La Taxe Lapin, illustration de l’effondrement du système de soins français

Chaque année, 27 millions de consultations ne sont pas honorées par les patients qui posent un lapin à leur docteur. C’est scandaleux, c’est intolérable, et c’est pourquoi le gouvernement agit !

Tout le pays l’attendait depuis un moment et enfin, le gouvernement s’est emparé du sujet : la « Taxe Lapin » fait son apparition dans un prochain projet de loi visant à sanctionner financièrement les patients indélicats qui ne se pointent pas à leur rendez-vous médical.

Et déjà, des débats enfiévrés saisissent l’Assemblée puis les rédactions des médias de grand chemin : vite, vite, pour ou contre, le Français, le politicien, l’expert de plateau et le journaliste doivent prendre position et expliquer pourquoi cette (nouvelle) taxe permettra de résoudre (ou non) le douloureux problème des consultations non honorées.

Cela s’agite mais en réalité, cette « Taxe Lapin » est une très belle illustration de la raison pour laquelle le système de soins français s’effondre complètement.

Un constat individuel, quotidien

Et le constat de cet effondrement (qui rejoint celui de la justice et de l’entreprenariat) est visible de façon quotidienne : chaque semaine, la presse fait part de l’une ou l’autre nouvelle consternante sur ce qui se passe par exemple dans les hôpitaux et CHU français.

Ainsi, à Nantes, le CHU enregistre régulièrement des décès dans des zones d’attente qui scandalisent les soignants. Le cas de Nantes n’est pas isolé, loin s’en faut : de mois en mois, on trouve d’autres centres touchés par le même problème, avec l’un ou l’autre patient décédant dans un couloir après des heures (et parfois plusieurs jours) de souffrance sans prise en charge.

Ainsi, récemment, l’hôpital de Langres en Haute-Marne était obligé d’improviser une « chambre » dans un de ses garages. Si cela n’est pas encore complètement le tiers-monde, on se rapproche de celui des Républiques soviétiques dans les années 80.

Et au-delà de la presse, on trouve assez facilement sur les réseaux sociaux des témoignages directs de patients ou de proches qui constatent le niveau parfois plus qu’inquiétant voire scandaleux des services rendus (ou de leur simple absence, dans le pire des cas), depuis les personnes âgées oubliées pendant plus de 10 heures dans les couloirs d’urgences, jusqu’aux témoignages directs ou ceux de médecins et d’infirmières qui arrivent tous à la conclusion d’une perte complète de compétences, de moyens puis de la plus élémentaire dignité dans certains cas.

Tout ceci, au-delà de poser un évident et immédiat problème grave de santé (certains patients décédant de ces conditions déplorables), pose aussi un problème de plus long terme sur le plan financier.

Bien sûr, on pourrait ici évoquer le scandale de la dette de la Sécurité sociale, actuellement estimée à environ 157,8 milliards d’euros à la fin de l’année 2024. Certains noteront ici à raison qu’avec des millions de cartes vitales surnuméraires, l’équilibre financier pose d’autant plus de problèmes.

C’est exact mais le mal est plus profond et finit par ronger le mécanisme même d’assurance maladie : il apparaît de plus en plus clairement que ceux qui payent n’en ont plus pour leur argent, et, pire, n’ont surtout plus rien du tout en échange de cotisations toujours plus lourdes. Ils payent et ne reçoivent juste plus de soins, comme l’illustre ce témoignage récent.

Cet effondrement n’est pas qu’une question de perception : bien sûr, des millions de personnes sont encore prises en charge, des millions de malades et de blessés sont encore régulièrement guéris dans le pays, et heureusement. Cependant, le ratio de problèmes rencontrés dans la distribution des soins ne cesse de croître, la qualité moyenne de ces soins baisse, le temps moyen pour les obtenir augmente de façon alarmante (certains spécialistes demandent plusieurs mois de délais ce qui peut s’avérer fatal pour le patient)… pour un coût global toujours en hausse, tant pour la société que pour le particulier.

Un constat statistique

Cela se traduit d’ailleurs dans les chiffres : si, au début du XXIe siècle, la France caracolait facilement en tête pour la qualité de son système de soins, ses résultats actuels le placent au mieux dans le ventre mou de l’Europe, loin du sommet.

