Révolution numérique: aujourd’hui, musique et cinéma. Et demain ?

Avec le récent eG8 qui a bien occupé la presse spécialisée, les geeks et moi-même la semaine dernière, on a pu constater que les gouvernants n’étaient jamais en manque d’imagination quand il s’agit de corseter tant et plus les technologies qui pourraient saper leur pouvoir. Et pourtant, ce n’est que le début…

En effet, quand on voit l’agitation qui s’empare d’eux pour protéger les industries médiatiques, puis leurs petits secrets, on se doute que lorsqu’Internet va commencer à s’attaquer, vraiment, aux choses sérieuses, l’enquiquinement (qu’on lit encore sur leurs faces replètes) fera place à la colère.

Attendez-vous à un véritable déferlement de lois, d’interdictions, de censures et de traques de la part des dirigeants à mesure que le pouvoir leur fuit entre les doigts.

Car pour le moment, Internet a essentiellement touché, de façon assez prévisible, quelques business-models dont la refondation a un impact sur la société que ces mêmes politiciens jugent contrôlable. La révolution numérique aura dématérialisé la musique, le cinéma, la presse, la photographie, et toute un catégorie de métiers qui commencent, bon gré mal gré, à s’adapter au changement violent de paradigme que cette révolution a entraîné.

Certes, les politiciens, entendant d’une oreille plus ou moins attentive les professionnels de ces secteurs, ont parfois accompagné et plus souvent ralenti les changements par l’habituel diarrhée législative sans laquelle ils n’existent plus.

Mais au final, et bien malgré eux, ils n’ont rien stoppé.

Pour faire court et illustrer le propos, on se rend bien compte que tous les jours, le droit d’auteur tel qu’il s’entendait il y a encore 30 ans est battu en brèche par cette révolution numérique : depuis Napster, l’industrie musicale n’est plus la même. Depuis l’avènement du P2P, l’industrie du cinéma, de la vidéo ne sont plus les mêmes. Depuis l’ouverture des vannes du haut-débit, les anciennes certitudes, les anciennes règles de droit s’effondrent sous le volume impressionnant de la vague numérique, tsunami redéfinissant de façon fondamentale et définitive la façon dont un artiste, un distributeur, un organe de presse ou d’autres vont gagner leur croûte. Et les gesticulations politiques n’y ont rien changé.

Or, comme je l’expliquais avant ces paragraphes joufflus, ce n’est rien à côté de ce qui nous attend.

La prochaine révolution touchera, cette fois, des piliers centenaires de la société : la banque et l’assurance. Oui, oui, vous avez bien lu.

La Banque tout d’abord…

Oh, au début, vous ne vous en rendrez pas compte, tout d’abord parce que cela va trop vite et surtout parce que c’est très très discret.

Cela a d’ailleurs déjà commencé, et Paypal n’était à peine plus qu’un apéritif.

On pourrait ainsi évoquer, rapidement, l’arrivée toute récente sur un marché bancaire bien spécifique de nul autre que Google, qui avec Wallet propose le micropaiement par téléphone portable. En effet, pour le moment, il s’agit essentiellement d’un nouveau moyen de paiement, avec, in fine, un compte bancaire traditionnel débité de façon traditionnelle.

Lorsqu’il sera possible, au travers de ce système, de payer par Paypal sa baguette de pain ou son ticket de bus, on comprend que l’hégémonie des banques telles qu’elles existent sera clairement menacée.

Mais ce n’est que le début.

C’est bel et bien l’arrivée des monnaies purement électroniques qui va, lentement mais sûrement, révolutionner le monde bancaire et la société.

Logo Bitcoin

Ces monnaies numériques, cette fois-ci totalement détachées du système bancaire traditionnel, sont pour le moment embryonnaires. On peut citer Bitcoin (déjà bien développé) ou Ripple (encore tout jeune), mais il y en a et en aura d’autres.

En substance, il s’agit de moyens d’échange de valeur répondant à toutes les caractéristiques nécessaires de la monnaie, avec les avantages que ces monnaies sont infalsifiables (car cryptographiquement sûres), décentralisées, et surtout, ne peuvent être détournées par des gouvernements ou une entité particulière.

Oh, certes, dit comme ça, on voit mal avec de telles raisons des millions d’internautes se précipiter pour échanger en masse leurs euros ou leurs dollars pour des Bitcoins ou de l’eCash. Mais si l’on y regarde de plus près, et si l’on tient compte du fait qu’il faut bien une dizaine d’années à une technologie numérique pour vraiment percer, on devine tout de suite les avantages d’une monnaie numérique solide à une monnaie traditionnelle émise sur le réseau bancaire :

  • Avec une telle monnaie, il n’est plus nécessaire de devoir faire confiance à un tiers.
  • Il en découle alors qu’aucun tiers ne peut empêcher ni contrôler vos transactions.
  • De même, les transactions numériques deviennent de fait gratuites (ou limitées au fait de posséder une connexion internet), ce qui fait une assez grosse différence avec les transactions bancaires traditionnelles taxées et facturées.
  • Et bonus non négligeable que tout économiste autrichien comprendra à demi-mot, les monnaies numériques mettent à l’abri des instabilités des systèmes à réserves fractionnaires, des politiques désastreuses des banques centrales.

En effet, par construction, l’inflation monétaire naturelle (provoquée par l’arrivée de nouveaux morceau de monnaie) est limitée car répartie de façon homogène (ici, par puissance CPU) à travers le réseau, au lieu d’être concentré dans les banques, et atteint de toute façon un seuil, la quantité de monnaie totale en circulation étant fixe.

Rien qu’en lisant ces caractéristiques, on comprend immédiatement la fureur et la panique qui s’empareront des gouvernants, des politiciens et des dirigeants de toutes les banques : plus de centralisation de la monnaie, aucune magouille possible pour écraser les épargnants par une inflation galopante, plus de possibilité de taxer à tout va, de scruter dans les poches des contribuables, de s’imposer entre le vendeur et l’acheteur.

Fini la TVA. Fini la réserve fractionnaire. Fini l’inflation artificielle. Fini le papier monnaie. Fini la notion de « paradis fiscal ». Fini les impôts.

Je parlais de panique et de fureur, mais je crois qu’on peut imaginer la folie, la rage avec la bave aux commissures des lèvres des politiciens qui hurleront à la mort lorsqu’ils auront compris (trop tard) que leur monde s’écroule.

Et on comprend très bien les arguments de Rick Falkvinge, le président du Parti Pirate, détaillés dans cet excellent article d’OWNI :

Imaginez les ramifications de cela pendant un instant. Les gouvernements dans le monde sont sur le point de perdre leur capacité à regarder dans l’économie de leurs citoyens. Ils risquent de perdre leur capacité à saisir des actifs, ils risquent de perdre leur capacité à collecter des dettes. L’usage de la force dans le monde ne sera d’aucune aide : tout est chiffré, et détruire un ordinateur avec toute la puissance de feu policière possible ne servira à rien. Toutes les armes du monde seront inutiles face à la capacité des gens à conserver leur économie chiffrée pour eux. Elles n’y feront pas la moindre égratignure.

