Des Rafales Made In Partout

On apprend, il y a quelques jours, que Dassault remporte l’appel d’offre indien pour des avions de chasse, avec son Rafale. Youpi ! Joie et balance commerciale positive, on va enfin pouvoir vendre ces zincs à un autre client que l’acheteur captif français, l’Armée de l’Air. Enfin, je dis « balance commerciale positive », mais je vais un peu vite en besogne…

Passés les premières heures de satisfaction légitime qui remplissent tout patriote vibrant dans l’âme, mon confrère l’Hérétique est bien vite retombé sur terre lorsqu’il a découvert la nouvelle stupéfiante : si, effectivement, Dassault à réussi à fourguer 126 Rafales aux Indiens, seuls seize d’entre eux seront assemblés et produits en France. Ce qui veut dire qu’une centaine de ces appareils seront donc assemblés directement en Inde.

Pour l’Hérétique, cette situation, si elle consacrerait bien les qualités de l’avion, montrerait surtout l’impératif besoin pour Bayrou (son candidat) de refaire de l’armement industriel et d’augmenter nos capacités de productions locales. Sans doute pour fournir au reste de la planète impatient de voler sur nos beaux coucous les milliers de Rafales qu’on vend à droite et à gauche, non ?

(Au passage, on pourra lire l’article produit par l’agence officielle chinoise à la suite des communiqués de presse relatant la victoire dans l’appel d’offre, c’est particulièrement succulent, notamment la description, ma foi fort juste, de l’extase qui s’est emparée des journaux français lorsqu’on a appris l’ébouriffante nouvelle.)

Et voilà donc une illustration magnifique du Made In France.

Ou presque, comme on l’a vu, puisque finalement la majeure partie de ces engins sera construite en Inde, on peut se demander exactement comment la France va en profiter.

Certes, il semble évident qu’il va y avoir des milliards d’euros qui vont rentrer dans les caisses de Dassault. C’est la partie visible. Ce qu’on voit. Ce qu’on voit aussi, ce sont les sous-traitants de pièces spécialisées et les fabricants d’avionique de pointe, les entreprises, normalement françaises, d’armement et d’équipements spécifiques qui vont bénéficier directement de cette vente.

À ce sujet, on versera (peut-être) une petite larme émue sur le sort des comptables qui seront, à Bercy, en charge de déterminer si l’avion est Made In France, Made In India ou plutôt Made In Partout : leur tâche s’annonce ardue, et c’est, finalement, tant mieux pour eux : après tout, ils sont payés avec nos impôts pour faire un calcul dont au final tout le monde se fiche ; autant qu’ils en bavent.

Maintenant, comme le mentionne Alain Mathieu dans Le Cri, il y a ce qu’on ne voit pas.

Il semble qu’il y ait une différence notable de prix entre les avions qui seront livrés à l’Inde (en incluant ceux fabriqués en France, avec des salariés français, donc) et ceux qui sont livrés à l’Armée. Cette différence s’explique-t-elle exclusivement par le différentiel d’équipement des avions indiens ? Si on en doute, il serait alors logique que le prix payé par l’armée française soit gentiment aligné… Rappelons que pour le moment, 104 Rafales ont été livrés sur les 286 appareils commandés pour la France. Une petite diminution de prix permettrait donc mécaniquement d’alléger substantiellement la facture finale.

Mais ce qu’on oublie aussi, c’est que le contrat de vente à l’État français prévoit qu’il doit acheter chaque année les Rafale que Dassault n’a pas pu vendre à l’exportation. Combien d’avions la France a-t-elle ainsi acheté pour combler les déficits de vente ? Comment s’appliquera cette clause pour les avions vendus en Inde mais construits là-bas ?

landing a plane : you're doing it wrong

Plus chafouinesquement, je me pose moi-même la question, toujours dans le chapitre de ce qu’on ne voit pas : et les rétro-commissions, elles se montent à combien, dans ce contrat là ? Combien de dizaines de millions d’euros vont, subitement, disparaître des caisses publiques françaises ? En effet, une aussi jolie vente d’armement juste au début d’une campagne électorale majeure, ce n’est pas sans rappeler une autre vente d’armement, pour un autre pays, juste à l’orée d’une autre campagne présidentielle. Et le fait que le nom du candidat putatif actuel se retrouve mêlé avec la précédente occurrence de ce bien furieux hasard n’est que ça, bien sûr : du pur hasard.

Enfin, si l’on écarte les histoires de mallettes discrètes ou les clauses tordues de contrats sous stéroïdes, on ne peut s’empêcher de remarquer qu’au final, faire construire ces Rafales en Inde, c’est un gros transfert technologique. Et comme dans tout transfert, on peut s’interroger sur sa pertinence et sa profondeur

En effet, si on part du principe qu’on doit absolument viser un Made In France (aussi creuse soit cette devise), ce transfert est sacrilège. Et si l’on ne fait pas ce transfert, il y a gros à parier que le contrat n’aurait jamais été conclu (et là, le Rafale, de Made In France, passait à Made In Nulle Part).

En outre, cette histoire d’avions en kit montre à l’envi que la désindustrialisation française est maintenant suffisamment avancée pour qu’il me paraisse invraisemblablement compliqué de faire marche arrière.

D’une part, on peut se demander ce qui pousse à vouloir, quasiment à tout prix, réindustrialiser un pays qui a fonctionnarisé son agriculture et posé moult cathéters publics de subventions sur son industrie ; retirer les produits dopants, hallucinogènes et les opiacées fulgurantes du malade va inévitablement provoquer des crises de manque, et on n’a pas de mal à imaginer que la désintoxication prendra des décennies (au moins autant de temps qu’il aura fallu pour intoxiquer le secteur).

D’autre part, réindustrialiser péniblement semble une vision délicieusement passéiste alors que tout montre que l’avenir sera à la robotisation, les nouvelles technologies de l’information, la bio-électronique et le génie génétique. La construction des avions, des voitures et des lave-vaisselles sera, au final, une tâche reléguée à des robots qui pourront être localisés où bon semble à l’entrepreneur, les coûts de la main-d’oeuvre (humaine) n’étant plus un facteur géographique pertinent. A cette aune, vouloir réindustrialiser fleure bon l’acier, le charbon et les années 70…

En définitive, si l’on peut se réjouir rapidement d’une victoire dans cet appel d’offre, on doit bien vite retomber sur terre. L’histoire française récente a largement prouvé que les gros contrats d’armements cachaient bien des turpitudes, et que le contribuable français se faisait régulièrement rouler dans la farine de la fierté nationale, surtout lorsque ces contrats deviennent le prétexte de propositions électoralistes aux jolies couleurs sépia.

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Commentaires65

  1. Nicolas B.

    La robotique est donc un secteur industriel d’avenir? Ils pourraient être donc produits dans notre bon vieux pays si votre programme d’hier était appliqué!

    1. Nicolas B.

      Je tenais aussi à ajouter que j’ai apprécié votre (ton?) analyse sur le faisceau de soupçons sur cette vente… Quel journaliste d’investigation prendra l’enquête en main, pour confirmer ou réfuter votre hypothèse?

    2. Deres

      La robotique est l’avenir. Mais pas chez nous. Les robots sont les successeurs des machines outils. Cette industrie est partie de chez nous et nous sommes complètement absent de la robotique industrielle. Nos usines sont parmi les moins robotisés. On va encore rater cette révolution … Cela demande trop d’investissement de robotiser la production. En France, on est plus intelligent que le reste du monde, on relance par la consommation pas par la production. De plus, la robotisation passe souvent par une modernisation des usines existantes, hors celles-ci ne sont plus chez nous.

        1. Nicolas

          « Une équipe de chez nous a visite l’usine Panasonic a Osaka qui fabrique 10 % du volume mondial des écrans plats pour tv de 42 pouces; Chiffre d’affaires $ 2 milliards / mois

          Plusieurs dizaines d’hectares et….15 , je dis bien 15 employés en tout et pour tout

          Les Japonais sont en train de faire des progrès foudroyants dans la robotique

          Il y a 10 ans les robots de Fanuc ou de Panasonic pouvaient remplacer un travailleur paye $ 50 dollars de l’heure (GM)

          Nous en sommes apparemment à un seuil de $ 2 par heure (inferieur au cout du travail en Chine);Foxton (qui fabrique les Apple etc en Chine ) à 1 million d’employés (plus gros employeur du monde).Ils devaient passer à 2 millions dans les 3 ans

          Ils vont passer a … 500000 Les autorités Chinoises sont paniquées.Les responsables de Panasonic nous ont dit que d’ici 10 ans toutes les voitures du monde seraient construites par 100000 gars au plus, quant aux tv, cela emploiera 5000 personnes à tout casser »

          http://lafaillitedeletat.com/

          Nous bassiner avec l’industrie, c’est un truc de frontiste bas du crâne..

        2. Higgins

          Le billet d »Aymeric Pontier sur le sujet, le 30 décembre dernier: http://aymericpontier.blogspot.com/2011/12/la-robotcalisation-est-en-marche.html

          « La vitesse de cette robotcalisation est imprévisible, mais elle devrait être assez rapide, à l’échelle de cette décennie a priori. Il faut savoir que les usines françaises sont 4 fois moins équipées en robots industriels que les usines allemandes ! Certainement un critère parmi d’autres qui fait le succès des exportations de notre voisin. Quelle tristesse de voir que nos gouvernants passent complètement à côté de ces sujets, et continuent de discuter de faux problèmes, auxquels ils apportent de mauvaises solutions. Alors que les grandes évolutions, elles, passent inaperçues… »

  2. infraniouzes

    Et on n’a pas chiffré le nombre d’emplois qui seront perdus puisque les avions seront montés en Inde avec, sans doute, beaucoup de pièce fabriquées sur place.
    Autre exemple de la déconfiture industrielle qui nous guette; Essayez de trouver un article sur le net qui donne le nombre de salariés de l’usine Renault du Maroc. J’en trouve pas. 2 000. . . . 3 000 emplois perdus pour la France? Même le Figaro en ligne fait semblant d’ignorer le sujet. C’est terrible cette affaire. C’est le commencement de la fin. Et il y a des cons qui se réjouissent parce que la France a 65 M d’habitants et pourrait dépasser l’Allemagne dans 50 ans. La belle affaire ! On les nourrira avec quoi ? Ils auront un emploi dans quelques branche ? Dans les start-up comme dirait Serge Benamou ? Déjà qu’un instituteur se recrute à bac+4. . . Alors, imaginez des palanquées de français ou pas français qui quittent l’école sans diplôme et qui ne pourront rien faire vu que les usines… y’en a plus. On répondra: Yaka faire dans la haute technologie. C’est ça: 65 M de Français reconvertis dans le luxe, la haute technologie, le marketing et showbiz . La seule usine qui restera dans ce pays: L’USINE À RÊVES. . . .

    1. T-Buster

      Ce n’est pas parce que les politiciens actuels n’ont comme projet que le passé, qu’il faut leur emboité le pas, et rêver pour nos enfants du travail à la chaîne dans des usines…. Non le XX eme siècle n’est pas l’avenir.
      Désolé mais préfère en effet mille fois plus qu’ils puissent travailler dans une usine à rêve, le tourisme, que sur une chaîne d’assemblage. De toute façon vouée à disparaître avec la nouvelle révolution industrielle, qui pointe son nez. L’impression/fabrication 3D.
      C’est cela qui manque à la France, des leaders politique qui ont des visions d’avenir positive et en rupture avec les carcans traditionnels, libertaire, liberal….

      1. Fikmonskov

        « Désolé mais préfère en effet mille fois plus qu’ils puissent travailler dans une usine à rêve, le tourisme, que sur une chaîne d’assemblage.  »

        Sauf qu’ils ne pourront pas. Et donc travailleront… au chômage, comme tout le monde.

        Ben voui.

    2. bbph

      Moi je trouve que c’est un beau geste de la part de Renaud (laisse béton) d’embaucher 3000 marocains du Maroc au Maroc. Vous imaginez pas les chaines déchirantes que ça aurait occasionné de les forcer à venir en fRance (séparation des familles, déracinement culturel, racisme, etc, etc…)? Vous n’avez pas de coeur, quoi ou mince?

  3. Aurélien

    Pour la différence entre le prix de vente à l’Inde – entre 70 et 80 millions par appareil – et le coût par appareil pour la France – un peu plus de 152 millions selon nos Sénateurs fin 2011 -, on peut supposer que les équipements sont inférieurs et/ou que les coûts de fabrication et d’assemblage seront moindre (pour avoir eu affaire avec des industriels indiens, ce dernier point est loin d’être évident).
    Mais à mon avis la principale raison est purement commerciale: l’Inde est un client historique de Dassault, elle lui a acheté tous ses avions depuis plus de 50 ans, du Mystère au Mirage 2000.
    Si ce client là, en pleine course à l’armement face au Pakistan et à la Chine, ne passait pas commande, c’était la mort du Rafale, l’action de Dassault aurait aussi fait un bon à la bourse mais dans le vide et l’image de la France en tant que vendeur d’armes aurait pris un sérieux coup.
    Sachant cela, je suis persuadé que dans la négociation l’Inde a quasiment choisit son prix et réduit les marges de Dassault au strict minimum.
    Ce qui n’augure rien de bon quant aux montants des commissions et éventuelles rétro-commissions… plus le client a des marges de manoeuvres, plus il faut lui graisser la patte. Pas grave, en compensation la France à les contribuables les plus généreux et une démographie dynamique pour les renouveler.

  4. l’hérétique

    Ben a robotique, c’est de l’industrie, non ? Il y a eu hier un forum au MoDem sur le sujet, et on s’est justement dit que la mécanisation à outrance de la production était un biais pour relocaliser (bon, côté emplois, c’est plus limité, évidemment, mais déjà rapatrier notre production, c’est un premier objectif).

    1. La robotique est bien de l’industrie, mais on est assez loin des discours actuels de réindustrialisation…

        1. La relocalisation suite à la robotique est évidente puisqu’elle permet des gains des coûts de transports.

          Mais autrement, dans le cadre actuel, je ne vois pas trop.

  5. Pierre

    Relocalisation même sans robotique reste pertinente, car le coût le main d’oeuvre n’est pas pour grand chose dans le coût final d’un produit.
    La logistique, l’énergie et le foncier font la différence, aujourd’hui.
    Enfin, de moins en moins 😉

      1. bbph

        Mais z’êtes pas au courant que les patrons ne sont que des Kapitâââlistes apatrides assoiffés du sang des petites gens. