[Redite] #PasDeVague : du calme, tout est perdu.

Article initialement paru le 24.10.2018

À l’école, les élèves apprennent (parfois) de jolis mots, de gros mots (souvent) et ce qu’il leur faudra peut-être pour faire un citoyen à la fois conscientisé, écofestif et pas trop casse-couille lorsqu’il remplit ses cerfas pour toucher son allocation chômage. Parallèlement, le professeur apprendra lui des maux, divers, variés et répétitifs : ceux que lui imposent, de façon directe autant qu’indirecte, une hiérarchie et une administration devenue complètement aveugle et sourde aux plaintes de la base.

Il y a un an, je découvrais le mouvement #PasDeVague, pendant logique de l’absence de toute politique ferme de remise en état de marche d’une administration éducative complètement éparpillée dans son nombrilisme obsessionnel et ses politiques périplaquistes forcenées : la violence à l’école ne cessant d’augmenter, le malaise du corps enseignant ne fait qu’augmenter.

Un an après ce billet, qui faisait lui-même déjà un bilan de quatre années de dégradation depuis 2014 où différentes enquêtes dressaient déjà un bilan calamiteux, la situation s’est encore nettement détériorée à tel point que le sujet de “violence à l’école” est devenu trop vaste tant il recouvre d’aspects tous plus hideux les uns que les autres : violence entre les élèves, violence sur le corps professoral par les élèves, violence sur l’administration, violence sur les familles et violence de la part des familles, tous les éléments sont réunis pour que la différence entre le milieu carcéral et l’école soit la plus ténue possible, en défaveur de l’école à mesure qu’on envisage sérieusement de remettre de l’ordre dans les prisons plutôt que dans les classes…

La polémique mélanchonesque de la semaine dernière passée, il n’a pas fallu longtemps pour qu’une autre, un chouia plus musclée, la remplace : cette semaine, c’est le retour du problème discret (mais persistant) de la violence à l’école, assorti, modernité oblige, d’un petit hashtag des familles, #PasDeVague, qui déclenche déjà quelques petits boutons dans l’administration nationale et au-delà…

Il semble en effet que, cette fois-ci, il sera plus compliqué de repousser sous le tapis les exactions de certains élèves dans leurs établissements scolaires : il y a quelques jours apparaît sur les réseaux sociaux la vidéo sans équivoque d’un élève braquant sa professeur avec un pistolet tout en lui intimant l’ordre de le marquer présent sur un relevé de présence. Cette vidéo, impossible à camoufler, aura rapidement fait parler d’elle, au point de déclencher une vague de témoignages, disponibles sous le fameux hashtag #pasdevague, tous plus glaçants les uns que les autres sur la situation réelle de l’Education Nationale dans certains quartiers.

Bien évidemment, la République du Bisounoursland est en émoi : une telle situation ne peut être tolérée !

Pourtant, ces témoignages qui s’empilent ne font que rejoindre les autres, déjà fort nombreux, qui s’entassaient déjà depuis des années. En 2014, j’écrivais à ce sujet une petite recension de problèmes épars découverts dans une presse un peu blasée.

Depuis, la situation ne s’est évidemment pas améliorée et s’est même largement dégradée à mesure que nos politiciens, toujours affûtés comme du beurre chaud, se sont occupés d’y mettre leurs gros doigts boudinés ; il suffira pour s’en convaincre de relire les prouesses de deux députés LREM – dont l’inénarrable Aurore Bergé – dans le domaine du pédagogisme olympique fumoïde.

En pratique, depuis la réforme du collège unique puis celle favorisant la montée en puissance des pédagogos au sein d’IUFM taillés sur mesure pour leur idéologie consternante, le niveau général d’instruction du pays n’a pas cessé de chuter, à mesure que l’école s’est transformée progressivement en garde-chiourme dont la transmission du savoir est devenu un objectif parfaitement annexe, optionnel et (au mieux) vaguement souhaitable.

Pire encore : certains quartiers émotifs sensibles pouvaient encore bénéficier, il y a une ou deux décennies, d’établissements où des professeurs rodés aux particularités locales faisaient régner un minimum d’ordre et pouvaient donc réellement instruire une bonne partie des élèves présents. Malheureusement, l’âge et la retraite aidant, ces derniers représentants de l’ordre républicain s’en sont allés, laissant la place aux tous nouveaux, tous beaux, fraîchement (dé)formés qui, jetés dans des conditions de travail qu’on qualifiera pudiquement de difficiles, finissent ou bien par démissionner, ou bien se taisent en attendant leur mutation la plus rapide possible, laissant leur place à une nouvelle fournée de chair à canon professoral.

Forcément, la situation se dégrade donc, et on ne parle plus, depuis un moment, d’un petit chahut gênant ou d’indiscipline potache. On parle plutôt de trafics (de drogue, d’arme), de vols (avec violence, si possible) en bande organisée éventuellement, de viols ou d’attouchements sexuels, d’insultes (bien sûr), de coups et blessures (sur les petits camarades et sur le corps enseignant), de rodéos automobiles avec les voitures des profs, de séquestrations, d’intimidation et menaces, de harcèlement de la part tant de ces “élèves” que de la hiérarchie (et s’il n’est que psychologique pour cette dernière, c’est un moindre mal).

Rien de tout ceci ne peut se ranger dans un simple délit ou dans ces petits actes gênants qu’un simple rappel à la loi suffirait à “canaliser”. Pourtant, on n’en entend parler (dans la presse, sur les réseaux sociaux) que de façon extrêmement épisodique. En réalité, personne ne veut entendre, encore moins écouter. Ni les élèves, ni leurs parents, ni les profs, ni leur hiérarchie, ni les politiciens, ni même les journalistes ne veulent prendre le problème à bras le corps tant on soupçonne qu’il va mettre à mal le vivrensemble et les images républicaines roses et pastels qu’on s’est employées à produire depuis 40 ans.

Gun Free Zone

Pourtant, on sait expliquer cette situation catastrophique : la carte scolaire a amplement contribué à la ghettoïsation de certains établissements. L’obligation forcenée et irréaliste de scolarité, parée de la belle (mais fausse) idée républicaine d’éducation gratuite pour tous, aboutit à trimbaler des voyous et des racailles de classes en classes qui pourrissent la vie des autres élèves et des profs. Il n’y a pas d’expulsion possible, mais juste un jeu de chaises musicales. Pire, on préfère garder le plus longtemps possible les racailles d’un établissement par crainte, une fois celles-ci finalement virées, de les voir remplacées par des racailles pires encore venant d’autres établissements.

À ceci s’ajoute l’indigence de la Justice qui permet d’avoir en classe des élèves avec des bracelets électroniques, en liberté conditionnelle, qui ont déjà des casiers pour braquage, pour viol, dans une classe avec des élèves qui voudraient s’en sortir. Dans ce contexte, est-il utile de rappeler que les profs ne sont pas (et n’ont jamais eu vocation) à être des gardiens de prison ou des assistants sociaux, ce qu’ils deviennent pourtant au bout de quelques semaines dans la jungle que sont devenus certains établissements ?

Du reste, pourquoi ces enseignants se taisent-ils, eux qui sont d’habitude si prompts à manifester ?

Parce qu’autant la hiérarchie, les syndicats et les associations diverses et variées gravitant autour des parents, des élèves et des enseignants sont actifs lorsqu’il s’agira de défiler dans les rues pour faire opposition au gouvernement ou réclamer plus de moyens, autant plus personne ne fera corps lorsqu’il s’agira de lever le tapis sur la poussière dégueulasse accumulée depuis des décennies.

Lorsqu’on lit ou qu’on entend sur les médias qu’a été aboli depuis 10 ans le règne du “Pas De Vague”, qui consiste à étouffer toute affaire au niveau de chaque établissement, à ne jamais déposer plainte, à ne faire remonter aucun incident à la hiérarchie, à taire les exactions, on ne peut s’empêcher de pouffer tant le fil tweeter indique clairement le contraire. Tant de mythomanie chez les profs, cela peut inquiéter.

Lorsque l’actuel ministre Blanquer explique qu’il soutiendra les enseignants dans la tourmente, cela semble aller à l’encontre du témoignage de plusieurs d’entre eux qui l’ont eu lorsqu’il était lui-même recteur de l’Académie de Créteil. Encore des profs mythomanes, sans doute.