Pour les étatistes, l’horreur ultime ?

Eh non : il y aura encore pire.

Il y aura aussi L’Assurance

Pourquoi ?

Tout d’abord parce que, comme le résume assez bien l’article de Maria Umbach paru en début d’année, les médias sociaux (à commencer par Facebook) ont trois éléments-clefs qui sont nécessaires pour le bon fonctionnement d’une assurance :
– une base de clientèle large et diversifiée
– des données statistiques fraîches, nombreuses et dont on peut tirer des tendances
– la conscience du fardeau que représente un risque non assuré

Ensuite, ces mêmes médias sociaux disposent de quatre atouts que l’assurance telle qu’elle existe actuellement n’a pas (et souhaiterait certainement avoir) :
– un niveau significatif d’implication de ses utilisateurs
– la notion de « marketing viral »
– un retour d’information quasi-instantané sur ce que les gens aiment, n’aiment pas, ce qui attire leur attention, à tout moment
– une bonne protection contre l’anti-sélection

(On pourra regarder avec profit la vidéo assez longue ici, qui détaille le sujet)

Tenant compte de ces éléments, il n’est pas difficile de comprendre que ces réseaux sociaux peuvent très bien remplacer, purement et simplement, les sociétés d’assurance telles qu’on les connaît. Comme le remarque l’auteur de l’article précédemment cité, il n’aura pas fallu plus d’une semaine pour rassembler, entièrement par SMS, 24 millions de dollars, lorsque Haïti a été dévasté par un tremblement de terre l’année dernière. Cet argent n’a pas transité par les banques, n’a jamais été géré par une compagnie d’assurance.

Dès lors, rien n’empêche d’imaginer, dans un futur plus ou moins proche, des structures qui collecteront, en avance, et en dehors des schémas d’assurances traditionnels, les sommes requises pour couvrir tel ou tel sinistre, fut-il pour une famille, un groupe de personnes, un individu.

Si l’on couple cette révolution aux monnaies numériques, on comprend immédiatement que ces modes d’assurances seront totalement indépendants des banques et des assurances traditionnelles.

Et on comprend aussi que l’ensemble des mécanismes d’assurances collectivistes mis en place par les différents Etats n’auront plus aucune raison d’être : d’une part, l’assurance « numérique » reposera sur la charité et la prévoyance et non plus sur la « solidarité », et d’autre part, par nature même de la monnaie échangée, elle ne pourra être obtenue par coercition.

Ici, en général, les collectivistes et les amoureux d’un socialisme über-redistributif de la misère pour tous, ceux qui aiment tendrement piocher dans les poches des pauvres pour remplir celles des riches, ceux qui adorent forcer les autres à subvenir à leurs besoins propres et pallier leurs faiblesses, ceux-là … pètent un câble.

Mais tout comme les agitations des politiciens n’ont finalement rien changé à la révolution numérique dans le multimédia, leurs gesticulations ne feront rien pour arrêter ce qui va se produire.

Cela prendra 10 ans, 20 ans, nul ne sait. Mais quand cela va se produire, attendez-vous à des cris et des hurlements.

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BTC : 1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
ETH : 0x8e2827A89419Dbdcc88286f64FED21C3B3dEEcd8

Commentaires92

  1. Stéphane

    Remarquable article sur des tendances visionnaires. Dans quelques années (si le blog de H16 n’a pas été neutralisé par la police politique) on pourra faire un retour au source ici et se dire « la vache, ils avaient déjà deviné tout ça. » 😉

    Mais comme on sera au beau milieu des pillages et des émeutes consécutives à la banqueroute de ce pays foutu, on aura peut-être d’autres trucs à penser 🙂

    Si l’idée de Google est simple et applicable, il faudra encore un peu de temps pour que ça perce sous forme de « banque dématérialisée ». D’abord, parce que les achats que nous faisons ne sont pas abstraits: l’essentiel se fait chez des fournisseurs locaux, donc vulnérable à une juridiction qui interdira ou « encadrera » assez vite ces pratiques. Ensuite, tant que les salaires ne seront pas versables sur un compte Paypal il faudra toujours se coltiner la paperasse et la traçabilité des banques traditionnelles (et sous contrôle).

    N’oublions pas que les employeurs sont déjà quasiment des percepteurs, il suffira de peu qu’ils le deviennent complètement. On passera à un régime d’impôt à la source qui repoussera la dématérialisation de la monnaie (et ses conséquences) de plusieurs années.

    Pour les assurances, j’avoue que le modèle économique à la Facebook m’échappe encore un peu…

    1. En gros, on utilise les « amis » facebook pour lever des thunes après un sinistre, ou pour recommander une assurance dont le premium est calculé par data-mining sur tes activités facebook, tes amis, etc…

      De nos jours, ce même data-mining est utilisé par VISA, AMEX, Mastercard pour déterminer, avec un taux de succès de plus de 90% et plusieurs mois à l’avance, les risques de divorce, d’achat d’une voiture, d’une maison, l’arrivée des enfants, le type de biens achetés et crédits souscrits, etc… Quelques années encore, et les bases seront tellement gigantesques qu’on saura prédire, avec une bonne confiance, quand on devrait déclencher notre première crise cardiaque, déclarer notre première période de chômage, etc… Pour une assurance, c’est de l’or en barre. Mais ça n’est possible qu’en ayant une masse de données qu’on ne trouve, pour le moment, que sur les réseaux sociaux. Couplés aux « recommandations » (like), c’est le couplet gagnant.

      1. Vincemobile

        Je crois plus au développement de formes de micro-crédit basés sur Facebook. Mes amis me prêtent de l’argent via une demande initiée depuis Facebook. La confiance qu’ils me font me permet de lever des fonds de manière rapide. C’est le modèle originel de Lending Club aux Etats-Unis.

        1. Ca, c’est le début. Ensuite, tu peux imaginer un intermédiaire qui fait la même chose pour toi, intermédiaire de confiance car recommandé par tes amis, qui prend un petit % pour son travail et qui « industrialise » l’opération.

        2. Vincemobile

          Je ne vois pas trop le mécanisme. Tu penses à une mécanique de type Zopa ? Je trouve leur modèle bien peu disruptif, c’est une « bête » banque en ligne. Il y a aussi Prosper qui permet de proposer un projet de financement à la communauté. C’est plus original mais la démarche pose le problème de la confiance et du recouvrement.

          1. Il faut regarder la vidéo proposée dans l’article. Longue, mais explique en détail une voie possible de développement.

    2. Epicier vénéneux

      Pour les assurances, j’avoue que le modèle économique à la Facebook m’échappe encore un peu…

      Oui, à moi aussi.

      Stéphane a été diagnostiqué d’un cancer du pancréas (Like/Dislike)
      Pour que Stéphane puisse se payer son TARCEVA à 1500 bitcoins la boîte de 30 comprimés ce mois-ci, cliquez ici! 1 clic = 1 bitcoin.

