Retraites du public : cet énorme détail dont aucun politicien et aucun journaliste ne veut parler

Ça y est, le débat sur les retraites est lancé : les journaux l’ont dit, le gouvernement l’a dit, les parlementaires le laissent entendre et tout le petit monde politique est semble-t-il tendu comme un seul homme vers un débat qu’on sait déjà homérique, fort d’empoignades grandioses et de décisions courageuses ! Hardi, députés ! Souquez ferme, sénateurs ! La retraite de nos générations futures en dépend…

Et côté scène, vous pouvez parier que le spectacle va donner. La situation, que voulez-vous, est grave, connue de tous et ne laisse guère la place à la rigolade : il n’y a plus un kopeck dans les caisses de l’État, ni dans les caisses de retraite à proprement parler ; augmenter les cotisations va faire sévèrement grogner des Français déjà lourdement mis à l’épreuve par la succession de « pauses » fiscales, de ponctions taxatoires heureusement « réservées aux riches », de diminutions d’impôts vers le haut, de croissance vers le bas et autre augmentation négative du pouvoir d’achat ; diminuer les pensions pourrait bien en faire sortir un paquet hors de leurs gonds, déjà bien dévissés ; éloigner l’âge de départ à la retraite provoque systématiquement des remous dans une population dont le but ultime, si l’on en croit les syndicats, est d’accéder le plus rapidement possible aux vacances perpétuelles. Et à tout ça, il faut ajouter une douloureuse réalité : 57% des Français ne croient plus à leur système de répartition. Bref : les débats parlementaires promettent des cris, des grincements de dents et de grands effets de manches.

Côté coulisses, en revanche, ce sera assez calme, comme à chaque fois. Et comme à chaque fois, la presse relaiera le côté scène, détaillera les petites et grandes différences entre les nombreux régimes que le pays au 300 fromages nourrit en son sein, fera des analyses plus ou moins pataudes de ce qui a été décidé et passera bien vite au sujet suivant. Et si un bijoutier se fait dessouder au passage, vous pouvez tout de suite être certains que toutes ces négociations et cette réforme passeront à la trappe.

C’est, on peut le dire, assez dommage. Cela l’est d’autant plus que, depuis que ces réformes et ces débats se succèdent à l’assemblée pour faire croire que nos députés et nos sénateurs se battent pour sauver l’usine à gaz, personne ne semble avoir évoqué un élément assez énorme et parfaitement scandaleux d’asymétrie, qui, s’il était connu de tous, révolterait cette partie des Français qui paye pour tous les autres.

la retraite

Et question asymétrie, la façon dont les retraites sont distribuées en France se pose un peu là. Bien sûr, tout le monde connaît déjà le différentiel inhérent entre les régimes spéciaux et les autres au niveau tant des âges de départ en retraite que des taux de retenue sur le salaire. Bien sûr, tout le monde sait aussi que pour les salariés du privé, le calcul des droits et des conditions de départ en retraite dépend maintenant des 25 meilleures années (contre 10 auparavant) là où le régime des fonctionnaire effectue le calcul sur les six derniers mois d’activité. Et bien sûr, depuis 2008, devant ces asymétries un peu trop flagrantes, des mesures furent prises pour faire converger les taux et les durées de cotisation des salariés du secteur privé avec ceux des fonctionnaires. L’atteinte de ces objectifs mettra encore plusieurs années alors même que les modes de calcul des retraites du public n’ont pas été touchés.

Or, pendant que l’attention était habilement focalisée sur les mesures prises faisant tendre les taux de cotisation des fonctionnaires de 7,85% vers les 10,55% des salariés du privé, on masquait au grand public une injustice beaucoup plus importante : l’écart entre les taux de cotisation des employeurs.

Et pour illustrer, parlons chiffres : pour le privé, le taux de cotisation employeur est actuellement de 15,70% (10% pour le régime de base de sécurité sociale plus 5,70% pour la tranche A ARRCO) auquel vient éventuellement s’ajouter une tranche B (de 13,30% pour les non-cadres et de 13.90% pour les cadres, éventuellement complétée par une tranche C de 20,30%).

En revanche, pour le public, le feu d’artifice commence maintenant. En effet, le taux de la contribution employeur à la charge de l’État prévue au 1° de l’article L.61 du code des pensions civiles et militaires de retraite pour les fonctionnaires de l’État, les magistrats et les militaires est fixé à 62,14% pour les personnels civils et à 108,63% pour les militaires (décret n° 2010-53 du 14 janvier 2010). Oui, vous avez bien lu : un peu plus de 62% et 108%. L’État sait être généreux avec ceux dont il dépend.

Mieux encore : ces taux ne font que progresser comme en témoignent les décrets concernant les années suivantes (décret n°2011-2037 du 29 décembre 2011 et décret n° 2012-1507 du 27 décembre 2012) : pour les personnels civils, on passe à 68,59% en 2012 puis 74,28% en 2013, ces taux étant de 121,55% en 2012 puis 126,07% en 2013 pour les personnels militaires. On aura d’ailleurs une pensée émue (mais pas trop) pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers affiliés à la CNRACL dont le taux employeur est fixé à 27,3% depuis 2005. Mais bon : à plus de 27%, on est encore assez largement au-dessus du taux employeur pour les salariés du privé. Et rassurez-vous : il en va de même avec les régimes spéciaux, qui dépassent les 50% en 2012 (SNCF 63%, RATP 57%,…).

Pour ceux qui ne comprennent pas bien les implications de ces petits chiffres qui se bousculent ainsi en paragraphes un peu serrés, cela veut dire que lorsqu’un employeur privé lambda débourse un peu plus de 15% pour son salarié pour abonder à sa caisse de retraite, l’État se fend d’un montant proportionnellement entre 3 et 8 fois supérieur. Et le plus beau, c’est que l’État ne peut, par construction, trouver les ressources pour ce genre d’abondement qu’en la puisant dans les poches des producteurs de richesses du secteur marchand, ou, via l’emprunt, dans celles des générations futures qui en rigolent déjà d’avance, les petits futés.

retraites taux cotisation employeur état

Tous ces chiffres, qui m’ont fort gentiment été fournis par une aimable lectrice que je remercie au passage, sont retrouvables dans un rapport de l’Assemblée Nationale, très commodément non médiatisé, et qui paraît chaque année pour faire le point sur les pensions. On pourra le consulter ici.

Et le pompon, bien sûr, que les plus sagaces d’entre vous auront noté, c’est que ces taux … augmentent !

Great success !

Or donc, pendant que tout notre petit monde habituel va s’agiter en scène pour nous faire pleurer sur les ajustements qu’il faudra faire ici et là pour que le système ne s’effondre pas, en coulisse, personne ne touchera ni n’essayera même de commenter ces chiffres. Pourtant, si l’on réfléchit deux minutes, la vraie réforme des retraites, celle qui pourrait se parer d’équité, d’égalité, de fraternité et de solidarité intergénérationnelle et tout le tralala socialoïde habituel, cette vraie réforme devrait commencer par cela.

Entendez-vous la ferme dénonciation de la droite parlementaire à ce sujet ? Que nenni. Entendez-vous ceux qui se gargarisent d’égalité parler de ces taux, envisager de les réaligner ? Des nèfles, oui. Entendez-vous les syndicalistes se battre pour un retour à l’équité ? Tu parles, Charles ! Bon, ok, soit, les parlementaires, les experts et les syndicalistes qui doivent discuter des réformes sont très majoritairement issus de la fonction publique. Mais n’y voyez là aucun hasard : personne n’en parle, moyennant quoi le cotisant du privé, cochon de payeur, reste dans l’ignorance, et son régime de retraite, rikiki, lui impose de payer toujours d’avantage pour que le cotisant du public puisse conserver ces avantages méconnus. Si ça se savait, j’en connais qui risqueraient de trouver ça anormal et refuser de payer.

Avouez que ce serait dommage, non ?

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Commentaires288

  1. Yrreiht

    « Si ça se savait, j’en connais qui risqueraient de trouver ça anormal et refuser de payer.  »

    heu…

    Là, Là, non je ne suis pas d’accord, l’Abruti moyen (avec une majuscule) qu’est le Français salarié typique payera toujours. Il est d’accord, il paye, il se fait tabasser sans rechigner.

    Le jour où il se révoltera, les cochons volerons (et les poules auront des dents, pour les non-anglophone).

      1. Jacques

        La révolte viendra quand les paies ne tomberont plus. Pas quand les prélèvements seront insupportables, ils le sont déjà.

        1. Deres

          Si tu ne paies pas tes impôts, ils te les augmentent par des pénalités et font des saisies sur salaires ou directement à la banque. Pas de révolte possible pour les particuliers en dehors d’un recours systématique au travail au noir qui est une stratégie d’évitement de l’impôt. Attention cependant car les français sont de grands collaborateurs avec les autorités quelle qu’elle soient …. Il est par exemple impossible d’élever des poules et des poulets à la campagne et s’en servir comme revenu annexe au noir … Actuellement, le résultat de ces stratégie d’évitement est juste que Flamby augmente les impôts sur ceux qui ne peuvent pas les éviter et part dans une guerre clivante entre les payeurs et les fraudeurs … le système est complètement verrouillé et si nécessaire, les CRS et la justice française qui soutiennent à fond le système sont très efficaces pour s’attaquer aux gens honnêtes.

          personnellement, je ne vois pas trop comment s’en sortir. On va se diriger dans un enlisement progressif et sans espoir dans les sables mouvants du socialisme à la française. Si sortie il y a, elle est peu prévisible. Si c’est par un événement violent, ce sera au profit d’un groupe extrémiste qui pourra très bien être de gauche d’ailleurs pour aller encore plus loin dans la politique du pire.

          1. David Jeames

            Je suis malheureusement bien d’accord avec vous. La diabolisation du libéralisme fait que si le système explose, on mettra tout sur le dos du libéralisme et on foncera vers plus d’étatisme.
            Il faut donc, avant l’explosion, un travail de fond pour dédiaboliser le libéralisme. J’ai peur que l’on n’ait ni le temps, ni les moyens. CPEF …

            1. val

              Tout à fait d’accord avec cette analyse , le discours ambiant c’est « nous sommes victimes de l’ultra-liberalisme », « le capitalisme n’a pas marché » , donc , quand ça partira en sucette/brioche/eau de boudin ce sera la faute au capitalisme/libéral-tueur d’enfants/mondialisation diabolique (vade retro).
              Donc les moutons sont déja programmés pour courir vers « plus de communisme »

        2. Aristarque

          Non, ils ne sont pas insupportables pour tout le monde ou du moins, une bonne partie des Français. Toute l’ arnaque de Normal 1er et acolytes est de pomper un maximum de fric par une hydre aux multiples tentacules, ce qui permet d’ajuster à peu près le pompage à ceux dont il est estimé qu’ ils sont majoritairement perdus pour la cause. Plutôt que d’emm… les Grançais avec son patchwork de taxes, impôts et contributions, les hausses d’ impôts auraient pu être circonscrites à des hausses de taux sur la CSG ou la TVA pour aboutir aux mêmes montants. Mais ce serait abominablement visible et considéré comme abominable de la part d’un gouvernement de goooocheuuuu parce que sa clientèle électorale favorite serait tout autant impactée que les autres et risquerait de mal voter ensuite… On multiplie donc les taxounettes et autres micro-contributions qui éviteront de toucher à la clientèle… et augmenteront le besoin de fonctionnaires aux impôts! Ce matin, Doze grinçait sur BFM qu’ une revendication montait en interne : le besoin de nouveaux personnels pour traiter le 1,2 million de nouveaux foyers fiscaux redevables de l’ IR depuis la scandaleuse non revalorisation des tranches du barème par l’ infâme Iznogoud précédent que Normal 1er a oublié de corriger (c’est vraiment balot !)… et pour traiter toutes les nouvelles taxounettes avec congés-formation itou!
          L’ astuce est également de vous faire supporter des prélèvements que d’autres paieront à votre place et qui »seront compris dans le prix » si bien que le mécontentement se portera davantage sur le prestataire que sur le véritable suceur de sang…
          Socialando delenda est!

          1. Jacques

            J’explicite mon propos : la révolte viendra des obligés du système, fonctionnaires, assistés, etc… lorsque ceux-ci ne toucheront plus « ce qui leur est dû »… Est-ce plus clair ?

            1. Aristarque

              Je l’ avais bien compris sur le fait de la révolte des fonctionnaires et autres bénéficiaires nets de cet état. Mais sans vous suivre quant à l’ insupportabilité des impôts parce que tout est fait pour qu’ils ne soient pas ressentis comme tels par la masse desdits. C’est ce qui fera exploser le système puisque les ponctionnaires ne ressentant pas la douleur conséquente finiront par « ajouter le vase qui fera déborder la goutte »… Nous avons d’ ailleurs été nombreux sur ce blog au cours de sujets précédents à nous étonner et insurger sur le fait que de très (trop) nombreux Grançais ne voyaient absolument aucune difficulté morale à ce que des bénéficiaires de « hauts revenus » > 4.000 € le mois soient dépouillés de la plus grande partie de leur gain au nom d’ une justice sociale à géométrie variable et à la définition fumeuse… Ce qui me laisse penser que l’ ouverture de camps d’ internement, spécialité de la gauche en action dès qu’ elle a un pouvoir absolu, verra les candidatures de Kapos affluer sans trêve ni relâche…

  2. Aristarque

    C’est top, tout cela. Ce n’est pas Michel Tocard qui disait que la réforme des retraites pouvait faire sauter des tas de gouvernements ? Si cela ne nous occasionne pas quelques jacqueries.,. 😐

  3. Calvin

    Attention, H16, ne pas oublier de rappeler :
    – que la part patronale relative à la retraite du privé est, au final, quand même enlevé au salarié (car son salaire aurait supporté une augmentation sans ce système ponzi),
    – que la part étatique relative à la retraite du privé est soutirée via les impôts, donc tous les salariés (public, privé), plus les consommateurs dont les retraités eux-mêmes.

