Avons-nous encore les moyens de prohiber la drogue ?

L’actualité est parfois facétieuse : alors que des affaires de blanchiment de l’argent de la drogue éclaboussent un membre du parti officiellement pour une dépénalisation du cannabis, le ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, du parti officiellement pour, contre, ne sait pas, n’a rien trouvé de mieux à faire qu’à se déclarer lui aussi ouvertement pour, alors qu’au gouvernement, la question ne doit surtout pas être abordée…

hollande humide et tristeOn ne peut évidemment pas s’empêcher de sourire en voyant la troupe de pieds nickelés du gouvernement se chamailler à ce sujet pendant que le premier ministre, ayant perdu toute colonne vertébrale lorsqu’il s’est récemment réincarné en bulot, tente en vain de discipliner tout ça sous le regard atone d’un président dépassé par les événements, sa vie de couple et les finances d’un pays en décomposition avancée. Mais foin de palabres sur les médiocres qui s’agitent : si le débat a été bien piteusement lancé, et, sans nul doute, à un fort mauvais moment, il n’en reste pas moins que le fond de ce dernier, lui, mérite mieux que les pathétiques ronds de jambe d’une majorité empêtrée dans sa confusion mentale habituelle.

Doit-on dépénaliser la drogue ? Doit-on, de façon plus restreinte, se contenter du cannabis ? A-t-on seulement le droit d’ouvrir le débat ?

Ici, je pourrai reprendre la litanie d’arguments libéraux ou libertariens qui expliquent, de façon logique, articulée et sensée pourquoi les individus, libres et responsables, devraient avoir le droit de se droguer, quitte à se détruire la santé, étant finalement les seuls juges de ce qui est bon (ou pas) pour eux.

Mais cette fois-ci, je me contenterai de poser une autre question : a-t-on vraiment les moyens de continuer à pénaliser l’usage et le trafic de drogue ? La question, ici, est en réalité bien plus pertinente que toutes les autres sur le libre-arbitre, la propriété de son corps et le reste, pour la simple et bonne raison que les finances du pays et les ressources humaines dont il dispose pour lutter contre l’usage et le trafic de drogue sont complètement épuisées.

Vous pensez que j’exagère ? Oui, bon, certes, c’est aussi le style de la maison, mais pour une fois, j’ai quelques chiffres qui méritent réflexion.

Par exemple, on pourrait regarder la quantité de cannabis saisie sur les dernières années. En cherchant un peu, on tombe sur des statistiques intéressantes issues de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, qui indiquent simultanément que le nombre de saisies a, assez régulièrement augmenté, mais que la quantité (ici en kg) de cannabis saisi suit le profil suivant :

Qté de cannabis saisi 1996 - 2010

Comme on peut le constater, on tourne autour de 60 tonnes par an. Sauf à considérer que les trafiquants augmentent les quantités vendues en France sans se faire plus pincer, ce qui supposerait un étonnant accroissement de leur efficacité, on en déduit assez logiquement que la consommation doit peu ou prou suivre le même profil, à savoir à peu près stable. Parallèlement, le budget alloué pour la lutte contre le trafic n’est en baisse ni en euros courants, ni en euros constants. Pour ces données, il faut aller fouiller dans des douzaines de sites dont il est particulièrement difficile d’extraire des valeurs pertinentes. Il y a tout de même, de temps en temps, des études qui sont faites spécifiquement sur ce sujet et donnent une idée des montants en jeu.

Ainsi, en 1997, l’étude de Kopp et Palle, deux économistes, au terme de prudents calculs, arrivaient à un montant de 4,72 milliards de francs dépensés par les administrations en 1995. Pour information, cela représente 937 millions d’euros de 2011 en tenant compte de l’inflation. En 2003, le même Kopp a fait équipe avec Philippe Fenoglio et ils ont réactualisé ces données. Le chiffre total s’établit à 1,16 milliards d’euros de 2003 (dont environ 300 millions consacrés à la seule arrestation de 80.000 personnes), soit 1.35 milliards de 2011. Le constat, même s’il est parcellaire et réalisé sur des données difficiles à collecter, reste valide : la lutte contre la drogue, en France, coûte une fortune de façon directe et les budgets alloués sont en constante augmentation. Parallèlement comme on l’a vu ci-dessous, les prises restent, elles, cantonnées aux mêmes chiffres. Parallèlement, on apprend que Bercy a fait ses petits calculs et découvert que l’Etat gagnerait entre 800 millions et 1 milliards d’euros en cas de dépénalisation du cannabis.

Augmentation des coûts de la répression, aucune influence de cette dernière sur le trafic constaté, est-ce une particularité française ?

Pas vraiment. Au niveau mondial, on a observé, à de multiples reprises, exactement le même schéma : le coût de la prohibition augmente régulièrement, le bénéfice des dealers s’envole d’autant, les coûts pour la société grimpent, et la consommation ne diminue pas. Un rapport demandé par la Commission Européenne à des experts indépendants, sur la période allant de 1998 à 2007, aboutit là encore à la même conclusion : « Aucun élément ne fait apparaître une diminution du problème mondial de la drogue sur la période allant de 1998 à 2007 et ce malgré l’intensification des politiques de lutte anti-drogue. » Alors que les producteurs et les revendeurs sont sévèrement punis, « les prix des drogues ont chuté de pas moins de 10 à 30 % depuis 1998 », et « aucun élément ne donne à penser que qu’il est plus difficile de se procurer de la drogue », souligne le rapport.

Aux Etats-Unis, la guerre contre la drogue ne donne que des résultats franchement mitigés, et la situation en devient même caricaturale si l’on s’en tient à ce genre de graphiques, parfaitement illustratifs :

war on drugs in America

A contrario, il est intéressant de noter qu’il y a des pays qui ont dépénalisé la drogue, et ce depuis suffisamment longtemps pour qu’un bilan puisse être dressé. Ainsi, l’accès légal aux Coffee shops du Pays-Bas ou la décriminalisation des drogues au Portugal depuis plus de 10 ans auront permis de voir deux choses : d’une part, la société ne s’est pas effondrée sous le poids de ses drogués, toute la population ne basculant pas dans l’addiction et les paradis artificiels. D’autre part, les sommes économisées en matière de lutte contre le trafic ont pu être utilisées pour l’accompagnement des drogués et l’amélioration des conditions de leur suivi médical ainsi que des opérations de prévention et de cures de désintoxication. L’expérience portugaise a en outre montré que le traitement de la toxicomanie comme un problème de santé, et pas comme une infraction pénale, est plus efficace que la prison pour détourner les toxicomanes de la consommation de drogue.

Si l’on ajoute ce bilan positif des expériences tentées, avec celui, largement négatif, de la prohibition, si l’on tient compte dans l’ensemble du tableau des effets de bord sur la société de cette prohibition (apparition de réseaux mafieux, violence, explosion carcérale, hausse des prix, corruption policière, puis politique, …) , si, enfin, on se rappelle que la crise qui secoue l’Europe fournit une raison en béton armé pour réévaluer les politiques publiques à l’aune de leur efficacité, comme ce fut le cas en Grèce, à ce sujet, l’année dernière, on comprend que la question de la dépénalisation des drogues mérite largement plus que les hésitations grotesques d’un premier ministre incompétent et les balbutiements pénibles d’un président de la république arrivé là sur un malentendu.

Qu’on soit pour ou contre la prohibition de la drogue, lorsque les moyens financiers viennent à s’épuiser et que les résultats observés sont à la fois catastrophiques et inverse de ceux qu’on attendait, il faut savoir arrêter les frais. La France n’a plus les moyens de continuer ce type de lutte contre la drogue.

Peut-être cette lutte n’est d’ailleurs pas la meilleure façon de procéder. Peut-être est-ce même la pire ?

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Commentaires144

  1. Dubitatif

    Le grand Tabou de la consommation de drogue, nous coute effectivement une fortune, et ce pour poursuivre une utopie :
    -lorsqu’on voit que dans le milieu carcéral, qui est quand même assez bien assez surveillé, que les trafics de drogue en tous genre sont bien établis, on se dit qu’à l’échelle d’un pays la prohibition relève en fait d’un cauchemar d’opiomane (et oui parce que la prohibition pour un opiomane ne peut pas être un rêve….)

    C’est une réflexion que je me fais depuis longtemps, mais à priori hormis pour les drogués et quelques personnes de bon sens, la seule solution bisous compatible, contre la drogue c’est le délire collectif que vous dénoncez dans votre billet.

    Et quelque chose me dit qu’ils n’ont pas fini de courir après les dealers, les trafiquants et les drogués avec les résultats mirifiques que vous nous exposez si brillamment ce matin.

  2. Calvin

    Merci pour ces données qui alimenteront le débat, que les politiques n’ouvriront pas.
    En effet, autant le problème économique est pertinent, comme le serait l’arrêt des subventions vertes, autant l’aspect moral est vital, puisque la responsabilisation serait redonnée aux familles et aux individus, autant le poids des politiques iraient en s’amenuisant.
    Eh oui !
    La lutte contre la drogue est une guerre !
    On peut faire une déclaration devant les médias, histoire de relancer un mandat en berne.
    De plus, les pertes militaires sont assez faibles en morts, et les prises et les démantèlements de « réseaux » sonnent comme autant de victoires qui font joli au JT.
    Mais derrière les images fabriquées, le champ de bataille est une ruine totale : le pays exsangue, les consommateurs de drogue n’ont plus assez de moyens pour supporter l’envolée des cours, et passent à l’acte (en volant, en braquant, par exemple), les familles ont baissé les bras puisque l’Etat s’y est immiscé.

  3. Pandora

    En 1984, Milton Friedmann a sorti la Tyrannie du Statu Quo, où il prend l’exemple du trafic de drogue.
    Il est pour libéraliser ce commerce car il coûte trop cher à la société
    – coûts direct de police
    – coûts indirects d’insécurité liés aux activités des mafias.

    L’État étant une mafia qui a réussie, autant lui confier la vente de drogue.

    Il approuve parfaitement les arguments d’H16.

    1. Calvin

      Malgré le respect que j’ai pour Friedmann, je ne pense pas que l’Etat soit le mieux placé pour vendre de la drogue.
      Libéraliser, oui, encadrer par l’Etat, sans doute, mais s’impliquer directement ne me convient pas.

      1. jm

        Bonjour,

        « Malgré le respect que j’ai pour Friedmann, je ne pense pas que l’Etat soit le mieux placé pour vendre de la drogue ».

        Je doute qu’il ait écrit ça. Je n’ai jamais lu un écrit de sa part qui s’approche de cette idée.

