Euro : de plus en plus rassurant

Bon alors l’Euro, c’est un peu compliqué, mais je vous explique : c’est une monnaie assise sur des principes forts, l’économie de pays solides, et une banque centrale indépendante. En quelque sorte, c’est du solide de chez Béton Armé, un édifice qui résistera aux pires krachs. Et les charges de semtex minutieusement insérées dans les murs porteurs par les gouvernements pendant les trois années qui viennent de s’écouler sont parfaitement normales. L’eau pour avaler les anti-dépresseurs sera distribuée à la fin de l’exposé. Merci.

Et tout d’abord il est bon de souligner que l’euro est assis sur des critères dont la sévérité n’a plus grand-chose à prouver. Rappelons simplement qu’il est impératif que le déficit public de chacun des états membres de la zone euro ne doit pas dépasser troahem disons cinqhem bon pas plus de 20% du PIB. C’est comme ça. Aucune discussion ne sera tolérée à ce sujet.

Quant à la dette des participants, il va évidemment de soi qu’elle sera strictement cantonnée en dessous de 160% du PIB, parce qu’au-delà, ce serait vraiment trop abuser, voire mettre en péril la monnaie unique. Franchement.

En outre, l’inflation devra être absolument maîtrisée en dessous de bon disons 10% mais là ça va, on est dans les clous sans trop peiner.

Enfin, on s’assurera de l’indépendance de la banque centrale en donnant toute latitude à son patron, actuellement un certain Jean-Claude TricheurTrichet, de ronchonner bruyamment quand les états membres lui feront une clef de bras, à condition bien sûr qu’il fasse ensuite exactement comme on lui a demandé.

Vous voyez, l’euro, finalement, c’est très simple : une BCE mise au pas, des principes économiques échangés à la va-vite dans une cour de récré au dos de cartes Pokémon, et des rotatives qui fonctionnent en 24/365, équipes en trois huit et pipeline sous pression pour l’encre.

Tout va donc pour le mieux. Moyennant quoi, la zone euro scintille de mille feux. Ou disons, trois pour le moment. La Grèce, bien sûr, véritable phare méditerranéen indiquant à tous les autres pays le chemin à … emprunter. Mais aussi, maintenant, l’Irlande, qui trottine, poussée par de vaillants leprechauns qui ont hâte de retrouver leur pot d’or au bout de l’arc-en-ciel. Et enfin, le Portugal.

Oh, pardon, c’est vrai. Le Portugal ne scintille pas encore : officiellement, c’est “juste un peu tendu” et on devrait s’en sortir sans trop de casse. Il suffira à la BCE de racheter tout ce que le marché ne voudra pas absorber à un taux suffisamment bas, et à raison d’un seul petit milliard pour deux jours, la banque européenne aurait tort de se priver. D’ailleurs, les meilleurs experts ont adressé les bonnes recettes au pays en difficulté : Christine Lagarde n’a pas hésité à décrocher son téléphone, c’est dire.

1 milliard, en shrink wrapped.

Certains du succès des recettes prodiguées par la ministre française, les commissaires européens se sont fébrilement penchés sur le Fonds de Soutien en expliquant aux marchés qu’un petit boost de son assise financière ne lui ferait pas de mal. Jusqu’au trillion et n’en parlons plus. Les chiffres ronds, c’est pratique pour la compta.

On s’interroge cependant sur l’air contrit de nos commissaires : tout indique pourtant que Christine sait ce qu’elle fait. Regardez l’année passée : on a amélioré le score déjà excellent du déficit budgétaire. Pour rappel, le gouvernement avait pourtant – de façon couillue, il faut le reconnaître – prévenu qu’il serait de l’ordre de 5000 milliards ou 500 ou 150, peu importe et n’en a trouvé, finalement, que 149.8 dans ses petits souliers : franchement, si ça, c’est pas de la performance, on se demande quoi peut en être !

