Médecins roumains, députés anglais et xénophobie ordinaire

Hier matin, j’avais envie de rire. J’ai donc écouté la radio sur une chaîne française (le streaming IP, c’est pratique) et, histoire d’être sûr d’en avoir pour mon temps et donc mon argent, j’ai mis Europe-1. Bingo.

C’est entre deux billevesée et trois pubs qu’est venu se coincer cette petite sensation qui ne s’appelle pas Coke du tout, un peu comme le petit bout de feuille de salade coincée entre les deux incisives supérieures après un bon steack, parfaitement caractéristique de ce que la France produit de meilleur en terme de buse calibrée prête à l’emploi.

Il faut dire que le sujet allait naturellement se prêter à un bon gros dérapage des familles : la santé.

En Fraônce, la santé, c’est sacré ! Les aficionados de la santé étatique et du système de soins à la française auront toujours le fusil en bandoulière quand le sujet est évoqué et seront prêts à s’en servir pour bien faire rentrer dans le crâne du chafouin qui viendrait à le remettre en question que La Santé Étatique, C’est Sacré, Dussiez-Vous En Mourir Pour Le Comprendre. Pan !

Dans le cas qui nous occupe, la voix dans le poste nasillait un contexte qui peut se résumer ainsi : le conseil général de la Sarthe, constatant un manque de médecin – ils ne veulent pas s’installer dans le département des rillettes, semble-t-il – a décidé d’aller les choper par tous les moyens, y compris en allant les chercher … à Cluj, en Roumanie.

Mieux : le docteur en charge du recrutement de ces médecins généralistes s’est dit que tant qu’à faire, autant prendre les Français qui étudient sur place et leur proposer de faire leur internat, tous frais payés, en France, moyennant engagement à travailler dans le département pendant plusieurs années.

Pignouferie de Presse

Mais voilà, dans l’esprit du journaliste qui interroge, cette histoire, c’est surtout :

  • un moyen d’engager des médecins au rabais
  • un bon truc pour contourner le numerus clausus.

Et pour vous en convaincre, écoutez vous-même ici le dialogue qui donne cela :

“Ce sont des étudiants qui ont été recalés en France ?
_Voilà.
_Ce sont des étudiants qui ont une formation au rabais, qui sont moins bons…
_Je ne veux pas entendre ça, je vais vous dire pourquoi, ils ont un diplôme européen et toute légitimité à s’installer dans notre pays.
_Mais c’est une façon de contourner le numerus clausus, a priori quand même.
_Absolument.
_Et vous trouvez ça bien, positif ?
_Ben oui parce que le numerus clausus n’arrive pas à fabriquer suffisamment de médecins.”

En tant que Français qui écoute ça, de l’étranger, et qui fréquente des Roumains dans le cadre de son travail, on est, ni plus ni moins, pris de honte.

En somme, en une petite conversation concise, on a tout le génie de notre système de soins planifié et de notre lavage de cerveau républicain résumé jusqu’à la portée des bivalves mous qui composent majoritairement la faune morne du pays.

Côté planisme & décadence, on note clairement la réalité, exposée platement par le médecin en charge de l’opération : le numerus clausus ne répond absolument pas aux besoins. Et comme c’est une critique que j’entends depuis au moins 20 ans (ce qui se vérifie d’ailleurs concrètement par le fait qu’on doive aller, justement, chercher des docteurs en Roumanie …) on en arrive à la conclusion logique que ce problème n’est pas près d’être résolu rapidement.

Mais le plus symptomatique est la consternante réaction du journaliste, à la fois spontanée, totalement décontracté dans sa xénophobie ou son inculture crasse, et dans sa touchante naïveté.

Riîindez-vous compte, les enfants : importer ici, en Fraônce, éternelle et merveilleuse, des Français avec un diplôme de Cluj, ça ne peut être que délétère ! Des médecins au rabais, vous dis-je ! Tout le monde sait que les Roumains font du travail de … de… j’allais dire d’Arabe, mais je vais dire de Roumain, hein, parce qu’entre racistes et xénophobe, tout ça, c’est du pareil au même, non ?

Bah non.

Les Roumains ne crèvent pas dans les rues, la bouche ouverte, de l’absence de soin et/ou de méthodes antédiluviennes prodiguées par de sombres rebouteux aux recettes de grand-mère. En réalité, cela fait un moment que ce pays dispose d’équipements de plus en plus modernes, de médecins parfaitement aptes et aussi doués que ceux qui sortent des bancs de nos facs ; et considérant qu’il sort d’une période de communisme actif et joyeux, on peut dire qu’il s’en sort honorablement bien.

D’ailleurs, ironie d’un sort décidément chafouin, la médiocrité des remboursements de soins dentaires de la Sécu Fraônçaise oblige régulièrement des Français (et pas parmi les plus riches, loin s’en faut) à aller s’y faire refaire les quenottes à tel point qu’un véritable tourisme médical se met en place actuellement.

Mais dans l’esprit du journaliste, dans un premier temps, un médecin formé en Roumanie, c’est un médecin au rabais.

Les Roumains apprécieront.

Cependant, notre journaliste, histoire de ne pas usurper sa carte de presse, a décidé d’ajouter une petite insulte à l’injure.

Voyant que l’angle “Les médecins roumains sont un peu pourri, non ?” ne marchait pas trop auprès de son interlocuteur, il a finement biaisé sur le côté “En fait, vous importez du diplomé roumain parce que vous êtes un petit fraudeur, j’ai bon ?” en jouant sur la corde du Numerus Clausus, magnifique concrétisation du planisme étatique stupide visant essentiellement à protéger le corporatisme des vendeurs de soins.

Car pour celui qui décoche ses questions, pas de doute : le numerus clausus, il est là pour de bonnes raisons, pour assurer par exemple la bonne qualité de la récolte, garantir une fraîcheur optimale et une bonne teneur en vitamines et en citoyenneté pétillante du batch de médecins. Le Numerus Clausus, quelque part, c’est fabriquer de la rareté, donc de la qualité, puisque ce qui est rare est cher et ce qui est de bonne qualité aussi.

Non ?

Eh bah non encore.

Par exemple, le nombre de licences de taxis à Paris a évolué de 10% en 40 ans sur Paris (pendant que la population subissait une augmentation de 40%) et on ne peut pas vraiment dire que la qualité générale du service se soit conservée surtout que le nombre de taxis par habitant est en chute libre.

Non, décidément, non, s’il y a bien quelque chose de pourri dans cette histoire de diplômes de médecine roumains, ce n’est pas le diplôme, mais ce sont plutôt le numerus clausus et le journaliste.

Ce qu’il y a d’étonnant, c’est cette facilité du journaliste franchouillard à se comporter comme un trou du cul considérant les autres pays comme arriérés, en toute impunité, et d’enchaîner ensuite sur un autre sujet où, précisément, les journalistes d’un autre pays – l’Angleterre, ici – montrent qu’on peut très bien avoir la carte de presse et continuer de faire un travail décent et d’utilité publique.

