Bonne année 2008 !

OK, je vais faire super original en commençant avec mes vœux : je vous souhaite, vous lecteurs, une bonne année 2008 avec tout ce que vous voulez (santé, bonheur, argent, sexe et petits pois frais, parce que c’est bon le sexe et les petits pois frais – à condition de ne pas mélanger – ). Pour faire bonne mesure, je me souhaite de toujours compter parmi vos lectures, et à ce titre de pouvoir trouver l’inspiration dans les petites vexations que la vie quotidienne offre à tout libéral moyen. Malgré tout, et tous les signes s’accumulent dans le même sens, pour la planète et ses habitants, l’année 2008 et les années à venir s’annoncent encore meilleures que les années passées. Youpi.

Eh oui : même si 99% des Français (d’après un sondage IPSOS/FFAC de juillet 2006) pensent que la situation de la planète et de ses habitants empire ou ne s’améliore qu’un tout petit peu, … ils se trompent. Et pas qu’un peu !

Certes, le chemin qui reste à faire pour que chaque habitant de cette planète bénéficie d’une vie comparable à l’occidental moyen est encore long, mais d’ores et déjà, on peut affirmer que le tableau général de l’état de l’humanité devient de plus en plus stupéfiant quand on en prend mesure (comme, par exemple, le font les Nations Unies dans leurs rapports annuels). L’optimisme est de rigueur, contrairement à ce que les pleurnicheries constantes des altermondialeux et autres marxistes endurcis nous amènent à croire.

Le discours ambiant étant vraiment morose, la prudence s’impose ! C’est le sourcil de la suspicion levé que nous nous devons de prendre quelques indicateurs simples et efficaces pour mesurer cette amélioration…

Las, pas de doute : c’est la catastrophe !

La santé tout d’abord : de 1900 à 2000, dans les pays du tiers-monde, l’espérance de vie s’est “effondrée” de 27 ans à 65 ans ! En un siècle, l’espérance de vie des enfants qui naissent dans les pays les plus pauvres a été multipliée par 2.4 , ce qui veut dire que 9 enfants sur 10 nés dans le tiers-monde aujourd’hui passent leur première année, alors qu’il y a un siècle de ça, dans l’indifférence générale des capitalistes qui les exploitaient honteusement, un sur deux y restait.

Effectivement, les éternels pleureurs ont beau jeu de ne pas trop s’appesantir sur ces données : les suiveurs de Malthus pourraient même s’en servir pour, hystérie décroissantiste aidant, décréter que notre pauvre Mère la Terre, Gaïagnagna des écochondriaques, ne pourra plus nourrir tout ce beau monde ! Vite, il faut, au choix, se serrer la ceinture ou mourir en masse avant que la Terre ne s’épuise pour nous. Heureusement, le capitalisme court à sa perte, et le libéralisme sera son autodestruction !

Eh bien non : la population du globe s’est bien accrue, mais la productivité aussi, et bien plus ! L’Inde, dans laquelle les habitants mourraient de faim en 1950, devint un modeste exportateur de céréales en 1990. Au total, 4.3 milliards d’humains dans les pays du tiers-monde mangent à leur faim aujourd’hui contre 2 milliards il y a trente ans, ce qui veut dire que non seulement les humains mangent mieux, mais en plus grand nombre. Malgré tout, à l’instar de ceux qui se plaignent de la pluie qui assèche partout où elle ne tombe jamais, il se trouvera toujours des gens pour hurler contre l’industrialisation des cultures ou l’augmentation des rendements au prétexte qu’il reste toujours des gens qui meurent de faim, là où cette même industrialisation et cette même augmentation aura permis à 2 milliards de personnes de vivre…

Si on ajoute à cette constatation le fait que la natalité diminue régulièrement, la vision d’une Terre surpeuplée d’êtres rachitiques et souffreteux commence à prendre du plomb dans l’aile. Ainsi, entre 1970 et 2005, le nombre moyen d’enfants par femme au Maghreb passe de 7 à moins de 2.5 et continue à baisser. Cette tendance est observée partout dans le monde, en Asie et même en Afrique où, à 4.7 enfants par femme, on est très loin des 8 ou 9 de moyenne encore en vigueur il y a un demi-siècle. Saperlotte : le libéralisme, l’économie de marché et le capitalisme rendraient-ils impuissants, en plus de tous leurs autres méfaits ?!

Dans le même temps, l’éducation, toujours dans les pays pauvres, touche de plus en plus de personnes. Si en 1920, moins de 25% des enfants du tiers-monde apprenaient à lire, ils sont 85% à présent et, dans beaucoup de pays, l’analphabétisme a pratiquement disparu : 90% des enfants sont ainsi scolarisés en moyenne dans le monde, ce qui, là encore, bat en brèche l’idée fausse et répandue suivant laquelle au-delà de quelques pays occidentaux, le savoir et l’instruction ne sont pas dispensés ou seulement à une élite. Chose amusante, dans les pays du tiers-monde, on remarque ainsi fréquemment que plus de 20% du budget de l’Etat est dirigé vers l’éducation (exemples de la Turquie, du Brésil, de la Tunisie), là où, pour rappel, en France, on atteint péniblement 17%.

