement pas très malin. Ou Marx disait-il des conneries ? Les deux sont possibles, notez.

    une destruction sans précédent des écosystèmes et des sociétés traditionnelles.

    On va tous mourir. Mais vous, d’abord.

    Un système fondé sur la croissance exponentielle du profit à court terme, est, de toutes les façons, dans monde aux ressources finies, une ineptie absolue.

    Malthus Strikes Again.

    Un système fondé sur l’exploitation d’une immense majorité de l’humanité par une poignée d’oligarchies sans légitimité, une aporie éthique.

    Il manque un verbe. Je choisis « turboencabule » ; ça donne : « un système fondé sur l’exploitation d’une immense majorité de l’humanité par une poignée d’oligarchies sans légitimité turboencabule une aporie éthique. » Oui. C’est pas mal ainsi.

    Nationaliser le crédit est, avec la taxation des surprofits financiers, la redistribution équitable des richesses et la re-régionalisation des échanges, une des solutions;

    Solution finale d’ailleurs. On la retrouve mot pour mot dans le programme du NSDAP en 33.

    privatisations dogmatiques, dérégulation sans limite, spéculations de court-terme et mondialisation libérale ont mené le monde au bord du gouffre, sauvé in extremis par l’intervention des États.

    Et quel sauvetage ! Dans les prochains jours, vous allez pouvoir mesurer, précisément, l’ampleur du sauvetage. Ça va roxxer, le sauvetage par les états, c’est moi qui vous le dit 🙂

    Pendant que des tas de pognon incommensurables – dont la seule utilité est d’amasser des tas de pognon encore plus immenses – somnolent dans les paradis fiscaux, des milliards d’êtres humains ont à peine de quoi survivre. Ce simple constat suffit à démontrer l’incompétence des élites économiques auto-proclamées et l’inanité du système financier dominant.

    … basé entièrement sur une connivence toujours plus forte entre les banques et les états. On est bien d’accord. Vite ! Freebanking, systèmes à réserves pleines, étalon-or, fin de l’inflation, fin du monétarisme, fin des banques centrales. Oui, je sais, vous, vous voulez exactement l’inverse. Ce qui montre que vous êtes un communiste. Donc méprisable.

    1. Doro-Top75

      @h16,
      Vous atteignez bien vite le point Godwin ! (solution finale, NSDAP… Vous mélangez tout et dès qu’un avis contraire est émis…. houlala, on sort n’importe quoi pour discréditer: « Oui, je sais, vous, vous voulez exactement l’inverse. Ce qui montre que vous êtes un communiste. Donc méprisable »…. pas mal la conclusion!

      Vous défendez une utopie : le libéralisme, où tout le monde il peut vivre libre du moment qu’il fait pas bobo à son voisin, personne n’intervient dans rien, chacun s’occupe de ses affaires et tout le monde il est heureux…

      Comme tout ça est rudement difficile à obtenir (car il faudrait ne pas bouger durant toute sa vie) vous ne définissez jamais votre libéralisme et vous vous contentez de dire « ah, non mais là c’est pas du libéralisme car c’est trop ceci ou pas assez cela.. » Alors qu’elle est donc votre définition? car, « on ne voit toujours pas de définition claire et précise » non plus chez vous, tout au plus un concept fuyant de bisounoursland où tout le monde il est gentil.

      1. Point Godwin ? Allons, assumez un peu ! Ce n’est pas moi qui réclame une répartition, par la force, des richesses, une abolition des intérêts, une véritable mise en pièce de la finance, c’est vous, Ivanovitch et vos confrères : et ça, vous pouvez le tortiller comme vous voulez, mais c’est exactement ce que proposait le NSDAP dans son programme. Vous avez des idées nauséabondes, mais vous n’en assumez surtout pas la paternité. Couard.