Le “Pas De Vague” existe bel et bien. Il est d’application quotidienne, partout dans les établissement scolaires (et au-delà, bien évidemment), et s’explique fort bien :

« Des proviseurs ne veulent pas que des affaires viennent entacher leur image et celle de l’établissement, lâche Yann, prof dans le Nord. Donc, ils l’étouffent. »

Eh oui, rendons-nous à l’évidence : il n’y aura aucune remise en question.

Le hashtag fera parler de lui, mais ne risque pas de déclencher la moindre prise de conscience. D’ailleurs, les chiens de garde de la République du Tais-toi sont déjà En Marche, depuis les ministres (Jean-Mimi préconise d’interdire les portables – pas de preuves d’exactions, pas d’exactions tout court, j’imagine – Mahjoubi, l’inutile appendice au Numérique, trouve que tout ceci démontre surtout la violence des réseaux sociaux, etc.), jusqu’aux journalistes (forcément engagés) qui ne voient bien sûr qu’un gros populisme gras dans ce méchant hashtag. Pour avoir rapporté le réel sans fard, les accusations de “fachos” viendront plus tard, ne vous inquiétez pas.

Quant aux parents (commodément interrogés par les journalistes jamais en retard d’une veulerie), l’éducation de leurs rejetons ne les concerne pas puisque c’est la version Nationale qui s’en occupe (c’est marqué dessus). Le résultat ne semble pas les effrayer. Totalement déresponsabilisés, ils laissent donc leurs aimables lardons foutre un bordel sans nom dans la classe. De toute façon, pour le parent moyen, biberonné à l’État depuis ses années sur les bancs de l’école, l’institution doit gérer ces impondérables, et puis c’est tout.

Aucun doute : la hiérarchie sait, le gouvernement est au courant, les autorités n’ignorent rien. Mais n’en ont cure.

Électoralement, faire quelque chose est coûteux et risqué, alors que la technique #PasDeVague employée jusqu’à présent a fonctionné à merveille (de toute façon, Macron est trop fatigué et il risque surtout de passer en mode Hollande).

Il est donc urgent de laisser la tension retomber, de passer à autre chose et surtout, pas de vague.

Non. Sérieusement. Rendormez-vous. Certes, il y a parfois des petites violences à l’école. Certes, parfois, des racailles élèves apprenants y volent, violent, tabassent, menacent ou foutent un bordel sans nom. Mais ces petits débordements sont le prix à payer pour une société pacifiée, une France apaisée et une République, une, indivisible et tournée vers les concours de prout.

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Commentaires83

  1. Le Gnôme

    C’est pas de vague à tous les niveaux, dans les écoles où des profs se font tabasser, des directeurs se suicident, tout comme les policiers. Pas de vague pour les attentats, les couteaux sont devenus fous et poignardent sans discernement, les écolos occupent des centres commerciaux, la police regarde faire et les commerçants sont priés de payer leur personnel et leurs impôts.

    Tout se délabre et il va falloir changer le titre de ce blog, la lente décomposition doit être remplacée par la décomposition accélérée.

    1. Al Bundy

      “où des profs se font tabasser,”

      Le “dernier” en date, le “gamin” qui a écopé de 4 mois ferme: 19 ans en première.

      Chapeau bas à son prof d’EPS, quelle maîtrise pour ne pas se retrouver avec un procès au cul

        1. Al Bundy

          c’est un autre niveau qu’une tape sur la main comme d’habitude, mais évidemment j’imagine qu’il n’y a pas eu mandat de dépôt

          1. Al Bundy

            il a aussi interdiction de se présenter aux abords de ce lycée, il va sans doute poursuivre ses laborieuses études à distance(s) :mrgreen:

            Je me demande tout de même ce qu’il foutait encore en filière générale, 19 ans en première on se doute qu’il ne vise pas une école d’ingé, un CAP sans doute plus abordable lui aurait permis d’être salarié depuis 2 ans, il est maintenant diplômé pour être rsiste

            1. P&C

              Il est resté en filière générale car personne n’en voulait… même pas les profs de CAP.

              De toute façon, même CAP, ça n’aurait pas fait l’affaire. A la fois trop violent et trop feignant (il faut aussi travailler en CAP).
              Et puis, quel CAP ? Ce genre de profil ne s’intéresse car la baston et au coït…

              1. Al Bundy

                Tu n’en sais rien, et de toute façon certainement plus adapté qu’une filière BAC.

