[Redite] La société française à deux étages

Article initialement paru le 29.08.2013

Ce dimanche, parlons immobilier sur deux étages avec un billet qui, en six ans, n’a pas vieillit d’une fêlure et n’a pas eu besoin d’un ravalement de façade…

L’accession à la propriété, de nos jours, en France, peut conduire à tout et notamment à mesurer, en prise directe, l’état général de déliquescence du pays.

Pour plus de praticité, l’aimable lecteur qui nous rapporte ses aventures sera appelé Pierre par la suite ; pour faire comme les rédactions à sensation des journaux actuels, je tiens bien sûr à préciser que le prénom a été changé et choisi au hasard dans une liste contenant toute la dose de diversité et la parité nécessaire pour éviter la moindre discrimination et l’amalgame malheureux. Notez que j’aurais pu choisir Sven, Mouloud, Batman ou Pimprenelle, mais, vous le verrez, le sujet est suffisamment sérieux pour qu’on évite de s’éparpiller.

Bref.

logo ca - le bon sens a de l'avenirL’histoire est récente, puisqu’elle débute en juin de cette année. L’été s’installe, les petits oiseaux gazouillent, les arbres et les massifs municipaux des multiples rond-points se fleurissent à grands frais et Pierre se lance dans l’achat d’un bien immobilier. Pour cela, il va passer par des enchères publiques : un bien a en effet retenu son attention. Il s’agit d’un modeste immeuble de rapport constitué de deux logements, identiques, sur deux étages, et d’un local commercial, libre, au rez-de-chaussée. Pierre a pris soin, avant d’envisager l’achat, de consulter le dossier rédigé par l’avocat du créancier. Ce dernier, le Crédit Agricole, indique les conditions qui amènent ce bien aux enchères : le précédent propriétaire l’avait acquis en 2008, pour un montant de 162.000€, intégralement financé par un crédit sur 25 ans, alors que ses revenus de salarié d’une agence immobilière n’étaient que de 2250€ mensuels. « Le bon sens a de l’avenir », dit-on au Crédit Agricole, réputé pour une être une indécrottable bande d’optimistes.

enchères - balaisL’enchère est de courte durée, Pierre est le seul enchérisseur présent, et le montant initial est même revu à la baisse pour un total final de 60.200€… Le marché immobilier n’est plus ce qu’il était jadis, semble-t-il. Une fois reçu le jugement d’adjudication, validant Pierre comme nouveau propriétaire, ce dernier décide de rendre visite aux locataires afin de leur faire connaître leur nouveau propriétaire, et prendre connaissance des contrats locatifs qu’il n’avait pu obtenir avant l’achat.

La matinée touche à sa fin. Se rendant au premier étage et toquant à la porte, une dame de 35 ans environ, en robe de chambre, lui ouvre la porte. Pierre lui explique l’objet de sa visite : il désire simplement prendre connaissance du bail. Elle le fait entrer, ce qui permet à notre homme de découvrir qu’elle est l’heureuse maman de quatre enfants. Les fouilles qu’elle mènera dans les minutes qui suivent dans une paperasse assez peu organisée ne permettront pas de retrouver le document recherché, Pierre lui demande simplement le montant du loyer qu’elle acquitte. Petite surprise : elle s’avère incapable de lui dire le montant. Elle n’en paye rien, puisque « c’est la CAF qui gère tout ça ». Pierre insiste : après tout, c’est elle qui a signé le bail, et elle a forcément des courriers de la caisse d’allocations familiales sur le montant versé chaque mois au propriétaire. Malheureusement, les recherches s’avèreront aussi infructueuses que les précédentes. L’allocataire retrouve tout de même son numéro, habilement stocké dans son téléphone portable, ce qui permettra peut-être au nouveau propriétaire de retrouver l’information auprès du payeur réel.

… Auquel il se rend et apprend que le montant de l’APL de cette dame s’élève à 478€ versé directement au propriétaire. Heureuse surprise : compte-tenu de la localisation du bien, de son étage et des paramètres habituels, Pierre pensait le loyer moins élevé. Quant aux changements de propriétaire, tous les papiers devront être envoyés par courrier, avec le cerfa machin, le coup de tampon bidule et vous signez là et tout sera automatique et merci et bonne journée.