Ici, un journaliste anglais s’est donc fait passer pour un représentant d’une entreprise fictive et a filmé à leur insu ses rencontres avec plusieurs parlementaires du Labour. Ces derniers se disent prêts à utiliser leurs relations pour arrondir les angles en échange de monnaie sonnante et trébuchante.

Cela fait combien de temps, exactement, que des journalistes français n’ont plus fait ça ?

Oh, il y a bien la “caution” du Canard Enchaîné par qui tous les scandales arrivent. Normal : c’est le seul, parmi les rares vivant sans subventions, qui se permet encore, de temps en temps, de faire fuiter quelque truculente affaire.

Mais ils sont où, les fins limiers du Monde, du Fig ou de Libé ? Où se planquent-ils, ceux qui émargent à l’Agence Fraônçaise de Pravda ? Que font ceux qui ne rêvent que d’agir au sein des Points, du JDD ou de France Soir ? Et sur les radios ? Sommes-nous condamnés à supporter les soi-disant impertinences de passes-plats mous et tremblotants dans l’interview des puissants, ou les roquets agressifs dans ceux des petites gens ?

Non, décidément, personne.

Pourtant, avec ce qui se profile à l’horizon, il y aurait bien du travail.

Ce pays est foutu.

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Commentaires64

  1. klopinambour

    Des plombiers polonais…
    Des médecins roumains…

    Et pourquoi pas des putes russes, pendant qu’on y est ? Ya pas un humérus qu’l’on suce, là aussi ?

    On devrait aussi prendre des ministres des finances allemands: au moins, personne ne pourrait nous accuser d’aller les chercher au rabais.

  2. Laetitia

    En fait le problème existe bel et bien, mais comme d’habitude, il a été mal présenté par les journaleux.

    Effectivement, c’est bien le numerus clausus qui est en cause, avec en prime, le fait que beaucoup de médecins soient fonctionnaires étant donné que l’État détient les Établissements de santé.

    C’est le grand débat actuel sur la fin prochaine de la fonction publique avec les nouvelles règles imposées par l’UE.

    Donc en somme, le problème serait réglé si, d’une part, les Francais n’étaient plus limités dans leur vocation médicale et donc si chacun (Francais, Roumain ou Tchouteche) pouvait faire ses preuves et éventuellement “fermer boutique” s’il ne rendait pas un service satisfaisant.

  3. Flo

    “En réalité, cela fait un moment que ce pays dispose d’équipements de plus en plus modernes, de médecins parfaitement aptes et aussi doués que ceux qui sortent des bancs de nos facs”

    Attention cependant à certains médecins FRANCAIS qui sortiront de cette université Roumaine.
    Certains ont été admis là bas en 2ème année directement sans passer le concours aussi sélectif que le notre grâce à l’argent de papa/maman (après avoir échoué une ou deux fois au concours Français).
    Il y a eu un sujet tout à fait édifiant et écoeurant là dessus il y a quelques mois dans l’émission “Capital”.

    Tous ces jeunes gens issus bien entendu de familles dont l’un au moins des parents est professionnel de santé (salut au passage à la déhontologie) louent de beaux appartements de 150 m2 en plein centre ville à 200 € / mois et font une méga fiesta quasi permanente interrompue de temps à autres par des cours à la fac de médecine.

    Pendant ce temps les jeunes Roumains, qui ont réussi le fameux concours, voire même des internes, sont logés à 3 ou 4 dans des chambres d’étudiants de 15 m2.

    Point positif : les “étudiants Français” paient leur scolarité ce qui permet en effet à l’universite de Cluj de s’équiper de matériels très modernes.

    Après à vous de voir si vous préférez vous faire opérer à coeur ouvert par un ex-étudiant Roumain ou Français de la fac de Cluj.

    1. … Objection intéressante mais qui oublie un détail : les études de médecine en France s’apparentent très souvent exactement à ce que vous décrivez pour les Français de Cluj. A ce rythme, autant se faire opérer à cœur ouvert par un ex-étudiant Roumain que par un Français (de Cluj ou d’ailleurs). D’autre part, pour le cas qui nous occupe, il s’agit de généralistes, pas de chirs – donc pas d’opérations à cœur ouvert 😉

      1. C. Gaudeul

        Cher H16
        Je lis depuis longtemps ce blog avec grand plaisir et beaucoup d’intérêt, mais je me sens un peu peiné de voir l’image que vous donnez des médecins français et des études de médecine en France.
        J’ai 45 ans, je suis médecin depuis bientôt 20 ans. Je ne suis pas fils de médecin, tout comme nombre de mes amis de fac ne l’étaient pas non plus. Je viens d’une famille de 5 enfants de la banlieue parisienne. Je n’ai eu de chambre d’étudiant que quand j’ai pu la financer moi même avec un petit boulot qui s’ajoutait aux cours, aux stages et aux gardes de nuit.
        Première voiture à 24 ans, une vielle R5 de 170000 km.
        De fiesta, point !
        D’avantages, pas plus. Je n’ai jamais touché ni bourse ni aucune aide publique, même quand l’armée m’a réquisitionné un an et que j’étais déjà père de famille.
        Depuis 20 ans je me débat dans ce système à la con, tantôt en “libéral” (ou ce qu’il en reste) tantôt en salarié de clinique.
        Mes collègues actuels, dans le cabinet de groupe que essayons de gérer, sont dans le même cas que moi, issus de la classe (très) moyenne.
        Par la force des choses (obligés !) nous sommes en secteur 1.
        Nous travaillons 12 h par jour, un WE sur 2, une nuit sur 5 et nous avons les plus grandes peines à équilibrer les comptes, en nous payant environ 3500 à 4000 euros par mois (soit moins de deux fois le SMIC en rapport horaire !)
        Nous ne sommes pas (ou plus) du tout des notables !
        Alors quand j’entends parler des médecins qui font la fête toutes leurs études ou de chef de services margoulins qui parviennent à se faire de somptueux revenus grâce aux avantages du public, je crains un peu l‘amalgame avec une majorité de généralistes de base qui rament grave !
        Je suis par ailleurs d’accord avec vous sur cette connerie sans nom qu’est le numérus clausus, sur l’imbécillité crasse du système conventionnel et d’une manière générale de l’ensemble du système sanitaire français.
        Oui, les études de médecine étaient de médiocre qualité et j’ai pratiquement tout appris sur le tas, au contact de certains médecins et des patients.
        J’appelle de mes vœux un système plus libéral ou un médecin étranger pourrait facilement venir travailler en France, ou nous ne serons pas captif de cette sécu omniprésente qui ne produit que pénurie et médiocrité.
        Même si je sais que cela sera peut être difficile pour moi de rencontrer plus de concurrence…
        J’y retrouverai ma liberté et une dignité perdue.
        Mais s’il vous plait, il n’y a pas que des profiteurs du système chez les médecins mais aussi des gens qui bossent dur et qui peinent comme les autres français.

