Vers l’échec du système monétaire…

C’est apparemment la semaine : après un peu de publicité pour le Nouveau Journal, je vous propose de découvrir une lettre d’information produite par Henry Bonner. Celle-ci porte sur l’économie, la finance et la politique.

Il vient de faire une interview avec l’auteur Simone Wapler… et elle nous met en garde.

« […] Depuis que le dollar a été décroché de l’or par Nixon un beau jour du mois d’août 1971, on vit dans un système de monnaie totalement immatérielle. Et sans ancrage dans la réalité. »

Il en est de même pour le reste de son équipe, des analystes financiers ou historiens : perte de pouvoir d’achat, inflation, chute de l’euro, éclatement de bulle ou encore planification écologique, autant de sujets qui méritent votre attention…

La vision derrière les projets des élus est en réalité plus court-termiste que ce qu’ils veulent nous faire croire… et le résultat est une économie fragile, dépendante de l’argent de l’État. Le moindre changement drastique et c’est la catastrophe assurée.

Pour prendre plus de hauteur sur la situation actuelle et avoir un coup d’avance, Henry Bonner voudrait vous envoyer (gratuitement) son interview avec Simone Wapler où elle partage les raisons de cette inflation et nous livre ses craintes. Avec, vous recevrez aussi gratuitement ses analyses économiques et financières tous les jours : il vous suffit simplement de vous abonner en cliquant juste ici.

Notons que Henry Bonner propose cette quotidienne dans le but de pousser les idées du libéralisme. C’est la base de son analyse de la Bourse, des marchés, et parfois de l’actualité politique.

Bonne lecture.

Commentaires38

    1. durru

      Plutôt la libéralisation de la planche à billets…
      Les banques sont, désormais (du moins en Europe) pratiquement nationalisées. C’est au tour des bourses de suivre le même chemin (enfin, c’est le but) – voir le lien plus bas.

      1. Barbe

        Je crains de ne pas comprendre.
        Quelle banque est nationalisée ? La banque de France ne gère plus grand chose. Le circuit du trésor a été détruit, mettant fin aux années glorieuses.

        1. durru

          Les banques européennes « privées » ne survivent que sous perfusion et font de facto le travail de l’État (taxations, surveillance…)
          Rappelez-vous, après la crise de 2008, qui a payé ? Les banques ? Leurs dirigeants ? Leurs actionnaires ?
          Que nenni ! Vous et moi, nous tous ! Le principe de base de tout socialisme qui se respecte a été appliqué à la lettre : privatisation des bénéfices et socialisation des pertes.
          Je vous conseille les écrits de C. Gave sur ce sujet, il explique très bien, avec des chiffres, des jolis graphiques et tout et tout.

          1. barbe

            Cette inversion du sens des choses ne laisse de m’étonner : c’est le libéralisme qui prône la privatisation des profits…
            Ok les banques privés font le travail du gouvernement ;
            mais 1) elles ont oeuvré en ce sens (Pompidou en 73… venant de chez Rotschild brise le circuit du trésor) et sont ravies de disposer d’une partie du souverain : battre monnaie.
            2) elles ne le font pas vraiment, car la disparition des crises en tout genre voudrait un équilibre entre quantité de monnaie créée et quantité détruite. Or, il n’y a pas de destruction de la monnaie. Quelqu’un a cité B Bertez. Il explique très bien que le capital est comme un mort vivant qui réclame toujours plus qu’on l’honore par la création de la (fausse) monnaie.

            1. durru

              Bertez ? C’est moi qui ai posté son analyse plus bas.
              Certes, il a, comme presque tout le monde aujourd’hui, cette confusion qui fait croire que le capitalisme de connivence à l’oeuvre actuellement serait du pur capitalisme (voire du libéralisme – néo ou ultra).
              Mais il dit bien que le bazar a commencé en 1971, lorsque la monnaie a perdu toute référence dans le monde réel. A ma connaissance, le capitalisme date de bien avant… Il ne peut pas en être la cause, donc.

              « La disparition des crises ». Là, j’avoue, j’ai bien ri. La bulle internet, au tout début des années 2000, les subprimes, la Grèce, covid, Ukraine, maintenant les singes variolés, c’est quoi ? Juste des crises à répétition… Pour ne citer que les plus récentes et plus connues…

              Quant à Pompidou en ’73, vous devriez lire les billets de H16 à ce sujet (ainsi que plein d’autres debunks, d’ailleurs).