      C’est envisageable, mais les gens chiants risquent de mourir plus vite que les autres 🙂

      1. Epicier vénéneux

        Voilà, ceci dit c’est vrai que le risque sera calculé au plus juste.

    3. Such

      Certains freelancer en développement informatique demandent déjà à être payés en bitcoins !
      Pour eux, fini la T.V.A, fini l’I.S…

  2. ANT1

    Super billet, très intéressant. A partir du moment ou le système est au point et qu’il y’a un interet économique, je pense que les choses peuvent bouger très vite. Pus j’y pense, plus j’y crois.

  3. Vincemobile

    Billet passionnant, sur un sujet de fond. Je me suis beaucoup intéressé à ce sujet à une époque, tu me donnes envie de me remettre à niveau.

    Mais d’accord avec toi : nous avons désormais les moyens de nous passer d’établissements financiers. Les monnaies libres vont à terme devenir réalité, il suffit de laisser le marché devenir mature et d’attendre l’émergence de standards.

  4. Car

    « Et elle fit que tous,

    petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves,
    reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front,

    et que personne ne pût acheter ni vendre,

    sans avoir la marque,

    le nom de la bête ou le nombre de son nom « .

    (Apocalypse 13/16-17)

    Vers des lendemains qui chantent !

  5. Mateo

    Ce que je ne comprends pas bien avec Bitcoins, c’est ce sur quoi cette monnaie est adossée. Sur du temps processeur OK, mais utilisé à quoi? À calculer quelque chose qui a une valeur pour d’autres?
    Celui qui a l’ordi le plus puissant est-il celui qui crée le plus de monnaie?

    1. C’est comme l’or : il n’est pas « adossé » à quelque chose. C’est sa rareté et sa difficulté d’extraction qui lui donnent quelques caractéristiques (en plus d’autres, physiques) qui en font une monnaie. Les bitcoins, c’est pareil.

      1. Mateo

        Oui, mais l’or a été choisi comme monnaie justement parce qu’il était désiré en lui-même, parce qu’il a une valeur pour beaucoup de gens en dehors de son utilité en tant que monnaie.

        Pour Bitcoins je ne vois pas. Le théorème de régression de Mises me parait violé.

        1. Je me fais la même réflexion, mais quand on y pense, les billets marqués « Euro » dessus ne sont pas, à proprement parler, désirés en eux-mêmes non plus et pourtant, « ça marche » (presque). Et pourtant, ils sont aussi falsifiables (pas Bitcoin), imprimables à merci (pas Bitcoin), centralisés (pas Bitcoin) et intrinsèquement liés à l’Etat (pas Bitcoin).

          Don bon …

        2. Mateo

          Pour l’euro ou les autres monnaies papier, si on remonte leur origine, on finit toujours par tomber sur une monnaie marchandise (c’est le théorème de régression de Mises). Selon ce théorème, il ne peut y avoir de monnaie qui ne soit ou n’ait été adossée à une marchandise désirée.

          Pour Bitcoins? J’ai l’impression qu’il suffit de faite tourner son ordi pour calculer un truc qui n’a d’utilité pour personne pour obtenir de la « monnaie ». Mais quelle valeur peut avoir cette monnaie si elle n’est pas au moins adossée à une création de richesse ou à une marchandise désirée par d’autres?

          Bref, si c’est bien comme ça que ça marche je donne pas cher de la stabilité d’une telle monnaie…

        3. Stéphane

          A la limite, Bitcoins n’est qu’une réponse possible parmi une multitude de monnaies – certaines adossées à l’or, d’autres à du CPU, d’autres en actions Googles ou en amis Facebook.

          Bien des monnaies émergeront, adossées à tout ce qu’on peut imaginer.

          Et le marché décidera.

        4. Kassad

          Pour les billets marqués en euros ils sont adossés à la capacité (Bercy + place Beauvau) qu’à l’état de faire cracher les citoyens au bassinet. Capacité assez élevée on en conviendra. Pour bitcoin c’est une jolie idée mais qui reste virtuelle. On verra si elle peut prendre consistance (ce qui serait très amusant d’un point de vue philosophique d’ailleurs), mais quand on voit ce qu’à fait l’informatique (qui n’est rien de plus que de la logique en mouvement)…

      2. Mateo

        @ Stéphane

        Oui ça je l’entends bien. L’or ou les actions Google ont une valeur (subjective, évidemment). Mais je n’ai vu nulle part que ce qui est calculé par l’app Bitcoins ait une quelconque valeur. D’où mon interrogation… En gros j’ai l’impression que Bitcoins n’est adossé à rien de « valuable ».

        1. Mateo

          @h16

          Oui, tout à fait. Mais ce qui fait leur « valeur » est leur cours légal (l’obligation d’accepter un paiement dans ces monnaies), ce qui n’est évidemment pas le cas pour une monnaie libre…

          1. A la limite, ça les rend plus solides : puisque des gens font du commerce en les utilisant, sans usage de la force, c’est qu’ils sont au moins aussi solides que les papiers qu’on s’échange (faut de mieux et de choix).

            Mais bon, l’objection initiale reste : ce n’est pas à proprement parler adossé à quelque chose.

        2. Ieremenko

          Un article plein d’optimisme, ça fait plaisir !

          Je connais pas bien bitcoin mais j’ai l’impression que c’est purement fiduciaire.

          De fait c’est probablement un moyen très pratique d’échange sur le court terme, mais la thésaurisation parait plus risqué. A ce moment là l’or est plus pratique.

          Pour ce qui des euros-dols etc. leur valeur vient du fait qu’on ne peut pas les refuser…

        3. Mateo

          Justement, je me demande si Bitcoins pourrait être utilisé par le « grand public », en dehors d’un cercle d’utilisateurs un peu geek, étant donné qu’il n’est adossé à rien qui n’ait une valeur.
          Et je me pose aussi la question de sa stabilité, pour les mêmes raisons.

          Mais je n’ai peut-être pas bien compris le systèmes. Peut-être est-il plus proche d’un système d’IOUs (hawala numérique) que ce que je pense. De tels systèmes sont basés sur la confiance du prêteur en la capacité de remboursement de l’emprunteur (avec tout une chaine de confiance), et in fine, adossés à la capacité de création de richesses des utilisateurs.

        4. Mr T

          « En date du 7 février 2011, vous pouvez acheter des Bitcoins à 1 Bitcoin = 0.88 $US. En date du 25 mai, soit 5 mois plus tard, la valeur du Bitcoin est désormais 10x plus élevée et atteint maintenant les 8$. » selon wikipedia

          Et j’avoue je suis sceptique aussi sur ce système particulier… acheter des bitcoins contre des dollars ou des euros c’est échanger quelque chose qui a une valeur résiduelle au moins garantie par le cours légal, contre quelque chose de parfaitement virtuel, reposant sur aucun actif tangible.