        Cordialement

        1. Je regrette sincèrement si vous imaginez que je pense que tous les médecins sont des fêtards incompétents. Je dis simplement que ce qu’on trouve parfois à Cluj, on le trouve aussi à Paris ou Bordeaux. Et pour le reste, effectivement, vous avez raison de souligner que vous n’êtes pas tous bien lotis, mais je tiens à vous rappeler que
          a/ vous (en général, hein, pas vous, C. Gaudeul 😉 ) êtes en partie responsable du problème : en surprotégeant votre profession par corporatisme (ou disons, vos aînés, jadis), en introduisant (ou en laissant introduire) autant d’état que possible dans le système, avez créé une situation où vous êtes, de facto, fonctionnaires et numériquement & finement contrôlés. Les autres responsables sont vos patients, les Français eux-mêmes, qui ont joyeusement cautionné le basculement du système vers un planisme à la soviétique. On voit le résultat 🙁
          b/ vous avez la possibilité d’aller exercer dans d’autres pays où votre situation sera meilleure. J’admets que le pas est grand et les difficultés importantes, mais le jeu en vaut parfois la chandelle : ce qui est vrai pour les Roumains l’est pour les Français.

          Je réitère cependant ce que j’ai dit : non, je ne crois pas du tout que vous êtes tous des irresponsables fêtards. J’ai – en tant que patient – eu plusieurs fois l’occasion de voir des médecins de très bonne qualité, travaillant réellement dans un métier qui leur plaît pour une croûte de pain. Et c’est – malheureusement pour la partie croûte et heureusement pour la partie qualité – la majeure partie d’entre eux. Mais, et c’est là où je voulais en venir, les reportages de la téloche française ont cette tendance à aller chercher à Cluj ce qu’on trouve aussi bien chez nous, histoire de pourrir un peu l’idée qu’on pourrait – oh ! – former des gens compétents dans ces pays arriérés, loin loin, du bout du monde, où vivent de sauvages Roumains ou de terribles Bulgares avinés etc…

          J’espère avoir été plus clair.

          Cordialement aussi 🙂

        2. C. Gaudeul

          Merci sincèrement d’avoir précisé votre pensée.
          Je suis certainement trop chatouilleux, voire parano mais je réagissais également à d’autres commentaires de lecteurs.
          Entièrement d’accord avec vous sur la responsabilité du corps médical et de ses syndicats dans le délabrement de ce système gangréné également par l’état.
          Le numérus clausus est le fait de l’état ET des syndicats médicaux (pour des raisons opposées) les uns croyant baisser la dépense en diminuant les médecins, les autres gagner plus en se partageant le gateau en un moins grand nombre de part.
          Le système conventionnel est vérolé à l’extrème mais les syndicats (médicaux et salariés) y tiennent car il est le garant de leur pouvoir.
          Le corps médical est par ailleurs toujours extrêmement immature (a l’image des français) et mes appels au déconventionnement tombent toujours à plat dans les forums médicaux.
          Comment en sortir ?
          1) un mouvement collectif de sortie du système administratif étatique … (par exemple déconventionnement massif des cliniques et des médecins dits liberaux) je n’y croit plus en ce moment.

          2) une sortie individuelle type déconventionnement/secteur 3, mais c’est économiquement difficile et moralement douteux (les cotisations dites sociales étant prélevée de force sur les salaires des français)
          J’y pense de plus en plus, surtout qu’il se crée de plus en plus de déserts médicaux et que les Saintes Maisons de Santé de la République citoyenne du bisounoursland 😉 ne vont rien améliorer soyez en sûrs.

          3)Voter avec ses pieds. C’est à dire s’expatrier. C’est à l’étude très sérieusement à la maison. Nous y pensons.

          Dernier détail. Je suis bien conscient de MA part de responsabilité dans ce fiasco (eh oui, je suis responsable en partie ;-))notamment pour n’avoir pas encore mis à exécution l’une des deux dernières possibilités, mais je sais que ce n’est qu’une question de temps.
          Cordialement

  4. Flak

    “Il y a eu un sujet tout à fait édifiant et écoeurant là dessus il y a quelques mois dans l’émission « Capital »”
    il ne faut pas regarder la tv francaise, c’est de la merde.

    1. Flo

      D’accord avec vous de manière générale, mais cette émission particulière n’était pas si mal.
      Et il y a encore plus merdique comme tv que la française

  5. Laetitia

    Oui effectivement ca ne se passe pas tout à fait comme ca. Le cursus n’est pas si facile (parce que bon, ils ne peuvent pas se permettre de former des billes), et les loyers sont plus chers.

    Et puis bon il n’y a pas que des avantages à vivre là bas. Apparemment, quand on est étranger, c’est un peu “arnaques et filouteries en tous genres” (notamment pour l’immobilier), et personnellement je ne trouverais pas agréable de sentir que constamment, on tente de m’arnaquer sous prétexte que je suis “riche”. Ça doit être franchement lourd à la fin. S’ils veulent plus d’argent, qu’ils posent leur prix, et ensuite on en discute…

  6. valuebreak

    au sujet du numérus clausus …

    son gros avantage est de défendre les médecins en place de trop de concurrence de la part de nouveaux installés …

    y a quand même une justice … c’est que les professionnels de santé qui prennent leur retraite en ce moment n’arrivent plus à vendre leur cabinets à des p’tits jeunes … puisque y en a presque pas qui s’installent.

  7. Serge Cheminade

    Bonjour,

    “Ce pays est foutu”, ce pays sera ce que nous en ferons.

    Bien que le texte soit long j’ai tout lu même les commentaires 😉 ( http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=43621&st=100 c’est ma première intervention ici mais cela fait déjà un petit moment que je lis ce blog )

    Ce texte m’intéresse et je mettrai un lien dans un article que je vais publier sur mon portail.

    Le premier commentaire commence par :
    Des plombiers polonais…
    Des médecins roumains…

    Je pense que cela est caractéristique d’une des peurs des citoyens : l’invasion des immigrés. Les politiques utilisent les peurs pour manipuler. Pour ma part j’utilise les peurs pour conduire à réfléchir. J’ai donc créé sur mon portail une première page sur l’invasion des immigrés, une seconde qui aborde une méthode pour lutter contre l’invasion des immigrés, une troisième intitulée “L’immigration légale une menace pour la tranquillité”, c’est actuellement cette page que je mets en avant sur mon portail:
    http://www.orvinfait.fr/immigration_legale_une_menace_pour_la_tranquillite.html

    Dans cette page j’attire l’attention des lecteurs de mon portail sur une possible modification de la loi française qui pourrait nuire à la tranquillité des français. Cette modification de la loi étant souhaitée par une association accueillant des immigrés. Pour obtenir cette modification cette association s’adresse à la Halde. Au passage je dénonce le coût de ces deux associations.

    La page qui suivra et dans laquelle je vais mettre un lien vers ici devrait s’intituler “immigration choisie?” Si l’immigration était libre et donc choisie par les citoyens et non pas par les politiques il y aurait peut-être des plombiers polonais et peut-être pas de médecins roumains et beaucoup moins d’immigrés. En 2003 seuls 5% des immigrés légaux venaient en France pour un travail. Il y a invasion d’immigrés à cause d’une immigration légale. C’est l’intervention de l’Etat qui engendre ce sentiment d’invasion et en réaction à ce sentiment le racisme.

    1. Hmh. Relisez bien le commentaire qui parle de Polonais et de Roumains. Il est assez clairement au second degré (autrement dit : y’a pas plus de problème de médecins roumains que de plombiers polonais dont on n’a pas pu constater l’invasion alors que certains nous en prédisaient l’arrivée massive).

      D’autre part, vous dites :
      * “Si l’immigration était libre … il y aurait peut-être des plombiers polonais et peut-être pas de médecins roumains et beaucoup moins d’immigrés.” ; un Polonais ou un Roumain qui vient travailler en France est un immigré. Votre phrase est donc incompréhensible en l’état.
      * “Il y a invasion d’immigrés à cause d’une immigration légale.” : heu… D’invasion, je ne vois point. Je vois qu’il y a clairement des problèmes de gestion des flux migratoires, qu’ils sont d’autant plus grand que l’état y met ses pattes, mais le mot “invasion” est clairement inapproprié.

      1. alex6

        “Je vois qu’il y a clairement des problèmes de gestion des flux migratoires, qu’ils sont d’autant plus grand que l’état y met ses pattes, mais le mot « invasion » est clairement inapproprié.”
        Sauf qu’avec des territoires geres collectivement (domaines publics juxtaposes aux domaines prives et non 100% prives) c’est bien l’etat qui est seul capable de controler l’immigration. Dans la logique democratique ou representative en general, c’est bien aux “representants” de se coller a cette tache qui touche directement au respect du droit de propriete individuel (je choisi qui peut ou non s’installer chez moi) et a la securite.
        Qu’une gestion centralisee cree des gaspillages c’est bien possible mais je ne vois vraiment pas comment le prive pourrait gerer les flux migratoires d’une meilleure maniere puisque chacun etant concerne, il y a peu de chance de pouvoir eviter le dilemne du cavalier solitaire. Gerer l’immigration, c’est finalement presque comme gerer la securite d’un territoire et seule une parcelisation totale du territoire en domaines prives permettrait de faire l’economie de l’intervention de l’etat et c’est pas pour demain…

        1. Ce que tu dis est exact, mais tu vas déjà fort loin en te demandant comment le privé gérerait. En pratique, avec un état existant, le fait de supprimer toutes les allocations et aides directes et indirectes à l’installation au pays, en tenant simplement le discours “Ceux qui viennent travaillent ou se démerdent”, l’état n’a plus à gérer qu’un aspect strictement régalien (i.e. sécurité) et non plus aussi un aspect social. Mécaniquement, l’incitation financière n’existant plus, les flux migratoires changeraient ainsi que les motivations des entrants.

      2. Serge Cheminade

        Merci de m’avoir répondu car cela permettra peut-être de nous comprendre. Je pense vous comprendre et j’approuve votre texte. C’est donc vers la prise de conscience des idées qui sont développées ici que je veux aller.

        Je suis un professionnel. Je vis de la publicité. Si je fais fuir mes lecteurs ce sont mes revenus qui baissent. Je n’ai pas créé un portail pour devenir riche mais pour contribuer à faire avancer la société. Cependant si je ne me préoccupe pas de mes revenus pour vivre je n’aurais plus cet outil qu’est mon portail pour diffuser de l’information. J’essaye donc d’écrire pour un maximum de personnes.

        Il est connu que les idées libérales ne sont pas très répandues. Mes articles ne sont donc pas écrit pour des libéraux. Ceci dit écrire pour des libéraux peut-être rentable mais j’ai créé un portail pour faire ce que je veux. J’ai choisi un autre créneau.

        Il est évident qu’en venant ici ou à liberaux.org, même en mettant des liens vers mon portail il y a peu chances que des libéraux deviennent des lecteurs réguliers de mon portail. Je n’écris pas pour eux, ce n’est pas mon but. Par contre en ayant discuté sur liberaux.org j’ai pu découvrir ce blog et trouver des articles intéressants vers lesquels je vais mettre des liens.

        Pour ceux qui trouveraient stupides que j’essaye à la fois de fidéliser des lecteurs sur mon portail et que je mette des liens sur mon portail pour apporter des lecteurs à un blog comme celui-ci, je précise que le moteur de recherche de Google n’est qu’une suite de liens. De plus en tant que professionnel si ma manière de faire n’est pas adaptée : la sanction sera une baisse du nombre de lecteurs de mon portail et donc de mes revenus. (Je gère mon portail depuis septembre 2000) Il est à noter que tous les médias professionnels doivent, comme moi, tenir compte de leurs cibles économiques, s’ils ne sont pas subventionnés.

        Lorsque vous me dites :

        le mot “invasion” est clairement inapproprié

        Vous avez à la fois raison et tord. Vous avez raison lorsque vous vous adressez à un public de libéraux. Vous avez tord de ne pas prendre en compte ce mot lorsque le l’immigration est ainsi perçue par une partie de la population. Pour arriver à une prise de conscience d’un certain public il faut arriver à lui donner envie de lire ce que l’on écrit. Comme il existe une peur, un sentiment d’invasion j’en tiens compte dans mes titres car mes articles sont faits pour ces personnes là.

        “il y aurait peut-être des plombiers polonais et peut-être pas de médecins roumains et beaucoup moins d’immigrés”

        Je sais bien qu’un Polonais ou un Roumain qui vient travailler en France est un immigré. Je ne souhaite pas diminuer le nombre d’immigrés roumains pour augmenter le nombre d’immigrés polonais. Par ma phrase ce que je veux souligner c’est qui est appelée “immigration choisie” est en fait une immigration imposée par l’Etat. C’est l’Etat qui fait des dépenses pour aller chercher des médecins roumains. Ce sont les politiques qui ont dit que les plombiers polonais pouvaient poser problème et non pas les consommateurs français. L’immigration choisie étatique se traduit par des interdits, des souffrances humaines et des coûts qui n’ont pas lieu d’être. J’essais de faire prendre conscience de ces problèmes.

        Je sais bien que pour les libéraux s’il n’y avait pas intervention étatique il n’y aurait pas de problème d’immigration. Je sais bien qu’ils sont pour la fin de l’immigration illégale. Je partage ces convictions mais si j’attire des lecteurs sur mon portail en leur parlant d’invasion et que je leur dit aussitôt qu’il suffit d’ouvrir les frontières et de ne plus intervenir pour que le problème se règle je sais que je vais faire fuir ces lecteurs. Ils pensent que sans la chasse aux immigrés clandestins la France serait envahit. Je pars du sentiment d’invasion dans le but de faire passer une autre vision des choses.

        “Mécaniquement, l’incitation financière n’existant plus, les flux migratoires changeraient ainsi que les motivations des entrants. ”

        Je suis d’accord mais mon souci n’est pas de le dire mais de le faire comprendre au plus grand nombre. Je doute que les politiques changent de méthode en l’absence de pression populaire donc j’essaye de faire naître une pression populaire pour induire ce changement.

