Qui sert qui ?

Cela fait des mois que l’idée est en l’air. Cela fait des années que je vous relate les tentatives pitoyables des politiciens français pour tenter de taxer par tous les moyens les géants de l’internet, et notamment en s’attaquant à la bande-passante. C’est donc sans surprise, mais avec une assez grande lassitude qu’on découvre, encore une fois, une tentative de Bercy pour – à nouveau ! – taxer la bande-passante.

Alors qu’en 2010, le sénateur Marini avait proposé de taxer certains flux en tabassant les annonceurs publicitaires sur internet, alors qu’un peu plus tard, il s’était agi de faire payer certains acteurs (fortuitement américains) en fonction du volume de données personnelles collecté et détenu, alors que Fleur Pellerin (à l’Économie Numérique à ce moment-là) s’y était essayée il y a deux ans puis il y a quelques mois (à la Culture) sans grand succès, c’est donc au tour d’Emmanuel Macron de revenir à la charge avec toujours les mêmes arguments moisis : les pov’zopérateurs se font bouffer toute leur gentille bande-passante par les méchants zaméricains, et pour le moment il n’y a pas d’autre solution que de demander de l’aide au gouvernement qui pourra se rattraper en bombardant le contribuable qui a les poches très profondes.

Cette idée revient trop souvent, depuis trop longtemps, et les fonds manquent si cruellement à l’État français qu’il faut s’habituer, dès à présent, à ce que votre bande-passante soit prochainement taxée.

Tax Money

Eh oui, encore une fois, vous allez être amené à la tonte. Oh, bien sûr, on prétendra présenter la facture aux industriels, mais ceux-ci se contenteront, en toute logique, de la reporter, au moins en partie si ce n’est en totalité, aux clients finaux. Que voulez-vous : vous pouvez toujours mettre une taxe sur le lait, ce ne sera jamais la vache qui la payera. Et le plus agaçant, de loin, est que cette taxe n’est en réalité réclamée par personne à l’exception des habituels ponctionnaires, et surtout pas par ceux qui devront en subir la charge une fois mise en place, c’est-à-dire essentiellement, … les consommateurs.

Devant cette énième introduction d’une taxe à marche forcée, je ne peux m’empêcher de me demander combien de temps encore le peuple français — et dans une moindre mesure, le reste du monde aussi — va supporter cette domination systématique des États sur sa vie. Combien de temps faudra-t-il pour que chaque consommateur, puis chaque contribuable, puis mieux encore, chaque citoyen se rende compte qu’il est devenu l’esclave servile et constamment humilié de celui qui était désigné, au départ, pour l’aider, le protéger, et le servir ?

Regardez les choses en face : non, l’État n’est pas là pour organiser la ponction. Il n’a jamais été destiné à mettre son peuple sous le joug, pas plus qu’il n’a été conçu pour dénombrer le cheptel, en prendre les appétissantes mensurations, avant de le tondre, le découper ou le ponctionner autant qu’il lui plaît.

Dans un monde normal, dans lequel le citoyen contrôle effectivement les institutions, l’État doit demander, obséquieusement, avec la plus grande humilité, l’autorisation d’avoir le droit d’espérer obtenir éventuellement un pécule de la part du citoyen. Moyennant quoi, ce dernier lui accorde (ou non) cette autorisation, après un calcul éventuel. Encore mieux, le citoyen peut même déterminer a priori les postes de dépenses qu’il souhaite affecter à l’argent qu’il consent à donner.

La réalité est bien sûr un tantinet différente : l’État pioche ce qu’il veut, le citoyen doit se taire. L’État lui rend éventuellement s’il estime, de son propre chef, avoir trop pris. Parfois, il n’en fait rien. Dans les deux cas, le citoyen doit se taire. Et si l’Etat veut tout prendre, ce qu’il ne manquera pas de faire dans les prochains mois en France lorsque la situation partira en sucette, le citoyen devra aussi se taire.

pawel kuczynski - oppression fiscale
pawel kuczynski – oppression fiscale

Effectivement, on a complètement oublié qui sert qui. On a même inversé les rôles. Seuls quelques gauchistes pathétiques aux pulsions totalitaires mal contrôlées s’en réjouissent encore. Et seuls quelques naïfs sociodémocrates croient encore aux vertus démocratiques censées mettre un frein aux ardeurs étatiques … La bonne blague.

Non, décidément, on a complètement oublié que dans un monde normal, c’est le politicien qui sert l’électeur, et non l’inverse. Dans ce pays où l’électeur n’est plus qu’une clef pour la serrure des caisses publiques desquelles couleront les picaillons par millions, le politicien ne répond plus de ses agissements et n’a plus d’ordre à recevoir de son électeur qu’aux douloureux mais trop, bien trop rares moments du vote. Il n’est qu’à voir le luxe de précaution dont s’entourent les personnages de l’État, les élus et les politiciens en vue pour ne pas être en contact trop direct avec la foule, avec ce peuple qui l’a mis là, pour bien comprendre qui sert qui, qui se sert, et qui finance.

Décidément, on a totalement désappris que c’est le fisc qui devait servir le contribuable et non l’inverse. Dans un monde normal, une association à but non lucratif comme devrait être l’État, qui reçoit chez elle des donateurs qui amènent, tous les ans, des centaines de milliards d’euros (oui, des centaines de milliards !), ferait l’effort d’ouvrir toutes grandes ses portes, offrirait de bons fauteuils moelleux voire un petit café en cas d’attente, et finirait tout entretien par un merci presque obséquieux et, le regard inquiet, par la question rituelle “Vous reviendrez bien l’année prochaine, s’il vous plaît, dites ?”

En lieu et place de quoi, on a le droit à des horaires alambiqués, des réceptions glaciales, un guichet froid et des explications volontairement confuses pour extirper le maximum d’argent sous la contrainte. Et c’est vrai pour tous les services publics en général, qui sont devenus une illustration parfaite de ce parfait renversement de valeurs, où celui qui paye, lourdement, de sa sueur et de son temps, est reçu comme un chien, devant des grilles, appelé par un numéro inscrit sur un petit ticket de papier recyclé, et comment vous n’avez pas le Cerfa 27B-6 ? Ah mais désolé il va falloir revenir…

distributeur de tickets d'attente

On a oublié qui sert qui, et qui, du policier ou de l’honnête citoyen, doit défendre qui (non, l’embuscade avec un radar n’est pas une protection, désolé). On a omis qui rapporte à qui, qui doit respect à qui. Non, messieurs les élus, je ne vous dois que le respect qu’on doit à un majordome, et encore, disons un intendant qui sabote son travail et celui des maîtres du château.

Et ayant ainsi inversé, petit-à-petit, mais complètement, la hiérarchie, on en a inversé le sens des valeurs, le sens du respect, et le sens des devoirs. Tout à coup, le citoyen doit son consentement à l’impôt. Il doit se rendre à tel guichet, à telle administration, à tel rendez-vous fixé par une autorité qu’il paye de son travail. Il est convoqué par l’élu, le ministre, le président comme un larbin auquel il doit obéissance. Il doit laisser le passage aux cortèges officiels. Il doit faire des efforts, il doit payer, il doit surtout se taire et mieux encore qu’encaisser, … décaisser.

Et devant tel renversement, nombreux sont alors ceux qui s’étonnent que les enfants ne respectent plus les enseignants, que les policiers maltraitent l’honnête citoyen, que le fisc harcèle le contribuable ou que le politicien méprise presqu’ouvertement le citoyen.

Quelque part, à un moment donné, ce citoyen s’est fait monumentalement entuber.

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Commentaires268

  1. Le Gnôme

    Mais le citoyen adore se faire entuber, ce n’est jamais suffisant. Il a totalement abdiqué toute personnalité morale en face de l’Etat en oubliant que l’Etat c’est lui. Il est entré en esclavage à l’insu de son plein gré. Il demande toujours plus d’aides, de subventions en oubliant au passage que le pognon n’est pas gratuit et que l’argent qu’il obtient, c’est lui qui le fournit.

    1. Jeff84

      Le problème, c’est que ce n’est pas lui qui le fournit, le pognon, c’est le voisin. Et pour les personnes immorales (les socialistes en étant un sous-ensemble), cela change tout. “L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.”

      1. Aristarque

        Plus exactement, le soce grançais escompte que le voisin fournira tout le coco nécessaire au clientélisme dont le premier cité entend profiter a ses dépens. Ou, dans une variante plus réaliste, que le voisin fournira la plus grosse part de l’ effort de façon à ce que ce soit rentable et agréable pour le soce…

            1. Pheldge

              Deuce , comme on dit chez Roland … ce gars rosse ! 🙂

              Et justement, le Roland, c’était un voleur et un malandrin: un jour qu’il avait dérobé un veau dans une pâture, le paysan s’en rendit compte, et courut après lui au cri de “Roland, rend ce veau …”

  2. Black Mamba

    Malheureusement trop nombreux sont ceux qui jouissent indirectement de ce système, on n’est pas prêt de voir changement …

    1. Théo31

      Ils sont plus de 18 millions à vivre directement et intégralement des ponctions organisées par la bête. On comprend mieux pourquoi tous les partis nationaux-socialistes que compte ce pays défendent comme des enragés (Claude Reichman en connaît un rayon là dessus) l’esclavage et le travail des enfants.

      HS : le braconnier qui voulait devenir garde chasse a largué sa sans dents pour épouser une femme fonctionnaire. Et ça vient ensuite donner de leçons de morale.

  3. Adrien

    Attention, à la 483ème provocation de la part du gouvernement, là c’est sûr, ça va barder, les Français vont descendre dans la rue ! Souvenez-vous de la Révolution, la Bastille, les têtes sur les piques !

    Ah non mais ça va bien maintenant, une 484ème taxe ! Bientôt ça va exploser, vous allez voir ce que vous allez voir, on ne va pas se laisser faire. Mais quelle bande d’incompétents notoires ! Et ils osent continuer ! On ne votera plus pour eux !

    Mais !! C’est pas possible ! Un nouveau prélèvement, ça en fait 485 ! Houuuuu mais là vraiment, ça va barder sévère, ils vont manger grave, les énarques patentés qui nous dirigent ! Le peuple français ne se laissera pas faire, c’est certain, la rentrée sera chaude !

    (rincez et répétez)

    1. MadeInCH

      votre 483, vous avez oublié que c’est son exponentielle qu’il fallait prendre.
      Et le tout élevé à la puissance Pi.

  4. yoananda

    Nous avons atteint une sorte de pic de la courbe laffer des institutions : plus d’institutions n’apporte pas plus de bienfaits, mais l’inverse.

    Exemple : les lois. Tant qu’on reste en dessous du seuil, les lois servent l’ensemble de la communauté. Mais dès qu’on commence à avoir une loi pour tout, pour chaque détail, alors les lois peuvent être détournées/perverties par ceux qui en maîtrisent les arcanes. Et les lois deviennent injustes ou un outil de domination de classe (alors qu’elles sont censées être l’inverse).

    Nous avons atteint le pic institution il y a bien longtemps maintenant (années 70 ?) et depuis, nous assistons à la lente érosion de l’état de droit, au point qu’on est de plus en plus taxé, pour de moins en moins de services rendus. Nous ne sommes plus protégés par la police/justice (surtout si ironiquement nous avons le malheur de ne pas être une minorité opprimée !), nous ne sommes plus éduqués correctement à l’école, etc…

    1. Kazar

      Ah l’école : entendu ce matin à la radio, le niveau des prétendants au professorat et devenu si faible qu’on n’arrive plus à pourvoir les postes de profs de latin, grec (vraiment, quelle surprise), maths, allemand, etc…

      Il est vrai aussi que le salaire proposé n’a rien de très attrayant, mais le problème majeur est la baisse du niveau, car mauvais prof = élèves dont le niveau baissera, et ainsi de suite…
      Le contrôle du peuple par la médiocrité est un instrument complémentaire du contrôle par la loi (renseignement et autres “antiracistes”) et la suppression du cash (contrôle monétaire).

      Une belle petite dictature, mise en place par ceux qui se nomment “socialistes mais qui sont des communistes purs et durs, dictature qui ne devrait étonner personnes, les mêmes causes produisant les mêmes effets.

      1. Pheldge

        Kazar, les candidats profs d’aujourd’hui sont les produits de la réforme Jospin ! faut pas s’étonner !

        1. Mickey Mahousse

          Un brin d’intelligence, à propos de quelqu’un qui avait une plume (lisez son “Lectures” et ses “Conséquences Politiques de la Paix”!) :

          Stéphane Ratti est Professeur des Universités. Son dernier ouvrage, «Polémiques entre païens et chrétiens», est paru en 2012 aux éditions Les Belles Lettres.

          Il est des analystes de la vie politique grâce auxquels on se sent un peu moins seul face aux désordres du monde. Jacques Bainville est de ceux-là. L’intelligence de l’historien est telle qu’Antoine Prost, pourtant peu suspect d’affection a priori pour les penchants nationalistes de l’auteur, jugea son Histoire de France, où ne figure pas un mot d’économie, «si intelligente et si lumineuse». Il est vrai qu’il ajoutait que la mariée était si belle qu’il fallait forcément se défier de la séduction qu’elle exerçait. Un homme de gauche ne rend pas les armes aussi facilement devant une histoire de droite.

