Vers une Europe de la défense ?

Kiev serait-elle la nouvelle destination diplomatique à la mode ? En tout cas, les dignitaires occidentaux s’y relaient avec application et après Biden ou Von Der Leyen, c’est au tour du Premier ministre espagnol de s’y rendre. Apparemment, la capitale ukrainienne serait l’endroit indispensable où se montrer pour espérer avoir droit à une photo dans les médias grand public…

De loin, on pourrait presque croire que tout ce qui est diplomatique, militaire et européen se passe en fonction de Kiev : en surface, l’économie de l’Union européenne paraît s’organiser pour l’effort de guerre contre la Russie. On voudrait nous faire croire que l’Union est en train de devenir un centre de défense militaire qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Malheureusement, la réalité est un peu moins palpable.

Ainsi, on force de façon un peu grossière l’image d’une Europe soudainement unie face à ce qu’on brosse maintenant comme un ennemi commun alors que, en cela comme dans tout le reste, l’Europe avance encore une fois en nuage dispersé, indiscipliné et dont les membres ne sont clairement pas tous intéressés par le même but ni les mêmes méthodes.

D’une part, la dépendance de l’Europe vis-à-vis des ressources (notamment énergétiques) étrangères et notamment russes est très différente d’un État membre à un autre ; de ce point de vue, l’ambiguïté évidente est totale de la part de l’Allemagne et de ses jolis moulins à vent inefficaces, qui a continué à s’alimenter en gaz russe jusqu’à l’explosion des pipelines Nordstream. À présent, elle continue à consommer de grosses bouchées dodues de charbon russe sans que ni la presse, ni les politiciens ne s’en émeuvent (ou alors, c’est fort discret).

D’autre part, les intérêts économiques tissés depuis des décennies des deux côtés de l’Oural sont si nombreux que couper, net, les ponts avec la Russie est bien plus facile à pérorer devant des parlementaires ou dans les médias qu’à réaliser effectivement (et la France est, du reste, assez mal placée pour donner des leçons).

Enfin, on a largement pu observer que la distribution musclée de sanctions, particulièrement mal conçues, a bien plus sûrement plongé l’Europe dans l’embarras que la Russie. Est-il utile de revenir sur les petits prouts stridents que le Bruno de Bercy émet à présent que l’économie russe ne s’est pas du tout effondrée, au contraire de l’économie française ?

Autrement dit, à mesure que les mois de conflit s’additionnent, l’unité européenne n’est plus qu’une façade entretenue par la presse et les sourires crispés des politiciens. Dans les couloirs feutrés du Conseil de l’Union, les choses sont nettement moins roses.

En effet, au-delà des dissensions entre États membres sur les sujets économiques et politiques, les dissensions sur les aspects militaires ne s’amoindrissent guère non plus, d’autant plus que la guerre en Ukraine est un devenu prétexte à lancer l’idée que “l’Europe de la défense” serait quelque chose de souhaitable voire possible, et ce alors même que la simple coopération de deux ou trois membres européens sur le même programme militaire relève de la gageure qui a échoué plus d’une fois ; il n’est qu’à se rappeler des essais d’avions ou d’hélicoptères “européens” (ou maintenant de drones) pour comprendre que cette Europe militaire tient plus pour le moment d’un vœu pieu que d’une réalité ou d’une possibilité tangible, solide.

En outre, l’Union européenne semble vouloir s’additionner à l’institution militaire déjà en place, à savoir l’OTAN.

Cela ne peut pas se passer sans heurts : dans le meilleur des cas, on obtiendra un doublement des étages administratifs. On peine à voir l’intérêt. Dans le pire des cas, on aboutira à une concurrence bureaucratique difficilement saine pour un commandement militaire d’autant que les buts de l’OTAN ne recouvrent assurément pas ceux de l’Union en matière géo-stratégique.

Pour illustrer ce dernier point, il n’est qu’à voir l’épisode récent et tragicomique de l’idée de livrer des chars d’assauts à l’Ukraine pour comprendre la mécanique d’enfumage actuellement à l’œuvre en Europe, et l’absence de toute coordination européenne à ce sujet.

Rappelons que Zelensky, le président ukrainien, a récemment réclamé de nouveaux bataillons de tanks, les siens ayant été plus ou moins éparpillés lors de l’année écoulée. Il fut donc – assez mollement – décidé que les pays européens lui en fourniraient quelques uns (on évoque une centaine de différents types puisque les Allemands, les Français et les Britanniques semblaient prêts à fournir ces véhicules).

Sans même s’appesantir sur les aspects purement logistiques – autant d’engins différents imposent pièces détachées et main-d’œuvre formée en nombre suffisant, ce qui n’est ni simple ni rapide à obtenir pour le dire gentiment – rappelons que l’Allemagne avait subordonné sa livraison de chars Leopard à la livraison, par les États-Unis, de chars Abrams. Manque (commode) de chance pour les Américains : il s’avère que ces derniers chars ne seront pas livrés avant plusieurs mois au mieux ; non seulement l’armée américaine ne veut pas se départir de ceux dont elle dispose pour elle-même, mais en plus il apparaît aussi que ceux qui seront livrés (un jour peut-être) devront être “adaptés” pour le terrain ukrainien, c’est-à-dire rétrofittés pour éviter toute récupération technologique par l’ennemi russe.

Autrement dit, ces chars américains pourraient bien arriver comme la cavalerie des Tuniques Bleues, c’est-à-dire après la guerre. Les Allemands, dont quelques uns de leurs Leopards sont apparemment déjà en chemin vers l’Ukraine, pourraient l’avoir saumâtre, passant une fois encore comme les dindons d’une tragique farce américaine qui démontre assez bien les objectifs de l’OTAN assez peu Europe-compatibles.

En fait de créer une force armée unifiée, l’Europe, comme à son habitude, s’enlise mollement dans ses petites gesticulations habituelles et ses manigances de politique politiciennes. Profitant de l’occasion, la Pologne semble décidée à largement renforcer sa propre armée, pensant même pouvoir prétendre rapidement à devenir la première puissance militaire européenne. On lui souhaite bien du courage (notons néanmoins qu’étant en dehors de la zone euro, les Polonais pourraient s’en sortir mieux que les autres puissances militaires européennes).

En définitive, c’est probablement le seul point saillant de l’aspect militaire en Europe, provoqué par cette invasion russe en Ukraine : elle a clairement montré l’état sous-optimal des armées européennes actuelles, qui se sont beaucoup trop reposées sur le parapluie américain au point d’en être devenues les vassaux plus ou moins volontaires. L’explosion actuelle des budgets militaires européens chez les principaux États membres montre cette prise de conscience et l’absence criante de toute organisation européenne au-delà de l’OTAN démontre s’il le fallait encore que “l’Europe de la Défense” n’est encore qu’un rêve même pas humide.

Du reste, peut-on s’en étonner ? Une armée unique suppose une unification bien plus forte, bien plus profonde des États européens, et notamment une harmonisation fiscale qu’aucun État membre ne désire vraiment. Et d’ailleurs, du point de vue du citoyen lambda, un super-État européen, avec armée et fiscalité européenne, est-ce vraiment souhaitable ?

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Commentaires295

    1. Pheldge

      ne t’inquiète pas pour ça, le moment venu, on saura trouver un moyen pour te – de nous – tondre … et il sera redoutable d’efficacité, celui-là.

        1. P&C

          L’hybridation en marche. Comme pour l’exemple mexicain, avec ses cartels surpuissants.

          Rotterdam est déjà pourri jusqu’à la moelle par l’argent de la drogue, avec une mafia marocaine assez puissante pour menacer le 1er ministre.
          Pour masque la baisse du PIB réel, on inclus désormais les putes et la drogue.

          1. CPB33

            il faudrait légaliser/nationaliser la vente de drogue et les putes et on reviendrait dans le peloton de tête

            1. P&C

              +1
              Lorsque j’ai quitté grenoble, le cannabis était déjà le 4eme contributeur du PIB local.
              Nul doute que ça a progressé depuis.

              Comme Niort… devenu depuis la plaque tournante de l’héro.

              1. atmugh

                Je ne sais pas quand vous étiez à Grenoble, mais je peux dire qu’à la fin des années 80s ça commençait déjà à sentir mauvais par-ci par-là…

  1. Aristarkke

    En ordre dispersé dont des membres achètent des armes en dehors des producteurs de pays membres?
    Si dès le départ, ça tire à hue et à Dia, comme dirait Robert, ça marchera difficilement pour bâtir une union d’action !

      1. Aristarkke

        A 11H35, manifestement les neurones des iliens sont encore engourdis de sommeil! Effet d’un été austral pas terrible? 😈

        1. durru

          Et c’est moi que c’est le pire ? 😆
          Comme dirait quelqu’un, j’avais pas réagi avant toi par pure charité 😉

    1. Dom17

      De plus, les traités européens soumettent l’UE à l’OTAN.
      D’ailleurs, les Etats-Unis animés de suprématie fondée sur leur “destinée exceptionnelle”, sont de ce fait en guerre contre tout concurrent sérieux.
      Faire entrer le maximum d’Etats dans l’OTAN est une garantie pour eux.
      L’OTAN est ce qui leur importe le plus. L’UE, inféodée également aux intérêts américains et dont la Commission est largement composée d’anciens (ou de futurs!) Goldman Sachs, doit être considérée comme l’administration civile de l’OTAN.

  2. Cerf d

    Si, grâce à la guerre en Ukraine, la Pologne devient la première puissance militaire européenne, elle sera peut-être en mesure de revendiquer la Galicie orientale.

    1. Spirou

      C déjà le cas. Et elle paye le prix fort avec déjà plusieurs milliers de polacks tombés sur la ligne de front

      1. Jacques Huse de Royaumont

        On va donc vers un dépeçage en règle de l’Ukraine ? La Hongrie prendra peut-être aussi sa part.
        Et Zelinsky n’aura plus qu’à reprendre son métier d’histrion de seconde zone… le plus loin possible de son pays où quelques mécontents pourraient lui en vouloir.

        1. durru

          Que ça soit la Pologne, la Hongrie ou la Roumanie (que tout le monde oublie, mais qui a les revendications les plus sérieuses, et de loin), c’est comme pour la Russie : s’ils veulent récupérer des territoires, ça sera sans les Ukrainiens qui les occupent. Surtout que les plus acharnés viennent de l’ouest.
          J’ai donc quelques légers doutes sur le résultat final…

          1. Pierre 82

            @durru,
            Toi qui connais le mieux cette région sur le blog, il me semblait que les Polonais et les Ukrainiens se sont souvent écharpés dans cette fameuse région mord-ouest de l’Ukraine. Il me semble avoir compris qu’il y a eu des massacres et des exodes massifs de Polonais durant WWII.
            Cette région est donc sans doute peuplée d’Ukrainiens très hostiles aux Polonais, et quand j’entends dire que les Polonais lorgneraient sur cette région pour l’annexer (dans l’hypothèse où l’Ukraine perd tout et serait réduite à sa portion congrue), j’imagine qu’on va tout droit vers un joli merdier polono-ukrainien, cette fois ?
            J’avais toujours entendu dire que les Ukrainiens crevaient de jalousie de voir leur voisin polonais bénéficier des largesses de l’UE, et leur richesse relative les rendaient dingues. Mais de là à se faire annexer, ça risque d’être chaud, non ?

            1. durru

              Pour la Pologne, c’est quand même Miss Kat notre spécialiste 😉
              Je me rappelle qu’elle disait que les Polonais dans l’ensemble étaient de moins en moins content d’avoir foule d’Ukrainiens chez eux. De fait, ça fait un bail qu’il y a des Ukrainiens qui vont en Pologne pour le travail, mais depuis l’année dernière il y a de plus en plus qui sont allés pour bénéficier des aides (ça vous rappelle quelque chose ?), ce qui ne passe pas très bien. Plus que, là où ils sont assez nombreux, ils se sentent comme chez eux (ça vous parle, ça aussi ?).

              Pour l’aspect purement historique, c’est bien les paramilitaires ukrainiens qui ont été en première ligne pour la Shoah par balles (avant la découverte de la méthode industrielle à bas de gaz). Les indépendantistes ukrainiens, dans les années ’20 et ’30, ne se sont pas gênés à assassiner des politiques ou fonctionnaires polonais. Puis pendant l’occupation allemande, 41-44, ils ont massacré entre 100 et 200 mille civils polonais. Il y a eu même, récemment, une protestation officielle du gouvernement polonais suite à un hommage rendu à Kiev à Bandera, qui était le chef de ces opérations…
              Pour aller plus loin en arrière, cette région de steppes qui est le centre de l’Ukraine actuelle a été occupée successivement par les Mongols (ou Tatars), Polonais et/ou Lituaniens, puis les Russes. Une population sans forte identité, mais avec un haut niveau de frustration, qui s’est construit des mythes depuis pas plus de 150 ans pour se forger une identité, surtout contre les Russes. L’idée de base c’est que les Ukrainiens sont les “vrais” Russes (héritiers de la Rus’ de Kiev), tandis que les Russes de Moscou sont une race bâtarde qui s’est mélangée aux Asiatiques, donc des êtres inférieurs. Bien sûr, tous les Ukrainiens ne pensent pas comme ça, mais les courants politiques qui ont pignon sur rue actuellement en Ukraine se nourrissent abondamment de ces mythes.

              Et pour revenir aux territoires que la Pologne pourrait revendiquer, la solution finale et Staline sont passés par là. Avant WWII, il y avait à peu près autant de Polonais que de Juifs et d’Ukrainiens, avec les Polonais surtout en villes et les Ukrainiens dans les villages. Sauf que la plupart des Juifs ne sont plus (et ceux qui ont survécu sont partis en Israël), tandis que les Polonais ont été envoyés plus à l’ouest, dans les frontières de la nouvelle Pologne. D’ailleurs, la grande ville de la région, Lvov, a été pratiquement déménagée par les Polonais à Wroclaw après ’45 et le déplacement des frontières (y compris des monuments historiques du XIXème siècle). Il paraît qu’une minorité polonaise existe encore par là-bas, mais ce n’est pas très significatif.
              Quant aux revendications en elles-mêmes, pas sûr que le Polonais de base en soit très friand (encore une fois, Miss Kat serait plus à même de nous le dire), mais ça donne bien pour les politiques, qui n’ont pas à rendre compte des conséquences de leurs actes… Et la population à intégrer à la Pologne serait un critère non négligeable.

      2. durru

        En même temps ©, des centaines de Français ou des Belges sont tombés en Syrie – Irak (avec l’état islamique) et ça n’a pas bouleversé les pays (pas qu’ils ne soient pas bouleversés, mais pas à cause de ça).

  3. Gerldam

    Le dernier dessin est un excellent résumé de la situation. Il y manque juste la bonne dose d’écolo-pastèque, assaisonnée de wokisme débillissime et vous avez la photo d’identité de cette UE de malheur.

        1. P&C

          Faut voir.
          Avec dragon ball super, ça a bien dégénéré.
          Ils n’ont même pas été fichu de se réinventer… non, on prend les mêmes, et ça recommence en bleu et rose.

  4. Toutatis

    On a aussi oublié une déclaration de militaires français avant la guerre en Ukraine, disant que l’armée française devait avant tout se préparer à une guerre intérieure.

    1. Higgins

      Je suis un peu méchant mais l’armée française, actuellement, est parfaitement dimensionnée pour concourir au succès du défilé du 14 juillet.

      1. Le Téméraire

        Oui, et à Sentinelle tout de même. Ou au plan Neptune qui consommerait les 10000 hommes du livre blanc, comme ça a été le cas après le Bataclan.
        Si La crue centenale de la seine avait eu lieu à ce moment là, il aurait fallu aux parisiens choisir entre périr noyé ou à coup de kalach’.

  5. Aristarkke

    L’explosion subite des budgets d’armements ne va quand même pas être suivie d’une augmentation immédiate de la production vu que les usines ont plutôt été maintenues en survie qu’en production de niveau normal. Donc, l’UE dépend essentiellement du bouclier OTAN et de son bon vouloir…

      1. Ironman

        Le but n’est pas nécessairement de gagner la guerre mais de détruire la souveraineté de la Russie, comme c’est le cas des pays occidentaux avec les divers moyens que l’on connaît.

        Le but étant toujours l’appropriation des ressources.

        1. Aristarkke

          La guerre est un processus basique. Gagne celui qui résiste le plus longtemps à l’attrition des ressources en munitions, armements, personnels qu’elle cause inexorablement aux belligérants. S’y lancer avec initialement peu de moyens et de réserves et de moyens de reconstition, augure donc mal de la suite ..

          1. ironman

            Certes mais ce n’est qu’une facette de la guerre, il y a également une guerre au niveau cognitif qui est très insidieuse.

            Jusqu’à récemment, l’OTAN divisait la guerre en cinq domaines opérationnels différents : air, terre, mer, espace et cybernétique. Mais avec le développement de stratégies de guerre cognitive, l’alliance militaire discute d’un nouveau domaine, le sixième : le « domaine humain« .

            Une étude parrainée par l’OTAN en 2020 sur cette nouvelle forme de guerre explique clairement : « Alors que les actions menées dans les cinq domaines sont exécutées afin d’avoir un effet sur le domaine humain, l’objectif de la guerre cognitive est de faire de chacun une arme. »

            « Le cerveau sera le champ de bataille du 21e siècle », souligne le rapport. « Les humains sont le domaine contesté » et « les conflits futurs se produiront probablement entre les personnes numériquement d’abord et physiquement ensuite, à proximité des centres de pouvoir politique et économique. »

            L’étude décrit ce phénomène comme « la militarisation de la science du cerveau« . Mais il semble évident que le développement de la guerre cognitive par l’OTAN conduira à une militarisation de tous les aspects de la société et de la psychologie humaines, des relations sociales les plus intimes à l’esprit lui-même.

            Cette militarisation globale de la société se reflète dans le ton paranoïaque du rapport parrainé par l’OTAN, qui met en garde contre « une cinquième colonne intégrée, où chacun, à son insu, se comporte selon les plans de l’un de nos concurrents ». L’étude indique clairement que ces « concurrents » censés exploiter la conscience des dissidents occidentaux sont la Chine et la Russie.

            En d’autres termes, ce document montre que les figures du cartel militaire de l’OTAN considèrent de plus en plus leur propre population nationale comme une menace, craignant que les civils ne soient de potentielles cellules dormantes chinoises ou russes, de redoutables « cinquièmes colonnes » qui remettent en cause la stabilité des « démocraties libérales occidentales ».

            https://iatranshumanisme.com/wp-content/uploads/2021/10/Cognitive-Warfare-CW.pdf

            1. nemrod

              Au bout du compte on se demande bien ce qui va distinguer les “démocraties libérales occidentales ” de leurs ennemis .

            2. durru

              Ne vous inquiétez pas, l’homme nouveau n’est pas prêt à arriver. Même si ce ne sont pas les tentatives qui manquent.
              La seule chose à peu près rationnelle dans les citations que vous donnez est : “les figures du cartel militaire de l’OTAN considèrent de plus en plus leur propre population nationale comme une menace”, mais les causes ne sont bien sûr pas celles invoquées.

            3. Philippe

              Selon Zinoviev, l’UE n’est que l’URSS 2.0. (je pense qu’il avait raison et que l’on peut mettre la bureaucratie otanienne dans le même paquet). Or toujours selon Zinoviev (et de mémoire dans « L’homo sovieticus » je l’ai lu il y a des décennies) dans la bureaucratie soviétique, lors de la sélection d’un candidat à un poste de responsabilité, on ne nommait jamais une personnalité qui, de par ses qualités, pourrait faire de l’ombre à ses protecteurs. Comme la bureaucratie européenne est depuis des décennies le « pôle emploi » des politicards grillés par incompétence dans leur pays, cela donne l’actuel niveau de l’ensemble…
              Quant à la manipulation par le « Cognitive warfare », je crains que nos politocards (et les populations européennes) en soient les premières victimes : dans leur arrogance ils ont pris la Russie comme n’étant qu’une station d’essence, ils l’ont vendue comme telle, mais ils croient tellement à leur narratif qu’ils n’arrêtent pas de se tirer des balles dans le pied : moins ça marche, plus ils en rajoutent…

          2. Ironman

            Certes mais vous en décrivez seulement qu’une facette.

            Je vous laisse un copier coller d’un article que j’ai trouvé sur un site qui traite du sujet.

            Jusqu’à récemment, l’OTAN divisait la guerre en cinq domaines opérationnels différents : air, terre, mer, espace et cybernétique. Mais avec le développement de stratégies de guerre cognitive, l’alliance militaire discute d’un nouveau domaine, le sixième : le « domaine humain« .

            Une étude parrainée par l’OTAN en 2020 sur cette nouvelle forme de guerre explique clairement : « Alors que les actions menées dans les cinq domaines sont exécutées afin d’avoir un effet sur le domaine humain, l’objectif de la guerre cognitive est de faire de chacun une arme. »

            Cette militarisation globale de la société se reflète dans le ton paranoïaque du rapport parrainé par l’OTAN, qui met en garde contre « une cinquième colonne intégrée, où chacun, à son insu, se comporte selon les plans de l’un de nos concurrents ». L’étude indique clairement que ces « concurrents » censés exploiter la conscience des dissidents occidentaux sont la Chine et la Russie.

            En d’autres termes, ce document montre que les figures du cartel militaire de l’OTAN considèrent de plus en plus leur propre population nationale comme une menace, craignant que les civils ne soient de potentielles cellules dormantes chinoises ou russes, de redoutables « cinquièmes colonnes » qui remettent en cause la stabilité des « démocraties libérales occidentales ».

            https://mronline.org/2021/10/13/behind-natos-cognitive-warfare-battle-for-your-brain-waged-by-western-militaries/

    1. durru

      En Allemagne et dans la plupart des pays de l’est, et pas que, la hausse des budgets défense s’est traduite par des achats d’équipements neufs et très chers, pas toujours adaptés aux besoins, mais livrés par notre meilleur allié, les US. Comme dirait quelq’un, c’est pas perdu pour tout le monde…

      1. Pythagore

        Non, en Allemagne, il y a intention d’achat, mais il n’y a pas encore achat. Vu passer un article hier, où le journaliste se demandait où sont passés les 100 milliards de contrats.

      2. Jacques Huse de Royaumont

        Avec un allié comme les US, en guerre quasi continue depuis leur création, a-t-on vraiment besoin d’ennemi ?

        1. durru

          “en guerre quasi continue depuis leur création”
          Bof… C’est surtout le siècle dernier, et plutôt après ’41. Même en ’17, ils sont venus à reculons…
          Je ne dis pas qu’ils n’ont pas eu des guerres auparavant, mais “quasi continue”, quand même pas.

          1. Aristarkke

            Auparavant, il y avait la Grande Bretagne et son empire qui représentait une puissance capable d’exporter les guerres de partout dans le monde, grâce à sa marine. Après 14-18, les cartes ont été rebattues et 39/45 a montré que cette puissance militaire n’avait plus ses capacités d’avant. Les États Unis étant sortis eux encore plus puissants qu’avant, en ont habilement profité pour prendre la place, d’autant que l’identité culturelle rendait la chose plus facile à gérer…

          2. Jacques Huse de Royaumont

            Tu oublies les guerres intérieures, où les populations autochtones ont été quasi-exterminées.
            La dernière grande révolte indienne (Geronimo) date de 1894. La première intervention extérieure, à Cuba, de 1898, quatre petites années plus tard.
            Dès lors, cela n’a plus vraiment cesser, guerre contre l’Espagne, contre les Philippines, multiples interventions en Amérique latine, etc…
            Précédemment, en plus des guerres indiennes, il y eu la quasi guerre contre la France, puis la guerre de 1812 contre l’empire britannique, la guerre du Texas…
            Ajouter à cela un role de boutefeux dans des conflits comme la guerre Russo-japonaise et plus proche de nous la guerre Iran-Irak (deux anciens alliés trahis l’un après l’autre) et le panorama de guerre permanente est complet.

            1. durru

              Si on se met à prendre en compte les “guerres intérieures”, ça doit pas être très différent de l’Europe une petite centaine d’années auparavant. Y compris la France. Les camisards, c’était quand ?

              1. Jacques Huse de Royaumont

                18ème, si je ne m’abuse. Et à part en Vendée, ça ne tourne pas toujours au génocide.

                1. Mitch

                  Et à part en Vendée, ça ne tourne pas toujours au génocide.

                  Ca n’a peut être pas tournée au génocide car beaucoup sont partis suite à la révocation de l’edit de Nantes en 1685 (le 18 Octobre).

                  Ils ont fuit au Brésil, au UK, en Suisse (ils ont boosté l’industrie de l’horlogerie qui était initialement dans le Jura), en Hollande, en Allemagne et .., en RSA (et merci à eux pour avoir boosté l’industrie du vin).

                  C’est une période de l’histoire de France qui est enseigné en RSA car des Huguenots sont venus s’installés en RSA.

                  Une ville porte encore leur nom: Franschhoek (en Afrikaans ca veut dire ‘le coin des francais’). Le 14 Juillet y est toujours fêté près de 350 ans après.Ils parlent en majorité l’Afrikaans en première langue et ont été parfaitement intégré.

                  Le dernier président blanc de RSA qui s’appelait F. De Clerck était l’un d’entre eux. Le nom de ses ancêtres était Le Clerc qui s’est transformé au fil du temps en De Clerck

                  1. Mitch

                    La France a un dont incroyable pour faire fuir ses talents.L’histoire n’est qu’un éternel recommencement

                  2. Higgins

                    J’ai rencontré il y a une vingtaine d’année un attaché de défense sud-af. C’était un descendant de huguenot et il avait un nom typiquement français. Comme les protestants tenaient de nombreux postes dans le commerce et l’industrie balbutiante, des historiens estiment que c’est cette funeste décision du roi-soleil et le départ forcé des protestants qui a fait louper le virage de la révolution industrielle fin XVIIIème. C’est ainsi qu’ils expliquent le retard important de l’économie française début XIXème. Du coup, cette révolution a pris naissance chez les grands-bretons.

                    1. Mitch

                      C’est aussi ce que j’ai appris. Les protestants qui sont partis avaient un cerveau, des savoirs faire et du pognon. Ils sont partis avec tout ça et ont enrichi les endroits ou ils sont allés. En RSA c’est très réducteur de les cantonner à la seule industrie du vin. Ils ont fait prospérer le commerce de façon générale (et pas que celui du vin)

                    2. Aristarkke

                      Révocation de l’Edit de Nantes pour complaire à une bigote dont la vie amoureuse ne reflétait guère pareille détermination mais sachant bien se rendre indispensable malgré les corollaires…

              2. Jacques Huse de Royaumont

                De fait, tu n’as pas tort, mais l’attitude US qui consiste à nous prendre pour du consommable m’exaspère, d’autant plus que nos minables dirigeants l’accepte sans broncher.

    2. Le Téméraire

      Et puis contrairement aux fonctionnaires qu’on parvient à embaucher d’un claquement de doigts parmi les chômeurs (meilleurs salaire pour guère plus de travail quand on crée de l’emploi public), on a un peu plus de mal à recruter et à former dans l’industrie.

      1. Sou riant

        Impossible de démarrer un projet comme par exemple une jeep aéroportée pour commando Déjà la coque serait dérivée d’un véhicule allemand et pour le livrer plusieurs mois de délais quand aux pièces il faudra attendre que la Turquie redémarre

  6. Patrick

    en tout cas, ça rejaillit sur les particuliers: Munitions en hausse constante, armes neuves avec des délais qui s’allongent (la galère pour trouver un Scorpion Evo 3 ou un Baïkal en 12), marché de l’occasion en berne,…

      1. Patrick

        C’est anciennement Verney-Carron, seul le modèle en 5.56 (223 REm) est dispo et pas encore partout, les autres modèles ne sont pas au catalogue des grosses armureries.

        1. Stéphane B

          Oui VCD 10 que j’affectionne en le voyant signifie Verney Caron Défense 10.
          Pas possible de le commander en ligne ?

          1. Patrick

            le VCD10 est dispo au compte-gouttes, le VCD9 introuvable.
            Vu le prix pour un 308, autant prendre un FAL neuf et une bonne lunette

  7. Higgins

    Pour qu’une Europe de la Défense existe, il faudrait déjà un personnel politique un léger cran au-dessus de l’actuel. On en est plutôt loin. Il faudrait surtout que cette Europe s’affranchisse de la tutelle américaine et suive ses propres intérêts.

    Personnellement, je considère que cette Europe a toute vocation à y intégrer la Russie. Celle-ci en a clairement exprimé le désir il y a de cela quelques années mais il ne faut pas être grand clerc qu’une telle Europe, si elle existe un jour, aura des intérêts assez opposés à l’oncle Sam. Les Marie-couche-toi-là qui nous servent de dirigeants n’ont pas l’envergure intellectuelle et morale pour conduire un tel projet et puis, leur plus grande crainte est de déplaire à leur maître. Je n’en veux pas aux USA. Ils suivent leurs propres intérêts ou, du moins, ce qu’ils estiment être leurs intérêts et ils sont trop heureux d’avoir à la tête des pays européens une bande de jean-foutre aussi malléable.

    L’Europe est morte en juillet 1914 lorsqu’elle s’est lancée dans une guerre suicidaire où elle a tout perdu. Vingt ans plus tard, le travail a été terminé de fort belle façon et tout ce que à quoi nous avons assisté depuis quatre-vingt ans ne sont que les soubresauts d’un mourant. La guerre ukrainienne, imbécile et encouragée par l’Occident, achève de planter un dernier clou dans son cercueil fait de mauvais bois, d’aucun dirait du sapin.

    Au-delà de la totale incohérence de la politique militaire mise en œuvre par ses membres, les droits de l’homme si respectables soient-ils ne font pas une stratégie, ce conflit, un peu hors d’âge, remet à l’ordre du jour des blessures bien plus profondes dans les pays limitrophes de l’Ukraine, blessures qu’on croyait définitivement guéries depuis 1945 : problèmes territoriaux et problèmes de minorité. Ce sont d’ailleurs ces problèmes qui ont conduit à la désintégration de la civilisation européenne au XXème siècle.

    Dorénavant, cette civilisation qui a régenté le monde pendant deux ou trois siècles, est regardée avec commisération par les autres pays, dont beaucoup sont d’anciennes colonies. La preuve est que ces pays ne soutiennent absolument pas cette Occident dans son ridicule soutien à une Ukraine qui, comme le rappelle très justement Markus Kerber dans cet interview (https://www.youtube.com/watch?v=Ht5fOCCB8W8 ) n’a strictement rien d’une démocratie.

    À cette aune, la France joue immanquablement perdante avec ses équipes de bras cassés depuis quarante ans. Outre que suite à des choix économiques judicieux, elle perd une place dans le concert mondial tous les deux ou trois ans (nous ne sommes désormais plus qu’à la septième place), elle est en passe de perdre toutes ses positions africaines entretenues à grand coup de francs CFA depuis les années 60. Ca a commencé avec la Centrafrique et le Mali mais derrière suit le Burkina Faso e tous les pays de la couronne sahélienne. Demain, le Poudré devrait faire des annonces quant à la nouvelle stratégie française dans la région. Attendons-nous au pire surtout que les caisses du Léviathan sont désespérément vides et que strictement rien à l’horizon ne semble vouloir venir les remplir.

    Les polytocards à la tête du pays ont eu une nouvelle idée pour masquer cette déconfiture et dissimuler leurs échecs, une révision constitutionnelle, rien que ça. MT l’explique ici :
    https://maximetandonnet.wordpress.com/2023/02/27/revision-constitutionnelle-ou-la-fuite-par-le-haut/

    CPEF

    1. P&C

      +1
      Le cœur de la civilisation occidentale pourrissante bat à Washington.

      L’Europe n’est plus qu’un cap eurasiatique, et est d’autant plus va-t-en guerre qu’elle dégénère.

      Punaise, même les bannissements des chiens et des scientifiques russes… même pendant la guerre froide, on en était pas venu à de telles extrémités.

      1. durru

        Bah… La civilisation européenne était déjà pourrissante lorsque l’Empire Romain a disparu. Curieusement (ou pas), ce continent a pu renaître de ses cendres pour donner une autre version, améliorée, de civilisation européenne.
        Je ne serais pas aussi définitif quant au sort de l’Europe.

        1. P&C

          Sauf que les romains avait conscience de la décadence. Ils en avaient même peur. Et pourtant, ils n’ont pu l’empêcher.

          Nous, nous nous en réjouissons comme une jouissance esthétique.

          La paix et la prospérité nous ont rendu mous, gras, et médiocres. La dégradation du personnel politique s’explique notamment par la disparation des générations qui ont fait la guerre (Chirakam le rouge a été le dernier président à avoir fait une guerre).
          Nous allons le payer cher.

            1. Le Téméraire

              Les cheveux bleus qui ne savent même plus assumer leur identité biologique et leurs potes sans doute.

              1. durru

                Oui, donc c’est pas “nous”.
                Et je pense que chez les Romains c’était un peu pareil.
                J’ai du mal à voir où est la différence, en fait…

                1. Pheldge

                  bin, d’après les médias, et nos dirigeants woke, vu l’importance qu’ils leur accordent, les LGBTQIA+ sont en passe de devenir LA composante de la Nation, donc “nous”, pour désigner la globalité, même si ici “nous” ne nous sentons pas concernés. 😉

                  1. P&C

                    +1
                    Et ça va jusque dans la diplomatie.

                    Même pendant la période coloniale, on se mêlait pas des systèmes familiaux des peuples.
                    Aujourd’hui, on leur dégueule dessus parce qu’ils n’ont pas la gay pride.
                    D’après un pote exilé au Cambodge, même là bas ils en ont marre.

              1. Vieux rat

                Vu la démographie déclinante de l’Europe, il n’y aura aucun sursaut.

                On peut palabrer sur l’avenir politique, mais sans population, une civilisation cesse d’exister.

                Il n’y aura donc pas de IVe Reich, mais plutôt un califat islamique…

    2. Gerldam

      En fait la déconfiture de l’europe commence en 1914, je suis bien d’acord, mais s’achève avec le traité de paix le plus imbécile jamais signé, le traité de Versailles et ses codiciles (traité de Trianon, de St Germain et j’en passe). WWII n’est que la conséquence directe de ce traité débile. C’est là que furent “inventées” les frontières de la Tchékoslovaquie (seul cas qui fut régler sans larmes ni sang par une séparation à l’amiable), que la Hongrie perdit les deux-tiers de son territoire (une partie est actuellment en Ukraine, sans parler de la Transylvanie (mais là, je sens Durru qui va ruer dans les brancards) et la fabrication de la Yougoslavie qui se désintégra sous les bombes yankees. Que la Galicie est partagée entre la Pologne et la Russie. Bref, du grand n’importe quoi, décidé par des vieux schnocks et des agitateurs en coulisse.
      Talleyrand fut le grand absent.

      1. durru

        Comme l’avait très bien expliqué très tôt Jacques Bainville, le problème majeur de ces traités de paix a été le traitement des “grands” – Allemagne et Italie. Il paraît que c’est surtout Clemenceau qui était à la manœuvre…

        Les frontières des nouveaux pays n’ont été que des questions secondaires. Et la cause, assez difficile à comprendre dans une vision franco-française, s’apparente à la macédoine – des populations trop mélangées pour pouvoir tirer des frontières claires. Résultat : on a tiré les frontières, le plus souvent, en donnant raison au vainqueur. La Galicie est un cas particulier, la frontière là-bas a été décidée par une guerre, suite à laquelle la Pologne a évité de devenir une république de l’URSS…
        Un semblant de solution a été apporté après WWII, avec des déplacements massifs de populations (surtout des Allemands, mais pas que).

    3. durru

      @Major
      Je disconviens courtoisement. Ce qui est assez curieux, car je suis plutôt d’accord avec la trame de fond, mais pas avec certains détails.
      D’une, l’amarrage de la Russie à l’Europe. Si on parle d’un point de vue géographique, c’est entendu. Si on parle d’un point de vue économique (genre l’adhésion de la Russie à la feue CEE), ça serait on ne peut plus logique et donc souhaitable. Mais je crains que le sujet en arrière-plan ne soit politique, et là… comment dire, de mon point de vue c’est “niet”. Déjà que les pays de l’UE n’arrivent pas à s’entendre (et d’ailleurs il faudrait tout simplement que le projet de l’union politique soit jeté aux oubliettes), alors ajouter la Russie – qui a un logiciel politique, il faut l’avouer, assez différent (comme la Turquie, par exemple) – serait la tour de Babel garantie.

      Pour ce qui est de nos dirigeants, je vois une certaine unanimité dans les commentaires à les considérer comme des laquais du pouvoir US et les US comme une volonté unique d’hégémonie. Je me permets de rappeler les faits. Lors de la présidence Trump (lequel a été re-voté en 2020 par la moitié de la population, grosso modo), les US ont fait des pas très affirmés vers un multilatéralisme équilibré et négocié (je conseille la vidéo de Tucker Carlson que j’ai proposée sur le précédent billet pour approfondir ce sujet). Il est donc faux de parler des “US” comme marionnettiste en chef des dirigeants politiques européens. C’est plutôt le Deep State (mélange de politiques, haute administration, complexe militaro-industriel, services secrets) qui se veut marionnettiste y compris des dirigeants US.
      Ce qui change sérieusement le cadre de l’analyse. Et me fait penser que les dirigeants occidentaux sont tout simplement des mondialistes convaincus (et cons, et corrompus, il n’y a pas de contradiction – liste d’ailleurs non exhaustive).

      En ce qui concerne le suicide de l’Europe, voir ma réponse à P&C. #phénix…

      “les droits de l’homme si respectables soient-ils ne font pas une stratégie”
      D’une, un droit à géométrie variable n’en est pas un. De deux, une logorrhée ne fait pas une stratégie. Nous sommes face à une fuite en avant de poulets sans tête, il n’y a pas la moindre trace de logique dans leurs actions.

      Pour finir (et pas vraiment en réponse à votre post), les caisses vides auront des conséquences aussi sur “l’Europe de la défense”, il convient donc de faire la distinction entre les paroles et les actes. Je rappelle, à toutes fins utiles, que juste après le démarrage de l’épisode covid les GAFAM et leurs potes ont fait des embauches à des niveaux historiques. Deux ans après, tout ça a fait plouf (ou splatch!, ou pfssss, ou…). Je me demande si cette excitation sur le ré-armement ne va pas suivre le même chemin…

      1. Higgins

        J’ai écrit ma diatribe d’un seul jet plus pour décrire succinctement une situation que pour imposer une réalité. Tes remarques sont judicieuses et je les accepte bien volontiers. Il faut bien évidemment bien plus qu’une vingtaine de lignes pour faire le tour d’une question aussi complexe.

    4. Mitch

      Merci Major et durru. Très bonnes analyses auxquelles j’adhère.

      Je rajouterais 2 points,tous 2 beaucoup plus terre-à-terre que vos analyses.

      1- Même lorsque le matériel Européen de defense existe et est, de surcroit, très performant (le cas des avions de chasse français Rafale et de quasi tous les hélicos de combat francais par exemple et bien sur je ne me limite pas au matos français puisque on pourra trouver dans les autres pays de l’Union de vrai savoir faire) les pays européens préfèrent acheter à l’oncle Sam (pas le notre hein, celui qui est de l’autre coté de l’atlantique 😉 )

      2- Cette remarque fait écho a un commentaire du Boss:

      Une armée unique suppose une unification bien plus forte, bien plus profonde des États européens

      Sans doute, et cela veut aussi dire une langue commune qui ne soit pas balbutié (à minima par les officiers et officiers supérieurs) . Vu le gap culturel que cela imposerait c’est pas pour demain …

      Et enfin une question. Je n’ai pas saisi le lien entre armée unique et harmonisation fiscale. If anybody can shed some light on this specific aspect. Thks in adv. 😉

      1. Aristarkke

        Une armée unique composée à partir de différents pays finira rapidement par exiger un budget directement alimenté par les états membres qui trouveront logique de le financer par prélèvement direct des citoyens.

        1. Mitch

          Oui mais pas besoin d’uniformisation fiscale pour ça. A charge de chaque pays d’apporter la somme nécessaire au financement. Somme qui peut être fixée selon diverses règles.

          Par contre la question du commandement serait un sacré sac de noeuds. Qui décide ? Comment ? les 27 à l’unanimité ? bonne chance ! encore un projet irréaliste de plus.

          J’entends déjà notre chat favori qui miaule le désormais célèbre: “encore une mission réussie” 😀

          1. bibi

            Si il y a une armée européenne, il y a un état fédéral européen.
            Car qui à part l’état fédéral européen peut engager l’armée européenne?
            Si il y a un état fédéral européen avec une armée, il faut bien là financer, et par conséquent, il y aura une monnaie fédérale qui sera la seule à avoir cours légal dans tous les états membres, et un impôt fédéral.
            Et du moment ou il y a un état fédéral, avec une armée, une monnaie et un impôt, les états membres ne sont plus souverains en rien, et c’est l’état fédéral qui impose sa politique fiscale.

    5. Aristarkke

      un léger cran au-dessus de l’actuel
      Quelques dizaines de cran si vous considérez le modèle “léger”, Major. Au minimum !

    6. Higgins

      Le Mignon vient de parler. Comme c’était à prévoir, il vient de signifier l’abandon de l’Afrique par la France :
      https://www.opex360.com/2023/02/27/les-forces-francaises-vont-reduire-la-voilure-de-facon-visible-en-afrique-sauf-a-djibouti/
      Le Mignon va rapidement se rendre compte qu’il a tort de prendre les dirigeants africains pour des imbéciles. Pour info, ça fait soixante ans que la France produit un « effort accru en matière de formation et d’équipement » pour les armées africaines.

      1. Pheldge

        sauf que le ROI est “discutable”, pour le dire poliment, et que la France n’a plus les moyens …

          1. Pierre 82

            Macron a malgré tout une profondeur de vue indiscutable : “Il faut bâtir une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable avec les pays africains.”
            Il a juste oublié d’ajouter “Relation durable, respectueuse de l’environnement et des différences de chacune et chacun et en évitant les discriminations envers celles et ceux qui peuplent ces pays”
            Je ne sais pas où on va, mais on y va plein pot.

        1. Pheldge

          quand on réduit régulièrement le budget des armées, parce que c’est mal, pour investir dans le social, et la diversitude, devenues priorités du moment, il ne faut pas s’étonner du retour de bâton … tôt ou tard. Nos dirigeants ont parié sur “tard”, malgré des rappels à la réalité au Moyen orient.

          1. Aristarkke

            D’autant plus faciles à restreindre lesdits budgets que c’étaient ceux de la Grande Muette, dépourvue de syndicats qui auraient pu être de mauvaise humeur…
            Facile également parce que le bouclier otanesque /étasunien semblait sûr.

            1. Pythagore

              “Facile également parce que le bouclier otanesque /étasunien semblait sûr.”
              Facinant cette attitude de l’homme de la rue au Président de tjs attendre des autres qu’ils les protègent.
              Qd ceux sont les autres qui vous protègent, ce sont eux qui décident de la prestation, la servitude volontaire.

              1. Pierre 82

                Le pire a été l’Allemagne, qui avait carrément décidé de n’allouer qu’une part ridicule à sa défense depuis qu’ils ont perdu WWII, se considérant de facto comme une colonie US.
                Ça a bien fonctionné pour eux pendant des années, vu que les US allaient dans le bon sens pour eux. Maintenant, ils ont à leur tête une clique de vendus qui ne sont que des vice-rois des USA, qui et appliquent la politique de leur colonisateur, au point de sacrifier ce qui faisait leur force, une industrie puissante.
                Je ne comprends toujours pas pourquoi personne n’a l’air de réagir, et je suspecte qu’en réalité, des forces telluriques et souterraines sont à l’œuvre, et que, comme un peu partout en occident, on danse sur un volcan.

                1. durru

                  “Maintenant, ils ont à leur tête une clique de vendus qui ne sont que des vice-rois des USA”
                  Je ne suis pas sûr qu’avant c’était différent, seulement les US (ou plutôt son complexe militaro-industriel) n’avaient pas besoin de piller l’Europe pour se maintenir…
                  D’où la tentative de déstabiliser la Russie, d’ailleurs. Le but de départ n’était pas de piller l’Europe, ce n’est qu’un dommage collatéral amha.

                2. Pythagore

                  L’Allemagne est encore très loin du collapse. Elle part de bcp bcp plus haut que la France, les finances étaient saines avant le Covid, avec plusieurs années de quasi plein emploi, et elles le sont tjs globalement.
                  Ce que je trouve surprenant, c’est la capacité de l’Allemagne à encaisser, entre WWII, la réunification RDA-RFA, et l’Energiewende autant de chocs financiers tandis que la France s’enfonce.

                  1. Pierre 82

                    Je suis d’accord avec ça, mais même si le pays a été correctement géré pendant que la France coulait, il faut quand même dire que la mère Merkel a fait du dégât, par exemple en ayant une politique énergétique (et migratoire) complètement débile, et que les dirigeants actuels se sont engagés dans une voie catastrophique.
                    Sans énergie bon marché (ou à un prix raisonnable), la puissance de l’Allemagne en prendra un sévère coup.
                    Je dirais qu’ils sont moins avancé que nous sur la voie de la ruine, mais ils progressent vite…

                  2. Mitch

                    Quand l’allemagne finançait la réunification, la france finançait les 35 heures. Pas la peine d’en dire beaucoup plus …

                  3. durru

                    “les finances étaient saines avant le Covid”
                    Même selon les critères de Maastricht, ça fait un bail que les finances de l’Allemagne ne sont plus saines : la dette était à 67,5% du PIB en 2005 (limite Maastricht à 65%).
                    Que l’Allemagne ait été gérée mieux que la France, c’est incontestable (d’ailleurs, la compétition était très rude). Mais de là à leur tresser des lauriers…

                3. Pheldge

                  oui, l’Allemagne avait eu la bonne idée de perdre la WWII, d’être occupée par les vainqueurs, avant d’être scindée en deux parties liées respectivement, aux deux blocs, alors ça facilite l’implantation du bouclier US … 😉
                  Notons que sans de Gaulle, la France aurait abrité des bases US

            2. durru

              C’est là qu’on comprend le fond de la pensée (si on peut encore l’appeler comme ça) derrière la réintégration de l’OTAN : la possibilité de rediriger tranquillou les budgets vers des postes plus rémunérateurs (pour les décideurs, hein).

              1. Mitch

                la réintégration de l’OTAN : la possibilité de rediriger tranquillou les budgets vers des postes plus rémunérateurs (pour les décideurs, hein).

                Exactement. Vision court-termiste en droite ligne du reste. Chacun des rois qui se sera succédé sur le trône aura déclenché ses bombes à retardement afin qu’elles explosent dans les mains des suivants. Le mignon a cependant un don pour faire péter des bombes en temps réel en plus des nombreuses qu’ils déclenchent pour le futur.

        2. Mitch

          Le ROI à 30 ans est discutable au vu de la stratégie ces 30 dernières années, ça on est bien d’accord.

          Le continent Africain est en pleine expansion depuis 30 ans. Vous seriez tous surpris du niveau de modernité de ville comme Maputo (l’une des villes les plus chères au monde à présent, elle a dépassé NYC).

          Beaucoup se font une idée complètement fausse de l’Afrique (déjà l’Afrique c’est vaste – L’Algérie n’a pas grand chose en commun avec le Mozambique par exemple).

          Redéfinir la stratégie aurait du être fait depuis 40 ans on est bien d’accord mais quitter l’Afrique (et pas seulement militairement comme le mignon le sous-entend) est une immense connerie (une de plus) dans la longue liste des conneries.

          Autrement, le mignon parle d’humilité dans son discours. Ca m’a beaucoup amusé. Un peu comme si un pédophile se souciait du bien-être de la petite enfance.

          1. Pierre 82

            Comment voulez-vous que ces gens prennent des décisions correctes?
            Ça fait des décennies qu’ils confient le rôle de conseillers à des gamins qui font partie de leur caste et qui sortent juste de l’école, et qui ne connaissent de l’Afrique que ce qu’ils en ont appris par des profs d’université complètement bidon. (dont bien entendu des personnages “sulfureux” ou “controversés” de la trempe de Bernard Lugan sont bien entendu exclus)
            Et pour l’instant, ça y est: tous les anciens diplomates qui y connaissaient un peu, et qui comprenaient ce qu’il se passe
            sont à la retraite (ou décédés) depuis un bon moment.
            CPEF

          2. Pheldge

            sauf que la zone d’influence française en Afrique, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Togo, Bénin, Niger, Mali, Guinée, je ne suis pas sûr qu’ils aient le même niveau de croissance et de développement que la RSA , et ce malgré des ressources naturelles, et les tombereaux de pognon versés, à perte …

            1. Mitch

              Les centrales nucléaires françaises marchent pourtant grace à de l’Uranium/Plutonium qui vient de ces endroits là. C’est juste un exemple parmi beaucoup d’autres. Pour les tombereaux de pognon, l’essentiel n’avait pas vocation à contribuer au development mais à acheter les politocards locaux aussi corrompus que les politocards grancais.

              Concernant la croissance, tu te trompes Philou. C’est au contraire une zone en pleine expansion et relativement stable. (bien sur la zone étant immense il convient de faire du cas par cas)

              en.econostrum.info/The-French-speaking-population-is-growing-in-the-world-thanks-to-Africa_a876.html

              “This demographic boom is also accompanied by great economic dynamism, particularly in sub-Saharan French-speaking Africa, which is the engine of African growth, in addition to being globally and historically the most stable area south of the Sahara (with the fewest conflicts, ethnic tensions and less crime),” notes the study centre.

              +1000 avec le commentaire de Pierre.Concernant B. Lugan. J’ai découvert ses écrits grace au Major. De ce que j’ai pu en lire sur les endroits que je connais plutôt pas trop mal c’est ‘to the point’. Par contre, c’est clair que ce n’est pas dans la mouvance de ce que les crétins dans les ministères veulent entendre ou voir.

              1. durru

                “ce que les crétins dans les ministères veulent entendre ou voir”
                Parce que, comme chacun le sait, la réalité est ce qu’on veut voir. Ou, comme le dit Julien Pain (merci Rémi), si quelque chose n’a pas été évoqué par les MSM, c’est que probablement ça n’existe pas.
                Et après, on se demande pourquoi on se trouve là où on se trouve…

            2. Pheldge

              Mitch, il y a eu, une “continuité paternaliste tacite” après l’indépendance des anciennes colonies, et une tendance chronique à tendre la main de la part de ces pays, qui venaient mendier de l’aide à “papa de Gaulle”, “cousin Giscard”, Tonton, Dr Chirac … Oui, on a aidé au maintien de corrompus, sans imaginer que ça cesserait un jour.

              1. Pierre 82

                Ce qui voudrait dire que les dirigeants africains, corrompus par la France (mais pas que) pourraient être balayés vu que ça eut payé, mais que ça paie plus?

                Ou que les Russes et les Chinois vont s’y prendre de la même manière ? Au fond, n’est-ce pas plus simple de soudoyer une poignée d’individus?

                1. Pheldge

                  le principal problème est que les pays de la Françafrique voient toujours la France comme un pays particulier, l’ancien colonisateur, et il restera encore longtemps, un fond de ressentiment*, dans toutes les relations, diplomatiques et commerciales, qui n’apparaitra pas avec la Russie ou la Chine … enfin pour la Chine, ils apprendront à découvrir une nouvelle forme de vassalisation.

                  *comme dans toute séparation … 😉

              2. Pythagore

                Politique Foccart, recyclée par ts les présidents jusqu’à sa mort. Probablement, n’aura-t-il pas eu de successeur, sa mort laissant ainsi la France orpheline d’une politique pour l’Afrique.

                1. Pheldge

                  la politique Foccart était pensée pour l’après indépendance, pour une génération, pas pour durer plus de 60 ans …

          3. Pythagore

            L’Euro-Méditerranée lancée par qui vous savez, concue sous la forme d’alliances commerciales avec les pays bordant la méditerranée (de ce que j’en ai compris) était AMHA une très bonne idée pour recréer des liens avec l’Afrique, mais voilà les politiques francais, consistants dans leur inconsistance n’ont pas continué le projet.

            1. Pierre 82

              Il y aurait des milliers de choses intelligentes à faire avec l’Afrique, mais c’est totalement hors de portée de nos élites.
              Et plus le temps passe, plus ils continuent à discréditer la France, et rendent de plus en plus aléatoire une collaboration future avec les pays africains, une fois qu’ils auront été foutus dehors.

  8. Unmeusien

    Pleinement en accord avec vous Higgins. Je m’amuse avec cet acronyme de mon idée ” CUEEF ” Cette Union Européenne Est Foutue.

  9. AP34

    Une Europe de la défense ne pourra jamais exister tant que l’OTAN n’aura pas été démantelée.
    Or les US ne sont pas près de la lâcher, car elle est le bras armé de leur hégémonie occidentale, sinon mondiale.
    On peut être tranquille, aucun pays européen ne pourra, ni n’osera, sortir de sa vassalité vis-à-vis des US.
    Regardez comment le pays le plus puissant d’Europe, l’Allemagne, a réagi face au sabotage des Nordstream. Rien, pas même une protestation de principe !
    D’ailleurs, certains disent même que le sabotage était connu à l’avance par Olaf Scholtz, et réalisé avec son accord.
    Conclusion : l’Europe de la défense n’est qu’un mythe.
    Un de plus après ceux des vaccins Covid, du réchauffement climatique anthropique, de l’invasion de l’Ukraine par le grand méchant Poutine… en attendant les suivants.

    1. Pheldge

      je maintiens que l’europe de la défense, est une bidouille pour faire passer l’arsenal nucléaire sous le contrôle flou des bureaucrates de Bruxelles. Et ça, on peut le mettre en place rapidement. Ca aura le gros avantage de déresponsabiliser nos dirigeants, en les couvrant par une prise de décision collégiale. En clair ce n’est pas Macron qui enverrait des missiles sur Moscou, c’est l’UE …
      Et ça permettrait de faire passer l’UE pour un acteur crédible lors des négociations, en tout cas, plus crédible que la France toute seule.
      Et pour mettre ça en place, pas besoin de toucher à l’OTAN qui a un autre rôle.

      1. nemrod

        Ah mais je pense que la prise de contrôle de l’arsenal nucléaire français est une question de temps.
        Macron est plus mondialiste qu’européen et plus européen que français.
        La France, il s’en cogne à un point…

        1. Pierre 82

          +10. Je suis même surpris que ce ne soit pas encore fait.
          Si l’effondrement n’a pas lieu avant, j’imagine que la BCE conditionnera la planche à billet pour boucler le budget de l’état à la mise à disposition de l’arsenal nucléaire à l’UE, c’est-à-dire à l’Allemagne.
          Macron a déjà accepté de conserver le système de calcul du prix de l’électricité pour boucler le budget de l’an dernier, il bazardera donc les armes nucléaires sans hésiter pour pouvoir tenir un an de plus.

      2. petit-chat

        sous le contrôle flou des bureaucrates de Bruxelles
        Pas que : l’OMS a la volonté de se substituer aux gouvernements en décrétant les épidémies, et en imposant des directives applicables sans discussion ni murmure.
        Ça va dans le même sens.

        1. Pierre 82

          Je me demande si cette volonté de toute puissance de ces organismes internationaux , qui en fait, sont complètement sous la coupe d’une poignée d’oligarques (ou de manipulateurs comme les Chinois avec l’OMS pendant le covid), ne serait pas juste leur chant du cygne, et que tout ces machins qui gravitent autour de l’ONU ne va pas exploser en vol.
          Tous les pays non-occidentaux vont les envoyer promener, déjà qu’ils ne leur obéissent déjà plus.

          1. petit-chat

            Oui, tout à fait d’accord. Une bonne projection, c’est voir tous les traités rompus par D.Trump : UNESCO, Marrakech, Traité avec le Canada (me souviens plus du nom), OMS, et d’autres que j’oublie ayant trait aux droitdelhommisme et aux cours dite de Justice internationales.

      3. Aristarkke

        Avec Flop Joene à la barre, c’est envisageable et crédible. Que ne fera-t-il pas pour que le pognon de dingue continue à ruisseler…

  10. cherea

    il ne peut y avoir d’armée européenne, car la réponse à la question: êtes-vous prêt à mourir pour l’UE, est non!! Je ne dis pas que c’est un oui franc et massif si la question est: êtes-vous prêt à mourir pour votre pays, mais le taux sera toujours supérieur à la question du sacrifice pour pour l’UE.
    L’autre raison au-delà des intégrations fiscales, sociales…est que nous n’avons clairement pas les mêmes intérêts: que la Pologne, les pays baltes voient dans la Russie une menace existentielle est une évidence…voir la Russie comme une menace existentielle pour la France, l’Espagne, l’Italie est beaucoup moins évident…malgré ce que tentent de vendre BHL et compagnie…d’ailleurs Meloni en Italie voit plutôt les arrivées de clandestins comme une menace existentielle…donc il apparaît évident que l’UE ne peut avoir d’armée car: 1/ personne n’est prêt à mourir pour l’UE et ses valeurs abstraites ces dernières années, voire repoussoir… et les états pouvant en théorie former cette hypothétique armée n’ont pas les mêmes intérêts ni même la même menace existentielle…d’ailleurs nous devrions commencer, pour la France, entends-je, identifier notre menace existentielle, mais le souhaite-t-on vraiment de peur de connaître la réponse…
    Mais au-delà d’une armée européenne, en parlant d’alliance, je verrai bien plus une espèce de ligue latine voire du sud réunissant: France, Espagne, Italie, Portugal et Grèce, dans une large alliance militaire avec partenariat stratégique et même la bombe nucléaire dans le deal qui couvrirait l’intégrité territoriale de ces états… et pour aller chercher du côté de l’indo-pacifique – le deal avec l’Australie a cassé, il est clair que le France ne peut être intégré au camp anglo-saxon au même titre que l’Australie ou le R-U (qui ne la traite pas comme un pair), et c’est très bien ainsi – il faudrait un grand partenariat stratégique avec l’Inde, pas de passé colonial, grande nation d’ingénieurs…pays non-aligné….

    TLDR: impossibilité d’une armée européenne car personne n’est prêt à mourir pour l’UE et que les états pouvant former cette chimérique armée européenne n’ont pas les mêmes menaces existentielles(d’ailleurs la France peine à définir son ennemi existentiel). Une alternative à l’Otan pourrait être une alliance militaire du sud avec France, Italie, Espagne, Portugal, Grèce avec la bombe nucléaire française qui garantit l’intégrité territorial de ces états. Pour dépasser les frontières de la Méditerranée, la France pourrait nouer un partenariat stratégique avec l’Inde dans l’Indo-Pacifique avec comme but: formation des ingénieurs, mise en commun pour construction de porte-avions nucléaires adaptés au Rafale….

    1. Gerldam

      Je ne crois pas une seconde que la Russie soit une menace pour la Pologne. Il n’y a aucune minorité russe en Pologne. Je n’en dirai pas autant de certains états baltes qui ont un tiers de leurs populations qui sont russes.
      Le cas de l’Ukraine est vraiment à part car ce fut une partie de l’empire russe (sauf la Galicie) et est peuplée de russophones, d’Odessa jusqu’à Kharkov.

      1. cherea

        d’un point de vue historique, la Russie et la Pologne se sont toujours fait la guerre; un peu comme la France et l’Allemagne jusque récemment… s’envahissant l’un l’autre, et que la Russie souhaite envahir la Pologne, on s’en fout en fait, il suffit que la Pologne désigne la Russie comme menace existentielle pour qu’elle le soit de fait….

        1. durru

          “il suffit que la Pologne désigne la Russie comme menace existentielle pour qu’elle le soit de fait”
          Comme le covid, quoi 😉

          1. breizh

            au cours de l’Histoire, les russes ont battu les suédois, les polonais, les turcs, les français, les allemands.
            Pour l’OTAN, c’est en cours…

            1. durru

              Au cours de l’histoire, ils ont pris aussi des branlées. Et ont dû se résoudre à faire appel à des alliés (de circonstance, des fois). Faut pas trop les monter sur un piédestal non plus.
              Et pour la Pologne, je suis mille fois d’accord avec Gerldam, la Russie n’en a strictement aucun intérêt là-bas. Ce qui n’est pas le cas de l’Ukraine. Ni des pays baltes, tiens…

        2. Pheldge

          non, il suffit que Ursula VdL désigne la Russie comme menace existentielle … Et je vois plutôt toute cette histoire, comme un moyen de déléguer l’usage de la force nucléaire française, à des bureaucrates Bruxellois, sans légitimité ni scrupules.
          Combien de puissances nucléaires en Europe, en dehors de la France et UK ? zéro !

              1. durru

                Ah ? Je ne le savais pas, j’ai pas suivi… Pourtant, dans les classements pour les clubs publiés par l’UEFA, la Russie figure encore…
                Bon, en attendant les autres sports, je suppose.

          1. P&C

            +1
            Une boche, qui sert de pion aux intérêts des boches ? quelle surprise…
            Que ce soit les teutoniques, le moustachu, ou encore la grosse chancelière, rien ne change… juste les moyens mis en œuvre.

            Drang nach Osten.
            Et purge de ces sous hommes de slaves tant qu’on y est.

      2. nemrod

        C’est à dire que la Russie n’était peut être pas une menace pour la Pologne il y a 1 an.
        Maintenant que la Pologne est co-belligérante et fournit les gros bataillons de mercenaires…il faut voir.

        1. durru

          S’ils exagèrent, les Polaks peuvent se prendre une tarte sur la gueule. Mais une invasion en bonne et due forme de la Pologne par la Russie, je n’y crois pas une seule seconde.

    2. P&C

      “Une alternative à l’Otan pourrait être une alliance militaire du sud avec France, Italie, Espagne, Portugal, Grèce”

      Nope, car Grèce signifie se confronter aux turcs.
      Et aucun européen n’a les couilles de défier le sultan.

      Grecs et turcs sont tout deux membres de l’UE, mais les turcs sont de bien meilleurs adeptes du grand jeu que les grecs. Erdogan est aujourd’hui plus respecté dans la région que bien des baltringues européens, même par les russes.

      En cas de conflit greco turc, les USA feront avaler la défaite aux grecs.

        1. P&C

          Turquie dans l’OTAN.
          Quant à l’UE… les turcs à un moment le voulait, aujourd’hui ils sont assez intelligents pour ne pas y mettre les pieds.

      1. cherea

        aucun européen seul peut-être, mais Grecs, Fr, Es, Portugal, Italie dans un remake de la bataille de Lépante…font largement le poids contre les Turcs, les US choisiront facilement entre cette alliance du sud et les Turcs…il ne faut pas non plus surestimer les Turcs. Qu’Erdogan soit plus respecté que nos baltringues européens, c’est certain!

        1. Grosminet

          « il ne faut pas non plus surestimer les Turcs »
          Mais faut bien y faire attention quand même. La Turquie n’a pas vraiment une armée de tarlouzes, et elle a en plus une très très grosse capacité à mobiliser si besoin.

      2. Pierre 82

        Quelles sont les revendication turques, exactement?
        Je connais mal ce conflit, mais je présume qu’il y a quelques points très précis que les Turcs réclament.
        Il me semble qu’il n’est pas possible pour les bateau turcs de quitter le Bosphore pour se rendre en Méditerranée sans passer par les eaux territoriales grecques, vu que ce pays possède l’ensemble des îles de la mer Égée. Est-ce que c’est bien ça, le point d’achoppement ?
        Si quelqu’un peut éclairer la lanterne…

        1. durru

          En fait, même après avoir récupéré la totalité de l’Anatolie (et génocidé joyeusement au passage Arméniens et Grecs), les Turcs l’ont en travers de la gorge par rapport à leurs anciens dhimmis, notamment Grecs et Arméniens, justement (les autres, ils étaient dans des territoires conquis, peu colonisés par les Turcs et les musulmans de manière générale).
          Le pseudo-conflit avec la Grèce sert plus d’argument de politique intérieure, un peu comme pour les Kurdes.
          Les raisons affichées (officielles) des différends gréco-turcs tiennent principalement à la frontière maritime entre les deux pays, car certaines îles grecques sont très près de la partie continentale turque et les règles habituelles du droit international ne peuvent pas être appliquées. En plus, la Turquie accuse la Grèce de transformer des rochers (îlots inhabitables près de sa côte) en îles techniquement habitables (comme les Ukrainiens l’ont fait avec l’île aux serpents) pour avoir des règles plus favorables.
          Il faut savoir aussi qu’on a découvert récemment des hydrocarbures sous la mer Egée, il y a donc un intérêt économique majeur à avoir une frontière avantageuse.
          Mais je reste sur mon idée, d’un côté comme de l’autre c’est surtout une façon de détourner l’attention de problématiques internes et les causes remontent loin, un peu comme les différends entre clans corses.

          1. Grosminet

            « et les causes remontent loin »
            C’est le moins qu’on puisse dire. La rivalité entre ces 2 pays et ces 2 peuples est à mon avis tellement ancrée qu’elle en devenue quasi-irréconciliable.

              1. durru

                Comme en Bosnie, en Macédoine ou au Kosovo.
                Curieusement (ou pas), les occidentaux ne se sont pas rangés du côté des non-musulmans (chrétiens, par hasard).

                1. durru

                  De là à dire que les tensions entre la Turquie et la Grèce sont volontairement entretenues, c’est un pas que je ne franchirai pas 🙂

    3. Mitch

      le deal avec l’Australie a cassé, il est clair que le France ne peut être intégré au camp anglo-saxon au même titre que l’Australie ou le R-U (qui ne la traite pas comme un pair) et c’est très bien ainsi

      Je suis d’accord avec votre constat (comment ne pas l’être) mais personnellement je ne pense pas que ce soit ‘très bien ainsi’ (sans doute suis-je influencé aussi par ma double culture).

      Mais bon, vous avez raison sur le constat. Les choix géo-politiques de la France post-De Gaulle se sont révélés des catastrophes et donne sur une impasse. Je ne suis pas un immense admirateur De Gaulle comme certains ici mais d’un point de vu géopolitique sa vision était beaucoup plus juste que celle des branleurs actuels et récent.

      Il est résulte que la France est à présent très isolée du fait de ses alliances peu fiables et de ses choix économiques ou le mot dépendance s’écrit au pluriel et en majuscule.
      apparait

      1. Grosminet

        « Je ne suis pas un immense admirateur De Gaulle comme certains ici »
        Des immenses admirateurs de De Gaulle, par ici, ça m’étonnerait qu’il y en ait beaucoup.

        1. P&C

          Plus que des admirateurs du traitre, de l’arsouille, de chirakam le rouge, du nabot, de flamby, ou du mignon.

  11. breizh

    les forces armées ne peuvent être que l’émanation d’une Nation.
    Ce qui définit d’ailleurs en premier (mais pas seulement) une nation, c’est sa capacité à faire la guerre.
    L’Europe n’est pas une nation, mais un conglomérat technocratique monté par les américains pour la contrôler.
    Aucun pays européen actuellement n’a une défense réellement efficace (au mieux des échantillons) et indépendante des USA.

  12. Ironman

    Il y a partout la même structure pyramidale, le même culte d’un chef semi-divin, le même système économique existant par et pour une guerre continuelle.

    George Orwell

    1. Higgins

      J’ai parfois la nette impression de vivre le roman en direct surtout avec les atteintes à la liberté, d’expression ou individuelle, qu’a suscitées la crise du COVID.

      1. Pierre 82

        Pour moi, on est rentré de plein pied dans ce roman d’Orwell le 17 mars 2020.
        Certes, tout était en gestation, et après analyse, je pense que tôt ou tard, ça devait arriver.
        Mais ce jour-là a été pour moi une fracture totale avec le passé, que j’ai senti de manière violente.
        Une date clé, beaucoup plus déterminante amha, que le 11 septembre 2001, qui n’était qu’une péripétie dans un monde qui basculait.
        Ce jour-là, les dirigeants ont fait un coup d’état, qu’ils ont fait que consolidé depuis 3 ans.

        1. CPB33

          autre roman d’anticipation plus récent et russe : https:/ /ripostelaique.com/Le-roman-La-mosquee-Notre-Dame-de.html

      2. Dom17

        Rappelez-vous le “nous sommes en guerre” plusieurs fois répété de Macron.
        Il se trouve que la guerre est la seule situation dans laquelle la Constitution autorise de déroger aux droits fondamentaux.
        Le Covid et l’Ukraine sont la même guerre, déclinée différemment. Cette guerre est celle de l’oligarchie supranationale contre les Etats nations et leurs populations.
        Cette oligarchie n’a pas complètement réussi l’opération Covid et affronte maintenant la Russie par son bras armé, l’OTAN.

  13. Pythagore

    J’ai assisté dernièrement à une conversation un peu houleuse d’un allemand qui flippait comme un polonais, voyant déjà la russie aux portes de Berlin.
    Il semble que le roi soit nu, et que la meilleur chance, ds ce cas, serait la protection des USA (par sûr de ce qu’elle vaut vraiment) et de la Pologne.
    Mais si l’Allemagne avait à se défendre elle-même apparemment, ca serait la bérézina.

    1. breizh

      aucun pays européen n’est capable de mobiliser (d’ailleurs, il n’y a plus beaucoup de jeunesse…).

      1. Pierre 82

        Je ne comprends même pas comment on peut craindre une invasion de la France, de l’Allemagne ou même de la Pologne par la Russie.
        Même les plus excités des nationalistes russes se fichent bien même de la Pologne.
        Les seuls pays exposés sont des endroits où il y a des minorités russes, comme les pays baltes, ou bien sûr l’Ukraine (ou la Transnistrie, mais elle est déjà envahie de facto).

        Mais surtout: que viendraient foutre les Russes en France ?? Et ce n’est pas parce que notre armée aurait les pires difficultés à contenir l’armée russe que ceux-ci auraient la moindre chance d’annexer la France.
        Quand on dit que les élites françaises sont systématiquement en retard d’une guerre, une fois de plus ici, c’est flagrant. La grille de lecture, c’est que Poutine a les mêmes visions que Hitler (la soumission de l’Europe entière, en piquant les ressources et en réduisant en esclavage les populations locales).
        Prêter de telles intentions à Poutine est ridicule.
        Tout comme en 40, les Français préparaient la guerre de 14
        Et qu’en 14, ils étaient prêts pour la guerre de 1870
        On est dans le grotesque le plus assumé.

        1. P&C

          “Et qu’en 14, ils étaient prêts pour la guerre de 1870”

          Les généraux anglais étaient les mêmes.
          Les leçons de la guerre de sécession et de la guerre des balkans de 1910 n’ont pas été apprises.
          Mais va faire apprendre quoi que ce soit à des vieillards imbus d’eux même…

          1. MadeInCH

            En lisant la Voie de l’Eppée, j’ai tout de même l’impression que les militaires français ont les stratégies et les méthodes modernes devant leurs yeux. Leurs doctrines d’engagement seraient prêts à une guerre moderne d’aujourd’hui. Mais ce sont les moyens, la masse, qui est réduite à zéro.
            .

            1. P&C

              Déjà que la démographie est à la peine… mais tout sentiment national a été détruit.

              – pour le petit blanc, se battre et mourir pour la macronie ?
              – pour les chances, se battre et mourir pour un pays qu’ils haïssent ?
              – pour les bobos et les bourges, qui sont des lâches et des jouisseurs sans entraves. Ils iront faire mourir les autres pour eux.
              – je ne parle même pas des officiers supérieurs. Le temps où Turenne ou Charette risquait sa vie à chaque engagement est loin…

              Franchement, pourquoi se battre pour un chef même pas capable de mettre les pieds sur le champ de bataille, et qui n’éprouvent que du mépris et de la haine pour leurs soldats ?

            2. Pierre 82

              Ce n’est pas tellement les militaires que je visais, mais plutôt les politiques qui sont en retard d’une guerre…

            3. Mitch

              j’ai tout de même l’impression que les militaires français ont les stratégies et les méthodes modernes devant leurs yeux

              La même impression que dans les années 90 avant la guerre du Golf ?

              A cette occasion les militaires francais se sont rendus compte qu’ils avaient plusieurs années (dizaine d’années ?) de retard concernant les drones. Pas sur qu’il n’y pas d’autres découvertes de ce type aujourd’hui s’il devait y avoir un conflit …

              1. Higgins

                Lors de la première guette du Golfe, les militaires français ont pu constater le fossé qui les séparait des alliés américains en particulier dans le domaine aéronautique. Non pas que les matériels étaient moins bons, les avions de chasse étaient d’un niveau très correct, ou bien que les hommes n’étaient pas au niveau mais les concepts d’emploi n’étaient pas adaptés à une guerre moderne sans compter l’absence flagrante de moyens dédiés comme des avions AWACS. Le plus gros problème était le retard pris en terme d’outil de planification des opérations aériennes. Ces retards ont été comblés dans la décennie qui a suivi. Pour les drones, c’est un peu particulier car à l’époque, seul l’armée de terre s’y intéressait pleinement.

                1. Higgins

                  Un des plus bel échec a été la mise à mal du concept de bombardement. L’armée de l’air préconisait des attaques à basse altitude pour traiter des objectifs comme des bases aériennes. A sa décharge, les armements dits de précision en étaient à leur genèse. Une seule mission a été effectuée suivant ce principe, la première. Heureusement, il n’y a pas eu de perte si ce n’est qu’un Jaguar est rentré sur un moteur et qu’un pilote a eu le casque traversé par une balle. Les anglais qui ont continué sur cette voie ont perdu plusieurs avions.

                    1. Higgins

                      Non mais en 1990, c’était un bon camion à bombes qui affichait sa période de conception. Les équipages étaient excellents. Considéré dans sa version française comme sous-motorisé, d’aucun disaient méchamment que c’était le seul avion qui décollait grâce à la rotondité du globe !!!

        2. Hagdik

          Il y a bien eu quelques Russes qui ont envahi la France, enfin juste la Côte d’Azur, avec leurs yachts, leurs tanks Mercedes limo et leurs caisses de champagne. Mais ça c’est fait sans bruit … sauf les soirées de java.

          1. Mitch

            Exact. Au cap d’Antibes ils ont établit une base avancée type Sevastopol 😀 .Elle est surarmée par des villas de luxe et des voitures de sport 😀

            Ici ils ont plutôt la réputation de bien claquer (donc ils sont les bienvenus) et en plus ils ne font pas chier. En somme, tout l’inverse des Parigos qui eux font chier, et ne sont pas du tout appréciés des locaux (j’ai bien conscience de lâcher un véritable scoop en disant ça – c’est si rare que les parigos soient détestés)

        3. Higgins

          Pour 1940, c’est beaucoup plus grave car les généraux de cette période étaient, pour la plupart, vingt ans plus tôt, de jeunes et brillants officiers supérieurs qui savaient parfaitement combiner les forces terrestres (infanterie, artillerie, génie, transmission, etc,…) et la composante aérienne (la fameuse division aérienne du Général Duval). Comment se fait-il que vingt ans plus tard, tout était oublié ?
          C’est Mac Arthur qui disait : “Une guerre perdue se résume à ses deux mots : trop tard !”. Actuellement, au plan humain, c’est plutôt bien. Là où le bât blesse, c’est au plan matériel : 70% du matériel est à renouveler !!!

          1. Joseph

            Il ne faut oublier notre fameux général Gamelin…
            Dès la déclaration de guerre, il fallait occuper la rive gauche du Rhin, c’était évident.
            Mais notre général est resté “l’arme aux pieds”.
            Il y a bien eu une timide incursion, un aller retour, sans plus…

          2. breizh

            les généraux de l’entre deux guerres étaient tous issus de la 1ère GM : Pétain généralissime jusqu’en 1931, Weygand l’adjoint de Foch jusqu’en 1937 (sauf erreur) et Gamelin l’adjoint de Joffre.
            Donc incapables de voir les changements opérés durant ces vingt ans (comme la mobilité apportée par les véhicules à moteur).

            1. Higgins

              Pétain était à la retraite en 1914. Weygand a été un brillant chef d’état-major pour Foch comme Gamelin. Ce dernier était un velléitaire. Il avait un adjoint, Georges, qui aurait pu faire la différence. Le problème n’était pas individuel mais collectif. Lors de la guerre du Rif dans les années 20, la coordination entre les trois armées fonctionnait très bien (c’est la Marine qui a fourni les bombardiers lourds) et puis, après, le vide.

              1. P&C

                Il y a avait aussi un petit problème politique entre la 3eme république et les militaires…

                La cagoule, les réseaux corvignoles, le manifeste du parti fasciste… Weygand, d’Esperey… trempaient là dedans comme des poissons dans l’eau.

                Pas étonnant que les caciques de la république se soient tournés vers le plus lisse Gamelin.

  14. Simon

    Il est certain que les objectifs de l’OTAN, bras armé des USA, sont assez peu Europe-compatibles. Mais l’ont-ils jamais été, notamment envers l’Allemagne ? Le premier secrétaire général de l’OTAN, Lord Hastings Lionel Ismay, déclarait déjà le 12 mars 1952 : « NATO was created to keep the Soviet Union out, the Americans in, and the Germans down. » Or, l’état européen qui subit au premier chef les conséquences de l’explosion des gazoducs North Stream est justement l’Allemagne.
    Quant aux armées européennes actuelles, il y a belle lurette qu’elles sont les vassaux des USA. Il suffit de se rappeler que le débarquement en juin 1944 s’appelait l’opération Overlord or qui dit Suzerain, dit Vassal. Depuis ils ne sont plus jamais partis et il y a actuellement 100 000 soldats américains basés de manière permanente en Europe (Ouest-France, 29/06/2022), sauf de France puisque de Gaulle leur avait poliment demandé de s’en aller. Malheureusement, surtout depuis les présidences du petit repris de justice à talonnettes, de son successeur Flamby et de Foutriquet 1er, elle a repris goulûment son statut de vassale en s’éloignant de plus en plus de la position de de Gaulle : « La France, écrit-il le 7 mars 1966 à son homologue américain Lyndon B. Johnson, se propose de recouvrer sur son territoire l’entier exercice de sa souveraineté, actuellement entravé par la présence permanente d’éléments militaires alliés ou par l’utilisation qui est faite de son ciel, de cesser sa participation aux commandements intégrés et de ne plus mettre de forces à la disposition de l’OTAN. »

    1. Dom17

      Merci à Sarkozy (participation au commandement intégré) et Hollande (présence permanente d’éléments militaires)

    1. MadeInCH

      Biens des parasites et des vers et des cancrelats vont faire bombance et faîre la fête, avant que ça puisse peut-être redevenir vivable. Dans quelques décennies.
      Mes enfants vont avoir une vie pas triste.
      Un abits. Vite!
      En Suisse?
      Au Tennessee?
      En Idaho?

          1. MadeInCH

            ça ne protège pas des taxes, des limitations légales, des cours scolaires pro-woke, de la propagande, ni du contrôle par la monnaie numérique.

          2. Higgins

            Oui. Quasiment l’intégralité de la population peut se réfugier dans des abris. Ça date de la guerre froide mais, comme dans tout l’Occident, la garde a été baissée avec les conséquences que l’on devine sur le plan équipement. Les pressions exercées doivent être extrêmement importantes car la Suisse est en train d’abandonner sa neutralité traditionnelle.

    2. Pheldge

      même pas, au contraire, devant la menace, les politiciens vont en réclamer encore plus, en présentant à leurs électeurs l’UE comme la superpuissance qu’elle n’est pas, mais qu’il faudra armer coûte que coûte … les dits électeurs, étant déjà chauffés à blanc contre la Russie, ça passera crème.

      1. MadeInCH

        “[…]dits électeurs, étant déjà chauffés à blanc contre la Russie, ça passera crème.”
        A voir…
        Comme pour le COVID en Suisse.
        Ceux qui regardent le TJ du 19h30 vont voter pour. Les plus jeunes voteront contre. Les jeunes seront en minorité légale, mais de là ce ce qu’ils soient enthousiastes à aller se faire thermobariser pour la gloire de ceux qui promeuvent le multicultidantonkul…
        Or c’est bien souvent la détermination qui fait la différence.

        1. Pheldge

          plus de 80 % de vax en France quand même, qui sont prêts à aller faire donner une leçon de démocratie – c’est la formule habituelle, Irak, Lybie … – à ce tyran sanguinaire de Poutine.

          1. MadeInCH

            Une bonne partie des vax ne l’on pas fait par conviction mais pour qu’on leur foutent la paix.
            Combien de doublevax?
            Combien de triplevax?
            Dans ma famille, un antivax la fait la piccouse de peur de perdre son travail qui est une chance pour lui. Bon, heu… Il a toujours considéré les russes comme des orcs, même avant l’opération Z.
            Mais il es monovax, vax contre son pleins gré.
            Une autre personne antivax est revenue d’un voyage aux USA. Ah? Je croyais que tu n’était pas vacciné? Non, je ne le suis pas. Mon certificat est un vrai, cependant…
            .
            Avec les vax contre leurs grès, les vax “konhmefïchelapaix”, et les vax de papier, combien ont vraiment marché avec leur coeur dans la combine?

              1. nemrod

                Ma mère a chopé la bestiole Lundi dernier.
                84 ans…
                Je lui ai filé ivermectine plus azithromycine dès le diagnostic .
                A j + 7 elle est convalescente.
                Les signes pulmonaires ont disparus dès le lendemain de la prise d’Ivermectine ainsi que la fièvre .
                Reste une fatigue en amélioration.
                Je croise les doigts mais je vois une évolution en tous point identiques aux cas comparables traités par ce protocole.
                Et puis..que risquait t’elle ?

            1. Pheldge

              MadeInCH : il reste que “une bonne partie des vax” l’ont fait par moutonnisme, qu’ils sont légitimistes, et suivront aveuglement les consignes officielles, et que ce nombre est suffisamment important pour passer pour une majorité – remember l’élection de Macron 2022 -.

              1. Malancourt

                Par contre le fossé entre vaccinés et non vaccinés est réel et risque de durer.
                Dernièrement j’ai écouté la revue de presse sur radio classique et le journaleux citait un article à propos des US où certains non vaccinés de veulent pas de sang de personnes vaccinés en cas de transfusion, ça concerne aussi le don de sperme.
                Et le journaleux de conclure que le covid est parti mais que les antivax sont toujours bien là! Sous les applaudissements de Frantz Olivier Giesbert présent dans le studio.

                1. nemrod

                  Le Covid n’est pas parti.
                  Il fait parti du paysage des maladies endémiques avec des résurgences épidémiques.
                  Ce qui semble être parti c’est l’hystérie entretenue autour…la propagande s’use un peu.
                  Mais évidemment c’est un peu compliqué pour FOG

          2. Léo C

            Effectivement, je l’avais fait pour pouvoir sortir de France puisque l’Allemagne s’en foutait royalement en 2021 (scanné comme un pestiféré par la PAF au retour de Berlin – 1 heure pour sortir de l’aéroport) mais piqué à blanc par un toubib de miennes connaissances, auquel j’avais été présenté, qui faisait partie de ceux qui refusaient le diktat sanitaire; un refuzpik. Il y en eut.

            Suite au départ en retraite d’icelui, j’avais par la suite refusé les piquouses suivantes, m’étais fait interdire de restos et bars et tout le tremblement dictatorial.
            L’été dernier Canada + USA – Avec leur belle appli à la c… ArriveCAN, qui me déclarait I comme immunisé (lol) puisque piqué 2 fois, suffisant pour le Canada.
            2 ans sans avoir rien chopé et 2 jours après mon arrivée, paf, plombé.
            Un peu essoufflé et fébrile en fin d’après-midi. Plus rien le lendemain. J’avais mis ça sur le compte de la clim dans la voiture avec le choc des températures estivales très lourdes là-bas et demandé, par acquit de conscience, à l’ami qui nous hébergeait un test = 1/2 seconde pour les deux barres.
            Il ne restait à espérer qu’à la frontière US, il ne fassent pas de tests, je n’allais pas annuler mon séjour dans le Maine.
            Moult questions, prises d’empreintes et photos après=admitted. Pas de test.
            Je l’avais refilé à mon ami (sa femme et son fils, nada) et mon fils aîné, le cadet était passé à travers. Pas de symptômes.

            Ma mère, 87 ans, asymptomatique totale, NON VAX (hors de question de la piquer à son âge).

            Comme quoi.

            Mon frère l’a fait contraint pour ne pas perdre son boulot.
            Alors je conchie toute cette clique de traitres appointés et de branleurs diplômés.

          1. Spirou

            Le Wall Street journal parle de négociation en coulisse pour forcer la main du junkie à négocier. La France serait dans la danse

            1. Vieux rat

              Le junkie français pédéraste marié à un trans est donc dans la danse, pour forcer le junkie ukrainien qui joue du piano avec sa b*te à négocier, c’est bien ça ?

              Il n’y a que moi qui ai l’impression de vivre en Europe dans un hôpital psychiatrique à ciel ouvert ? 😀

              1. Pythagore

                J’veux pas dire mais quand j’explique à des ami.e.s que je m’entretiens sur internet avec un vieux rat et un gros minet, ils me regardent un peu de travers, genre pas loin de m’envoyer en HP.

                1. Vieux rat

                  Pour la peine, vous aurez le droit à un passionnant documentaire !

                  Les rats des villes sur arte… 😉

                  https:/ /youtu.be/-uByHarYeMQ

  15. Croix du Sud

    Excellent billet !
    Pour rester sur ce sujet voici un lien vers la traduction en français d’une interwiew du général en retraite Harald Kujat (ancien chef d’état-major de la bundeswher et ancien président du comité militaire de l’OTAN) par un journal suisse de langue allemande.
    C’est très intéressant à lire et vraiment d’un autre niveau que les pignouferies de nos vieilles badernes de plateau télé :
    https://infos-ouvrieres.fr/2023/02/15/guerre-en-ukraine-les-revelations-dun-ancien-chef-detat-major-allemand/

    1. Gerldam

      Certes ce militaire fut bien placé pour avoir des informations complémentaires, mais, finalement, quand on réfléchit et qu’on connait l’histoire, on aboutit forcément à peu près aux mêmes conclusions, comme Asselineau, entre autres.

    2. René-Pierre Alié

      Témoignage capital, mais dont la teneur ne surprendra guère ceux qui sont imperméables à la propagande. L’Occident est devenu l’Empire du mensonge et de la duplicité. Il y a bien un choc des cultures, et cela va bien au-delà de quelques territoires.
      Sans doute, l’Occident dégénéré perdra finalement la partie, mais ce que je crains c’est que sa ruine annoncée le pousse , par orgueil, aux extrêmes, avec l’Europe comme première victime.

  16. Le Téméraire

    Las, j’ai assisté à la fermeture du dernier régiment français en Allemagne où je ne servais que depuis peu. Alors que les Allemands avaient installé un des leurs en Alsace, nous n’avons laissé qu’une compagnie au sein du bataillon de commandement et de soutien de la Brigade Franco-Allemande. Et tout ça pour des motifs budgétaires liés à des élections locales qui allaient avoir lieu en France. Alors quand on me parle d’Europe de la défense, je me gausse.
    Comme disait le refrain du chant régimentaire: “vas-t-en vite à la maison, ta mère qui t’appelle, vas-t-en vite à la maison ta mère qui t’attend!”

      1. Pythagore

        Son gel en bombe pour faire tenir la mis-en-plis a du lui fumer le cerveau.
        Prénom à connotation étrangère, hmmm Pierre ???
        Enfin je suis d’accord, la haine des riche, cela n’a rien avoir avec le fait d’une caste qui passe son temps à faire la morale aux autres, alors qu’ils sont les plus immoraux.

      2. Pierre 82

        Oui, mais je crois que vraiment, son avis est tout à fait représentatif de ce que pense cette caste. Elle n’est pas déconnectée de la réalité, elle est juste connectée sur une réalité parallèle.

  17. UnKnown

    Cette guerre a achevé dans l’œuf l’idée d’une « Europe de la défense », en tout cas dans sa version réaliste et française (à savoir, une alliance étendue à divers degrés intégrant ou s’adossant à une Russie avec qui les liens auraient été renforcés, pour s’opposer aux USA et à la Chine). Non pas que le concept fut tellement développé : il était mort vivant depuis le début des années 2000 suite à l’intégration des pays de l’Est dans l’UE. On peut comprendre que les Polonais et les Pays Baltes ne souhaitaient absolument pas de rapprochement avec la Russie, mais on en voit ces temps-ci la facture. Cet élargissement à totalement brouillé les cartes de ce qui était possible en matière d’indépendance géostratégique pour une entité « Européenne ». La mollesse et la niaiserie des différents dirigeants et députés français autour du sujet Européen n’ont pas aidé. Les coups de savates suivants, à savoir l’invasion de l’Irak et l’alignement de certains pays Européens sur les USA (ou le silence et consentement d’autres), le Maïdan, la Libye, et la Syrie, n’ont fait que consolider la putréfaction.
    Il n’y a plus de possibilité d’Europe de la défense désormais. Il ne reste, définitivement, que l’avant-garde continentale de Washington, et que l’OTAN, qui vient de se manger un grand coup de pacemaker qui l’a réveillé de son état de décrépitude (pour le coup, c’est l’erreur majeure de Poutine).

    1. breizh

      Poutine révèle/rappelle ce qu’est l’OTAN : l’outil de colonisation de l’Europe (et autre) par les américains (le colonel Jacques Baud explique qu’originellement l’OTAN est le parapluie nucléaire américain).
      Et il montre que l’OTAN n’est pas si forte que cela, vu les résultats en Ukraine…

      1. nemrod

        Du temps de la Guerre Froide, il était communément admis que la confrontation avec l’URSS aurait été périlleuse dans une confrontation conventionnelle.
        Le seul domaine ou l’OTAN semblait supérieure étant l’aviation…qui même par supplétifs interposé n’est pas engagée ici.
        L’armée russe semble beaucoup plus faible que l’armée soviétique de l’époque mais elle s’aguerrit tous les jours et semble en mesure de provoquer des pertes cuisantes à l’OTAN même si l’Alliance semble supérieure.
        Les avions de l’OTAN tomberont par dizaines, il ne faut pas s’y tromper.
        Je doute que ces pertes soient encaissables pour l’instant.

        1. breizh

          la faiblesse des russes en Ukraine est le faible effectif engagé (dès le début) qui limite leur action.
          Pour le reste…

        2. UnKnown

          Vu les performances finalement assez « normales » des SAM Russes et Ukrainiennes depuis le début du conflit, j’ai plutôt l’impression inverse : l’aviation de l’OTAN est au contraire parfaitement taillée pour être une menace des plus sérieuses.. C’est d’ailleurs le seul domaine du spectre ou l’avantage me semblerait très favorable pour l’occident. Par ce que les SAM Russes ont montrés leurs grosses difficultés à fonctionner en environnement complexe et en réseau intégré global. On a vendu beaucoup de flan au sujet des systèmes anti—aériens longue portée – qu’ils soient, Russes, Américains ou Chinois. Ils sont dangereux, mais utiliser des missiles sur ces distances, c’est jouer au jeu des de probabilités et des limites physiques et tactiques. Et au jeu de la tactique, le must ça reste un bon réseau centrage vertical et horizontal : il n’y a que l’OTAN à en posséder un (même si pas totalement disponible dans toutes les branches de tous les pays membre, c’est une mutation de longue durée qui a commencé il y a plus de 40 ans et qui n’est toujours pas terminée.
          C’est toute la différence entre la « situational awareness » d’un pilot de F-16 équipé d’un casque Scorpion branché sur une liaison 16, et celle d’un pilote Russe de Su-35 / Su-34 équipé d’un vieux casque ukrainien Sura. On pourrait dire que l’un joue sur google map l’autre est l’autre sur des cartes en papier.

          1. Higgins

            Je disconviens courtoisement. A ma connaissance, l’Occident est un peu en retard en matière de lutte sol-air. Les Russes, avec leur S400 et S500 ont une bonne longueur d’avance. Si je conçois parfaitement bien que le occidentaux maîtrisent bien mieux la planification des opérations aériennes (boucle OODA : observation, orientation, décision, action), les Russes disposent désormais des matériels aériens de qualité équivalente et ils apprennent très vite. Une des raisons de l’échec du concept français de bombardement en Irak en 1991 est la grave et coupable sous-estimation de la doctrine de lutte anti-aérienne russe. Avoir de bels et bons avions est une chose mais ça ne suffit toujours pas pour faire la différence.

            1. Pythagore

              Il me semble qu’il y a aussi une différence de conception, les russes construisant plutôt simple et robuste pendant que les US concoivent des ordinateurs volant qui sur le papier ont des caractéristiques formidables mais pas sûr que ce soit tjs très opérationnel sur le terrain loin des bases et cela demande bcp de maintenance et de pièces détachées.

              1. breizh

                lors des premiers vols dans l’espace, les américains ont mis au point un stylo capable d’écrire en apesanteur, les russes ont écrit au crayon…

            2. UnKnown

              C’est une erreur de jugement: les systèmes russes et occidentaux n’ont pas les mêmes philosophies, et pas exactement les mêmes objectifs. La philosophie russe derrière cette logique de déni d’accès par le biais de gros lanceurs date des années 60, et à l’époque, l’idée était que leur aviation était déclassées par les appareils occidentaux. Il fallait donc une solution pour parer à la menace, en l’occurrence, les missiles anti aériens. La famille S-300 (qui englobe les S-400/500 qui ne sont que des variantes modernisées) n’en est que le dernier héritage, né dans les années 80. Il s’oriente vers du déni d’accès de régions entières, avec des bataillons qui alignent des milliers d’hommes pour l’intendance – donc on est sur de la défense assez statique, même si les lanceurs peuvent être déplacés.

              Les SAM occidentales, elles, ont des objectifs beaucoup plus restreints: on s’oriente vers de la défense d’objectifs clé. Parce que l’occident considère que la défense aérienne d se gère très bien avec des stations au sol, des AWACS et de la chasse aérienne, et surtout que les pays occidentaux (en dehors des USA/Canada) sont tout simplement beaucoup plus petits… Donc une SAM de 60 km de portée suffit largement pour la défense une base vu que la prochaine n’est pas forcément beaucoup plus loin.

              Et dans tous les cas, ça n’empêche pas les drones de passer malheureusement (encore hier, un drone Ukrainien qui s’est craché dans l’oblast de Moscou, c’est à dire à 600 km de la frontière… Les S-300/400 ont leur limites, comme les Patriot ou l’Iron Dome. Parfois (comme actuellement) c’est tout simplement que la cible n’est pas d’assez grande valeur par rapport au cout du missile.

              1. Higgins

                Qu’il soit russe ou occidental, il n’existe aucun système qui garantisse l’étanchéité d’un espace aérien. C’est bien la dernière notion qui le viendrait à l’esprit. En France, la défense sol-air a été la grande sacrifiée des trente dernières années quelque soit l’armée considérée.

    2. durru

      Y’a quand même une chose que j’ai du mal à comprendre…
      Vous voulez une Europe de la défense, avec la France et la Russie, mais sans la Pologne (et probablement aussi sans la Roumanie, qui a des sentiments similaires envers la Russie, et pour des raisons comparables).
      Mais alors comment vous faites de ce “noman’s land” au milieu ? C’est les nouveaux vassaux ? Ou on les vitrifie direct et on en parle plus ?
      Il me semble qu’une architecture de sécurité, pour qu’elle soit à peu près viable, devrait respecter les intérêts de toutes les parties concernées.

      Et le problème de la Pologne et de la Roumanie (et pas que) à propos d’une architecture de sécurité autour de la France (et du RU, probablement), bah, c’est un peu l’histoire. C’est-à-dire qu’en ’39-’45, ils ont plutôt laissé tomber leurs alliés, sans vraiment lever le petit doigt, d’abord entre les mains de l’agité moustachu et ensuite entre celles du petit père des peuples, lui aussi moustachu (le hasard). Question confiance et fiabilité, on peut pas dire que c’est le top. Et pour arranger encore l’affaire, il y a eu cette mémorable saillie du Chirackam le Rouge, “vous avez raté une occasion de vous taire”. Bah oui, rien de mieux pour montrer qu’il y en a qui sont plus égaux que les autres…
      Après, les européens (occidentaux, pour être précis) s’étonnent que Polonais et Roumains préfèrent discuter sécurité avec les US, n’est-ce pas…

      Peut-être que la seule solution est celle qui avait cours au XIXème siècle, où les grandes puissances décidaient du sort des petits, mais au moins c’était assumé. Dans ce cadre, ça serait peut-être envisageable. Mais pas dans le marché de dupes qui est en train de se jouer actuellement, où tout le monde fait semblant et personne n’est capable d’assumer quoi que ce soit. D’ailleurs, je n’ai pas l’impression que les Russes ou les autres en dehors du milliard doré accordent encore une quelconque valeur aux promesses venant d’Occident.
      Faudrait déjà changer de logiciel et seulement ensuite essayer de trouver des solutions. Lesquelles viendront toutes seules si des gens responsables et fiables se mettent autour d’une table.

      1. Grosminet

        « C’est-à-dire qu’en ’39-’45, ils ont plutôt laissé tomber leurs alliés, sans vraiment lever le petit doigt, d’abord entre les mains de l’agité moustachu »
        Celle là je la trouve un peu forte quand même. Est il utile de rappeler de quel côté était la Roumanie en 39 ?
        Et après 45, ce qui s’est passé c’est avant tout parce que l’autre moustachu a baisé tout le monde, et je ne vois pas trop ce qu’aurait pu faire l’Europe de l’Ouest, complètement exsangue, et mise devant le fait accompli.
        « Et pour arranger encore l’affaire, il y a eu cette mémorable saillie du Chirackam le Rouge, “vous avez raté une occasion de vous taire” »
        Oui, c’est très mal passé ici. J’en ai un très bon souvenir, je venais de débarquer, je ne parlais pas la langue et en plus j’avais une voiture immatriculé en France. Pas mes meilleurs souvenirs. Cela dit, sur le fond, super-menteur avait doublement raison.
        « Après, les européens (occidentaux, pour être précis) s’étonnent que Polonais et Roumains préfèrent discuter sécurité avec les US, n’est-ce pas… » c’est à mon avis surtout dû au fait qu’il est resté dans l’imaginaire collectif que le seul ennemi de taille de la Russie, ce sont les US.
        Mon avis dans cette histoire, c’est qu’en ce qui concerne les relations pays de l’Europe de l’Est/Russie, c’est la Russie qui devait et devra faire le premier pas, chose qu’elle n’a jamais vraiment envisagé de faire.

        1. breizh

          en 1939, le RU puis la France ont déclaré la guerre à l’Allemagne pour la Pologne… Ce n’était pas le meilleur moment pour nous…

          l’antagonisme entre les polonais et les russes est ancien de plusieurs siècles (à la fin du Moyen Age, les polonais ont pris Moscou…), car il n’y a guère de frontière naturelle dans ce coin.

          Mais à jouer la provocation vis à vis de ses voisins ne me semble pas la meilleure politique pour les polonais.

          1. durru

            Ont déclaré la guerre, mais ont traversé le Rhin seulement pour pouvoir faire demi-tour de suite… Pas très utile en pratique.

        2. durru

          Où était la Roumanie en ’39 ?
          Là où il fallait, avec ses alliés. L’armée polonaise (ce qu’il en restait), le gouvernement et le trésor ont été évacués par la Roumanie et de Constanța ont rejoint Londres.
          Pourquoi la Roumanie a perdu en ’40 la Bessarabie, le Cadrilatère et le nord de la Transylvanie ? Parce qu’elle s’est retrouvée dans le mauvais camp. Comble de l’ironie, la Bulgarie qui a toujours misé sur le mauvais cheval s’est retrouvée gagnante…
          Pour ’45, je sais bien, mais l’image (façon de dire) qui reste c’est 45 ans derrière le rideau de fer, des centaines de milliers de victimes et deux générations sacrifiées pour que les occidentaux puissent se reconstruire.
          Ah non, en fait c’était pour que super-menteur puisse nous montrer la supériorité de l’Occident. Il avait raison sur l’Irak ? Quelle importance, si celui d’en face n’a même pas le droit d’avoir une opinion ?

          Russie : C’est bien cette absence d’humilité qui fait que les Russes ne sont pas aimés par là-bas. Mais bon, c’est pas les Français qui vont le comprendre…
          Après, je crois qu’il y aurait moyen de corriger ça, mais effectivement, il n’y a que les Russes qui peuvent changer le cours des choses.

          1. Grosminet

            « Parce qu’elle s’est retrouvée dans le mauvais camp. »
            Toute seule comme une grande, les alliés traditionnels de l’ouest n’ont pas grand chose à voir là dedans.
            « Ah non, en fait c’était pour que super-menteur puisse nous montrer la supériorité de l’Occident. Il avait raison sur l’Irak ? Quelle importance, si celui d’en face n’a même pas le droit d’avoir une opinion ? »
            Ce qu’il leur reprochait, c’est de bouffer à tous les râteliers : l’intégration dans l’UE et lécher le cul des ricains.
            Absence d’humilité je sais pas, ce que j’ai pu vérifier pour avoir travaillé avec les 2 en même temps, c’est que le russes ont un mépris vis à vis de la Roumanie qui dépasse l’entendement.

            1. durru

              “les alliés traditionnels de l’ouest n’ont pas grand chose à voir là dedans”
              Oui, bon, c’est plus que discutable. La Bessarabie, ça se comprend. Le nord de la Transylvanie, heureusement que l’armée roumaine est allée jusqu’en Slovaquie. Mais le sud du Dobroudja, il n’y avait strictement aucune raison pour que ça reste comme décidé par le petit moustachu, c’est juste parce que tout le monde s’en foutait, des ploucs.

              “bouffer à tous les râteliers”
              C’est précisément ce qui lui a été reproché. L’adhésion à l’UE n’était pas le branchement à un tuyau de pognon. C’est Tusk et ses amis qui l’ont vu comme ça (ainsi que d’autres ailleurs), mais les populations n’étaient pas du tout dans cette démarche, surtout pas avant l’intégration à proprement parler. C’est bien là le problème, il s’agit d’un profond problème de compréhension. Les pays de l’est se sont vus en partenaires, les occidentaux les ont traités en nouveaux vassaux. Et chichi n’a rien fait d’autre que l’exprimer.

              “absence d’humilité”
              Les Russes, ceux éduqués, je suppose. Les autres, je ne crois pas qu’ils en ont entendu parler. Tout comme les rednecks aux US, d’ailleurs… Et ça revient à ce que je dis, ils se croient investis d’une mission (et là, pareil, comme aux US). Et après on s’étonne des conséquences…

          2. P&C

            “C’est bien cette absence d’humilité qui fait que les Russes ne sont pas aimés par là-bas.”

            C’est le tord de tous les peuples qui ont la maladie de l’empire.
            Et en général, ça finit mal.

    1. Mitch

      Attention aux manipulations à 2 balles. La Pravda et ses organismes de sondage sont passés maitre dans l’art de la manipulation.

      Même si cela concerne peu de grançais, je me demande, qui peut apprécier ces politocards.

      A part Simone et Françoise, respectivement 78 ans et 82 ans, et Raymond et Jean-Claude, respectivement 77 ans et 81 ans, je ne vois pas trop.

      Remarquez que c’est avec eux que les élections se font, donc c’est crédible.

      La start-up nation est … En Marche. Le poudré et les raclures de la cours ont encore de beau jours devant eux.

      Qu’ils aillent voter en chantant ça leur fera la bite

    1. Mitch

      Ces branleurs ne sont plus crédibles depuis longtemps mais en plus ils envoient des messages catastrophiques au reste de la population. Comment responsabiliser une société (que déjà tout incite à ne pas l’être) si ce qui est sensé être sa classe dirigeante se comporte n’importe comment, n’a plus aucune valeur, et ne pense qu’à son nombril et à la façon de remplir ses poches ?

      1. durru

        Mitch, pourquoi veux tu que la population soit responsable, quand depuis des dizaines d’années (au moins quatre, bientôt cinq, voire plus selon les critères) tous les efforts sont déployés pour déresponsabiliser au max le mougeon ?
        Même si ce n’est pas volontaire, ça s’inscrit clairement dans le mouvement général.

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