[Redite] Choqué à tout prix

Article initialement paru le 10 septembre 2015

Il y a exactement deux ans et à la suite des excitations consternantes de certaines associations de freluquets choqués par des publicités appelant à braver les interdits, je faisais le constat d’une France trottant mollement mais obstinément vers un dictature de la bien-pensance plus écrasante que jamais. Très malheureusement, le billet n’a pas pris une ride et avec l’avènement de certains phénomènes comme ceux qu’on a pu voir à la suite de Charlottesville par exemple (mais pas seulement, malheureusement), marque même un point dans l’évolution dramatique de la tendance générale à saboter la liberté d’expression.

Lorsque la petite frange de la société qui s’autorise à penser tout haut n’est pas occupée à se lamenter sur les malheurs du monde, elle fait absolument tout pour s’éviter l’ennui d’un manque de cause à défendre et d’opprimés à pleurer. C’est probablement ce qui a poussé le collectif « Enjeux e-médias », qui rassemble plusieurs associations liées au domaine de l’éducation, à saisir l’autorité de régulation de la publicité et à dénoncer bruyamment une méchante valorisation des «pulsions individualistes» de la dernière campagne publicitaire d’Adidas.

Et quelle campagne ! Déboulant à la vitesse d’un ballon rond tiré d’un pied expert par l’un de ces footballeurs en vogue actuellement, la série de publicités que propose Adidas semble en effet dépasser toutes les bornes des limites et piétiner avec acharnement le vivrensemble le plus évident que ces associations subventionnées s’emploient pourtant à faire respecter avec componction.

Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland

Apparemment, tout part des slogans que la grande marque de sport a choisis pour ses grolles : « Impose tes règles », « Sème le désordre » ou « Gagne tout ». Immédiatement, à la lecture de ces injonctions, l’œil averti du Bisounours Socialement Responsable est pris d’un spasme qui le fait trembloter sans contrôle : c’est évident, ces slogans sont de véritables obus lancés en tirs tendus sur les forteresses de la citoyenneté qu’il s’emploie à construire. Et dans la bouche du collectif « Enjeux e-médias », ça nous donne ceci :

« Nous sommes atterrés qu’une grande entreprise puisse sans honte jouer la carte du mépris, flatter les pulsions individualistes les plus primaires et vanter la loi de la jungle, alors qu’elle devrait porter les valeurs du sport, du collectif, que nous avons à transmettre à la jeunesse. »

Voilà ! Mépris, pulsions individualistes, loi de la jungle, tout y est pour bien faire comprendre l’ampleur du problème : la jeunesse, qui est évidemment la cible marketing première de cette hideuse campagne, d’autant plus manipulée par ces slogans délétères qu’elle est composée d’êtres faibles et un peu stupides, va sombrer dans ce que la société fait de pire, à savoir les pulsions individualistes qui se traduisent par le retour de la loi du plus fort avec de vrais morceaux de renard libre dans le poulailler social-démocrate, et tout le tralala.

Mais il y a pire.

no-way

Si l’on pouvait croire que ces simples slogans n’étaient qu’une vague déformation malheureuse d’un message plus policé de la part d’Adidas, à l’analyse, il n’en est rien : en pratique, la marque de sport invite ouvertement à casser les règles pour devenir « le maître du jeu » en étant « infranchissable » et en « maîtrisant l’issue du match », tout ceci alors qu’en Socialie du Vivrensemble, tout le monde sait qu’un match de foot, ou même d’un sport quel qu’il soit, est entièrement basé sur l’égalité des performances des uns et des autres, qu’on ne doit surtout pas prendre l’ascendant sur le concurrent ou l’autre équipe, qu’on doit être même gentiment franchissable histoire de laisser à tous l’occasion de marquer des points aussi, et qu’ainsi, l’issue de la partie, définitivement calée sur l’égalité parfaite, devra en tout point se conformer à l’idée qu’on peut avoir d’un match nul, très nul.

