Marisol, Marisol, qu’as-tu encore fait ? Je sais bien que tu ne voulais pas rester en arrière de ta copine Ségolène qui, avec sa transiture énergétique, a mis en place une toute nouvelle usine à gaz législative qui va, à l’évidence, faire bondir en avant l’économie du pays. Je sais bien qu’il fallait absolument mettre un peu plus tes petits doigts manucurés dans ce système de soin que le monde nous envie mais que, pas fou, il ne nous copie pas. Je sais bien qu’il y avait urgence à s’agiter avant les vacances pour montrer que tu existes. Mais pourquoi comme ça ?
Oui, je sais, Marisol, tu as cru qu’avec l’idée géniale des « actions de groupe », le reste passerait très bien.
Ce n’était pas trop mal pensé, en première approche. Sur le papier, ces actions de groupe permettent aux patients victimes de dommages médicaux dus à leurs traitements de se regrouper et d’attaquer en justice les méchantes industries pharmaceutiques, les lobbies médicaux et les Illuminatis (qui sont, je le rappelle, de tous les coups fourrés), parce qu’en groupe, on est plus fort, et que c’est nécessaire pour n’être « plus seuls face à la puissance de certaines industries », comme tu le dis Marisol. Mais voilà, ma chère : comme ton dispositif super-sur-le-papier n’a pas encore été écrit à ce stade, on n’a finalement aucune idée de ce que ça va bien pouvoir donner. On peut effectivement te souhaiter un peu plus de compétence que la pauvre Duflot avec son abominable Loi ALUR. Souhait risqué cependant, tant est mauvais le track record du gouvernement en matière de lois mal boutiquées torchées n’importe comment et finies au gros rouge à 3h du matin.
Mais même en t’accordant le bénéfice du doute sur cette idée d’ « actions de groupe », il va être difficile de te faire crédit du reste.
Ainsi, le « tiers-payant généralisé » est encore l’une de ces idées humides de socialisme gluant dans laquelle le patient, rigoureusement et définitivement détaché de toute responsabilité en n’ayant plus rien à sortir du tout lors d’une visite du médecin, va devoir se faire violence pour croire que ça lui coûte encore quelque chose et qu’il faudrait donc se restreindre. D’autant que l’expérience précédente des médicaments en dit long : déjà couverts par la même méthode de tiers-payant, on constate quelques difficultés pour sensibiliser les patients à leur consommation. Si l’on suit la même logique, on devrait donc voir apparaître, dans quelques années, des « médecins génériques » dont le diagnostic, générique lui aussi, promet de grands moments de rigolade-santé. Et trêve de plaisanteries, on a bien du mal à comprendre comment cette fumisterie supplémentaire va permettre de résorber les déficits perpétuels de la branche maladie. Marisol, avais-tu bu ?
Peut-être n’était-ce pas l’alcool mais une euphorie surnaturelle qui t’a aussi incitée à définir un cadre d’expérimentation des « salles de consommation de drogue à moindre risque », périphrase longue pour « salle de shoot ». Là encore, Marisol, on se demande si cette mesure était réellement indispensable alors que le principal problème de la France, et de loin, est surtout une overdose chronique de chômage. D’un autre côté, on peut se réjouir tristement que le gouvernement s’enquiquine à ces questions périphériques, de peur de le voir se lancer dans l’expérimentation douteuse des « salles de travail » où des entrepreneurs, des artisans et des professions libérales expérimenteraient leur profession dans des salles à moindre risque de contrôles sanitaires, du fisc ou des URSSAF. Pendant que sous ton impulsion, Marisol, on décriminalise doucement la piquouse et le rail de coke, on continue de criminaliser le travail et on se plaint d’avoir des chômeurs… On a les priorités qu’on peut.
Et puisqu’on parle priorité, comment classerais-tu le parcours de santé, le numéro de téléphone unique mais départemental et les étiquettes nutritionnelles ? Très très haut, genre « écarlate » comme le plan Vigipourite, ou tout en bas-jaune citron, pour bien signifier que bon, après tout, ce sont des gadgets rigolos mais qu’on va les tenter quand même parce que vu les excédents budgétaires actuels, un peu de folie et d’amusements ne feront pas de mal ?
En tout cas, on pourra t’accorder, Marisol, le bénéfice de la créativité !