  4. jcdusse

    Refuser de payer ou autre solution: cotiser ailleurs! Il paraît que c’est possible grâce à cette chère Europe…

  5. Le Gnôme

    C’est hallucinant, et rien ne bouge, allez je ne vais pas dire que ce pays est foutu, mais je vais citer Hector dans l’Iliade d’Homère.

    « Sans doute, je le sais en mon âme et mon coeur : un jour viendra où elle périra, la sainte Ilion, et Priam, et le peuple de Priam à la bonne pique »

    Le jour est proche.

  6. sa0000

    Je crois que je vais avoir besoin d’une explication de texte… dans le dernier tableau, il semble que les taux, inégaux au départ, convergent. C’est pas bon, ça ? (En ce qui me concerne, non, mais c’est parce que je trouve que la retraite par répartition s’apparente à un vol ; du coup moins on t’en prends, mieux c’est – mais vous semblez trouver cette inégalité regrettable ?)
    Par ailleurs, l’état paye plus pour ses salariés : bon, du coup les caisses sont mieux remplies, mais si on demandait le même effort au privé, ça rencherirait encore le coût du travail, ce qui va plutôt dans le mauvais sens, non ?
    De plus, encore une fois, d’après le dernier tableau, le privé s’aligne.
    ???
    Je suis perplexe. Je ne comprends pas où vous voulez en venir ?

    1. sa0000

      Ok, j’ai. Le tableau bizarre ne concerne que les fonctionnaires. Je pensais que c’était un comparatif public/privé, ce qui me semblait contradictoire. En fait c’est un comparatif public/public. Ca explique tout.

        1. Jacques

          Je croyais jusqu’à aujourd’hui que les cotisations de l’état étaient virtuelles. En fait l’état dit mettre des sommes folles en cotisations, sauf qu’il n’en fait rien.
          A vérifier.

          1. AkA

            Ouaip pareil je comprends pas trop…
            Vu que les cotisations sont reversées directement aux actuels retraités du public, est-ce que l’état n’ajuste pas ces taux afin de maintenir à l’équilibre le régime de retraite? Autrement dit on creuse la dette de l’état Français au lieu de celle du régime public?

            1. On creuse la dette et on tape dans les finances actuelles pour éviter un assèchement du public, et le tout pour conserver ce genre de taux. Et c’est parfaitement chouette ?

            2. trottinette

              Comprend pas le taux de 126 %. Cela veut dire qu’un militaire qui touche 1000 €, l’état rajoute 1260 € pour sa retraite. Il se passe quoi là. J’espère me tromper. Car sinon, ca voudrait dire que soit les caisses de retraite des militaires sont en déficit permanent. On écope. soit, on se garde un matelas en vue de…
              Sinon, je comprend bien que l’état (le fameux « nous » ou « on ») va emprunter pour boucher les trous.

  7. vengeusemasquée

    Je rêve franchement… je ne savais pas tout ça. Je n’avais connaissance que des promotions dans les 6 derniers mois, voire des promotions alors que l’agent n’est même plus en poste (retraite anticipée grâce aux très très très nombreux congés stockés).

    J’aimerais apporter quelques précisions au sujet du calcul sur les 6 derniers mois. Comme souvent indiqué, ce calcul ne prend en compte que la rémunération indiciaire, càd celle qui dépend du grade et de l’indice majoré (auquel je ne comprends rien, je le dis tout net). Toutes les primes sont exclues de ce calcul. Il faut savoir que pour les postes très hauts gradés, les primes peuvent représenter 50% de la rémunération (primes de fonction, d’encadrement, bonification indiciaire, résidence, emploi fonctionnel, emploi de terrain, accueil du public, contraintes horaires…. on pourrait faire la liste, ce serait drôle). Alors là, généralement, les fonctionnaires se mettent à pleurnicher en disant que donc ce calcul sur les 6 derniers mois est parfaitement normal. Sauf que d’ici le départ, les cotisations salarié, bah elles sont calculées aussi sur la rémunération indiciaire et non sur le total rému indiciaire + régime indemnitaire ! Vous me suivez ?

    Tout cela est parfaitement scandaleux. S’il n’y avait aucun avantage particulier au système de retraite de la fonction publique, ça fait longtemps qu’il aurait disparu.

    Je le répète assez souvent, jusques et y compris sur mon lieu de travail : il faut exiger la disparition du statut général de la fonction publique et l’alignement complet des régimes de retraite. Là on pourra peut-être commencer à retrouver une administration un peu sérieuse.

    1. Henri

      Oui les promotions dans les 6 derniers mois j’ai connu avec mes parents qui était dans la fonction publique (éducation nationale). De même mon père n’avait pas compris pourquoi sa retraite était plus élevée que son salaire actif… (il avait certes travaillé jusqu’à 65ans mais bon…)

    2. Shandra

      Entièrement d’accord avec vous.
      Vous oubliez cependant le pouvoir que possède la mafia syndicale. Ils ne représentent personnes mais luttent pour leur…euh pardon…pour nos droits.
      Rien ne sera fait pour améliorer le système car trop d’intérêts personnels sont en jeu (et pas forcément celui du petit fonctionnaire Lambda).

      1. vengeusemasquée

        Oui tout à fait. J’ai fait appel aux syndicats pour un problème personnel l’année dernière. Comme ce n’était un combat qui les intéressait et que je ne pensais pas comme il fallait, ils m’ont laissée crever. Les syndicats ne défendent qu’eux-mêmes.

        En revanche, quand on prend le temps de discuter posément avec des gens intelligents (sans aucun lien avec la catégorie ou l’emploi occupé, cela va de soi), on se rend compte que sauf la minorité ultra idéologisée qui ne sert à rien d’autre qu’à faire chier le monde, la plupart des agents publics sont d’accord avec le principe de faire converger les statuts, tous les statuts. Je parle en connaissance de cause.

          1. vengeusemasquée

            Càd qu’ils ne vont pas renoncer spontanément au statut, c’est sûr, mais ils sont prêt à l’accepter si on le décide pour tout le monde.

    3. Bruno

      moi non plus je n’ai pas la clef du mystère de l’indice majoré; ça doit être une subtilité énarchique correspondant à un tour de passe-passe budgétaire à un moment donné pour éviter quelque grève. . . Par contre la meilleure, je crois, question retraite, c’est celle des généraux. Ils ne sont jamais à la retraite! Ayant atteint un tel degré d’excellence dans la défense de la Patrie, ces Rambos valétudinaires touchent une solde de présence, plus les avantages liés à la fonction, jusqu’à leur dernier soupir.
      Au nom de l’égalité, et de l’efficacité, ne serait-il pas idoine et adéquat de résoudre d’un seul coup cet épineux problème des retraites, en étendant cette disposition à l’ensemble des habitants du pays?

    4. Deres

      D’autant plus que les primes sont la porte ouverte aux abus en tout genre. Par exemple, tu peux embaucher un fonctionnaire territorial en catégorie C car il n’a pas besoin de passer de concours puis le faire payer comme un catégorie B avec des primes en tout genre. Au passage, comme il paiera moins de cotisation, il touchera plus qu’un autre fonctionnaire de catégorie B au même salaire !

    5. Pandora

      La disparition du statut de la fonction publique n’est pas forcément la solution.
      Avec 5 millions de fonctionnaires c’est un problème. Mais si ce statut n’était réservé qu’aux fonctions régaliennes de l’Etat et pas aux bidules entretenant les copains des coquins ce ne serait plus aussi scandaleux.

      Par contre une réforme avec fin de l’emploi à vie serait bien plus productif que le statut quo actuel, tant du point de vue de la situation que de la rémunération.

  8. Josselin

    Y a pas un truc avec une retraite par capitalisation pour les fonctionnaires (tiens donc ?) et par répartition pour les salariés du privé ?

      1. Duff

        Il me semble qu’il aussi accessible au conjoint d’un fonctionnaire autrement dit, il est très avantageux d’épouser un fonctionnaire à bien des égards..

        1. Anankè

          C’est d’autant plus avantageux qu’il y a une autre injustice, dont on parle rarement: les pensions de réversion.
          Comme je ne suis pas fonctionnaire, si je décède le lendemain de ma retraite mon épouse ne touchera aucune pension de réversion car comme elle a travaillé toute sa vie elle sera au-dessus des plafonds de ressources. En gros j’aurai cotisé (beaucoup) toute ma vie pour…que dalle.
          Par contre si j’étais fonctionnaire, bingo pour elle: elle toucherai une pension de réversion jusqu’à sa mort, car voyez-vous, pour les fonctionnaires il n’y a pas de plafond de ressources dans ce cas.

          1. Aristarque

            Il faut bien que le Ponzi arnaque à droite et à gauche, de ci, de là pour tenir le choc, le plus longtemps possible…

      2. La Coupe Est Pleine

        Préfon est surtout un autre gouffre à pognon ! Il a été moulte fois renfloué par l’état et même par des assurances privées !

        http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101228trib000586808/la-retraite-complementaire-des-fonctionnaires-prefon-renflouee-par-quatre-assureurs.html

        En fait Préfon distribue bien plus qu’il n’arrive à capitaliser. C’est une Madoff à l’envers, avec les contribuables pour combler les pertes…..

      1. Calvin

        +1

        On ne cotise rien du tout. On paye et on s’ouvre des droits.
        Mais la somme versée ne garantit rien à celui qui a été racketté.

        1. Deres

          On achète des points en fait, marqué sur de papiers justificatifs. Reste à savoir si on pourra se nourrir en mangeant ses points et ses papiers dans 30 ans … En tout cas, on ne pourra pas les revendre dans les brocantes car contrairement aux emprunts russes, ils sont moches et sans illustration.

        1. Calvin

          Dépenses communes.
          C’est le terme.
          Donc la population des salariés qui « cotisent » payent pour des retraités qui eux ne cotisent plus. Deux groupes différents, donc.
          Ainsi, selon la définition donnée, la retraite par répartition ne s’appuie pas sur des cotisations.

    1. Oui.
      Tout le PDF (dont il est tiré) ne concerne que les retraites (pensions) de l’état et assimilé, en rien le privé.

  9. Mominette

    Je suis persuadée que les 9/10èmes des parlementaires ignorent ce mécanisme.

    Il serait éventuellement utile de les en informer, en leur demandant qu’lle attitude ils comptent prendre.

    Ca animera un peu le ronron habituel …

    1. H8

      C’est pas faute de l’avoir à disposition

      « Tous ces chiffres, qui m’ont fort gentiment été fournis par une aimable lectrice que je remercie au passage, sont retrouvables dans un rapport de l’Assemblée Nationale, très commodément non médiatisé, et qui paraît chaque année pour faire le point sur les pensions. On pourra le consulter ici. »

        1. Black Mamba

          Il y a un problème H8 et Henri possède le dessin avatar violet donc c’est un homme H8
          Ce n’est pas madame H16 :mrgreen:

    2. Nocte

      Je pense qu’ils sont parfaitement au courant mais la soupe est trop bonne donc on évite de faire des vagues.

  10. Nyark

    « lorsqu’un employeur privé lambda débourse un peu plus de 15% pour son salarié pour abonder à sa caisse de retraite, l’État se fend d’un montant proportionnellement entre 3 et 8 fois supérieur »
    si je comprends bien dans certains cas l’Etat cotise à 120 % ????
    Mais (selon tableau juste en dessous) ce sont les militaires qui bénéficient d’un maximum en 2013 de 126,07 % . C’est certainement du aux risques de guerres …
    mais si je reprends le tableau juste en dessous le taux de cotisation est le même entre privé et public depuis 2010 inclus
    2010 : 62,14
    2011 : 65,39
    2012 : 68,59
    2013 : 74, 28
    et même en 2009 on était proche de l’égalité 58,47 Vs 60,14%
    En matière de taux le rééquilibrage est fait.
    On peut même dire que les fonctionnaires cotisent toute leur carrière. A priori ils ne connaissent pas de période de chômage.
    l’âge de départ (cf rapport assemblée Nationale http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/budget/plf2013/b0251-tiii-a39.pdf) est de 60,3 ans. c’est mieux que le privé mais hormis les militaires (départ à 46,5 ans) ce n’est pas délirant. Il n’y a pas d’ordre de grandeur d’écart.
    Par ailleurs, les fonctionnaires pardons les « privilégiés du régime » n’attiraient pas grand monde dans les années 80 – 90. On leur préférait massivement le privé et ses carrières plus rapides et aussi (surtout ?) plus rémunératrices.
    Il faut aussi comprendre que la fonction publique s’inscrit dans un temps long, pour schématiser on y entre à 20 ans en bas de l’échelle et on en sort à 60,3 un peu plus haut selon une courbe régulière.
    Ca veut dire que les gains subissent une croissance faible mais régulière tout au long de la carrière.
    Ca veut dire aussi que le fonctionnaire de 35 ans n’est jamais très riche. il ne risque pas de gains exceptionnels parce que l’année a bien donnée, pas de prime d’intéressement, pas de plan épargne d’entreprise, etc.
    Les retraites du public sont elles toujours aussi « scandaleuses » ?
    Et pour conclure, une anecdote :
    A La Poste, les 200-300 administrateurs (donc affiliés au régime fonctionnaire) ont adopté un régime de retraite du privé car nettement plus intéressant.
    Surprenant non ?