        « Libéraliser, oui, encadrer par l’Etat, sans doute »
        On libéralise ou en encadre, on ne fait pas les deux.

        1. Calvin

          Ok, je vais préciser ma pensée !!
          Dépénaliser, c’est non : on ne peut dire que quelque chose est illégal et fermer les yeux : ce n’est absolument pas tenable.

          Libéraliser, c’est reconnaître que des produits peuvent aboutir à des vices, et que chacun doit prendre ses responsabilités. Il est illusoire d’interdire les vices.

          Pourquoi ai-je dit encadré ?
          Parce que, je crois que dans un premier temps, il faudra un cadre légal permettant la fin de la prohibition : trop d’enjeux, de perte de pouvoir des caïds locaux, etc…, qui peuvent avoir des conséquences plus graves comme une augmentation de la violence.
          Cet encadrement sert, à la fois, pour combattre le rejet à priori des citoyens (peur de ce que la légalisation peut entraîner) et permettre une normalisation du processus de vente de drogues.
          Ensuite, je pense que les filières, une fois créés, appliqueront les règles du marché, et que cet encadrement pourra être inutile.

          Evidemment, ce que je dis n’a aucune chance d’arriver !

        2. deadalnix

          « Dépénaliser, c’est non : on ne peut dire que quelque chose est illégal et fermer les yeux : ce n’est absolument pas tenable. »

          Si dans l’absolu je suis d’accord, il faut aussi comprendre le contexte, et avoir une point de vue pratique.

          En Europe, il est très complexe de légaliser les drogues (tout particulièrement à cause de pressions de la France pour empêcher les Pays Bas de légaliser le cannabis).

        3. something

          Dépénaliser la consommation, c’est idiot. C’est comme autoriser l’essence et interdire les stations-service. Si on autorise la consommation, on autorise aussi la vente.

  4. Sceptique

    Je suis contre la légalisation de ce genre de drogue. Dans une société, je pense qu’il faut savoir fixé une barrière en ce qui concerne les dangers de la santé lié à l’homme. Désolé de faire le conservateur de service , mais je ne suis pas sûr qu’une libéralisation complète des drogues ne serait pas un plus grand danger pour la société.

    1. Sancelrien

      De plus, si les dealers ne font « plus assez » de profits avec le cannabis, ils se mettront à vendre et à répandre des drogues plus dures…

      1. Sceptique

        C’est ma principale crainte. Au niveau des criminels, il y aura un effet de déplacement évident du cannabis vers des drogues plus dur , ou d’autres secteurs d’activités. Et j’ai peur que la légalisation du cannabis, entraine sur le long terme une banalisation générale de toutes les drogues dans de plus grandes propensions qu’aujourd’hui. Certes cela va pas toucher 50 % de la population mais les dégâts peuvent être assez important chez les personnes fragiles. Je sais qu’il est de bon ton d’être anarchiste aujourd’hui (ce qui n’est pas mon cas) mais j’ai un peu de mal à admettre qu’une communauté ne doit pas se doter de limites entre ce qui est permis et ce qui est interdit.

        1. eheime

          Vous avez un exemple historique réel avec la prohibition très forte d’un psychotrope aux effets dévastateurs : la prohibition de l’alcool. Ca peut vous servir de base de reflexion.

        2. Tremendo

          Justement. Dépénaliser le cannabis peut engendrer ce genre de dérive si uniquement le cannabis est dépénalisé. Par conséquent il faut aussi dépénaliser les drogues dures.

        3. Franz

          Tout à fait;
          La communauté se doit d’avoir des interdits, des tabous, etc. sans ça elle n’existerait pas. Mais il existe une différence profonde entre la communauté (réalité charnelle de vrais gens ayant de vrais liens) et l’Etat (fiction terriblement coûteuse qui fait croire à chacun qu’il peut vivre aux dépens des autres).
          Il en va pour la drogue comme pour le tabac, les relations homosexuelles etc. La communauté peut considérer cela comme mauvais (à raison ou tort, qu’importe) et mettre en place de façon organique des règles implicites (punitions par les parents, mauvaise image puis « ostracismes » contre les contrevenants). Seulement cela ne regarde que ces gens dans leurs relations entre elles. Vous pouvez mettre une fessé à votre gamin s’il prends de la drogue, vos amis peuvent refuser de l’embaucher (ben oui, il travaillera sans doute moins bien) mais l’Etat le poursuivre avec tout la force de la police et de la justice, alors qu’il ne nuit directement qu’à une seule personne, lui même ?

          Il est très probable d’ailleurs que si une autorisation des drogues se passait les familles prendraient de nouveau leurs responsabilités, les parents, les amis joueraient leurs rôles et il n’est pas exclu que la consommation réelle baisse alors. L’Etat pouvant alors jouer par incitations négatives, par exemple en augmentant les taxes progressivement, comme pour le tabac ou l’alcool.

          D’ailleurs, le plus choquant dans tout ça c’est que certaines drogues(tabac, alcool, chocolat) sont traitées différemment des autres, sans doute pour des raisons culturelles, mais qu’importe, c’est incohérent. (Et ce bien que l’alcool soit une drogue beaucoup plus dure d’un point de vu médical, que le cannabis)

        4. Mateo

          La consommation de cocaïne est DÉJÀ banalisée dans la génération des 20-30 ans… Mais elle est beaucoup plus discrète pour l’instant.

      2. mul

        Je pense que le fumeur de joints n’a aucune envie de prendre de la drogue « dure ». Tout comme celui qui aime un bon coup de rouge à 12degrés ne va pas se mettre à boire du 40 systématiquement.

    2. Epicier vénéneux

      On n’a qu’à responsabiliser les gens pour de bon: on libéralise l’usage de la drogue, mais en échange on supprime la branche Maladie de la SS. Comme ça, je ne finance pas la prise en charge éventuelle des drogués, les programmes (affligeants) contre la consommation de cannabis, etc. et en même temps chaque drogué est responsabilisé car il n’assied pas sa sensation d’invincibilité sur le dos des contribuables, son esprit ne s’élève pas qu’à cause de sa dope et il finit à la rue, qu’il n’aurait jamais dû quitter.

      Tout le monde y gagne!

      1. Sceptique

        En partant d’un principe de réalité, dans les conditions actuelles , il est très peu probable que la branche maladie de la sécurité sociale soit complètement privatisé. On va se tourner à mon avis vers un modèle de type suédois ou néo-zélandais plutôt..

    3. Higgins

      Le débat est complexe. Moralement parlant (non, ce n’est pas un gros mot), je crois qu’il faut lutter contre ce fléau. Prétexter du précédent causé par l’alcool ou le tabac est imbécile. Ce sont des problèmes (surtout celui de l’alcool) suffisamment graves pour ne pas en rajouter. Et puis, que mon voisin vole est une chose mais ça ne m’exonère pas de mes responsabilités (je ne suis pas obligé de faire pareil). A titre personnel, le sort des camés et des dealers m’indiffère totalement. Qu’ils assument leur choix et tant pis pour eux si c’est douloureux. Et puis, il y a tous les effets avérés sur la santé physique et psychique des individus (là, on a une explication rationnelle quant aux origines de la politique suivie par ce gouvernement).
      Maintenant, il faut aussi être pragmatique. Lorsque, manifestement, les pertes dépassent les gains, on peut légitimement se poser la question de la libéralisation (ou du moins, son passage sous le giron de l’Etat comme le préconise Friedman). Ça fait franchement désordre que ce soit la personne en charge de nos chères têtes blondes qui se soit commis à cet exercice (mais l’EdNat est capable de tout et il y a longtemps qu’elle a perdu le sens profond du mot éducation). Comme le souligne H16, il est peu probable que le nombre de consommateurs augmente beaucoup. Quand on voit avec quelle facilité on peut se procurer ce genre de produit, lutter peut devenir aussi stérile que de prétendre vider l’océan à la petite cuillère. Le débat mérite d’être posé mais j’ai des doutes quant aux capacités de nos élites à traiter sereinement de ce sujet.

      1. jm

        « ou du moins, son passage sous le giron de l’Etat comme le préconise Friedman »

        Avez-vous une source ? ca me surprend un peu.

        1. Higgins

          Je n’avais pas vérifié ce que disait Pandora (voir plus haut) mais en tapant « Friedman drogue » sur le moteur de recherche, on trouve entre autres ceci: http://leblogdjetliberte.blog.tdg.ch/archive/2010/08/03/depenalisation-des-drogues-la-piste-liberale.html

          Pour la sortie de Peillon, d’aucuns, fins connaisseurs de la psychologie socialiste, y voient plutôt une opération de com interne: http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2012/10/16/peillon-hollande-le-gouvernement-perd-sa-boussole.html
          Ça aurait tendance à confirmer que nos élites n’en ont, in fine, rien à foutre.

    4. Calvin

      Je comprends cette peur. En tant que chargé de famille avec 5 enfants, ado ou pré-ado, j’ai aussi des doutes.
      Mais, au final, la situation n’est-elle pas actuellement en plus grand danger ?
      Je pense que si la drogue était libéralisée (et je ne dis pas dépénaliser, ce qui est une aberration), je sais que je devrais trouver les mots, les exemples pour que mes enfants se fassent une opinion sur le long terme. Ne pas les culpabiliser ou les menacer, mais les responsabiliser.
      Etre présent quand ils vont mal (car, en général les enfants sont extrêmement conservateurs, sauf quand ils sont fragilisés), et les rassurer.

        1. J.

          Effectivement, j’étais tombé sur le témoignage du directeur d’un centre de désintoxication qui affirmait avoir de bien meilleur résultat avec les accros à l’héroïne qu’avec les alcooliques.

    5. T-Buster

      En même temps, une drogue dure comme l’alcool est en vente libre. c’est même un marché culturel selon certain.
      Et puis n’oublions pas que le plus gros marché de la drogue, est celui des benzodiazépines. et pourtant il est légal.
      Bref oui il faut sortir de cette hypocrisie. et tous libéraliser.

  5. Boum

    Drogue pas-touche.

    Très beau sujet du « dénie“ depuis Mathusalem, jusqu’à la saint-glinglin.

    Vendeurs d’armes = Drogue pas-touche.

    Mafia = drogues pas-touche.

    Finance = drogues pas-touche.

    Dealers = Drogues pas-touche.

    Économies souterraines = drogues pas-touche.

    Politiques = Drogues pas-touche.

    Médecins = drogues pas-touche.

    Enseignants = drogues pas-touche.

    Parents = drogues pas-touche.

    Enfant = drogues pas-touche.