Et en terme de niveau de vie, pendant que la population doublait de taille, le PIB par habitant a lui plus que doublé (1975: 1850 $ / hab., 2003 : 4400 $ / hab.) ce qui veut dire que la richesse globale a au moins quadruplé. Pour une humanité au bord de la faillite à cause d’un Kapitalisme toujours plus agressif et d’une ékonomie de marché qui – je vous le rappelle – se nourrit de petits enfants rôtis au petit-déjeuner, c’est bien là la marque d’un cynisme sans borne : donner plus à plus de gens, tout le monde sait que seul le socialisme peut le faire !

Alors qu’en France, on trouve bizarrement toujours plus de personnes prêtes à douter ou à contrecarrer les bienfaits de l’économie de marché, alors que les bobos et les décroissanst, les alterautistesmondialistes se font de plus en plus entendre, braillant à qui veut les entendre que la catastrophe approche à petite foulée, le monde continue son chemin vers plus de capitalisme, plus d’économie de marché, plus de croissance et plus de mondialisation, au détriment évident de ces collectivistes mais en revanche pour le plus grand bien des populations concernées.

Et si un autre monde est possible, il n’est manifestement pas souhaité par une quantité toujours plus grande d’hommes et de femmes des pays les plus pauvres, qui, eux, s’entêtent – les sots ! – à préférer le monde actuel, avec sa mondialisation, son marché et ses capitalistes en haut de forme.

C’est donc avec un optimisme renouvelé que je vous souhaite à tous une excellente année 2008 !


Et puis tiens, pour rire et pour réfléchir, un petit tour s’impose sur Gapminder !.

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BTC : 1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
ETH : 0x8e2827A89419Dbdcc88286f64FED21C3B3dEEcd8

Commentaires10

  1. Emma

    Cher h16,

    Merci pour ce billet qui met en perspective la dichotomie entre le monde et la petite France. Je trouve votre avant-dernier pararaphe d’une vérité éclatante : "Alors qu’en France, on trouve bizarrement toujours plus de personnes prêtes à douter ou à contrecarrer les bienfaits de l’économie de marché, alors que les bobos et les décroissanst, les alterautistes mondialistes se font de plus en plus entendre, braillant à qui veut les entendre que la catastrophe approche à petite foulée, le monde continue son chemin vers plus de capitalisme, plus d’économie de marché, plus de croissance et plus de mondialisation, au détriment évident de ces collectivistes mais en revanche pour le plus grand bien des populations concernées."

    Puisse 2008 voir le déclin de la France enrayé par des esprits lucides et semeurs d’espoir comme le vôtre ! Si je n’ai pas toujours eu le temps de répondre à vos billets, je les ai toujours lus et appréciés. Merci de mettre en forme vos impressions libérales avec ce talent que je salue et dans lesquelles je me reconnais presque à chaque fois. 2008, à n’en pas douter, vous permettra souvent de vous livrer à votre exercice favori : le décryptage de notre pauvre société verrouillée sur elle-même et peu consciente de l’être.

  2. pp

    Salut h16, tous mes voeux !

    Je veux bien prendre le pari, qu’avant la fin de l’année le système bancaire international sera en lambeaux, ou qu’on aura changé de système.

  3. @pp : tous mes voeux à toi aussi. Pour ton pari, je ne le relèverai pas : si tu as raison, je perds, et si j’ai raison, je perds aussi 🙁

  4. pp

    @h16, soit pas pessimiste pour autant, il y aura peut-être une réforme du système financier qui ira dans le bon sens.

  5. miniTAX

    Cher H16,
    Je te souhaite une bonne année et mes meilleurs voeux pour 2008, qui j’espère sera aussi féconde en posts croustillants sur ce blog pour notre plus grand plaisir.

  6. usa2008

    "l’année 2008 et les années à venir s’annoncent encore meilleures que les années passées."

    Je ne me risquerais pas à faire un tel pronostique pour le monde entier qui est si complexe ni dans un sens ni dans un autre.
    Mais ce que l’on peut dire c’est que 2008 aura au moins montré l’émergence de l’excellent et véritablement libéral candidat Ron Paul au primaires du GOP aux USA.
    Candidat à suivre :
    athée (ce qui en politique au us est une gageure)
    non-interventionniste
    non-étatiste
    et surtout pour le refus des complexes financiaro-médicalo-industrialo-étatiques danger majeur pour une économie saine .
    Vraiment interessant.
    Il a certe peu de chance mais l’existance d’un tel candidat c’est déjà pas mal. J’en attend la début du commencement d’un seul en france ou même en europe.

  7. R. Paul est en effet un candidat à suivre, pas tant par ce qu’il va accomplir (il n’a, objectivement, aucune chance d’être élu) que par les traces durables qu’il va laisser chez les jeunes de tous bords aux USA et qui vont, un matin, être votants, fonder famille et parler autour d’eux des valeurs fondamentales prônées par le candidat. Qui vivra verra, mais effectivement, R. Paul est une vraie nouveauté dans le paysage politique, des USA et d’ailleurs.

Les commentaires sont fermés.