              Les traités de l’UE interdisent à la BCE d’acheter de la dette souveraine. Et pourtant, depuis 2008 au moins, et les QE en cascade, elle ne fait plus que ça, pratiquement. Par l’intermédiaire des banques, bien sûr. Qui sont obligées d’entrer dans la combine, sous peine de disparaître. Ce sont les banques centrales qui produisent de la monnaie, de manière quasi exclusive. Et à des niveaux jamais imaginés auparavant. 80% des dollars qui circulent aujourd’hui ont été produits ces 5 (cinq !) dernières années.

            2. durru

              Sinon, le libéralisme prône la liberté individuelle ET la responsabilité qui va avec. Libéralisation des profits, peut-être, mais aussi des pertes. Ce qui n’a pas DU TOUT été le cas.
              Elle est pourtant évidente, la différence.

                1. durru

                  La prospérité générale a amené les gens à baisser la garde et à croire que les « acquis » sont définitifs et intouchables.
                  C’est à une mafia que nous avons à faire, pas à une oligarchie…

              1. Aristarkke

                Et heureusement que vous n’avez pas été le seul à traiter ce sujet de la même façon, ce qui évite la controverse que c’est « votre point de vue »

            3. Jusnaturaliste

              @ barbe

              Le libéralisme est d’abord une philosophie qui prône un droit juste et objectif pour tous les individus. Ce droit tend à la liberté individuelle. Une conséquence de la liberté individuelle est que oui, les profits devraient être exclusivement privés, mais les pertes aussi…

              Le système actuel est un système « liberal » au sens américain du terme, c’est-à-dire un capitalisme de connivence, où l’on garde des idées libérales de base, pour éviter une gabegie de type URSS, mais où les riches font intervenir l’Etat à chaque fois qu’il s’agit de les sauver de leurs mauvais investissements ou de leur permettre de s’enrichir toujours plus.

              1. barbe

                Jusnaturaliste
                à la manière de Puffendorf?
                Je veux bien vous suivre en disant avec Alain Supiot qu’on a conservé le pire du capitalisme et du communisme : ce qui est visible avec la privatisation de la création de la monnaie ; tout le reste s’en déduit. Les banques privées ont augmenté la masse monétaire sans la détruire ; vous me direz qu’elles y sont incitées? Il y a effectivement quelque chose de dingue là dedans que peu de gens comprennent… Je sais que je vais faire hurler ici mais si vous êtes libéral au sens de tolérant alors vous devriez examiné l’hypothèse que les problèmes notamment d’inflation viennent du fait qu’on ne veut surtout pas faire disparaitre ce qui est mort ; Bertez l’explique très bien.
                Disons que le dogme de mr Gave, repris en boucle ici, est marrant : y aurait un bon et un mauvais capitalisme. Et le mauvais vient du fait que les gens se parlent et lie des relations de confiance. C’est gentil, mais autant vouloir faire disparaitre la société. Gave n’empêchera jamais les gens de nouer des contrats en douce ; en bon libéral il croit qu’on peut moraliser le capitalisme, sans montrer la gabegie, le gaspillage, l’irresponsabilité…

                1. durru

                  1. Ce ne sont PAS des institutions privées qui produisent de la monnaie sur bande roulante. La BCE n’est PAS privée.
                  2. La destruction créatrice, que ça s’appelle. Et le capitalisme ne peut PAS fonctionner sans. On refuse au capitalisme de fonctionner, on n’est plus dans une logique capitaliste. C’est pourtant simple.
                  3. Le « dogme » de M. Gave (et de tout libéral, en fait) est que le capitalisme de connivence est au capitalisme ce que la partouze est à l’amour. Ou ce que la justice sociale est à la justice. Ou ce que la démocratie populaire est à la démocratie. Etc.
                  Le capitalisme de connivence, comme son nom l’indique, ne vient pas du tout du fait que des gens se parlent, mais du seul fait que certains confondent l’argent public avec le leur et le pouvoir qu’on leur a délégué avec quelque chose d’acquis et personnel. Corruption, connivence, toussa…
                  4. Il ne faut pas confondre la loi et la morale. La première est la même pour tous, la seconde est individuelle. Et c’est justement le propre des régimes totalitaires de vouloir s’immiscer dans la vie privée des gens pour leur imposer une même et unique morale, par la force si besoin.
                  On pourrait écrire un livre (épais) sur la capacité du capitalisme à réduire gabegies, gaspillages et autres irresponsabilités (la destruction créatrice, une fois encore).
                  Bref. Si vous venez commenter les articles de H16 pour nous donner des leçons sans même vous attarder sur ce qui est écrit, ça va pas le faire…