Mieux : Christine, le regard fixé vers l’horizon (et les pieds dans le tapis), continue de mener le navire dans la bonne direction puisqu’on sait déjà que la France n’empruntera pas 100.000 milliards en 2011. Ni même 10.000. Pas plus que 1000 milliards ! Eh non. La France saura se contenter, grâce aux efforts constant et à l’abnégation de nos dirigeants qui ne reprendront que deux fois du caviar, de n’emprunter QUE 184 tous petits milliards d’euros. Franchement, à côté de 100.000 milliards, c’est vraiment microscopique.

Mieux, l’Agence France Trou, qui s’occupe, comme son nom l’indique, de la fosse des Mariannes que constitue la dette française, est tout à fait sereine, chiffres à l’appui :

«Cette année, la demande pour les BTF a été 2,8 fois supérieure à l’offre lors des émissions -ce qui est un record- et pour la dette à moyen long terme elle a été de 2,1 fois, ce qui correspond à la moyenne des dernières années», résume Philippe Mills, son directeur général.

À l’AFT, c’est les Soldes toutes les semaines et on a une fashion victim avec trouble d’achat compulsif aux commandes. Christine aurait réellement tort de s’inquiéter, et les commissaires européens de s’agiter pour si peu.

En tout cas, l’euro est une vraie monnaie de réserve comme le fut jadis le dollar : l’Inde réfléchit sérieusement à se passer du dollar pour acheter son pétrole à l’Iran. Et utiliser … de l’eurode l’or. Hem. Certes, l’Inde et l’Iran veulent, ici, contourner les petits problèmes que les Américains leur posent. Mais il est à noter qu’ils n’ont pas imaginé utiliser l’euro. C’est dommage. Une monnaie si saine, solide et pleine d’avenir !

D’un autre côté, cette nouvelle lubie pour le métal barbare explique peut-être pourquoi l’Inde en a, justement, importé des niveaux record l’année passée. Franchement, utiliser de l’or ! Ces Indiens, qu’ils sont comiques !

Pendant ce temps, le Baltic Dry Index a des petites vapeurs. C’est un indice qui représente le coût de transport maritime et qui, de façon fort intéressante, permet de savoir s’il y a trop ou pas assez de demande pour des gros cargos dans le monde. Comme c’est un marché international où les prix sont négociés de gré à gré, dans lequel les états sont très peu intervenus de façon globale (comparé à d’autres marchés, s’entend), l’indice est assez pertinent.

Actuellement, il plonge : il y a trop de bateaux, et pas assez de marchandise. Les niveaux (inférieurs à 1500) se rapprochent dangereusement de ceux de … septembre 2008 (autour de 850).

Franchement, tout ces éléments montrent clairement ce dont le monde a besoin, maintenant : des euros, et des dollars, plein, par palettes entières, lâchées depuis des B52.

Non ?

Et en plus, les enfants, nous ne sommes même pas à la moitié du mois de Janvier.

2011 commence sur du velours.

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BTC : 1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
ETH : 0x8e2827A89419Dbdcc88286f64FED21C3B3dEEcd8

Commentaires31

  1. Sébastien CERISE

    Excellent article !

    Pour le Portugal, pas de problème, c’est Socrates qui l’a dit !!!!

    Comme Cowen il y a 1 mois et Papandreou peu avant…

    Hummm, ça sent la pâté !

    Et non, l’Espagne n’a pas de problème, le dernier “stress test” bancaire s’est parfaitement déroulé… Comme en Irlande !

    Bonnn… je vais acheter plus d’or…

    Bonne journée.

  2. Raoul

    Je vous demande pardon… Je ne sais pas si j’ai bien compris l’article linké à propos des 184 milliards d’euros, mais j’ai eu l’impression que la réduction du total emprunté était surtout due à une manoeuvre comptable plus qu’à une restriction budgétaire, me trompé-je?