    1. « si je comprends bien dans certains cas l’Etat cotise à 120 % ???? »

      Oui, les militaires, donc.
      Je ne dis pas que c’est indu, je dis juste que c’est un peu trop tenu discret pour être tout à fait honnête.

      « si je reprends le tableau juste en dessous le taux de cotisation est le même entre privé et public depuis 2010 inclus »

      Non, ce n’est pas public vs privé, c’est public de l’Etat vs public collectivités territoriales et autres administrations hors giron direct de l’Etat.
      Ce qui veut dire que le reste de votre analyse est fausse.

      1. Nyark

        Effectivement la comparaison est fausse.
        mais « autre que l’état » supposait aussi le reste du monde CAD le privé.
        tout à fait entre nous j’étais surpris par cet équilibre de taux.
        Je ne retire pas les commentaires quant à la carrière ni celui concernant les administrateurs de la Poste, ce dernier point valant d’être fouillé.

    2. Nicobos

      « Ca veut dire aussi que le fonctionnaire de 35 ans n’est jamais très riche. il ne risque pas de gains exceptionnels parce que l’année a bien donnée, pas de prime d’intéressement, pas de plan épargne d’entreprise, etc. »

      => il ne dépose pas non plus son bilan, il ne se fait pas virer, il n’a pas la pression des salariés dans le privé, il a un CE, etc.
      Bref, ils sont cool. Qu’on ne vienne pas me dire que les pauvres, ils ont la pression etc. J’ai vu nombre de gens du privé partir ds les collectivités car ils ne supportaient plus la pression, les objectifs, la rentabilité, bref, la non-glande.

    3. Nicobos

      Et j’oublie aussi : son traitement augmentera régulièrement malgré sa parfaite incompétence ou son absence totale de travail.

    1. Black Mamba

      Mon époux a lu le billet de H16 ce midi.
      Il a failli s’étouffer d’horreur en avalant son Sushis de travers.
      Super scandaliser, « nos enfants » et « petits enfants » vont nous détesté à voir la dette ainsi s’accumuler jour à près jour.
      C’est révoltant que non seulement nous sommes dépouillé par le public mais aussi par les fonctionnaires retraités.

  11. Cythraul

    Merci pour cette instructive lecture.

    Un (très très) hypothétique réajustement de ces taux n’impliquerait-il pas finalement que les retraités du service public devraient se contenter d’une pension moindre ou cotiser davantage pour conserver des droits comparables à ceux qui existent aujourd’hui ?
    Le problème avec les syndicats débiles et mafieux resterait entier pour le coup.

  12. FaLLaWa

    En gros, a salaire egal, payer 1 fonctionnaire coute autant que payer 2 salaries du prive (du point de vue de l’etat-employeur et du patron prive)
    C un peu approximatif je sais avec toutes ces cotisations salariales, patronales et tout je m’en sors plus. Je me souviens de l’article d’Acrithene ou en moyenne, les salaries du prive touchent qqch comme 55 ou 60% de leur salaire complet.
    Enfin bon…

    1. mlallier

      Comme le gâteau n’est pas expansible, un emploi dans le public détruit entre 1.2 et 3.5 emplois dans le privé, selon les postes concernés.

  13. Olivier Vitri

    Sortir de la Sécu, mais aussi sortir de la retraite… Pour tout libéral qui se respecte, c’est un Ponzif !

  14. LeRus

    C’est bien connu, on est tous égaux, mais certains plus que d’autres.

    Mais je vois d’ici les arguments des intéressés:
    – Nous aussi on payent des impôts, qui vont pour payer les retraites de tout le monde.
    – Si les régimes classiques sont si médiocres, c’est parce qu’ils l’ont voulu comme ça après guerre eux-même.
    – Si c’est tellement bien notre système, pourquoi vous ne passez pas les concours pour voir?

    Non, non, rien à espérer. L’URSS, avec ses 100% de fonctionnaires à mis des décennies à s’écrouler (mais Poutine qui a du pétrole ré-embauche à tour de bras, depuis 10 ans il a doublé le nombre).

    Sinon, voyez la Grèce qui n’en fini plus de s’écrouler mais qui finalement continue sans rien changer (avec l’argent des autres).

    Avant que la fRance en arrive là, on les laaaarge!
    CQFD CPEF

    1. Théo31

      En URSS, il n’y avait que 600 mille fonctionnaires. Mais dans les faits, tout le monde l’était.

      Et pour la Grèce, la fête du slip continue : ils n’ont licencié que 4000 fonctionnaires, après les 70000 qui avaient embauché à la sauvette. Réduire les dépenses et les impôts sans réduire le périmètre de l’Etat ne sert pas à grand chose.

      1. LeRus

        Au sujet des grecs, mais attention, ils parlent de retirer la prime d’ordinateur!

        L’os, on touche l’os on vous dit!

        1. Aristarque

          Ils ont mis cinq ans à avouer que d’anciennes pauses dues aux premiers écrans d’ ordinateur (qui étaient effectivement agressifs au temps des cartes vidéos N&B ou 4 couleurs -les moins de trente ans n’ont pas connu ces balbutiements) ont perduré avec transformation en six jours de congés supplémentaires au standard grec de base….

      2. carpe diem

        J’ai appris récemment une mesure ébouriffante : en Grèce, une fille célibataire qui vivait avec son père pouvait toucher sa réversion!
        j’espère que c’est un canular.

        1. Théo31

          En janvier prochain, c’est la Grèce qui dirige l’UE pour 6 mois. Grosse fête du slip en perspective. Comme quoi, la culture de l’excuse et de l’irresponsabilité existe aussi au niveau européen.

    2. val

      Vous avez oublié un argument à votre liste : « il fallait bien choisir » (gratiné celui la , j’ai cessé toute relation avec la personne qui a sorti ça)

  15. Paroxystique

    Il y eut les Lumières, et voici le siècle du Trou Noir, à force nous allons peut-être passer dans la 4ème Dimension…
    Oui voilà la stratégie cosmogonique de notre Gouverne – ment, on comprend mieux maintenant ce désir inconscient de précipice.

  16. Etienne

    Et ce sont les même qui se gargarisent avec la « justice ». Je bondis de rage dès que je les entends prononcer ce terme.

  17. Paroxystique

    Et au fait, un fonctionnaire ne cotise pas… Tout ceci est totalement virtuel, de l’encre sur du papier.
    Le seul cotisant est celui qui crée une richesse sonnante et trébuchante venant d’autres cieux que notre pays classé Monument Historique…

    1. Heu, pas tout à fait. Parce qu’à un moment ou un autre, il y a bien de l’argent qui sort des caisses et qui tombe sur des comptes en banque. L’Etat paye donc bien, à un moment donné, les pensionnés à sa charge actuellement.

      1. Paroxystique

        Oui, malheureusement, ce n’est donc pas de l’argent mais de la dette, autrement dit ils ne cotisent pas, ils endettent, de l’argent tout aussi virtuel.

          1. Jacques

            Non ! C’est faux. Rien de ce qui est donné aux retraités du public ne vient d’une quelconque caisse ayant la moindre réserve d’argent. Tout sort du budget général, ces cotisations sont virtuelles et le resteront. Jusqu’à la cessation de paiement de l’état. Prouvez-moi le contraire !

            1. Vous ne comprenez pas ce que j’ai écrit : les retraités *actuels* bénéficient *actuellement* de ce qui est versé *actuellement* ; autrement dit, oui, il y a bien un côté artificiel à ces taux pour les « cotisants » actuels (qui, en pratique, ne payent/déboursent rien), mais les retraites publiques versées maintenant sont elles parfaitement réelles et sortent de la poche du privé. Or, la structure de ces retraites a été calculée avec les taux qui sont présentés ici (ie : si les taux avaient été moitiés moindres, les retraites auraient été bien plus petites, par exemple).

            2. Jacques

              En fait , c’est un exercice purement intellectuel de comptabilité virtuelle. De toute façon, comme pour nos dirigeants tout vient de l’État, appartient à l’État et retourne à l’État, et comme finalement tout est mensonge, le reste devient littérature.
              Ce qui serait plus marquant, c’est de calculer ce que donnerait de telles cotisations si elle étaient réelles et donnaient lieu à de vrais versements à des fonds de pensions… la retraite à 37 ans après 15 ans de travail maxi ?

          2. Jacques

            Je parlais de calcul théorique, pour montrer aux thuriféraires de la répartition l’alternative possible… bien sûr que ces taux sont absurdes !

  18. LECOMTE René

    Tel que je le comprends, cela revient à dire que l’état paie 3 retraités pour 4 agents en fonction (puisqu’il ne s’agit pas de provisions). Comme cela ne reflète pas la répartition réelle de cette population, on peut penser que cela sert à entretenir des pensions exorbitantes à certaines catégories (dont tous le régimes spéciaux), point sur lequel les syndicats sont intransigeants, et, à vrai dire, le seul qui les intéresse.

    1. Je ne sais pas pour la proportion (à vue de nez, cela me semble correct) mais la répartition actifs/pensionnés existe dans le PDF, il me semble. Sinon, oui, c’est globalement l’impression que j’ai aussi.

      1. LECOMTE René

        Recherches sur internet : il y a, en gros 3,2 millions de retraités pour 5,5 millions d’actifs dans la catégorie administration et assimilés, soit 6 retraités pour 10 actifs. La pension d’un retraité état, sur ces bases, est donc de 25 % supérieure à celle d’un retraité privé…

  19. Fullm3tal

    Bonjour H16,

    Comme toujours, vos articles sont toujours aussi incisifs et instructifs quant à la gabegie de notre domaine public.

    Cependant, je n’arrive pas à saisir l’objectif de votre article d’aujourd’hui.

    S’il s’agit de montrer un « détail » rendant encore plus scandaleux la répartition de la richesse entre les différentes caisses de retraite, je ne pense pas que ce détail aggrave le scandale. Je m’explique. Que la ponction se fasse sur le salaire du fonctionnaire côté employé, ou employeur, ou lors du rééquilibrage du déficit de la caisse de retraite des fonctionnaires, les ressources de cette dernière sont toujours celles de l’Etat, donc de la collectivité. Et ce, quelle que soit la proportion de ces 3 éléments. Ce qui compte finalement, c’est la prestation de cette caisse par rapport aux autres, non ?

    S’il s’agit de montrer un nouvel étage de l’opacité du financement des caisses retraites, là je suis bien plus d’accord. Mais vous n’allez pas assez loin dans le raisonnement : on ne voit pas les conséquences concrètes d’un taux employeur aussi haut. Finalement, si je ne me trompe pas, ce taux est simplement une façon de déguiser le déficit de la caisse des fonctionnaires. Il serait instructif de recalculer le déficit de la caisse des fonctionnaires en reprenant une cotisation employeur équivalente à celle du privé.

    En comparant avec les autres caisses, nous verrions alors clairement la différence entre l’effort légitime de financement de la retraite des fonctionnaires , de celui plus « discutable » des avantages retraites de la fonction publique.

    1. Oh, il n’y a pas besoin d’aller aussi loin : il suffit de poser les questions
      – qu’est-ce qui justifie que l’État donne de 50 à 120% du salaire en cotisations pour les retraites là où le public monte péniblement à 35% ?
      – qu’est-ce qui justifie l’augmentation de cette proportion ?
      – sachant qu’au final, c’est le privé qui paye pour tout ça, où est l’égalité ?

      Rien que ça, c’est parfaitement inique.

      1. LECOMTE René

        C’est la vraie question. Ces taux montrent bien le fardeau des régimes spéciaux, car le fonctionnaire de base n’a pas un différentiel important en pension par rapport à celui de privé. Et nos socialos, avec leur sens de la justice sociale (qui n’a rien à voir avec l’équité), ont pris des mesurettes pour viser à unifier les régimes à 40 – 50 ans, c’est à dire avec l’extinction des pensions des bénéficiaires très bien servis. Gageons que d’ici là, nos syndicats vont œuvrer pour faire reconduire des distorsions à leur avantage.

        1. Oui, mais la retraite dans le public reste tout de même supérieure à la retraite dans le privé. Ce n’est pas plus normal.

          1. Deres

            Les salaires également sont une injustice.

            En effet, dans le privé si vous rester toute votre vie en bas de l’échelle sans prendre la moindre responsabilité, il vous faudra souvent compter sur la hausse du SMIC pour être augmenté. Dans le service public, vous avez une grille à l’ancienneté qui fait que lors du départ à la retraite vous toucherez nécessairement plus que le salaire minimum d’embauche.

            1. Théo31

              La grille à l’ancienneté existe aussi dans le privé. Ca ne justifie pas pour autant qu’un fonctionnaire qui aurait eu le même salaire qu’une personne du privé « cotise » moins et touche plus à la retraite.

            2. vengeusemasquée

              Laquelle grille fait aussi que quelle que soit l’incompétence de l’agent, on est sûr que la rémunération augmentera tranquillement. On finit par avoir des sous-merdes incompétentes qui gagnent plus que leurs supérieurs qui s’arrachent les cheveux pour les faire bosser et finissent par assumer plusieurs postes pour faire avancer la machine. Enfin, ceux qui ont encore de l’espoir font ça. Je l’ai fait. C’est fini.

  20. Le Gnôme

    Il y a quand même quelque chose que je ne comprends pas. L’argent des cotisations patronales de l’Etat, à quoi correspond t’il ? C’est de l’argent que l’Etat pique dans sa poche droite pour verser dans sa poche gauche, c’est une somme nulle à la sortie ? Il verse les retraites avec le budget général, qu’il y ait cotisation patronale ou pas.

    Ou c’est une provision pour retraite future, auquel cas celles-ci sont provisionnées et il n’y a pas de soucis à se faire, mais je crois que cela n’est pas le cas, car s’il y avait cagnotte, elle aurait été bouffée depuis belle lurette.

    Je vais relire le billet lentement, quelque chose a du m’échapper.

    1. Théo31

      Ce sera comme à chaque fois : la comédie du chantage pour finir par baisser son slip et prolonger la fête du slip. Si cessation de paiement il y avait, Obama n’aurait aucun mal à désigner les coupables à la vindicte populaire comme dans A mort l’arbitre.

      Les républicains ont finalement bien appris des méthodes communistes.

  21. Claribelle

    Je reprend la fin du commentaire de Nyark un peu plus haut qui me paraît pertinent:
    « Par ailleurs, les fonctionnaires, pardon les « privilégiés du régime », n’attiraient pas grand monde dans les années 80 – 90. On leur préférait massivement le privé et ses carrières plus rapides et aussi (surtout ?) plus rémunératrices.
    Il faut aussi comprendre que la fonction publique s’inscrit dans un temps long, pour schématiser on y entre à 20 ans en bas de l’échelle et on en sort à 60,3 un peu plus haut selon une courbe régulière.
    Ca veut dire que les gains subissent une croissance faible mais régulière tout au long de la carrière.
    Ca veut dire aussi que le fonctionnaire de 35 ans n’est jamais très riche. il ne risque pas de gains exceptionnels parce que l’année a bien donné, pas de prime d’intéressement, pas de plan épargne d’entreprise, etc.
    Les retraites du public sont elles toujours aussi « scandaleuses » ? »

    Effectivement, dans les années 70 et 80 (au moment où je commençais ma vie active), le boulot de « fonctionnaire » était décrié: mal payé, peu de perspectives d’avenir, des risques de mutation non désirée dans un certain nombre de cas (profs, policiers, postiers etc.) + concours à passer. Bref, il fallait être fou (ou enfant de fonctionnaire) pour vouloir être fonctionnaire ou assimilé (type EDF ou SNCF) surtout quand on était diplômé.
    Mon mari est à la SNCF. Quand je travaillais (je suis maintenant une affreuse inactive: mère au foyer de 4 enfants), je gagnais nettement plus que lui mais il me disait que son salaire moindre était compensé par la certitude de ne pas se retrouver au chômage ou de gagner moins (utile quand le conjoint arrête de bosser) et l’assurance d’une retraite pas trop basse par rapport à son salaire. Bref c’était la tortue (lui) par rapport au lièvre (moi, dont la retraite forcément incomplète sera riquiqui).

    Arrêtons de taper sur les fonctionnaires. Ils n’ont rien demandé, c’est l’Etat qui a créé leur statut et les conditions de leur retraite.
    A la limite, heureusement que ce statut existe car dans certaines familles c’est le fonctionnaire (conjoint, parent, enfant) qui permet à la famille au chômage de garder la tête hors de l’eau.

    Donc, si on doit réformer ce statut, ce ne peut être que pour les nouveaux embauchés: nouveau statut, nouveaux taux, nouvelles règles. D’ailleurs, l’Etat et les collectivités locales ne se gênent pas pour détourner ces « avantages » en multipliant les CDD, en embauchant en CDI et en limitant les places dans les concours d’accès à la fonction publique.

    1. vengeusemasquée

      « Arrêtons de taper sur les fonctionnaires. Ils n’ont rien demandé, c’est l’Etat qui a créé leur statut et les conditions de leur retraite. »

      Je crois que c’est dit environ 1 million de fois sur ce blog, d’autant qu’il y a suffisamment de fonctionnaires qui contribuent aux commentaires pour avoir une vue assez neutre sur le sujet.

      Cela dit, votre message est délicieusement suranné. Nous ne sommes plus dans les années 1970 et tout le monde sait ce que vous racontez. Cela ne change rien au problème.

    2. Il ne s’agit pas de « taper sur les fonctionnaires ».
      Il s’agit de noter que le régime actuel de retraites est parfaitement inique.

      Les remarques du style « si vous zêtes pas content, faut devenir fonctionnaire » sont parfaitement à côté de la plaque : on ne résout pas un problème structurel, de fond, en en faisant bénéficier plus de gens, ou, autrement dit, en achetant leur silence. Si le système est structurellement mauvais et déséquilibré, il finira par s’effondre, quel que soit le côté de la barrière où vous vous trouvez.

      1. Deres

        Oui et d’ailleurs, si ils réfléchissaient à long terme, les fonctionnaires devraient être ceux qui poussent à la réforme. En effet, en cas d’effondrement du système, ils ont plus à perdre que les autres …

        1. Calvin

          Oui, Deres, tout est là !
          Quand on voit que les premiers à avoir trinquer en Grèce, hors néo-chômeurs s’entend, ce sont les fonctionnaires qui ont vu leur salaires amputés de 40%…
          Le système est bancal, injuste, et, oui, finalement, quand le château de cartes va commencer à s’effondrer, ce sont ces gens qui vont être touchés le plus (le travail d’un fonctionnaire est complètement inutile au noir) : les réajustements se feront en leur défaveur.
          Si les syndicats de la FP avaient ne serait-ce qu’un neurone fonctionnel, ils auraient compris qu’en cas de faillite, leurs « clients » aller souffrir.
          Mais non, le but est de tenir jusqu’à ce que ce soit les responsables de demain qui se coltinent le problème…

          1. vengeusemasquée

            Personnellement, je ne donne pas cher de ma peau professionnelle lorsque le système se sera effondré. Je ne sers absolument à rien. J’apprenais des trucs utiles dans mon poste précédent mais là, ce n’est même plus le cas. Quand j’essaye d’expliquer ça à mes collègues ou à des amis fonctionnaires, pour la plupart, je me rends compte qu’ils n’ont aucune idée de ce qui pourrait se passer. Pourtant, ils l’ont vue en Grèce la catastrophe, mais d’une certaine façon, ça reste complètement abstrait dans leur tête. Autant d’aveuglement, ça me dépasse.

    3. LeRus

      « Ca veut dire aussi que le fonctionnaire de 35 ans n’est jamais très riche. »
      Parce que vous croyez que ceux qui ont 35 ans et qui ne sont pas fonctionnaires le sont? Vous vivez sur quelle planète?

      « il ne risque pas de gains exceptionnels parce que l’année a bien donné, pas de prime d’intéressement, pas de plan épargne d’entreprise, etc.
      Les retraites du public sont elles toujours aussi « scandaleuses » ?  »
      Oui.
      C’est bien connu, dans le privé c’est l’abondance, tout le temps. D’abord vous semblez oublier que les fonctionnaires ont aussi des primes, mais qu’à la différence du privé une fois versées elles ne disparaissent jamais vraiment; ensuite, si l’activité est mauvaise, et bien vous vous en foutez, vous serez payé à temps, vous pourrez rembourser votre emprunt, partir en vacance avec les mômes et ne jamais avoir à faire la queue chez Paul Employ.

      Si on ajoute à cela des salaires qui sont supérieurs à ceux du privé (si, si), environs 10 ans de cotisation en moins, ET une retraite en moyenne 25% plus haute que dans le privé, et bien oui c’est scandaleux.
      Vous ne trouvez pas?

    4. Nocte

      A la limite, heureusement que ce statut existe car dans certaines familles c’est le fonctionnaire (conjoint, parent, enfant) qui permet à la famille au chômage de garder la tête hors de l’eau.

      Mazette… y a des fois, j’ai envie d’exploser.

  22. SebMtp34

     » il n’y a plus un kopeck dans les caisses de l’État, ni dans les caisses de retraite à proprement parler » dites vous cher ami.

    en fait, il y en a dans celles des professions libérales… mais plus pour longtemps car la maman du jeune braqueur de petites vieilles, Mme Marisol Touraine, va s’empresser d’aller les braquer aussi….

    http://www.lefigaro.fr/retraite/2013/09/06/05004-20130906ARTFIG00558-l-etat-lorgne-les-21milliards-des-liberaux.php

    1. LECOMTE René

      Ce n’est pas la première fois. Il y a quelques années, lors de l’étatisation de la poste, les Caisses AGIRC et ARCO ont été ponctionnées de plusieurs milliards, de manière à sortir le gouvernement de la non provision de leurs engagements de retraites, donc incapable de payer. A l’époque, il y avait un surplus et la loi a donc prévu de s’y servir. Aujourd’hui, c’est déséquilibré et aucun retour de l’état : c’est à ces caisses de gérer leur déficit, entre partenaires sociaux…

    1. vengeusemasquée

      Je vois que l’article est admirablement silencieux sur le recours parfaitement scandaleux à des intermittants du spectacle pour des postes fixes à tire-larigot. Un détail.

      1. Deres

        Pas fixe puisqu’ils sont plusieurs sur l’année pour le même poste avec des salaires complets annuels. Dans les faits, cela revient à avoir trois tiers temps par poste mais qui seront chacun payés les 2/3 de l’année par les allocations chômage comme cela ils peuvent avancer sur leurs projets personnels …

  23. Christophe

    Attention aux débats « techniques » sur des taux de cotisation. Le niveau général de la population est très bas…

    Voici quelques arguments pour faire avancer le schmilblick auprès des veaux, des gogos, et des gens de mauvaise foi :

    -retraite régimes spéciaux : ici, c’est directement le budget de l’état. Il y a donc une ligne dédiée : 6,6 milliards d’euros sur 2012 (4,2 en 2005).
    Cet argent c’est de l’impôt et/ou de la dette.

    Nous payons tous donc directement la retraite des agents de la SNCF, Seita etc.)

    -sécurité de l’emploi
    Le smoking gun, il est là.
    Non débat absolu pendant les 30 glorieuses… en 2013, avec 5,5 millions de chômeurs officiels (plus les RSA, SDF etc), ce principe est devenu scandaleux, et même obscène.
    C’est un privilège obscène. Odieux.

    C’est là dessus qu’il faut taper, retaper et taper encore. C’est simple, carré. C’est la ligne de séparation entre la nouvelle aristocratie et les serfs.

    Ca, même les veaux peuvent le comprendre.
    -toi salarié du privé, tu peux te faire virer n’importe quand, ton employeur peut faire faillite, tu as les jetons en permanence. Ton salaire n’est pas garanti. Malgré les filets de sécurité, si tu perds ton emploi à 45 ou 50 ans, tu es mort.

    -toi salarié public : tu dors peinard, tu n’as pas la boule au ventre le matin. Tu peux faire des plans, penser à ta retraite confortable, les banques t’adorent, tu peux faire des emprunts facilement.

    Le scandale ontologique il est là. Le clivage brûlant il est là.

    Avant celui des retraites (question beaucoup trop technique).

    1. lateo

      Toujours cette haine du fonctionnaire qui est honteusement protégé… Ne vous-êtes-vous donc jamais demandé pourquoi il en avait été décidé ainsi?

      Par ailleurs, à toutes fins utiles, je signalerais que chaque année qui passe voit de nombreux échanges entre le monde du public et le monde du privé.
      Ceux qui veulent avant tout le pognon ou l’aventure choisissent le privé, ceux qui veulent avant tout servir ou la sécurité de l’emploi choisissent le public.
      Ce n’est pas aussi hermétique que vous semblez le croire.

      Et sinon un peu de lecture… pour ceux qui ont le courage : http://www.fonction-publique.gouv.fr/fonction-publique/statut-et-remunerations

      1. LeRus

        Ouais, vous êtes pas mal aussi dans les poncifs: « le pognon pour le privé, servir pour le public ». C’est beau comme l’Antique. Mais c’est quand même un peu faux.

        D’abord, ce coté choix me les brise beaucoup: Oui, vous avez choisi d’être fonctionnaire, Non ceux du privé n’ont pas choisi d’être dans le privé.

        Quand à servir, vous voulez rigoler j’espère? Comme si les vertueux étaient exclusivement dans le public!

        C’est bien connu, la vendeuse de la boulangerie d’à côté fait ça par choix, pour le fric, alors que le prof de gym en collège fait ça pour servir. Arrêtez de lire du Pagnol!

        Cette haine du fonctionnaire que vous dénoncer (à juste titre) n’est-elle pas beaucoup dû à l’hypocrisie et à la posture de beaucoup de vos collègues?

        1. lateo

          “Non ceux du privé n’ont pas choisi d’être dans le privé“
          Bien sûr que si puisqu’il suffit de passer un concours pour être dans le public. Il y a des concours aménagés et des places réservées pour les handicapés. Tout le monde peut. Donc c’est un choix.

          Pour le reste, croyez ce que vous voulez (et ne retenez que la moitié des mots que j’ai utilisés si ça aide votre démonstration), mais comprenez que d’autres puissent croire autre chose.

          Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi, si l’herbe est si verte dans la fonction publique, pourquoi donc grand diable n’y allez-vous pas.

          Surtout que vous n’êtes même plus obligé d’être fonctionnaire de nos jours, si c’est l’étiquette qui gêne.
          Car faut-il le rappeler, comme les fonctionnaires c’est mal, les ministères recrutent maintenant des contractuels. Ça doit faire baisser le chiffre des fonctionnaires dans les stats j’imagine. Et faire faire des économies… ou pas.

          “Cette haine du fonctionnaire que vous dénoncer (à juste titre) n’est-elle pas beaucoup dû à l’hypocrisie et à la posture de beaucoup de vos collègues?“
          Ça, la jalousie et d’autres choses.

          Il y a certes beaucoup à redire sur le fonctionnement de la fonction publique. Comme les banques. Mais comme il était très con pour un désespéré d’avoir buté la fille à l’accueil de sa banque, il est très con de tirer sur le fonctionnaire de base.
          À moins que par fonctionnaire vous ne vouliez dire “haut-fonctionnaire“ ou “politocard“, bien entendu, dans ce cas là ça change sérieusement la donne, c’est un autre monde, un autre débat.

          1. LeRus

            « Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi, si l’herbe est si verte dans la fonction publique, pourquoi donc grand diable n’y allez-vous pas. »
            Pour plusieurs raisons. La première est que mon job n’existe pas dans la fonction public, la seconde est je ne n’ai simplement pas envie.

            La question ici n’est pas de savoir si l’herbe est plus verte, mais du fait que ceux du privé payent les avantages de ceux du public. Et ça, ceux du privé n’ont pas le choix.

            SI votre voisin travaille à un poste identique au votre, mais qu’il à une BMW comme voiture de fonction et vous pas de voiture de fonction, vous pouvez à la rigueur être jaloux, mais après tout, c’est sa boîte, sa carrière.

            Si vous apprenez que cette BMW est en partie payée par une ponction de VOTRE salaire (en plus de vos impôts), vous trouvez ça normal? Lui, par contre, ne participe pas (en plus de son travail) à l’achat de votre voiture.

            PS: Remplacer voiture par retraite.

            1. lateo

              Ok.
              Et malgré cette ponction désagréable sur le privé, on me prédit une retraite de misère. Pas de gagnant. Où passe le blé (bis)? la Réponse d’h16 est-elle la seule explication?

              Mais je suis d’accord, sur le principe de la ponction, si ça se passe bien comme ça… ça semble anormal.

              1. « si ça se passe bien comme ça »

                Comment voulez-vous que ça se passe autrement ?
                L’argent de l’état ne vient que d’UNE unique source : le privé. Dès lors, la BM des fonctionnaires est en partie payée par les autres, et la voiture des autres n’est pas payée par les fonctionnaires.

            1. lateo

              En définitive, la solution au problème ne consiste pas à fusiller à vue le quidam, mais à commencer par lister tout ce qui merde dans l’organisation avant d’attaquer l’humain qui subit aussi cette organisation.

            2. Black Mamba

              Mon fiston a réussi à énerver mon époux. Celui ci avait demandé à notre garçon de réparer un tricycle .
              Mon fiston a passé son été à établir la liste des pièces manquantes sans mettre la main à la pâte. …
              Il a déjà la vocation d’un fonctionnaire 🙁 c’est apparemment la méthode apprise à l’école .

            3. vengeusemasquée

              C’est marrant ça mais faire des listes de tout ce qui ne va pas, j’ai l’impression de l’avoir vu proposé par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis trente ans. C’est sûr que ça a vachement bien marché.

              Aujourd’hui dans notre beau pays, les seuls qui sont encore assurés d’avoir une progression de carrière, au moins en termes de rémunération, ainsi qu’une retraite confortable, je regrette mais c’est nous, les fonctionnaires. Personne ne peut le nier. Il n’y a aucune insécurité juridique pour nous, aucun risque de chômage, même si nos postes sont supprimés, aucun risque de réduction de salaire, à une ou deux primes près, des augmentations régulières, même si modestes, la possibilité d’être en arrêt de travail quasiment sans perte de rémunération…

              Ah bah non, nous ne sommes pas privilégiés du tout, certainement pas. Est-ce une blague ? Que fait-on de plus valeureux et précieux que les salariés du privé ? Quelle est notre valeur supérieure ? Comment oser soutenir que le sentiment de servir le client est l’apanage du public ?!

              Avec vos propos d’un autre âge, vous ne faites que la renforcer, cette haine que le privé, qui nous paye très cher, a pour nous. J’ai honte.

          2. val

            @lateo

            Non tout le monde ne peut pas être fonctionnaire , d’ailleurs beaucoup essaient sans succès de nos jours. C’est devenu une telle planque en ces temps troublés. (75% des jeunes il y a qq années voulaient y entrer) .
            Moi je refuse par respect et par conscience, je refuse de vivre aux crochets des autres, payés par d’autres qui en plus n’ont ni les droits , ni la paye, ni la retraite que j’aurais si j’étais fonctionnaire.
            Quand j’en vois un fatigué , je lui dis « fais comme les autres , prends un congé maladie » , et quand j’en vois un qui se trouve sous payé « mets toi en dispo et cherche toi un job dans le privé » (si le privé veut de toi) . Croyez vous que les gens ont ce choix dans le privé , ils sont fatigués , ils serrent les dents , ils ne savent même pas ce que veut dire « disponibilité » (un scandale de plus)
            Maintenant , je n’en veux nullement aux personnes de la fonction publique, ils sont comme ceux du privé, mais qu’ils ouvrent donc les yeux sur les immenses privilèges dont ils bénéficient !!!!

            1. lateo

              “Non tout le monde ne peut pas être fonctionnaire , d’ailleurs beaucoup essaient sans succès de nos jours.“

              Allons, tout le monde sait que les fonctionnaires ne sont que des bons à rien fainéants : ça devrait être une partie de plaisir de griller la politesse aux autres candidats…
              [ Je précise : c’est une simple blague, je paraphrase à peine de nombreux autres commentaires 😉 ]

              “je refuse de vivre aux crochets des autres“
              Aux crochets? Question de définition. En voici une autre :
              Être au service de la population, directement ou indirectement. Apporter sa modeste contribution pour que ça tourne le moins carré possible. Et pouvoir en vivre, oui, bien entendu : on ne se nourrit ni de gratitude ni de crachats quand bien même on bosse dans le “tertiaire public“.

              Après c’est sûr qu’il y a des “planques“ (ce qui en fait, comme pleins d’autres problèmes de la FP rentre dans la case “mauvaise gestion des ressources“), et que selon le type de “fonction publique“ (hospi, territoriale, état, armée) les différences peuvent être nombreuses et énormes.

              @ ceux qui causent de vertu…
              Vous lisez ce que vous (ne) voulez (pas) lire. Il n’y avait aucun jugement de valeurs dans ma phrase initiale. Qui n’est bien entendu pas une vérité absolue, mais permet de formuler simplement l’idée.
              Bref, à aucun moment je n’ai prétendu qu’il y avait des gentils d’un côté et des méchants de l’autre. C’était même cette idée de méchants/gentils qui ressort du discours ambiant qui m’avait initialement poussé à intervenir.

        2. Théo31

          « Comme si les vertueux étaient exclusivement dans le public! »

          J’attends de voir des fonctionnaires accepter de travailler bénévolement, rien que pour la gloire et le plaisir de servir l’Etat et le public.

      2. « Ceux qui veulent avant tout le pognon ou l’aventure choisissent le privé, ceux qui veulent avant tout servir ou la sécurité de l’emploi choisissent le public. »

        aaah pitié…
        Quelle avalanche de poncifs.

        1. lateo

          Certes, mais ça reste globalement assez juste AMHA.
          Et au cours de sa vie on peut très bien changer d’avis et faire une simple escapade ou carrément émigrer de l’autre côté pour s’en rendre compte.

          1. Mais non, ce n’est pas juste. Si c’était juste, vous n’auriez pas ce besoin compulsif de venir défendre votre position. Si c’était juste, il n’y aurait aucune raison de cacher ou d’oublier commodément ces avantages lorsqu’il est question d’égalité, d’équité et de justice, justement.

            La réalité, c’est qu’en période de crise comme actuellement, la sécurité de l’emploi est un coût énorme sur le reste de la société. La solidité des pensions est une charge immense sur ceux qui produisent la richesse et sont soumis à la concurrence. Et l’argument du « si t’es pas content, viens-y voir de l’autre côté », de surcroît, peut se retourner violemment : si c’est pas si injuste et si ça compense à peine, aligner le public sur le privé ne sera pas un gros problème et en plus, si vous n’y trouvez plus votre compte, vous pourrez sans problème aller dans le privé, hein.

            1. lateo

              Exactement. Plus aucun fonctionnaire à part le haut de l’échelle.
              Et tout le service public serait alors offert au privé.
              À n’en point douter, la population serait alors gagnante, plus de services pour tous pour moins cher. ou pas.

              1. Là, évidemment, ce serait très bien. Mais je crois que vous ne savez pas pourquoi ni sur quel terrain glissant vous vous engagez.

            2. paroxystique

              Fermez les portes ouvertes elles seront plus faciles à enfoncer…
              Ça sent le moule Educ Nat…hummm
              Je propose donc 100 % de fonctionnaires, ou une rente à vie comme au Qatar, ce serait chouette ça ^^

              Reste juste à trouver le pognon… On a qu’à le prendre à ces salauds de riches … Krrrrrrr

            3. Théo31

              C’est marrant de voir les dégôche défendre une société d’ordres (on me souffle que c’est normal, chacun doit être bien à sa place dans la bonne case en socialie) : à la noblesse d’ancien régime fondée sur le lignage s’est substituée une noblesse socialo-communiste fondée sur le statut et cooptée par concours.

    2. Shandra

      Vous simplifiez un problème plus complexe. La « sécurité de l’emploi » est une protection nécessaire aux fonctionnaires. S’il était facile de les virer, alors, à chaque mandat, le personnel en désaccord/qui n’a pas sa carte du parti/ qui dit ce qu’il pense/ n’est pas bisou-compatible (rayez la mention inutile) se ferai virer.
      Que resterait-il dans les collectivités ? Un personnel de connivence qui exécute les moindre caprice de son employeur. La porte est ouverte à tous les abus.
      N’oublions pas que ce sont les élus qui sont les employeurs des fonctionnaires. Et actuellement, si vous vous montrez en désaccord avec l’opinion dirigeante, vous vous levez la peur au ventre, vous vous faites harceler moralement, votre hiérarchie vous brise pour que vous partiez…Mais vous conservez votre poste et vous pouvez nourrir votre famille, votre statut vous protège.
      Certains emplois sont particuliers à la fonction publique et une reconversion dans le privée est très difficile. Vous n’aurez aucune aide en cas de chômage car il vous faudra démissionner.
      Je suis aussi entièrement d’accord qu’il y a des abus flagrants. Pour cela il existe des textes et des règlements pour virer ceux qui ne jouent pas le jeu. Mais devinez qui défend ces gens ?

      1. LeRus

        C’est bien connu, dans les pays avec moins de fonctionnaires, à chaque changement de majorité tout le monde se fait lourder.

        Alors que dans les républiques populaires, il n’existe aucun lien entre votre affiliation au parti et votre carrière.

        J’ai bon?

        1. Shandra

          Mais nous sommes en France, avec un système très particulier. Dans une collectivité, le pouvoir est détenu par les élus et les syndicats. Opposez vous à un des deux, et votre carrière est finie.
          Je parle en connaissance de cause.
          Je ne parle pas du nombre de fonctionnaires. Actuellement, on ne devient plus fonctionnaire parce qu’on veut une foule d’avantages et une super retraite. On devient fonctionnaire parce qu’il y a un poste de libre dans votre branche. Les échanges public/privé (dans les deux sens) sont de plus en plus nombreux – pour ceux qui le peuvent.

      2. Christophe

        C’est totalement fallacieux !

        Pour plusieurs raisons :
        -1 : c’est exactement ce qui se passe dans le privé.. On peut être à la merci d’un petit chef. Ou victime de discrimination. Et alors ?
        Pourquoi donc les fonctionnaires seraient-il davantage touchés par ce phénomène si on leur appliquait les règles du privé ?
        En cas de litige, il y a des tribunaux.

        -2 : lors d’une alternance politique, seuls les très hauts fonctionnaires giclent. Là encore, c’est parfaitement normal. Mais ils sont très peu nombreux, comparés à la grande masse. Pensez-vous que le ministre des transports s’amuse à virer les… secrétaires quand il est nommé, soyons sérieux .

        Pour Lateo :
        -encore et toujours les mêmes idioties au sujet du « statut » et de son « histoire ». Ah l’histoire, les fameuses justifications historiques du « statut ». C’est beau comme une crèche… Oui la sécurité de l’emploi était le pendant de salaires plus faibles que dans le privé.

        Mais c’était en 1945. Désolé. Faut se mettre à jour un peu.