    À part quelques inconscients chercheurs et quelques policiers piposophes, qui souhaitent ouvrir le débat et avec qui?

    Conclusion = drogues pas-touche.

    Pas beau cette société de drogués ?

    Seul sujet vraiment respecté d’une majorité exemplaire!

    Voter = drogues pas-touche.

    La vie n’est-elle pas une drogue?

    Donc, drogue pas-touche = vie pas-touche.

    Vive la démoncratie, circuler y a rien à voire.

    1. eheime

      On sent que vous voulez dire quelque chose d’intéressant mais vous êtes difficile à comprendre, je trouve.

      1. Shnaffy

        analyse perso :
        La drogue est un sujet tabou auquel il ne faut surtout pas toucher, mais comme d’un autre côté tout dans la société peut être considéré comme une drogue ( enseignants, enfants……), il ne faut toucher à rien

        1. Franz

          Oui. Et alors ?
          On ne touche a rien dans quel sens ? On supprime l’Etat et on laisse les gens se débrouiller (je favoriserait cette réponse, mais j’ai l’intuition que ce n’est pas ça qui est sous entendu). Ou alors on ne change rien et on laisse les gros doigts crochus de l’Etat s’infiltrer partout et se mêler de tout sans rien chercher à faire contre ça ?

        2. Boum

          @ Shnaffy

          Tabou, c’est un grand et gros mot!

          Réaprendre à dire Non, tout simplement.

          L’hypocrisie, c’est le refuge des faibles.

          Voilà pourquoi nous avons des religions et des politiques, pour masquer et nous décharger de nos responsabilités.

          « Avons-nous encore les moyens de prohiber la drogue ?“

          Fumisterie, dans toute sa splendeur!

          1)la drogue n’a jamais été un problème, que pour une minorité qui tombe dedans sans pouvoir se relever seul.

          2)Vu, les trillons qui se baladent en ce moment, le problème est bien d’un autre ordre.

          3)Si le peuple ne veut pas se droguer par lui-même, de milliers âmes charitables l’aideront.

          4)L’interdit rapporte plus, c’est de cette manière que nous construisons notre fourmilière humaine.

          5)ce n’est donc pas le coût sociétal, mais les recettes et les bénéficiaires qui seraient pertinents.

          6)Le nombre d’actionnaires dans ce business est l’assurance d’un dogme du silence éternel.

          7)la violence engendrée par ce trafic assure notre paix guerrière.

          8)Quand le commun des mortels ne sait pas quoi dire, il parle de la pluie et du beau temps, quand un politique ne sait pas quoi dire, il parle de la drogue.

          9)Les morts induits par la drogue et son business compte pour du beurre.

          … continuez la liste…

          Nous n’allons pas refaire le monde !

          Apprenons à gérer nos propres faiblesses, et donc à dire Non à la bêtise, ce serait déjà pas mal.

          Tout est bon sur terre, juste une question de mesure et d’habitude.

  6. Jesrad

    « L’expérience portugaise a en outre montré que le traitement de la toxicomanie comme un problème de santé, et pas comme une infraction pénale, est plus efficace que la prison pour détourner les toxicomanes de la consommation de drogue. »

    De même, je crains le jour où l’un de nos minustres aura la fulgurance de monter d’un cran la lutte contre l’obésité, en criminalisant tout BMI supérieur à 30…

  7. Pere Collateur

    J’ai jamais eu d’avis sur le fait de légaliser/interdire l’usage et la vente de drogues diverses et variées.

    On entend très souvent les arguments de ceux qui sont pour.
    Pragmatiquement et economiquement, ca se tient.

    Mais je me pose la question du devenir des dealers actuels:
    Inutile de se le cacher, laisser les trafiques se passer tranquillement dans nos banlieues riantes et acceuillantes, c’est une facon d’acheter la paix sociale.
    Une fois que ce business passera à la mafia de l’état, quid de tous ces gens, plutôt violents, si on leur enlève ces revenus très confortables?

    A l’opposé, ceux qui sont contre, question arguments, à part l’aléas moral, c’est pas très détaillé.
    Quels sont les autres arguments qui s’opposent à la légalisation des drogues en général?

    1. Jesrad

      Réfléchis une seconde.

      Demain, toutes les drogues sont légalisées: les dealers se retrouvent en concurrence avec les pharmacies voire avec les supermarchés.

      C’est la mort instantanée des trafics et de leurs liens de financement avec le banditisme et le terrorisme.

      1. Epicier vénéneux

        Les pharmacies? vous pensez que nous serons OK pour distribuer de la came sans but thérapeutique? vous nous prenez pour qui, des chirurgiens esthétiques?

      2. Jesrad

        « réfléchissons » arg.

        Le profit facile est la motivation qui amène à commettre des crimes, pas l’inverse. En sucrant cet attrait il devient totalement vain d’essayer de maintenir un monpole par la force sur un territoire, une bonne part du crime organisé devient insoutenable économiquement, et tous les petits lieutenants se retrouvent en chômage technique. Certains se tourenraient probablement vers l’enlèvement et le cambriolage, mais dans quelle proportion ? Même si la police tend à laisser courir des traficants (souvent comme indics ?), ce n’est pas le cas pour les crimes de sang.

        Personnellement j’accompagnerais une légalisation des drogues d’une légalisation du port d’arme…

        1. Franz

          Je vote pour !
          Et tant qu’a faire d’avoir des législation coercitives, obligation pour tous les citoyens armés de prendre des cours/faire des stages de tir.

    2. eheime

      Il y a aurait forcément une recherche de profits alternatifs, c’est évident (Peut être sous forme de vente légale de drogue d’ailleurs, car après tout qui connait mieux ce commerce que les dealers actuels ?). On peut facilement imaginer que les dealers vont se reporter sur :
      – la prostitution
      – les vols

      Mais il ne faut pas oublier tous les commateurs, qui eux n’auront plus la nécessité de commetre des larcins pour se fournir. Il y a peu d’alcoolos qui commentent des larcins pour se payer de l’alcool. L’un dans l’autre ..
      Et il ne faut pas oublier que la police ,la justice et les prisons auraient des moyens décuplés !

      1. T-Buster

        à propos de la prostitution, la aussi libéralisons.
        Il suffit d’en faire une profession libérale, pour que pas mal de problème s’évanouissent…

    3. paf

      allons.De tous les dealers que j’ai connun, AUCUN n’etait violent.Les violents sont justement des parasites du bizness precisement la a cause de son cote illegal et ce ne sont pas eux qui font la vente.

    4. eheime

      « Quels sont les autres arguments qui s’opposent à la légalisation des drogues en général? » [à part la morale]

      > je me fais l’avocat du diable ici.
      Ils sont connus : la drogue en général a des effets négatifs tels que perte de controle, violences, fénéantise, etc..
      Les effets sont mauvais pour le consommateur mais aussi pour son entourrage, notamment sa famille : violences (conjugales notamment), prises de risques (voiture par exemple), perte de lien social avec le consommateur, rôle parental délaissé.
      Ces effets ne sont pas niables, loin de là.
      Ceux qui sont pour l’interdiction pensent être détenteur de la bonne solution, contre ceux qui sont consommateurs, au prétexte que ces derniers n’auraient pas toutes leur facultés de jugement (éducation, dépendance à la drogue, …). Ils pensent que le retrait des substances de la vente libre expose moins les populations aux drogues et par conséquent diminue le nombre de drogués. Ce qui dans les faits se vérifie. Lors de la Prohibition, il y avait effectivement moins de buveurs d’alcool par exemple.
      Sur les effets, tout le monde est d’accord. La question est de savoir si l’interdiction permet réellement de les diminuer et si elle ne crée pas encore plus d’effets néfastes que ceux combattus.

      1. Mateo

        « Prohibition, il y avait effectivement moins de buveurs d’alcool par exemple. »

        Source?
        Par contre, les dégâts, les intoxications ou le nombre d’alcoolique augmenté pendant la prohibition…

        1. eheime

          @ Mateo

          Bonne question. Désolé je ne retrouve pas la source où je crois me souvenir avoir lu cela (wikipedia ou dérivé, sans doute). Mais à la rigeur, peu importe. Les contre-effets que vous soulignez ont clairement conclu, dans plusieurs pays, à l’imbécilité de la mesure qui n’a duré rappelons qu’une dixaine d’années tant il était évident qu’elle était stupide. Devant l’echec patent et pathetique de la politique anti-drogue, je me demande encore pourquoi on trouve des défenseurs de la prohibition à la drogue.
          Je rappelle au cas où, que je me faisais l’avocat du diable. Ce n’est pas ma position. Difficile pour moi de donner plus d’arguments.

  8. eheime

    Je ne vois quasiment que des avantages à la légalisation (et non la dépénalisation) :
    – rentrées fiscales (ce que ferait mal la dépénalisation)
    – contrôle de qualité (ce que ne ferait pas la dépénalisation) qui éviterait que les gens sniffent de la mort-aux-rats , fument du caoutchouc, et autre saleté plus néfaste que la drogue elle-même,
    – bonne connaissance des chiffres qui permettrait de faire des études fiables
    – et donc possibilité de mettre en place une politique de soins et de prévention sur des bases sûres, donc probablement plus efficace
    – information directe du consommateur dès le début de la consommation
    – ringuardisation du phénomène (c’est légal, donc l’effet « cool » disparait) à condition de légaliser toutes les drogues. Les drogués seront rangés avec les alcoolos. Il n’y aurait plus le côté « badboy ».
    – ruine financière des mafias
    – économies judiciaires, policiaires, carcérales énormissimes
    – dans la mesure où une part très importante de la population se drogue déjà, cela mettrait la loi en phase avec la réalité
    – les drogués perdraient moins de temps et de moyens à s’adonner à leur drogue et pourraient se concentrer sur d’autres problèmes (vie personnelle, arrêt de la drogue, ..)

    Je ne vois qu’un seul défaut :
    Il est probable que le taux de drogués augmente, de même que l’alcool légal est plus consommé que l’alcool prohibé.
    Mais le taux de gens déjà confrontés à la drogue est déjà tellement important (qui n’a pas déjà fumé quelque chose dans sa vie?) que ce n’est même pas certain.

    A part une barrière psychologique culturelle, il n’y a aucune raison de continuer sur la voie de l’interdiction, qui dans les faits est déjà bien théorique pour certains produits.