Et ce dérapage n’est pas unique. Une autre bordée de slogans appelle à son tour à « faire parler son talent » là où, dans un monde vivrensemblesque parfait, le talent de chacun et de tous doit être strictement réfréné pour ne froisser aucune susceptibilité. Dans ce cadre, il n’est évidemment pas question de « gagner encore et toujours », « sans relâche, sans pitié » : dans le monde du sport validé par « Enjeux e-médias », il ne faut pas gagner, ou disons qu’il faut perdre la moitié du temps, de préférence avec relâche et pitié parce qu’ainsi, le gagnant par pitié en conçoit une évidente fierté. La psychologie humaine est décidément pleine d’intéressants ressorts.

gifa kitten facepalmPartant de là, inutile de dire que le troisième texte proposé par Adidas dépasse absolument toutes les limites et représente sans exagérer un tsunami de mauvais goût et d’offense lèse-vivrensemblesque qui justifie à lui seul l’action intentée par le collectif auprès de l’Autorité de régulation idoine. En effet, dans ce texte, on en appelle ouvertement au « chaos » en « détruisant » les adversaires, et vante le « raz-de-marée qui balaye tout sur son passage » et va « exploser la défense » : combien de chatons, combien de petits ours en peluche qui disent « Je T’Aime » quand on leur appuie sur le bidou, combien de petits chiots ont été broyés dans d’atroces souffrances pour produire ces slogans qui sont si éloignés de la réalité sportive, du vocabulaire habituel des stades de foot, de toutes les compétitions musclées, de tous les matchs amicaux ou non ?

Pour Christian Gautellier, président du collectif, c’en était trop.

« On va donc apprendre aux jeunes le matin au lycée que les règles servent à tous et sont essentielles au vivre-ensemble, pour qu’ils soient confrontés le soir à un appel à semer le désordre et à inventer ses propres règles pour se forger une personnalité ? J’en appelle à la cohérence, après les réactions unanimes prônant le vivre-ensemble. »

Réactions unanimes de lui et de ses petits camarades, on n’en doute pas, qui aboutissent toutes à la même conclusion en filigrane : lorsqu’on présente ce genre d’affiches, les jeunes, malléables et très impressionnables, vont évidemment s’identifier aux slogans et tabasser leurs adversaires, ou, plus violents encore, iront probablement défourailler de l’arme lourde (forcément lourde, je vous le rappelle, hein) dans l’un ou l’autre Thalys qui passe par là :

« On ne peut pas, symboliquement, dans la plus grande gare d’Europe et quelques jours après une attaque dans le Thalys, afficher ce genre de slogans sans se poser de questions. »

Eh oui : slogan pour des pompes de foot et attentats terroristes font évidemment bon ménage et se mélangent violemment dans ce jet puissant de bien-pensance aspergée au canon anti-émeutes sur le pauvre citoyen qui passe par là sans se rendre compte que, par son mutisme et entre deux « wharrgarbl » gargouillés pendant que le débit s’accélère, il participe à l’extension inexorable de la méchanceté dans la société. C’est abomiterrible.

loldog

Et puisque notre brave Christian en appelle à la cohérence, comment ne pas s’offusquer du précédent slogan de la même marque, « Celebrate originality », ode putride à la différence et donc course à l’individualisme débridé ? Comment oublier le « Just Do It » de Nike qui prône rien moins que de se défaire des indispensables vérifications d’usage et de sécurité avant de se lancer, en toute conformité et dans le respect des règlementations en vigueur ? Et ne parlons pas de Fila avec son « Make the rules », qui vibre des mêmes idées nauséabondes que les perversions publicitaires d’Adidas…

il est interdit d'interdire

D’autant que si l’on quitte le domaine du sport, les chocs continuent. Que dire du « Jouir sans entraves », « Prenez vos désirs pour des réalités », « Soyez réalistes, demandez l’impossible » ou « Il est interdit d’interdire » d’un mois de mai d’il y a quelques décennies ? Question subversion de la jeunesse, ces slogans — que notre clown de service n’imaginerait pas attaquer de la sorte — se posaient là, non ?