Bien évidemment, deux mois plus tard, et malgré l’envoi de tous les papiers nécessaires, la CAF ne parviendra pas à payer directement sur le compte de Pierre, comme prévu. Sur place, on expliquera à Pierre que, faute d’effectifs suffisants, par manque de moyens et parce qu’il n’y a pas assez de gens présents, et tout ça, les courriers ont un mois et demi de retard, et les virements des deux mois précédents ont encore été réalisés sur le compte de l’ancien propriétaire, mais rassurez-vous mon bravmôssieu, les paiement auront bien lieu rapidement, « Charge à nos services de récupérer les sommes indûment perçues par l’ancien propriétaire » (connaissant la situation de ce dernier, on leur souhaite bien du courage pour recouvrer les sommes).

Les bonnes nouvelles s’enchaînant joyeusement, un coup de téléphone le lendemain permet à la locataire du premier d’indiquer à Pierre qu’elle a retrouvé son bail et les papiers de la CAF. Leur lecture permettra d’établir que le montant du loyer est en réalité de 340€, et que le montant des prestations de cette dame est de 1542€ mensuel hors APL. Pierre profitera d’un nouveau passage à la CAF pour tenter de comprendre le différentiel entre le loyer versé par l’organisme et le bail du loyer. Stupéfaction (confirmée ensuite à la lecture du guide du bailleur) :

« Non, non, Monsieur, point d’erreur de nos services. Il arrive dans certains cas que le montant versé soit supérieur au loyer. Les droits de cette dame en aide au loyer sont de 478€. Charge à vous de faire le remboursement du trop perçu au locataire. »

bureaucratie : rien ne pourra plus l'arrêter !

Parallèlement à cette histoire CAFkaïenne, Pierre a bien évidemment tenté de rencontrer les locataires du second étage. Rarement là, ils sont difficiles à joindre. Après quelques jours, Pierre tombe en fin d’après-midi sur un garçonnet de neuf ans qui lui ouvre et lui apprend que ses parents travaillent et ne seront là le soir que vers 20H.

La prise de contact aura donc lieu le soir même. Pierre fait alors connaissance d’un couple dont le mari est artisan boulanger et la femme tient la boutique, qu’ils ont repris depuis quatre ans à quelques 300 mètres de l’appartement. Le bail, présenté rapidement, est de 340€, comme à l’étage inférieur. Mais ici, la CAF n’intervient pas : ils nagent en effet dans l’opulence avec des bénéfices de 19.800€ annuels et leur trop petit nombre d’enfants (un seul, pensez donc !). Les histoires de loyer évoquées, la discussion roule gentiment sur les banalités habituelles de la pluie et du beau temps, de la fatigue qu’on peut comprendre pour ceux qui se lèvent à 4H du matin et qui ferment leur boutique à 19H30, et sur les petits soucis d’argent. Eh oui. Le RSI (vous savez, le régime des indépendants si cher à nos artisans) vient d’envoyer un gros rappel (9.200€). Évidemment, aucune explication de ce rappel n’aura été fournie, ni par le comptable, complètement perdu, ni par les services concernés de l’organisme, complètement incompétents. ‘ Manquerait plus que ça ! On est en France, éternelle et merveilleuse, merdalafin.

Bilan : le papier timbré a été envoyé, et qu’importe si le rappel parait démesuré par rapport à l’activité de la boulangerie. Qu’importe finalement si cette somme, plus que probablement indue, n’est là que pour éponger les dettes d’un système qui s’écroule tous les jours un peu plus sous nos yeux. Qu’importe. C’était payer ou les huissiers. La bourse ou la vie (professionnelle, au début). Le boulanger clora la conversation dans un soupir :

« Mais rassurez-vous. Nos loyers ont toujours été versés en temps et en heure. »

Tout va bien, alors.

Pierre quitte donc l’artisan et sa famille, un peu sonné de la différence si radicale d’un étage à l’autre. Certains, en France, bénéficient plus de l’égalité et de la fraternité que d’autres. En passant par l’arrière-cour le menant à la sortie du bâtiment, il tombe sur deux vélos d’enfant. L’un d’eux est flambant neuf, un BMX 380 prêt à décoller pour de nouvelle aventures. L’autre est un vieux clou qu’on aurait du mal à recycler même à la communauté Emmaüs. Le premier appartient à l’un des fils de la locataire du premier. Pas le second.