    1. eheime

      Et de toute façon, d’évidence, il n’y a pas de vraie politique de chasse aux dealers. La police ne se fait pas respecter. La justice relache rapidement les quelques brebis galeuses qui se sont fait prendre. La consommation n’est pas condamnées dans les faits. Dans les faits, l’Etat est extremement permissif avec une economie qui ne paie pas d’impots, qui vend de la mort sans aucun controle minimum de qualité et qui destructure la vie sociales de quartiers entiers pour pouvoir assurer son existence. Alors soit on applique la loi et on va vraiment chercher les dealers. Soit on change la loi pour tuer les dealers économiquement. Laisser perdurer ce commerce ne rend service qu’aux dealers. La population et les consommateurs en font les frais.

    2. PhD

      « cela mettrait la loi en phase avec la réalité »
      La loi doit être faite pour dire ce qui est juste ou injuste, pas pour s’adapter à tous les caprices de la mode.
      Et il me paraît bon que la loi pose quelques interdits.

      J’ai lu quelque part que le THC est un neurotoxique puissant, même à faible dose contrairement à l’alcool. Donc mettre sur le même plan cannabis et vin me semble capillotracté.

      En ce qui concerne la disparition des mafias, j’ai un doute : ces « jeunes » hyperviolents auxquels on enlèvera leur source de revenus, que vont-ils trouver comme activité de substitution pour pouvoir gagner autant de thunes sans efforts ?

      Même si a priori, je suis opposé à la libéralisation du cannabis et a fortiori des drogues dites dures, le débat doit être posé et argumenté, de part et d’autre.

      1. eheime

        @PhD
        « La loi doit être faite pour dire ce qui est juste ou injuste, pas pour s’adapter à tous les caprices de la mode. »

        > c’est parfaitement faux.

        D’abord ce n’est jamais vrai dans les faits. Regardez l’Histoire. Le droit suit les moeurs. Pas le contraire.
        Sinon on continuerait à mettre en prison les homosexuels, à brûler les gens aux cheveux roux et ceux qui ont blasfaimé sur Zeus, Jesus ou Allah (ah, on me dit que ça existe encore parfois ..).

        Fondamentalement, regardez bien, y compris sous des régimes non démocratiques, quand on crée une loi, ce n’est pas pour la « justice » , mais parce que la société le demande.
        C’est vrai meme dans les états religieux : le droit évolue avec la pratique de la religion alors que les texte bibliques ou coraniques n’ont pas bougé d’une virgule !
        Le droit a une fonction normative, pas morale.
        La société a besoin de codes. Pas parce que ces codes sont bons en eux-mêmes mais parce que la société a besoin de codes. On le comprend facilement avec le code de la route : c’est plus simple si tout le monde circule dans le même sens.
        Le droit n’est pas moral et n’a pas vocation à l’être. Il n’a pas vocation à juger le bien et le mal mais à condamner ce que la société estime être dérangeant pour son fonctionnement. Ca peut être des choses immorales, ça peut ne pas l’être (comme le code de la route).

        On pourrait se dire qu’après tout c’est une mauvaise façon de faire et que désormais il faut faire de la « justice ».
        Mais qui va dire la « justice » ? Vous , moi , un prêtre, un imam , une assemblée élue, une classe sociale privilégiée , un roi, … ?
        Vous comprennez immédiatement que c’est de toute façon subjectif. Ce n’est pas LA justice mais UNE justice, celle du plus fort (le roi, le peuple, etc, suivant le régime en place). C’est donc le produit de la société. Et on revient à ce qu’on a dit au début.
        Le plus drôle c’est que depuis des millénaires, les dirigeants (qui peuvent être des démocrates) prétendent dire LA justice alors qu’il ne s’agit jamais que de l’expression de LEUR justice.
        A mon sens le libéralisme a cette qualité qu’il ne prétend pas du tout mettre du moral dans le droit. Ce qui est réaliste. Il faut toutefois avoir conscience que le réalisme est lui-même l’expression d’un fait de société (bien ou mal ? Je vous laisse répondre !!).

        1. Franz

          En effet !
          En occident au moins ça fait depuis Abélard (XIIe siècle) que la distinction est faite entre le bon et le légal, le mal et l’illégal. La loi n’est plus, depuis cette époque, une forme de morale coercitive, mais plus simplement les règles communes que la vie en société nécessite pour être « plus aisée ».

        2. eheime

          @ Franz

          Mon propos était de dire que quelque soit le régime, y compris le religieux basé sur la notion de bien et de mal, y compris ceux qui ne distinguent pas bon et légal, ce n’est en réalité que l’émanation d’un fait de société, voulu ou accepté, de fait. Le droit peut prétendre être « juste » mais il ne l’est jamais. Il est en revanche toujours « normatif », même quand il n’est pas écrit. Il indique la façon « normale » de faire, peu importe la justification.

          Regardez la déclaration des droits de l’homme, censée être universelle, intemporelle et tout ce que vous voulez, c’est en réalité un pur produit occidental ! C’est NOTRE vision du « juste ». Mais même nous-même en avons une interprétation variable avec le temps 🙂 Pourquoi ? Parce que les besoins d’une époque, ne sont plus ceux d’aujourd’hui. Le droit s’adapte, suit l’évolution. Il en est le reflet et non la cause. Toujours.

      2. Sansintérêt

        « J’ai lu quelque part que le THC est un neurotoxique puissant, même à faible dose contrairement à l’alcool. Donc mettre sur le même plan cannabis et vin me semble capillotracté. »
        Effectivement, pour une consommation excessive, l’alcool est bien pire.

      3. Dubitatif

        @phd
        C’est le contraire l’alcool est un neurotoxique puissant pas le cannabis.

        Concernant les lois et les effet de mode : donc selon vous la consommation de drogue est un phénomène de mode, c’est intéressant comme approche, mais historiquement je crains que ce ne soit pas juste une ‘mode’.

        Un autre soucis de la prohibition c’est la création de nouvelles drogues de synthèses qui du coup ne sont pas illégales vu qu’elles viennent d’être inventées et que le législateur n’a pas encore eu le temps de les interdire.

        En fait tout plaide pour la légalisation de toutes les drogues, si on est pragmatique.

        Faut se faire à l’idée que certains se défonceront la gueule jusqu’à en mourir, en ce qui me concerne je préfère qu’ils le fassent en pleine connaissance de cause, dans de bonnes conditions d’hygiène.

        1. eheime

          Il est amusant de voir chez nous le rejet du cannabis , qui est culturellement assez nouveau, et la totale admission de l’alcool, drogue dévastatrice si elle est consommée fortement (effets comparables à l’héroïne).

          A contrario le cannabis est admis facilement dans les pays nord africains pour raisons culturelles alors qu’il peut provoquer lui aussi des ravages en cas de surconsommation. L’alcool est complètement rejeté culturellement et légalement. Meme si dans les faits celui-ci est tout aussi présent en Afrique du Nord que le cannabis l’est en europe.

          Pour éviter toute accusation partisane, je précise que je ne fume jamais de cannabis et que je bois régulièrement de l’alcool.

    3. eheime

      J’ai oublié d’autres aspects positifs :
      – production sur site (en France). Donc positif en terme d’emploi
      – actuellement le dealer ne fait que la promotion de son produit (qu’il consomme d’aillerus souvent lui-même pour les petits). Un buraliste aurait l’obligation d’informer sur les méfaits (comme pour les cigarettes).
      – ruine des organisations internationnales vivant des profits de la drogue (terrorisme, mafias internationnales,…)

      1. alpharuper

        en plus, si nous sommes les seuls en Europe a en produire légalement, cela fera des exportations et boostera notre balance commerciale qui en a bien besoin. Bon, il faudra rester plus compétitif que le Maroc !

        1. eheime

          La France a une productivité importante en agriculture. Pas impossible. Ca me ferait bien rire qu’on exporte du cannabis au Maroc. A défaut de leur vendre du sable 🙂

    4. Higgins

      LOL. Je vois bien une agence étatique pour promouvoir le cannabis bio. La fameuse filière verte pourrait s’épanouir. Et puis, j’imagine les combats menés conte le même cannabis génétiquement modifié pour en décupler les effets! Sans parler des manifestations des producteurs nationaux pour que le cannabis français soit protégé et subventionné (cf « Obélix et compagnie »). Le champ du possibles est immense.

      1. something

        Bové et ses mariachis fauchant des plants de cannabis OGM, ça serait assez croquignol en effet. 😀

  9. Mateo

    « l’Etat gagnerait entre 800 millions et 1 milliards d’euros en cas de dépénalisation du cannabis. »

    Désolé h16, c’est faux: la dépénalisation ne rapporterait strictement rien à l’état. Seule la légalisation lui rapporterait.

    Je crois que nombreux sont ceux qui confondent dépénalisation et le légalisation, et il serait peut-être utile de rappeler le distinguo.

    1. J.

      Il me semble que le gain dont parle notre hôte, dans le cas de la dépénalisation, est sur les économies policières et judiciaires.

      1. Mateo

        Non non, l’origine des 800 millions cité est bel et bien une taxe, ce qui implique donc qu’il ne s’agit pas dépénalisation (faut aller suivre le lien dans l’article linké). Mais il est vrai que l’article linké mélange un peu tout…

  10. bbph

    Ouais, y’a pas grand risque à dépénaliser. Les français sont déjà tellement cons, qu’un point de QI de plus ou de moins perdu à fumer du shit va rien changer à leurs problèmes.
    Comme avec les clopes, ils se feront taxer leur nouveau petit plaisir de manière prohibitive (et on imagine mal dans ces conditions qu’un marché parallèle continue sa petite vie, bien pénard). Du côté sanitaire c’est aussi tout bénef: en plus d’abrutir des gens déjà idiots, on maximise le nombre de cancéreux, histoire de pas avoir à leur payer de retraite. Chouette, d’une pierre deux coups.
    Elle est pas belle la vie?

    1. Mateo

      « on imagine mal dans ces conditions qu’un marché parallèle continue sa petite vie, bien pénard »

      C’est possible si par exemple les taxes sont tellement importante qu’il revient moins cher de l’acheter sur le marché noir. Ou encore, si on impose de forte restrictions (par exemple si on essaie de plafonner légalement la consommation mensuelle permise).

      1. bbph

        C’était ironique (ta mère?)… 😉

        Le problème existe déjà avec le tabac.

        J’imagine déjà que l’état va obliger les conducteurs à acheter des bandelettes pour pisser dessus, histoire de savoir si leur taux de THC est trop élevé.

    2. Sansintérêt

      Cette argumentation est applicable à absolument tout ce qui a le moindre effet négatif sur la santé : alcool, tabac, soda, fromage, pâtisserie, charcuterie, chips, télévision! sport de haut niveau, etc..
      A quand l’obligation de se doucher une fois par jour en plus des 3 brossage de dents réglementaires et des deux heures de sports hebdomadaires obligatoires ?