Chaque jour, la société française avance d’un nouveau pas, modeste mais décidé, vers une police de la pensée toujours plus efficace et plus présente. Et contrairement à ce qu’avaient envisagé tant de philosophes et de politiciens chevronnés, cette police n’est finalement pas l’œuvre du gouvernement ou d’une administration pléthorique échappant au contrôle des institutions, mais bien le fait de citoyens ordinaires, dressés contre tous les dommages imaginaires qu’ils entendent dénoncer avec force et vigueur pour se persuader qu’ils existent et servent à quelque chose.

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Commentaires66

  1. Le Gnôme

    Hors du troupeau, point de salut. Le loup individualiste est trop dangereux pour l’agneau collectiviste, c’est pour cela qu’il y a des bergers et des chiens de troupeau, pas pour chasser le canidé, mais pour empêcher l’ovin de voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.

    1. JPC1941

      L’art du vivrensemble ne semble pas être le même partout : Voyez ce « petit » pays, exemplaire à de nombreux titres et en particulier dans le sport (cela me ramène à Adidas) qui, collectivement, cherche à gagner, et se motive ainsi : https://www.youtube.com/watch?v=p_kMCFVCFDc.
      Ont-ils besoin de motivation ? Et c’est aussi du « vivre ensemble » !

  2. Bonsaï

    C’est bien dommage, mais avec les redites on se trouve bien vite à côté de l’actualité du moment.
    « Et ce dérapage n’est pas unique. Une autre bordée de slogans appelle à son tour à « faire parler son talent » là où, dans un monde vivrensemblesque parfait, le talent de chacun et de tous doit être strictement réfréné pour ne froisser aucune susceptibilité. »
    Là on parle encore d’un autre monde. Rappelons que nous en sommes à l`ère Macron, laquelle est déjà considérée comme la quintessence de la brutalité égocentrée.
    Quant au fameux « vivre ensemble » socialiste, il ne fait désormais plus partie du langage politique ou technique…

    1. René-Pierre Samary

      L’actualité, on s’en fout, ma chère (enfin, je parle pour moi). Ce qui est intéressant, c’est l’air du temps qu’elle respire, et la forme sous laquelle elle la recrache, cette actualité. Dans l’exemple donné par le patron, les bonnes âmes se montrent sous leur vrai jour, à la fois commiséreuses et potentiellement dictatoriales. La détestation de la compétition, de l’effort, du dépassement (présentés de façon ridicule dans ces pubs minables), produit l’air du temps, insidieux et mortel. Le médiocre applaudi aux dépens du meilleur. Et pourtant…
      Et pourtant : qui irait confier son enfant gravement malade à un chirurgien moyen ?

      1. Bonsaï

        Quel que soit l’air du temps et les velléités de requalification des évènements, le poids fondamental qui pèse désormais sur la politique française, c’est le nombre pléthorique de fonctionnaires ruineux et plus nuisibles que productifs…

        1. René-Pierre Samary

          « le poids fondamental qui pèse désormais sur la politique française, c’est le nombre pléthorique de fonctionnaires ruineux et plus nuisibles que productifs… »
          Possible, probable, mais avec ce thème, on fait un billet, un, qu’on peut reproduire indéfiniment, ma chère.

    2. bibi

      Vous avez un blog servez-vous en pour évoquer l’actualité si ça vous chante!
      Nous sommes au 10ème jour de septembre et vous n’avez publié qu’un seul billet sans rapport avec l’actualité.
      Et au passage posez-vous la question pourquoi une redite de H16 le dimanche fera plus de commentaire dans la journée que votre unique billet du mois publié il y a déjà 3 jours.

      Le vivre-ensemble ne fait plus partie du langage politique, aurait-on abrogé l’obligation de 25% de logements sociaux dans les communes de plus 3500 habitants?

        1. bibi

          Difficile d’être un lecteur assidu d’un blog ou sont publiés 2 billets par mois à des dates erratiques, et ou suppose que les séries sont arrêtés après le premier épisode faute d’audience, car nous sommes toujours sans nouvelles de l’épisode 2 de : « Remue-ménage à l’Elysée ».

          1. Bonsaï

            Je viens d’aller voir l’objet incriminé et en effet, il pourrait y avoir un malentendu :
            j’ai indiqué « …à suivre », comme si j’allais rédiger une suite, alors que je voulais simplement signifier : « affaire à suivre » comme une généralité qui ne me concerne pas particulièrement.