        Pour votre vision du libéralisme, elle est tellement caricaturale et mal informée, preuve supplémentaire de l’inculture générale et de la désinformation permanente qu’on nous fait subir qu’il n’y a pas besoin de commenter plus que simplement laisser vos propos : édifiants et burlesques, ils se suffisent à eux-mêmes.

        Pour la définition, tout primate avec de deux doigts de front doit être capable de la trouver. Allez la lire ici et arrêtez de prendre celle d’Alternative Eco, du Monde Diplodocus ou de ce genre de merdes.

        1. Doro-Top75

          @H16,
          Mais enfin, vous vous rendez compte que votre emportement vous fait falsifier l’Histoire ! Vous amalgamez communisme et nazisme. C’est bien mal connaître l’Histoire, car les communistes ce sont toujours opposés au nazisme !! Vous réalisez un amalgame grossier et par la même occasion vous bafouez le devoir de mémoire envers les résistants qui étaient principalement communistes.
          « l’inculture générale et de la désinformation permanente » dites vous !!

          1. Je n’ai jamais prétendu que les communistes ne s’étaient pas opposés au nazis. Mais que communisme et nazisme sont tous les deux totalitaires, procèdent des mêmes fondements économiques, et ont de nombreux points communs dans leurs programmes, c’est pas une nouveauté du tout.

            Quant aux résistants principalement communistes, c’est de la foutaise. Accessoirement, je n’ai aucune leçon, je dis bien aucune, à recevoir d’un type qui s’acoquine idéologiquement avec des génocidaires, des meurtriers de masses, des criminels de guerres et des dictateurs totalitaires.

        2. Mateo

          Il ne faut pas oublier que nazisme veut dire national-SOCIALISME. Le programme économique des Nazis comprenait par exemple des nationalisation d’entreprises en masse, de banques, le contrôle de prix, le « partage » des bénéfices des grandes entreprises etc. Ça me rappelle un truc, mais je ne sais plus quoi…

          De toutes façons, communisme et nazisme sont les deux faces du même pièce, la même volonté de bafouer la liberté individuelle et les droits naturels (pour les uns, il fallait bafouer ceux des « capitalistes » ou des « riches », pour les autres ceux des étrangers, des juifs etc.).

          1. Tiens, pour rire :

            Programme NSDAP de 1920, appliqué à partir de 33 ; les points suivants sont étonnamment proches de ce qu’on trouve dans les régimes communistes et en sociale-démocratie, ou dans les revendications perpétuelles des communistes ou socialistes :

            7 – Nous demandons que l’État s’engage à procurer à tous les citoyens des moyens d’existence.
            11 – Nous demandons la suppression du revenu des oisifs et de ceux qui ont la vie facile, la suppression de l’esclavage de l’intérêt.
            13 – Nous demandons la nationalisation de toutes les entreprises appartenant aujourd’hui à des trusts.
            14 – Nous demandons une participation aux bénéfices des grandes entreprises.
            15 – Nous demandons une augmentation substantielle des pensions des retraités.
            17 – Nous demandons une réforme agraire adaptée à nos besoins nationaux, la promulgation d’une loi permettant l’expropriation, sans indemnité, de terrains à des fins d’utilité publique, la suppression de l’imposition sur les terrains et l’arrêt de toute spéculation foncière.
            21 – L’État doit se préoccuper d’améliorer la santé publique par la protection de la mère et de l’enfant, l’interdiction du travail de l’enfant, l’introduction de moyens propres à développer les aptitudes physiques par l’obligation légale de pratiquer le sport et la gymnastique, et par un puissant soutien à toutes les associations s’occupant de l’éducation physique de la jeunesse.

            Mais surtout, les enfants, ne pas amalgamer ! Les morts de Pol-pot, de Mao, de Staline, de Lénine, de Castro, du Che, de Kim, et ceux de Hitler, ce ne sont pas les mêmes.