                  1. barbe

                    Merci de votre réponse durru, je veux bien vous lire mais je vous demande en échange d’envisager la possibilité que vous êtes accrochés à un système mort, et mortifère dans sa tentative de survie. La liberté d’entreprendre ok parfait c’est super, la responsabilité, la morale ok j’abonde à donf, mais cela ne marche que dans un cadre protecteur, avec des frontières et des règles à appliquer. Si vous ne voyez pas cela, je ne peux rien pour vous. Relisez Polaniy, Braudel et tutti quanti…

                    1. durru

                      Moi je vous oppose la loi à la morale, et vous venez me faire remarquer qu’il faut un cadre et des règles ? Ah bon…
                      Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Pareil, les politiques d’aujourd’hui n’en peuvent plus de toutes ces libertés et cette prospérité généralisée que le capitalisme (et le libéralisme) ont apporté, alors ils font tout ce qu’ils peuvent pour les décrédibiliser.
                      Ayn Rand, dans Atlas Shrugged (« La Grève »), avait déjà tout compris, les mécanismes à l’oeuvre aujourd’hui sont décrits dans le détail. Oui, je sais, la lecture est insipide… Mais le message est impressionnant de justesse.
                      Vous pouvez aussi, par exemple, écouter Thomas Sowell, son parcours est très intéressant et il respecte son nom : il ne se fie qu’aux faits, pas aux paroles. Et les faits montrent, au moins depuis les années ’30, que c’est l’Etat, celui censé être le « protecteur », qui a mis le bazar et a détruit la société. Il ne parle que des US en général, mais ses analyses peuvent facilement être appliquées ailleurs dans le monde occidental.

                    2. Jacques B.

                      « cela ne marche que dans un cadre protecteur, avec des frontières et des règles à appliquer »

                      Justement, quand les gens confondent l’intérêt général et des intérêts particuliers, le public et le privé ; en clair, quand des politicens/fonctionnaires censés protéger l’intérêt général se mettent à favoriser certains intérêts privés (au détriment d’autres intérêts privés et de l’intérêt de la majorité de la population), au mépris du mandat qui leur a été confié, on sort des règles et il devrait y avoir sanction. C’est la différence entre libéralisme économique bien compris – tous sont égaux devant la loi – et capitalisme de connivence.
                      La lutte contre le capitalisme de connivence consiste juste à faire appliquer la loi – les règles dont vous parlez – et il est vrai que plus le périmètre de l’État est limité, moins en particulier l’État s’occupe d’économie, et moins les risques de corruption des politiciens/fonctionnaires (capitalisme de connivence) sont élevés.
                      Il est vrai que pour comprendre cela, il faut admettre le principe de présomption d’innocence (i.e. non, tous les patrons ne sont pas des escrocs et des exploiteurs), et refuser de généraliser le comportement de certains d’entre eux. Difficile pour les étatistes de tout poil, certes. Et pourtant essentiel dans un État de droit.

                    3. barbe

                      Certains se murent ici dans la doctrine. Voyez les confusions faites : confondre politiciens et fonctionnaires, Etat (Administration sans partis) et gouvernement… seuls des gauchistes font ces confusions…
                      S’il y en a un que l’on peut incriminer c’est le gouvernement : le patronat trust toutes les fonctions ; qu’il assume le merdier dans lequel il nous a mis ; c’est trop facile d’accuser les fonctionnaires, alors qu’ils ne décident pas la politique générale. Sans parler des accointances entre les patronats de toutes nations ; définition simple de l’impérialisme.

                    4. Jacques B.

                      Quel charabia, juste pour ne pas reconnaître l’évidence : le socialisme, via l’État et ses « serviteurs », cherche à contrôler les citoyens qu’il prend pour des enfants, des gens incapables de se conduire eux-mêmes, parce qu’il se croit seul détenteur de la « justice », alors qu’il viole justement la justice – qui ne peut être qu’individuelle – , ce faisant.

                      NB : faire plus doctrinaire qu’un socialiste/étatiste, c’est difficile.