            1. bibi

              Donc vous faites un article avec le titre :
              Remue-ménage à l’Elysée – épisode 1 –
              se terminant par à suivre
              mais en fait il ne fallait pas attendre de suite.
              De qui vous moquez-vous?

              1. sam player

                Rhoooo c’était du cinquième ou sixieme degré bibi, euh peut-être septième, t’as rien compris 😀

              2. Bonsaï

                @ Bibi, 20:02
                Vous jouez à l’inspecteur Colombo pour me faire tomber ?
                Bon, ok j’avoue… j’aurais dû écrire « affaire à suivre » pour que cela reste dans le vague.
                Bravo, je dois dire que vous êtes parfaitement méticuleux (et bon lecteur, ma foi).
                De surcroît, il y a bien eu une suite, puisque plus loin je parle de Jupiter…

              3. Aristarkke

                Bibi, c’est une ressortissante du genre un… [soupir….]
                Ne lui fixez donc pas d’ objectif ambitieux , euh à la hauteur de celui que vous exigeriez du genre 2…
                Faut tenir compte de sa faiblesse…

      1. Bonsaï

        Mon modeste blog à visée littéraire et philosophique a un rythme de parution irrégulier, un public spécifique et de rares commentateurs.
        Il n’est donc pas possible de le comparer à celui de H16, que ce soit au niveau du format, des thèmes ou de la fréquentation.
        Rendons donc à César ce qui est à César…

        1. bibi

          Il est éminemment plus aisé de venir ici écrire votre fiel sur la publication dominicale de Mr16, plutôt que de travailler à écrire ne serait-ce qu’un billet par semaine publié le dimanche et traitant de l’actualité sur un plan philosophique.

          1. Bonsaï

            Même si j’ai parfois l’honnêteté (ou la naïveté) de laisser apparaître mes goûts en matière de sujets traités, je reste infiniment admirative du talent du maître de céans et de son exceptionnelle capacité rédactionnelle. Ecrire ainsi un article par jour depuis une dizaine d’années apparaît comme une sorte de prodige surhumain…

    3. Calvin

      Pas d’accord : bon billet pour laisser aller nos humeurs, bien en lien avec l’actualité de ces 2 dernières annees. Tiens, je vais écrire un commentaire…

          1. Bonsaï

            Vous faisiez la sieste, honorable Aristarque ?
            Non, je faisais charitablement un peu de mise en scène afin d’animer le dominical après-midi….

    4. Aristarkke

      Ce qui est surtout malheureux, c’est qu’à deux ans de distance, Mgr pourrait resservir ce billet quasiment tel qu’écrit alors, juste avec quelques modifs quant aux protagonistes. Et c’est aussi valable pour des textes plus anciens, montrant que la déliquescence de la Grance continue sans le moindre ralentissement…

    5. Black Mamba Warrior

      En tout cas, je félicité Bonzaï, je lui décerne le point « Troll de service » , elle a réussi en ce dimanche à sortir de leur sommeil moults commentateurs.
      :mrgreen:

      1. Bonsaï

        Merci !
        Oui, j’avoue que c’était bien joué, mais au départ ce n’était pas gagné.
        Il n’y avait pas un chat, on se serait cru en plein mois d’août…

        1. Black Mamba Warrior

          Quand j’ai regardé pour la première fois le billet du jour « réchauffé », et qu’il y avait déjà 30 commentaires, je me suis dit « Waouh ! Tant que ça !!! … » et puis j’ai vu ce qui a déclenché une tel avalanche… j’en ai ri. 😀

    6. Pythagore

      « Quant au fameux « vivre ensemble » socialiste, il ne fait désormais plus partie du langage politique ou technique… »
      La montagne d’assoces cialiste subventionnées par l’argent gratuit auraient-elle disparues ? notre secrétaireuh à la féminitude est démise (roussos) de ses fonctions ? Le réchauffement climatogique n’empêche plus le vivreensemble ?
      J’étais pas au courant. On me dit rien à moi.