      1. bbph

        J’imagine qu’il faut être un adepte pour ramener la nocivité du joint à celle du camembert. La bourrage de crâne « C’est mal de manger trop de sucres, c’est mal de manger trop gras, gnan!gnan! » a l’air de marquer les esprits les plus éclairés…

        Là où vous vous plantez, c’est que je n’argumente sur rien, je me fous juste de la gueule du monde.

      2. Super0

        L humain est le seul animal qui peut être con, ce qui lui permet entre autre de se prendre pour Dieu. La raison ne donne en aucun cas la solution et nous regardons la vie en essayant de la comprendre, de l organiser pour notre confort humain. Le truc, c est qu il n y a rien à comprendre. On prend une plante un peu drole comme exemple pour illustrer cette connerie humaine…mais il y a les prozac valium et autres substances legales, sans oublier les tres tres nombreuses plantes plus puissantes que le cannabis.
        Un petit champi noir de votre pelouse ou un cactus riche en lsd peut etre tres bien aussi…le parasite dans l histoire n est pas la plante, mais son consommateur !

  11. Pascale

    Il y a aussi le coût humain absolument faramineux : 50 000 morts en Amérique Centrale en 4 ans causés par la lutte contre les trafiquants de drogues.

    Nos zumanistes devraient se demander s’il est équitable de sacrifier tous ces êtres humains à l’extérieur de nos frontières pour tenter de « protéger » nos concitoyens à l’intérieur de nos frontières à nous ? N’est-ce pas faire preuve d’un égoïsme pas du tout bisoucompatible ?

  12. dede

    Si il coute 1 milliard de saisir 60 tonnes de cannabis, cela doit faire un peu plus de 15 euros le gramme… Combien se negocie un gramme en ce moment? Faut-il bruler les saisies ou les revendre pour couvrir les frais?

    1. Grosben

      Ca dépend des clients: de 2€ le g pour les potes du dealer à 20€ le g pour la jeunesse dorée du 16ème 😉

    2. Shnaffy

      13€
      Soit 1.5 g pour 20€
      Et effectivement , d’un avis perso je ne pense pas que l totalité de la drogue saisie soit brûlée

  13. Super0

    Pauvre France : ce qui marche dans d autres pays ne le peut pas chez nous ! La raison : les Français. On est trop fort. Les consommateurs de drogues legales sont tres nombreux : record d Europe !
    Alors le cannabis…pfff on s en tempone, les Parisiens fument leur joint au retour de leur fete qui est un melange de coco et d alcool pour faire un bon dodo reparateur…il y a de la drogue sur les momies : de la coco ! Elle venait de loin à l epoque ! Jesus a pris une boisson à base de cannabis avant de se faire clouer…il y a plein d histoire sur le sujet. Une moto n est dangereuse qu à cause de son pilote. Je trouve que ça ne peut pas être pire avec une legalisation, et si on a moins de taxes en plus…

  14. peste et corriza

    Le problème est le flux de capitaux généré.

    Flux aujourd’hui nécessaires à l’économie mondiale (d’après certaines sources, 10 à 15% du PIB mondial est d’origine criminelle), à certains pays, à certains services secrets, et à certaines banques. Et à certains élus, accessoirement.

    Par exemple, Wachovia bank lave plus blanc que blanc l’argent des cartels mexicains. 380 milliards de linge sale, quand même.
    La CIA dealait du crack pour alimenter ses caisses noires.

    En France, ce qui empêche les cités de vomir leurs hordes sauvages est uniquement l’argent de la drogue. D’ailleurs, ile st maintenant prouvé que les émeutes sont « contrôlés » par les têtes de réseau, de façon à chasser les représentants de l’autorité publique de leurs zones de trafic.

    1. Grosben

      Bof le soulèvement des banlieues en cas de légalisation du cannabis, j’y crois pas trop.
      J’habite dans un quartier qui a fait la une des journaux en 2005 et je vois un peu comment ça se passe: la grande majorité des gens travaillent, une certaine partie vit des aides sociales et une toute petite minorité vit de la délinquance. J’estime tout au plus que 5% des habitants bénéficient des trafics, les autres ne seraient pas contre un bon coup de karcher malgré ce que les bobos voudraient nous faire croire.
      Alors certes une petite minorité de 200 gus serait bien tentée de foutre la pagaille mais rien d’insurmontable pour les forces de l’ordre à condition de ne pas faire d’angélisme.
      Par contre ce qui m’inquiète beaucoup plus c’est ce qui se passera le jour où la France ne pourra plus verser les prestations sociales…

    2. johnny_rotten

      D’accord avec peste et corriza , le flux des capitaux mafieux est tellement enorme qu’on ne pas simplifier par des solutions aussi simple que:
      « Autorisons la vente de toutes les drogues dans les pharmacies et terminé, plus de problème de cités ou de sorties d’école, les petits dealers verront leur bizness ruiné et disparaitront du jour au lendemain. »
      Ce serait trop beau !
      Il faut bien avoir à l’esprit que l’economie souterraine ce n’est pas l’activité de quelques petits voyous encapuchonnés qui zonent; mais une organisation structurée et surtout une population forte de dizaines de milliers d’individus qui vit du « système » et adhére TOTALEMNT au « système ».
      A l’exemple de Naples, on peut craindre qu’en France une ville comme Marseille puisse basculer.
      C’est à dire avoir une population tellement importante qui ne VIVE QUE des revenus de cette économie qu’il soit impossible d’éradiquer le phénomène.
      En Italie du Sud, dans les régions où l’economie souterraine est implantée on estime son chiffre d’affaires annuel à 140 milliards d’euros.Leurs lquidités disponibles en cash à n’importe quel moment est estimé à 65 milliards d’euros.
      On imagine le pouvoir de nuisance qu’ils ont avec de telles liquidités.
      Mais contrairement à l' »economie normale », il s’agit de structures de type moyennageux où le pouvoir hiérarchique n’est donné qu’à l’interieur des familles du clan. Celui qui n’appartient pas à une famille dominante ne peut espèrer qu’un poste de sous-fifre.
      Ce système qui a viscéralement en horreur l’Etat, n’a pourtant rien de liberal puisqu’il introduit la préférence du droit du sang pour gérer les « affaires » et refuse la concurrence par l’ntimidation ou eventuellement l’assassinat ( chaque famille réalise, en principe, son bizness à l’interieur d’un territoire bien délimité).

      Au vu de ces flux financiers stupéfiants ,on voit qu’ils ont une envergure de dimension quasi étatique.
      Lorsque de tels territoires sont, à ce point, gangrénés et ont une telle puissance, la seule possibilité offerte aux états démocratiques pour les eradiquer est la secession.
      Car les états ne peuvent ni controler, ni taxer, ni imposer cette forme d’economie et la population soumise aux clans mafieux est de toute façon hostile aux gouvernements qui chercheraient à lutter de manière trop energique.
      Leur existence ne peut que couter de l’argent dans un état où le reste de la population (hors zone mafieuse) paye des impots.Car la pseudo-lutte policière coute très cher,les revenus qu’ils perçoivent échappent totalement à l’impot, les gens qu’ils emploient s’inscrivent comme demandeur d’aides sociales ou obtiennent des postes de fonctionnaires pour masquer leur activité criminelle parrallèle, les investisseurs non-mafieux fuient car ils seront doublement imposés (impot legal de l’etat + impots payés ux chefs mafieux).
      Il faut considérer que les villes infectées par les mafias sont des territoires perdus. Les gouvernements cachent cette vérité depuis des dizaines d’années (exemple la Corse).

      1. « Autorisons la vente de toutes les drogues dans les pharmacies et terminé, plus de problème de cités ou de sorties d’école »
        Homme de paille. Personne n’a dit ça, ni ici, ni même ailleurs.

        1. johnny_rotten

          >Personne n’a dit ça, ni ici, ni même ailleurs

          Si Jesrad (octobre 17th, 2012, 10 h 25 min).

          1. Il a dit

            « Demain, toutes les drogues sont légalisées: les dealers se retrouvent en concurrence avec les pharmacies voire avec les supermarchés.
            C’est la mort instantanée des trafics et de leurs liens de financement avec le banditisme et le terrorisme. »

            Il n’a pas dit :
            « plus de problème de cités ou de sorties d’école  »
            Les problèmes de cité (liés à d’autres ressorts, dont la pauvreté, l’oisiveté, une culture de mâle dominant, etc…) et les problèmes de sortie d’école ne sont même pas évoqués.

            Donc je le redis : homme de paille.

        2. Epicier vénéneux

          Excusez-moi d’insister et d’être lourd: les pharmacies ne sont pas des magasins d’Etat et les pharmaciens ne vendront jamais de drogue, en tout cas pas pour le fun.

          1. Technicalité.

            Du reste, vous vendez déjà des opiacées, barbituriques, et plein d’autres trucs funs. Alors bon, faire la vierge effarouchée pour un peu de chichon, hein, à d’autres 😉

  15. Lib

    Ce sujet pose un problème cognitif fondamental à beaucoup de gens, notamment nos gouvernants.

    Ces gens ne parviennent plus à faire la différence entre la morale et la loi, ou entre ce qui est souhaitable et ce qui doit être autorisé.

    Dire : « la drogue c’est mal mais ça doit être autorisé » leur apparaît comme un contresens.

    1. bbph

      Mouais. C’est pas toujours valable votre truc.

      « Enculer des petits enfants c’est mal mais ça doit être autorisé », c’est peut-être pas un contresens pour vous, mais à mes yeux, y’a quand même un hic.
      Maintenant vous allez me dire qu’entre la drogue et la sodomie de mineurs, y’a pas de points communs. Dans la plupart des cas, on pourra sans doute vous donner raison. Seulement, je suis pas sûr que la prise de drogue n’engage dans les conséquences néfastes qu’elle peut avoir que ceux qui la consomment.

      1. Aloux

        Quand on encule un enfant il y a manifestement une victime, quand tu fumes un joint/prends un buvard/t’envoies un shoot/bois un verre, où est la victime ?

        1. bbph

          Quand tu défonces quelqu’un avec ta voiture, parce que les réflexes t’ont fait défaut, un exemple parmi un autre… Vous me direz, on foutra ça sur le compte de la vitesse, comme ça on pourra justifier l’installation des radars et la répression sur la route, et les franchouilles applaudiront à pleins poumons des deux mains de la victoire contre l’insécurité (routière).