        3. Doro-Top75

          @H16,
          Vous faites de gros raccourcis simplistes en extrayant des points généraux du programme de la NSDAP et en oubliant ce qui forge sa doctrine c’est la « race supérieure »
          La plupart des « non-libéraux » seront d’accord avec les points suivants : l’État doit se préoccuper d’améliorer la santé publique par la protection de la mère et de l’enfant, l’interdiction du travail de l’enfant, une augmentation substantielle des pensions des retraités, que l’État s’engage à procurer à tous les citoyens des moyens d’existence. Cela ne signifie absolument pas qu’ils soient nazis ! Votre raisonnement est navrant !

          Pour ce qui est de la résistance, « Les communistes joueront un rôle très important dans la résistance à l’occupant nazi, en structurant des réseaux, organisant des sabotages divers, etc… De plus, les communistes paieront un lourd tribut à la répression allemande, par la mort de milliers d’entre eux. »
          (http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sistance_int%C3%A9rieure_fran%C3%A7aise#La_R.C3.A9sistance_communiste)

          Fasification de l’Histoire (cf . « Quant aux résistants principalement communistes, c’est de la foutaise »), amalgame (nazisme/communisme) et insulte gratuite (cf. « d’un type qui s’acoquine idéologiquement avec des génocidaires ») prouve encore une fois votre rigueur intellectuelle!

          1. Vous pérorez sans comprendre ce qui est pourtant d’une simplicité biblique. Dans NSDAP, il y a « socialiste ».

            Non, les socialistes ne sont pas nazis. Mais les nazis sont socialistes. Et les points communs vont plus loin que la simple appellation : les régimes socialistes-nationaux ont fait des millions de morts, les régimes socialistes-autres ont fait des millions de mort. Ces morts l’ont tous été d’abord à cause du socialisme, de la culture du groupe, de l’écrasement de l’individu. Ce que prônent ces économistes, c’est le socialisme, voire le planisme marxiste. C’est le début d’une belle page d’Histoire tâchée de millions de nouveaux morts. Youpi.

            Vous avez, comme eux, une idéologie qui est nauséabonde, assumez-la. Et votre remarque sur ma rigueur, encore une fois, venant d’un nauséabond qui n’hésite pas à enfiler du strawman, peu me chaut.

        4. Mateo

          Tu m’excuseras, mais les nationalisations en masse d’entreprises, de banques, le contrôle des prix, le « partage » des bénéfices des « grosses entreprises », c’est du socilao tendance NPA pur sucre.

      2. Higgins

        Donc le soutien apporté par l’URSS à la Luftwaffe renaissante n’a pas existé, comme le pacte de partage de la Pologne en 1939 (je crois avoir vu des soldats russes et allemands fraterniser sur des photos lors de leur jonction après la destruction de l’impudente armée polonaise) et il est bien évident que Staline a arrêté ses livraisons à l’Allemagne bien avant le déclenchement de Barbarossa en juin 41. J’allais oublier le parti communiste français qui n’a jamais demandé à l’occupant le droit à faire reparaître l’Humanité après juin 40.
        J’ai du respect pour ceux et celles qui, par naïveté envers une utopie imbécile et criminelle, ont donné leur vie à cet époque. Ils ont eu au moins le courage d’assumer leur idéal. Tout autre est mon point de vue sur leurs dirigeants manipulateurs. Je ne parle même pas de celui qui a fait une courageuse guerre à Moscou. Le fascisme, et son avatar le nazisme, n’est que le frère jumeau du communisme. Ils procèdent tous les deux de principes équivalents et se sont avérés tous les deux comme la négation de l’homme. Le fait que, 70 ans plus tard, des personnes se réclament encore de l’idéologie du Petit père des peuples en dit long sur leur état de sclérose intellectuelle.

      3. Théo31

        @Doro :

        Vous relirez le programme du NSDAP et celui publié par Marx dans le Manifeste de 1848 ainsi que les premiers paragraphes de ce dernier et vous verrez qu’il n’y a quasiment aucune différence, le petit caporal ayant réalisé 8 des 10 propositions.

