La seule Startup Nation qui réussit : le narcotrafic

La France n’est peut-être pas un coupe-gorge (enfin disons, pas partout), mais elle commence de plus en plus à ressembler à une plaque tournante de toutes les drogues possibles et imaginables.

Il suffit de taper « narcotrafic » dans la recherche Google News pour découvrir une actualité véritablement foisonnante en la matière : trafics en tous genres, règlements de comptes musclés, corruption et commentaires politiques, il ne manque plus guère que le prix des produits et des prestations ainsi que les lieux et horaires de distribution pour que l’information soit vraiment complète (le Click & Collect et les programmes de fidélité existent déjà).

Cependant, parallèlement à ces nouvelles qui montrent que le climat des affaires n’est pas systématiquement pourri en France, on trouve d’autres informations qui montrent que ces trafics et ce commerce alternatif largement entourés de violences et de coercition brutale commencent à avoir des effets de bords palpables sur le reste de la société.

Eh oui : alors qu’une ou deux décennies en arrière, la production, la distribution, le commerce et la consommation de drogues en France pouvaient encore se targuer d’être relativement marginaux ou en tout cas suffisamment discrets pour ne pas se répercuter trop visiblement sur l’activité économique et sociale du reste du pays, il n’en va désormais plus de la même façon. Ces derniers mois, des faits divers inquiétants s’accumulent qui montrent que le narcotrafic et l’insécurité qui l’accompagne pèsent de plus en plus lourd sur l’économie et la société françaises.

Du reste, cela a été mentionné l’année dernière dans un rapport officiel du Sénat dont les informations et principales conclusions peuvent être facilement consultées en ligne, mais qui n’ont apparemment marqué ni les décideurs politiques, ni les journalistes qui n’en ont guère parlé.

Pourtant, ce phénomène du narcotrafic en France est tout de même qualifié de – je cite le rapport – « submersion », affectant tous les territoires, y compris les zones rurales et les villes moyennes. Et le fait d’avoir discrètement intégré ce trafic dans le PIB français – mais pas la prostitution, un peu de tenue, que diable ! – histoire d’en compenser, au moins en partie, les effets délétères commence à montrer ses limites.

Car à présent, les faits divers se succèdent et se ressemblent et ne pointent pas sur une amélioration de la situation. Au contraire.

Ainsi, en l’espace de quelques semaines, on apprend par exemple que l’un des sites de bureaux de BNP Paribas, actuellement situé à Aubervilliers, va fermer et les salariés qui y étaient installés redéployés dans les autres sites de la banque française. La presse, qui relate l’événement, fait des pieds et des mains pour minimiser les raisons pourtant explicites de cette fermeture, à savoir l’insécurité galopante directement liée aux trafics de stupéfiants tout autour des lieux et dans le quartier Rosa Parks. Certains notent pudiquement que « la greffe n’a pas pris » en lieu et place d’un constat d’échec de faire revenir un semblant de sécurité dans le quartier.

Dit plus crument mais aussi de façon plus réaliste : manifestement, les dealers étaient de meilleurs commerciaux que les banquiers et les autorités ont perdu face aux crackheads, aux dealers et aux gangs installés tout autour.

Du reste, ce qui arrive à BNP Paribas n’est qu’une simple occurrence d’un phénomène plus large puisqu’on apprend la même chose pour l’enseigne Leroy-Merlin dont un des magasins, situé lui aussi – c’est une coïncidence – dans le quartier Rosa Parks va bientôt fermer ses portes.

Et toujours au nord de Paris, on notera la fermeture du Décathlon du Stade de France, pourtant le plus grand magasin de l’enseigne, qui est lui aussi confronté à des soucis économiques. Il ne peut y avoir aucun lien avec l’insécurité générale, voyons.

Pour ceux qui voudraient feindre de croire que ce genre de problèmes n’est qu’un avatar de la métropole parisienne, notons cependant que l’insécurité et les gangs se retrouvent maintenant partout, depuis les villes moyennes jusqu’à la campagne.

La violence qui émaille les faits divers parisien décore maintenant les pages « police & justice » des quotidiens régionaux.

Difficile par exemple de passer à côté de la fermeture d’un site Orange de 1000 personnes à Marseille : les locaux, véritablement assiégés par les dealers et les trafiquants, ont poussé la direction à rediriger ses salariés dans d’autres lieux plus compatibles avec leur sécurité et un commerce plus traditionnel et moins dangereux. Les autorités, appliquant leur seul domaine d’expertise, ont courageusement menti et nié toute existence d’un quelconque problème de drogue aux alentours, et expliquent n’avoir même reçu aucun appel. N’oubliez cependant pas de payer vos impôts.

Ces problèmes de trafic de drogue hors de contrôle qui s’impose par la violence, la présence de dealers et les frictions inévitables avec les forces de l’ordre ou les commerces habituels qui entraînent, là aussi, violence et insécurité, ont donc bel et bien un effet catastrophique de plus en plus visible.

Parallèlement, à Nîmes, c’est le PDG de Bastide, une entreprise spécialisée dans le matériel médical, qui a été enlevé et frappé dans un « homejacking » violent, dépouillant l’homme de plus d’un million d’euros de produits de luxe. Une simple recherche dans Google News donne un bon aperçu de la multiplication de ces kidnappings de victimes (supposées) riches et autres « homejackings », pour des montants parfois ridicules.