ModernWelfareTout ceci n’est, bien sûr, qu’un exemple parmi tant d’autres et il est impossible, à partir de cette tranche de vie, d’établir une statistique, d’analyser une tendance de fond, de tirer de grandes conclusions sur l’état réel de la société. Il s’agit pourtant d’un témoignage vécu, d’une tranche de cette réalité que nos politiciens, notamment ceux qui se trouvent si mal payés, ne peuvent absolument pas toucher du doigt ni même approcher. Cette tranche, aussi malingre et critiquable soit-elle, entraîne cependant quelques questions.

Ainsi, on peut se demander si la fraternité dont la République se gargarise bien volontiers au perchoir est aussi belle à regarder en pratique ; les aides, qui coûtent si cher à ponctionner, sont-elles vraiment distribuées aux plus méritants ? Permettent-elles vraiment l’émergence ou la perpétuation de valeurs qui fondent la vie en société, qui s’appuient notamment sur l’équité, la justice, qui encouragent l’effort et sa juste rétribution ? Ainsi, est-il vraiment souhaitable que le travail des uns permette aussi manifestement l’oisiveté des autres ?

Et moralement, que peut-on attendre d’une société qui n’offre plus de perspective pour un artisan et sa famille, ou qui en offre plus à des personnes qui ont choisi l’assistanat qu’à celles qui ont choisi le travail ?

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Commentaires82

  1. Le Gnôme

    Contrairement à la fable de La Fontaine, il ne faut pas travailler plus pour faire fructifier son fond, travaillez moins, vous aurez droit à tout.

    Enfin, tant que coule l’argent des autres, qui aura une fin le jour de la faillite venu.

      1. Aristarkke

        Ceux qui bossent et ont osé se constituer un patrimoine le plus souvent réduit à l’habitation principale…
        Oser est à comprendre comme le fait de prendre des risques mais aussi d’être insolent avec la doctrine soce qui prévaut maintenant depuis 45 ans…

    1. Nemrod

      Voui.
      Faire le chiffre correspondant au meilleur rendement investissement personnel- travail/ revenus.
      Ne pas embaucher.
      Investir le moins possible

    1. JoS

      Je ne les connais pas mais je peux vous en donner : j’avais les mêmes jusqu’à Il y a peu dans un immeuble hérité.
      L’artisan a continué à vivre mal, s’endetter et tenter tout de même d’honorer son loyer.
      Les locataires du premier ont obtenu un appartement hlm plus grand et sont partis à la cloche de bois en laissant un appartement dégradé qui a nécessité des travaux importants. Ils ne se sont pas présentés à la commission de médiation et comme ils étaient insolvables l’avocat du propriétaire a déconseillé d’attaquer en justice, car le jugement n’aurait fait de l’effet qu’encadré, dans une entrée, histoire de méditer sur la marche du monde.

      Quant à moi, j’ai découvert un monde que j’ignorais, de locataires récalcitrants et indelogeables (toutes les lois convergent pour protéger les assistés , les plus fragiles, les en difficulté, les non solvables , les vieux -à partir de 65ans- …..des méchants propriétaires). J’ai découvert l’univers de la CAF et de ses a-priori , des aides sociales attribuées aux moins méritants ou décalées par rapport aux besoins factuels de locataires honnêtes (il y en a encore qqs uns)
      J’ai apprécié l’insolvabilité organisée par des indélicats, l’impossibilite d’expulser en faisant jouer la montre et en payant une portion congrue des sommes dues au bon moment pour stopper toute procédures. ..

      J’ai déposé les armes. J’ai vendu. A perte. Mais quel soulagement. Ne plus me retrouver dans la peau d’un bailleur social involontaire, maltraité, spolié,…
      Je suis plus pauvre de qqs milliers d’euros.
      Mais j’ai gagné en sérénité (du point de vue personnel). D’un point de vue plus général : je confirme. C’est débilitant.