En matière d’imagerie par exemple, la France est assez clairement à la traîne ce qui, pour un pays qui dépense quasiment le plus par rapport à son produit intérieur brut, laisse plutôt songeur.

Cela se traduit par exemple par des délais d’attente élevés pour de l’imagerie médicale : 30 jours en moyenne pour une IRM (20 en Île-de-France, mais 70 en Pays-de-la-Loire) et lorsqu’on épluche les raisons de ces longueurs et de ce sous-équipement, on retrouve toujours les mêmes racines : une bureaucratie délirante qui échappe maintenant à tout contrôle.

Paperasserie infinie pour les autorisations et les normes, coups de tampons rageurs et cerfas à gogo pour chaque acte, collectivisation de tout ce qui peut l’être, multiplication de procédures pour justifier l’existence de certains postes et certaines administrations, tout est fait pour engluer la machine dans l’époxy bureaucratique.

Des raisons bien connues

En 20 ans, le système français de soins s’est complètement effondré.

Du côté financement, on observe un effet ciseau tragique : d’un côté, la population vieillit et s’appauvrit ce qui augmente mécaniquement les besoins de soins. De l’autre, l’immigration récente composée essentiellement de populations à faible capacité d’intégration et de valorisation sur le marché du travail local, et dont une partie vient aussi pour les soins. Le nombre global de cotisants diminue, celui des bénéficiaire explose à la hausse et comme la couverture est collective, les finances sont incapables de faire face.

Du côté de la productivité, elle a été consciencieusement rongée par l’effet règlementaire avec une bureaucratie galopante qui s’est largement accrue à la création des ARS (2009), des limitations diverses (environnementales, normatives, financières, politiques) à l’installation des machines, des praticiens, des établissements, et enfin par la captation du marché bureaucratisé à mort et lourdement paperassier par les seuls groupes suffisamment gros, capables d’investir et d’avoir le temps pour éplucher ces normes. Ceci aboutit à une concentration capitalistique typique du capitalisme de connivence : il est plus rentable d’acheter le législateur que de s’adapter à la loi, et ces derniers ont donc tout intérêt à créer des barrières légales et normatives délirantes pour empêcher la concurrence de survivre.

Et la Taxe Lapin, alors ?

Quant à la Taxe Lapin évoquée au début de cet article, elle n’est que l’illustration du mal profond qui ronge un système collectiviste : toute la responsabilité des patients a été soigneusement retirée. Ils n’ont qu’un rapport lointain avec ceux qui payent pour les soins. Comme il n’y a plus de lien entre ce qu’on paye et ce qu’on reçoit, la Taxe Lapin n’aura qu’un effet marginal.

Du côté des soignants, ils ne sont plus responsables des budgets, des dérives, de la gestion même de leurs horaires ou de leur productivité. L’administration s’en charge et le fait fort mal. Comme elle n’est jamais sanctionnée, cela continuera donc ainsi.

Tous les systèmes collectivistes (et le système de soins français en est un, typique) favorisent toujours le phénomène du passager clandestin, l’irresponsabilité des acteurs et se terminent tous, systématiquement, par une seule issue : la faillite.

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Commentaires148

  1. Aristarkke

    Cela dit, perdre un créneau de consultation pour une population médicale en manque de possibilités physiques de les assurer est, au minimum, agaçant…

    1. Grosminet

      Vu comme tu poirotes, qu’un client ne se pointe pas ça doit pas changer grand-chose à la productivité du toubib… la dernière fois que j’ai foutu les pieds dans un hosto français, environ 3 heures d’attente pour un RV pris environ 6 mois à l’avance… et pareil chez le zyeutiste, il avait au moins 2 heures de retard pour des RV pris au moins 3 mois à l’avance…

        1. Grosminet

          😀
          Moi non plus je sais pas faire des plannings aussi précis. C’est un métier, c’est ce qu’on appelle une précision chirurgicale 😀

      1. Pythagore

        Oui, ca fait à la louche un RdV annulé par jour par médecin (27Mio / 100000 = 270), vu le tps qu’on attend en général, ce ne doit pas les affecter bcp.

        1. Cerf d

          Une des raisons de l’attente c’est que le temps de consultation réel est supérieur au temps de consultation utilisé pour fixer le nombre de RdV par jour. Ces consultations plus longues n’étant pas facturées plus cher …

          Une autre raison est le retard en début de journée. Il m’est arrivé d’avoir RdV à, je crois, 9h15, qu’une ou deux personnes attendent avant moi et … que le toubib se pointe à 9h30.

    2. Taisson

      Pardon Ari, mais comme aucun médecin n’a jamais moins d’une demi heure de retard dans les RDV, un ou deux clients manquants passent complètement inaperçu !!
      Mais bien sur, arriver à l’heure à ses RDV, médicaux ou autre, n’est plus une « obligation » culturelle. J’imagine même qu’un peu de retard doit aujourd’hui être une condition pour se donner l’air important…

    1. TRASYMSARL

      Tout à fait d’accord avec vous, bien que je rejoigne également l’avis de Grosminet sur la productivité du praticien déjà dépassé par la montagne de tâches à accomplir ( administratives surtout). Ceci dit, mon épouse ayant développé un cancer du sein en 2020 et l’accompagnant depuis 5 ans dans ses divers RV médicaux, force est de constater que les temps d’attente sont excessifs surtout quand le RV est fixé à une heure précise et qu’en interrogeant les autres patients en salle d’attente, on constate qu’ils ont tous été convoqués à la même heure que vous! Est-ce que les secrétaires médicales qui donnent les RV ne se ficheraient pas un peu de leurs « clients »?

      1. Pierre 82

        Je te rappelle qu’en principe, on ne parle pas de « clients, mais de « patients ».
        Ce n’est pas pour rien. Il faut l’être, patient…
        Remarque que systématiquement je dis « clients »… y’en a parfois qui me reprennent, mais ça devient de plus en plus rare…

    2. nemrod

      Oui bon…quand les rv doivent être fixés des mois à l’avance, ça favorise les impairs de ce genre.
      Ceci dit je souscris totalement au billet, la bureaucratie collectiviste va tuer le système de soin comme le reste.
      Ce ne sont pas les exemples qui manquent mais nous nous sommes plus malins, voyons !
      Ne tombez pas malade.

    3. TRASYMSARL

      Vu les délais d’attente pour un RV ( 3 mois, 6 mois voire plus) je connais des patients qui prennent plusieurs RV chez des praticiens différents (avec Doctolib par exemple) en espérant qu’un créneau va se libérer chez l’un d’eux et faire avancer leur RV. Souvent ils vont oublier d’annuler les RV pris chez les autres praticiens, d’où le problème des « lapins »!

    4. Pierre 82

      Juste une petite question, cher Ari : as-tu déjà essayé de téléphoner à un hôpital, soit pour prendre un rendez-vous, soit pour en annuler un ?
      D’abord, ça sonne dans le vide, puis le répondeur te dit que tous les postes sont occupés, qu’il faut retéléphoner plus tard.
      Ensuite, si tu ré-essaye, et que par chance tu tombes sur un être humain, il te dis de patienter, puis tente de te brancher sur le service qui ne répond pas.
      Alors effectivement, au bout d’un moment, les meilleurs volontés finissent par se lasser…

    1. Jacques Huse de Royaumont

      Pas que.
      L’arrêt du tribunal administratif de Melun concernant l’autre influenceur algérien est une honte absolue, et rendu « au nom du peuple français ».
      Une mutation aux Kerguelen du magistrat coupable de cette forfaiture s’impose.

          1. sam player

            Faut-il que je prépare l’épitaphe ?
            Avec tous les gens qu’ils connaissaient qui sont morts de complications du Covid ça devait arriver (un matin en se regardant dans la glace : j’te connais toi… et pouf)

  2. Aristarkke

    « l’hôpital de Langres en Haute-Marne était obligé d’improviser une « chambre » dans un de ses garages »
    Dans le Tiers Monde, la seule différence est qu’il n’y a pas de garage(s)…

      1. Theo31

        Justement si puisque l’objectif du socialisme est la pauvreté pour tous sauf pour ceux qui distribuent les tickets de rationnement.

        Bienvenue en Corée de l’ouest.

  3. Grosminet

    Un aspect de la défaillance du système de santé français qui n’est pas abordé dans le billet : en matière de soins, la France est le pays où le reste à payer pour le patient est le plus bas du monde. Ça déresponsabilise aussi bien les patients que les soignants.

    1. Ryan

      Ça commence à changer: si vous voulez des soins de qualité dans des délais courts, il faut se tourner vers le privé et donc le secteur 2 à compléments d’honoraires.

      De plus en plus de gens l’ont compris (sauf les boomers).

      1. TRASYMSARL

        @Ryan
        désolé de vous contredire, mais étant boomer, j’ai parfaitement compris vers qui diriger mes honoraires et leurs dépassements ( environ 8000€ entre les anesthésistes, les chirurgiens spécialistes etc…..).
        Exprimer votre mépris des boomers ( déjà rien que cette appellation péjorative!!!) est scandaleux ici! ( Et je reste poli!)

        1. durru

          Le statut de boomer, il est dans la tête, pas sur la carte d’identité !
          J’en connais des trentenaires, et aussi des retraités qui sont jeunes d’esprit… Ça n’a pas grand chose à voir avec l’âge, en fait.
          Le terme est souvent employé ici pour une raison très simple : ce comportement est majoritaire dans la génération ayant ce nom « scientifique ». Ce qui ne présage en rien du comportement individuel…

    2. Dom17

      A propos de responsabilité, je rappelle qu’il y a quelques décennies, avant qu’il existe des mutuelles (dont l’obligation relève aussi du capitalisme de connivence), le reste à charge se nommait « ticket modérateur ».
      Le tiers-payant a achevé l’opération déresponsabilisation, puis l’obligation d’une mutuelle pour les salariés.

      Cette opacité permet au gouvernement d’annoncer de façon tonitruante (truande?) que « l’Etat prendra dorénavant en charge 100% des fauteuils pour les handicapés » (entendu hier).
      Combien de mougeons vont comprendre qu’il ne d’agit que d’un tour de passe-passe entre l’Etat et les mutuelles dont il s’agit d’alléger la charge des remboursements que le même Etat a alourdis par ailleurs?
      Politique de gribouille qui ne peut se terminer que par la faillite, en effet.

        1. Grosminet

          Pas tout le monde, et jamais directement. Le client patient n’a aucune idée du rapport prestation/prix, du coup il ne peut pas juger si le fournisseur praticien est compétitif.

    3. Mandol

      En Espagne les soins sont tous gratuits. Et les medicaments sont remboursés à 90%.
      Et ça fonctionne mieux qu’en France. Rarement plus de 2h d’attente pour un réel soin en urgence, infirmière, docteur, opération chirurgicale, seconde consultation médicale. Le RV de consultation médicale est obtenu dans la semaine.
      Par contre pour les examens, c’est 1 mois de délai, et pour les opérations ce sont des mois d’attente.

  4. Gerldam

    Il doit forcément y avoir une erreur dans le tableau des pays qui dépensent plus ou moins en fonction du PIB pour la santé.
    Le Luxembourg est en queue de peloton, comme un pays africain de l’est. Or c’est un pays que je connais bien et où on est soigné dix fois mieux qu’en France. Le matériel est au top, avec un petit bémol pour les IRM, venant -oh surprise- d’une décision administrative, qui vient d’être supprimée.
    Un bug dans le tableau, patron?

    1. bob razovski

      Pourquoi donc ?
      il est obligatoire d’avoir une forte dépense pour avoir des soins impeccables ?
      Dans ce cas, la France devrait être au top.

    2. H

      Le lux se repose pas mal sur du partenariat public privé. ensuite c’est un pays plutôt bien organisé niveau administratif (bien que cela commence a coûter cher et s’engraisser ..).

      on a aussi pas mal digitalisé (par rapport à la france hein .. ca reste quand meme âge de pierre parfois).

      Pas trop choquant.

      1. Gerldam

        Regardez les ordres de grandeur. Le Luxembourg dépenserait deux fois moins que la France, l’Allemagne ou l’Autriche. Même en y mettant une dose de privé, le compte n’y est pas.
        D’autant que les journaux luxos se plaignent qu’on dépense trop pour la santé, avec le vieillissement.

        1. H

          Ne pas oublier aussi qu’une masse importante de cotisants ne se fait pas soigner au lxuembourg -> les frontaliers.

          Et je lis les journaux lux tous les jours, j’y vis. Le débat est plus sur les retraites et les fonx en ce moment.

    3. sam player

      Bah nan… le PIB du Luxembourg est de plus de $128’000 par habitant, alors forcément à soins égaux le % de dépenses est 2 à 3 fois plus bas qu’un pays à 40-50’000

    4. MCA

      Non,
      dans le rapport Dépenses de santé (*) /PIB, il suffit que le nombre d’individus soit modéré et le PIB stratosphérique (comme c’est le cas au LX) pour que le rapport donne un petit nombre.

      Ce rapport manque de pertinence car il y a deux variables.

      (*) donc Nombre d’individus

      1. Pierre 82

        Je n’ai jamais trouvé, et j’y ai habité pendant 17 ans, que le système de santé était particulièrement bon…
        Peu de services d’urgence dans le pays, dispensaires où on ne retrouve jamais les mêmes médecins, systèmes « d’hôpitaux de garde », etc…
        Mais bon, c’est luxueux et on est toujours bien accueilli.
        Dès que c’était un peu compliqué, ils envoyaient en Allemagne ou en France (selon les capacités linguistiques des clients)…
        J’ignore si c’est toujours comme ça, d’ailleurs.

    5. bibi

      Les appareils d’imagerie ils peuvent fonctionner quasiment en 24/7 si vous pouvez passer un examen de 6h à 22h au lieu de 9h 17h, il en faut déjà 2 fois moins.
      En France non seulement nous sommes sous équipés mais en plus l’accès est restreint.

      1. Theo31

        Les Africains ne financent pas des associations de porteurs de plumes dans le cul et n’ont pas les mêmes priorités.

        Une Canadienne d’une grand ONG a refusé une aide à un pays d’Afrique au motif que son projet n’impliquait pas assez de femmes.

    1. MCA

      « les patients étaient mieux accueillis et soignés dans les hôpitaux africains. »

      Et pour cause, Hydroxychloroquine dans la pharmacie et pénurie de Rivotril alors que chez nous c’était exactement l’inverse même si cette pénurie était artificielle (coucou Véran !).

  5. Grosminet

    Dans l’article du figrogro en lien : « Cette situation est totalement inacceptable. Cela fait depuis juin que certains patients doivent patienter jusqu’à 70 heures avant d’être pris en charge dans un service de soins adaptés »
    70 heures ça laisse 100 fois le temps de crever. J’espère au moins que pendant ce temps t’as le droit à un Doliprane et un verre d’eau.

  6. H

    Hum,

    Vivant au luxembourg, il existe une « taxe » pour ceux qui décommandent sans raison apparente à moins de 24h du rdv médical,

    C’est certe rareemnt employé (après je suis un n’honnête citoyen komvouzémoi donc je ne l’ai jamais subie) mais cela existe. donc cela ne me choque pas que l’on mette ceci en place.

    on parle de responsabiliser les individus c’est pas forcéement dans le mauvais sens je crois (un peu comme ne pas faire de tier payant .. voyez ?)

    Ce qui me choque plus c’est qu’on ne mette QUE ceci en place, le petit sparadrat sur la jambe de bois.

    un peu comme si le garagiste vous siganle un défaut sur vos pneus alors que la voiture est défoncéeet le moteur HS …

    1. CPB33

      « un peu comme si le garagiste vous signale un défaut sur vos pneus alors que la voiture est défoncée et le moteur HS … »
      toute ressemblance avec une personne existante et fréquentant ce blog ne serait que pure coïncidence !!!

    2. Gerldam

      Et la plupart des médecins vous envoient un SMS pour vous rappeler votre RDV du lendemain, y compris ceux qui excercent à l’hopital.

        1. Pierre 82

          Normal, vu que pour un énarque, la médecine humaine n’est qu’une extension de la médecine vétérinaire. Enfin du moins pour le troupeau.
          On a bien vu ça avec le covid.

    3. TRASYMSARL

      Dans ma région beaucoup de médecins ( généralistes ou spécialistes) ne prennent plus de nouveaux clients, tant ils sont déjà surbookés et on se demande bien comment cette taxe va résoudre le problème? Le ‘patient » qui cherche désespérément à se faire soigner car il est malade aujourd’hui et pas dans 6 mois, et à qui l’on dit que l’on a le meilleur système de santé au monde ( ce qui justifierait qu’il nous coûte si cher!), aura bien du mal à se persuader que l’on ne se moque pas de sa figure ( ou f**tage de g**ule).
      De là à penser que ça contribue activement à sa « déresponsabilisation », il n’y a qu’un petit pas non?