    1. Ooooooh, ce ne serait vraiment pas le genre de la maison ! Le gouvernement fait de gros gros efforts, voyez-vous !

    2. Théo31

      Bah oui. Ne sont pas évoqués les trous des collectivités locales ni ceux de la Sécu ni celui des retraites non provisionnées qui représentent quelque chose comme 1200 milliards d’engagements à rembourser. En 2010, c’était environ 440 milliards que l’Etat au sens large a empruntés. Les guignols qui nous gouvernent continuent donc de se foutre de la gueule du monde.

  3. kwak chung seok

    La Grèce, bien sûr, véritable phare méditerranéen indiquant à tous les autres pays le chemin à … emprunter

    Ihih belle trouvaille , décidemment vous n’êtes jamais si verveux que lorqu’il s’agit de s’attaquer aux déficits et à la zone euro, cher H16 !!

    Je confesse une certaine ignardise en matière d’économie et de finances mais une sorte de bon sens spontané m’a toujours mis la dette en horreur, et me persuade encore que dépenser trois fois plus qu’on ne gagne n’est pas très sain. C’est grave docteur ? Pourquoi je n’arrive pas à me surendetter comme l’exemple d’en haut semble m’y exhorter ?

  4. kwak chung seok

    serait ce parce que j’ai fait un long stage en boîte de rachat de crédit ET entendu pourquoi les gens y avaient recours ???

  5. daredevil2009

    Bon, je suis à court de qualificatifs en “issime” 😉
    Je vais donc me contenter d’un bravo et d’un encore 😉 😉

    1. Après le Portugal ? L’Espagne, puis l’Italie et la Belgique, dans un mouchoir de poche. Des changements de positions sont encore possible, mais le résultat est le même : tous vont y passer, France & Allemagne y compris.

      1. kohaagen

        Cher h16, je découvre votre site avec bonheur et délectation. Concernant la Belgique, la position officielle du “gouvernement-qui-n’en-est-pas-un-mais-bon-on-fait avec”, c’est que tous est OK ! budget 2011 en voie de finalisation, déficit contenu, recettes fiscales meilleures qu’attendues, croissance plus haute que la moyenne de la zone Euro,… Bref, si la Belgique devait avoir des problèmes, cela ne pourrait venir QUE des spéculateurs. Vous savez, les spéculateurs ? Ces méchants sadiques qui font basculer les économies saines juste pour s’amuser ! Noter que tout cela est repris à foison par nos bons médias locaux (à côté desquels la Pravda faisait figure de journal dissident). Ce qui donne une population de benêts amorphes qu’aurait rêvé de gouverner le président Ben Ali. Allez, bonne continuation, h16 !

        1. Reynders n’est pas un imbécile, mais il ne vaut pas mieux que les autres. Et puis, pour le pipeau, Lagarde est tout de même LA référence 🙂 !

  6. Epicier vénéneux

    AFT est à la dette ce que Pôle Emploi est au chômage: une fois la dette comblée et le plein emploi retrouvé, les employés de ces deux organismes resteront sur le carreau.

    Apportez-leur vos solutions si ça vous chante, mais il y a fort à parier qu’on vous reçoive avec un “alors déjà tu te calmes mon petit, parce que la dette tu vois, c’est moi qui la gère, c’est mon giron, c’est ma mission; va donc voir sur ton blog si j’y suis”.

    C’est exactement comme si vous donniez la gestion de la Sécurité sociale aux syndicats, en leur disant qu’ils ont plus ou moins carte blanche: ce serait stupide!

  7. wijngaards

    Très jeune j’ai appris le proverbe celui qui paye ses dettes s’enrichit. Par extrapolation j’arrive à la conclusion que l’action contraire on s’appauvrit et c’est ce que nos dirigent font actuelement.
    L’euro explosera ou nous renterons dans une euro sovietunion.

    1. Guluxite2

      … pourtant la France paye ses dettes depuis… pfou, un bail, et j’ai pas l’impression qu’elle s’enrichisse.

  8. adnstep

    Allons, allons, quel pessimisme ! Moody’s vient encore de répéter que la France méritait son Triple A.