Cependant, le délitement de l’autorité, l’incapacité du régalien à faire régner l’ordre sur des zones de plus en plus vastes du territoire s’étendent de façon moins visible mais toute aussi préoccupante à d’autres domaines. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que les mafias de la prostitution et des trafics de drogue ont aussi des liens avec celles qui occupent les pickpockets ou les voleurs de métaux.

Ces derniers ont un coût énorme pour la société française : les incidents se multiplient par exemple sur les lignes SNCF – ou dans les stations de recharge – de façon quotidienne, au point d’imposer de nouvelles façons de surveiller les voies et de générer un triplement des préjudices supportés par la société ferroviaire.

Et au-delà du coût économique et social catastrophique, ces exemples et l’abandon par l’État de ces pans entiers de territoire à des mafias locales, cette véritable mexicanisation de l’Hexagone illustrent une fois encore au mieux l’incompétence des politiciens qui refusent de rassembler le courage de lutter contre ces fléaux, ou, au pire, leur complète connivence : pour que ces gangs prospèrent à ce point, c’est que certains politiciens y ont un intérêt direct et indirect.

Dès lors, sans le moindre doute, le peuple français est mené à l’abattoir par des incapables et des corrompus.

Ce pays est foutu.

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Commentaires19

    1. Pheldge

      ce n’est que la juste réponse aux tarifs éhontés pratiqués par certaines professions, notamment plombiers et garagistes ! pour protéger le citoyen, il faut que l’état mette au pas ces professions, et punisse les dangereux escrocs. 😉

  1. Aristarkke

    « Informations qui n’ont guère marqué les hommes politiques »
    Comme il y en a un bon paquet d’entre eux qui sont consommateurs directs de ces drogues, ils ne veulent pas faire péricliter leur filière d’approvisionnement. Forcément !

  2. Aristarkke

    « situé lui aussi – c’est une coïncidence – dans le quartier Rosa Parks va bientôt fermer ses portes. »
    Ce quartier était présenté, lors de sa conception et réalisation, comme THE quartier emblématique de l’avenir du nord est parisien…
    De l’avenir sûrement mais pas celui imaginé alors…

  3. Grosminet

    « Il ne fait pas l’ombre d’un doute que les mafias de la prostitution et des trafics de drogue ont aussi des liens avec celles qui occupent les pickpockets ou les voleurs de métaux. »
    Ah bon ? C’est pourtant pas les mêmes populations qui s’occupent de ces différents secteurs d’activité économique…

  4. Aristarkke

    « les autorités ont perdu face aux crackheads, aux dealers et aux gangs installés tout autour. »
    Je ne vous permets pas d’imaginer et de répéter cela, Monseigneur ! C’est rien que de la médisance ! Imaginez que pas plus tard qu’une semaine, un dangereux malfrat en Doblo s’est fait serrer sur le bas côté d’une avenue panaméenne par un quarteron de policiers municipaux, en fait augmenté d’un séide supplémentaire. N’écoutant visiblement que leur courage face à un dealer , un écraseur de mamie ou de Vélib’ monté, un blanco chenu, le crime pour le moins, a été dûment sanctionné : plaque d’immatriculation avant abîmée par le stationnement, donc décrétée illisible. J’entends d’ici les ouf poussés par toutes les poitrines qui auraient pu être victimes de ce malfrat. Heureusement que les galères ne sont plus de mise pour cela car sinon ce voyou avait un ticket direct pour La Rochelle !
    Donc Monseigneur, il est clair que le crime grave est sanctionné ce qui en creux, montre que narco-trafiquer est quelque peu en dessous de ce niveau…

  5. Higgins

    Dans un entretien très récent sur l’institut des libertés, Xavier Rauffer, le criminologue, a déclaré que la lutte conduite contre la drogue était un véritable succès : à Paris, grâce à l’action décisive de Darmanin, le prix du gramme de coke est passé en quelques années de 80 euros le gramme à 60 euros !!! On notera au passage le succès de cette politique d’accès facilité pour tous au pays de l’égalitarisme roi.

    1. Aristarkke

      Ça ne va pas de ne pas contrôler la concurrence !
      A quand les doléances d’un Thierry M. (si bien nommé) pour réclamer formation obligatoire d’une année scolaire pour être dealer et de deux pour être chef d’équipe de distribution, outre bien entendu mise en place d’une patente avec lutte contre les supermarchés de la drogue qui nuisent tant aux petits commerces ?

    2. Aristarkke

      Major ! N’entendrions nous pas à longueur de propagande que c’est la concurrence qui fait augmenter les prix, du moins dans l’exception grançaise si chère à Chirakham Le Rouge ?
      Restez vous donc oreilles fermées face à cette vérité ?

  6. Aristarkke

    Sinon, pour la dernière vignette, si les scooters sont ceux de Louis S. , ça montre bien l’efficacité policière à rebours de votre propos. Si… seulement…

  7. Gerldam

    Je ne doute pas qu’il existe aussi des drogués et leurs fournisseurs en Hongrie, mais je peux vous dire que cela ne se voit pas et je ne me souviens pas d’avoir vu dans les nouvelles un assassinat pour motif de territoires de drogue.
    Pourvu que cela dure!

  8. baretous

    La gangrène gagne les campagnes et notamment ma petite sous préfecture. Avec pignon sur rue svp. Une boutique ayant vendue des poppers en centre ville à des gamins n’a même pas été l’objet d’une fermeture administrative pour un temps donné comme avertissement.
    Comme l’avait dit un gendarme lors d’une réunion publique de prévoyance pour les « ainés » incitant ceux-ci à s’enfermer: « nous agissons mais le Parquet ne suit pas »

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