Prends le « numéro d’appel unique » pour joindre un médecin 24 heures sur 24. Bon, d’abord, je n’aimerais pas être ce médecin-là qui va se taper des milliers d’appels 24h/24, mais au-delà, on se demande comment on pouvait se passer de ce numéro jusqu’à présent. Et si ce numéro était (par exemple) le 112, ce serait encore plus novateur puisqu’ensuite, un dispatching intelligent renverrait vers le SAMU, les pompiers ou la police, et là, ce serait le bonheur. Vraiment, Marisol, je trouve ton idée géniale !
Et puis il y a aussi le « parcours éducatif de santé », qui va permettre « à tous les enfants, de la maternelle au lycée, d’acquérir des connaissances en santé et d’adopter des bons réflexes » qui ne sera pas un cours de santé (ce serait trop utile) mais quelques rappels utiles et vitaminés comme le fait qu’il ne faut pas manger trop gras, trop salé, trop sucré ou trop fun, qu’il faut boire en été et aussi en hiver mais sans baver et en s’essuyant sinon ça gerce, et toutes ces petites choses indispensable allant des indices solaires à l’écharpe de saison. Et aussi que le tabac, c’est cracra, et l’alcool, c’est pas cool. C’est mignon, c’est magique, c’est tout à fait dans la ligne de conduite habituelle de Gouvernemaman, remplaçante câline de plus en plus évidente de ces parents démissionnaires, irresponsables et légèrement débiles que la République aura enfantés après avoir malencontreusement ripé sur sa politique éducative 50 années durant (oups). Et puis, les messages éducatifs de l’État ont largement démontré leur efficacité, après tout !
Enfin, on pourra décerner le pompon ou la queue de Mickey à la mesure d’étiquetage nutritionnel qui clôt le tout dans un grand rire enfantin, youpiiiii, puisqu’elle vise à informer le consommateur, ce gros mammifère mou, hydrocéphale et manipulable à souhait (pire, il vote !), de ce qu’il pousse de ses gros doigts boudinés dans son système digestif délabré. Bien évidemment, il reste encore à déterminer ce que sera le bon logo, qui, dans notre société colorée remplie d’enfants et d’adulescents à peine dégrossis, constitue l’alpha et l’oméga de toute information pertinente ; à chaque problème, on trouvera une jolie signalétique allant de petits triangles pour le recyclage indispensable à la survie de Gaïa aux futures gommettes colorées pour savoir qu’une pomme ne contient pas trop de méchantes glupides, en passant par les symboles basiques incitant à ralentir (école !) ou à ne pas se pencher par la fenêtre (danger !)…
Bien évidemment, ce n’est pas dit mais on se doute déjà que la réalisation de ce logo prendra un certain temps, sera confiée à une fine équipe de communicants qui ne travaillera pas que pour l’honneur de sauver la Santé du pays, et que le résultat sera probablement grandiose et parfaitement justifié, notamment par les résultats époustouflants obtenus par les pays qui ont mis en place des mesures similaires.
Époustouflants…
Non, vraiment, Marisol, qu’est-ce qui t’est encore passé par la tête ? La vie était tellement plus simple, pour toi comme pour nous, lorsque personne ne s’était fourré dans la tête l’idée impérieuse de venir tout régenter. Et voilà le travail : maintenant, on a une grande « Loi Santé », dont le résumé lapidaire est qu’elle comprend une mesure intéressante mais pas écrite, une nouvelle déresponsabilisation du patient alors qu’il faudrait exactement le contraire, et un triplet de gadgets ridicules et coûteux. Oui, certes, je sais qu’il y a aussi plein d’autres articulets plus ou moins administratifs pour continuer d’alourdir un peu plus les interactions entre les établissements de soins, les professionnels de santé et la Sécu, mais je ne suis pas sûr que si l’on détaille ces mesures, ce soit franchement à l’avantage de l’édifice général législatif que tu nous as pondu… Du reste, je vois mal en quoi cela révolutionne vraiment la vie des patients en France, tout ça, ni celle des contribuables, des assurés et des consommateurs.
À vrai dire, Marisol, on dirait un peu du foutage de gueule.
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Une grande consultation populaire va avoir lieu. Les oiseaux relaient : « à ma place, vous feriez quoi ? » pour commencer, nous aurions dit : « que feriez-vous à ma place ? » mais bon, la forme le fond, tout est flou dans l’aviculture, leurs os sont creux. Bah rien, comme toi, plein les poches au passage, tout doux le dindon. Rouvrez les bordels, taxez la drogue dont la vente serait librement encadrée, en voilà des mesures agréables pour attendre la fin du monde sur des banquettes confortables. Snuck on the moon, attaque mon ludwig, chope un zozieau. Qu’est-ce que tu me ramènes encore à la maison ? Un zoziologue moderne ? Les bonnes réponses aux mauvaises questions, l’esprit avance vers la falaise à reculons poussé par le sabre acéré des pirates. Quel hasard étonnant, l’optimisme de crise a pris le dessus. Tout ne va pas bien, au contraire, tout va mieux. C’est chouette et c’est l’été que nous allons bruyamment fêter dignement, bien évidemment et comme il se doit.