    Bon, il y a bien quelques voix pour dire qu’avec les élections qui se rapprochent, la rigueur nécessaire pour commencer à éponger le déficit risquait de laisser place à un “Pas bouger, ne rien faire” dans le plus pur style français, saluons tout de même la performance qui nous place dans le peloton de tête des emprunteurs à qui on est contant de confier ses économies.

  9. BA

    – Emprunt à 5 ans :

    Pays-Bas : taux d’intérêt des obligations à 5 ans : 2,079 %.

    Allemagne : taux d’intérêt des obligations à 5 ans : 2,150 %.

    France : taux d’intérêt des obligations à 5 ans : 2,264 %.

    Jeudi 13 janvier 2011, pour un emprunt à 5 ans, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 3,67 % (en hausse : c’était 3,24 % lors de la dernière émission similaire le 12 novembre 2010).

    Jeudi 13 janvier 2011, pour un emprunt à 5 ans, l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de 4,542 % (en hausse : c’était 3,576 % lors de la dernière émission similaire le 4 novembre 2010).

    – Emprunt à 15 ans :

    Allemagne : taux d’intérêt des obligations à 15 ans : 3,291 %.

    France : taux d’intérêt des obligations à 15 ans : 3,777 %.

    Jeudi 13 janvier 2011, pour un emprunt à 15 ans, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 5,06 % (en hausse : c’était 4,81 % lors de la dernière émission similaire le 12 novembre 2010).

    Conclusion :

    L’Espagne et l’Italie empruntent à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

    L’Espagne et l’Italie se surendettent de plus en plus.

    http://www.youtube.com/watch?v=jGQaz8bfoqE

  10. Stéphane

    Je me demande tout de même qui est assez con pour prêter des miyards de miyards d’Euros à des alcoolos de la dette, en souscrivant à ces emprunts d’Etat qui puent le junk bond à dix kilomètres.

    Mais ces gens-là existent. La preuve, ils prêtent.

    Sérieusement, qui sont-ils? J’ai du mal à croire à la théorie du Crétin Fortuné. L’espèce a normalement été chassée jusqu’à l’extinction. Reste donc des vicieux qui mettent probablement en jeu de l’argent qui ne leur appartient pas. Mais qui sont-ils, et comment gagnent-ils à ce jeu de dupes?

    Ma foi, peut-être que quand les premiers “rééchelonnements” de dette tomberont, on verra peut-être leur tronche…

    1. Baltazar

      Euhh … Peut être ces institution dont le papier s’accumule dans le bilan de la BCE, en échange de monnaie toute fraiche ?

      Le miracle de la monnaie en plus. Ces gens sont des génis : la catastrophe n’arrivera que plus tard. J’usqu’à combien les taux vont-ils devoir monter pour que le taux d’interret REEL redevienne positif ? (taux d’interret REEL = taux – perte de pouvoir d’achat de la monnaie) Au début des 80′, il aura fallu des taux à 2 chiffres, cette fois aussi mais il est peu probable que ce chiffre commence par un “1” …

      Et là nos chères élites ont un gros soucis, on est plus tout à fait dans les années 80 : http://www.babypips.com/blogs/currency_currents/images/110308/1.gif

      C’est GAME OVER, pour sauver la monnaie papier, il faudrait que les taux montent si haut que plus personne ne sera capable de servir sa dette, à part ceux qui n’en ont pas. Et pour éviter la bankrupt générale, le papier monnaie doit aller à un niveau plus ridicule que zéro … Game over aussi.

      Ceux qui n’ont pas compris aujourd’hui que LA monnaie est froide, brillante et dorée l’apprendront à leurs dépends. Le “paradoxe de Gibson” n’est un paradoxe que pour ceux qui n’ont pas compris cette vérité : http://www.google.com/search?q=gibson+paradox .