        2. Mateo

          « Quand tu défonces quelqu’un avec ta voiture, parce que les réflexes t’ont fait défaut, un exemple parmi un autre… »

          Homme de paille: qui a parlé d’autoriser la conduite sous l’effet de stupéfiant(s)? Personne.

      2. bbph

        (PS pour Aloux-roudoudou: la phrase sur laquelle je m’étais attardé était « la drogue c’est mal mais ça doit être autorisé ». Il s’agissait de la drogue au sens large, il me semble. Si on autorise les joints, pourquoi pas le reste?)

      3. Mateo

        « Enculer des petits enfants c’est mal mais ça doit être autorisé »

        Non -> violation du droit du droit naturel d’AUTRUI donc ça doit être interdit.

        Fumer un joint -> pas de violation du droit naturel d’autrui, donc cela doit être autorisé.

      4. bbph

        @Mateo
        « qui a parlé d’autoriser la conduite sous l’effet de stupéfiant(s)? Personne. »

        Non, personne, pas même moi. Je répondais juste à la question « où est la victime? » (qui sous entend qu’il ne peut y en avoir).

        Je me demande si votre remarque sur le droit naturel me fait sourire ou pas. En fait, je m’attardais plus sur la dissociation totale que « lib » voulait faire entre la loi et la morale. J’y connais rien en droit, donc je vais pas essayer de jouer mon franchouille et étaler la confiture. C’est juste cette idée que le droit n’a jamais à servir la morale qui m’irrite un peu, d’où l’exemple de l’enfant qu’on encule.

        1. Mateo

          C’est la base de la philosophie libérale (« jusnaturaliste »): le droit positif (les lois) doivent être en accord avec le droit naturel, et n’a pas à imposer/interdire/inciter/désinciter telle ou telle morale. Seul la question de savoir si oui ou non le droit naturel d’autrui est violé compte, pas les questions morales.

        2. Mateo

          « Je répondais juste à la question « où est la victime? » »

          Ce qu’on voulait te dire, c’est « où la victime quand un mec fume un joint pénard chez lui? » (sans prendre la voiture ensuite ou autre)

        3. bbph

          @Mateo
          Je pensais que c’était plutôt le libertarianisme que vous évoquiez, plus que le libéralisme. Si je m’en tiens à votre définition de « la philosophie libérale », et bien qu’ayant des vues très libérales en matière économique, être libéral conservateur relève du miracle, quoi ou merdre?

          Sinon, vous foutez pas de ma gueule avec l’histoire du mec qui fume un pétard tranquille chez lui. Ce sur quoi je voulais foutre mon gros doigt bien gras, c’est cette attitude à vouloir minimiser les risques liés à la consommation. C’est le truc entre parenthèses qui était important « (qui sous entend qu’il ne peut y en avoir) ». Maintenant, c’était mon interprétation de la chose, je peux me tromper…

        4. Mateo

          « être libéral conservateur relève du miracle, quoi ou merdre? »

          Ça dépend: si le mec est lib-cons à titre privé, c’est-à-dire qu’il n’essaie pas d’imposer sa morale par l’intermédiaire de la force publique, aucun problème.
          Par contre, celui qui essaie d’imposer sa morale par l’intermédiaire de la force publique ne peut être libéral, même s’il est plutôt libéral en matière économique.

          « vous foutez pas de ma gueule avec l’histoire du mec qui fume un pétard tranquille chez lui. »

          Gné???

           » Ce sur quoi je voulais foutre mon gros doigt bien gras, c’est cette attitude à vouloir minimiser les risques liés à la consommation.  »

          Où ça? On le dit et on le répète que la consommation de drogue de façon déraisonnée et/ou irresponsable est mauvais.

          Du reste, ce n’est pas parce-qu’on pour la fin de la prohibition de l’alcool qu’on minimise les risques liés à la consommation d’alcool. Ce n’est pas parce-qu’on est pour la fin de la prohibition de l’alcool qu’on est pour l’autorisation de rouler bourré… Dit autrement, ce n’est pas parce-que rouler bourré est très dangereux pour les autres qu’il faut interdire la consommation d’alcool.

          C’est la même chose avec les drogues: ce n’est pas parce-qu’on pour la fin de la prohibition des drogues qu’on minimise les risques liés à la consommation de drogue sou qu’on est pour l’autorisation de rouler défoncé.

          Mais vous n’avez toujours pas répondu (et ce n’est pas du foutage de gueule): pourquoi voulez-vous interdire à autrui de fumer un joint pénard chez lui (sans prendre le volant après donc, ou tout autre comportement dont l’usage de drogue augmente sensiblement le danger pour autrui)?

        5. Aloux

          « Sinon, vous foutez pas de ma gueule avec l’histoire du mec qui fume un pétard tranquille chez lui. Ce sur quoi je voulais foutre mon gros doigt bien gras, c’est cette attitude à vouloir minimiser les risques liés à la consommation »

          Risques pour qui ? Pour celui qui consomme c’est son problème. Le fait qu’il prenne sa voiture et écrase quelqu’un est une conséquence possible mais absolument pas nécessaire du fait qu’il fume un joint, on pourrait arriver au même résultat avec quelqu’un qui prend sa voiture alors qu’il n’a pas dormi de la nuit. Donc encore une fois : où est la victime dans le cas de consommation de drogue, quelle qu’elle soit (à part le consommateur lui-même) ?

          Et libéral-conservateur, oui c’est possible, à condition de ne pas essayer d’imposer ses propres règles morales à la société entière par la force publique, comme l’a rappelé Matéo.

        6. bbph

          Vous avez raison, et je ne veux interdire à personne de fumer, de se piquer, de s’enfoncer des mouches dans le trou du zizi. Qu’on laisse les blaireaux et autres crétins congénitaux fumer leurs pétards, sniffer de la coke, prendre des amphétamines, du crack, de la merde en infusion ou que sais-je encore. Qu’on en finisse une bonne fois pour toute avec tous ces mollusques dans leur pays foutu. Je devrais voir chaque overdose, chaque accident de la route, chaque famille détruite comme une raison de jubiler. Du moment qu’ils ne viennent pas me faire chier d’une manière ou d’une autre, qu’ils fassent ce que bon leur semble. C’est un chouette projet de société. Vu la raison dont ils savent faire preuve dans leur consommation de médicaments, d’anti-dépresseurs, j’en passe et des meilleures, je fais confiance à mes conspatriotes franchouilles pour qu’ils y aillent de leur modération habituelle avec les drogues.

          Je dois aussi vous avouer qu’en fait, je souffre d’avoir développé une allergie connexe au joint, à cause des trous de balles style punk à chien, crétins en dreadlocks, djeunes, ou tout autre espèce dont il est manifeste qu’ils consomment de manière plus ou moins régulière. Je me soigne en évitant cette population là.

        7. Mateo

          « Vous avez raison, et je ne veux interdire à personne de fumer, de se piquer, de s’enfoncer des mouches dans le trou du zizi. »

          Sage décision 🙂
          Attention vous allez virer libéral si vous continuez 😉 Mais ce n’est pas facile pour tout le monde. Pour beaucoup de monde, c’est très dur de se dire qu’il faut autoriser des comportements qu’ils réprouvent, dès lors que ces comportements sont respectueux du droit naturel d’autrui. Et pour certains, c’est même impossible.

          « Qu’on laisse les blaireaux et autres crétins congénitaux fumer leurs pétards, sniffer de la coke, prendre des amphétamines, du crack, de la merde en infusion ou que sais-je encore. Qu’on en finisse une bonne fois pour toute avec tous ces mollusques dans leur pays foutu »

          Oula, beaucoup de clichés sans fondement là-dedans… Je crois que vous ne mesurez mal à quel point la consommation de drogue est répandue. Statistiquement, et si vous avez moins de 30 ans la majorité de vos potes a déjà fumé un joint, voire fume occasionnellement. Et même si vos potes sont loin des punks à chien 😉
          La coke par exemple est banalisée. Et je parle pas des populations type « punks à chien » ou camés. Je parle de mecs en costard cravate avec un bon boulot.

          « C’est un chouette projet de société. Vu la raison dont ils savent faire preuve dans leur consommation de médicaments, d’anti-dépresseurs, j’en passe et des meilleures, je fais confiance à mes conspatriotes franchouilles pour qu’ils y aillent de leur modération habituelle avec les drogues. »

          Hum, ça, ça sent le discours du dictateur en puissance qui veut décider comment les gens doivent vivre…

          « Je dois aussi vous avouer qu’en fait, je souffre d’avoir développé une allergie connexe au joint, à cause des trous de balles style punk à chien, crétins en dreadlocks, djeunes, ou tout autre espèce dont il est manifeste qu’ils consomment de manière plus ou moins régulière. Je me soigne en évitant cette population là. »

          Ah, voilà la raison. Ben vous pouvez les mettre à la poubelle ces clichés 😉 C’est fini le temps où les consommateurs de cannabis étaient les hippies et autres marginaux… Maintenant, c’est très répandu, que ce soit chez les ouvriers ou chez les costard-cravate.

          1. C’est très répandu, mais des hippies et des marginaux qui fument du chichon, y’en a encore un paquet aussi, hein.

        8. bbph

          « […]Maintenant, c’est très répandu, que ce soit chez les ouvriers ou chez les costard-cravate. »

          Ah, ah, ah. Elle est bien bonne celle-là, mais comme dirait casimir « ouais, et alors? ». Des connards qui votent socialiste, de mélanchichon à Lepen, en passant par hollande ou sarkozy, y’en a pléiade. Je vais pas approuver pour autant. Et puis moi je veux y voir un révélateur du délabrement de la société franchouille. C’est mon droit, hein.

          Bien-sûr qu’il y a des gens très bien qui ont déjà fumé du shit dans leur vie: moi par exemple. Je trouvais ça formidable, pauvre petit étudiant sans ressource et sans bourse que j’étais, que ces crétins fassent tourner un joint. Ça m’évitait d’avoir à acheter des clopes ou bien de me faire mal voir à toujours en taxer. L’impression que ça m’a laissé, dieu merci, c’est que tout se passait dans la tête de ceux qui voulaient bien aller dans le sens du troupeau. J’ai peut-être la chance de ne pas posséder les récepteurs qui faut dans le crâne pour apprécier les psychotropes, mais franchement, passé un certain age, je comprends pas qu’on ne puisse pas décrocher…

        9. Aloux

          @bbph « Du moment qu’ils ne viennent pas me faire chier d’une manière ou d’une autre, qu’ils fassent ce que bon leur semble. C’est un chouette projet de société. »

          En tout cas ça me paraît un meilleur projet de société que celui dans lequel l’Etat dirait le bien et le mal, et s’appliquerait à l’imposer par la force. Ce que vous avez l’air de négliger, c’est que désinvestir l’Etat de ce genre de question, c’est redonner le pouvoir à la famille et à la société entière. Vous êtes personnellement contre la drogue ? Vous pouvez élever vos enfants ainsi, et rien ne vous oblige à fréquenter des junkies. Vous êtes pour et en consommez vous-mêmes ? Ok mais prenez vos responsabilités, d’autant plus que comme il a été dit plusieurs fois personne ici ne nie la dangerosité et les problèmes induits par sa consommation. D’ailleurs, pour revenir à l’hypothèse du mec défoncé qui éclate une famille en bagnole, dans ce genre de cas l’ivresse ou la défonce devrait être considérés comme des circonstances aggravantes et envoyer le mec à l’ombre pour un moment, ça en ferait réfléchir certains.