    4. Pythagore

      Responsabiliser consisterait à faire que chacun paye pour le service dont il souhaite bénéficier, pas de mettre des pénalités partout pour mauvais comportement.
      Le rôle de l’état ne devrait pas être de définir où se situe la vertu, et encore moins le rôle des politiques à la vertu plus que douteuse.

    5. durru

      On peut parier que la mise en place de cette taxe se fera sous conditions de ressources. Donc ceux qui ne paient rien de leur poche aujourd’hui ne le feront pas plus demain.

    1. petit-chat

      Doctolib, le mal nommé, refuse les naturopathes et autres pratiques exotiques et ancestrales ne se pratiquant pas exclusivement par téléphone (Allo, pathie ?)

      1. Jacques Huse de Royaumont

        Ca se comprend. Doctolib se limite aux spécialités reconnues, pour éviter que tous les marabouts et charlatans de tout poil le discrédite. Il y a très certainement des excès et des erreurs, c’est inévitable, mais c’est un choix de bon sens.

  7. perecolateur

    Petit témoignage sur le pouce.

    J’habite dans un coin reculé. Je n’ai plus de médecin traitant depuis 2013.

    Je me démerde sans. Par contre je cotise toujours à fond pour du rien donc.

    1. Dom17

      Vu ce que sont devenus beaucoup de médecins, c’est-à-dire des prescripteurs qui n’ont pas le temps de vérifier quoi que ce soit dans kes injonctions des zautorités de santé et de l’industrie pharma (les deux étant hélas liés), les consulter le moins possible va devenir une condition pour rester en bonne santé. Ça fera faire des économies.
      Ne serait-ce que pendant la dise dite « sanitaire » ceux qui ne les ont pas écoutés ne s’en portent pas plus mal, bien au contraire.
      Les Etats-Unis nous ont devancés sur ce chemin: les maladies iatrogènes sont la 5e cause de mortalité.

      1. baretous

        Merci pour votre commentaire. Comme m’avait dit une visiteuse médicale: « nous sommes les plus grands dealers » .Il faut y rajouter la panique covid avec des gens courant chez le doc pour un rhume, les « tamalous »avec une liste colossale de médocs à renouveler, donc juste 5 mn pour un renouvellement d’ordonnance, des normes de santé avec l’abaissement des taux fabriquant des « hypertendus » à partir de 14 de tension..idem pour le cholestérol.. Vous passez pour un « chanceux » si vous n’avez pas votre pilulier à portée de main.On ne guérit plus, on soigne.. dentistes pareil, surtout pas rechercher la cause de la parodontie mais décalaminer les ratiches et in fine les arracher pour une jolie façade..

        Houhou? docteur Knock ?…

        1. nemrod

          C’est assez vrai.
          Le paradoxe étant que les « vraies » maladies sont moins bien prises en charge.
          Ma fille a trouvé un dentiste à Paris Montparnasse pour un abcès dentaire…vous conviendrez que ce n’est pas une maladie inventée.
          Elle habite…dans l’Aube mais impossible de trouver plus près…
          Après 5 jours à se taper la tête contre les murs mais moins que d’autre car je lui ai donné des antibios elle déboule chez le dentiste qui lui dit que oui c’est bien un abcès ( sans blague) mais que le créneau est trop court pour qu’il la soigne.
          Les oreilles lui sifflent encore, c’est pas ma fille pour rien.
          Mais deuxième voyage aujourd’hui…1h 15 de train quand même…

          1. Jacques Huse de Royaumont

            Pourtant, les soins dentaires sont moins sinistrés que les autres. En RP, on en trouve rapidement et proche de chez soi sans trop de difficultés. Ce n’est pas vrai pour les autres spécialités.

              1. Grosminet

                Chez nous aussi théoriquement c’est interdit. Dans les faits les pharmaciens n’en ont rien à cirer. Si je te disais que lorsque je me suis fait opérer d’une vilaine fracture, mon ex-femme a réussi à se faire refiler du Tramadol sans ordonnance. Hein que ça t’en bouche un coin 😀 Idem pour la Carbamazepine de mon fils, il m’arrive d’aller en acheter sans ordonnance.

      2. Jacques Huse de Royaumont

        En France, explosion du nombre de cancers chez les moins de 50 ans. Les Vaxx sont la seule explication qu’il est interdit d’évoquer. Etrange.