      1. “Ces gens sont des génis” : on dira “génies”, parce que sinon, ça fait furieusement penser à “Ces gens sont des pénis”, ce qui est vrai aussi 🙂

        1. Baltazar

          Cette innovation orthographique (oui, oui, car c’est bien de cela dont il s’agit) tentait en effet de suggérer que “ces gens sont des bittes géniales” …

    2. Flak

      c’est simple, tu investis de l’argent pas a toi, et on t’offre des ferraris, des bottes en croco et des putes gratuites a partager avec personne.C’est clair que c’est tentant…

      1. Stéphane

        Oui, mais ça, ça veut dire qu’il y a quelque part un Crétin Fortuné qui accepte que son argent soit “placé” ainsi par des margoulins et/ou des imbéciles, et ça ne me paraît pas crédible. Toujours selon l’hypothèse qu’à part de rares exception [cf. la vieille dame “qui le vaut bien”] les personnes riches ne doivent pas leur richesse complètement au hasard, et la gèrent avec soin.

        Comme dit l’idiome anglais, “A fool and his money are soon parted”.

        Donc je ne vois que trois possibilités:

        1. Je me trompe, il y a encore beaucoup (trop?) de Crétins Fortunés, qui laissent gérer leur fortune par des investisseurs lamentables. Heureusement, leur nombre devrait se réduire tantôt.

        2. D’une façon ou d’une autre, ceux qui prêtent aux Etats le font malgré les risques élevés et le rendement minable en toute connaissance de cause. Ils espèrent donc autre chose, du blanchiment par exemple, à moins que d’être créancier ne leur accorde certains droits spéciaux plus tard. Mais l’hypothèse me paraît fragile.

        3. Les prêts accordés aux Etats le sont par des Crétins PAS Fortunés, compensant leur absence de richesse par leur nombre. Autrement dit, c’est une grande masse de gens qui ignorent comment leurs maigres économies respectives sont gérées, et qui prêtent aux Etats sans même le savoir (et ne découvriront le pot-aux-roses que lorsqu’il sera trop tard, bien sûr.)

        L’hypothèse #3 me paraît la plus solide et ce n’est pas celle qui fera le plus d’heureux à l’heure du jugement 🙁

  11. BA

    Une fuite en avant suicidaire.

    1- Première étape : en 2008, l’horrible vérité apparaît : cinq Etats européens ne pourront jamais rembourser leurs dettes. Les anglophones leur donnent le surnom de PIIGS : Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne. Les marchés internationaux n’ont plus aucune confiance dans ces cinq Etats : leurs taux d’intérêt commencent à monter.

    2- Deuxième étape : l’Union Européenne et le FMI décident de prêter 110 milliards d’euros sur 3 ans à la Grèce. L’Union Européenne et le FMI pensent que ça va faire baisser les taux. Ce plan foire lamentablement. Les taux continuent de monter.

    3- Troisième étape : l’Union Européenne et le FMI mettent sur la table 750 milliards d’euros. L’Union Européenne et le FMI pensent que ça va faire baisser les taux. Ce plan foire lamentablement. Les taux continuent de monter.

    4- Quatrième étape : l’Union Européenne et le FMI vont mettre sur la table 1500 milliards d’euros. L’Union Européenne et le FMI pensent que ça va faire baisser les taux. Ce plan va foirer lamentablement. Les taux vont continuer de monter.

    Conclusion :

    Il y a quelques jours, nous avons appris que la Grèce ne pourra pas rembourser le prêt de 110 milliards d’euros sur 3 ans : la Grèce pourra finir de le rembourser en 2043 ou 2045 ! La Grèce rééchelonne sa dette !

    Hier, l’Espagne et l’Italie ont emprunté : comme d’habitude, elles ont dû payer un taux d’intérêt de plus en plus élevé.

    Bref, tout va de mieux en mieux !

    Tout va très bien, madame la marquise Christine Lagarde !

    1. Guluxite2

      Il est tout de même évident que la BCE et le FMI font tout pour envoyer des signaux alarmants. Au lieu de ficeler une cessation de payement tant bien que mal, il plombent les pieds de nations entières, alors que personne n’est dupe.