                2. Jusnaturaliste

                  @ barbe

                  Je rejoins Pufendorf sur certains points, mais pas sur la base philosophique de sa pensée. Pour ma part, je ne cherche qu’à atteindre une justice qui soit objective. Le droit naturel est juste, car en allant dans le sens de la nature, il va dans le sens de la préservation de la vie, alors que les droits positifs aboutissent systématiquement à la destruction.

                  Fondamentalement, le capitalisme est naturel, car l’individu a besoin de s’approprier ce qu’il utilise pour survivre, même si cette appropriation n’est pas reconnue par la loi. De ce fait, même le pire régime communiste ne peut se débarrasser du capitalisme, il peut tout au plus lui mettre de nombreuses entraves, au point d’en limiter considérablement l’aspect bénéfique.

                  Ce n’est pas tant le fait que quelque chose soit privé ou public qui est important, mais le fait que cela soit libre ou pas libre. La création de la monnaie est un monopole, un monopole n’a rien de libre, puisqu’il interdit toute entreprise concurrente. La conséquence du monopole, c’est que les entreprises vont nécessairement privilégier l’inflation à la déflation ou au maintien des taux, car l’inflation permet de faire payer les pauvres, qui n’ont pas d’augmentation de revenus, pour les riches, qui eux arrivent à augmenter leurs revenus en conséquence. Or la banque nationale est toujours détenue par des riches, le conflit d’intérêt est donc évident.

                  Enfin, je ne crois pas à la moralisation de la société, je pense que la société est fondamentalement mauvaise et qu’un droit juste pourrait tout au plus limiter la casse.

        2. Semaphore

          Elles ne sont pas nationalisées stricte sensu mais subissent une telle masse de directives et contrôles avant, pendant, après que la différence n’est pas perceptible dans la réalité.

          1. theo31

            Le secteur bancaire est le plus réglementé au monde après le nucléaire.

            Parmi ces réglementations, une oblige les banques d’affaires à ne pas être des banques de dépôts, soit disant pour éviter les faillites. Lehman & Brothers était une banque d’affaires.

    1. Aristarkke

      Je me suis pourtant manifesté hier, certes tardivement mais je ne suis pas (pour le moment) rentier des Autres. Donc, pas aussi disponible que cela.

  1. Aristarkke

    Chic! Monseigneur reviendrait au billet quotidien ou tout comme, afin de pouvoir mieux coller à la trépidante actualité ??? Rêve ou réalité ???

  2. Husskarl

    Dans l’article après inscription, cela parle d’un compte:
    – intouchable par l’état (bruxelles)
    – rémunéré à 9%

    J’ai un peu de mal à y croire.

  3. Mornay

    J’ai exactement le même sentiment. Un article assez long, beaucoup de pub mais peu d’éléments factuels. Et pour finir un placement (ou un groupe de placements) qui protège de l’inflation et qui est intouchable par Bruxelles.
    Je reste très circonspect.

  4. P&C

    La séparation dollar or a un énorme avantage : on peut imprimer sans problème. Notamment pour financer la guerre.

    Avant, les limites de financement de la guerre étaient l’or dans les coffres… et la guerre boit l’or d’un pays plus vite qu’un alcoolo vide le stock d’un bar.

    1. theo31

      L’or n’empêche pas la hausse vertigineuse des prix en Europe comme la montré l’afflux d’or mexicain au XVI° siècle.

      De la même manière, le transfert de l’or espagnol à Moscou en n’a pas apporté une once de prospérité aux Soviétiques.

      1. durru

        L’or espagnol, tout comme l’or roumain 20 ans plus tôt, a permis par contre au pouvoir coco de faire des belles affaires…
        Une richesse arrivée de manière imprévue bouleverse l’économie, ça c’était déjà vu à Rome après les guerres puniques. Mais ça n’a pas de rapport avec la « richesse » tout virtuelle apportée par l’imprimante.

      2. Pierre 82

        L’afflux d’or en Espagne au XVIème siècle a eu exactement le même effet qu’une impression monétaire massive: la quantité de monnaie augmente beaucoup plus rapidement que la croissance, d’où inflation.
        Et même effet sur l’Espagne qu’elle en aura sur les USA: pendant un bon siècle, ils achetaient tout à l’étranger, avaient perdu l’habitude de produire eux-même, car l’or entrait à flot dans les caisses venant des Amériques. Quand la source s’est tarie, l’Espagne s’est effondrée, alors qu’elle était la plus grande puissance maritime. Elle ne s’en est d’ailleurs jamais remise.
        Mêmes causes, et sans doutes mêmes effets bientôt sur les USA?

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