          De 1924 à sa mort en 1936, celui qui devint Académicien in extremis en 1935 fit paraître quelque 250 articles touchant à tous les domaines où s’exerçaient sa sagacité et sa lucidité sans pareilles. Bainville annonça ainsi la revanche allemande de 1940 tout en bravant le sort que les dieux réservèrent à Cassandre horriblement mise à mort pour ne se tromper jamais.

          Ce sont ces articles que publient aujourd’hui pour la première fois depuis 1939 Les Belles Lettres, sous le titre Doit-on le dire?, dans une excellente collection dirigée par Jean-Claude Zylberstein.

          La question que se pose le lecteur de ce recueil, balancé entre le dépaysement que lui procure ces images si étranges de la IIIe République où un Président barbote dans les bassins de Rambouillet et y grimpe aux arbres, et le saisissement qui le prend à constater mille similitudes dans les turpitudes de chacun, du chef de cabinet aux banquiers, est celle-ci: peut-on être Jacques Bainville aujourd’hui?

          Si les époques sont propices en apparence à souligner les concordances des temps, comme le fit naguère Jean-Noël Jeanneney, il me semble au contraire que tout ou presque a changé. Certes de brillants éditorialistes demeurent et ferraillent contre les pouvoirs. Mais quel écrivain reconnu et surtout indépendant dispose quotidiennement, comme Bainville dans le journal Candide, dont la réussite inspirera la création à droite de Gringoire et, à gauche, de Marianne, d’une tribune ouverte à plus de 400 000 lecteurs? Quel historien professionnel place encore son activité de publiciste sur le même plan que son travail de recherche au point de rédiger trois papiers dans la même journée? Quel académicien publie ainsi son journal littéraire et politique au point d’en faire ce que Michel Tournier appelait un journal «extime»? Celui de Michel Déon, que je sache, n’a jamais été publié dans son intégralité.

          Il avait cette double compétence, historien du passé et visionnaire, qui en faisait un Janus aussi à l’aise dans le récit national de la Guerre de Cent ans que dans l’annonce tragique du funeste conflit à venir.

          Sans doute l’ironie si fine de Bainville, «paisible et salubre» comme il la décrivait, le protégeait-elle. Elle lui offrait le masque de Voltaire pour être plus authentiquement un autre Maurras. Il avait cette double compétence, historien du passé et visionnaire, qui en faisait un Janus aussi à l’aise dans le récit national de la Guerre de Cent ans que dans l’annonce tragique du funeste conflit à venir. Tragique parce qu’il n’était pas cru. «L’hitlérisme est étale», lui répondait-on impavide en 1932. On croyait alors, comme aujourd’hui, qu’il «suffit de ne pas parler de la guerre pour ne pas l’avoir». Et Bainville de rappeler qu’il avait recueilli d’un vieux marquis, «la dernière personne vivante qui eût causé avec Balzac», cet avertissement que le romancier lui adressait: «Jeune homme, puisque vous êtes chez les Allemands, observez-les. Ce peuple a le sens de la discipline. Il fera des choses redoutables». Cela se disait à Dresde, vers 1846.

          Qui oserait afficher de nos jours cet aristocratisme démocratique -le même qu’il prêtait à Clemenceau qui, selon lui, qualifiait l’ensemble des membres de la classe politique de «ganaches»- qui le poussait à défendre un système électif de «liste d’État» par lesquelles seraient comme présélectionnés les candidats car «à chaque fournée électorale le niveau baisse»?

          Bainville, comme on le voit de nos jours, dénonçait les malversations des banquiers. Il avait compris qu’on encourageait l’épargne, comme l’éleveur engraisse les moutons: «Quand l’épargne devient capital, elle est bonne pour l’abattoir». Bientôt chez nous l’impôt forcé à 15% sur le capital des Français?

          Mais combien rares dénoncent encore, comme Bainville, la censure dans les débats religieux qui sont tus aujourd’hui en France? L’auteur adresse ce rappel salutaire aux plus téméraires: «Anatole France, par crainte des inquisiteurs de gauche, n’a usé du blasphème qu’en le dissimulant sous un cryptogramme».

          Nos grands intellectuels font aujourd’hui mine de se dégager, tout en poursuivant la lutte comme Régis Debray, un autre Candide engagé. Ou bien, au contraire de l’optimiste stoïcien qu’était Bainville, ils vantent le retrait et la suspension du jugement comme le fait brillamment, en épicurien et sceptique accompli, Pascal Quignard dans son dernier essai, Critique du jugement.

          Pendant ce temps-là d’autres relisent peut-être Cicéron et ses leçons de fatalisme.

          Fermez le ban….

          1. Aristarkke

            Hé bé, quelle tirade! Et le plaisir est que tu ne te la serves pas qu’à toi même, Werther. Je vais me pencher, sur la foi de ton enthousiasme , sur Bainville qui ne peut se révéler qu’un agréable compagnon…

            1. gameover

              Le plus dur ayant été de faire un CTRL-C CTRL-V de l’article du Figaro, excepté la dernière ligne !

              1. Mickey Mahousse

                et les trois premières, mon bon ! je donnais en prime le nom de l’auteur de l’article – inséré dans le texte – en ayant même, par pure bonté d’âme, corrigé une faute d’orthographe… on m’appelle, depuis, Typo Sahib…

                S’il n’y avait pas Google, je gage que celle-ci vous laisserait un brin… accoisés….

                1. Mickey Mahousse

                  hé hé… je viens d’essayer de gougler “Typo Sahib”…. et bien, ça ne donne rien… coincés !

                    1. Scarlet Pimpernel

                      tu fais injure à la belle Simonetta Vespucci…. et à Babeuf… pour la réponse, c’était Tippo Sahib, of course….

                    2. Scarlet Pimpernel

                      La Sans Pareille ! le modèle de la naissance de Vénus de Botticelli….

                    3. gameover

                      Ah oui Miss Monde 1745.
                      J’étais resté bloqué sur la locomotive ‘qui était d’ailleurs une daube)

                    4. Quiet Desperation

                      1745… une date pour Bonnie Prince Charlie… rarement évoquée pour Botticelli, faut bien dire….

            2. Higgins

              Comme il fait partie des auteurs de talent, Bainville est bien évidemment complètement exclu de la formation universitaire (je l’ai personnellement recommandé à plusieurs profs d’histoire ainsi qu’à quelques étudiants en Master 2 qui l’ignoraient complètement) vu sa proximioté avec le camp du mal (il était proche de Maurras). Pourtant, son “Histoire de France” se lit mieux qu’un bon roman (et en plus, on comprend tout). Son “Napoléon” est brillantissime. Le sommet étant atteint avec “Les conséquences politiques de la paix” qu’il faut lire en parallèle avec le livre de Keynes “Les conséquences économiques de la paix.” Les deux sont disponibles dans un même volume dans la collection Tel de Gallimard.

              1. Kazar

                Avouant mon manque de culture politique à certains de mes amis, l’un d’eux m’a prêté “A l’école de l’Action Française”, et cette lecture m’incite à penser que Maurras n’était pas tant dans le camp du mal que ça, son antisémitisme n’étant finalement, pas de race mais de caste, ce qui signifie plus simplement qu’il n’admettait pas qu’il y eut un groupe de pression sioniste (ou autre, franc-maçon, etc) au sein de l’appareil d’Etat.
                Lecture fort instructive.

              2. Mickey Mahousse

                Ces vieux gens de droite avaient de la culture et des plumes élégantes et acérées : je fais mes délices aussi bien de Bainville (hormis qq ouvrages de commande, où il avait pris des nègres, mais pas n’importe lesquels : Brasillach ou Rebatet…) que de Gaxotte (sa “Révolution Française” est d’un style que personne ne maîtrise plus de nos jours, les quelques intellectuels de valeur qui surnagent encore, donnent volontiers dans le prétentieux jargonnant).

                Bardèche également (son Stendhal est magnifique, mais personnellement, je trouve que son Balzac, tiré de sa thèse de doctorat, sent un peu trop le sorbonnagre…bien qu’intéressant…).

                Rebatet, naturellement : “Les Deux Etendards”, hein, c’est quelque chose. J’ai retrouvé les critiques d’Etiemble et de Blondin : malgré les bords opposés, les deux étaient secoués d’une même admiration…
                Même un triste pion universitaire comme Belot, son biographe, détestant l’objet de son ours, est contraint d’adopter un ton élogieux… et côté imprécateur “fire and brimstone” pour toute la classe politique des années 30, mutatis mutantis un peu dans le genre de Monseigneur – toute révérence gardée – on a rarement fait aussi saignant que “les Décombres”, qui vont être bientôt ré-édités, avec toutes les précautions d’usage, hein ?

                1. Pheldge

                  Mon grand père avait le livre «La Révolution Française »de Gaxotte, j’étais alors au collègeet j’en ai parlé à mon prof d’histoire qui ma regardé comme si j’avais attrappé une sale maladie, et m’a recommandé fortement de ne pas toucher cet ouvrage de réac … c’était en 73, les grands parents de Calvin naissaient ou à peu près 🙂
                  Quant au plombier grec, il était mis à la retraite d’office ! 🙂

          2. Théo31

            Rappelons que les premiers résistants (qui ont vécu le ralliement de Maurras à Pétain comme la pire des trahisons) étaient venaient de l’AF. Mais où étaient donc les communistes en juin 1940 ?

            1. Scarlet Pimpernel

              “qui ont vécu le ralliement de Maurras à Pétain comme la pire des trahisons”…

              Position aventurée ! des gens aussi divers et représentatifs que Loustaunau-Lacau ou Rémy ont défendu le Maréchal !

      2. Théo31

        mauvais prof = élèves dont le niveau baissera, et ainsi de suite…

        Ces profs sont formés par des idéologues qui n’ont jamais mis les pieds dans une classe pour y enseigner. Faut pas oublier que les IUFM et le syndicalisme enseignant sont les deux mamelles des planqués du mammouth.

      3. Jiff

        “mauvais prof = élèves dont le niveau baissera”

        Ça n’est pas une équation tout le temps vraie; à tout bien choisir, entre un prof extra-fortsans aucune pédagogie, et un autre, moyen mais très pédagogue, je choisirai le second – car lui, réussira sans trop de peine à communiquer ce qu’il sait., voire intéresser ses élèves.

        Avoir un prof bardé de diplômes et major de sa prom, c’est bien; encore faut-il qu’il soit à même de retransmettre son savoir aux élèves, et ça, c’est une toute autre paire de manches… (qu’ “on” a trop facilement oubliée.)

        1. Pheldge

          Attends Jiff les profs sont là pour enseigner, et les élèves pour apprendre, point ! On n’est pas dans une communauté où on “partage le savoir” équitablement fraternellement et vivransamblement …

          1. Jiff

            Heuuu, tu ne dois pas vraiment te souvenir de ta scolarité et je doute que tu aies des enfants (ou alors, pauvres d’eux-mêmes!)

            Je n’ai nullement sous-entendu un quelconque vivrensemb dans mes propos; par contre, si tu regardais un peu ce qui se passe dans l’éducation scolaire (pas ici, évidemment, ça viendra, peut-être, dans un quart de siècle… ou plus), tu t’apercevrais que le ternet avec les MMOC est devenu complètement incontournable, que justement on y partage le savoir et qu’il suffit d’insufler l’amour de la connaissance à ses enfants pour qu’ils deviennent rapidement des accrocs enthousiastes.

            Il n’existe RIEN de mieux pour apprendre que de le faire d’une façon ludique, tout simplement parce que ça ne nécessite aucun effort particulier… (la croyance franco-judéo-chrétienne selon laquelle il faut automatiquement souffrir pour arriver a vécue; et c’est tant mieux.)

            1. gameover

              Pour une fois, c’est rare, mais je suis d’accord avec Jiff

              La pédagogie fait partie du métier de l’enseignant, ne serait-ce parce que le prof doit se faire comprendre et qu’il doit aussi expliquer.

            2. Pheldge

              les MMOC s’adressent à un public adulte et motivé je crois. Mon commentaire parlait de ma conception de la transmission du savoir à l”école et au collège. Ludique ? apprendre par coeur est souvent nécessaire pour acquérir un savoir: l’histoire les sciences humaines, ça ne s’improvise pas, n’en déplaise à certains. Ah bien sur quand on conchie les mots travail, effort, apprentissage …

              1. Jiff

                “les MMOC s’adressent à un public adulte et motivé je crois.”

                Oops, j’ai fourché, ce sont les MOOC; et non, il n’y-en-a pas que pour les adultes.
                Il existe aussi des jeux pas mal fait du tout (je pense à Adibou, par exemple; et depuis, ça a encore du évoluer.)

                “apprendre par coeur est souvent nécessaire pour acquérir un savoir”

                Certes, mais qui a dit qu’il fallait absolument le faire dans la douleur, le tout pour annoner comme… un âne; alors qu’une franche rigolade en détournant une poésie fait bien mieux l’affaire et ancre ladite poésie bien plus profond qu’un apprentissage bête et pénible?