                Pour exemple, le fils d’un ami dont les résultats étaient une catastrophe a fait son “coming out” il y a quelques années, “Papa je me fais chier ds ctécole de merde, je veux travailler au jardin”

                CAP d’horticulteur en poche, il a un boulot, un appart, une copine et à l’air heureux

                    1. P&C

                      6 mois de tôle en mode vietnam + nounours de 120 kilos qui lui met des claques non stop.
                      Et ensuite… (1min10)
                      https:/ /www.youtube.com/watch?v=t0GoavBfuUE

                1. P&C

                  Il y a un monde entre se faire chier à l’école et tabasser du prof.

                  Mon frère aussi se faisait chier à l’école, il a fait un CAP pâtisserie et s’en sort mieux que moi, il n’a pourtant pas tabasser de profs, ni dealer, ni récolter l’argent des passes d’une gamine.

                  1. Al Bundy

                    C’est très rigolo vos propositions en mode je rêve, après il y a la vraie vie.

                    Par exemple, et bien que l’idée soit attrayante, Cayenne est fermé, on prends pas non plus n’importe quoi à l’armée, enfin, voyez l’idée, hein…

                    1. Al Bundy

                      Ben donc tu n’en ferais rien du tout vu que tes solutions sont du même ordre de grandeur de ce que tu ferais du pactole euromillion, et encore, là il y a quelques proba de réalisation.

                      FDS ?

    2. Aristarkke

      Curieux de voir tous ces escrolos vouloir agir bruyamment contre l’obsolescence programmée en la provoquant intentionnellement dans un centre commercial. Il est vrai que quand cela vient de kamdubien, cela ne saurait être retenu.

  2. Dr Slump

    “Certes, il y a parfois des petites violences à l’école…”
    Et dans les hôpitaux, les commissariats de police, les pompiers, les bureaux d’élus, les administrations, les lieux publics, etc, etc, etc.
    Trois fois et coetera, parce que ces violences et ces attaques se multiplient partout, et même si leurs auteurs et leurs buts diffèrent, c’est la même atmosphère de violence de “basse” intensité qui s’étend partout.

    Et à chaque fois, comme pour l’attaque récente de la DRPP, comme pour l’incendie de Lubrizol à Rouen, c’est pas de vague, pas d’amalgame, pas de fekniouzes, circulez y’a rien à voir. Les réponses de l’état, et les médias à leur suite, se figent toujours plus dans le déni, qui devient du mensonge, et du mensonge, il ne peut advenir que plus de violence. Mais le gouvernement est résolument engagé dans le progrès social, c’est tout ce qui compte, et ceux qui s’inquiètent du reste ne sont que des fachiss’, des populistes, des -phobes.
    Brace yourself: progress is coming!

    1. Calvin

      C’est juste un sentiment de petites violences.

      Dernièrement, les médias titraient “augmentation des incivilités envers les pompiers” pour des cas de violences et même de vol de véhicules…

    2. Pheldge

      petit aparté sur l’attaque récente de la DRPP : le lendemain, les autorités appelaient à la modération, à “ne pas croire ce qui circulait sur les réseaux sociaux”, jusqu’à l’intervention de Sibête qui appelait au padamalgam …

      1. Aristarkke

        Et le surlendemain, les journaux officiels mentionnent comme vrai ce qu’il ne fallait pas croire avant hier…

          1. Dr Slump

            C’est à dire qu’ils sont si cons qu’ils négligent même de bien traiter les militaires et les forces de police… enfin même si Macron se rattrape un peu avec l’armée, je doute que cela suffise.

            1. Husskarl

              L’état de l’armée est intéressant à étudier, il correspond assez bien à la tronche du pays.

              1. Dr Slump

                Oui c’est ce que m’avait dit un capitaine de l’armée de terre: les problèmes que nous avons dans l’armée sont le reflet des problèmes qu’il y a dans le pays.

                1. Husskarl

                  En pire je dirais car il n’y a pas seulement le conflit ethnico religieux. Les vieux du forum ne doivent pas connaître ca mais durant la journée d’appel qui remplace le service militaire en un jour et un test d’alphabétisation, les plus cons de tous les spécimens sont invités à rentrer dans l’armée. Le niveau doit être très haut.
                  L’entraînement est inexistant dans certaines sections. Bref vaut mieux pas trop compter sur eux.

                  1. P&C

                    Je ne comprendrai jamais l’armée.