        10. Lib

          Je ne dis pas que le droit et la morale ne doivent jamais dire la même chose.

          Je dis qu’ils peuvent dire des choses différentes.

          Le critère déterminant doit être, comme le dit mateo, le respect du droit naturel des autres.

          Fumer un pétard, c’est mal, mais ça ne nuit pas aux autres. Pas de raison de l’interdire.

          Enculer un enfant, c’est mal, et ça nuit à l’enfant. Donc ça doit être interdit.

      5. Pascale

        En cas de pédophilie, il y a des victimes. Quand on consomme de la drogue, il n’y a pas de victime, sauf soi-même. Donc les deux « crimes » n’ ont strictement rien a voir.

        1. bbph

          Vous avez raison.

          Pascale, je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses. Cela étant dit, j’ai déjà répondu au point que vous vouliez soulever plus haut. Ayez s’il vous plait l’obligeance de prendre la peine de lire le fil avant d’y ajouter votre grain de sel. Merci d’avance.

  16. paf

    exactement dans la meme veine, il y a l’interdiction des steroides, envers lesquels les gouvernements ont exactement le meme comportement: prohibition tres chere pour rien, et essentiellement morale.L’etat aime faire la morale.Sur la liste des produits dangereux, les anabolisants arrivent loin apres l’aspirine.On n’a toujours pas reussi a demontrer que les deux ou trois morts furent a cause d’eux (vu que c’etait probablement pas le cas)

  17. max

    Bien d’accord, c’est une véritable gabegie depuis des décennies des finances publiques. En Hollande( le pays, pas le président ), la consommation est moindre qu’en Angleterre ou qu’en France. L’état n’a pas à imposer son choix des substances légales.

    Certains préfèrent le cannabis, ou des champignons que l’on trouve dans la nature, à l’alcool, c’est leur droit. L’attitude du gouvernement sur ce sujet montre son inaptitude à prendre des décisions efficaces.

  18. Shnaffy

    Avez vous pris en compte le nombre de gens de plus en plus important qui cultive leur propre canabis ?

  19. Nepenthes

    J’en vois qui sont pour la dépénalisation, d’autres pour la légalisation, d’autres pour la libéralisation. Concrètement c’est quoi le terme qu’il convient d’utiliser ? Pourquoi est-ce problématique de parler de dépénalisation ?

    1. Dépénalisation : consommer n’est plus passible de peine de prison.
      Légalisation : le trafic / commerce n’est plus illégal, la consommation non plus.
      Libéralisation : la production n’est plus illégale, la vente non plus, la consommation non plus.

      En gros.

      1. Stéphane

        Consommer du cannabis est passible d’une peine de prison en France avec passage au tribunal, casier judiciaire et tout? Sérieusement? :O

        Je pensais qu’au pire on s’en sortait avec une amende – dans le rare cas où la police se bouge pour cela, bien entendu, ce qui vaut autant pour une amende que pour une peine de prison.

        1. eheime

          @ Stéphane

          « En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis. » Winston Churchill

          > Ca vous éclaire ?

    2. bbph

      Délepénalisation: dehors la marine.

      L’égalisation (ou ragréage): pas lésiner sur la quantité d’eau dans l’enduit

      Libéralisation (voir Rothschildation): grande fête du slip, tout est permis, youpi!

  20. peste et corriza

    @johny_rotten

    Les choses sont plus compliquées que cela :

    – La grande différence être une mafia et un réseau bien établi, c’est essentiellement le capital de départ.
    La mafia n’en a pas, et se le procure par la coercition et le trafic. Mais dès qu’elle en a assez, elle passe aux affaires légales.
    Les affaires légales sont elles mêmes coercitives dès qu’il y a crony (j’ai corrigé !)capitalism.

    – Sur le droit du sang : toute élite a tendance a être endogame, y compris chez les multiculturalistes, qui ne le sont pas entre eux !
    Les mafieux ont la logique du clan familial, d’autres communautés reposent sur leur primauté de droit divin, d’autres sur leur patrimoine héréditaire, des accointances…

    Aux USA, certaines familles mangent à la table du pouvoir (patrons de grosses aciéries, généraux, gouverneurs/sénateurs, etc…) depuis 200 ans. Les Bush, par exemple, y mangent depuis 100 ans. Jamais Parker le banquier n’aurait marié sa fille à Prescott Bush si celui ci était un redneck, même si Prescott Bush est le premier du nom à sortir de Yale…
    En France, on a la copulation des politiques avec les journalistes (milieu très endogame !), et nos 65% de riches « entrepreneurs » héritiers et autres grands « patrons » de la haute fonction publique.

    – généralement, au sommet du pouvoir illégal comme au sommet du pouvoir légal, on retrouve souvent les mêmes réseaux, ou des réseaux qui se rendent mutuellement service. Lucky Luciano avait des deals avec l’armée US pour faciliter le débarquement en Sicile. Les mafieux corses se sont liés au SAC de De Gaule et à la firme Pernod Ricard. La mafia juive de Las Vegas tirait son pognon des banquiers juifs de Wall street.

    Bref : le pouvoir, mafieux ou légal, c’est comme le pognon : ça reste à la pogne. Pour en avoir, il faut être dans les bons réseaux, sinon on reste un sous fifre.

  21. Robert Marchenoir

    Mauvais raisonnement. Il n’y a pas que l’économie dans la vie.

    « On n’a plus d’argent pour lutter contre la drogue ».

    Argument stupide : on n’a plus d’argent pour rien, par définition, puisqu’on a au moins 1 € de dette publique.

    1. Ce n’est pas l’argument. L’argument c’est : on n’a plus d’argent, mais surtout, ça coûte 1 Md€ / an et le résultat est 0. Conclusion : continuer à dépenser ça pour un résultat nul alors qu’on manque de thunes à côté est une perte débile.
      C’est pourtant pas hors de votre portée de comprendre ça, non ?

      1. Robert Marchenoir

        Toujours l’urbanité légendaire de H 16, son goût du dialogue et sa passion du débat.

        Sans doute est-ce hors de votre portée de comprendre que si ça ne marche pas (en admettant que ce soit vrai), ça n’a pas forcément quelque chose à voir avec l’argent dépensé. Ou pas uniquement.

        D’autre part, encore une fois, l’argent n’est pas tout.

        Si je vous dis : on n’arrive pas à supprimer les assassinats en France malgré tout l’argent dépensé, vous allez me dire : légalisons les assassinats ?

        Vous êtes très avare de données sur les pays qui ont « dépénalisé ». Vous n’apportez nullement la preuve que leur politique réussit. En fait, les Pays-Bas ont en partie renoncé à cette tolérance. Ils en avaient assez d’être envahis de drogués étrangers, qui attiraient toute une faune interlope.

        Et puis vous nous dites : il faut arrêter de lutter contre la drogue, mais vous ne dites rien sur ce qu’il faudrait faire : autoriser la consommation mais interdire la vente ? Autoriser la vente en petite quantité mais interdire le trafic en grande quantité ? Autoriser toutes les drogues ? Seulement certaines ?

        Permettre aux entreprises privées de vendre de la drogue (comme le « dicterait » la « théorie libérale » selon certains dogmatiques) ? Réserver au contraire la vente de drogue à l’Etat, comme c’est, sans surprise, le rêve humide de certains stato-gauchistes ces derniers jours en France, qui se chopent un gourdin pas possible en pensant à toutes les belles taxes supplémentaires avec lesquelles il serait possible de se goinfrer au passage ?

        Il est malhonnête de prétendre que le Portugal aurait décriminalisé la drogue : seule la consommation n’est plus punie. La vente est toujours illégale.

        C’est tout à fait contraire aux belles théories libérales-dogmatiques « sur le papier ». Si l’on autorise la drogue au nom du libéralisme, alors il faut évidemment en autoriser le commerce : la « théorie libérale » dit que si l’on supprime le risque pénal, alors les prix vont baisser, les profits excessifs disparaître et le crime lié à la drogue aussi. Ce que la « théorie libérale » vise à éliminer en libéralisant la drogue, ce sont les cambriolages, les agressions et les meurtres qui en accompagnent aujourd’hui le commerce.

        Selon cette vision, Coca-Cola ou McDonald doivent être libres de vendre de la drogue, et à ce moment-là elle deviendra aussi inoffensive que l’alcool vendu chez Carrefour.

        C’est ça, la « justification libérale » à la « dépénalisation ». Or, aucun pays à ma connaissance n’a « dépénalisé » de la sorte ni même songé à le faire.

        Il y a peut-être une raison.

        1. « on n’arrive pas à supprimer les assassinats en France malgré tout l’argent dépensé »
          Sauf que les statistiques sont, là, assez formelles : le nombre de crimes violents en France n’arrête pas de descendre depuis le début du siècle. Très mauvais exemple, donc. Dans ce cas là (et dans d’autres), ça marche très bien.

          Et pour les données des pays comme le Portugal, vous êtes vous donné la peine de cliquer sur les liens ? Parce que ces données existent et ne vont pas dans votre sens : ça marche. Quant aux Pays-Bas, on est très loin de la catastrophe annoncée, et l’expérience dure depuis combien de temps, déjà ?
          En outre, l’histoire sert à quelque chose. Toutes les drogues n’ont pas été interdites d’emblée. Et oui, il y avait des problèmes, du même type que les problèmes d’alcoolisme qu’on rencontre maintenant. Mais c’est tout. Faut arrêter de croire que parce qu’on dépénalise ou qu’on ouvre le marché, immédiatement, l’enfer sur terre s’installe. Les gens sont tellement baignés de cette certitude qu’aucune référence, aucune histoire, aucun contre-exemple ne les satisfait jamais.