  8. Flak

    Il y a une ENORME difference entre une universite qui forme des notables et une univ qui forme des medecins.
    Les universites dans le monde et donc aussi a Cluj forment des medecins, tandis que les facs francaises forment du notable, avec de la difficulte INVENTEE destinee uniquement a ecremer la plupart pour reduire la population finale des notables effectifs.

    Dans ces conditions il est tout a fait frequent et NORMAL de voir des non-francais sortir de facs non francaises – dont le niveau serait considere comme facile en france – et faire des professionnels plus competents que les froncais, juste parce qu’on n’a pas essaye de rebuter 90% des effectifs avec du bullshit inutile destine a garder uniquement ceux qui peuvent se permettre d’investir des annees de travail abrutissant dans des cursus a rallonge.

    1. Laetitia

      Bien envoyé!!!

      Décidément cher ami, j’aime votre franc parler et la justesse de vos remarques!

      J’applaudis des deux mains.

      1. Dinsdale

        En même temps applaudir d’une seule main n’est pas chose aisée.
        Seul Bart Simpson a la solution …

  9. Higgins

    “Le Numerus Clausus, quelque part, c’est fabriquer de la rareté, donc de la qualité, puisque ce qui est rare est cher et ce qui est de bonne qualité aussi.” C’est une façon de voir. Encore un qui a mal compris son cours d’économie.

    Plus sérieusement, j’approuve Flak lorsqu’il évoque la fabrique de notable qu’est devenu la filière médicale. Traduction concrète: il y a de cela trois ans, un ami qui travaille dans une chambre régionale des comptes me rapportait que, dans un hôpital de province, un chef de service gagnait 84 000 euros/ans comme chef de service (quelques consultations très difficiles à obtenir par semaine) et plus de 120 000 euros/an avec sa demi-journée de consultation privée hebdomadaire. Ça, ce sont de vrais acquis sociaux!!!

    Quant au soit-disant niveau faible des médecins étrangers, comment se fait-il qu’ils soient de plus en plus nombreux à exercer dans les hôpitaux publics? Les pignoufeurs font décidemment preuve d’une bêtise à la hauteur de leur médiocrité.

  10. Winston the only (other) one

    pourquoi ne pas importer des journalistes de l’étranger et exporter nos politiques que le monde entier nous envie ? C’est libréchangiste ça non ?

  11. hank rearden

    A chaque fois que le sujet des médecins est évoqué sur le net, on retrouve toujours les mêmes commentaires avec le même venin, commentaires faits par les pires des communistes jusqu’au site libertarien.

    Mais c’est rigolo, jamais personne ne me fait ce type de raisonnement et de commentaire juste avant que je l’opère.

    Juste un truc sans justification pour les heckle et jeckle de la file, flak et higgins: que vous me croyez ou non, les médecins français ne sont plus des notables.

    Et puis il y a un truc libéral qui s’appelle le laissez-faire. Et ben, aux médecins, lâchez leur la grappe!!!

    1. Flak

      “que vous me croyez ou non, les médecins français ne sont plus des notables. ”

      meh, ca depend a qui ils s’adressent…

    2. Flak

      “Et puis il y a un truc libéral qui s’appelle le laissez-faire. Et ben, aux médecins, lâchez leur la grappe!!!”

      ouin ouin
      on parle de la suprematie froncaise en matiere de tout, et aussi de xenophobie.

      1. hank rearden

        Non, non. Dans votre commentaire du dessus, vous attaquez les médecins français en vous appuyant sur une image caricaturale du médecin français et de sa formation, une image d’épinal tout à fait désuète et complètement fausse.

        Si vous préférez être pris en charge pour un médecin roumain, malgache ou sénégalais formés dans leur pays d’origine, libre à vous. Mais laissez donc tranquilles ces médecins français mal formés à l’école des notables.

        1. Je crois que vous vous méprenez : le sujet n’est pas la qualité des médecins français, ni même leur “notabilité”, d’autant qu’il y a un écart type à la moyenne (pour la qualité et la “notabilité”) assez large.

  12. Robert Marchenoir

    On s’en fout que les médecins roumains ne soient pas contents. Et il est évident qu’ils font un travail d’Arabes.

    Enfin, pas eux spécialement : les médecins allemands aussi. Par exemple, le médecin allemand qui a récemment tué un patient anglais en se trompant d’un facteur dix dans la dose du médicament prescrit. Selon le tribunal qui a eu à connaître de l’affaire. Cela dit, quand vous voyez la photo du médecin “allemand”, vous vous apercevez qu’il est… noir. Mais ça n’a rien à voir, bien sûr.

    Le problème est devenu massif en Angleterre, où l’on fait venir à prix d’or, pour les gardes, des médecins européens qui ne sont même pas foutus de comprendre la langue de leurs clients. Ce qui n’a absolument aucune incidence sur la qualité des soins, c’est tout à fait évident…

    Evidemment que pour des pays développés comme la France ou l’Angleterre, c’est un crime sans nom que d’importer massivement des médecins de l’étranger, sous prétexte qu’ils coûtent moins cher, qu’on n’en a pas assez à domicile, ou bien que les médecins indigènes sont trop paresseux, trop bien payés et trop fonctionnaires pour travailler en dehors des heures de bureau (c’est le cas de l’Angleterre).

    Il n’y a rien de raciste à dire cela. Evidemment qu’il y a toutes les chances qu’un médecin roumain (pays infiniment plus pauvre que la France) soit moins bien formé qu’un médecin français. Je ne vois pas au nom de quoi les malades français devraient courir ce risque.

    Quant aux médecins africains qu’on importe par wagons en France, excusez-moi, mais je croirai à vos protestations anti-racistes quand vous prendrez l’avion pour vous faire opérer de votre cancer à Bamako.

    Mais la formation n’est pas seule en cause. Il y a aussi la vérification des compétences. La connaissance de la langue. La familmiarité avec les moeurs et la culture du pays. Et ce n’est pas tout.

    A la fin des fins, même si tous ces médecins étrangers étaient des as internationaux et des techniciens d’élite, un pays développé qui n’est même pas foutu de produire les médecins qui soigneront son propre peuple est un pays qui a décidé de se suicider. Quand vous mettez votre vie entre les mains de quelqu’un, ce quelqu’un doit être l’un des vôtres. C’est le B.A.-BA de la survie.

    Un pays qui décide de confier massivement ses mourants à des étrangers est un pays qui a perdu toute dignité, tout le respect dû à ses ancêtres, qui a renoncé à tous ses devoirs envers ses descendants. C’est un pays qui a perdu la tête.

        1. pythéas

          oh bob est de retour ! toujours constructif ! merci bob.

          Finalement, le coeur du débat n’est pas tant la qualité de la formation ou la notabilité (j’adore) des médecins, mais un numerus clausus désuet et contreproductif. Pourquoi donc un numerus clausus ? le principe même est indéfendable.
          Il parait d’ailleurs que ce sont les facs qui décident du nombre de medecins… même pas l’ordre… soit une vision du terrain et de la réalité des besoins assez floue, pour pas dire completement à coté de la plaque (en bronze).