  3. Calvin

    Excellent article à relire à la lumière de tous ces événements de fond, qui, mis bout à bout, montrent une terrible réalité : le déni de réalité, justement.
    Face à une nature hostile, une humanité qui est ce qu’elle est, des idéologies néfastes qui n’arrivent pas à plier nos actions, nos braves conscientisé atterrants ont trouvé la parade : faire des règles, imposer leurs diktats..
    Changer les règles telles qu’elles leur paraissent bonnes. Interdire le port d’arme, interdire le cash, interdire les blagues graveleuses, interdire mademoiselle, obliger auteure professeure con.ne.s.cientisé.e.s etc…

    Quand Adidas dit « Impose tes règles » ou « gagne tout », est-ce qu’il dit : »tue l’arbitre » ou « remplace-le par ton frère » ?
    Non, l’équipementier dit aux sportifs : allez au bout de vous même malgré les règle de base du jeu.
    Par contre, quand nos conscientisés sont malheureux, on change le Chef d’Etat-Major des Armées, on impose l’état d’urgence infini, on décrète que les fake news viennent des autres, on interdit le redoublement, on donne le bac à tous, etc…
    On moralise la vie publique et en même temps, on oublie quelques fabuleuses niches fiscales, on, on, oui, le on qui est un con.

    Les règles ont été changées, mais il faut les suivre, hein, bande de moutons ?
    Mais quand c’est FI qui fait fi des votes, et, au nom du Peuple tout entier (du haut de ses 13% aux législatives), se prétend capable de bousculer le pouvoir parce que les règles, hein, vous savez… en fait, c’est encore pour les autres…
    Eh bien, zut, de vos règles, celles qui nous ont tous rendus terroristes routiers, terroristes fiscaux parce que nous avons payé avec un billet de 100 euros ou investi dans un bitcoin, terroriste radical parce que nous lisons un blog libéral.
    Ces règles existent, légalement, certes.
    Mais dans ma tête, j’impose mes règles. Celles de la confiance, du travail, de la persévérance, de la joie, de la vie.
    L’inverse des leurs…

    1. Higgins

      +1
      C’est de la qualité des règles individuelles que dépend celles du collectif, pas l’inverse. Il n’y a qu’à constater de ce qu’il est advenu ou advient lorsqu’on inverse la donne.

  4. sam player

    Il y a quelques mois un club de foot (d’Espagne ou d’Amérique Latine) s’est pris un blâme pour avoir mis la pâtée à un autre club, genre 25 à zero.
    Il semble que dans leur championnat il ne faille pas humilier l’adversaire et la limite doit être quelque chose comme 15 à 20 buts.

    1. bibi

      J’ai souvenir de cela pour match de soccer féminin universitaire.
      Il est bien plus humiliant pour un adversaire de faire de la passe à 10 comme en l’entrainement que de lui coller 25 buts.
      Il suffit de voir dans les matchs pros comment le public chambre l’adversaire durant de telle séquence pour voir que c’est cela qui constitue la pire des humiliations.

    2. Aristarkke

      Lors de la dernière coupe du monde, les Allemands ont laissé passer un but brésilien… En demi-finale, mener à 6 ou 7-0, il faut sauver alors le soldat brésilien (pour éviter de se faire lyncher au sortir des vestiaires…)

  5. Jérôme

    Je pense que ces types ont bien flairé l’air du temps et se sont créés un petit bizness bien lucratif. Ils profitent de la connerie actuelle pour vendre leur merdes que les gogos ingurgitent sans analyses ni reflexion. Qui faut-il blâmer ?

  6. Pythagore

    Dans le même genre, mais pas en Grance pour une fois: lefigaro.fr/culture/2008/02/15/03004-20080215ARTFIG00015-la-venus-de-cranach-interdite-de-metro-a-londres.php

    1. Vassinhac

      Je ne vois pas pourquoi l’âge seul du tableau doit le rendre acceptable. Je trouve cela cohérent d’avoir des critères de décence ne changeant pas selon que l’image ait été peinte il y a 500 ans ou prise en photo le mois dernier.