                    Garnir ses rangs de CPF à la loyauté douteuse, alors que les FDS chômeurs ne manquent pas.
                    Et que l’on ne me sorte pas l’argument de l’age ou de la condition physique : Marius a bien réussi à transformer des paysans en soldats, Sun Tsu a bien transformé des courtisanes en soldats, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas transformer des universitaires en chômage en soldats.

                    1. Parce que ces universitaires s’y opposent avec la dernière des énergies, tiens pardi. Flower power & bisounours au poing, ils ne se laisseront pas dominer par la soldatesque ! No pasaran et tout ça !

                    2. Val

                      @P&C et toi ? tu as envie d’y aller dans l’armée ? As tu une folle envie que l’état te “transforme en soldat” je dis ça je dis rien…

                    3. Husskarl

                      Pour avoir une armée prête à réprimer la population locale, il vaut mieux copier les tyrans grecs. Au moins, pas d’hésitations tant que la solde est payée.

                    4. P&C

                      @Val
                      J’y ai postulé.
                      Armée de terre, et gendarmerie mobile.
                      Armée de terre, on m’avait dit que j’étais pas assez sociable, et que j’avais choqué le recruteur en disant que si je croisais un gosse armé en opex, je le buterai sans hésiter.
                      Gengen, toujours éliminé à l’entretien. Et malgré mes 110 kilos et mon gros cul, j’ai fait mieux au sport que des petits jeunes GAV.

                      C’est que, ça change comparé au temps de mon père, où on prenait sur simple visite médicale, et où avoir des officiers alcoolo qui grenadaient les civils était la norme.

                    5. P&C

                      @Husskarl

                      Oui. D’où le recrutement en masse de CPF, qui n’auront aucun scrupule à jouer les mercenaires et à défoncer du manifestant.

  3. Higgins

    La République s’est construite sur deux piliers: le service militaire et l’instruction obligatoire. Ça a donné les poilus de 14-18.
    Le service militaire a été tué en 1995 finissant le travail conduit avec constance et assiduité depuis 1968, travail conduit avec la complicité active du corps enseignant. Rien d’extraordinaire donc à ce que tout parte en vrille actuellement. Les pitoyables gesticulations de nos peintres n’y changeront rien. C’est foutu.

    1. Gosseyn

      Il faut dire qu’apprendre la manipulation d’armes légères à des baltringues soumis aux produits rigolos et des croyants convaincus de soumettre le pays a peut être fait réfléchir certains. C’était tout de même dans la continuité de la déséducation nationale …

    2. theo31

      Major, croyez vous que les paysans appelés sous les drapeaux en pleine période de moisson soient partis la fleur au fusil comme on l’a souvent dit ? La démographie française ne s’est jamais remise de cette immense boucherie.

      J’ai fait qu’une journée sous les drapeaux. Une de trop. Qui a envie de mourir pour le mignon poudré ? Vous ? Pas moi en tout cas. Pas question d’aller combattre des gens qui ne m’ont rien fait.

      Je souviens de cet ancien combattant de l’Algérie qui m’a dit “pendant qu’on se faisait trouer la peau, des types venaient piquer nos gonzesses”.

          1. P&C

            C’est bien connu : les femmes donnent leur cœur au vaincu.

            Plus récemment, un équipage de sous mariniers rentrés plus tôt de mission a découvert ses épouses dans des positions évidentes.

            L’état major a réagi en promettant de prévenir les familles systématiquement des retours de mission.

      1. Higgins

        Je ne plaide aucunement pour un retour en arrière. Personnellement, j’ai vraiment servi et sers encore la Couronne. Mon engagement n’était et n’est pas un vain mot. En 1914, le République avait préparé et préparait sa jeunesse au sacrifice. On vendait des fusils en bois (catalogue Manufrance) pour faire de l’ordre serré dans la cour de l’école. Le service militaire durait trois ans!!! Les poilus, riches ou pauvres, ont été correctement formatés et ils ont tenus au plus fort de la Grande Guerre (Verdun). 20 ans plus tard, il en a été autrement. Pour l’Ecole, le monde enseignant a creusé la tombe dans laquelle il se trouve. On ne peut pas vilipender l’autorité en permanence et pleurer lorsqu’elle n’est plus respectée. Visiblement, il n’a toujours pas compris ou ne veut pas comprendre.