          Bref : vous n’avez pas lu les liens (qui expliquent ce qui a été mis en place, comment ils ont procédé) et vous ne voulez pas en entendre parler.
          On comprendra que ma volonté de débattre s’épuisera très vite dans ces conditions. Il ne s’agit pas de débattre : il s’agit pour vous d’énoncer une position, et de s’y tenir, coûte que coûte, vaille que vaille et fermez le ban.

  22. anormal 1er

    alors là h16 tu charries
    je t’aime beaucoup mais là non vraiment !!!
    tu dirais ça à tes enfants toi ????

  23. Théo31

    Il n’y aura jamais légalisation ni dépénalisation en France : il faudra alors expliquer pourquoi du jour au lendemain, Bjorn et ses amis ne sont plus des victimes du méchant libéralisme mangeur d’enfants communistes. Le gouvernement ne pourrait plus s’acheter de clientèles électorales à coups de milliards de la politique de la ville dont on connaît le succès.

    Parallèlement, le marché des stupéfiants est un bel exemple de capitalisme de connivence où, sous couvert de lutter contre les trafics, l’Etat assure aux réseaux mafieux de juteuses rentes. Les trafiquants ont donc intérêt à ce que l’interdiction des drogues perdure.

  24. Alex6

    Le probleme de fond, ca n’est pas la depenalisation ou la legalisation du commerce de la drogue. Le vrai probleme, c’est que l' »assurance » sante est etatique.
    Les drogues ont toutes des effets nefastes sur la sante, incluant l’alcool et le tabac, il faudrait imperativement que ce risque soit reporte sur les consommateurs et pas mutualises.
    C’est deja suffisamment gonflant de payer pour les cancers des fumeurs, autant ne pas y rajouter les frais en hopital psychiatrique des fumeurs de joints ou consommateurs d’ectasy. Mon point de vue considere qu’une legalisation verrait augmenter la consommation des drogues, c’est ce que je pense mais c’est probablement discutable.

  25. bbph

    En fait, on déplace le sociétal sur le plan économique, en utilisant des statistiques dont on peut se demander si elles sont directement transposables à la fRance et ses franchouilles. Quand on regarde le document de la cato, on se demande où la corrélation entre la légalisation est clairement démontrée (lecture rapide, je peux me planter). Vous me direz, on arrive bien à vendre du réchauffement climatique avec des sciences comme ça. En ce qui me concerne, j’ai arrêté depuis longtemps de faire confiance à mes conspatriotes, et tout porte à croire qu’ils sont d’éternels irresponsables. Ach, suis-je mauvaise langue. Ca se trouve, les franchouilles vont rejoindre dans un futur proche le pouvoir d’achat du portugais moyen, donc effectivement, on pourra dépénaliser qu’ils auront pas les kopecks suffisant pour se fournir la dope, même en vente libre.

    Ce débat là, comme le « mariage » des hommes sexuels, l’euthanazie (sic je veux) et tous les trucs bidons du même acabit, c’est un joli petit écran de fumée pour masquer des problèmes autrement plus important. Quand bien même on sauverait quelques milliards à légaliser, et après? On va se les mettre dans le trou de la sécul ou un truc du genre? C’est pas ça qui va sortir la fRance de la merde où elle se trouve, non? Vous me direz, y’a pas de petites économies, arf..

    En passant, Wikiberal donné en lien dans l’article sur le Portugal est bien poilant:

    « La consommation de drogues est un droit fondamental de l’être humain (comme l’euthanasie, le suicide et la prostitution), car elle ressortit à la liberté de chaque individu. Chaque individu est libre d’agir comme bon lui semble tant qu’il n’agresse personne. En soi, la consommation de drogues ne constitue pas un acte offensif – quel que soit le jugement moral que l’on porte sur ce comportement.[…] »

    LA nouvelle charte des droit de l’hôôôômmme : « drogue, putes, suicide, et euthanasie, droits fondamentaux » tout un programme 😀 Bon, tant que ce sont les autres ou leur progéniture qui y sont exposés, rien à foutre en effet. Pourquoi pas? Voyez comme je suis flexible d’esprit et tolérant.

    « […]La contrepartie de la liberté étant la responsabilité, l’individu est seul responsable de ses comportements, qu’ils soient bénéfiques ou qu’ils soient nocifs ; il n’a donc pas à chercher à en rejeter la responsabilité sur les autres individus (via l’État, la Sécurité sociale, etc.) et à leur faire payer les conséquences de ses actes.[…] »

    D’accord avec ça, mais c’est bigrement pas trop en phase avec le passage suivant de l’article de H16:

    « […]D’autre part, les sommes économisées en matière de lutte contre le trafic ont pu être utilisées pour l’accompagnement des drogués et l’amélioration des conditions de leur suivi médical ainsi que des opérations de prévention et de cures de désintoxication. L’expérience portugaise a en outre montré que le traitement de la toxicomanie comme un problème de santé, et pas comme une infraction pénale, est plus efficace que la prison pour détourner les toxicomanes de la consommation de drogue.[…] »

    Mais bon sang, qu’on laisse les overdosés et les punks à chien pourrir tranquillement dans le caniveau si c’est la vie qu’ils ont choisi. Pourquoi toujours vouloir s’ingérer dans les choix de vie que font les gens.

    « Mieux vaut prévenir que guérir » qu’il disait l’autre. On se demande si c’est pas le moment de l’euthanasier, tiens…

      1. bbph

        Que voulez-vous, si les statistiques et leur interprétation sont correctes, et sous réserve que cela soit transposable au cas franchouille, ça fout un problème terrible aux zobs de paille comme moi. Je me retrouve comme un con, avec d’autres, à donner mon opinion tout en sachant que le monde entier s’en balance. La magie d’internet c’est quand même de faire atterrir les arguments et toute l’intelligence que vous déployez au même endroit que les opinions débiles, hein.

        1. Le problème est qu’on ne mène pas un débat sans arguments de fond. Dire « Je ne veux pas qu’on dépénalise / libéralise / … tel domaine parce que ça ne me plaît pas » c’est bien, pourquoi pas, mais on peut trouver d’autres personnes aussi gentilles et sympathiques qui diront exactement le contraire. On tranche en fonction des arguments, pas des opinions.

        2. bbph

          J’ai beau avoir la plaisanterie lourde, j’ai bien conscience de n’avoir aucun élément à opposer à votre argumentation.
          Je commets sans doute la même erreur que les clowns qui veulent voir dans la libéralisation du marché de la drogue, une « preuve » de l’innocuité des produits (quels qu’ils soient)…

        3. bbph

          Oui. Tant que l’alcoolique ou l’empoisonné payent eux-même les factures d’hôpital, je suis presque convaincu par votre exposé. Toutefois, si la consommation de produits relève du choix de la personne, de quel droit l’état nous imposerait-il une quelconque forme de solidarité sur le traitement des conséquences?

          1. Ah mais je suis tout à fait d’accord avec vous. Mais en l’état actuel, toutes choses égales par ailleurs, puisque je suis obligé de payer, autant le faire pour avoir un résultat, même modeste. Pour le moment, le résultat de la prohibition est négatif. Je préfère donc un travail sur la prévention et l’accompagnement, dont le résultat ne pourra être pire.

            Dans un monde libéral, il n’y a pas de collectivisation de la santé et la question ne se pose évidemment pas du tout dans ces termes, bien sûr.

    1. Lib

      Vous semblez avoir une tendresse particulière pour les punks à chien. Sans doute consacrez-vous une partie de votre temps à aider des punks à chien, à tenter de les sortir de la drogue et de leur faire prendre conscience que la vie est plus belle quand on travaille et fonde une famille.

      Je vous félicite, je suis de tout coeur avec vous et j’encourage ce genre d’initiative.

      En revanche, je ne suis pas favorable à ce qu’on décide autoritairement ce qui est bon pour les punks à chien et les autres, prenne de force de l’argent à mes concitoyens, le gaspille pour tenter sans succès d’enrayer les trafics de drogue et crée par là-même un marché lucratif pour les bandits.

      1. bbph

        Oui, j’aime les punks à chiens et les crasseux en dreadlocks, et je suis pour qu’ils consomment librement, jusqu’à ne plus pouvoir consommer. En fait, nous sommes d’accord!

      2. idnaze

        C’est bien amené, mais un peut long pour dire :
        que la mafia ne veut pas que les daubes soient en vente libre ,ce qui provoquerait une chute des cours et un chomage important dans cèrtaines corporations de « parasites friquées » ?

  26. simple citoyen

    Les chiffres du graphique pour les US ne sont pas cohérents. Soit l’échelle de droite est mal calibrée ou ne représente qu’un des budgets concernés, soit le total est faux. On donne souvent (très variable selon les sources) un total de l’ordre du trilliard de dollars. Je pense que l’échelle de droite et la courbe représentent les dépenses fédérales directes auxquelles il faut ajouter les dépenses locales, la prison etc…

  27. idnaze

    Comme souvent mes idées sont simplistes, mais pas éloignées de la réalité,je crois .
    Pour moi, si la drogue est toxique, il arrive un moment que le toxicomane se rend compte qu’il lui faut arreter sa consommation, sans quoi, il vat avoir de gros problèmes avec ce qui lui rèste de sa santé .
    Ce n’est a mon avis pas une penalisation des daubes disponibles sur terre ,qui vat disuader une pèrsonne qui n’assume pas son mal etre ,d’avoir recours a des trompe misère .
    Mais ,je me demande pourquoi, les savents a la finance de l’etat, se privent d’une taxe aussi prometeuse ,qui au moins payerait les soins de ces maleureux malades .
    Peut etre qu’il y aurait peut etre moins de touristes a venir empoisoner nos cités ?

  28. DooMIII

    S’il faut dépénaliser c’est parce que le « marché » des drogues est tout simplement une preuve que les individus comprennent mieux que l’Etat ce qui est bon pour eux : le cannabis est aussi illégal que l’héroïne mais pourtant le premier est beaucoup plus consommé que la seconde.

    Car les « clients » savent que le cannabis est peu dangereux pour la santé. Les rares études ne concluent pas grand chose ; certaines montrent une corrélation avec la schizophrénie (ce qui n’est pas causalité), d’autres notent une amélioration de la capacité respiratoire suite à la fumette (oui oui vous avez bien lu), d’autres encore une baisse de QI, mais uniquement si on commence avant la majorité…

    La légalisation/taxation permettrait de payer pour le seul risque sanitaire réel du joint : le cancer du poumon à l’instar du tabac. (risque non établi faute de données…)

    Cette considération sanitaire est un bien meilleur argument que le constat de l’échec de la prohibition, qui est moralement discutable…

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