                Un ch’tit nexemple au passage: mon fils (bac scientifique, mention bien, maintenant ingénieur en informatique) avait de la peine à passer au tableau noir, le regard des autres le bloquait. Je lui ai juste suggéré de se les imaginer tous à poil. Il n’a non-seulement plus jamais eu peur d’y passer, mais en plus rendait son passage amusant ET ramassait une bonne note à chaque fois…

                “quand on conchie les mots travail, effort, apprentissage”

                Ehhh, nous sommes au XXIème siècle, plus au XVIIème, hein, c’est l’école, pas la mine; depuis, le ternet est passé par là et l’évolution des enfants a été fulgurante (même si ça n’a pas toujours été dans le bon sens) – Celui qui s’intéresse n’a qu’à ouvrir un navigateur, et si ses parents lui ont correctement appris à s’en servir, il ne tardera pas à être intarrissable sur le sujet qui l’intéresse.
                C’est aussi du domaine des parents que de contourner les matières chiantes pour les rendre plus facile à apprendre, et ça ne peut se faire… que d’une façon ludique; qui rend le travail beaucoup plus facile à intégrer.

                Avant d’exprimer des opinions à l’emporte-pièce, je te conseille de discuter un peu avec des psys (des vrais) et surtout beaucoup avec des chercheurs et des inventeurs.

                1. Pheldge

                  C’est vrai que j’ai tendance à simplifier quitte à caricaturer 🙂
                  Mais avoue que la pédagogie mise en oeuvre à l’école publique, a été une réussite redoutable … pour en faire ce qu’elle est devenue : une “Fabrique à crétins” (™ Brighelli ) et qui s’auto reproduit avec une dégénérescence régulière.

                  1. Jiff

                    Je parlais dans l’absolu (et surtout à la maison.); pour l’école, c’est carbonisé hors privé ou très très rares exceptions du public :/
                    Le Leit-Motiv de ces crétins semble être: faisons tout pour que les parents ne puissent pas les aider (sauf les profs, évidemment); je ne suis même pas sûr qu’ils réalisent que leurs “programmes” tirent les enfants vers le bas.

                    Un prof avait dit la vérité il-y-a quelques années, à savoir que seul le fait de laisser une trace importait aux poliotiques (pour les traces de pneux, c’est gagné), qu’il était flagrant qu’ils n’avaient rien à foutre des mômes et que les profs de primaire et de secondaire ne pouvaient que tenter d’appliquer des réformes qui étaient de toute façon elle-mêmes réformés l’année d’après (alors qu’il faut 3 ans pour commencer à en voir les résultats, an-1: mise en place, an-2: régime de croisière, an-3: étude statistique des résultats et corrections éventuelles ou retour en arrière.)

                    « Fabrique à crétins »

                    C’est très malheureusement vrai; d’ailleurs, comme par hasard, les rejetons des poliotiques se trouvent la plupart du temps dans des établissements privés (voire même hors contrat.)
                    Ce qui est affolant, c’est de voir des cours de 2nde d’il-y-a +35ans se retrouver en 1ère et parfois même en terminale; à ce train-là, il est effectivement facile d’avoir 80% de bacheliers… et non-moins étonnant que les entreprises recrutent minimum à bac+3 (je n’ai pas suivi l’évolution ces derniers temps, mais je parierais que ça se déplace vers les bac+4 ou +5.)

                    J’ai retrouvé des carnets de correspondance de mon grand-père (né en 1908), avec latin, grec, physique et chimie en 6ème, ça fait drôle.

                    Du temps du certificat d’étude, les reçus savaient lire (et comprendre ce qu’ils lisaient), écrire, parler et compter.
                    D’ailleurs, je me souviens d’un cours de maths où tout le monde a séché à bloc sur ces mêmes problèmes; c’étaient des équations du second degré, mais exprimées en débit d’eau+baignoire ou en mouche+trains; c’est ÇA que j’appelle ludique, et là au moins, on en voit l’application pratique plutôt que de buller avec de la pure théorie souvent très chiante.

                    1. Pheldge

                      Donc nous sommes bien d’accord sur le fait que l’apprentissage doit se faire à l’école qui doit être le temple de la transmission du savoir ! Et même si certaines techniques permettent de rendre certains cours moins arrides, il n’en demeure pas moins, que la base efficace de l’acquisition du savoir et de la connaissance reste le travail , et non le jeu …

                      La ludification , la simplification, et la vulgarisation par l’exemple ont aussi leurs limites. Un cousin prof de math me racontait , pour expliquer la notion d’inconnue il avait pris en exemple des légumes : la carotte C : 2C+3C=5C on généralise en utilisant la notation X . Question : Mr, ça marche aussi si on prend des patates ? désespérant ….

                    2. Jiff

                      “La ludification , la simplification, et la vulgarisation par l’exemple ont aussi leurs limites.”

                      Non, à un moment donné, elles deviennent complémentaires d’un apprentissage plus académique; mais vu la suite de ton post, j’ajoute qu’il faut bien entendu que les élèves comprennent déjà corectement l’énoncé.

                      “Question : Mr, ça marche aussi si on prend des patates ?”

                      Évidemment, si l’on s’adresse à des légumes…

                      Mais remarquons quand même que c’est simplement parce que le B-A BA des sens propre et figuré n’a pas été appris/compris/plus au programme/remplacé par la théorie du genre/pas bisou-compatible parce que quand tu traites un énarque marxisto-trotsko-petipo-lenino-rototo-socialaud d’enculé (pléonasme) avec une fourche à la main, il a soudain tendance à tout prendre au sens propre (l’enculé!)

                      On a beau dire, on ne m’ôtera pas de l’idée que tout cela est calculé et de longue haleine (parce que la droite a au moins 50% de responsabilités dans le délitement de l’enseignement); il n’y-a qu’à regarder les usa, à part le ~-5% correctement éduqué, les autres sont une vraie cata (sans compter que les médias attisent le FUD au réacteur à double flux.) – Souvenir de la guerre du golfe: une instit de l’Iowa (donc en plein centre, quand même, merde!) qui flippait de recevoir un jour un missile de la part de Saddam Hussein sur la tronche.
                      Dieu sait que c’est facile de manipuler ce type de personne.

            3. voleurdufeu

              ´ L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais un feu que l’on allume ´. Je doute que l’on puisse apprendre quelque chose à quelqu’un qui n’en a pas le désir…Et c’est bien connu, pour susciter du désir, il vaut mieux en éprouver soi-même…après, la technique, je crois que c’est un peu secondaire…

              1. Jiff

                Farpaitement!

                On pourrait d’ailleurs rapprocher cela d’un bon conteur, celui qui te donne envie de tuer ton voisin parce qu’il t’empêche de bien entendre 😉

              2. gameover

                Oui VDF c’et un métier qu’il faut aimer et on rencontre malheureusement de plus en plus de profs qui font ça parce que c’est ça ou chomeur…

        2. bob razovski

          @ Jiff

          http://h16free.com/2015/06/03/39508-qui-sert-qui/comment-page-1#comment-491898

          L’erreur de l’équation est dans l’énoncé. Il n’y a pas à choisir, car un prof sans pédagogie est un mauvais prof.

          Mais attention, pédagogie est aujourd’hui un mot (un de plus) perverti par les soces. Puisque pour eux, pédagogie correspond à coup de pelle dans la nuque. cf le refrain habituel : “nous n’avons pas été assez pédagogues” qui signifie “la prochaine fois, c’est nuke’em all et taxes X2”

          😉

          1. Jiff

            “un prof sans pédagogie est un mauvais prof.”

            C’était plus ou moins le message que je voulais faire passer 🙂

            Quant au dévoiement des discours par la novlangue, ça commence à devenir “intéressant” (cf. “l’évolution horizontale dans un milieu aquatique standardisé” pour la natation.)

      4. lxy

        Ben ça tombe bien.On va justement supprimer le latin, le grec, l’allemand…et bientôt ce qui reste des maths …çétrodificilepournospovzenfants.

        1. bob razovski

          Oui, et des maths à la sapin, évidemment.

          augmentation négative, croissance exponentielle plate, soustraction de variable inexistante, division par zéro…

  5. malicorne

    Résidus de l’époque féodale, nous avons conservé ce réflexe de soumission devant ce qui représente un pouvoir. Maire, député, délégué syndical, patron, aujourd’hui médias, etc..La manifestation du pouvoir a simplement changé de forme. Plus sournoise, plus démocratico compatible. Seuls les veaux n’ont pas changé. Ils broutent toujours de l’herbe.

    1. Flash

      C’est de plus en plus ce que je me dis. Ils sont les premiers à vomir le Moyen-Âge alors qu’ils en sont les dignes successeurs, du moins au niveau de certaines mentalités.

      Ainsi, il n’était pas rare que le progrès technique soit interdit : un nouvel engin agricole devait être détruit afin d’être sûr que le paysan irait verser sa taxe pour l’utilisation du moulin détenu par le seigneur/le clergé.

      De même, une grande méfiance vis-à-vis de l’étranger, de la concurrence. Le comportement des corporations est patent.

      De même, le comportement du clergé de l’époque me rappelle furieusement le comportement de nos médias actuels.

      De même, enfin, pour les hérésies qui ne sont pas des remises en cause du système mais leur manifestation la plus aigue (refus du monde, mépris du travail, de l’argent, de l’innovation). Cela me rappelle un peu certaines formes de marxisme, qui ne sont au fond que la manifestation excessive d’un étatisme ambiant.

      Un homme qui considère qu’il ne faut rien attendre de ce monde/cette société, rêvant de faire descendre la Jérusalem céleste sur Terre, de mettre à bas Babylone, qui a une très grande méfiance de l’innovation, qui méprise le travail manuel et l’argent, c’est un homme du Moyen-Âge. Ou un homme qui vote EELV/PS s’il ne croit pas en Dieu.

      1. Calvin

        Je pense que vous mélangez Moyen – âge et Ancien Régime.
        Et je suis d’accord si on parle bien du second.

        1. Flash

          Je parle bien du Moyen-Âge. Cette mentalité hostile à l’argent, au travail, à l’innovation se rencontre dès le Haut Moyen-Âge, alors qu’il n’y a pas, à proprement parler, “d’Ancien Régime”.

          1. Calgon

            Le Moyen-Age ? Vous parlez bien de cette ère obscure de barbares incultes qui ont construit des forteresses, des cathédrales, inventer des machines de sièges, les techniques de forge, et les 3/4 de ce qui a servit de socle aux sociétés d’ après?
            C’est sur, ces pouilleux crasseux devaient être hostiles à l’innovation, a l’argent et au travail …

            1. Flash

              Vous êtes bien aimable, mais sans nier les réalisations du Moyen-Âge, il est acquis qu’il y avait bel et bien une hostilité à l’innovation, à l’argent et au travail.

              Ainsi, au-delà même de la prohibition de l’usure, le marchand n’a pu gagner sa place dans cette société chrétienne que très progressivement, le changement devenant sensible à compter du XII/XIIIème siècle.

              De même, l’hostilité au travail est là encore acquise. La “valeur travail” n’était pas appréciée, valorisée. Il en va de même pour l’innovation. Le féodal ou le clergé préfère détruire la machine pouvant faciliter le travail afin de s’assurer que le paysan continue de payer sa redevance pour utiliser le moulin. Il préfère les dépenses somptuaires ou de prestige à l’investissement productif. Les villes sont, longtemps, mal perçues, comparées à Babylone.

              Je n’ai pas le temps de développer plus. Si vous considérez que je suis de ceux qui crachent sur le Moyen-Âge par principe ou ignorance, détrompez-vous. J’aime profondément le Moyen-Âge. Ce n’est pas lui faire injure que de constater son mépris des choses terrestres et son indifférence au temps. Le gauchiste, par contre, qui n’a que haine et mépris pour ceux qui l’ont précédé, c’est lui faire injure que de constater qu’il ressemble profondément à ceux qu’il méprise.

              1. royaumont

                Tes propos ne sont pas faux, mais à tempérer.
                cf “Guerriers et paysans” de G Duby ou le récent “Bourgeois de Paris au moyen âge” de Jean Favier (on se réfèrera aussi avec profit aux “grandes découvertes” du même Jean Favier pour tout ce qui traite du domaine maritime).
                Le moyen age a connu des innovations discrètes mais essentielles : moulin (XIème siècle), techniques d’assolement pour les cultures. Ces techniques ont été diffusées sinon mises au point par … les moines cisterciens.
                Par ailleurs, le plan d’exploration maritime avec les techniques qui y sont nécessaires se développent dès le XIVème siècle, sous l’impulsion, là encore de moines (les hiéronymites).
                Enfin, si les villes doivent attendre le XII/XIIIème siècle pour se développer en France, ce fut beaucoup plus précoce en Flandre ou en Italie. Et l’aversion à l’usure fut contournée, la banque put se développer, à partir de l’Italie dès le XI/XIIème siècle.
                Il est vrai que le système des jurandes et le droit coutumier fut un frein très puissant à l’innovation, mais des seigneurs avisés, laïcs ou religieux, ont très tôt compris l’intérêt de protéger des artisans hors de ce cadre (cf les dames du faubourg de Jean Diwo)

                1. Mickey Mahousse

                  “Et l’aversion à l’usure fut contournée, la banque put se développer, à partir de l’Italie dès le XI/XIIème siècle.”