          J’ai du mal à comprendre l’engouement, ça ressemble à une bulle dans laquelle tout le monde se convainc de la valeur de ses quelques bits électroniques tant que ça va bien et où ça va mal finir pour tout le monde.

          https://www.bitcoinmarket.com/ : déjà des malins spéculent sur cette « monnaie » qui n’a aucune autre valeur que sa demande volatile (pas de valeur intrinsèque).

          Mais sinon h16 je me réjouis comme vous de la tendance qui s’amorce, et j’ai lu l’article avec plaisir. Tout ce qui peut mettre en danger le monopole des banques et des états sur la monnaie me paraît intrinsèquement porteur de changements positifs.

          1. J’ai lu hier un élément intéressant de la part du Président du Parti Pirate au sujet de Bitcoin. En substance, si le système de monnaie numérique tient ses promesses, il devrait décoller à cause d’un facteur fondamental : la mafia (et ça a d’ailleurs été noté plus haut).

            En effet, rien n’empêche techniquement pour le moment à un type d’acheter des bitcoins (mettons 100.000€ de bitcoins) et d’envoyer la monnaie à un tiers de confiance à l’autre bout du monde. Le tiers récupère les Btc et les convertit dans la monnaie locale. Notre type initial a donc transféré, de façon très rapide, une forte somme vers un pays étranger, sans passer par les banques, sans payer d’opération de change, et sans risquer de se faire trop choper par le fisc.

            Or, si la mafia juge que le jeu en vaut la chandelle (et c’est là que l’argument devient intéressant), compte tenu des sommes dont elle dispose, elle pourrait donc injecter, peu ou prou, des sommes colossales en Btc. Actuellement, on a 50 millions de $ en Btc dans le système. Si cette somme totale venait à augmenter, comme le nombre de Btc total n’est pas appelé à grossir indéfiniment, on peut en déduire que le cours du Btc va augmenter dans des proportions importantes (l’auteur de l’article espérait un x1000 qui n’est pas absurde tout calcul fait).

            Évidemment, ça suppose que la mafia s’intéresse au système.

        5. Mateo

          @ Mr T

          Oui, j’ai le même sentiment de truc bullaire avec les BTC: comment peut-on s’enrichir en faisant tourner son ordi pour qu’il calcule un truc dont le résultat n’intéresse personne? Ça parait pas très crédible, ça ressemble au cas typique de bulle purement spéculative qui ne se crée pas quelque chose ayant peu de valeur (ce dont on s’aperçoit après coup) mais sur quelque chose n’ayant pas de valeur du tout. Et au lieu que le carburant soit apporté par la BC créant de la monnaie à partir de rien, là ce sont les utilisateurs qui créent de la monnaie à partir de rien…

          Mais je ne doute pas que des petits malins achèteront et revendront au bon moment, empochant de jolis bénéfices. Et d’ailleurs s’il suffit de faire tourner son ordi pour avoir des BTC je vais m’y mettre de ce pas… 🙂

  6. gem

    L’instruction H, tu oublies l’essentiel : l’instruction.
    Demain fini les centaines de milliers de profs qui font chacun leur propre cours à leur sauce, bonjour la douzaine de sites offrant clefs en main modules vidéo+manuel+exercice interactif+chat en libre accès. Je dis une douzaine, en fait il y en aura des milliers, mais avec un hit parade féroce où seuls les meilleurs surnageront. Les modules gratuit (payés par des fondations) se tailleront la part du lion, même si des modules payant (mais à cout très modeste, car amortissables sur des publics se comptant en millions) peuvent exister aussi.

    Déjà aujourd’hui, en France, la seule chose qui empêche le CNED de bouffer le mammouth, c’est que ça lui est strictement interdit ; quant aux opérateurs privés, l’état leur a mitonné une niche écologique aux petits oignons (le soutient scolaire subventionné) pour qu’ils n’en sortent surtout pas. Équilibre précaire qu’un opérateur étranger dynamitera rapidement, dont il est bien possible qu’il sorte du Sénégal ou du Maroc (ce que je souhaite rien que pour voir la tronche de nos socialo-nationalistes de tous poils…)

    Terreur de l’archéo-collectiviste : le mammouth est voué à l’extinction, chassé par le turbo-libéral. Or une des raisons qui fait que le peuple supporte bien l’impôt c’est qu’il sert, soi-disant, à payer la gratuité de l’instruction ; mais quand l’instruction sera toujours et partout gratuite (ou quasiment), l’état perdra une de ses principales source de consentement.

    1. Eh oui, effectivement. Ça s’ajoute aux deux piliers précédents. Mais ce sera plus discret, à mon avis, comme changement.

      1. gem

        Discret, je ne sais pas, mais surtout c’est plus évident, donc moins surprenant que la remise en cause de la banque et de l’assurance. Tu as bien fait de souligner cet aspect des choses

        Il y a aussi les bourses, d’ailleurs, qui se privatise de plus en plus (private marketplace ) sous la pression de sélection des intrusions étatiques (ou des simple menaces). Vous voulez mettre en place une taxe Tobin, interdire les CDS, punir les (méchants, forcément méchants) spéculateurs ? Mais quand comprendrez vous que ça ne sert à rien, pauvres cons qui n’avez toujours pas appris la leçon des eurodollars et des piastres d’Indochine ?

      2. Stéphane

        Ca « sera » discret? Mais ça a déjà eu lieu!

        Pas plus tard qu’hier soir sur TF1 (désolé pour mes sources…) un reportage de saison, la révision du bac, et les nouvelles méthodes pour s’y adonner: sites d’aide en ligne, logiciels d’entraînement sur iPhone, cours de philo à la radio, vidéos de professeurs traitant de travaux pratiques…

        Si l’élève est sérieux – c’est un gros si, mais admettons 🙂 – ça fait belle lurette qu’il n’y a plus besoin de se taper des heures de cours absconses données par des profs fatigués depuis un lycée déglingué à la faune carrément dangereuse.

  7. Pere Collateur

    Certes, certes, il semble y avoir du potentiel, mais j’avoue qu’en ce qui me concerne, il m’a fallut pas mal de temps pour comprendre comment fonctionne bitcoin et ce que ça pourrait impliquer si ça émergeait.
    Du coup je me dis que ma pauvre maman a peu de chance de comprendre le concept et donc de l’utiliser.
    Et si ça n’est pas à la portée de ma génitrice, aucune chance que ça s’impose massivement.

    En ce qui concerne la partie assurance, et la sources des stats provenant de facebook, j’ai une question:

    Que se passe-t-ils pour ceux qui ne sont pas sur les réseaux sociaux?
    On fait un réseau social pour les asociaux?

    Sinon, comme à l’habitude, c’est un bon billet d’analyse et de prospective.
    On pourra le ressortir dans 20-30 ans. Il aura alors peut être un petit coté Jules Verne ^^

    1. gem

      Pas besoin que tout le monde y passe pour que ça change le monde. C’est comme la déclaration des revenus par internet : en 2001 ça n’existait même pas, en 2010 il y en a eu 10 millions ; c’est devenu banal.