          Si je comprends hank rearden, une discussion édifiante avec un neurochirurgien m’a fait aborder le coeur du problème par un autre angle. En gros, il se plaignait des jeunes chirurgiens avec qui il opérait en disant d’eux que ce sont d’excellents techniciens, avec une culture encyclopédique et une application à la lettre des protocoles, mais qu’ils avaient 2 défauts rédhibitoires pour la neurochirurgie :
          – on a plus besoin de petites mains que d’une grosse tête : ils se lancent dedans sans savoir s’ils sont capables de faire de la dentelle. Grosso modo, c’est le titre qui les interesse, pas le métier.
          – ils paniquent vite et ne savent plus prendre de décision dans le feu de l’action (on referme, on réfléchit, on rouvrira plus tard).
          Peut-être y’a-t-il un peu d’aigreur, mais il semble que ce sentiment soit assez partagé…
          Qu’en pensez-vous ?

          1. Ayant eu l’occasion de travailler avec et cotoyer des chirs, je ne suis pas surpris du constat…

        2. hank rearden

          @ pythéas

          Pour moi ,le métier de chirurgien ressemble beaucoup à celui d’un artisan (à la différence majeure que les responsabilités assumées ne sont absolument pas les mêmes). Le patient vient, comme un client chez un artisan, chercher un savoir faire. En ce sens, ce métier est effectivement un métier essentiellement manuel.

          Par ailleurs, on juge, à mon avis, un chirurgien à sa capacité à savoir gérer ses complications chirurgicales immédiates (dans le feu de l’action )ou secondaires (plus tard). C’est ce qui, personnellement, me permet de connaître mes limites pour éviter de mettre en danger mes patients. On ne juge pas un chirurgien sur un intervention bien réalisée (ça c’est facile à faire) mais sur ses capacités à gérer les choses quand ça tourne mal. En ce sens, je suis aussi d’accord avec votre seconde remarque.

  13. Dinsdale

    En Auvergne, il est de plus en plus fréquent de voir des médecins généralistes ou spécialistes Roumains s’installer dans des “déserts démographiques” où le médecin de famille est parti en retraite. Le Bougnat étant un être bourru et méfiant, l’intégration des médecins roumains n’est pas aisée.

    Il faut croire que beaucoup de médecins (et on peut les comprendre, et puis au fond ils vont où ils veulent) refusent de s’installer dans le trou du fion de la France et qu’il y a un manque de praticiens. Je ne suis pas sûr que le numerus clausus soit le seul responsable car exercer dans ces endroits signifie une vie champêtre et chiante, peu de clients (heu pardon patients) et de jeunes filles à tripoter.

    He bien, moi, j’ai un profond respect pour ces Roumains ou Bulgares qui viennent secourir les plus isolés de nos compatriotes.

    1. Nicolas B.

      Bien sur mais si il y avait libre tarification il n’y aurait pas de déserts médicaux!!!! Le numérus clausus n’entraîne que pénurie…..

      1. Dinsdale

        Oui, numerus clausus et fixation administrative des prix provoquent des pénuries.
        Mais j’aurais un avis plus prudent quant à la solution magique de leur suppression pour ne plus voir de déserts médicaux.
        Condition nécessaire mais pas suffisante en somme.
        C’est ce que je voulais exprimer en prenant des exemples concrets de pénuries qui n’ont pas comme seule origine la bêtise jacobine (bien qu’elle y participe).
        Et puis de me réjouir que la connerie française de la contrition xénophobe est balayée par l’initiative bénéfique des émigrés.

  14. hank rearden

    Le numerus clausus n’est qu’une des facettes du problème; il n’y a jamais eu autant de médecin en France qu’actuellement.
    Le mode d’exercice de la médecine a changé justement parce que sous les coups de boutoir de l’état, le métier s’est paupérisé. Les responsabilités potentielles ou effectives, les gardes, la disponibilité dimanche et jours fériés ont un prix et parce que ces prix sont plus ou moins planifiés par l’état, et parce que les français considèrent que la santé c’est gratuit, et parce que le risque légal a considérablement augmenté, et parce que les charges personnelles obligatoires d’un médecin libéral représentent la moitié d’un BNC (il est peut-être un fonctionnaire de fait mais il cumule les inconvénients des professions libérales avec les inconvénients des fonctionnaires), les médecins s’adaptent en changeant leur mode d’exercice, en refusant certaines responsabilités, en refusant de travailler 70h/semaine, en refusant d’exercer certaines spécialités, en refusant certains modes d’exercice. Seuls 10% des nouveaux inscrits à l’ordre ont un exercice libéral !!! La majorité de médecins recherchent aujourd’hui un exercice salarié et peinard, un exercice de fonctionnaire sans emmerd… Et il y a un autre problème qu’il n’est pas politiquement correct d’aborder, c’est que notre métier s’est considérablement féminisé et que les femmes ont parfois d’autres priorités que celles de leur métier et que leur mode d’exercice n’est pas le même que celui des hommes (je sais, je vais surement me faire traiter de sale macho, mais bon, c’est factuel).

  15. Silent bob

    Non seulement les universités françaises forment des nuls (cf. l’avis de ma soeur qui est en internat de chir) mais en plus le concours de première année de médecine est très mal fait. On ne teste pas la motivation des étudiants, certains ne font pas ce métier pour soigner (et faire du pognon) mais uniquement pour faire du pognon et se moquent de savoir comment soigner.

    Les médecins roumains, vraiment roumains viennent de plus en plus nombreux en France. Ma mère qui travaille avec une pneumologue roumaine me dit qu’elle est excellente et qu’il n’y a rien à redire sur ses qualités de médecin, elle parle parfaitement français (beaucoup de roumains apprennent le français).

    Que l’on ne prenne pas de français ayant étudié en Roumanie parce qu’il y a doute sur leur engagement OK, mais les roumains sont parfaitement qualifié et ont un excellent niveau tout-à-fait comparable à celui des médecins français qui, il faut bien l’avouer, ne sont pas tous des pontes.

    1. hank rearden

      Votre soeur a une bien maigre opinion d’elle même.

      Je défie n’importe qui de “se faire du pognon” en étant médecin (et honnête) dans ce beau pays socialiste qu’est la France.

  16. Flak

    c’est precisement parce que ce sont les francais qui se font du mal a leurs propres medecins, au travers de leur mentalite de MeRDe, que c’est agacant d’en voir un bon nombre et medias inclus denigrer les professionnels parfaitement competent des autres pays, et/ou faire de la bonne xenophobie chauviniste de base comme il est extremement courant d’en entendre en fRance, et perpetuer une fois de plus cette posture irritante et tres frequente du francais fier comme un coq qui chante les pieds dans la merde de son petit enclos putride.
    D’ailleurs le discours chaotique de notre ami Marchenoir est typique de quelqu’un qui essaye d’etre logique mais est completement perturbe par les Schemas Mentaux Obligatoires qui ne favorisent pas la refelexion.