                  En passant à Sienne, j’ai salué la Monte Paschi… qui allait fort mal encore récemment, hélas… ces antiques institutions ont parfois des agonies douloureuses…

              2. “il est acquis qu’il y avait bel et bien une hostilité à l’innovation, à l’argent et au travail.”
                Franchement, ça été énormément exagéré à la Renaissance et pire, aux Lumières et à la Révolution.

                1. Flash

                  @ Royaumont :

                  Je ne nie pas l’existence d’innovations, ni des villes, ni de l’enrichissement de certains marchands. De même, il y a bien eu des contournements des règles relatives à l’usure, y compris par des moines (par exemple via le mortgage, ou vente à réméré). Et cette hostilité initiale s’atténue au fil des siècles. Il n’en reste pas moins que cette hostilité existait bel et bien, et que les tensions furent immenses à chaque évolution (Bernard de Clairvaux, par exemple, donnait de la voix face à Abélard).

                  Je n’ai pas une vision simpliste ou absolue du Moyen-Âge, je constate simplement le fond “féodal” du gauchiste moyen, qui préfère détruire une innovation que s’y adapter, ou l’empêcher si cela remet en cause la rente ou la redevance. Parallèle boîteux, j’en conviens, mais distrayant.

                  @ h16 :

                  Effectivement, le Moyen-Âge a été dépeint avec une immense horreur, une horreur au moins aussi grande que leur exaltation de l’Antiquité. Il me semble même que l’art gothique était jugé laid et barbare -ce qui me paraît incompréhensible-.

                  Il est d’ailleurs distrayant de songer au terme “les Lumières”, comme si nous sortions alors d’une obscurité millénaire, comme si l’activité intellectuelle n’existait pas avant le XVIIème siècle…

              3. Nicolas

                “il est acquis qu’il y avait bel et bien une hostilité à l’innovation, à l’argent et au travail.”

                N’importe quoi.
                La naissance du capitalisme au Moyen Age
                Jacques Heers (Auteur) – Etude (broché). Paru en 03/2012

                Après, si vous parlez des invasions barbares, alors oui, on assiste à un effondrement complet de la civilisation et de l’économie. Se faire piller, vivre sous la Loi d’étranger, n’incite pas vachement au développement. Ce qui en retour interdit les prêt à intérêt, puisque l’absence de croissance empêche de les rembourser autrement qu’en vendant ce que vous avez : ruine.

                Cela dit, faire du deltaplane depuis un clocher (deux jambes cassés..) ou inventer les nombre complexe prouver au contraire leur grande sens de la nouveauté. Et en GB la Common Law est toujours là. L’Eglise via les couvent était une puissante entreprise, commerçant dans toute l’Europe, et facteur d’innovation et d’investissement -tout le monde n’est pas franciscain ! Voir les bijoux du XIVéme siècle montre leur subtilité et finesse. La scolarisation était du reste générale. Le peuple qui ne sait pas lire, une légende républicaine (moins les femmes, certes). Et n’oublions pas que ce que nous appelons la renaissance est en fait le moyen âge..

      2. Théo31

        “du moins au niveau de certaines mentalités.”

        Toutafé. La société socialiste est une fondée sur les ordres : la noblesse fonctionnarisée socialo-communiste et syndicaliste, les oints du seigneur genre Bêche à merde en guise de clergé et les serfs du privé qui triment pour entretenir tous ces parasites.

      3. bob razovski

        @ Flash 3 juin 2015, 11 h 06 min

        “Ou un homme qui vote EELV/PS s’il ne croit pas en Dieu.”

        Si un homme vote, c’est qu’il croit au père Noël. (adapté de Desproges) 😉

    1. paf

      Je ne suis pas d’accord.H16 est meilleur quand il est rigolo.Les pamphlets deplorant l’apathie politique sont vrais mais pas marrants.

      1. Pheldge

        Je dirais même plus, je préfère nettement quand il se lâche sur Ségo , Najat, Marisol, Fleur … 🙂 ça me fait bien rigoler 🙂

          1. Mickey Mahousse

            Dommage que Baroin ait quasiment disparu : les vignettes le représentant se félicitant de maîtriser la photocopieuse étaient à se rouler par terre… quand M. de Seize se choisit une tête-de-turc, il ne fait pas dans la demi-mesure….

            1. Mickey Mahousse

              Ceci dit, n’est-ce pas, les photocopieuses modernes, point n’est-ce toujours de la tartelette : les commandes ressemblent à celles d’un A400M…

                1. Mickey Mahousse

                  Je viens d’être pris d’une crise de rire ( on doit se demander ce qui se passe dans mon bureau )….

          2. Pheldge

            @ Calvin : c’est vrai que Mon Tambour ,est assez croquignolet, et maintenant qu’il fricote avec Orélifilipeti ça devrait dépoter … 🙂
            Déjà qu’il a réussi à briser un miroir à NYC par la seule force de son regard “productivement redressé” …
            Allez Hache, au boulot ! 🙂

          1. Pheldge

            Bin c’est que pouffe N° 3 , elle est pas encore officielle … que Ségo cé la reuhm à ses lardons au bouffi … faut suivre , faut capter , cé suptile ! 🙂 cé le procto-colle ! 🙂 🙂

  6. robert

    Ce que vous décrivez, fort bien d’ailleurs, s’appelle une captation de démocratie.
    A l’instar des avocats indélicats qui font, quand l’occasion se présente, une captation d’héritage, nos politique ont, depuis bien longtemps, récupéré la démocratie à leur entier bénéfice ( et celui de leurs thuriféraires).
    Nos politiques ne sont ni bêtes ni incompétents, ils profitent de la situation tant que ca dure.

    1. Kazar

      Qu’est ce que les avocats viennent faire là dedans ? Ce sont les notaires qui sont en charge des successions…

      1. robert

        Vous confondez l’exécution d’une succession et la désignation des bénéficiaires de ladite succession. A tout hasard, je précise que je n’ai rien contre les avocats (ma deuxième fille est avocate et il ne lui viendrait pas à l’idée de mener des manoeuvres de ce type) et les avocats indélicats (le mot indélicats me semble important) ne sont dans mon propos qu’un exemple de détournement de l’esprit des lois, mais ils n’ont pas l’exclusivité.

    2. Jiff

      “Ce que vous décrivez, fort bien d’ailleurs, s’appelle une captation de démocratie.”

      J’aurais plutôt tendance à appeler ça: “une dérive totalitaire”.

  7. Ananke

    Excellent billet! Toujours un plaisir de vous lire mais si c’est souvent désespérant parce que les chances pour que les choses changent sont quasi nulles.

    1. Jeff84

      Ah, si c’était uniquement l’article 14… La DDHC n’est plus qu’une coquille vide, et comme au gauchiste me l’a dit récemment, “on [les gauchistes] n’en a plus rien à foutre”. C’est dépassé, mon brave monsieur.

      1. bob razovski

        “La DDHC n’est plus qu’une coquille vide, et comme au gauchiste me l’a dit récemment, « on [les gauchistes] n’en a plus rien à foutre »”

        Quand on me dit ça, je demande “laquelle ?”. Et là, y’a toujours un silence (qui n’est pas de Mozart)… 😉

      2. Nicolas

        Par def, les Socialo-communistes sont contres….

        Ils en parlent depuis les années 80, mais c’est pour tromper leur monde (avant ils se prétendaient des Chrétiens !!!!!!!!!!!!!! ENORME !)

        Tu vas pas gueuler, puisque nous ont est pour la DDH ? Donc ta gueule et paye !

      3. Aloux

        J’ai déjà entendu des gauchistes d’assez haut-niveau, pas du militant NPA de base, me dire que “c’est vieux tout ça, ça peut changer” (en parlant du droit de propriété comme un droit sacré et inaliénable je pense). Mais à côté ça va se revendique comme héritier unique et exclusif des lumières, de la Révolution et tutti quanti, tous les autres ( dont moi dans la conversation en question ) ne sont que des sales fascistes. L’hontectomie ne se pratique pas qu’en politique sachez le.

  8. calc8

    Ce billet est excellent. C’est vrai que le foutage de gueule devient pratiquement officiel, au-delà d’être maintenant évident, avec des membres du politburo qui ne prennent même plus le temps de payer leurs factures (qui souffre de harcelement journalistique, après une bonne phobie administrative), qui prennent le taxi sans considération des vrais payeurs, trouvant tout ça foutrement normal.
    D’ailleurs, si de petites voies ne s’étaient pas étonnées d’une telle situation, la vile Saal resterait impunie (sera-t-elle punie un jour ?). Le cas Huzac est, quant à lui, probablement beaucoup plus répandu qu’on ne le pense.

    1. Deres

      Il faut bien comprendre que Cahuzac n’a été pris que par ce qu’il a divorcé de sa femme qui était au courant de l’existence de ses comptes offshore et suite à un oubli de raccrochage du téléphone. Donc quelqu’un de plus prudent ne se serait jamais fait prendre. D’ailleurs, on connait l’existence passé de ecs comptes, mais l’argent s’est envolé depuis longtemps vers d’autre cieux et n’a jamais été rapatrié …

      1. Aloux

        Multipliez Cahuzac par le nombre de députés, sénateurs, ministres et tout ce que ce pays compte de parasites professionnels, et vous commencez à avoir une idée d’où part le pognon de vos impôts. Les politiques français sont passés en mode pillage depuis quelques années, ils me donnent l’impression d’être tous en train de se constituer un trésor de guerre à l’étranger en prévision du moment où ils ne seront peut-être plus vraiment les bienvenues ici. Ce qui expliquerait aussi qu’ils n’aient pas peur de saboter l’armée française qui devrait être leur dernier rempart en cas de gros grain, de toutes façons quand il n’y aura plus rien à voler ils espèrent bien ne plus être à portée.

    2. Deres

      J’ajoute que l’on parle de fraude fiscale chez Cahuzac, mais qu’en fait c’est une pure affaire de corruption car les millions d’euros de ces comptes offshore provenait en réalité de pots-de-vins de l’industrie pharmaceutique ou médicale. Si cet argent n’était pas déclaré, c’est qu’il ne pouvait pas l’être tout simplement …

      1. pheldge

        Ouii Cahuzac à mis du pognon en Suisse, mais il ne l’avait pas volé ce pognon ! Il a fait ce que n’importe qui de sensé fait quand il le peut pour se protéger de l’avidité sans fin de l’Etat . Bon cela n’excuse pas ses mensonges comme ministre, mais ça ne mérite pas la guillotine !

        1. dede

          “cela n’excuse pas ses mensonges comme ministre”

          C’etait un peu plus fort qu’un mensonge : il etait ministre du budget et, a ce titre, en charge de lutter contre la fraude fiscale… H16 avait d’ailleurs publie une photo sympa d’un colloque intitule “Lutte contre la fraude fiscale” : http://h16free.com/2013/04/02/22406-sacre-cahuzac

          1. Caton

            Apparemment les versements de l’industrie pharmaceutique lorsqu’il travaillait dans le cabinet Evin, c’était de la corruption, par nature exempte de déclaration fiscale. Le cas huzac était-il en charge de la lutte contre la corruption?

            1. gameover

              La corruption existe parce qu’on donne à certains une délégation de pouvoir sans la responsabilité qui y est liée.

              Personne n’aurait l’idée de me corrompre pour que j’achète à mes frais une voiture X ou Y.***

              Le problème est la délégation de pouvoir, pas la corruption qui elle, existera toujours, plus ou moins visible.

              *** : sauf l’état avec une prime qui est de l’argent volé à A pôur le donner à B qui l’utilisera beaucoup mieux.

              1. Pheldge

                “Personne n’aurait l’idée de me corrompre … tu en es sûr ? on a tous quelque chose à vendre … 🙂
                Imagine, un riche inconnu te paye pour pourrir H16 et troller son Blog un peu plus , hein ? allez avoue que ça te tante ? 🙂

                1. Kazar

                  Ça le tente ou ça le tante ? Parce que le second n’est pas politiquement correct, parce qu’on ne dit plus “tante” mais “personne à sexualité normalisée non conformiste revendicative”…

        2. Deres

          Le gros des comptes cachés c’était des pots-de-vin quand il était au ministère de la santé, pas de la fraude de ses activités de médecin esthétique … C’est encore un petit mensonge pour dissimuler l’horrible réalité, et vous êtes à fond tombé dedans.

          1. Calvin

            +1
            Et on ne parle que des 600.000 euros ayant transité par la Suisse, alors que le magot caché à Singapour est vraisemblablement 10 fois plus gros.