        De plus, et ce serait à étayer par des preuves, Anton Drexler, fondateur du NSDAP, aurait été membre du SPD. Tout comme Benito venait du parti socialiste ou Doriot du PCF.

        La différence entre la social-démocratie, le national socialisme et le communisme n’est pas de nature mais de degré comme le rappelait Hayek.

        Et comme le disait si bien Léo Ferré, « la gauche est la salle d’attente du fascisme ».

    2. Flo

      « L’ère de la mondialisation néolibérale correspond à une chute des taux de croissance, un ralentissement de la hausse du niveau de vie des masses, »

      « Un système fondé sur l’exploitation d’une immense majorité de l’humanité par une poignée d’oligarchies sans légitimité, une aporie éthique. »

      Moooah oui bien sûr :

      « Une étude réalisée par l’assureur allemand Allianz classe les ressortissants de cinquante pays selon leur fortune. Les Français prennent la douzième place, loin derrière leurs voisins helvétiques, mais devant les Allemands.

      Plus de 163.700 euros. Au classement des personnes les plus riches du monde, les ressortissants Suisses arrivent très largement en tête, selon l’étude réalisée dans 50 pays par Allianz. Pour établir cette hiérarchie de la fortune mondiale, l’assureur allemand n’a pas pris en compte le patrimoine immobilier mais les sommes détenues sur les comptes bancaires ainsi que les placements effectués sur les marchés financiers et chez les assureurs.
      Loin derrière les Suisses, les ménages américains prennent la seconde place avec une fortune personnelle évaluée à 101.762 euros. En troisième position, avec 96.0242 euros, se trouvent les Danois suivis des Néerlandais (91.798 euros) et des Japonais (88.659 euros). Les Français se classent 12ème avec 61.437 euros dans leur bas de laine. S’ils sont devancés par les Belges (84.529 euros), les Britanniques (75.842 euros) et les Irlandais (68.060 euros), les ressortissants hexagonaux sont en revanche plus riches que leurs homologues allemands qui prennent la 16ème place (56.856euros). La fortune personnelle des ménages grecs s’établit quant à elle à 25.757 euros.

      Les pays industrialisés toujours en tête
      Le niveau de fortune qui sépare les pays industrialisés des pays émergents reste considérable, et ceci malgré la crise même si celle-ci a réduit les écarts. « Au début des années 2000, la fortune des pays les plus riches était 135 fois supérieure à celle des pays pauvres. En 2009 le rapport est tombé à 45 », explique dans son communiqué l’économiste en chef d’Allianz, Michael Heise. Il ajoute cependant que malgré cette dégringolade, l’Amérique du nord, l’Europe de l’Ouest et le Japon possèdent encore, à eux-seuls, 85% de la richesse mondiale.
      La fortune privée des ressortissants des pays émergents a néanmoins crû de 13% à 17 % par an durant la même période. Mais malgré cette tendance à la hausse, notamment du fait des disparités immenses de population, le montant de la fortune personnelle des Brésiliens (3.925 euros), des Chinois (2.521 euros), des Russes (1.405 euros) et des Indiens (544 euros) est très éloigné des niveaux atteints dans les pays industrialisés. Très loin aussi de la moyenne mondiale estimée à 17.539 euros de patrimoine personnel.

      Extraits:

      « Au début des années 2000, la fortune des pays les plus riches était 135 fois supérieure à celle des pays pauvres. En 2009 le rapport est tombé à 45 », »

      Rapport de richesse tombé de 135 à 45 en seulement 10 ans et encore ce n’est qu’un strict ratio monétaire. Il faudrait le ramener en équivalence de pouvoir d’achat pour s’en faire une idée plus précise.
      Où l’on voit que les plus mal lotis sont ceux qui sont à peine sortis du communisme (économique) ou qui croupissent dans des systèmes de castes ethniques encore pires.
      Le plus souvent le principal frein à un rattrapage plus rapide est dû à des problèmes de sur ou sous population.
      L’Allemagne elle même en est un criante illustration. Il est bien évident que si elle n’avait pas récupéré il y a à peine vingt ans 18 millions de personnes vivant peu ou prou au niveau de vie Russe elle serait loin devant la France et pas légèrement derrière.