          1. theo31

            Vais pas plaindre les profs. Ils savent ce qui les attend quand ils passent le concours. Qu’ils assument.

            Il y a 17 ans, j’ai effectué un remplacement dans un collège de la périphérie toulousaine. Le principal partait à la retraite et avait laissé l’école partir en couille. Résultat : il s’est fait agresser dans son logement de fonction par le père d’un élève. Deux jours après, ce fut au tour de l’adjointe de se faire agresser dans son bureau par l’épouse. Il a découvert ensuite ce que les profs pensaient de lui et même les élèves se moquaient de lui.

  4. philos

    Je m’en souviendrai toujours, fin Mai 68, j’étais en 3ème, le prof de Maths, un branleur fini, rentre dans la salle, met un coin de fesse sur son bureau et nous fait un beau discours en parlant de temps nouveaux, de participation, de fin des devoirs etc. etc. J’avais déjà senti l’enfumade: il allait en profiter pour en foutre encore moins: tant mieux ça m’arrangeait ;-)))
    Maintenant les ex 68ards (dont bcp ont rejoint l’EdNat) sont à la retraite (et depuis longtemps!). Ils sont maintenant dans leurs camping car à 60Kboules dans les suds, leurs enfants ont tous bac ++++ et ils assistent de loin au merdier qu’ils ont en grande partie créé. Ils s’en foutent ça continue à tomber (et bien!) tous les mois.
    Je ne comprends toujours pas pourquoi les profs,qui réellement en bavent, ne démissionnent pas et ne vont pas dans le privé.
    La soupe est si bonne que ça? Ou, comme bc bcp de fonxs, ont ils perdu le courage d’affronter le mode réel?

    1. Al Bundy

      Heuuu, j’en ai quelques uns ds mes relations, ben pour trouver une place ds le privé, je ne vois vraiment pas ce qu’ils pourraient faire ^^

      1. Gosseyn

        D’un autre point de vue, l’E.N. sert à ce que ces gens là ne se retrouvent pas dans le privé !

        1. theo31

          Aller enseigner dans une école catholique avec la carte du PCF ou LFI et celle de la CGT, c’est pour les cas sociaux.

        2. glot

          Un jour, tout à fait par hasard, j’assistais à la publication des résultats du concours de prof dans une académie. Les reçus au concours étaient affichés sur une liste placardée sur le mur d’un IUFM. Et je voyais tous ces jeunes qui n’avaient pas la patience d’attendre quelques jours de recevoir les résultats officiels par la Poste, sortir des appareils photos de leurs sacs pour photographier leur nom. C’étaient encore, à cette époque (vers 1985) , des appareils avec une pellicule ! Ils ne faisaient que chercher à capter une preuve de leur asservissement, du lien indissoluble entre eux et l’Etat. Ce jour là j’ai compris que ces gens choisissaient à 25 ans, de s’enterrer dans la fonction publique, par peur d’affronter le monde du travail !

      2. P&C

        +1
        C’est hyper dur de se reconvertir une fois que l’on a été prof, en tout cas pas à un niveau cadre dans une industrie.

  5. theo31

    Pendant que les délinquants refaisaient la peinture du portail et des voitures en stationnement, les flics étaient aux putes. Ils prennent visiblement exemple sur leur ministre de tutelle.

  6. Mildred

    Pauvre Bonzaï qui, à l’époque, voyait “un peu d’exagération” dans ce “film d’horreur” !
    Le bon côté de la chose, c’est que sa disparition lui évitera de voir la suite qui, du mal verse dans le pire, sans que l’on puisse dire où cela s’arrêtera.

  7. paf

    on a trouve le truc : onfat venir des afghans encore plus viloents, pour taper sur les racailles de la diversite. C’est sur que ca va marcher!

    1. P&C

      C’est ce que faisait Daesh ; comme les recrues “françaises” étaient ingérables (même pour eux !), ils le mettaient avec les tchétchènes. Et les tchétchènes les dressaient.

      Conclusion : pour régler le problème des niktamers en France, appliquer la méthode qui a marché en Tchétchénie.

  8. durru

    Finkie parle de Sainte Greta sur BFM à l’instant. Impressionnant de lucidité. En fait, c’est pas Finkie qui m’étonne, seul l’endroit où il parle…

    1. Aristarkke

      Depuis qu’elle este contre Flop Joene pour la protection du climat, son aura de personnage grata à pris du plomb et pas que dans l’aile…

        1. MCA

          Le Hollande a eu sa Leonarda, le Micron sa Greta.