  9. Bonsaï

    En même temps, il paraît urgent de réfléchir fondamentalement sur le rôle de l’état dans le monde du 21è siècle. Répéter ad nauseam les vieux clichés n’a pas de sens.
    Dans un monde qui s’est complètement transformé en l’espace d’un siècle au niveau démographique et technologique, la plupart des données ont changé sinon de nature, au moins de qualification. Notre génération a le privilège (?) de se tenir à une époque charnière et ce qui me désole un peu, c’est que je ne vois ici que récriminations et lamentations. N’est-ce pas l’apanage des gens cultivés que vous êtes tous d’envisager au moins quelques solutions, quelques idées, des nouvelles formules en somme.
    Sinon, il ne sert à rien de regretter d’avoir confié les responsabilités du pouvoir aux politiques. Parce que ceci aussi est un choix libre, qui s’exerce au moment des élections. Et quand on voit les taux d’abstention dans les pays dits démocratiques, on est en droit de se poser quelques questions …
    “Rouspéter oui, mais penser et agir, non”, la nouvelle devise du consommateur global.

    1. Pheldge

      Roupetter ? allons Bonzaye , on se calme ! c’est le début des commentaires … 🙂

    2. Golum

      Partons vivre à la montagne ou volons une île paradisiaque, créons notre Etat. Pourquoi pas ?

    3. Flash

      Effectivement, l’Etat est une réponse (non-optimale, je pense) à une situation donnée, située historiquement. Cette réponse est, je pense, conditionnée à l’état du progrès technique : dans un monde où épidémies, guerres et famines menacent constamment, une organisation centrale comme l’Etat peut avoir quelques vagues vertus (ou du moins, apparaître comme un moindre mal).

      Par contre, dans un monde où les vaccins, les médicaments, l’impression 3D, les drones, internet etc prolifèrent, l’Etat devrait évoluer.

      J’ai pris la décision d’intégrer le PLD. C’est un micro-parti, je sais, mais je ne peux plus tenir. Il faut faire quelque chose.

      1. Kazar

        Je viens d’aller voir leur site : quelques idées intéressantes, pour le reste, sur l’Europe par exemple, c’est à mourir de rire :
        “nous œuvrerons pour la paix en favorisant les coopérations volontaires entre tous les habitants de notre continent, approfondissant les libertés d’échanger et de s’installer.”
        Concrètement, qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?
        Sur la “solidarité active”, on lit qu’ils veulent encourager les dons aux associations, déplorant les transferts sociaux mais rien n’indique ce qu’ils feront à propos des fameux transferts.
        Rien sur l’immigration, rien sur les thèmes “sociétaux”, rien sur l’identité…
        Ce parti est donc voué à rester un micro-parti.
        Et je ne prêche pas spécialement pour ma paroisse, le FN ne se distinguant nullement par son libéralisme, j’en suis bien conscient, et c’est ce que je leur reproche.

        1. Flash

          Je suis sans doute naïf, mais j’ose croire qu’il sera possible de changer les choses de l’intérieur.

          Quant aux thèmes “sociétaux”, je n’y suis pas spécialement attaché. Savoir s’il faut légaliser le cannabis ou non ou si la liberté implique l’euthanasie me paraît être un facteur de division inutile dans la mesure où, justement, nous ne sommes pas nombreux et que l’urgence n’est pas de savoir si on ouvrira ou non une salle de shoot. Question de priorités. A mon sens, un Gouvernement responsable préférerait se battre sur les régimes spéciaux, le déficit, les gaspillages inutiles, les statuts injustifiés ou la souveraineté nationale que sur un plug anal géant, une salle pour drogués ou l’apprentissage du macramé.

          Toutefois, il me paraît essentiel d’avoir une position claire sur l’Europe et la liberté de circulation. Je ne suis pas un ennemi de l’UE, loin de là, mais mon pessimisme naturel m’empêche de vouloir mettre tous mes oeufs dans le même panier. L’UE est foutue, inutile de couler avec.

          1. Kazar

            Cher Flash, à mon humble avis, vous sous-estimez gravement le retentissement des thèmes “sociétaux” sur l’ensemble de l’activité économique. De fait, et pour prendre un exemple, la légalisation du cannabis est un facteur essentiel pour faire de l’homme un consommateur mondialiste et décérébré. De la même façon, quel acteur économique peut travailler sereinement et exprimer pleinement ses talents s’il doit se préoccuper lui-même de sa sécurité en raison d’une immigration incontrôlée et d’un laxisme généralisé ?
            Si vous ne l’avez pas fait, je vous recommande vivement la lecture du Suicide français de Zemmour, lecture qui me paraît essentielle pour comprendre l’évolution actuelle de notre société, peu important qu’on adhère ou pas à ses thèses.
            Comme dit Finkielkraut, lisez !!!

            1. Flash

              Il faut nous entendre sur ce qu’on entend par “sociétal” (mot atroce n’ayant guère de sens qui sonne à mes oreilles comme “gadget pour communiquer”).

              L’immigration relève non pas du sociétal mais, à mon sens, de l’intérieur et des affaires étrangères.

              La consommation de cannabis relève, à mon sens, du sociétal. Il en va de même de l’euthanasie, des salles de shoot, de tout ce qui touche à l’identité sexuelle. Le principal problème de la France n’est pas, à mon sens, de savoir si certains consomment du cannabis, ni l’euthanasie, ni même que 200 personnes ne peuvent changer de sexe par leur seule volonté. Le principal problème de la France reste son arsenal législatif étouffant. Contrairement aux féministes, je ne considère pas qu’il faille se battre sur tous les fronts à la fois.

              Briser les régimes spéciaux, faire crever les agences gouvernementales, couper les robinets pour les associations et la presse et fracasser le ministère de la culture, refonder la fiscalité sur des bases saines me paraissent être les priorités absolues. Ces mesures-là impliqueront une dépense d’énergie telle que s’éparpiller sur d’autres sujets impliquera une défaite cinglante.

              En revanche, penser l’immigration est absolument nécessaire, je le confirme. Lampedusa est un thermomètre terrifiant :

              – 8000 migrants en 2003
              – 13000 en 2004
              – 23000 en 2005
              – 31700 en 2007

              A fin août 2011, on est à 48.000 migrants.

              En 2014, 170100 migrants illégaux sont arrivés en Italie par voie de mer, on est à plus de 220.000 au niveau européen.

              En avril 2015, on a eu 10.000 personnes en une semaine…

              A noter que l’Etat Islamique n’a commencé à agir de façon visible qu’en juin 2014. Son intervention seule n’explique pas l’explosion des migrations en 2014. Une déstabilisation à grande échelle, notamment du Nigéria via Boko Haram (“filiale” nouvelle de l’EI), promet d’amplifier le phénomène de façon dramatique.

              Alors que faire? Fermer les frontières et laisser l’Italie être submergée?

              1. channy

                @ Fermer les frontières et laisser l’Italie être submergée?

                Faire comme l Australie qui a ferme ses frontieres pour les boats people, et qui maintenant leur offre visa permanent au Cambodge
                Faut juste trouver un# Cambodge europeen#

                1. Quiet Desperation

                  Jean Raspail disait récemment que l’Occident allait périr pour n’avoir pas été assez cruel….

                2. Jiff

                  “Faut juste trouver un# Cambodge europeen#”

                  Hem, je serais toi, je ne le dirais pas trop fort (parce que la france est plutôt bien placée comme candidate…)

            2. Calvin

              Les réformes dites sociétales sont de deux types :
              – un concept marketing pour faire passer l’ineptie économique (et on n’en parlera pas ici),
              – des réflexions visant à contenir ou anticiper l’évolution naturelle des moeurs.
              Ne pas s’intéresser au sociétal =aujourd’hui= signifie que nous sommes devant des problèmes économiques graves, et qu’il faut soutenir toute initiative visant à restreindre l’emprise mais d’abord les avancées de l’Etat dans tous les domaines.
              A ce jour aucun parti (excepté le PLD) n’en parle.
              Concernant l’immigration, on retombe toujours dans le même travers.
              Ce n’est pas un problème de frontières mais d’Etat-Providence.
              Tant que l’assistanat sera la règle, l’immigration, mais aussi les chômeurs, mais aussi les jeunes, mais aussi les retraités, mais aussi ce que vous voulez seront un problème.
              Après chacun sa sensibilité, et, là, on sort des partis, pour en revenir au vote des députés ou des votations/référendums.
              Le problème sociétal s’est accru (clivage, crispation, exagérations) depuis que les mesures sont votés, comme un seul homme, par des élus godillots.

              1. Kazar

                Mieux que le PLD, le SIEL !!
                J’ai assisté à une de leurs réunions hier, ça correspond parfaitement à mes aspirations : défense de l’identité, approche libérale de l’économie (l’Etat doit arrêter d’intervenir partout), réappropriation de notre souveraineté.
                Bien sûr, ce micro parti est dans la mouvance du FN mais il s’en distingue de façon radicale par son approche libérale de l’économie.
                Et il traite les thèmes qui me tiennent à cœur comme l’identité et l’immigration, d’une façon plus ferme d’ailleurs que le FN.

              2. Nicolas

                “des réflexions visant à contenir ou anticiper l’évolution naturelle des moeurs.”

                Cette blague !
                Il n’y a pas “d’évolution” des moeurs, car la Morale, comme le dit Kant, a TOUJOURS été la même (Et pratiquement, s’identifie au Christianisme). Il y a par contre une volonté parfaitement assumé de détruire la Morale. C’est évidement pour cela que les socialo-communistes lutte contre l’Eglise, pas parce qu’ils sont contre le Dogme de la Sainte Trinité ou que sais-je. Ils veulent pouvoir faire le MAL en toute bonne conscience. On veut être un salaud bien dans sa peau.

                Evidement, certain finissent par réaliser que “vivre et penser comme un porc”, c’est finalement pas la joie.. et accuse aussi sec “Le capitalisme, la marchandisation blablabla”.
                Alors que les seuls responsables..

                Autre problème : assassiner le Christianisme & la Morale rend intenable les prétendrions du Socialisme (certes, hypocrite, mais je parle de la façon dont le socialismes apparaissait à un gars français moyen qui n’a pas tout compris). D’ou la logoré sur “la république”. C’est le seul argument avec les insultes qui reste à ces gens là..

                1. zelectron

                  A telle enseigne que le mot d’ordre “la fin justifie les moyens” perdure et même accentue sa pénétration dans les couches veules du socle socialo-fasciste !

      1. Bonsaï

        Mon propos ne visait aucunement le Chroniqueur lui-même, dont les fameuses parties d’échec évoluent d’ores et déjà dans les dimensions parallèles, mais bien certains commentaires gravitant autour desdites chroniques.

          1. Bonsaï

            En tous cas les tiens sont toujours captivants et instructifs.
            Même si parfois ils transportent un quotient non négligeable de venin.
            (Mais à force de pratiquer, on s’immunise : c’est la méthode de l’alchimiste !).

            1. gameover

              “…captivants et instructifs.” : pour une thèse sur les maladies mentales ?

              “…un quotient non négligeable de venin.” : c’est juste direct. Quand je pense voir une connerie je le dis. Sûr que ça change de tes commentaires insipides qui une fois qu’on les a lus, on se demande ce que tu as voulu exprimer.

                1. Bonsaï

                  Dur ? Pathétique serait plus adéquat …
                  En plus, bonjour les fautes de grammaire, très bel exemple pour la jeunesse.

                1. gameover

                  Lol, le petit arbre torturé a toujours du mal à relier les commentaires entre eux… Donc oui BM c’était important, juste pour ce petit jeu après le repas… ça aide à digérer

                  1. Black Mamba

                    Ha ! C’est pour la digestion !
                    Je comprends mieux ton intérêt pour la botanique 😉

    4. Nicolas

      LES DEUX TIERS DU PEUPLE NE PAYENT PAS L’IMPÔT MAIS SPOLIENT !

      Les reste est littérature..

      (Au passage, aux USA, en 2009 et pour la première fois de leur histoire le nombre de ceux qui profitent a dépassé celui qui finance. Pente fatale, comme on sait.)

  10. brondillant

    enfin H16 tabasse vraiment. Excellent billet. A propager à vitesse grand V.
    Le dysfonctionnement est la pire des choses. Notre gouvernement et notre état le démontre chaque jour.

  11. Golum

    Je vous trouve détendu du billet aujourd’hui, normalement cela devrait être un billet du vendredi !

    Concernant la vache, elle paiera le prix fort: sa vie !

    Et oui, quand un fermier n’est plus rentable que fait-il ?

    Pragmatique, il vend la viande au Mac do et se casse sur une île.

    J’ai bon espoir…..pour la suite. Après une bonne guerre mondiale nous pourrons enfin profiter de la vie. Enfin, pour les survivants.

    (Concernant l’humain, le principe de base est: si tu arrêtes de taper ton voisin, c’est lui qui te tapera. L’Etat le sait très bien, il est en gros le mâle alpha qui règne sur des couilles molles d’homo sapiens debilitus)

    1. Bonsaï

      Mais je vous trouve extrêmement subtil et très en forme intellectuellement, ce matin ! Et je ne plaisante pas.
      Dans vos commentaires, il y a plusieurs pistes intéressantes. Je pense aussi que malheureusement, un bon gros orage de chez chaos ne devrait pas tarder à venir à la rescousse pour nettoyer un peu tous ces circuits sociaux ramollis par l’habitude et la recherche exclusive du confort.