C’est fin politique tout ça en fait. Le médecin, par son métier, sa vocation est de facto le plus proche du peuple, des gens, bref de la réalité de chez Quotidien & Toussa. Le fonction-nationaliser par un tiers-payant, le réduire ainsi à un pleutre rond-de-cuir esclave à jamais de l’étatmaman ne peut que renforcer le pouvoir des nomenclatures soviétiques ou pas qui nous gouvernent ou pas. On en fait ainsi des douaniers. De faux douaniers, de mauvais douaniers qui ne sauront plus jamais pourquoi votre fille est muette. Et c’est ainsi que l’État est grand, comme disait l’Autre. Bien à vous.
« Non, vraiment, Marisol, qu’est-ce qui t’est encore passé par la tête ? La vie était tellement plus simple, pour toi comme pour nous, lorsque personne ne s’était fourré dans la tête l’idée impérieuse de venir tout régenter. Et voilà le travail : maintenant, on a une grande « Loi Santé », »
🙄 Quand tout les aliments seront étiquetés … le gouvernement voyant que ses moutons ne consomment pas comme il le faudrait et bien il n’y aura plus qu’à interdire des rayons ces aliments dit nocifs pour la santé … au bout de quelques années ,on éliminera la catégorie suivante et ainsi de suite jusqu’à ne garder que des aliments de base … la Soviétisation des rayons , des magasins alimentaires il n’y aura plus qu’en suite à rationner la quantité par personne ou par famille si ce mot existera encore …
On peut aussi voir la même chose avec la carte vitale où le quota de visite sera indiqué sur la carte vitale, il n’y a pas si longtemps ils projetaient de ne pas faire rembourser les premières consultations chez le médecin … les engrenages des idées diaboliques de MST se mettent gentillement en marche et les moutons trouvent tout cela normal , beau …
On est entré dans un nouvel cycle des heures les plus sombres …
Un minimum de rationalité (je sais c’est difficile à mi mandat) aurait du éviter à MST un bric a brac aussi inutile.
Quelques idées dans le Monde:
http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/06/13/etiquetage-alimentaire-les-bonnes-intentions-ne-font-pas-de-bonnes-politiques_4437595_3232.html
Déresponsabiliser donc abêtir un peu plus,cela ne va pas élever le débat;les moutons souvent se contentent de lécher les cailloux à quand notre tour??? Nous descendons encore,bien aidés par les planches savonnées qui nous sont envoyées quotidiennement …mais chut, il y a la Coupe du Monde ,les vacances approchent et le ciel est bleu donc cessons d’être rabats -joie!
Donnez le désert aux énarques, et dans 2 ans ils leur faudra acheter du sable ailleurs (Coluche)
Jusqu’où faudra t il descendre pour que la société civile (entendez – hors fonction publique) vire ces prétentieux inutiles et carriéristes. Vite un stage en entreprise pour cette dinde vaniteuse
GO, rebonjour, (Au sujet de vos commentaires de ce matin à 7h58 et du 20 juin à 18 h 56). Je ne crois pas avoir envisagé dans la même phrase ni ailleurs « les options suivantes : monopole, concurrence, réglementation, obligatoire ». je pense avoir écrit explicitement que j’étais favorable à la concurrence et contre le monopole.
Pour ce qui est de la réglementation, on peut en discuter mais, pour moi, c’est lié à l’obligation ; laquelle est nécessaire si l’on ne veut pas payer pour celui qui est gravement malade et n’est pas assuré. Ou alors, on le laisse mourir mais je n’y suis pas franchement favorable.
En ce qui concerne l’obligation d’assurance au premier euro, c’est effectivement une sottise (écrite trop vite) que j’avais corrigée ultérieurement. Il faudrait que cette « obligation » d’assurance ne porte que sur les risques lourds.
