Les Français ne comprennent pas ce qu’est le capitalisme, et le rejettent assez majoritairement.
Pour beaucoup, c’est par simple ignorance, pour quelques uns, c’est par idéologie – ils ne veulent pas savoir, ne veulent pas le comprendre pour continuer à appartenir au camp du bien – mais finalement, très peu le comprennent et encore moins le pratiquent. C’est bien évidemment visible dans beaucoup de leurs réflexions au jour le jour, notamment avec cette manie de toujours vouloir non pas « aider les pauvres » mais surtout « taxer les riches ».
C’est aussi notable lorsqu’ils évoquent l’héritage, et à plus forte raison lorsque ceux qui l’évaluent s’annoncent de gauche : parmi ceux-là, certains veulent le supprimer complètement, d’autres l’imposer aussi lourdement que possible, et ce exactement comme s’ils n’avaient eux-mêmes rien à hériter de leurs parents.
Or, si l’on écarte les socialistes-caviar ou cette gauche de centre-ville décontractée de l’écologie qui prend l’avion 4 fois par an, et qui mentent donc comme ils respirent et n’avancent leurs âneries socialistes que par pur conformisme et croyances de luxe, beaucoup des autres Français, qu’ils soient d’ailleurs de gauche ou pas, n’auront très concrètement pas ou très peu d’héritage : ni monétaire, ni immobilier, ni culturel.
Pour le monétaire, c’est assez évident.
L’État ratiboise consciencieusement tout ce qui dépasse au moment où les gens travaillent, ne laissant qu’un ersatz d’économies aux classes moyennes et populaires (les plus nombreuses), en leur faisant croire que les 3.000 euros sur le livret A et les 10.000 d’assurance vie peuvent constituer une épargne alors que c’est à peine suffisant pour tenir en cas de coup dur – qui ne manque jamais d’arriver dans un pays socialiste remplie de racailles « en bas » et de crapules « en haut ».
De surcroît, on l’a déjà écrit, la plupart de ces Français ne comprend rien au capitalisme, donc à peu près rien à la bourse, aux placements et à la gestion patrimoniale en général. Et lorsqu’ils essaient, c’est avec les conseils des inévitables marchands de tapis approximatifs des banques de détail françaises dont les connaissances ne sont en réalité pas meilleures que la moyenne (c’est à dire à peu près nulles).
Bref, l’ignorance fait le beurre de l’État et des banques, mais garantit qu’en matière d’héritage financier, les Français n’auront pas à en bénéficier.
Pour l’immobilier, c’était un peu moins vrai il y a encore quelques décennies mais les coups de boutoirs de ces dernières années aboutissent au même bilan. Entre l’accroissement invraisemblable de lois très défavorables au propriétaire (au profit du locataire), et les choix « judicieux » de politiques « écologiques » qui visent essentiellement à punir sévèrement ceux qui ont l’audace d’avoir un bien immobilier (DPE notamment), les Français aboutissent à la conclusion assez logique que disposer d’un bien immobilier constitue surtout une source d’emmerdes et de vexations.
Cependant, il est amusant de constater que, comme un peu plus de la moitié des ménages sont encore propriétaires de leur bien, ceux qui étaient pour la disparition de l’héritage ou sa taxation bien poivrée s’en trouvent généralement fort maris lorsqu’il s’agit du leur. Gageons cependant que ce cas va se raréfier à mesure que la camarde socialiste s’étend sur le pays.
Finalement, dans ceux qui braillent le plus vocalement en faveur de la surtaxation de l’héritage, voire de son interdiction pure et simple, on retrouve de façon assez constante non seulement ceux qui n’ont ni argent, ni immobilier mais aussi et surtout pas d’héritage culturel.
C’est l’absence de ce dernier qui est le plus caractéristique des générations les plus récentes, celles qui rejettent avec vigueur le méchant capitalisme qui mange des chatons communistes au petit déjeuner (on le sait, c’est France Intox et Radio Pravda qui l’expliquent très bien, si si).
En réalité, ces Français rejettent autant le capitalisme que l’héritage car ils n’ont rien acquis de culturel de leur parents qu’ils aient réellement envie de sauvegarder et de transmettre.
Ce constat découle de l’environnement dans lequel les générations actuellement concernées par l’héritage – dans un futur plus ou moins proche – ont grandi.