  2. Calvin

    « Histoire CAFkaïenne » !!
    Excellent.
    Cet article a été écrit par France Cafka.

    Bah, avec l’URSAAF, cela finit de façon caf-cayenne.

    1. Aristarkke

      On note qu’à très peu près, l’une qui regarde le temps passer, touche la même chose que le couplé qui fait tourner une boulangerie en ne comptant guère ses heures.
      Loyer pris en charge en supplément dans le premier cas et à tirer en revanche du scandaleux bénéfice du second…
      Pourquoi continuer à travailler dans cette nef des fous ?

    1. Aelil

      T’as pas compris, le but c’est de lutter contre les inégalités sociales…
      Ainsi les enfants du couple d’artisans, ayant compris la dure réalité de la vie et la valeur de l’argent (sans l’école) n’ont pas besoin d’aide, ceux de la madame en revanche, vu qu’ils ne l’apprendront pas auront besoin de leur (Etat) maman toute leur vie…
      C’est pourtant pas compliqué :p

      1. Nemrod

        Les enfants du couple d’artisan ne seront jamais artisans ou se barreront pour l’être ailleurs …voilà pourquoi cpef

      2. Pheldge

        Tu veux que je te parle de ce mec dont le père a eu 6 enfants, et qui en a eu autant, qui n’a jamais bossé, et quand l’aînée a eu 18 ans, en a refait un septième, pendant que sa fille aussi ?

        1. Val

          @¨Pheldge ce n’est pas le gars qui revient bourré en fin de mois avec son sabre à canne pour récupérer le fruit de ses efforts ?

  3. baretous

    dans les rues de ma sous prefecture circulent de »nouveaux arrivants  » dotés de vélos flambant neufs avec frein à disque, le portable avec l’oreillette idoine, frusques colorées de marques …. et touchant une aide supérieure à la retraite agricole de mon épouse de 285 euros…

    Un jour il m’a piqué l’envie de suivre, cette fois à la ville de la préfecture , de nouveaux arrivants sortant d’un supermarche le caddie dégueulant de nourriture avec une accompagnatrice qui avait réglé la note… au bout d’un moment le fourgon a pénétré dans une cour intérieure d’un immeuble. Sur la plaque il y avait écrit :  » association d’aide aux personnes agées et à mobilité réduite »….

    sinon toujours à propos du crédit qui bricole, nous avons changé de banque et nous avons demandé que nos retraites mirobolantes versées par la MSA le soient sur le compte de notre nouvelle banque.En vain…depuis 3 mois…….
    Crédit Agricole, MSA, la même engeance ……..

    tout est fait pour nourrir un vent de folie…..

    1. Aristarkke

      Vous avez de la chance que vos nouveaux arrivants se contentent de peu avec seulement des vélos neufs. L’un de leurs condisciples (atterri en Teutonie) n’avait-il pas tout cassé dans son foyer d’accueil parce qu’il était mécontent de ne pas avoir à disposition particulière *sa* BMW offerte en cadeau de bienvenue…

            1. Pheldge

              On sait que la vieillesse est affreux naufrage, tu nous en donne hélas, le triste exemple chaque jour…
              Mais tu pourrais essayer de faire un effort, pour ne pas trop choquer les âmes sensibles ! 😉

        1. Pythagore

          lesobservateurs.ch/2018/08/12/allemagne-furieux-de-ne-pas-pouvoir-avoir-une-bmw-a-50000-euros-le-demandeur-dasile-agresse-les-employes-il-aurait-pu-nous-tuer-video/

      1. durru

        Nous vivons dans un monde merveilleux, vraiment…
        (j’ai lu l’article, il a été publié le 12/8 apparemment)

      2. Husskarl

        Ce niveau de bêtise abyssale sera une page glorieuse de l’Histoire de France/Allemagne et peut être la dernière de la TSR…

        1. Al Bundy

          Ça laisse également songeur quant au niveau de propagande sur les conditions de vie européenne qu’ils doivent se prendre, l’un d’eux m’avait fait rire lorsqu’il s’est rendu compte qu’il n’y avait aucun hélicoptère répandant des parfums sur nos villes

          1. Aelil

            D’un autre côté au prix que le passeur, pardon l’agence de voyage facture, il y a interêt à vendre du rêve…
            Surtout quand l’objectif c’est d’être laché en pleine mer pour attendre une ONG.