      1. Certes, mais la remarque est juste : pour le moment, le principe « bitcoin » est intéressant, mais il lui faut la killer-application qui montrera à tous qu’on peut y aller. Le jour où, par exemple, Amazon accepte des bitcoins pour les livres, là, on aura un truc solide.

        Notons au passage que l’article parle surtout du principe, pas spécifiquement de Bitcoin ; cela peut très bien être une autre monnaie, plus simple à comprendre pour le néophyte…

  8. simin

    La vache…une monnaie virtuelle qui échapperait aux crocs des « gouvernementeux »!

    Sinon, pour les cris et hurlements, ça nous changera des traditionnels haro sur le vilain et omniprésent libéralisme.

  9. Nihil

    Et puis le truc top c’est que c’est enfin le paradis fiscal a la portée de tous et toutes, particulièrement pour les mafias en tout genre. Voila qui va faire du bien a la société.

    1. Les couteaux sont utilisés par les mères de famille et par les tueurs en série. Le désherbant peut servir à faire des bombes. Ou à désherber.

      D’autre part, si la mafia aime les paradis fiscaux, c’est pour des raisons parfaitement rationnelles qu’un particulier peut parfaitement partager sans avoir les mêmes activités. Bref : un commentaire idiot à l’emporte-pièce.

    2. gem

      Comme si les mafia, terroristes et autres malfaisant avaient attendu que ça soit « à la portée de tous » … Au contraire, actuellement il n’y a QUE les malfaisants qui profitent de ces facilités, ça leur donne un avantage concurrentiel sur les honnêtes.

  10. Archibald

    A terme, il n’y aura que 21 000 000 de bitcoins (c’est eux qui le disent sur leur site!)

    Techniquement, un Bitcoin est divisible jusqu’à 8 chiffres après la virgule. Par conséquent, la plus petite subdivision est de 0,00000001 BTC.

    Si cette monnaie se popularise, 1 bitcoin aura une valeur énorme tellement il sera rare!

    En attendant vous pouvez acheter avec vos BTC ça :

    http://www.etsy.com/shop/ScavengingWoodrats

    Ils acceptent les BTC.

  11. poum

    je ne vois pas ou est le probleme pour l’etat puisqu’alors il suffit de criminaliser l’usage du bitcoin
    je me trompz?

    1. Le plus beau c’est qu’ils peuvent criminaliser, ça n’empêche pas les gens de s’en servir. Et comme c’est extrêmement difficile à traquer/pister …

  12. Vouze

    Je me souviens que, du temps du francs, l’utilisation de tout autre monnaie était interdite sur le sol français, ce qui a interdit à Disney d’importer leur « Disney Dollar » dans leur parc d’attraction.

    Donc les Bitcoins ne seront légalement utilisables que pour des achats extra-zone euro.

    Ceci dit, l’argument selon lequel cela empêcherait de prélever l’impôt est totalement fallacieux. Les impôts utiliseront leur propre conversion pour vous redresser ; si vous dépassez le seuil toléré, vous aurez du mal à échapper aux impôts. Le système des impôts en France est l’un des plus efficaces.

    1. Non. Relisez bien l’article. L’aspect croustillant réside dans la méthode de transaction commerciale.

  13. Ieremenko

    Tiens sur wikipedia la page sur bitcoin est passée d’une dizaine de visites par jour au début de l’année à une cinquantaine en début du mois, plus d’une centaine ces derniers jours (parfois plus de 200).

  14. R2M4

    @H16

    Tout d’abord merci et bravo. Vous apportez du crédit aux monnaies fiduciaires. Je m’en réjouis.

    « Fini la TVA. Fini la réserve fractionnaire. Fini l’inflation artificielle. Fini le papier monnaie. Fini la notion de « paradis fiscal ». Fini les impôts. »

    Pour la TVA et l’impôt, je n’en suis pas si sûr. Une nation peut définir sa monnaie et prélever un impôts. Il faudra changer ses Bitcoin ou autre contre la monnaie nationale.
    Pour ce qui est de l’inflation artificielle, du papier monnaie, des réserves fractionnaires, ça dépend du code de la monnaie, des modalités selon lesquelles elle est émise. Un logiciel sécurisé et tout peut très bien reproduire ces travers.

    « – la conscience du fardeau que représente un risque non assuré »

    Mmmh… Et qui va assurer l’assureur du risque qu’il aura pris d’assurer un risque. Etc.
    Et comment assurer les risques innombrables que fait courir le simple fait de vivre ? Moi, je dis qu’un revenu de base serait pas mal. 😉

    « C’est comme l’or : il n’est pas « adossé » à quelque chose. C’est sa rareté et sa difficulté d’extraction qui lui donnent quelques caractéristiques (en plus d’autres, physiques) qui en font une monnaie. Les bitcoins, c’est pareil. »

    Exactement. Une monnaie fiduciaire doit être en quantité finie, connue de tous. Et donc également des états… 😉

    @Mateo

    « Pour l’euro ou les autres monnaies papier, si on remonte leur origine, on finit toujours par tomber sur une monnaie marchandise (c’est le théorème de régression de Mises). Selon ce théorème, il ne peut y avoir de monnaie qui ne soit ou n’ait été adossée à une marchandise désirée. »

    Franchement, pour vous Wikipedia, Openstreetmap, GNU/Linux, TCP/ip, sont-ils des marchandises ? Quelle valeur ? (elle est incommensurable, pour moi plus que tout l’or du monde) Qui fabrique, qui paye ? Cette vision de la monnaie marchandise me parait d’un autre temps.

    @Archibald

    « Si cette monnaie se popularise, 1 bitcoin aura une valeur énorme tellement il sera rare! »

    Oui.
    Une monnaie à dividende universel est la solution à ce problème.
    Celle-ci par exemple :
    http://www.open-udc.org/en/money_rules?DokuWiki=05fa50d1872a3016e49b194f8eedd221

    Pour comprendre les bases théoriques, je recommande cet ouvrage :
    http://www.creationmonetaire.info/2010/11/theorie-relative-de-la-monnaie-10.html

    1. Encore cette théorie. C’est un peu agaçant. Une goutte de merde froidement marxiste dans un bol de bonne soupe chaude, … ça fait un bol de merde tiède.

      1. Ieremenko

        Re-bonsoir,

        « Un logiciel sécurisé et tout peut très bien reproduire ces travers. »
        Tout a fait. Petite remarque quand même, ici on croit beaucoup au marché.
        Donc pour nous, si quelqu’un lance une monnaie inflationniste ou ayant je ne sais quel travers (pour nous, c’est son droit), les gens n’auront pas d’intérêt pour cette monnaie et en prendront une autre (c’est leur droit), plus stable. La numérisation renforcera encore ce phénomène.

        Donc c’est un non problème.

        Il faut bien vous mettre dans la tête qu’ici on parle pas de monnaie unique.

        « Et donc également des états…  »
        Peut-être, et ?