      1. Golum

        A priori vous êtes trop gentille….mais merci.
        Souvent ma subtilité échappe aux hommes, et plait aux femmes.

        Si j’étais un personnage fictif je serais Zarathoustra, je n’ai jamais compris ce livre !

      2. Pheldge

        “je vous trouve extrêmement subtil …” oh oui ! la preuve :“les couilles molles d’homo sapiens debilitus” c’est subtil et profond 🙂 🙂

    2. Ludo

      On ne peut pas souhaiter une bonne guerre mondiale, par principe une guerre n’est pas bonne. Il faut quand même peu de conscience historique pour dire une ânerie pareille 🙁
      Demandez à vos parents/grands parents (selon votre âge) comment c’était la vie en 42 & co. Sortez de votre monde virtuel de “guerre à la télé” car non, si guerre mondiale il y a, ça sera en bas de chez vous, pas sur BFMTV. Pillages, famines, viols, exode… tu parles d’une “bonne” guerre dis donc. Mon grand père est mort avec ses secrets, il n’a jamais voulu parler à qui que ce soit de ce qu’il a vécu pendant la guerre. Mort en 89, soit 44 ans après la fin de la WW2. Tu parles s’il a profité de la vie tiens, ça devait le ronger.

      1. Flash

        Je vous approuve. Malgré toute ma détestation du système actuel, je n’arrive pas à me résoudre à souhaiter ce qui me paraît pourtant de plus en plus inéluctable…

      2. Kazar

        Sans aucunement souhaiter une “bonne guerre mondiale”, il me semble qu'”il faut être suffisamment lucide pour faire le constat qu’arrivé à ce stade, notre société ne changera qu’au prix de bouleversements majeurs qui seront forcément douloureux. SI ce n’est pas le cas, nos politiciens prolongeront leurs avantages et l’asservissement de leurs électeurs le plus longtemps possible. Le seul moyen de leur faire lâcher prise, c’est la fin du pognon, et c’est donc la faillite, faillite dont les conséquences seront évidemment fâcheuses non seulement pour les élus mais surtout pour les lambdas qui n’auront pas, comme nos braves zélites, assurés leurs arrières.
        A propos de faillite, il me semble que c’est ce que H16 envisage lorsqu’il écrit :
        “Et si l’Etat veut tout prendre, ce qu’il ne manquera pas de faire dans les prochains mois en France lorsque la situation partira en sucette, le citoyen devra aussi se taire.”
        En clair, l’Etat se prépare lentement mais surement à voler l’épargne de ceux qui en ont pour renflouer les caisses et perpétuer le système.
        Il suffit de taper dans google “epargne 12000 milliards” et de rapprocher les divers articles avec le fait que l’UE a voté le “bail-in” pour s’en convaincre.
        Parmi les solutions : détenir de l’argent liquide (à votre avis, pour le gouvernement actuel s’acharne-t-il ainsi contre le cash, si ce n’est pour empêcher les épargnants de retirer leur pognon des banques ?), et ouvrir des comptes à l’étranger, ce qui est parfaitement légal du moment qu’ils sont déclarés.

        1. Golum

          Historiquement parlant une guerre change les cartes du pouvoirs, place d’autres gens “vertueux”….

          Le seul et unique système qui existe déjà est le capitalisme couplé au libéralisme.

          Enfin existait….je veux dire.

          La guerre est de plus en plus une évidence.

          1. Montboudif

            Citation a mediter, de Michel Leter: le grand paradoxe du capitalisme est qu’il n’a pas été forgé par ceux qui plaident la cause du capital, mais par ses ennemis: ” le capitalisme n’est pas un systéme économique mais un mythe qui a pour fonction d’imputer au libéralisme les maux causés par le socialisme.”

            1. Pat

              Et le communisme n’est pas non plus un système économique, mais un système politique, basé sur un asservissement généralisé au profit des valets du système, les membres du Parti Unique. Le socialisme n’est qu’une variante “douce et progressive” du communisme.

      3. Golum

        J’aI écrit espoir…après !

        Il y a des chemins que l’on ne voudrait pas prendre, et souvent les guerres sont le fruit des États et d’une poignée de dirigeants débiles.

        Voyez vous la direction que nous donnes nos dirigeants ? Voyez vous ce repli mondial des peuples sur du communisme et du facsisme ?

        Qui suis je pour m’opposer à cette volonté ?
        Est ce ma place de mettre mes doigts là dedans ?

        En cas de guerre je serai déserteur, je ne tuerai pas au nom d’un pays qui m’a transformé en viande bon marché.

  12. Guitou

    Merci H16, excellent billet. Le peuple français a le syndrome de Stockholm. Il aime son boureau.
    Comme dit Kazar, la médiocrisation institutionalisée fait certainement partie du plan pour que le système se perpétue.

    1. robert

      Cette médiocrisation a été théorisée par noam Chomsky et saul Alinsky il y a plus de 30 ans.
      La bétification des masses (par exemple : être nul c’est cool) est en oeuvre depuis longtemps.

  13. pactol

    J’ai longtemps hésité, pensant que voter était un devoir pour la liberté de penser. Maintenant, c’est fini, ça ne peut pas être plus tard que maintenant.

    1. levist

      J’ai oublié une partie de mon idée : ça ne peut pas être pire plus tard que maintenant. nous sommes déjà sous une république bananière !

      1. Caton

        Vous êtes trop pessimiste. Aucune situation n’est si grave qu’elle ne puisse empirer.

          1. Pheldge

            Alain Chamfort ? z-y vas mon reufré … et pourquoi pas Cloclo que Chamfort c’était son pianisse ? Awouais , moi la zikmu cé mon truc !
            🙂 🙂

  14. Gerldam

    Sans rien vouloir enlever au fort juste billet de ce jour, rappelons qu’Alexis de Tocqueville prédisait déjà l’asservisement du peuple par le pouvoir démocratique dont il percevait déjà, dès 1835, les dérives futures. Visionnaire..
    Un siècle et quelque plus tard, un certain Friedrich Hayek écrivait ce livre qui fit grand bruit à l’époque “The road to Serfdom” (la route de la servitrude) et qui n’a toujours pas pris une ride quand on le (re)lit aujourd’hui,mais que nos dirigeants actuels aimeraient bien brûler en place publique, comme jadis Savonarole.

  15. Higgins

    Excellent billet. J’adore la comparaison avec la vache. Effectivement, elle ne pait jamais la taxe, elle. Les moutontribuables par contre.
    Ça en devient lassant surtout quand on apprend que le budget 2014 a été, disons, légèrement trafiqué pour faire croire que… Que les serviteurs zélés de cet état de plus en plus obèse et impotent cherchent à faire les poches de tout ce qui vit dans ce pays est de bonne guerre. Que des soi-disants représentants du peuple en rajoutent dans cette obscénité suffit à démontrer l’indécence du système politique français. On n’est pas citoyen de la Doulce France pour payer des impôts et des taxes, ça doit rester accessoire. Comme tu le soulignes très justement, “on a complètement oublié qui sert qui.”, c’est bien là le drame.
    On a hélas franchi un point de non-retour en la matière et j’ai bien peur que ce soit irrattrapable. L’exemple du recrutement des enseignants en est la preuve la plus manifeste. mais les autres secteurs sont également touchés. La Défense et la Justice, pour ne citer que des ministères régaliens, voient de plus en plus les très bons éléments les bouder ou les fuir dès que l’occasion se présente. J’ai un ami qui était colonel très jeune (40 ans) et réellement brillant. Quand il a compris qu’il ne pouvait pas espérer accéder aux étoiles (de général) avant un quinzaine d’années au mieux, il est parti dans le privé. Pour tous ceux qui critiquent la Justice un peu facilement, ne tentez pas une action dans dix ans, entre les budgets alloués ridicules et l’absence de personnels qualifiés (un exemple, les places disponibles à l’ENM ne sont pas toutes honorées vu la baisse observée du niveau des candidats à laquelle s’ajoute le refus de travailler dans des conditions de travail que Zola n’auraient pas renié), ce sera très sportif. La médiocrité ayant été élevée au rang de vertu en Socialie, plus le retour souhaitable à une situation normale attendra (rien ne vient de ce côté), plus ce retour sera douloureux.

    Conclusion: CPEF

  16. Higgins

    Tiens, encore un exemple de plus qui confirme le naufrage en cours:”En 2014, la capitale britannique s’est imposée de loin comme la ville la plus visitée par les étrangers. Paris conserve le titre de ville la plus visitée au monde si on prend en compte les Français qui y ont séjourné…Il y a un an, les deux capitales étaient encore au coude-à-coude. Mais cette fois, le doute n’est plus permis. Londres est bel et bien devenue la ville qui attire le plus d’étrangers dans le monde…” (http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/tourisme-londres-devance-clairement-paris-891772.html)
    Avec la brillante politique menée par la mairie de Paris, sûr que la tendance va s’inverser.

  17. NICOFE

    En parlant de qui sert qui,
    Vu à la télé : assi dans une loge de RG sur le central (avec ses enfants) en train de regarder TSONGA – BERDYCH, un gentil député PS frondeur (Jérôme G…).
    C’était certes le W-E mais on peut s’interroger légitimement sur qui finance ces places (sans doute un sponsor) et sur quel fondement un député peut-il prétendre être invité sans qu’il y ait un risque de confusion des genres…
    Symptomatique

  18. Calvin

    Merci pour la piqûre de rappel.
    Il aurait fallu rajouter en lien les billets de résistance active.
    Car en finissant de lire, ces billets me sont remontés en mémoire, comme une envie de me venger.
    Ah, et bisous à Veg’ !!

  19. zelectron

    “les fonds manquent si cruellement à l’État français” Ah, oui ?
    – pour rémunérer une armée de fonctionnaires en surnombre alarmant ?
    – pour gaspiller notre argent en comités Théodule ?
    – pour payer un nombre d’élus catatonique ?
    – pour édifier des ouvrages de lard et qui plus est inutiles ?
    – . . .

  20. Before

    Boarf, c’est pas demain que ça pétera. A la suite d’un article sur les impôts, un commentateur affirmait que l’impôt était “un salaire différé”. Quand on atteint ce niveau de connerie et de naïveté, que voulez-vous qu’il se passe ?

    1. Lorelei

      Excusez-moi, je ne comprends pas cette notion de “salaire différé”, concernant les impôts. Vous pouvez en dire plus?

      1. Before

        Bah, je pense que le gars confondait impôts et prélèvement obligatoire en vue de la retraite. Mais c’était l’idée générale que les impôts sont forcément utilisés pour notre bien qui m’avait fait pousser un long soupir…

        1. Kazar

          Raison de plus pour payer le moins d’impôts possible, et de façon, plus générale, filer le moins de fric possible à l’Etat : quitter la sécu pour ceux qui sont au RSI, acheter à l’étranger via internet, idem pour l’immobilier locatif, mieux vaut acheter à l’étranger plutôt qu’investir en France, etc, etc.
          Plus vite nous ferons faillite, plus vite nous repartirons sur des bases saines.
          Et oui, ça va être dur et faire très mal.
          Comme le dit Sannat sur le Contrarien “préparez-vous, il est déjà trop tard”.

          1. Flash

            “Plus vite nous ferons faillite, plus vite nous repartirons sur des bases saines.”

            Comme en 1789? Ou en 1920 en Allemagne? Ou la Grèce actuellement?

            Je suis désolé, mais cette croyance est naïve. Faire faillite ne changera rien. Ce sera de la faute à “l’ordolibéralisme”, aux étrangers, à la Russie, aux USA, à Israël, aux entrepreneurs et patrons qui ne font rien que refuser d’embaucher alors qu’ils se gavent ou que sais-je encore.

            L’envie et la jalousie ne disparaîtront pas parce que les poches sont vides…

            1. Kazar

              Et donc l’autre issue est ?

              Cela dit, je partage votre constat au moins sur le fait que l’envie et la jalousie ne disparaitront pas par magie.

              1. Flash

                Je ne sais pas s’il y a une autre issue.

                Je constate simplement que la seule faillite est insuffisante. Il me paraît plus probable que les français se tournent vers Syriza ou des délires de gauchistes que vers un groupe libéral…de même, après la fin des délires, je crains qu’ils ne préfèrent l’autoritarisme à la liberté. J’espère me tromper. Vraiment.

                Enfin, je ne veux pas jouer aux devins. On verra, et je suis sûr que chacun d’entre nous tente, à son humble niveau, d’éviter le pire, ou à défaut de s’y préparer…

                1. Before

                  Malheureusement l’issue que vous craignait est la plus facile à suivre, avec de nombreux exemples historique. Je suis également assez pessimiste

        2. Aristarkke

          Pour moi, il entendait la dépense publique qui allait donner de travail par ses commandes ou par l’entretien de légions de parasites ponctionnaires…

  21. cretinusalpestris

    A quel moment est-il enseigné à l’école de la République que “le peuple est souverain” ?

    Vous vous en rappelez ?