            1. durru

              Faut quand même dire que les ONG sont le plus souvent au poste (ça fait partie du voyage) et maintenant que Salvini n’y est plus, les affaires devraient reprendre…

              1. Aelil

                Je faisais juste remarquer que pour m’embarquer dans un voyage en y laissant toutes les économies de la famille (vu le prix ramené au niveau de vie), et avec un plan aussi fumeux (dans le sens possibilité d’y perdre la vie), ça a interêt à être génial de l’autre côté pour justifier la prise de risque…
                Du coup on peut comprendre une certaine frustration quand ils se rendent compte qu’ils se sont fait couillonner.

  4. theo31

    On croirait à une description de l’URSS. Oh wait…

    On pourrait parler aussi des dispositifs incitatifs type Sellier. Des gens ont investi dans des logements style T5 à Montauban. Gros hic, il n’y a aucune demande pour ce type de logement. Les heureux investisseurs se retrouvent comme des cons sans loyer pour rembourser le crédit.

    Il y a deux ans, j’ai reçu une propriété en héritage. Je me suis dépêché de la vendre. mes collègues de taf ne comprennent pas pourquoi je n’investis pas dans la pierre : si elles veulent payer la cinquantaine de taxes afférentes, grand bien leur fasse.

      1. theo31

        Quand j’ai vendu, on a decouvert qu’en France toutes les haies sur les propriétés étaient recensées et classées et qu’on ne peut pas en faire ce qu’on veut. L’acheteur a fait des histoires. Il a même failli demander la suspension de la vente.

        1. Aristarkke

          Nous avons donc payé et entretenu une division de fonctionnaires pour constater, enregistrer et régénérer périodiquement les données puisque je ne sache pas qu’il existe un cerfa de déclaration de possession de haie(s).
          Fastoche de créer de « l’emploi » …

          1. baretous

            oula! si vous saviez! un paysan a 2 champs dont un est enclavé et doit donc en traverser un . Si par malheur il le traverse plusieurs fois au même endroit au point de le marquer, mister satellite va le voir et transférer les données aux controleurs qui estimeront que le paysan devra retirer de son champ l »emprise du « chemin » et comme les aides sont calculées à la surface….
            même chose pour les haies…il fallait les retirer de la surface qui devait être au raz des clotures jusqu’au moment ou on a considéré que non elles favorisaient la bio diversité…
            dictature bruxelloise…….

  5. samplayers

    « Tout ceci n’est, bien sûr, qu’un exemple parmi tant d’autres et il est impossible, à partir de cette tranche de vie, d’établir une statistique, d’analyser une tendance de fond, de tirer de grandes conclusions sur l’état réel de la société. »

    Prétérition… hi hi

    1. MCA

      Je dirais plutôt : heureux de ne rien louer!

      La possession d’un bien immobilier (notamment résidence principale) peut être une excellente affaire.

    1. Pheldge

      comme dans « vieilli en fut de chêne », ou pour les moins argentés « vieilli entre 6 planches de sapin » … rassure-toi mon Papet, je veille au grain, et t’éviterai ce sort …funeste 😉

        1. Pheldge

          n’étant plus trop sûr, la fatigue aidant ( le dimanche, c’est souvent pire que la semaine ) j’ai fait une recherche rapide, qui m’a enduit d’erreur.
          Bon, ça ne change rien à ton recyclage prochain en SG qui t »évitera de faire de la claustrophobie, coincé dans une boîte en sapin, puis enfermé dans un caveau en granit …

    1. JoS

      Mildred, je ne peux tenter de répondre à votre question car je n’ai pu lire l’article en entier (réservé aux abonnés). Il faudrait connaître le détail de cette histoire. Être expulsée a 80 ans semble extravagant , d’autant que passé 65 ans, le locataire est particulièrement protégé. Le propriétaire se doit de reloger dans des conditions de loyer identique et dans le même quartier.
      Apparemment cette vieille dame logeait depuis trois ans (2015) dans cet appartement, avait donc obtenu un bail. Il est à supposer qu’elle avait les revenus nécessaires pour honorer son loyer.
      Il est à supposer également qu’elle n’a probablement quasiment JAMAIS payé son loyer ( trois ans c’est le délai habituel pendant lequel un locataire peut rester impunément dans un logement, sans payer, avant de s’exposer à une expulsion!). ..
      On peut faire un tas de suppositions. Sans connaître le cas il est facile de critiquer tél ou tél.
      il est évident que dans l’echelle sociale cette dame n’est certainement pas très bien servie. Quel est son revenu? De quelles aides bénéficie-t-elle? Etc