        « Franchement, pour vous Wikipedia, Openstreetmap, GNU/Linux, TCP/ip, sont-ils des marchandises ? Quelle valeur ? (elle est incommensurable, pour moi plus que tout l’or du monde) Qui fabrique, qui paye ? Cette vision de la monnaie marchandise me parait d’un autre temps. »
        C’est quoi le rapport entre wikipedia et la monnaie ? Merci de m’éclairer sur la pertinence de votre remarque…

        « Une monnaie à dividende universel est la solution à ce problème. »
        En quoi est ce un problème ?

        1. R2M4

          Deux question :

          Est-il acceptable de bafouer l’article premier de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui pose que les hommes naissent libres et ÉGAUX en droit ?
          La liberté se définie-t-elle comme étant la liberté de nuire à autrui, ou bien la non nuisance à autrui ? (cf article 4 de la déclaration de 1789)

          Une monnaie qui pose que : « premier arrivé = premier servi et pas les autres » ou plus généralement « monnaie créée pour les uns et pas pour les autres dans l’espace et dans le temps » n’est pas compatible avec les droits de l’homme.

          Reste à définir une monnaie une monnaie compatible avec les droits de l’homme… Les liens que j’ai donné précédemment pourront être consultés avec attention par ceux que ça intéresse.

          1. Lors d’une précédente conversation avec un autre tenant de la théorie relative de la monnaie approximative, courtois mais gentiment lourd, même phrasé, mêmes tendances, il était lui aussi parti très vite sur les sentiers odorants de la digression nimportequoitesque, avec du théorème de Gödel et autres amusements sans aucun rapport.

            Ici, c’est pareil. On parle monnaie, et pouf, on introduit la déclaration de 1789 (on a échappé de peu à celle de 1948). Tout ça pour « étayer » un raisonnement bancal à base de premier arrivé, premier servi, qui montre que la personne n’a rien compris à ce qu’est une monnaie.

      2. R2M4

        @H16

        « sale marxiste de merde »

        Faux !

        Stricte observance de l’article premier des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui pose que les hommes naissent libres et ÉGAUX en droits.
        Chaque homme doit se voir créditer d’une même quantité de monnaie car les hommes naissent libres et ÉGAUX en droit. Toute monnaie qui pose que : « premier arrivé = premier servi et pas les autres » n’est pas compatible avec ce principe qui me semble basique. Pas vous ?

        PS : C’est une tentative d’intimidation, ou juste un « caca verbal » dépourvu d’une quelconque argumentation de fond ? Je suis d’humeur curieuse ce soir. Peut être une erreur…

        1. azorni

          Sérieusement t’es grâve Galuel (ta phraséologie t’identifie à coup sûr, à moins que tes adeptes aient le cerveau tellement bien lavé qu’ils écrivent tous de la même façon).

          Bitcoin est une monnaie qui émerge d’un consensus social. Tu es libre de l’accepter… ou non. Même si bitcoin devait être accepté par la moitié de la population, les gens comme toi pourrait très bien refuser de vendre la plus infime marchandise contre aucun montant en bitcoin.

          L’argent ne vole personne. Il ne permet d’exproprier personne. Il ne viole aucun de tes droits fondamentaux.

        2. Je ne vous traitais pas de sale marxiste de merde, je disais que la théorie bidule de la relativité machin de la monnaie était une resucée de marxisme de merde. C’est un peu différent.

          Et ici, je suis chez moi. Point besoin d’intimider. Si tu gênes, j’éparpille façon puzzle.

        3. gem

          d’abord, c’est pas EGAUX, c’est EGAUX EN DROIT.

          Et puis surtout, tu n’as rien compris à ce qu’est une monnaie. Une monnaie c’est juste une reconnaissance de dette au porteur et à vue. On crédite les gens quand on reconnait qu’on leur doit quelque chose, y’a pas de « premier arrivé premier servi », il y a juste « je te donne un truc maintenant tu m’en donnera un autre de même valeur, n’importe lequel et quand je voudrais ». C’est pourtant simple, non ?

    2. Mateo

      @ R2M4/Galuel

      Tu ne comprends rien (et tu es excessivement lourd, au passage):
      « Franchement, pour vous Wikipedia, Openstreetmap, GNU/Linux, TCP/ip, sont-ils des marchandises ? Quelle valeur ? (elle est incommensurable, pour moi plus que tout l’or du monde) Qui fabrique, qui paye ? »

      Quel rapport??? Dans un cas on parle de quelque chose qui n’a aucune valeur (subjective) pour personne, à moins qu’on m’explique ce que bitcoin calcule et la valeur (subjective, toujours) que peut avoir ce calcul, et dans l’autre quelque chose qui a une vraie valeur pour énormément de gens…

      Galuel, tu nages encore et toujours dans le grand n’importe quoi, avec des références sans queue ni tête à la DDHC, que tu n’as manifestement pas compris.

    3. R2M4

      @Mateo

      « Quel rapport??? Dans un cas on parle de quelque chose qui n’a aucune valeur (subjective) pour personne, à moins qu’on m’explique ce que bitcoin calcule et la valeur (subjective, toujours) que peut avoir ce calcul, et dans l’autre quelque chose qui a une vraie valeur pour énormément de gens… »

      Vraiment ? Pourtant il parait qu’un BTC est à 17$ (8$ la semaine dernière). http://owni.fr/2011/06/04/monnaies-virtuelles-une-revolution-fiscale/?commentaire=61039

      Je vous répondais sur le fait que vous partez du principe qu’une monnaie est une marchandise qu' »il ne peut y avoir de monnaie qui ne soit ou n’ait été adossée à une marchandise désirée. » Or il n’est pas de marchandise désiré par tous. Échanger une marchandise contre une marchandise, c’est la définition du troc.

      « Galuel, tu nages encore et toujours dans le grand n’importe quoi, avec des références sans queue ni tête à la DDHC, que tu n’as manifestement pas compris. »

      Peut être, mais nous serons probablement d’accord sur le fait qu’elle énonce des principes fondamentaux :

      « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »

      « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui »

      « La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, »

      Nous sommes clairement en désaccord sur leur interprétation. Cependant nous sommes d’accord sur l’essentiel, je crois.
      ____________________________

      @azorni

      « Bitcoin est une monnaie qui émerge d’un consensus social. Tu es libre de l’accepter… ou non. Même si bitcoin devait être accepté par la moitié de la population, les gens comme toi pourrait très bien refuser de vendre la plus infime marchandise contre aucun montant en bitcoin. »

      Oui, et j’explique donc une des raisons pour lesquelles je ne l’accepterai pas. Bitcoin aura créé de la monnaie pour les uns et pas pour les autres. Ce qui est incompatible avec l’article 1 de la DDHC de 1789.
      ______________________________

      @gem

      « Et puis surtout, tu n’as rien compris à ce qu’est une monnaie. Une monnaie c’est juste une reconnaissance de dette au porteur et à vue. On crédite les gens quand on reconnait qu’on leur doit quelque chose, y’a pas de « premier arrivé premier servi », il y a juste « je te donne un truc maintenant tu m’en donnera un autre de même valeur, n’importe lequel et quand je voudrais ». C’est pourtant simple, non ? »