  22. JulesXR52

    Bravo, voilà un bien bel article, qui résume magistralement tout le problème de l’Etat. Je l’ai trouvé tellement bien que j’en ai édité un extrait, que j’ai affiché dans mes WC, pour mieux m’en délecter (et en faire profiter les amis). J’ajouterai juste un petite chose: il me semble que tout part du problème que les sociologues appellent celui du “passager clandestin”. Ce qui légitime l’Etat, au départ (voir l’histoire de la Suisse, la plus instructive sur cette question), c’est l’armée. On se met ensemble pour se défendre, parce qu’il est quasi impossible de faire cela chacun dans son coin. Mais comment obliger à participer celui qui, faisant son petit calcul, entend bénéficier de la protection collective sans y participer ? Cela n’a jamais été résolu (sauf peut-être par la Suisse, et encore…). La coercition devient inévitable, et tout le reste s’ensuit. C’est une “aporie”, comme disent les philosophes.

    1. Mhm non. Ca, c’est l’analyse a posteriori. L’état utilisant la violence, celle-ci se justifiant parfois, et le monopole étant plus pratique, alors on va dire que l’état est apparu pour ça. Mais les Suisses et d’autres ont largement prouvé qu’on pouvait défendre un bout de territoire sans utiliser l’État.

      1. gameover

        “d’autres ont largement prouvé qu’on pouvait défendre un bout de territoire sans utiliser l’État.”

        Uhm…tu pensais à l’OLP ? 😀

        1. Mickey Mahousse

          A l’inverse, j’aime bien cette citation :

          “La plupart des pays ont un Etat qui a une Armée…. Israel est la seule Armée qui a un Etat….”

            1. tschok

              En plus Daesh en a deux (l’Irak et la Syrie) qui ont la particularité de ne plus vraiment exister.

              Mais ça complique la citation.

              1. gameover

                2 quoi ? Vous confondez Etat et Pays (ou bout de pays pour le moment) mais c’est courant.

                1. tschok

                  Nan, nan, je confonds pas, mais c’est une discussions un peu annexe par rapport au sujet de ce billet.

                  Quoique…

                  Daesh, c’est ISIS, acronyme qui signifie Islamic state of Iraq and Syria: une organisation terroriste militarisée, qui se prétend Etat lance une OPA militaire sur deux Etats en déliquescence. Cela nous fait une armée (Daesh) pour deux Etats (Irak et Syrie)… qui n’existent pas, ou plus, en raison de leur effondrement.

                  Soit dit en passant, à défaut de toujours savoir avec certitude comment ou pourquoi un Etat se crée, au moins on voit pourquoi et comment il se casse la figure.

                  1. gameover

                    La phrase du Hussard :

                    “Israel est la seule Armée qui a un Etat’

                    J’ai rajouté Daesh :

                    Israel et Daesh sont les seules armées qui ont un Etat.

                    Vous dites :

                    “En plus Daesh en a deux (l’Irak et la Syrie)… ”

                    …et vous-mêmes traduisez ensuite l’acronyme avec “State” au singulier… donc 1 Etat, 2 Pays.

                    Dans le même genre ; le Grand Reich.

                    1. Scarlet Pimpernel

                      ISIS étant une déesse egyptienne, et l’islam un violent contempteur des idoles infidèles, il me semble voir poindre comme un espoir d’auto-dissolution….

      2. JulesXR52

        Effectivement, un seul contre-exemple suffit à invalider une théorie. Mais: la Suisse est-elle vraiment un contre-exemple? J’ai l’impression que, petit à petit, la Suisse se banalise. Malheureusement.

        1. gameover

          Oui, l’état dépasse de plus en plus ses prérogatives. Il n’est qu’à voir par exemple qu’il s’abrite de plus en plus derrière la signature de traités internationaux signés unilatéralement sans consultation du peuple.

          Les votations c’est une guerre contre l’état et ses affidés qui ont en main le budget com’.

      3. Hipparchia

        Un pouvoir central, cela sert surtout à organiser une politique (au sens premier, pas le sens délabré actuel) collective. Après, l’histoire de la Suisse, je ne la connais pas, mais la Grèce n’a pas résisté et son histoire a toujours été celle d’une colonie. La Grèce est un verrou maritime, je ne sais pas si la position géographique de la Suisse est comparable.

        1. Aristarkke

          Je vous trouve bien sévère à propos de la Grèce antique qui a dominé le monde méditerranéen pendant une longue période. Alexandre le Grand avait élargi notablement le périmètre initial, non ???

  23. cherea

    Je me rappelle lorsque j’étais en primaire, fin des 80’s, j’ai 34 ans. On m’apprenait que la Révolution française c’était parce que trop d’impôts sur le pauvre sujet…et la taille par-ci et la gabelle par-là, je me demande toujours si on attaque la Révolution française par l’angle de l’impôt parce que là il devrait y avoir du répondant en face.

    Sinon, hier je suis tombé sur France2 sur un pauvre documentaire sur l’impôt. 3 premières minutes pour dénigrer l’impôt, on prend un cafetier et 3 piliers de bar qui expliquent que les impôts augmentent…bref le beauf parle et c’est un beauf donc il ne comprend pas ce qu’est l’impôt donc il le dénigre. Et ensuite on nous montre un économiste dont on égraine les titres: Normal Sup, Berkeley, Stanford, meilleure thèse d’économie et le type nous sort du boniment “vivre ensemble, partage, fiscalité est au coeur de notre pacte républicain…” un tel lavage de cerveau, c’est du délire dans les grandes écoles…Il y avait aussi une gonzesse qui s’appelle Agnès Verdié qquechose…et on la présente “directrice d’un think tank ultra-libéral…”

    bref, j’ai regardé 5 minutes et j’ai compris.

    Si ça vous intéresse:

    http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/videos/replay_-_liberte_egalite_fiscalite_02-06-2015_807893

    1. “je me demande toujours si on attaque la Révolution française par l’angle de l’impôt parce que là il devrait y avoir du répondant en face.”
      Je ne pense pas.
      Les impôts à l’époque tournaient en dessous de 20%. De nos jours, rien que la TVA engouffre ça et on n’a pas parlé de tout le reste.

      Pour Agnès Verdier Molinié, en l’occurrence, c’est effectivement une libérale et elle dit effectivement des trucs sensés. Elle a prouvé dans un récent ouvrage qu’on pouvait sans grandes difficultés économiser 80 milliards d’euros tous les ans.

      1. cherea

        Oui, elle est libérale mais dans le docu d’hier il disait texto “ultra-libérale” avec cette notion de turbo libéral qui vous amuse…

        1. Deres

          C’est à dire que comme le gouvernement socialiste se dit libéral (!!!), à l’IFRAP, ils sont au moins turbo ou ultra libéral en comparaison mais surement au moins gigalibéral !

      2. Kazar

        Dans le même genre, le défunt Jacques Marseille avait écrit “Le grand gaspillage” ou comment l’État pourait économiser 600 à 700 milliards de francs par an, et c’était déjà en 2002 !!

      3. Hipparchia

        Je maintiens, vous ne faites assez confiance aux individus que sont les professeurs, et je trouve cela un peu paradoxal pour un libéral. J’ai beaucoup de collègues qui l’explique. Le souci, je crois, c’est répondant et élève dans la même phrase.

        Et en tout cas, quand je fais le Prince, je le dis, puisque Machiavel conseille très nettement de ne pas ponctionner le peuple de manière trop outrancière. Et quand j’aborde le propos avec les collègues d’HG, je ne les vois pas s’étrangler dans leur propre vomis.

      4. tschok

        “80 milliards d’euros tous les ans.”

        A service égal, ou il faut réduire la voilure? Parce que tout est là.

        Etant optimiste, je pense (j’espère serait plus juste) qu’on peut faire des économies à service égal, voire supérieur.

        Mais…

    2. voleurdufeu

      Merci pour le lien. Sans surprise,en dehors d’ Agnès VM, l’ultra-libérale (sic) de service, tous les intervenants sont socialistes, et souvent parmi les plus radicaux ( Lienemann).Certes Ce ´documentaire ‘ n’apporte strictement rien comme information, mais c’est à mon avis justement ce qui le rend intéressant. Il très remarquable qu’on n’y évoque jamais la dépense publique que comme allant de soi (les routes, les écoles, n’est-ce pas…); et que la principale justification de l’impôt semble être la redistribution, conçue comme un impératif moral, porteur de ´ justice sociale ´, de ´lien sociaĺ ´ etc. L’idée même qu’il puisse y avoir une contrepartie attendue par le cochon de payant ne semble effleurer personne (c’est apparemment HS, on ne parle pas des dépenses, voyons, on parle de l’impôt…). L’émission semble tenir pour acquis que chacun s’inquiète uniquement de la ´justice ´ de la répartition de l’impôt, jamais de la légitimité, de l’opportunité ou de l’efficacité de la dépense…Or, à y réfléchir un peu, ce n’est, hélas, pas faux! Car si l’impôt est réel et sensible, parce qu’individualisé, la dépense est abstraite (montants en milliards ou en millions, sans rapport avec l’expérience quotidienne des individus), diffuse, insensible à tous ceux qui n’en bénéficient pas, et même souvent à ceux qui en bénéficient, surtout si c’est de manière collective.

      C’est donc seulement grâce à des affaires financièrement minuscules, comme les taxis d’ Agnès SAAL que la dépense/gabegie publique parle véritablement aux gens. (Par contre, les Mistral dont on ne sait plus quoi faire, ça ne parle pas…donc les médias n’en parlent pas non plus).

      Finalement, je me demande si les deux Agnès ne se sont pas mises secrètement d’accord pour faire la même démonstration, l’une par la raison pour les doctes, l’autre par l’émotion pour les simples. Je verrais bien leur deux statues, un jour, se faire pendant à l’entrée de Bercy libéré…

      1. Pat

        “L’émission semble tenir pour acquis que chacun s’inquiète uniquement de la ´justice ´ de la répartition de l’impôt, jamais de la légitimité, de l’opportunité ou de l’efficacité de la dépense…Or, à y réfléchir un peu, ce n’est, hélas, pas faux!” Si, c’est faux. Mais le meilleur moyen de faire une émission “bien pensante”, c’est d’éviter les sujets qui fâchent et de rester sur un terrain confortable où il n’y aura pas de vrai débat.

  24. calc8

    Pour nettoyer ces Écuries d’Augias Étatiques, on pourrait, comme Hercule, détourner quelques rivières argentifères et décrasser la bête, la débarrasser de ses poux. Nous cherchons activement de nouvelles Alphée et Pénée…
    Des idées ?

    1. Martel

      Je ne me rappelle pas que dans ce passage, les écuries sont minutieusement gardées par des dizaines de militaires et autres joyeux Mr Ps.

      Ca ne vous entonne pas qu’il y est autant de forces armées dans les rues en ce moment ?
      Le plan vigipirate qui dure depuis 6 mois ? Ca n’empêche pas les meurtres sur la voie publique de continuer. A croire que ces gentils protecteurs ont le regard ailleurs.

      1. calc8

        On nous aurait donc menti (sic) ? houlàlà…
        Heureusement, grâce à vigipirate, c’est bien connu, il y a plein de militaires souriants, qui, par trois ou quatre, parcourent à pied nos belles banlieues et leurs riantes cités chaudes, les surveillent et protègent l’honnête citoyen contre les méchants ! Rendormez-vous, tout va bien ; on s’occupe de tout.
        Cela dit @Martel, pertinente remarque sur nos armés…

  25. Curiale

    “Quelque part, à un moment donné, ce citoyen s’est fait monumentalement entuber.” Il y a erreur, Il n’y a pas de citoyens en France: dans les faits, comme vous l’ expliquez, il y a seulement des manants, au mieux des sujets – je ne plaisante pas.

    1. Mickey Mahousse

      “Manant”… celui qui reste sur place (“manere” en latin…) au lieu de fuir…

  26. Mickey Mahousse

    Quelques réflexions trouvées dans mes lectures :

    “La Chambre des Pairs : une grande remise pour toutes les incapacités” où l’on peu remplacer sans hésiter la CP par l’AN

    « Quelque triste opinion que l’on ait des hommes, l’amertume vous vient au cœur quand s’étalent devant vous des bêtises aussi délirantes, des stupidités aussi échevelées »

    « Voyez cette succession ininterrompue de ministres plébéiens ! Où auraient-ils appris à gouverner, ces financiers, ces professeurs, ces avocats ? Ils arrivent affamés, et suivis d’une meute de créatures également faméliques. Il faut rassasier tout cela, et la France leur est jetée en proie. »

    « Un chef de parti qui n’a plus de ressources que dans le dévouement et l’énergie de ce que l’on appelle les honnêtes gens, doit s’envelopper de son manteau et se brûler la cervelle. »

    “The government consists of a gang of men exactly like you and me. They have, taking one with another, no special talent for the business of government; they have only a talent for getting and holding office. Their principal device to that end is to search out groups who pant and pine for something they can’t get and to promise to give it to them. Nine times out of ten that promise is worth nothing. The tenth time is made good by looting A to satisfy B. In other words, government is a broker in pillage, and every election is sort of an advance auction sale of stolen goods.”