      Toutefois la seule remarque que l’on pourrait faire ( sans préjuger des vices et vertus de la vieille dame ni des qualités de son bailleur et en excluant les « marchands de sommeil » ) c’est que l’Etat se sert des propriétaires bailleurs pour prendre en charge la misère sociale.
      Posséder des biens immobiliers à l’heure actuelle est devenu pour beaucoup une charge insupportable dont le rapport est bien souvent négatif.
      Il faut oublier la gestion des revenus de son travail afin de se construire un patrimoine pour s’assurer des revenus complémentaires à la retraite.
      La fourmi est punie.

      1. Mildred

        Mais qui prononce les expulsions ? Ce sont les juges. Et vous savez bien, si vous suivez ce qui s’écrit ici, que personne ne remettrait en cause une décision de justice, et à fortiori si le jugement est prononcé contre une vieille dame sans ressources, en faveur d’un bailleur social !
        J’ai expérimenté ce genre de cas, en logeant une dame née en 1951 qui n’avait donc pas encore droit au minimum vieillesse, alors que son mari divorcé, ne lui versait plus un centime depuis octobre 2014 !
        Elle a déposé deux plaintes à la police QUI N’ONT JAMAIS ATTERRI CHEZ LE JUGE ! Les deux fois elle été convoquée ainsi que son ex-mari devant un conciliateur, qui a fait promettre au mari de payer la pension, lui a imposé une amende, et basta !
        J’ajoute que l’ex-mari, qui était gérant d’une société qui s’occupait, entre autres, de l’informatique de plusieurs communes du Rhône, avait organisé son insolvabilité, en changeant le nom de sa société, et en la passant sous la gérance de sa compagne, une ancienne patronne d’un bar à champagne des quartiers chics de Lyon, qui devait à peu près s’y connaître en informatique comme moi en physique quantique !
        Et tout ça c’est passé comme une lettre à la poste !

        1. samplayers

          Une vieille dame… et pour donner dans le pathos rajoutez à moitié aveugle à cause d’un glocaume opéré tardivement car pas d’assurances sociales, handicapée, et puis un chat qui est son seul compagnon depuis que son mari est mort d’une silicose après avoir travaillé depuis l’âge de 12 ans à la mine… j’arrête là, j’ai les larmes qui commencent à monter dans mes yeux… arghhh

        2. Tess

          La pauvre mamie qui touche 2600 € de retraite par mois a plutôt scié la branche sur laquelle elle était assise en ne payant pas ses loyers et dépensant de l’argent en frais d’avocat.

        3. theo31

          Ce sont les bailleurs sociaux qui ont le plus de dossiers d’expulsions. Comme il leur faut un max de bons payeurs pour toucher le pognon des investissements, les mecs doivent s’arracher les cheveux.

          Les guignols font des lois qui se retournent contre eux comme ce maire mis à l’amende pour avoir embauché trop de femmes.

        4. Pheldge

          il me semble que dans les cas de non versement de pension, la CAF peut intervenir puis se retourne contre le mauvais payeur , avec des moyens de contrainte assez efficaces …

      2. Aristarkke

        Côte d’Azur…
        Peut-être un propriétaire italien, membre d’une honorable société d’entraide de Sicile ou de Calabre…
        Il paraîtrait qu’ils pulluleraient particulièrement dans ce secteur, à l’abri des yeux romains et pousseraient l’entraide jusqu’ à assurer des services de police gracieux sans recours aux impôts du coin…