        1. baretous

          Pas fous! ils délayent sur un nombre d’années plus important pour lisser la statistique.. heureusement que Pierre Chaillot est là pour nous expliquer les arcanes et mystères de la statistique. 🙂

          1. Pierre 82

            Qui connait Pierre Chaillot ?
            Quand on expliquera à Monsieur Moyen que c’est à cause du réchaufmik et du #mankdemoyen des administrations qui ne peuvent pas contrôler efficacement les multinationales qui nous nourrissent avec des produits interdits, ils le gobera, comme le reste…

            1. Jacques Huse de Royaumont

              Un beau succès de librairie tout de même pour ce type d’étude et malgré un style défaillant (ce ne semble clairement pas le métier de l’auteur). Les critiques sur Babelio sont élogieuses et, fait plutôt rare surtout pour un sujet aussi polémique, assez unanimes.
              Pour ceux qui ne connaissent pas Babelio, c’est un site d’avis sur les publications de toute sortes (romans, bien sûr, mais pas seulement). Il s’avère souvent pertinent et les critiques argumentées, intéressantes que l’on soit d’accord ou non. Le site semble relativement indépendant des maisons d’édition et des grands distributeurs.

  8. Steph

    HS quoique ? On marche sur la tête
     » « Un jour, ils vont taxer ceux qui n’utilisent pas l’autoroute » : cette collectivité locale majore de 115 euros ceux qui ne sortent pas assez leur poubelle « …  » 115, 44 € pour les usagers disposant de bacs, et encore 76, 96 € pour ceux rattachés à des colonnes enterrées : voici les montants annuels du forfait majoré pour les ressortissants du Sicoval qui n’utiliseraient pas suffisamment le service déchets.  » et tout ça, pour un souci d’équité, LOL

    https:/ /www.ladepeche.fr/2025/02/07/un-jour-ils-vont-taxer-ceux-qui-nutilisent-pas-lautoroute-dans-le-sud-est-toulousain-on-majore-de-115-euros-ceux-qui-ne-sortent-pas-assez-leur-12495730.php

    1. MCA

      Hilarant!

      A contrario à Oléron ils me taxent si je sors la poubelles trop souvent (5 relevés par trimestre au-delà la facture augmente à chaque relevé) .. 😆

      Ce pays est devenu un asile à ciel ouvert…

        1. durru

          Ça me fait penser à ce poème du poète national roumain, Eminescu, qui évoquait Vlad (l’Empaleur, pas l’autre, hein !)…
          Il l’encourageait à rassembler les voyous et les fous dans une prison et un asile, et leur mettre le feu. Vu la destination finale, ça peut être des bâtiments de fortune, pas besoin de grands investissements 😉

  9. Yann35

    Ne pas oublier qu’avec moins de médecins, les dépenses de santé se trouvent réduites… Ce doit être avec ce genre de réflexion que les élites ont dû croire en leur rêve.
    Je n’ai pas les qualité de Kéko pour de belles dissertations, mais c’est avec ce genre baltringues, les zélites d’il y a quelques décennies, que nous en sommes à ce stade… Avec ceux qui sont dans l’assemblée aujourd’hui, il n’y a aucune chance d’améliorer la situation… réussir « à voter un budget qui n’est pas bon, mais il est important d’avoir un budget… »
    Que des branquignols…

      1. durru

        c’était le but du numerus clausus
        J’entends sans cesse cette rengaine, mais mon expérience personnelle me fait douter de sa réalité… ça me semble plus un prétexte, si jamais cela a été affirmé de manière officielle/officieuse.
        Dans les pays communistes, où l’économie était organisée au cordeau, avec des plans quinquennaux, sur tous ses aspects, donc y compris pour la santé, il y avait des numerus clausus pour absolument TOUTES les filières d’enseignement supérieur. Que ça soit médecine, sciences humaines, ingénierie, etc.
        Et le but – déclaré ou caché, peu importe – n’était certainement pas la volonté de réduire les coûts (que ça soit de santé, d’enseignement ou que sais-je). Non, le but, le vrai, c’était le contrôle absolu et la certitude de ceux qui étaient aux manettes de détenir LA vérité et savoir mieux que le pékin moyen où se trouve le bonheur futur (au bout du fusil, n’est-ce pas ? 😉 )
        Dans un pays où la sacro-sainte « sécurité sociale » est collectivisée depuis des dizaines d’années, avec une gestion communiste assumée depuis le début, vous vous attendiez à quoi ? A laisser l’horrible marché libre capitaliste mangeur de bébés communistes prendre le contrôle ? Namého !

      2. Jacques Huse de Royaumont

        Les médecins alertent depuis 30 ans sur les problèmes induits par le numerus clausus. Et ? Rien. Les énarques aux manettes étant infaillibles, à quoi bon écouter qui que ce soit ?

        1. durru

          « les médecins »
          Oui, bof, c’est bien leurs chefs (les patrons des CHU, notamment) qui ont solidement poussé pour la mise en place du système et pour son renforcement par la suite. Et les énarques les écoutent…

  10. Aleph

    La taxe prévue en cas de rendez-vous non honoré pourrait bien finir par être perçue comme un droit à acquitter pour pouvoir renoncer à venir sans prévenir, sur le modèle des billets échangeables ou non, etc.

    Dans une crèche il y a une vingtaine d’années, une amende dérisoire et symbolique a été instituée pour les parents qui venaient chercher leur petit en retard. Au lieu de diminuer le nombre de retards, l’établissement a engrangé plein de piécettes pour continuer à garder davantage d’enfants plus longtemps : tous les parents trouvaient ce baby-sitting super compétitif et certains en ont profité pour ne plus passer à l’heure dite, mais bien après.

  11. Husskarl

    « Le nombre global de cotisants diminue, celui des bénéficiaire explose à la hausse »

    Tout rapprochement avec les retraites serait malvenu, ça ne va évidemment pas finir pareil. Faillite tout azimuts.

    1. Blondin

      Evidemment il y a un lien avec les retraites. D’autant plus que plus on est vieux, plus on a besoin de médecins et de thérapies onéreuses.
      Mais bon, si on écoute les guignols, retraite à 60 ans pour tout le monde : celetakipaie !

      Comme le billet le souligne fort justement, l’autre grand tabou, c’est l’immigration. Faibles cotisations et beaucoup d’opportunisme de la part d’une partie non négligeable de la population.
      La caricature de ça étant Mayotte, qui héberge la plus grande maternité d’Europe.

        1. Cerf d

          Un membre de ma famille arrivé à la retraite, voyant que le prix de la cotisation annuelle de sa mutuelle pour la prise en charge de l’optique était équivalent au reste à charge d’une paire de lunettes par an, a supprimé l’option.

    1. Habeas Corpus

      Bonjour,
      le comité des jeux de mots de le blog est en train d’évaluer votre post.
      Pheldge balance la tête de droite à gauche et lève les yeux au ciel, ça sent pas bon pour vous mon gaillard

  12. Habeas Corpus

    les hopitaux sont quand même gérés au cordeau :

    actu.fr/provence-alpes-cote-d-azur/avignon_84007/vaucluse-il-doit-regler-200-de-parking-apres-avoir-veille-sur-sa-femme-mourante-a-l-hopital-d-avignon_62193454.html

    1. Le Gnôme

      Que voilà une bonne méthode pour réduire les déficits ! Avec des tarifs pratiqués par cette bonne Hidaldingo, l’hôpital serait en excédent.

  13. Habeas Corpus

    ah tiens il y a des idiots qui croient encore au plan blanc dans les hôpitaux :

    france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/nievre/nevers/un-patient-a-passe-4-jours-aux-urgences-a-bout-de-nerfs-les-soignants-de-nevers-deposent-une-vague-d-arrets-maladie-3104224.html

  14. Oreliane

    Une taxe lapin pour compenser ce type de pratiques ?

    threadreaderapp.com/thread/1887443430080401760.html

    Extraits :

    « Attention post facho
    N’allez pas plus loin

    Il y a 30 ans, du temps du budget global des hôpitaux, avant l’AME, nous soignions bien évidement les démunis dans les structures existantes, sans facturation

    Nous hébergions les SDF la nuit dans les nombreux lits à disposition à l’époque

    Nous soignions aussi les sans papiers
    Ce qu’il n’y avait pas en revanche, ou très peu, ce sont les gens venus spécifiquement se soigner en France »

    La suite est délirante, financièrement astronomique.

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