      Jusqu’où pousseront-ils le vice afin d’avoir leur parfaite excuse pour imposer un contrôle total et absolument centralisé des dépenses et finances des “pays”, car au final, s’il en est, la preuve est faite qu’on ne peut leur faire confiance.

  12. Flo

    Sinon à propos de “caviar repris deux fois” je me permets de suggérer à ceux qui en ont la possibilité un délicieux article de “L’express” (version papier) de cette semaine sur les vacances de nos “zélites” à Marrakech à Noël.
    Edifiant…
    Prendraient-ils leurs marques au cas où ça tournerait vraiment mal par ici?
    Ca aurait de la gueule quand même un gvt provisoire de la Fraonce en exil à Marrakech. Notez bien qu’à l’heure d’Internet (sous contrôle évidement) et des prélèvements automatiques ils pourraient continuer à pomper le pognon sans trop de souci pour prolonger la nouba!

  13. BA

    Nous pouvons faire le bilan de la semaine qui vient de s’écouler.

    – Grèce, emprunt à 6 mois :
    Le 9 novembre 2010, pour un emprunt à 6 mois, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 4,82 %.
    Mardi 11 janvier 2011, pour un emprunt à 6 mois, la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 4,90 %. LES TAUX SONT EN HAUSSE.

    – Portugal, emprunt à 3 ans :
    Mercredi 12 janvier 2011, pour un emprunt à 3 ans, le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de 5,396 % (contre 4,041 % lors d’une opération similaire en novembre dernier). LES TAUX SONT EN HAUSSE.

    – Portugal, emprunt à 9 ans :
    Mercredi 12 janvier 2011, pour un emprunt à 9 ans, le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de 6,716 % (contre 6,806 % lors d’une opération similaire en novembre dernier). LES TAUX SONT EN BAISSE, MAIS ILS RESTENT TRES ELEVES.

    – Italie, emprunt à 5 ans :
    Jeudi 13 janvier 2011, pour un emprunt à 5 ans, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 3,67 % (c’était 3,24 % lors de la dernière émission similaire le 12 novembre 2010). LES TAUX SONT EN HAUSSE.

    – Espagne, emprunt à 5 ans :
    Jeudi 13 janvier 2011, pour un emprunt à 5 ans, l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de 4,542 % (c’était 3,576 % lors de la dernière émission similaire le 4 novembre 2010). LES TAUX SONT EN HAUSSE.

    – Italie, emprunt à 15 ans :
    Jeudi 13 janvier 2011, pour un emprunt à 15 ans, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de 5,06 % (c’était 4,81 % lors de la dernière émission similaire le 12 novembre 2010). LES TAUX SONT EN HAUSSE.

    Conclusion : ces quatre Etats sont surendettés. Plus les jours passent, plus ils se surendettent.

    Tout va très bien, madame la marquise.

  14. BA

    Espagne : emprunt à 10 ans :

    Le 18 novembre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 10 ans. L’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 4,615 %.

    Un mois plus tard, le 16 décembre 2010, l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de 5,446 %.

    Un mois plus tard, lundi 17 janvier 2011, l’Espagne a eu peur d’affronter le marché : l’Espagne a annulé un emprunt à 10 ans. L’Espagne a décidé de le remplacer par un emprunt syndiqué (via un pool de banques).

    “A l’heure actuelle, l’Espagne pense qu’il y a moins de risque par syndication qu’en affrontant directement le marché” a relevé Patrick Jacq, stratégiste obligataire chez BNP Paribas.

    Résultat de cet emprunt à 10 ans : l’Espagne a quand même dû payer un taux d’intérêt ENCORE UNE FOIS EN HAUSSE.

    Les taux devraient tourner autour de 5,6 % ou 5,7 %, a indiqué lundi à l’AFP la banque Société Générale impliquée dans l’opération.

    http://www.romandie.com/infos/News2/201101171845150AWP.asp

    Plus les jours passent, plus l’Espagne emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

    Et même lorsque l’Espagne évite d’affronter le marché, elle emprunte quand même à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

Les commentaires sont fermés.