    D’autre part, bande de tartines, mon commentaire sur les Medecins Notables etait relatif a l’esprit dans lequel on a cree les conditions de la formation de nos medecins, qui est le meme que l’esprit a l’origine de la creation de toutes les Elites Froncaises qui ont comme on le sait la reputation internationale d’etre des tanches et dont les laureats ont le point commun d’etre des trouducs en societe. Le fait que les medecins docteurs tamponnes par l’etat qui sont passe dans le coin et ont commence a beugler n’y ont rien compris n’est pas etonnant du tout en l’occurrence.

    bande de tartines.

  17. Flak

    etttt d’ailleurs la vitesse avec laquelle les grincheux rappliquent au son du mot ‘notable’ pour venir se plaindre que noooooon, ils ne sont pas notables,que ouiiiiiii, c’est dur d’etre medecin froncais trop duuur, et noooooooooon, les zautres ils sont pas si bons nous est super forts si si jvous jure – me conforte dans mes impressions tres documentees surtout depuis que je vis entoure d’horribles non-francais competents et sympas ce qui me change.

    je ris.

    1. hank rearden

      Évidemment, pour comprendre ce que peuvent être les difficultés d’une profession libérale à responsabilités élevées, il faut les vivre, ce qui est manifestement loin d’être votre cas. Mais dîtes moi, nous sommes ici en situation d’inégalité. Vous connaissez mon job; je ne connais pas le vôtre. Fonctionnaire peut-être ? peut-être pas mais aigri surement. Un chirurgien français vous a raté et vous lui en voulez à mort ?

      1. Flak

        “Évidemment, pour comprendre ce que peuvent être les difficultés d’une profession libérale à responsabilités élevées, il faut les vivre, ce qui est manifestement loin d’être votre cas.”

        quel rapport, comment? pourquoi?
        c’est comme une tornade d’acotédelaplaquisme

        “Fonctionnaire peut-être ? peut-être pas mais aigri surement. Un chirurgien français vous a raté et vous lui en voulez à mort ?”

        ahaha non non et re-non.d’ailleurs je ne vois toujours pas le rapport avec ce que je dis, mais c’est parce que vous ne voyez pas ou je veux en venir, je sais ce que c’est, il y a un horizon de la reflexion (ou plus exactement du criticisme compulsif ) du froncais autochtone qui est bien difficile a depasser quand on est tout encrouté 😀

        1. hank rearden

          Vous êtes dans la détestation et la haine de la France et des français et personnellement , ce problème fraonçais (comme vous dites), je m’en contrefous. Voilà pourquoi vous pensez que je suis à côté de la plaque et que la réciproque est aussi vraie. Mon diagnostic: dysfonctionnement compréhensif bilatéral et réciproque. Mon pronostic: incurable (pas vous hein, notre maladie commune je veux dire)

  18. Higgins

    “…mon commentaire sur les Medecins Notables était relatif a l’esprit dans lequel on a créé les conditions de la formation de nos médecins, qui est le même que l’esprit à l’origine de la création de toutes les Elites Froncaises…” Idem pour moi. Tous les médecins ne sont pas des notables mais tout est fait pour qu’ils le deviennent. Un bon préalable avant qu’ils puissent exercer serait de tous les envoyer quelques années soigner la misère du monde au fin fond de la brousse. On verrait tout de suite ceux qui ont une vraie vocation.

    1. hank rearden

      On n’est pas de bonne-soeurs. On essaie juste de bien faire notre boulot. Le sens du sacrifice et la vocation, je vous les laisse. Je crois, comme tout bon libéral, qu’on sert l’intérêt des autres en servant d’abord son propre intérêt. Qu’avez-vous fait dans votre vie pour prouver que vous avez vous-même vocation à faire ce que vous faites comme job?

      1. Higgins

        Plus que ce vous croyez et moins que ce que j’aurai voulu faire, un peu partout dans le monde, surtout en Afrique, à n’importe quelle heure, par presque n’importe quel temps et avec des médecins qui avaient la vocation. Quant à servir mon propre intérêt, je ne crois pas que cela soit nécessairement incompatible avec l’intérêt collectif.

      2. Laetitia

        En fait je pense qu’ici, chacun sait qu’il y a de bons médecins en France. Ça n’est pas décemment contestable.

        ET il n’est pas non plus contestable que les médecins travaillent d’abord pour eux mêmes. Je pense que ce qu’Higgins voulait dire c’est que la médecine (sauf si on ne fait que de la recherche) demande une certaine propension à vouloir aider autrui.

        Comme vous le savez sans doute mieux que moi, certaines professions médicales (gynéco, pédiatre,…) sont de vrais sacerdoces. Pour le coup il faut vraiment aimer ce qu’on fait, et comme ils sont payés à coups de fronde en France, peu de gens souhaitent s’y engager.

        Sur le système en général, ce que je conteste personnellement, c’est le fait que l’Etat décide du nombre de médecins, et que la sélections passe par le bachotage de milliers de trucs inutiles. Mais cela ne signifie pas que tous les élèves sortants sont des billes et feront de mauvais médecins. Seulement qu’avec un autre système de sélection et une mise en concurrence, le secteur de la santé se porterait beaucoup mieux.

        1. hank rearden

          Personnellement, je suis pour une médecine la plus libérale possible ouverte à la concurrence. Je me fous de la présence de roumains ou d’africains. Je suis encore jeune et j’ai déjà fait mon trou. Je ne crains pas la concurrence qui ne fais que me stimuler. Je n’ai fait ici que tenter de répondre à la vision caricaturale des médecins qu’on retrouve toujours et partout sur le net.

      3. Mr T

        Euh juste comme ça votre vision du credo libéral me paraît fortement connotée égoïste. Il n’est pas question d’agir dans son intérêt ou non parce qu’on croit que c’est comme ça qu’on sert le mieux à la collectivité, simplement de foutre un maximum la paix et de laisser aux gens le soin d’agir – de manière intéressée ou non – dans le respect d’autrui, ce qui est assez différent à mon sens.

        Bon après on pourra avancer que celui qui est altruiste satisfait son intérêt personnel en obéissant à son besoin d’être altruiste et jouer sur les mots, ça ne mène à rien. Bref vous me direz, on s’en fout, en fait je voulais juste reprendre vos mots pour une raison simple, c’est qu’en me basant sur ma propre expérience c’est l’un des clichés à la peau dure qui nourrit une critique libérale à trois sous. Alors autant éviter d’alimenter une image fausse.

        1. hank rearden

          Si j’essaie de ne pas opérer comme un manche, c’est d’abord pour continuer à pouvoir vivre de mon métier et il n’y a rien qui serve mieux les intérêts de mes patients que cela. C’est ce que je voulais dire . Je ne vais pas chercher ce que je crois être les fausses vertus de l’altruisme, du sacrifice personnel et de la vocation. C’est la raison qui fait que je comprend que mes patients puissent mettre en cause ma responsabilité (si je me sacrifiais pour eux, ils devraient être honorés de mon sacrifice même quand quelquechose ne va pas: ça c’est la médecine de papa, la médecine des notables). Je crois aux vertus de l’égoïsme et mon pseudo n’a rien d’hasardeux en ce sens)

        2. Laetitia

          Je m’incruste pour dire que moi je ne comprends pas du tout que les patients portent plainte à tort et à travers contre un praticien. On est sur une mauvaise pente de ce côté là (en l’occurrence, celle d’un système de responsabilité à l’américaine, à cause duquel on ose même pas aider un accidenté de peur qu’il ne nous colle une plainte pour lui avoir déboité je ne sais quoi en tentant de le sortir de sa voiture).