        -quant à la « haine », bien entendu. Et revendiquée même. C’est une simple question de bon sens, afin de garder une certaine santé mentale.
        Le « public » constitue aujourd’hui une mafia, bien privée, qui se déguise sous les habits de l' »intérêt général » pour s’octroyer des privilièges inouïs, et qui se nourrit de rapine, et de la mise en esclavage des serfs privés.
        Donc, oui la « haine ». C’est bien d’une guerre dont il s’agit.
        Et fort heureusement, l’arithmétique finira par en venir à bout.
        Sans argent, plus de « statut », plus de « largesse », plus de « privilèges »… Game over mes chéris.

        Les mafieux du public périront par là où ils ont pêché : la thune.

        Quand ce pays sera enfin en faillite totale, il n’y aura plus de fonctionnaires. En tout cas beaucoup moins.
        Et vous verrez que tout ira mieux.

        1. lateo

          “Faut se mettre à jour un peu“
          Chaque année des boîtes essaient de me débaucher.
          Généralement elles me proposent 1000€ net mensuel de mieux que mon traitement (composé de primes, principale raison pour laquelle on m’a prédit le minimum vieillesse amélioré pour la retraite).

          Ṕour la haine, guerre, tout ça…
          Je n’ai jamais prétendu que ça marchait comme ça devrait.
          Mais vous tirez sur le messager et ignorez la source du mal. Ledit messager aurait peut-être été votre allié dans le cadre d’une réforme du merdier.

          1. Le problème de l’allié, c’est qu’il est tout seul et qu’il a autour de lui une horde d’adversaires qui ne sont pas prêts à lui laisser la bride. Donc bof.

            1. lateo

              Je ne sais plus trop où répondre puisque la longueur maximale de fil dans les commentaires semble être atteinte.

              Je suis étonné de tant de véhémence. Ça ne m’empêchera pas de continuer à passer sur le blog à l’occasion, mais je ne pense pas chercher l’échange à nouveau, c’est vraiment trop désespérément bloqué sur le libéralisme absolu à mon goût. La touche de libéralisme en moi s’arrête au contrôle de l’abondance des réglementations en tout genre.

              Au plaisir de te lire même si nos idées sont manifestement irréconciliables et même difficilement partageables sur certains sujets.

              1. « le libéralisme absolu à mon goût. »
                C’est un peu comme la virginité absolue, ça. Vous préférez à moitié libre (comme à moitié vierge). C’est intéressant.
                Extremism in the defense of liberty is no vice, moderation in the pursuit of justice is no virtue…

                Bonne lecture, cependant.

          2. Nocte

            « Mais vous tirez sur le messager et ignorez la source du mal.  »

            Ah mais la source du mal, elle est connue : la taille de l’Etat et les domaines dans lesquels il n’a rien à foutre.

      3. « La « sécurité de l’emploi » est une protection nécessaire aux fonctionnaires. »

        Mais non.
        Dans plein de pays, cette « sécurité » n’existe pas ou beaucoup moins qu’en France. Le reste de la planète n’est pas à feu et à sang. Arrêtez avec ces fantasmes.

      4. Black Mamba

        « La « sécurité de l’emploi » est une protection nécessaire aux fonctionnaires. S’il était facile de les virer, alors, à chaque mandat, le personnel en désaccord/qui n’a pas sa carte du parti/ qui dit ce qu’il pense/ n’est pas bisou-compatible (rayez la mention inutile) se ferai virer »
        Oh! Pirouettes Cacahuètes!
        Les fonctionnaires sont tellement bien protégés que les politiques ont en peur .
        Ils doivent du coup séduire en permanence cette population accroché à leur privilège .
        @ VM t’énerves pas. Ce n’est pas contre toi et autres commentateurs de ce blog :mrgreen:

        1. vengeusemasquée

          Si, ça m’énerve mais ce n’est pas toi qui m’énerve, naturellement. Un tel magma de bullshit, c’est terrifiant. Ca nécessite une réfutation méthodique, argument par argument tellement c’est du n’importe quoi. On croit vraiment vraiment rêver.

          Alors les fonctionnaires doivent tous êtres pépères et attendre que ça se passe ? pas de place pour l’originalité et l’esprit d’aventure dans la FP ? Belle mentalité tiens donc.
          Le couplet sur le statut est pathétique. Il ne fait qu’empêcher de dégraisser là où c’est nécessaire et de se débarrasser des bons à rien, et Dieu sait qu’il y en a. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : ce n’est pas le cas de TOUS. Simplement, si on pouvait jeter ceux qui se savent rien faire, ne veulent rien apprendre et se tournent les pouces, je vous garantis que ça irait mieux.
          Quant au fait de dépendre des couleurs politiques… allons soyons sérieux. Pensez-vous 3 secondes qu’il soit vraiment possible de faire carrière dans la FP sans épouser les convictions de sa collectivité ? Je peux répondre sans hésiter et avec la force de l’expérience : non.

          Mais bon, je n’ai guère le temps d’aller plus loin parce que je vais filer visiter des baraques et dans la vie, y’a des priorités. J’espère avoir le temps de revenir un peu plus tard.

          1. vengeusemasquée

            @Shandra : « Un personnel de connivence qui exécute les moindre caprice de son employeur. »

            C’est déjà le cas. Dans la FPT, 50% des cadres intermédiaires sont encartés et 100% des cadres supérieurs.

             » Actuellement, on ne devient plus fonctionnaire parce qu’on veut une foule d’avantages et une super retraite. On devient fonctionnaire parce qu’il y a un poste de libre dans votre branche.  »

            Je regrette mais c’est faux et hypocrite.

            « N’oublions pas que ce sont les élus qui sont les employeurs des fonctionnaires.  »

            Non. C’est le peuple et, par délégation, la collectivité. Certainement pas les élus. A la rigueur, on pourrait le dire des collaborateurs de cabinet mais pas des autres. C’est une grave erreur de conception du service public. Si les fonctionnaires sont employés par les élus, alors le statut n’a aucun sens.

            Cette fois, j’y vais.

          2. hipparchia

            Ah, je ne vous permets pas, j’ai fait fonctionnaire par amour de la servitude, personnellement, et parce qu’en plus de bosser pour le plus grand négrier de France, c’est la classe d’être payé de manière inversement proportionnelle au travail fourni.

            Je ne comprends pas trop de quels privilèges il est question, mais personnellement, je ne vois dans l’Etat qu’un patron qui me carotte mon salaire dès qu’il peut et contre lequel je n’ai aucun recours.

            @LeRus : Mon métier, il n’existe pas dans le secteur privé. Pourtant, j’aimerai bien.

            1. Si si, il existe dans le secteur privé. Simplement, ce secteur privé n’existe pas en France parce que son existence a été soigneusement étouffée.

            2. hipparchia

              C’est injuste parce que vous savez très bien que je le sais.

              En France, les écoles libres sont bien trop souvent de confession marquée pour que la philosophie y soit philosophique. Donc, mon métier de fait n’y existe pas, il n’existe que potentiellement.

      5. Théo31

        « Vous n’aurez aucune aide en cas de chômage car il vous faudra démissionner. »

        Qu’est-ce qui vous empêche de créer votre propre emploi ou d’en trouver un avant de démissionner ?

  24. lateo

    Je ne comprends pas comment ce merdier est géré.
    Parce que cadre moyen du public, une simulation retraite m’avait informé que j’aurais, si tout va bien d’ici là, droit à une retraite magnifique de l’ordre du minimum vieillesse + 100 ou 200€. Trop bien. Vu l’évolution prédictible du grade des fonctionnaires (et donc de la paie), qu’ils calculent donc sur les 25 dernières années plutôt que sur les 6 derniers mois, ça m’empêchera juste d’acheter mes clopes… si je fume toujours d’ici là.

    Si les prélèvements dans le public sont trop élevés, j’aimerais bien savoir où passe le blé, parce que pour le fonctionnaire lambda, ça ne se remarque pas vraiment (du moins si je me fie à la simulation qui m’avait été montrée).

    1. « j’aimerais bien savoir où passe le blé »
      Il y a beaucoup de retraités du public, et ils partent en retraite plus tôt, avec des retraites en moyenne plus élevées que celle du privé. Mettez tout bout à bout, et poum, voilà où passe l’argent. Les petits ruisseaux font les très très gros fleuves quand il y en a des millions et des millions.

    2. hussardbleu

      Napoléon gérait son Europe – d’une poigne de fer – avec 10 000 fonctionnaires (sans parler de l’armée, mais elle était de conscription)…

      Si l’on veut comparer, Histoire pour Histoire, ce chiffre doit être pris en compte.

      Évidemment, on n’était pas chez les Bisounours : les auteurs d’attentats étaient guillotinés dans les meilleurs délais (Cadoudal), on fusillait quasi sur le champ les factieux (Mallet) d’autres étaient discrètement pendus en cellule (Pichegru)…

      Comme on s’amusait à mettre le feu dans les forêts du Midi, les préfets reçurent ordre de passer par les armes les incendiaires pris sur le fait, sur les lieux mêmes : curieusement, après cela, les pompiers de l’époque n’eurent plus de travail…

      On peut extrapoler à partir de là sur ce qui se passerait si l’on se décidait enfin à devenir sérieux… mais une reprise en main de ce pays passe par ces méthodes : on peut le déplorer, chouiner, trépigner pour exprimer son désaccord, mais c’est ainsi…

      1. gem

        +1
        effectivement, ya pas de secret. Trotsky a gagner sa guerre en fusillant tout les « saboteurs », au sens le plus large : un bidule qui marche pas, un train en retard, etc. Et curieusement les choses marchaient…

  25. In Vino Veritas

    « pauses » fiscales. Non
    « poses » fiscales.
    Ennuyeux de devoir corriger les photes d’orthographe après un tel papier! 🙂
    Et, rassurez-vous, ne voulant pas voir les méchants gagner des voix, delauney veut envoyer un « signal »:

    « En effet, selon elle, le FN joue avec « les sentiments d’isolement, d’insécurité, de baisse du pouvoir d’achat ». « En proposant que la perte d’autonomie soit prise en charge par la solidarité nationale, en facilitant l’habitat regroupé, en améliorant l’accès aux techniques à domicile, on lutte contre tous ces sentiments qui font le terreau du FN », fait valoir la ministre. »

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/09/18/97001-20130918FILWWW00408-fn-un-signal-aux-seniors-delaunay.php

    En mode panique, prêt à faire et à dire n’importe quoi, avec tout plein de mots qui font plaisir et pleins de nouveaux impôts en plus.
    La routine, quoi…

  26. LeRus

    J’essaye d’y voir clair. Pour cela, j’aime changer l’échelle pour une meilleure compréhension.

    Disons que l’on vit dans un petit village avec 100 personnes. Si on enlève les enfants, étudiants, retraités et autre ‘inactifs’, on se retrouve avec à peu prêt 40 personnes qui sont considérés comme actifs. Les 60 inactifs ne participent pas à l’effort villageois au sens fiscal du terme.

    Chez les actifs, 4-5 cherchent du travail. Ils ne cotisent pas non plus, mais reçoivent une aide.

    Reste 35 personnes qui bossent. Certains travaillent à la Mairie/Ecole, d’autres à la scierie communale, d’autres ont des champs privés ou des boutiques. On a donc environs 7 fonctionnaires ou assimilés, pour 28 employés/indépendants dans le privé.

    Sur ces 35, la moitié seulement paye l’IR, reste donc 17. Bien sûr tout le monde paye la TVA.

    Les impôts des 35 (et une partie des retraités payant des impôts) sont ajoutés aux diverses taxes payées par les entreprises privées (mais aussi par les organismes publics) vont au fond communal qui couvre les frais de fonctionnement du village, l’école, la défense, la mairie et autres services municipaux. Ces impôts payent aussi le fond de retraite en répartition du village.

    Petit détail, le budget du village est en déficit chronique depuis 40 ans, à raison de 3-5% par an. Aujourd’hui, 40% de ce budget sert à rembourser l’emprunt au Crédit Agricole; emprunt qui représent 95% de l’activité totale du village pour un an. Le secteur public coûte plus de 55% de cette activité totale.

    Dans les 7 fonctionnaires, nous avons un garde, affilié à l’armée.

    Le paiement des retraites est l’une des nombreuses lignes sur la fiche de paye des actifs. Pour simplifier, nous dirons que chaque actif est payé 1000€ brut-libéral.

    Les actifs du privé payent environs 10,5% de leur salaire pour ‘leurs’ retraites, les fonctionnaires 8% pour la ‘leur’. Mais évidemment, ça ne couvre pas – de loin- le nombre de retraités du village (5 fonctionnaires, une vingtaine issus du privé). Donc, les employeurs participent aussi.

    En plus des 1000€, les employeurs du privés payent au fond commun 16% des salaires, les fonctionnaires de 62%, le garde coûte 108% mais arrondissons à 65% pour l’ensemble public pour plus de simplicité.

    Les frais de retraite des 7 fonctionnaires, coûtent donc au village non pas 7*100*0,15= 105€ mais 7*100*0,65=455€ Ouch. Eux ne payants que 7*100*0,08 que 56€ qui s’accumulent aux 455€ allant dans leur fond de retraite, soit 511€ pour 7 (mais reçoivent quand même une refaite 25% de ceux du privés).

    Parlons en de ceux du privé. Les 28 du privé payent en tout 28*100*0,105=294€ auxquels s’ajoutent les contributions patronales de 15% 28*100*0,15=420€ soit au total 714€ pour 28! Ce n’est pas beaucoup, on dirait…

    SI on s’en tient aux cotisations es 25 retraités du village ont donc un fond de 511+714=1225€ . Ca fait 49€ par retraité!