          Ce qui est marrant c’est que chacun s’est fait cracher dessus par une minette…hi-hi-hi!

          1. theo31

            Le mignon poudré doit être content, il a eu son attentat musulman. Il n’apporte pas la pluie, il fait tout cramer.

  9. Citoyen

    Et le « Pas De Vague », H16, s’applique aussi à la préfecture de police, où l’on apprend qui le couteau fou, ne serait pas tout seul …
    atlantico.fr/pepite/3580417/radicalisation–une-quinzaine-de-personnes-seraient-concernees-a-la-prefecture-de-police

    Mais pour ne pas effrayer la plèbe, et sauver ses fesses, le « Pas De Vague » est devenu la règle …

  10. malicorne

    A propos de DRPP, personne ne pose la question d’une stratégie délibérée des salafistes pour infiltrer armée police par des “jeunes” totalement vierges de manifestations extérieures publiques de pratique radicale de l’Islam, de passé judiciaires. . Comme les enquêtes d’habilitation se font par des consultations de fichiers, puis d’enquêtes d’environnement (C’est possible dans nos banlieues ?)
    tout le cirques médiatiques actuels tourne autour de comment identifier des tueurs débiles radicalisés, qui, d’une manière ou d’une autre n’ont pas pu s’empêcher de donner des signes de leur engagement religieux, Mais qu’en est-il de ceux qui déjà en place ne sont pas là pour se faire connaitre par des actes violents mais pour faire du renseignement, appliquant à fond la taqiya, comme le permet le Coran?

    1. Al Bundy

      “Comme les enquêtes d’habilitation se font par des consultations de fichiers, puis d’enquêtes d’environnement”

      L’habilitation est renouvelable tout les 5 ans + enquête à chaque changement de situation (mariage, naissance, religion, etc)

      C’est juste que le boulot n’a pas été fait, ou baclé pour ne pas avoir affaire au CCIF ou autres bricole de notation.

      Un de mes ex comptable, celui ci avait ses entrées au CDI de min coin de l’époque, me racontait qu’un des gars qui “travaillait” ds ce lieu de perdition passait ses heures réglementaires à fumer, lire le journal et faire des mots croisés.

      Le directeur de ce CDI ne le “virait” pas, car ça lui donnerait quelques mauvais points concernant l’avancement de sa propre carrière.

      Enfin, tu vois le principe…

      1. durru

        Farpaitement !
        La bureaucratie française est devenue une machine folle, qui ne se soumet plus à aucune règle de bon sens, on nage en plein Kafka.
        C’est finalement une surprise quand les choses se passent naturellement et normalement.

        1. Al Bundy

          “C’est finalement une surprise quand les choses se passent naturellement et normalement.”

          Comme le fait qu’il n’y ai pas encore eu un TGV de passagers dérailler à 300 km/h pour en tuer une partie. Cela relève du miracle

      2. Pheldge

        on ne voit que très bien ce que tu décris tellement ça ressemble à nos administrations ! pour la DRPP, Nunez y était en poste depuis 2012, et donc, il est responsable de la défaillance de ses services. Castaner lui, est un pantin grotesque.
        En embuscade d’autres attendent que ça bouge. Ce matin il y avait Frédéric Péchenard chez Durand. Il y en a d’autres qui piaffent d’impatience. Et ils se tirent dans les pattes, tous !

        1. Al Bundy

          “Nunez y était en poste depuis 2012, et donc, il est responsable de la défaillance de ses services. ”

          Ils sont tous responsable, dix ministres de l’intérieur depuis sa conversion à l’islam en 2008, sous sarko….

          Sa femme a reçu un SMS de son cher et tendre le matin, celui ci l’informant de l’acquisition d’un couteau à lame céramique, icelle lui répondant par le même moyen que seul Allah le jugerait.

          Libérée de sa GAV, malgré la complicité d’assassinats

  11. P&C

    Bientôt, on aura le droit à la justice made in great britain… où tu peux faire ce que tu veux, y compris les pires saloperies, tant que tu n’est pas EDS.
    https:/ /www.youtube.com/watch?v=YrCdbZfD3uY

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