      Et pour vous, est-ce que bitcoin est une monnaie ? Je simplifie le fonctionnement de bitcoin en disant « premiers arrivés premiers servis ». Bitcoin permet de s’échanger des biens et des services, c’est donc clairement une monnaie, à mon avis.
      Je connais votre point de vue, ce n’est pas le mien. Pour vous la banque est un entrepôt de la marchandise monnaie. Pour moi, il n’y a pas de banques, il n’y a que des comptables. Je crois que les monnaies numériques en sont la preuve. Je suppose que les monnaies numériques rendront caduc votre théorie. D’ailleurs H16 à mon avis à fait le premier pas en se félicitant du fait que bitcoin permet de se passer d’un banquier, dont les services ne sont pas gratuits.
      _____________________________

      @H16

      « On parle monnaie, et pouf, on introduit la déclaration de 1789 (on a échappé de peu à celle de 1948). Tout ça pour « étayer » un raisonnement bancal à base de premier arrivé, premier servi, qui montre que la personne n’a rien compris à ce qu’est une monnaie. »

      J’ai lu sur wikiberal que la DDHC de 1789 est le texte fondateur français le plus libéral, c’est pourquoi je me réfère à celui-ci. Je pose qu’il est important de se mettre en conformité avec celui-ci. Peut être ai-je tort.

      « Je ne vous traitais pas de sale marxiste de merde, je disais que la théorie bidule de la relativité machin de la monnaie était une resucée de marxisme de merde. C’est un peu différent.

      Et ici, je suis chez moi. Point besoin d’intimider. Si tu gênes, j’éparpille façon puzzle. »

      Certes, mais qualifier la théorie à laquelle j’adhère de théorie de merde, c’est un peut me salir, il me semble.

      1. mais qualifier la théorie à laquelle j’adhère de théorie de merde, c’est un peut me salir, il me semble.

        Mais non. Ça arrive à tout le monde de marcher dedans, et tant qu’on ne se roule pas dedans avec plaisir, ça peut même porter chance dit-on.

        La théorie en question est marxiste. Le marxisme a fait des millions de morts. C’est une théorie de merde qui a tué. Vous avez l’air d’être un type sympa, croyez-moi : ça a été tenté, et ça a tué plein d’autres types sympas. Laissez tomber.

  15. Johan

    Ralallalaa, il faut toujours qu’il y est un jour par semaine (en moyenne) où vous devez dire des bêtises! Je n’aime pas trop rire de mon idole blogueur malgré elle 🙁

    Commençons:
    1:Amazon arrive sur le marché, le bit coin gagne en valeur (X bitcoin/ y + (amazon produit)), j’arrive enfin a imiter la création de bitcoin, amazone se retire=> moins de produits, inflation, panique, pas de coercition (taxes) perte de confiance, hyperinflation.

    2: Des nouveaux produits tous les jours, le nombre de bitcoin n’augmente pas, déflation, plus besoin de bosser pour gagner de l’argent, perte de productivité, moins de produit, la croissance s’arrête, ou pire, inflation, perte de confiance, hyper inflation. Ca s’appel un sytème pyramidale (ponzi scheme), les premier arrivé gagnent le plus.

    L’euro est adossé à… plus d’euro (bonds) ainsi qu’a l’ensemble e l’économie. Le bitcoin n’a aucune garantit qu’un code… libre.

    Ensuite, les fonctionnaire ne seront jamais payés en bitcoin.

    Pour l’assurance: loleuh, avez vous déjà essayé si ce n’est d’organiser un déménagement sur facebook?

    Le risque de ne pas recevoir l’argent avec une compagnie est déjà grand, mais avec des amis qui en plus pourraient être pauvre…

    Les mecs de bitcoin n’ont rien inventé, mastercard existe depuis longtemps, et les suisses ont envoyé balader les gouvernement il y a bien longtemps aussi!

    Le prêt entre amis/spécialistes augmenteront, mais resteront marginaux, le risque de non payement est beaucoup trop élevés, et les compétences nécessaire pour évaluer une entreprise de plus en plus élevées.

    Conclusion: Comme d’hab, vous vous focalisez sur l’outil de paiement alors que le problème vient de la productivité et de la liquidité du marché.

    1. C’est dommage, je n’ai pas le temps et vous mélangez tout. Juste une remarque : ce n’est pas Bitcoin qui est intéressant. C’est le concept derrière. Et pour les assurances, comme c’est en train de se produire actuellement, même si vous n’y croyez pas, ce n’est pas grave : la réalité, elle, y croit plus que vous. Elle gagne toujours, à la fin 😉

      1. Théo31

        « la réalité […]gagne toujours[…] à la fin »

        Ce que les socialistes et autres thuriféraires du « ta gueule, c’est magique » n’ont toujours pas pigé depuis deux siècles.

        Pendant que les « indignés » font la « révolution » en se branlant les c******* au soleil, le numérique fait la sienne, discrètement, mais sûrement.

        On se souviendra que dix ans après l’explosion de sa bulle, Internet a révolutionné la vie de plusieurs centaines de millions d’êtres humaines. Et ce n’est que le début…

    2. Ieremenko

      « 1:Amazon arrive sur le marché, le bit coin gagne en valeur (X bitcoin/ y + (amazon produit)), j’arrive enfin a imiter la création de bitcoin, amazone se retire=> moins de produits, inflation, panique, pas de coercition (taxes) perte de confiance, hyperinflation. »
      L’idée c’est quand même qu’on ne puisse pas imiter les bitcoins… Mais bon ça peut arriver. Les phénomènes les plus farfelus peuvent vous arriver quand vous faites quelque chose, mais malgré tout vous le faites, vous prenez le risque, nonobstant le sacro principe de précaution.

      « 2: Des nouveaux produits tous les jours, le nombre de bitcoin n’augmente pas, déflation, plus besoin de bosser pour gagner de l’argent, perte de productivité, moins de produit, la croissance s’arrête, ou pire, inflation, perte de confiance, hyper inflation. »

      Bon, inflation ou déflation ?
      Faut pas oublier qu’il peut exister d’autres monnaies numériques (d’autant plus simple à mettre en place qu’elles sont numériques), si vous possédez une monnaie fort déflationniste vous la mettez de coté, et vous faites vos échanges de tous les jours avec une autre monnaie. Laquelle aura supplanté l’ancienne, qui perdra sa valeur… limitant son caractère déflationniste. C’est peut-être ce que vous avez voulu dire, mais pourquoi avoir décomposé ce mouvement en deux temps ? Ces deux mouvements ont lieu ensemble, la monnaie ne peut donc pas être fort déflationniste.