  19. Théo31

    “c’est cette facilité du journaliste franchouillard à se comporter comme un trou du cul considérant les autres pays comme arriérés, en toute impunité”

    Cette condescendance, on a pu en avoir un très bel échantillon avec les affaires de prêts d’oeuvres d’art par le Louvre aux ville d’Atlanta et d’Abou-dhabi. Pour Atlanta, la réaction des connards du musée a été, en gros “Atlanta, ah oui, la ville du Coca Cola” et pour Abou-Dhabi : “comment des mecs qui vivent sur des barils de pétrole et sur des tas de sable peuvent d’intéresser à l’art”. C’est vrai quand vous êtes un milliardaire, vous n’aimez que le pognon, le reste, c’est de la merde en barres. Paul Getty, magnat du pétrole a fondé un des plus grands musées privés du monde, à Los Angeles, tout seul, avec ses petits bras et sa passion pour les arts.

    Quand on voit tous ce que tous ces connards de fonctionnaires on fait pour que Bernard Arnaud aille fonder son musée en Italie, faut pas s’étonner que ce pays parte en couilles. Et après, ça vient se la jouer défenseur du patrimoine. A vomir. Vivement l’exil.

    1. Flak

      oui oui c’est exactement de cela qu’on parle mais apparemment pour certains ca a l’air duuur a saisir des qu’il est fait mention de la profession qui les concerne dans l’analyse, c’est comme le taureau et le drapeau rouge.

      “et que la sélections passe par le bachotage de milliers de trucs inutiles.”
      voila, et le parcours de la vie de tous les jours du francais, c’est une myriade de betises comme ca qui font qu’a la fin on se dit prout alors jme cass

      1. Laetitia

        J’ajouterai que pour le système de sélection dans l’éducation en général, ca marche comme ca. C’est un produit de la république du Bisounours en vue de l’accès au plus grand nombre (d’où le bachotage: ben oui, il suffit de beaucoup travailler. Par contre, zut, ils arrivent pas à saboter ceux qui ont une bonne mémoire…), et ca fait moult dégâts, sans que personne ne songe à changer ce système pourri.

    2. Il me semble qu’il s’agit de Pinault, pas Arnaud (mais on voit l’affaire dont vous parlez).

  20. Triangle Rectangle

    Bonjour, j’avais aussi tiqué sur le propos du journaliste.
    Que répondriez vous aux personnes qui vous rétorquerons que:
    1. Les médecins qui iraient à la Sarthe sont des anciens étudiants en médecine qui ont raté deux fois leur première année de médecine. La règle du jeu veux qu’après l’échec, on accepte de ne pas avoir les capacités de faire ces études et on cherche une autre orientation.
    2. Ces étudiants français, ne passent pas le cursus normal des études de médecine en Roumanie. En effet les roumains entre en faculté par concours, les français payent. Ce qui laisse a penser qu’ils payent leur diplome. Selon le reportage d’M6 ( 66 minutes inside ) certains étudiants roumains pensent que les professeurs sont moins exigeant envers les étudiants de la filière française car ils payent.
    3. Qu ‘en retournant en france pour faire leur internat, ils détournent le Numerus Clausus de médecine, ce qui est injuste pour les étudiants en médecine français ( dixit leun des reponsables du CNOM ) qui sont passés par le cursus “normal” , on appelle cela un contournement du numerus clausus.

    Ci joint des liens intéressant:

    http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2010-03-25/polemique-ces-futurs-medecins-francais-qui-se-forment-en-roumanie/920/0/437809

    http://www.e-carabin.net/showthread.php?p=1285637#post1285637

    http://www.e-carabin.net/showthread.php?t=70725

    http://www.remede.org/projets/contacts2/billet_1071.html

    1. Bonjour,
      1. Ont-ils (ou pas) le diplôme roumain ? Si oui, en quoi celui-ci serait-il un diplôme au rabais ? Les Roumains sont-ils de mauvais médecin, par essence ou leur système est-il mauvais ?
      2. Ils payent l’entrée en Fac, mais pas le diplôme. On pourra toujours remarquer qu’on a la même situation en France où devenir médecin est bien plus facile pour celui qui habite chez papa/maman, dont tous les frais sont pourvus, et qui n’a aucun souci à se faire.
      3. Vu leur nombre (2 l’année dernière), je pense que le Numerus Clausus doit pouvoir encaisser une telle dérive. D’autre part, ce numerus étant par nature même complètement anti-libéral, vous comprendrez que je ne vais pas pleurer de voir que ce monticule légal visant à établir un monopole de papier est battu en brèche par les édifices légaux monstrueux (et européens) visant à établir d’autres monopoles. Tout ceci me fait assez rire.

      D’autre part, le diplôme n’a jamais fait le médecin ; l’expérience et la vocation font beaucoup plus, si ce n’est pas tout : il y aura de mauvais médecins français à diplôme roumains, il y en aura de bons.

  21. dubus

    j’ai un “pote” de P1 qui fut classé 700 sur 900 et il est parait-t-il tres bon maintenant à cluj . L’art de transformer la merde en or
    Triangle Rectangle , si les roumains passent un concours d’entrée et que les français achètent leur place , je suis DESOLE mais ce n’est pas le même diplôme
    Surtout qu’aucun français a échoué à ce jour en Roumanie Donc oui c’est tout proprement une mascarade d’études et j’ai une certitude , les bien pensants d’ici hésiteraient à 2 fois à faire soigner leur gosse par un de ces fils à papa sans capacités plutôt que par un médecin français ou roumain

  22. Triangle rectangle

    Dubus, moi ma femme s´est fait accoucher par un gynécologue roumain dans un hôpital strasbourgeois et ma fille est bien portante. Me croirez vous? Avec internet on ne sait jamais. Vous me permettrez de ne pas croire en l´existence de votre “ami” en P1. Mascarade d´étude? Tant que des experts européens ne se seront pas penché sur cette formation, je me méfierais de ce que disent les journalistes.

  23. guzmo

    Moi je viens d’aller chez un nouveau médecin polonais, pour ma fille de 12 mois qui présente de fort vomissements (gastro). Elle m’accueille en peignoir, ne la pèse même pas , écoute c poumons avec un stéthoscope Et c’est tout. Diagnostic Bronchiolite. Prescription antibiotiques, vitamine c en effervescent (mauvais pour les bébé). Le lendemain je vais voir mon médecin qui diagnostic une gastro avec début de déshydratation.
    alors oui les médecin polonais c’est de la merde.

    1. Grâce à votre vaste expérience sur un échantillon représentatif composé d’un unique médecin polonais, hop, vous en concluez : les médecins polonais, c’est de la merde.
      Pour ma part, avec votre premier commentaire, j’en déduis que les commentaires de guzmo, c’est de la merde.

      Vous comprenez, je pense, le souci.

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