      Sinon j’aime bien les petits commentaires insidieux du journaliste (Figaro pourtant de droite ultra néo liberal)

      « Le niveau de fortune qui sépare les pays industrialisés des pays émergents reste considérable, et ceci malgré la crise même si celle-ci a réduit les écarts »

      Ah? il y a eu recul de richesse dans les pays industrialisés entre 2000 et 2009?

      « Il ajoute cependant que malgré cette dégringolade, l’Amérique du nord, l’Europe de l’Ouest et le Japon possèdent encore, à eux-seuls, 85% de la richesse mondiale. »

      Quelle dégringolade? Ce sont les pays émergents qui sont sortis de leur léthargie arriérée et qui comblent leur retard à grande vitesse. Les pays industrialisés continuent à progresser mais moins vite…et à crédit un peu aussi.
      Et puis toujours cette vision strictement de la richesse strictement monétaire.

      Comment se fait-il que les socialo communistes refusent de lire et d’essayer de comprendre Bastiat?

  5. Stéphane

    Les « économistes » (en fait les économistes officiels, les seuls ayant droit de cité dans les médias) sont partisans d’un retour à l’économie planifiée, à des nationalisations massives et à une augmentation débridée de la régulation, simplement parce que ce modèle de société est celui qui leur donne le plus de pouvoir. Une fois avoir rétabli le gosplan et le contrôle des prix, qui va-t-on appeler pour réguler tout le bazar, hmmm? Nos doctes économistes, naturellement.

    La prospérité de la société dans laquelle ils vivent, l’éradication de la pauvreté, le respect de la propriété, les générations futures, ils s’en carrent: ça c’est les autres, et les autres, ils n’en ont rien à faire.

    En URSS, les membres du Parti vivaient confortablement au milieu d’une population crapoteuse par contraste, leur confort n’en était que plus grand) Rien de surprenant à ce qu’on trouve encore des foules d’intellectuels facsinés par l’idée de vivre leur supériorité ontologique au quotidien. Avec plus ou moins de talent, plus ou moins de lucidité, mais une grande régularité, ils appellent donc de leurs voeux un système économiquement désastreux, mais permettant l’établissement d’une nomenclature dont ils seraient partie intégrante.

  6. Démocrate

    « les Etats, sous la pression de ces intellectuels de gauche n’ayant jamais vécu que par et pour la création de dette »

    Il faudrait modifier la chose, il n’y a pas que les intellectuels de gauche pour cela bien au contraire, il y a toute une mouvance de droite qui prône le plus de dettes ou encore l’impression massive de jolies billets ( voir chez votre liens gaulliste libre par exemple). Sans parler qu’en termes de bilans sur la dette, la droite socialiste arrive même à battre la gauche socialiste en faisant exploser le compteur.

  7. des pas perdus

    C’est sans doute des économistes-intellectuels de gauche qui ont gouverné les USA depuis 20 ans.

    Les libéraux d’aujourd’hui ressemblent aux staliniens d’hier… Pour ces derniers, il fallait encore de communisme, pour vous, toujours plus de marché… C’est beau d’avoir des certitudes.

    1. Les USA, depuis 20 ans, ont subi l’alternance des néocons républicains (étatistes de droite) et des démocrates (socialistes). En terme de libéraux, on pouffe. Reagan, par exemple, a accru le poids de l’état (l’inverse de ce qu’un libéral ferait). Vous voulez du libéral aux US ? Il faut remonter à Coolidge pour commencer à en voir la trace.

      Donc la critique tombe un peu à l’eau.

    2. Mr T

      C’est vrai que c’est certainement le marché qui a pondu fannie mae et freddie mac. C’est probablement lui qui a fourni du crédit à pas cher à ces deux zouaves et aux établissements financiers pendant des années, tout en réglementant le foncier, poussant ainsi les prix vers une bulle. C’est indubitablement lui qui a poussé les états à s’endetter.

      Et puis les libéraux sont derrière les deux guerres du golfe et globalement tous les conflits armés depuis 50 ans, c’est bien connu.

      Si ça suffit pas, je peux continuer comme ça pendant longtemps.

  8. stilicon

    Archi-bravo pour cette nouvelle diatribe contre tous ces clowns collectivistes qui veulent nous asservir. Il ne faut jamais se laisser impressionner par tous ces « socialistes en peaux de lapins ».
    Je n’ai découvert votre blog qu’il y a peu et n’ai pas encore lu un article décevant, avec lequel je ne sois pas d’accord sur le fond.
    Bravo encore, mais songez que tous ces étatistes prétentieux, aussi médiocres que fanatiques, supportent très mal la critique, même « constructive ». Il vous faudra donc bientôt songer à changer d’air… comme font déjà la plupart des gens épris de liberté. La France est un pays foutu qui se délite sous nos yeux. Il n’y restera bientôt que les voyous (principalement le gang des fonctionnaires) et leur clientèle de parasites.

  9. Mr T

    Mais mort de lol quoi. J’ai eu du mal à aller jusqu’au bout de l’article du Monde tellement les lieux communs dégoulinants de maximes de la bien pensance socialo-boboïdes y sont légions.

      1. VRP

        C’est horrifiant comment ils arrivent à voir du « néolibéralisme » même la ou il y en a pas… On dit que le Monde est un journal de référence, pour cultivés…

        …J’en ris encore.

  10. daredevil2009

    A propos d’étatisme, je conseille vivement à ceux qui ne l’auraient déjà lu, cet ouvrage de P. Salin : « Français, n’ayez pas peur du libéralisme »
    Il remet les pendules à l’heure, surtout face à tous les étatistes-jacobins…

    1. Ca ne se passera pas tout à fait comme ça. Pour des émeutes vraiment importantes, il faut un ratio de mesquida qui va bien et des ventres vides. En France, on n’a ni l’un, ni l’autre, à l’exception peut-être des cités, dans lesquelles l’intervention de l’armée suffirait assez vite à rétablir l’ordre.

      En revanche, une lente décrépitude, 20 ans de chômage à 10 / 12%, une économie quasi communiste avec des villes d’aspect « Berlin Est 1988 », ça oui.

      1. daredevil2009

        je pense que vous êtes trop optimiste, cher Hash, même si je ne suis nullement un adepte de Nostradamus…
        Je crains que de trop nombreuses conditions ne soient réunies et cela ne pourra que produire des évènements fâcheux… mais j’espère sincèrement me tromper!

      2. Jacques

        Au risque de vous faire peur, H16, je crois que l’armée française n’a déjà plus la capacité d’intervenir sur le sol français, les seules troupes aptes à l’action étant déployées sur les  » théâtres d’opérations extérieures ».

        La France a encore un peu une apparence solide, mais elle est comme une maison rongée par les termites…