      Je sais pas à quoi ressemble la monnaie idéale, si seulement elle existe, ce que je sais c’est que rien ne nous dit que les bitcoins sont l’ultime monnaie numérique. Peut-être sera-t-elle rapidement supplanté par une autre…

      1. Johan

        Il y a une phase où la déflation contribue a détruire la productivité, ensuite, l’inflation revient (eg, le tremblement a fait reprendre l’inflation au Japon) Evidemment, le processus peut être long. Le fait de gagner de l’argent sans rien faire tue la productivité, inflation… ou chômage. Apres la balance extérieur entre en jeux et ça devient plus complexe…

        « Le concept derrière » c’est justement de ne pas se faire entuber par des gens qui, quoiqu’il en soit, auront le monopole de l’émission de celle-ci. Le risque d’instabilité des cours outrepasse largement le fait de ne pas être traqué par un état qui traque déjà très peu!

        Sinon, ne vous inquiétez pas, le jour où ça arrivera, je serai le premier avertit…

        Pour l’assurance, je reste tout lol. Ce qui devrait se passer, ce sont des assurance associative moins cher (c’est possible et ça existe), mais des assurances au bon vouloir des gens…

  16. Nicolas Azor

    Très bon article.

    J’apprécie surtout que H16 est capable de voir que bitcoin est plus qu’une devise monétaire, c’est un outil qui peut être utilisé pour décentraliser les transferts de n’importe quoi.

    C’est un logiciel de tenue de comptes décentralisé. Il est évident que c’est utile dans la mesure où cela permet d’économiser les coûts liés à la maintenance d’une base centrale, tout en s’affranchissant de la nécessaire confiance qu’il faut avoir en l’administrateur d’une telle base.

  17. Loestore

    Il n’existe pas d’autre voie vers la solidarité humaine que la recherche et le respect de la dignité individuelle…

    Pierre Lecomte du Noüy

  18. simple citoyen

    Décoiffant certes, mais je pense que tu as une vision intéresante d’une possible évolution.
    Par contre, quand tu écris: « Il en découle alors qu’aucun tiers ne peut empêcher ni contrôler vos transactions », permets moi d’en douter, car au rythme où s’emballent les spécialistes en mission (clin d’oeil à Steve Buscemi dans Armageddon) de l’Elysée sur le sujet, nos amis dirigeant pourraient fort bien décider de simplement rendre illégale l’utilisation de ces monnaies, ou mieux: les taxer. Soit directement soit indirectement au profit des banques. Les arguments légaux ne manquent pas, quand aux arguments moraux nous les connaissons déjà. Je ne te referais pas la longue liste des méchants pour qui l’utilisation de ces monnaies de substitution seraient pain bénit. Tout au plus pouvons nous citer les pédophiles, les mafieux, les terroristes…

  19. gem

    bon, c’est autre chose, mais dans la série « expérience privée dans le garage à 3 francs 6 sous qui révolutionne le monde plus que la recherche d’état à 10 milliard », il semble que la fusion froide, finalement, ça marche vraiment (en tout cas on peut sérieusement l’envisager, même si on peut prendre ça encore avec des grosses pincettes)

    http://www.renewableenergyworld.com/rea/blog/post/2011/05/swedish-skeptics-confirm-nuclear-process-in-tiny-4-7-kw-reactor

    Si c’est vrai, EDF peut aller ranger ses EPR, et achetez du zinc (plutôt que de l’or …) mais surtout pas du cuivre

  20. vinzzz

    j’crois complètement à ce genre d’alternative…
    Et de façon plus générale, à la viabilité des économies alternatives permettant de fluidifier les échanges
    Sur Bitcoin, une petite critique de leur politique de création monnétaire particulière ->http://www.creationmonetaire.info/2010/08/bitcoin-un-systeme-monetaire-p2p-crypte.html – mais même avec ces réserves, l’outil, l’intention, la simple existence de cette initiative font plaisir, et peuvent rendre enthousiaste, à l’image de l’article d’Owni.

    Après, pour verser plus dans le réel, j’attends de voir de la nourriture ou du logement se brancher sur ce genre de monnaie décentralisée, mais j’y revendrai avec plaisir mes vieux vinyls 🙂

  21. tetatutelle

    « J’y revendrai avec plaisir mes vieux vinyls »

    C’est ça, parce que t’as les moyens de t’acheter des CD vierges (et le matos qui va avec) sur lesquels les enregister, n’est-ce pas ?!….Et comme moi ce n’est pas le cas, « mes vinyls je les garde » (et même quelquefois « j’en achète », la honte !…), donc le bitcoin fera pas fortune avec moi ! (mais en attendant qu’il ait court de façon plus étendue, t’as peut-être le temps de me vendre les tiens ?!…).

    1. vinzzz

      Non, pas de CD et platines CD (d’ailleurs c’est has-been le CD, vive le mp3), c’est juste que je ne fais plus de soirées, et que ça m’encombre, mais J’n’ai pas dit que je les vendais tous ….

  22. tetatutelle

    Eh les gars, ouh ouh !….une sonnette d’alarme est tirée : que dites-vous de la « limite à terme fixée au nombre de bitcoins en circulation », qui fait qu’il devient « de plus en plus difficile de gagner les ronds de cette monnaie alternative » ? Ne trouvez-vous que cette méthode s’apparent « in fine aux tactiques vicieuses du grand capitalisme » ?

    Je vous invite vraiment à lire cet article !

    http://owni.fr/2011/06/15/bitcoin-revolution-monetaire-ponzi/

    1. « de plus en plus difficile de gagner les ronds de cette monnaie alternative »
      Non. La monnaie est déflationnaire, mais ça ne la rend pas plus difficile à gagner. On gagne moins numériquement, mais autant en valeur. C’est pourtant simple à comprendre…

      Quant au schéma de Ponzi… Facepalm. Pffff.
      Vous comprenez quelque chose à l’économie, vaguement ? Non sérieusement, même pas un peu ? Rien de rien ?

  23. tetatutelle

    Moi personnellement, je n’y comprends pas grand chose, c’est un fait….Mais le lien de cet article par contre m’a été donné par « un spécialiste d’économie », un gars qui écris de l’économie sur des pages et des pages sur son blog « création monétaire » (vous l’avez sans doute reconnu, c’est le fameux Stéphane Laborde, allias « Galuel ») : à lui donc, je fais un peu confiance en la matière !….

    1. Galuel est fort sympathique, mais sa vision de l’économie est … très alternative, disons.

  24. tetatutelle

    Oui je sens qu’il est favorable à une certaine « décroissance » matérielle…..et en cela rassurez-vous « je ne l’approuve pas du tout » (quand par exemple il nous lance comme une balle de tennis le « discours méga moraliste des amérindiens contre les Blancs », ça me fait bondir jusqu’au plafond….) ! Mais sur la question monétaire, ce qu’il dit à l’air de tenir assez la route…..L’argument de « l’argent dette » par le fonctionnement trop intensif de la planche à billets, ça a l’air logique et responsable. Et surtout il propose de distribuer ce surplus à chacun sous forme d’un « Dividende Universel » (l’un des financements possibles de l’Allocation Univerelle, qui, dans ces conditions, « ne spolierait personne ») ! Eh oui !

Les commentaires sont fermés.