    Le reste (les retraités touchent, disons 400€ dans le privé, 500€ issus du privé, coutent, 10.500€ au village. Il manque donc… 10500-1225= 9275€

    Qui page? Le budget de la commune issue de l’IR des 17, de la TVA de tous, des impôts des entreprises, etc…

    Je m’y perds un peu. Help ! !

    Merci de corriger le tir et/ou compléter l’histoire.

  27. Before

    Excusez ma bêtise, mais je voudrais poser une question simple :
    à quoi font références ces pourcentages ?
    En clair, quand il est dit que l’employeur privé verse de 15,70 % à 20 % que l’employeur public verse 74,28 %, et que le salarié verse 10,55 % on parle de quoi exactement ? Pourcentage de quoi ?
    Dans tous les cas, on n’arrive pas, et de loin, à 100 %.
    Désolé mais j’ai pas tout comprendu.

    1. Pourcentage du salaire. Un salarié a un brut de X, le patron devra verser 15.70% de X pour sa retraite dans le privé, et l’état versera 74%. Ce dernier versement tombe en fait dans les retraites payées actuellement, on le comprend bien.

      1. Before

        Ok, merci: je cherchais à ajouter les pourcentages employeur+salarié pour obtenir un 100% représentant quelque chose …
        Donc si on part du principe que les sommes prélevées sur le salaire suffisent à payer les retraites actuelles on en déduit que les retraites de la fonction publique coûtent en gros 3.4 fois plus que les retraites du régime général privé.
        Est-ce que l’état provisionne ces sommes pour les années futures ? Et si oui, sont-elles intégrées à la dette ?

        1. David Jeames

          Sans vouloir dire de bêtises, l’état ne provisionne pas la retraite future des fonctionnaires. Cela n’est pas comptabilisé dans la dette. C’est ce que l’on appelle le hors-bilan. De mémoire, c’est très supérieur au PIB de la France.

  28. PhD

    Le C.A.S. Pensions de l’état (compte d’affectation spéciale) fonctionne effectivement comme une caisse de retraite.
    L’état verse des cotisations patronales et le fonctionnaire verse des cotisations salariales.
    Ce CAS paye ensuite les retraites et pensions civiles et militaires ainsi que les pensions d’invalidité.
    Le CAS a une obligation d’équilibre budgétaire.
    Le taux de cotisation est donc directement calculé pour satisfaire à cette obligation d’équilibre.
    Compte tenu du rapport retraités/actifs et du fait que la retraite est calculée sur les six derniers mois de traitement, le taux de cotisation est élevé.
    La différence entre civils et militaire vient des particularités du statut général des militaires qui permettent un départ avec pension à jouissance immédiate après 17,5 ans pour les personnels non officiers et 27,5 ans pour les officiers de carrière (22 ans pour les OSC).
    Environ les deux tiers des personnels militaires sont contractuels (tous les militaires du rang, la moitié des sous-officiers et 30 à 40 % d’officiers)
    95% des MdR et pas mal de sous-officiers sont virés au bout de 11 ou 12 ans, donc avant d’avoir droit à une retraite (la durée des services ainsi que les bonifications comptent comme période de cotisation pour le régime général d’assurance vieillesse).

  29. Shin

    Je suis militaire.

    Je me pose une petite question sur ces chiffres qui effectivement paraissent abusé.
    Une prime lié au risque pour les militaires est donné à certain moment de la carrière (Opération extérieur, Action dangereuse, …). Cette prime est quasiment tout le temps versé en « jours de retraite ». Un mois en opération correspond en général à deux mois cotisé.
    Dans certains cas particulier la retraite (voir pension) peut être obtenu assez tôt (20 ans de service) par exemple.

    J’avoue que cela me paraissait assez incohérent au départ, mais le métier est aussi assez particulier … Je ne suis pas sûr que 4 mois en Afghanistan soient plus sympa que huit mois dans un bureau …
    Sur le contrat il y a aussi de petits astérisques du genre « prêt à donner sa vie, etc … ».

    Je ne veux rien glorifier, et je pense que c’est abusé dans certains cas. Beaucoup de chose pourraient être bien mieux pensé …

    Mais je pense qu’il est nécessaire d’insister sur la particularité du métier …

    1. Pour les militaires, je suis d’accord, mais il y a tout de même un écart entre les militaires opérationnels et le gros paquet qui … fait de l’administratif. Il y a trop de généraux en France, par exemple.

      Et encore une fois, tout comme pour les autres fonctionnaires, il ne s’agit pas de taper sur eux, mais de pointer l’iniquité des régimes : si c’était consenti par la nation, pourquoi le cacher ? Si ce n’est pas consenti, c’est probablement parce que c’est, comme vous le dites, un peu de l’abus.

    2. Deres

      La plupart des libéraux considèrent que les fonctions régaliennes doivent rester dans le giron de l’Etat car elles sont « spéciales ». A partir de là, avoir un régime « spécial » n’est pas complètement aberrant. Reste à ce que ce système soit simple et juste et pas simplement une usine à gaz uniquement destiné à camoufler les abus.

    3. val

      Je suis d ‘accord avec vous , le cas des militaires est tout à fait particulier . Risquer sa vie pour son pays est une chose qui doit être prise en compte de manière majeure. Pas de débat la dessus.

      1. Théo31

        Ils risquent leur vie avant tout pour les hommes de l’Etat qui veulent faire la guerre à condition que ce soit avec le sang gratuit des autres. Des mecs comme Mimolette qui veulent être des chefs de guerre sans aller se friter avec l’ennemi, ça fait doucement rigoler.

  30. Ciderking

    Un procès à l’état pour non respect de la célèbre maxime « liberté, égalité, fraternité », ne serais-ce pas las là une solution ?

  31. GameOver

    Si le taux de « cotisation » de l’Etat augmente, c’est peut etre bon signe… c’est peut etre que le nombre de fonctionnaires diminue, nan ?

    Pour en revenir au sujet d’hier… je me suis fait voler ma voiture pour laquelle je n’avais pas fait le controle technique. Le voleur a eu un accident et il est decede. Vais je devoir dedommager sa famille ?

    GO

    1. Calvin

      Ben, non, le voleur avait la possibilité de voir que le CT n’était pas OK, la déposer et prendre la voiture d’à côté.

      Et puis comme chez nous les braqueurs ont tous des belles gueules d’ange, des sœurs émotives et sensibles, une famille qui leur a appris la vie en société et les bonnes manières, il aurait eu le temps de te laisser un petit mot :
      « Cher Game Over,
      Je suis au regret de t’informer que je n’a pas pu emprunter ton véhicule particulier pour assiéger la façade de la Banque XXXX, car tu n’avais pas encore fait le contrôle technique.
      C’est important, tu sais, le Contrôle Technique, surtout aux yeux de l’Etat.
      Or, je ne pouvais pas le faire à ta place car je n’avais pas la carte grise du véhicule (la prochaine fois, pense à la mettre sous le miroir de confort).
      Néanmoins, tu remarqueras que je l’ai faite nettoyée dans une station service.
      Ton obligé,
      B. ZZZZZZZ, braqueur-gentleman. »

    2. Black Mamba

      C’est une blague!
      Je dirai non, pas question, il s’est tué tout seul.
      Vous n’avez pas donner l’autorisation et c’était à lui de vérifier que votre véhicule était conforme :mrgreen:

      1. Aristarque

        Oui, mais là BM, tu es trop affreusement libérale et qui veut donc que chacun agisse sous son entière responsabilité d’ adulte! En Socialie bisounoursesque, Gameover devait prévoir l’ éventualité de se faire voler son véhicule et donc veiller à ce qu’ il soit parfaitement nickel. Parce que le voleur n’ a pas le temps de vérifier ce détail : il a besoin de ce véhicule, il a dû péter la vitre ou forcer la portière, péter de même le Neiman, dégainer les fils et démarrer, tout cela dans le stress de se faire flinguer dans le dos par un bijoutier énervé… Alors, vérifier le CT, c’est trop dur. Rien à cirer ! C’est au proprio du véhicule de veiller à ce qu’ il soit volable dans de bonnes conditions !… Déjà que le métier de voleur est dur, alors si en plus il faut risquer sa peau à chouraver un tacot pourri, cela ne la fait pas ! Au gnouf, le proprio ! (s’ il y a de la place, bien sûr! 😐

      1. vengeusemasquée

        Pour le cas d’espèce, il faut prendre en compte plusieurs paramètres :

        – Tant que la déclaration de vol n’est pas intervenue, vous êtes responsable du véhicule. C’est comme si vous étiez au volant.

        – Du point de vue du droit pénal et du code des assurances, le défaut de CT n’emporte pas les mêmes conséquences. Il faut aussi distinguer le cas où le voleur est responsable de celui où il ne l’est pas.

        – Du point de vue de l’assurance, cela ne change rien. Votre contrat se déroule normalement. Si le voleur n’était pas en tort, vous serez indemnisé pour l’accident (sauf si le contrat précise spécifiquement que vous l’avez dans l’os sans CT mais c’est rare) et votre assureur devra dédommager la famille du machab. Vous n’êtes pas responsable.
        Pénalement, le défaut de CT vous coûtera une amende.

        – Dans le cas où le voleur est responsable, si vous n’avez pas déclaré le vol avant l’accident, vous êtes responsable des dommages externes et vous ne serez indemnisé pour le véhicule que si vous aviez pris une assurance tous risques.
        Pénalement, ça se corse. L’absence de CT fait peser sur vous un soupçon de non-conformité. Une expertise sera diligentée. Au cas où il serait avéré que le véhicule n’était pas en état de circuler, là, ça peut aller loin.

        – Parallèlement, vous allez naturellement porter plainte pour le vol de votre véhicule. Comme le voleur est décédé, vous ne pourrez pas lui arracher de dommages et intérêts mais vous serez indemnisé par votre assureur si vous aviez une garantie vol. Sinon, vous l’avez dans le baba.

        Ca peut être une affaire bien compliquée avec plein de procédures et qui potentiellement vous coûterait bien cher. Bon après, je ne suis pas juriste non plus hein…

        Moralité : ne pas garer sa bagnole dans la rue !! :mrgreen:

  32. hipparchia

    J’avoue, je n’ai _rien_ compris. Cela dit, le fonctionnement des retraites en France, je n’y comprends absolument rien, je partais avec un handicap.

  33. Samuel Grubert

    Je ne vois vraiment pas pourquoi vous vous faites du souci, on a notre GOSBANK bien française, avec plein de livrets A, de livrets de développement durables, de niches fiscales, de Préfons, d’assignats (ah non pardon c’est fini), de Bons anonymes (zut et rezut, c’était Mitterrand – ça coûte cher de nationaliser, et de couler des boîtes…)), d’emprunts russes (Ooops, c’était qui, Léon Blum ?) , de Livrets de redressement productifs (à venir, avantages fiscaux à la clef), issus du cerveau génial des experts de notre GOSPLAN 34 national.

    voir:
    http://www.google.lu/imgres?imgurl=http://www.itulip.com/images/gobankteamMED.jpg&imgrefurl=http://www.itulip.com/forums/showthread.php/3726-Massive-new-Gosbank-USA-formed-market-soars&h=274&w=420&sz=22&tbnid=8GnyBkoLLZpk_M:&tbnh=97&tbnw=149&zoom=1&usg=__i0Ah9LCzibwSwgYA-CXT8o16R_I=&docid=DAQHZviZ1R8n5M&sa=X&ei=hjg8UuvQFcOkyQHpvYCIDA&ved=0CDgQ9QEwAw&dur=0

    Vous pouvez compter sur eux, car eux, ils comptent sur vous (commutativité totale) …
    Et ils ne vont pas vous rater …

  34. gem

    Excellent sujet, qui mériterait des paquets de billets. Cher hôte, excuse, mais tu es hélas à coté de la plaque : c’est encore plus grave que ça !
    Tu t’es fait avoir : ce prétendu taux de cotisation employeur est une absurdité (d’où les chiffres et variations délirants).