      Il y a certes dans la peinture classique une esthétique plus paisible et moins agressive que la porno-publicité dont les rues sont abreuvées, mais ce n’est pas alors l’argument de l’âge qu’il faut utiliser.

  7. Arthourr

    « On va donc apprendre aux jeunes le matin au lycée que les règles servent à tous et sont essentielles au vivre-ensemble, pour qu’ils soient confrontés le soir à un appel à semer le désordre et à inventer ses propres règles pour se forger une personnalité ? J’en appelle à la cohérence, après les réactions unanimes prônant le vivre-ensemble. »

    La « cohérence », selon ce monsieur, est donc de dire la même chose qu’il a décidé être bonne, lui.
    La Corée du Nord, symbole de la cohérence ultime.

    N.B. je vous invite à chercher quelques données biographiques de cet individu, ça sent trrrrès bon : il y a du Meirieu, du Arditi, une bonne bouille de prof gauchiste -avec écharpe intégrée…etc.

  8. Dr Slump

    Plaisanteries à part, j’avais aimé cet article à sa première parution, et je le relis avec le même intérêt, il prend même une épaisseur d’autant plus roborative vu le contexte actuel.
    Irma, tout le monde le voyait venir, et nul besoin d’être Madame Soleil pour prédire les dégâts qu’il allait causer, et c’est probablement ainsi que l’Elysée a mobilisé tous ses moyens pour préparer la gestion de… sa communication.
    Maintenant que l’ouragan est passé et que tout est détruit, il ne faut pas en dire un mot, chut! l’état gère… et c’est bien ça qui fait peur! Il gère sa communication! Pendant ce temps là, c’est l’anomie à Saint Martin.

    Hé, Macron, Think Different !

  9. lxy

    L’Eglise a 2000 ans et elle n’a pas cessé de prôner le vivre ensemble, l’amour du prochain, la charité. On voit le résultat. Ça va plutôt de mal en pis. Alors bonne chance MM les vivrensembliers !

    1. bibi

      Ca fait quand même longtemps que l’église n’impose plus rien, contrairement à l’état dont la maxime est : Paye et démerde toi.

  10. In.Abysso

    Ce qui est amusant, c’est d’associer sport avec « collectif » et « vivrensemble », pour un boxeur comme moi c’est un brin ironique. Je propose qu’on milite pour l’interdiction de ces méchants sports individualistes, violents, fascistes et individualistes. Snif, la boxe c’est pas collectif et vivrensemble et ça mange des chatons :'(

    1. René-Pierre Samary

      D’accord, à ceci près que la boxe est sans doute le sport où le respect de l’adversaire est le plus fort. J’ai fréquenté la salle de boxe assez longtemps pour y avoir apprécié également la bonne ambiance qui y règne, par delà les origines sociales ou ethniques. Un « vivrensemble » réduit à un petit cercle (enchanté), mais bien réel.

      1. sam player

        « J’ai fréquenté la salle de boxe assez longtemps … »

        Oh ça fait quoi, 3 ans que t’es là Passim ? :mrgreen:

        1. René-Pierre Samary

          Je vois que tu as jeté un oeil sur mon ancien blog. Passim (ça et là pour les latinistes) était le nom de mon bateau. Je l’ai vendu… voyons… l’an dernier, après 17 ans de conjugo.
          La boxe (juste l’entraînement), c’était du temps de mes folles avoines, pendant trois ans. Avant, c’était la F3 (4 ans). Pour un CV plus détaillé, à ta disposition, Sam…
          PS Si ça peut te rassurer, Passim est actuellement à Curaçao, loin d’Irma.

    2. Pythagore

      Ben quand même, pour s’entraîner, il faut un entraîneur et des partenaires d’entrainement. Même le sport est individuel, à part le joguinje, il faut malgré tout avoir une école et une infrastructure. Le boxeur est seul sur le ring, mais il a un collectif qui l’aide, et sans lequel il ne pourra probablement pas atteindre bcp de résultats.

      1. Et le joggeur, vous y avez pensé à tous ces gens derrière lui qui lui fournissent l’endroit où poser les pieds, la tenue, la montre, l’ipod et tout le tremblement ?

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