Votre comparaison avec l’assurance tous risques ne me semble pas pertinente. Si vous cassez tout seul votre voiture en n’étant pas assuré tous risques, ce n’est ni la collectivité, ni votre assureur qui va prendre en charge les dégâts ; c’est pour votre pomme. Dans ce qui touche à la santé (et je ne parle pas d’un rhume des foins), encore une fois, je ne suis pas partisan de laisser les gens mourir sans les soigner. En fait, ils seraient soignés quoiqu’il arrive (serment d’Hippocrate et tout ça) mais ce serait reporter la dépense sur les autres (la collectivité ou l’assureur, ou le thérapeute). Le non assuré, donc, compterait sur le bon cœur d’autrui sans se prendre en charge lui-même. Est-ce souhaitable ?
Enfin, sur les frais de gestion, je voulais simplement mettre le doigt sur une absurdité : on paye deux, voire trois fois (c’est le système alsacien et ce qui peut arriver avec l’Ani) des frais de gestion pour un seul service : se faire rembourser de ses frais de santé. Maintenant, il est vrai qu’un certain nombre de biens ou services remboursés pourraient ne pas l’être.
Le tiers payant généralisé est surtout un moyen d’asservir les médecins qui quittent la Sécu.
Avec le TP, la sécu rembourse les médecins, et pas les patients, du coup elle peut laisser traîner et les faire chanter (ce dont elle ne se prive pas).
Vous mélangez 2 choses.
Etre conventionné en est une – Payer ses cotisations sociales à l’URSSAF en est une autre.
Je m’étonne qu’aucun avocat n’ait encore attaqué cette clause présente dans la convention et qui pourrait être, au regard du droit européen, qualifiée d’abusive.
Marisotte, un visage de l’incompétence enfin avec un nom: Le votre Madame la Ministre de la Santé et des affaires sociales.
Vos tribunaux d’exceptions, votre haine des médecins, des soignants, qu’ils soient libéraux ou hospitalier. Votre dédain poussé à l’extrême tout vos évidents conflits d’intérêts avec les organismes complémentaires santés, la mutualité française, pourtant née de la résistance.
Vous n’avez rien compris au trou de la sécurité sociale. Ce ne sont pas les médecins qui en sont responsables mais les milliards d’euros que vous déversés dans nos hôpitaux publiques sur administrés dont la masse salariale est de plus de 75% d’agents administratifs. Votre incompétence est une honte pour la France et votre vision de la santé publique est celle bien connue qui veulent gouverné une nation malade car mieux contrôlable. Votre formation à l’Ecole Nationale des Anes a été payée par nos impôts et vous nous êtes redevables. Vous n’avez pas été élue à ce poste alors faite ce qui est bon pour le peuple ou dégager de notre horizon afin de nous permettre de soigner les patients en toute indépendance. Virer ces administratifs sur abondants des hôpitaux publics et de cette sécurité sociale qui crève faute d’avoir trop de personnel nuisibles et inutiles car c’est la seul administration qui ose ne pas suivre la charte de l’administration publique.
Vous avez vu la réaction de notre « chère » Marisol Touraine lorsque Wauquiez a abordé le sujet de l’AME ?
Elle est nerveuse la Marisol a chaque fois que ce sujet est abordé mdr !
La première fois, c’était contre Marion Maréchal Le pen qu’elle s’était énervée !
Et toujours la même réponse => mais quel message envoit-on Mr Le député quand on bafoue comme vous les valeurs de la République ?
Bah oui, mais le problème Marisol, c’est qu’on va devoir payer jusqu’à quand ?
Où est la limite ?
Dans le bric-à-brac, se trouve une autre joyeuseté: le médecin traitant pour les moins de 16 ans.
Why not!!! Pour un meilleur suivi – bla bla bla… bla bla bla…
Cela concerne environ 15 millions de têtes blondes.
Cela parait anodin comme cela mais ça va tout de même poser 2 sérieux problèmes:
1 – toutes ces têtes blondes ne sont pas immatriculées et n’ont donc pas de carte vitale. Or, pour pouvoir déclarer un médecin traitant, il faut les 2!!! No de SS et carte.
2 – un médecin traitant reçoit un forfait annuel de 5 euros par patient.
Bref, voilà une mesure qui coûte déjà 75 millions d’euros + 15 millions de cartes vitales à créer.
On passe sous silence la gestion de la mutuelle associée, des pertes et des renouvellements des cartes… parce qu’entre 1 jour et 16 ans, ça change un gamin!!!
Bref, une nouvelle usine à gaz coûteuse en socialie!!!
Gardons le moral!!!
Ce billet lucide du 25 mars 2015 : http://www.eric-verhaeghe.fr/la-loi-sante-un-texte-du-20e-siecle-pour-un-sujet-du-21e-siecle/