    “The fact is that the average man’s love of liberty is nine-tenths imaginary, exactly like his love of sense, justice and truth. He is not actually happy when free; he is uncomfortable, a bit alarmed, and intolerably lonely. Liberty is not a thing for the great masses of men. It is the exclusive possession of a small and disreputable minority, like knowledge, courage and honor. It takes a special sort of man to understand and enjoy liberty — and he is usually an outlaw in democratic societies.”

    et ma préférée :

    ” The only good bureaucrat is one with a pistol at his head. Put it in his hand and it’s good-bye to the Bill of Rights”

    1. Mickey Mahousse

      “peut”…. ce doit être un coup du Diable : le “peuh” en vieux bourguignon….

      1. Bonsaï

        Je constate avec regret que vous vous prêtez aussi à cette pratique dilatoire qui consiste à ne pas citer ses sources, maintenant courante sur internet. Un bibliophile érudit comme vous l’êtes devrait au contraire encourager les jeunes générations à lire de vrais livres, en leur révélant le nom des auteurs que vous citez.

        1. Scarlet Pimpernel

          pfouuu! c’était du facile… en vrac Mencken, Nodier, Pasquier, Flaubert et l’aieul de Blondin…

          1. Scarlet Pimpernel

            et je ne suis pas un érudit : j’ai simplement la culture des gens de ma génération ou – plutôt, car la dérive panbéotienne a commencé avec les années 60 – de la précédente….

    1. Pheldge

      Je dirais même plus , un peuple de sous verrats ! 🙁 hélas !
      Ah ça a de la gueule : “Tremblez ennemis de la France, le peuple de sous verrats avance …”

  27. Laurent

    “Regardez les choses en face : non, l’État n’est pas là pour organiser la ponction. Il n’a jamais été destiné à mettre son peuple sous le joug, pas plus qu’il n’a été conçu pour dénombrer le cheptel, en prendre les appétissantes mensurations, avant de le tondre, le découper ou le ponctionner autant qu’il lui plaît.”

    NON! Aussi loin que l’on puisse remonter l’état à TOUJOURS été conçu pour cela : permettre à une plus ou moindre grande clique de voleurs de vivre sur le dos du reste de la communauté.

    1. Mickey Mahousse

      Smart career move ! comme le Mochko n’a plus aucune chance ni envie de se lancer dans une nouvelle bataille électorale en Franche-Comté, la “fille d’ouvriers”, même décrassée philo , ça faisait un peu pot-bouille, quand même…

      Alors, bon, la Bactéri, Inspecteur des Finances, c’est davantage son milieu social, et plus présentable à Bruxelles… il gagne en respectabilité ce qu’il perd en vénusté… pasque, hein ?…

      Mais j’aime beaucoup la photo du nouveau couple, hilare lors des obsèques de Serge M… : “le couple qui rit dans les cimetières” ?

  28. Charles

    “Dans un monde normal, dans lequel le citoyen contrôle effectivement les institutions, l’État doit demander, obséquieusement, avec la plus grande humilité, l’autorisation d’avoir le droit d’espérer obtenir éventuellement un pécule de la part du citoyen.”

    Ce fut le cas, il y a bien longtemps sous les capétiens.

  29. hop hup

    12 000 euros par mois, maisons en Grèce. Le scandale de l’élu PS, Didier Marie, en Seine-Maritime

    Maisons en Grèce, des revenus confortables et des missions multiples… Mediapart a enquêté sur Didier Marie, le baron de la fabiusie en Seine-Maritime, roi des indemnités. Si Didier Marie, sénateur PS de Seine-Maritime, indique sur sa déclaration d’intérêts et d’activités au titre d’un mandat parlementaire qu’il est instituteur de profession, il semblerait, d’après l’enquête de […]

    encore une affaire

    1. voleurdufeu

      @hop hup 17h32 Encore une affaire! Oh oui, et sans doute plusieurs…La Normandie, plus particulièrement la Seine Maritîme, semble un microcosme PS particulièrement incestueux. Ledit Didier Marie serait un ex trotskiste, tout comme son mentor Alain Le vern, sénateur du lieu ayant démissionné de manière impromptue pour éviter disent les mauvaises langues d’avoir à faire la même déclaration d’intérêt. Ledit Levern est par ailleurs mariée à la députée PS Sandrine Hurel, elle aussi ex sênatrice du lieu…Dont la fiche Assemblée nationale fait elle-même apparaître une certaine Marie Le vern comme son assistante parlementaire…
      Bon, nous sommes méchants, c’est juste une PME familiale qui crée des emplois…

  30. Karamba!

    Il faut virer du pouvoir les bobos dépensiers qui n’ont jamais rien foutu de leur vie et coller à la place des militaires. Eux ont encore une notion de ce que signifie servir son pays.

    1. tschok

      L’inconvénient étant que la dernière fois qu’ils se sont employés à défendre la France, ils ont été battue en une centaine d’heures de combat (pour l’essentiel, la percée de Sedan tient dans ce chrono), ce qui nous a coûté un destin tragique, brisant net l’acmé d’une trajectoire qu’on voulait éternelle et qui était au plus haut de ce que pouvait produire un pays raisonnablement libéral, face à une dictature nazie.

      Bref, depuis ces jours maudits où entre le 10 mai 40 et le 15 ou le 16, s’est joué le sort de ce pays (cet Etat, pour faire plaisir) nous recollons des morceaux disjoints que notre intelligence ne parvient plus à souder.

      L’idée de la dictature militaire, pour redresser la France, est fort belle dans sa grâce romaine, grosse d’assassinats césariens et d’émeutes urbaines, mais elle n’est plus faite pour se lover dans les circonstances de notre temps.

      Rien ne la rend noble, et surtout pas l’idée que des serviteurs puissent devenir de bons maitres.

      Servir son pays et le gouverner son deux choses bien différentes. On n’a jamais pu les faire coïncider, sauf peut-être localement, et encore.

      Virez donc, si ça vous chante, tel bobo pour le remplacer par un militaire: vous échangerez un maître contre un autre. Grand bien vous fasse. Mais où est le bien commun.

      Nous avons essayé Napoléon, puis Pétain et de Gaulle. Même un Boulanger ou un Bazaine, voire un Bigeard a pu se glisser dans la trame du tissus de l’histoire, qui ne manque vraiment pas de soldats. Chacun n’a pu porter qu’une parcelle de la souveraineté nationale. A tous il leur manquait ce petit quelque chose qui fait qu’on parle à la fois pour soi, sa caste, sa classe, le peuple et la nation.

      Aucun n’a pu faire tout cela à la fois.

      Quel est cet homme? Ou cette femme? Qui peut le faire? Quel système l’accouche?

      Moi, je ne sais pas.

      Vous le savez? Dites le moi.

      1. Christophe

        La réponse est évidente. Personne.

        Arrêtez de vouloir vous trouver un maître, à tout prix. Quel que soit son “pedigree”.

        Ca suffit la mystique de l’homme-recours. De l’homme providentiel.

        Il nous suffit de détruire l’état oppresseur, et vous verrez tout ira beaucoup mieux.

      2. bob razovski

        “Moi, je ne sais pas.

        Vous le savez? Dites le moi.”

        Oui je le sais. Cet homme n’existe pas.

        Toute la supercherie est de faire croire qu’il existe. Pour que tu décides de déléguer ton implication, et vivre tes décisions par procuration.

  31. Scarlet Pimpernel

    Comme l’avaient prévu Rivoral puis Burke après lui, la Révolution ne pouvait finir que par un sabre. Le chaos qui vient sera différent, mais du désordre universel sortira fatalement un homme armé… j’aimerais bien que ce ne soit pas d’un cimeterre, même d’un mamelouk….

  32. Scarlet Pimpernel

    D’un ami, qui pense fort mal, mon Dieu….

    “Notule de Morand : son père tenait de Mallarmé le conseil, en « cas de guerre des rues, et pour ne pas être inquiété, de sortir avec un cantaloup sous le bras : le melon désarme les combattants ». Ouais, sauf que là, les melons seront combattants….”

    1. royaumont

      Heureusement qu’un de mes collègues est pied-noir, sinon je n’aurais pas pu comprendre.
      Excellent !

  33. Moggio

    Tiens un billet de h16 pas drôle et pas convaincant ! J’ai dû le lire trop vite, désolé.

    Au sujet de qui, des entreprises ou des ménages, paie les impôts, taxes, etc., ce sont toujours les ménages, toujours et à 100 %. Lorsqu’une entreprise, un établissement, etc. doit payer 100 € d’impôts, ce sont ses salariés qui les paient par des salaires moins élevés et/ou ses actionnaires par des dividendes moins élevés et/ou ses clients en payant plus cher le bien ou le service produit. Cette évidence économique est souvent cachée par divers groupes d’intérêt qui ont tout intérêt (justement) à la cacher.

  34. Jiff

    Ayant vécu un peu partout, j’en rajoute une couche 😉

    Dans une écrasante majorité de pays, l’accueil des administrations est très souvent charmant ET très qualifié.

    Un exemple: visite à la chambre de commerce de Marrakech, le type qui me reçoit est tout sourire et répond à chacune de mes questions sans coup férir, une question fiscale: “stop, je vais vous laisser avec mon collègue de l’administration fiscale” (et réponses toutes aussi précises), question législation: “stop, je vais vous laisse avec mon collègue avocat”, etc (seul bémol: l’ouverture vers 14:45 au lieu des 14:00 annoncées;)

    Au Royaume-Uni, question à MON référent (toujours le même!) qui me dit de venir le voir avec mes documents… et m’explique comment faire pour payer moins d’une façon totalement légale (et contresignée!) – La même au Luxembourg.

    L’autre différence avec ici, c’est que quand l’administration se pointe à ta porte, tu peux serrer les fesses, par c’est comme avec total: ils ne viendront pas par hasard; mais seulement dans ce cas. Évidemment, comme ils ont beaucoup moins d’effectifs que chez nous, ils sont diablement plus efficaces tout en restant très courtois; et les réflexions de comparaison d’un français les fait toujours bien rigoler.

    Dans de telles conditions, on se concentre sur l’essentiel et pas sur la paperasse ou les réglements et lois débiles (pléonasmes bien français.)

    Dernier coup de fil au fisc français pour des questions sur les comptabilités informatique:
    – Posez la question à un expert-comptable,
    – Heu, mais c’est quand même de chez vous que viennent les normes, non?
    – click (vi, raccroché, et 2 fois de suite avec 2 interlocuteurs différents.)

    1. Martel

      Nous somme la risée du monde.
      Les gens n’aime la France que pour Paris que nous n’avons pas créé mais que nous nous efforçons à détruire petit à petit, et pour notre bouffe.

      Je dois partir.

      1. Jiff

        “Nous somme la risée du monde.”

        Je dirais que ça dépend de si les gens connaissent la france ou pas; s’ils ne connaissent pas, alors oui souvent, s’il connaissent, c’est plus de la commisération que de la moquerie.

        “Je dois partir.”

        Moi aussi je veux repartir, mais cette fois-ci ça sera avec une nouvelle couleur de passeport à la clé et sans me retourner.

  35. lxy

    Lu quelque part : F. Hollande veut instaurer ” l’élitisme pour tous”. Quo non descendet ?

      1. gameover

        La jurisprudence c’est dangereux, l’arbitraire c’est mieux !

        « En l’absence d’un document public de référence exposant ce que sont les intérêts économiques et scientifiques «essentiels » de la France, il paraît très incertain de laisser à la jurisprudence le soin de les définir » a victorieusement soutenu le sénateur UMP.

  36. voleurdufeu

    @ christophe 17h12 Allez voir le ´ comment taire?´ Joly 21h44 sous l’article,dont vous donnez le lien. Il semble que tous les lièvres n’aient pas encore été levés concernant certain ex-sénateur de la même région et son épouse députée. Un chouette billet en perspective pour H16.

  37. Temporel

    De la Boétie, avec son discours de la servitude volontaire avait donc raison… Il s’en retournerait dans la tombe si il apprenait ce qu’accepte avec bon cœur et joie la majorité du peuple en Bisounoursland.

  38. lxy

    H16, c’est un manifeste libéral que vous nous baillez là !
    Qui pourrait être résumé de la façon suivante :

    “Dans un Etat totalitaire, l’individu est au service de l’Etat ; alors que dans un Etat libéral l’Etat est au service de l’individu”.

    Ces deux conceptions de l’Etat ont cohabité pendant la Révolution française : libérale avec la loi Le Chatelier et les Girondins, totalitaire avec les Montagnards et la Terreur Jacobine.
    Elles ont tant bien que mal cohabité dans notre pays (Lire “Les deux Républiques” de Philippe Nemo). C’est à la fin de la seconde guerre mondiale que sous la pression des tanks de Staline la version totalitaire s’est imposée en France, quelles que soient depuis les alternances de façade.

    1. “H16, c’est un manifeste libéral que vous nous baillez là !”
      Oh.
      Franchement, c’est étonnant. Ce n’est pas le genre de la maison !

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