        1. Higgins

          Je plussoie aux propos de Jacques. Si on veut avoir une bonne idée de la déliquescence avancée de notre modèle de société, l’observation de l’état de nos forces militaires est très instructive. Je dirai même que c’est un des indicateurs, sinon l’Indicateur, le plus en amont qui existe. Je m’explique. Les matériels militaires sont soumis, comme tout matériel qui existe, à une périodicité de renouvellement qui tourne en moyenne entre 20 et 30 ans. Après et en dépit de l’excellence des matériels concernés, leur obsolescence par rapport à l’évolution des techniques, la difficulté croissante et le coût d’entretien deviennent prohibitifs et in fine, contreproductifs.
          Actuellement, au moins 2/3 des matériels en service (avions, hélicos, sous-marins, bâtiments de surface, etc…) dans les forces armées répondent à ces critères et rien dans les budgets à venir n’augure d’une quelconque amélioration. On peut s’en réjouir mais les faits sont têtus. Sans tapage, beaucoup de savoir-faire, considérés encore il y a peu comme absolument indispensables, sont passés à la trappe. L’abnégation et le sens de l’adaptation des personnels atteignant leurs limites (évolution de la société oblige), nous allons lentement (un peu moins maintenant) mais sûrement dans le trou.

  11. zed

    Par contre les médias ne publient rien au sujet d’économistes tels que Jean Pierre Chevallier… Silence radio… Lui aussi est fumasse, croyez le bien !

  12. rocardo

    Pour conforter le com. de Stéphane,c’est (en partie)l’explication de Raymond Boudon dans « Pourquoi les intellectuels n’aiment pas le libéralisme. »

    1. Mr T

      Il y a aussi un texte de Mises dispo en ligne : la mentalité anti-capitaliste. C’est d’ailleurs une de mes premières lectures qui m’a aidé à y voir plus clair et à sortir du désert idéologique dans lequel je me trouvais 🙂

  13. simple citoyen

    Quand on voit ce que prône un Stiglitz auréolé de son prix Nobel (décidemment en baisse), on ne peut que constater à quel point une partie de l’intelligencia continue à nous abreuver, avec cette fausse indolence qui se veut la marque des vrais sages, d’un discours totalement idéologique sous couvert de vagues raisonnements économiques.
    http://www.radiobfm.com/edito/info/81109/joseph-stiglitz-dans-une-recession-mondiale-telle-que-celle-d-aujourd-hui-lausterite-ne-peut-pas-marcher/

    1. Mr T

      Ca fait grosso modo depuis la dépression de 1920-1921 sous Harding qu’aucun gouvernement ne s’est risqué à la réduction des dépenses et des impôts face à une crise et à laisser faire le processus de correction.

      C’était, étrange coincidence (ou pas) la dernière crise de courte durée que le monde occidental ait connu. Des économistes ont montré que le point commun de toutes les crises du XXe siècle après 1929 est qu’elles s’étendent sur de nombreuses années, creusent les finances publiques et que les taux de chômage tendent systématiquement à ne jamais revenir à leur niveau d’avant-crise.

      C’est vrai qu’avec ça ils peuvent légitimement se permettre d’avancer leurs théories délétères avec autant d’aplomb nos Krugman & consorts.

  14. Nord

    Il se trouve que j’ai lu ce bouquin, ce pamphlet devrais-je dire, que ces « économistes atterrés » ont commis (car il faut toujours lire de tout, y compris et surtout les écrits de ceux qui ne sont pas d’accord avec nos idées.) Et je dois dire que c’est atterré que je l’ai refermé, j’ai eu bien du mal à en terminer la lecture, une irrépressible envie – que dis-je? une pulsion! – de régurgiter m’étreint sur la fin. Pas tant sur le fond d’ailleurs, qui est à quelques moments tout à fait acceptable, mais la forme est, elle, sans appel celle d’un totalitarisme de très bon aloi. Atterrés, ils ont le droit de l’être; liberticides, je le leur interdis. Enfin soyons clairs: qu’ils exposent et défendent leurs idées, quoi de plus normal et à tout prendre, quoi de plus désirable car voici une expression de liberté. Mais s’ils deviennent dominants, et ils sont en passe de l’être, s’en est fait de la liberté. Y compris de celle des trolls qui défendent et appellent de leurs voeux béats d’ignares ces thèses régressives (de toutes manières, la décroissance on y est déjà et la faute leur en incombe.)

    Mais faut-il leur rappeler que Saint-Just s’exprima un jour en ces termes: « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. »

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