Les générations antérieures, nées dans l’après-guerre et sous les auspices d’une croissance très solide et d’un État providence généreux, ont très concrètement « abandonné » leurs enfants – les générations actuelles – à une machine éducative déracinée : beaucoup d’entre eux ont été très littéralement éduqués et instruits par l’État, depuis la garderie jusqu’à la faculté en passant par l’école, le collège et le lycée, tout en augmentant sans cesse le nombre d’années d’études aux diplômes de plus en plus fumeux, méthode fort pratique du point de vue de l’État pour camoufler un chômage systémique croissant lié à la collectivisation de plus en plus massive de toute la société.
C’est la même génération qui a aussi connu la multiplication des divorces (de 10 % dans les années 1960 à 45 % aujourd’hui) et des remariages plus ou moins fructueux, ainsi que l’abandon complet de toute religion qui a scellé leur dévolution à une société de loisirs irresponsables, ce qui a laissé à leurs enfants le choix entre le new-âge et le socialisme.
Le résultat est sans appel : beaucoup trop de Français actuels, et en particulier les jeunes, n’ont pas vu s’accumuler de patrimoine culturel autour d’eux. Parfois (souvent ?) élevé par un seul parent qui n’a pas eu le temps, le courage, l’opportunité ou simplement la présence d’esprit d’accumuler cet héritage, beaucoup d’entre eux n’ont finalement été élevés qu’avec la soupe fade des idées citoyennes, festives, inclusives, en un mot « normies » qu’on distille dans les garde-chiourmes de l’État, et ont grandi dans un foyer sans passé, sans livre et sans histoire.
Pire, ils ont été implacablement empêchés d’entreprendre, tant parce que l’exemple a cruellement manqué autour d’eux, mais aussi parce que l’héritage même du goût du risque, tout autant que la volonté de construire pour soi et les autres, auront été consciencieusement effacés et combattus par les institutions et leur entourage direct.
En réalité, dans cette France du XXIe siècle, tout a été fait pour que l’héritage soit devenu une notion honteuse voire taboue : de nos jours, se réclamer d’une famille à la généalogie multicentenaire, se dire enraciné, avoir du vocabulaire, connaître ses classiques, respecter les règles, coutumes et traditions du pays, reconnaître voire participer aux fêtes pas toutes laïques car elles font partie de l’histoire millénaire du pays, bref, oser tout ceci ouvertement, c’est clairement prendre le risque de se faire traiter de réactionnaire d’extrême-droite ou de facho, de se faire ostraciser ou pire.
L’héritage est maintenant âprement combattu : la génération qui a été élevée sans, à laquelle on a répété qu’il était honteux, à celle qui fut montré qu’hériter était sale, cette génération accède maintenant aux responsabilités (ou fait tout pour).
Or, un pays qui condamne l’héritage, et notamment culturel, est un pays destiné à disparaître. Un pays qui ne comprend pas qu’héritage et capitalisme ont tout à voir l’un avec l’autre, et que le rejet de l’un amène au rejet de l’autre et à la misère de tous, est un pays foutu.
Que vais-je laisser à ma progéniture ?
Souvent, je me pose la question.
À leurs dires, une belle enfance, et surtout le goût du bonheur !
Je n’ai aucun mérite, mes parents ont fait de même !
L’héritage, c’est la cerise sur le gâteau !
Néanmoins, je pense qu’il vaut mieux aider ses enfants avant de manger les pissenlits par la racine !
En 2010 je disais à mes enfants que l’argent c’était la liberté et que le monde allait devenir très compliqué voir dangereux pour les gens qui n’en avaient pas. Ils sont maintenant en master et en doctorat et ils seront libres, sauf accident.
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On transmet le libéralisme, des valeurs chrétiennes (même athée), le travail, l’effort, la responsabilité, une vision claire et sans concession de ce qui se passe, un esprit critique, une culture, une histoire, des rires et des chants et une résilience.
Faire des gosses et avoir une famille, c’est la cellule de résistance essentielle qu’on peut emporter partout.
Mon fils, très philosophe, a ajouté une nouvelle pensée le « bat les couillisme ». Si des mongolos veulent se suicider en soutenant les rouges, tant pis pour eux.