    Les retraites du privé (et celle des collectivité locales) fonctionnent par répartition : une caisse ramasse les cotisations, ajoute des dettes, et paye les pensions. Je ne t’apprend rien. Le système est vicieux mais les chiffres (% de cotisations) ont grosso modo une signification.
    Mais pour les retraites de l’état, c’est juste du nawak. Il n’y a pas de caisse, il n’y a qu’un « compte d’affectations spécial »
    L’état doit payer environ 55 milliards de pensions, en plus des 80 milliards de rémunération net (le total faisant 135 milliards) ; déjà on voit l’ampleur du problème.
    Les diverses retenues et erzatz de « part patronale » restent dans la poche de l’état puisqu’il est « son propre assureur ». yabon budget.
    La cotisation « employé », comme tu l’indiques, a été fixée à un taux plus ou moins identique à celui des employés du privé, pour faire semblant, mais, tu oublies un détail : la base est différente. Seule la partie « indiciaire » compte (et seule cette partie donnera lieu à pension ; mais c’est une autre histoire). De sorte que cela ramasse peanuts : 5 ou 6 milliards. Pour le reste … c’est le contribuable qui paye.
    Ce prétendu taux de cotisation « employeur » n’a aucun sens. C’est un jeu d’écriture, une pure fiction, le résultat d’un calcul Alakon ™ du même niveau conceptuel que la comparaison du déficit de l’état au PIB : on prends la dépense de pensions totale (55 milliards), on retire 4 ou 5 milliards ce qui correspond à une dépense clairement due par le contribuable (genre : invalide de guerre de 39-45 et TOE) ou qui est financé par autre chose (spécialement des subventions tordues pour des régimes spéciaux internes, comme les ouvriers de l’armement), et il reste encore une grosse monstruosité. Ah ben tient, et si on divisait ça par la rémunération indiciaire des fonctionnaires en place ? et si on appelait ça « taux de cotisations employeur », pour faire sérieux ? Bien entendu on ne fera aucun rapprochement entre ça et la future pension des agents concernés
    Et donc
    * ) moins il y d’agents, plus ce taux débile monte : avec les conneries de Hollande qui recrute du fonctionnaire, rassure-toi, le taux va baisser. Le jour où tout le monde est fonctionnaire, le taux est divisé par 3 ou 4.
    *) inversement si tu privatises. Le jour où tu devient président et dé-fonctionnarise tout le monde ce taux devient … infini
    Et c’est pour ça que le taux à varier de 49 à 75 % d’une année sur l’autre. et même, plus rigolo encor, d’un mois sur l’autre : en 2010 le taux était bien de 62 %, mais en décembre, abracadabra, il a été réduit à 42 % (la dépenses de pensions ayant été un poil inférieure aux prévisions)

    *) Résultat des courses : le véritable taux de cotisation employeur, celui qui correspond à ce que l’état devrait mettre de coté pour assurer la pension future de ses agents actuels, est totalement inconnu. Peut-être qu’un actuaire caché au fond de Bercy l’a calculé ; ou pas. Ce qui est sûr, c’est que si ce calcul a été fait, il n’a pas été communiqué…

        1. Jules

          @black mamba : Ouf, je ne suis pas seul … je me sentais con.
          @gem : J’ai besoin d’un éclaircissement. Ce « taux de cotisations employeur » (qui en gros ne veut rien dire) augmente parce que le nombre de retraités augmente et/ou le nombre de fonctionnaires augmente également ?

          1. Jules

            Je me suis trompé, je corrige : « Ce « taux de cotisations employeur » (qui en gros ne veut rien dire) augmente parce que le nombre de retraités de la fonction publique augmente et/ou le nombre de fonctionnaires diminue ? »

          2. gem

            @Jules
            Plus il y de fonctionnaires, plus le taux Alakon ™ est bas ; et réciproquement moins il y a de fonctionnaire, plus le taux monte.
            Si on avait affaire à un vrai taux de cotis employeur il serait fixe, à un niveau raisonnable pour équilibrer le bousin à long terme

            La quantité de pensions, elle, ne dépend que des recrutements d’il y a 40/45 ans. Corollaire rigolo : sachant que des recrutement massifs ont été fait à partir des années 70 (massifications de l’enseignement) , ajoutez 42 ans et faites tic-tac tic tac ….

            . Si demain on double le nombre de fonctionnaire, on double ce qui

            le nombre de pensionné reste le même, donc le

        2. gem

          @lingerie fine sur corps de rêve
          tout le monde à du mal à suivre ; et on peut pas dire que de gros efforts sont fait pour que les gens suivent (n’est-ce pas l’objet du billet de H16, d’ailleurs ?).
          Je le refais en plus simple
          a) le taux de 74 % est la division des pensions à payer maintenant par la masse salariale sans les primes de l’année, deux choses qui n’ont aucun rapport
          b) donc tout ça c’est du bidon, de l’enfumage, des calculs pour rire en faisant semblant d’être sérieux (et tout le monde se fait avoir, y compris H16 )
          c) et pourtant à Bercy ce ne sont pas des imbéciles, ils savent parfaitement faire le calcul juste. Et pourtant, ou bien ils ne l’ont pas fait, ou bien ils l’ont fait mais l’ont laisser dans un rapport qui cale une armoire … les paranos conclueront

          1. « des calculs pour rire en faisant semblant d’être sérieux »
            Non non, on ne se fait pas avoir. Relisez bien les commentaires.
            Ça n’empêche pas que, sur le principe, ce soit parfaitement scandaleux. D’où le billet.

  35. Samuel Grubert

    Il ne faut pas tourner autour du pot ; le vrai problème de la France ,c’est qu’il y a TROP de fonctionnaires : environ 90 pour 1000 habitants en France, contre environ 50 pour 1000 habitants en Allemagne ; cherchez l’erreur …
    Pour avoir vécu en Allemagne, je peux vous dire que l’Allemagne n’est certainement pas sous administrée ; donc, à ratio égal (50 fonctionnaires pour 1000 habitants), il y aurait en France environ 3 millions de fonctionnaires, et non pas 5.4 millions ;
    Ils font quoi les 2.4 millions de trop ?
    Si l’on considère que le coût d’un fonctionnaire pour la collectivité est d’environ 1 million d’euros, sur toute sa carrière (rêvons un peu … 40 ans de bons et loyaux services), entre les salaires, retraites, cotisations, le petit bureau occupé de 10 m², le matériel de travail etc… ça nous fait 2.4 millions x par 1 million d’euros économisés, soit 2000 milliards … plus de problème de dette.
    Ce raisonnement est à peine caricatural, et la comparaison avec l’Allemagne devrait coller au cul de tous les fonctionnaires français comme le sparadrap du Capitaine Haddock ;
    Dans ce cas précis, comparaison EST raison.
    Modèle Thatcher anyone ?
    http://www.latribune.fr/blogs/la-tribune-des-expats/20130909trib000783933/que-serait-un-programme-thatcher-pour-la-france-.html

      1. Théo31

        Thatcher, Pinochet, Benoît XVI, H16 : des noms qui font sortir les cons du bois de la même manière qu’on appelle les chiens avec un sifflet à ultra-sons.

    1. Bruno

      Dans le coût des fonctionnaires, on oublie trop celui induit par leur nuisance bureaucratique. On me dira que cela créé des emplois administratifs, juridiques et autres, dont la seule finalité est de parer aux problèmes et traquenards qu’ils mettent en travers de toute tentative de produire quelque chose. . . un bon sujet de thèse pour chercheur

    2. David Jeames

      D’où sortez-vous le chiffre de 1M€ ? Cela me paraît extrêmement faible. Si on prend une base de 40 ans (donc sans retraite), cela revient à 25k€ par an pour les salaires, le matériels, l’énergie, la location des bureaux, …

    3. trottinette

      Et comment tu le connais le taux de fonctionnaires en France et lesquels ?
      ON (ha le revoilà) n’est même capable de savoir le nombre de fonctionnaires en France et ceux affiliés. C’est un bouge.

  36. expat

    ce n’est plus possible. Pourquoi les médias « classiques » n’en parle pas ? Je fais ce que je peux, moi je quitte le CIPAV, le RSI et l’URSSAF. Et donc je ne paierai plus le CSG/RDS non plus (je suis indépendante). J’ai des salariés, et quand j’aurai réussi ma sortie, je vais essayer de faire la même chose pour eux. Je ne vois pas ce que je peux faire du plus pour contrer ces vampires.

  37. Christophe

    Grubert enfonce le clou. Bravo. J’avais oublié la comparaison -qui tue- avec l’Allemagne.

    Là encore, les gogos bobos ne peuvent rien répondre. L’Allemagne n’est pas un pays « lointain », « exotique », « turbo ultra libéral », j’en passe et des meilleures.

    Bref.

    Et comme pour enfonce le clou, voici la dernière news de la bonne sousoupe versée avant les municipales, par les mafieux pour les mafieux :

    « Comme prévu, les fonctionnaires vont être augmentés l’an prochain. En tout cas les moins bien payés d’entre eux (catégories C). Ils représentent près de la moitié des quelque 5 millions d’agents qui devraient se voir attribuer au 1er janvier 2014 des augmentations allant de 4,6 euros à quelque 46 euros mensuels, a précisé vendredi le ministère de la Fonction publique. »

    http://tinyurl.com/lcdt4er

    Plus belle la vie, hein ? Le privé liencie, le privé coupe les coûts, le privé (les PME) subit des compressions de marges, le privé n’augmente pas les salaires… Mais le « public » s’organise « entre soi ».

    C’est à gerber.

    1. Nyamba

      Hum, d’un autre côté, on m’annoncerait une « augmentation de salaire » de 4.6 €, je pense que je rirais au nez de mon employeur. Avant de lui péter la gueule.
      Mais bon, dans le privé, on court après le pognon, c’est bien connu. Et dans mon cas particulier, les augmentations, c’est… hum, non, c’est pas une option, sinon on coule.
      Même sans augmentation, à vrai dire, la situation n’est pas brillante.
      Je reviens sur mes précédents propos : je ne péterais pas la gueule de mon patron s’il m’augmentait de 4.6 €. Il est même probable que je lui dise merci.

      1. Black Mamba

        J’ai fait mieux.
        Une employée nous réclamait des augmentations faramineuses (200 euros par mois) tout les ans et mon époux lui accordait .
        Jusqu’au jour le comptable me dit stop elle exagère et comme mon époux n’osa lui dire non c’est fini; je suis allé la voir je lui ai annoncé qu’elle serait augmenté mais de 16 centimes car elle avait atteint le plafond dans la grille des salaires.
        La tête qu’elle m’a fait 😈 c’était juissif . :mrgreen:

        1. Nyamba

          Tout dépend de ce qu’elle faisait. Pour ce que je fournis comme boulot actuellement, je pense que je ne me fais vraiment pas cher payer (et je ne suis pas gourmande!).
          Ceci posé, je ne suis pas à plaindre – j’arrive à payer mes factures et bouffer. Si c’est pas le grand luxe, dites donc !

          1. Black Mamba

            1 Elle était passé de 45 à 35 heures en gardant le même salaire
            2 Elle a ensuite demandé des augmentations qui n’avaient pas lieux
            3 Elle est passé de 35 à 30 heures toujours en gardant le même salaire
            Et elle voulait un salaire de cadre supérieur alors qu’elle n’était que simple secrétaire et la mieux payée de la région.
            Elle avait le salaire de fin de carrière alors qu’elle avait encore 15 ans avant de prendre sa retraite 🙁

            1. Nyamba

              Ca donne envie de pleurer (de rage : ma propre carrière a suivi l’exacte direction opposée).
              Dites, il embaucherait pas, vot’ mari, Mme Black ? A tout hasard ? Je sais faire le café – vous pourriez m’appeler Georges ! :mrgreen:

            2. Théo31

              Elle a dû vous confondre avec la dirigeante de la Sensamar, qui, chacun le sait, paie ses secrétaires 3000 euros/mois. 😀

            3. Black Mamba

              Et le plus « beau », c’est que cette « GARCE  » a tenté de me virer car elle avait compris qu’elle n’aurait plus la moindre augmentation tant que je serais dans les parages à veiller au grain.
              Il m’a fallu trois ans pour la coincer et montrer à mon époux que cette mégère pourrissait notre couple.
              Ah! Les bonnes copines de boulot !
              Vraiment l’idée de confier le poste à une autre femme me fait froid dans le dos!
              Désolé Myamba  » CHAT ECCHAUDE CRAINT L’EAU FROIDE  » :mrgreen:

            4. Nyamba

              Et voici comment vous ratez l’opportunité d’embaucher une adorable boule de poils peu envahissante, efficace, discrète, qui sait faire le café… Je prends néanmoins ce rejet la tête haute, et vous souhaite la bonne soirée 😉

            5. Black Mamba

              Il fait trop froid dans la région de toute façon :mrgreen: tu te gèlerais les miches !
              Même mon époux ne veut plus entendre parler d’embauche !
              Il ne veut plus avoir l’impression d’être pris à la gorge cher Georges par les employés.
              Nous ne sommes pas pénibles comme patron , nous avons tendances à sympathiser avec les salariés et être très très très conciliants et après on nous prend pour des cons et ensuite comble de tout on nous traîne au prud’homme.
              Nous avons eu trois charmantes assistantes et toutes les trois ont abusé de notre gentillesse .
              Cela donne plus du tout envi d’embaucher.

            6. Black Mamba

              @ Cédric .
              Cette secrétaire après 10 ans de bons et loyaux services et sévices nous l’avons congédié . Même si nous avons énormément apprécié sa compagnie , il y’a un moment il faut savoir limiter la casse. Nous n’avions rien à nous reprocher et après toutes les tentatives pour nous extorquer 30 000 euro au Prud’homme elle a perdu .

          2. Nyamba

            @ M. Aristarque : Peut-être est-il temps d’aller à une confession douloureuse : je ne ressemble pas à mon avatar. Nonobstant cette révélation, figurez-vous que j’ai hésité au moment d’écrire ma réponse ; mais « boule d’écailles », décidément, ça manquait de glamour !

  38. Cédric

    Je ne comprends pas. Les fonctionnaire reçoivent plus à leurs pensions ? Ou alors c’est juste les taxes liés au fait d’embauchés qui sont plus élevés ? Parce que si c’est ça, je ne vois pas ce qui est le plus choquant. Voudriez vous que le privé paie plus pour les retraites ? Si le taux est bas pour le privé c’est une bonne chose puisque sinon ça encourage le chômage.

    1. Jules

      @Cédric, il arrive que les commentaires soient aussi intéressants que l’article, vous devriez vous y attarder avant de poster 🙂

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