  6. J-J Tatie

    Bonjour à tous, vous venez de découvrir un « souci » avec la bureaucrassie qui existe depuis fort longtemps ! Mon expérience date un peu : octobre 2016.
    Dans une petite commune de l’Eure (27) je porte en terre ma Maman et effectue TOUTES les démarches administratives demandées. Tout va bien, ou presque… En novembre 2016 je reçois un courrier qui m’indique que je suis redevable de la taxe foncière pour la propriété de feue ma Maman ainsi que d’une majoration de 10% de la somme, pour NON paiement de la dite taxe ! N’habitant pas sur place, je prend une journée, pendant mon boulot, pour me rendre au guichet du trésor public local. Là commence mon expérience de la bureaucrassie… Je rencontre une « dame » qui a le regard de certains animaux de ferme très courants en Normandie, qui me dit :  » ça n’a pas été traité » texto ! toujours avec ce regard lumineux débordant d’intelligence ! Je lui montre le certificat de décès, le talon du chèque envoyé par ma Maman avant son trépas, unique réponse : « ça n’a pas été traité » et le bovin me plante là. je hausse le ton en lui demandant de bien vouloir, au minimum, me dispenser de la majoration, elle se lève puis s’en va. Depuis un autre bureau, sort un monsieur qui me demande de me calmer et de le rejoindre. Il inscrit le numéro du chèque sur son écran et constate que le-dit chèque est enregistré bien avant la date fatidique des 10%. Il tape encore quelque chose sur son clavier puis me regarde en disant :  » voilà monsieur, c’est réglé, vous n’aurez aucune pénalité à payer ». Je le remercie chaudement et voilà qu’arrive dans le bureau cité, mon bovidé qui tend à son collègue une enveloppe kraft qui contient tous les documents réclamés lors du décès ainsi que le fameux chèque agrafé avec. La dame relance encore :  » ça n’a pas été traité » !!! Par curiosité j’insiste pour qu’elle me lise la date d’émission du chèque, 06/09/2016…
    Ma Maman est décédée le 19 octobre de la même année… Mais  » ça n’a pas été traité ». Voilà, c’est comme ça, vive la france !!!

    1. Pheldge

      abavala, quand on nous dit qu’il n(y a pas assez de fonctionnaires pour assurer « les missions de service public » … finalement il en faudrait le double !

  7. MCA

    @ARI

    Sèche tes larmes :

    https:/ /www.businessbourse.com/2019/09/02/radars-les-tourelles-deja-vandalisees/

    1. Aristarkke

      Tu me confonds avec le Major, très soucieux de ces petites machines à sous qui récoltent moins pour l’entretien des routes, de ce fait. C’est ballot, n’ est ce pas???

      1. MCA

        Grâce aux GJ, nous retrouvons du pouvoir d’achat.

        Avec leurs modestes moyens ils réalisent ce que Micron 1er est infoutu de réaliser avec tous les pouvoirs dont il dispose.

        Trop forts ces GJ ! :o)

        1. Aristarkke

          Les ralentisseurs, c’est sur les voiries communales exclusivement. Mais ils gagnent du terrain par force au vu des creux et bosses constatés sur de bien trop nombreuses routes. Des ralentisseurs qui se font tout seuls sans rien coûter…

          1. Rick Enbacker

            Je sais bien mais pour mon porte-feuille ça ne fait pas de différence.
            De plus les voies communales sont quand même dans un état déplorable dans ma commune;..

            1. durru

              Ah, mais c’est normal, c’est pour votre bien…
              Au lieu de mettre en place des limitations de vitesse à coup de panneaux et de radars qui froissent les Gilles & John, mieux obliger le chauffard à rouler doucement pour avoir une chance de garder sa caisse au moins jusqu’au lendemain.
              C’est une méthode éprouvée, largement validée au-delà du rideau de fer.
              Du coup, nos brillants dirigeants sont en train de la mettre en place, tout doucement.

              1. Rick Enbacker

                Les herses ou les claymores c’est aussi très efficace pour faire ralentir les bagnoles. Je me demande comment ils n’y ont pas pensé.
                Au passage je me demande ce qu’en pensent les pompiers et les ambulanciers…

  8. Husskarl

    Les ravages des armes à feu en Chine aussi:

    leparisien.fr/faits-divers/chine-huit-ecoliers-poignardes-a-mort-le-jour-de-la-rentree-03-09-2019-8144373.php

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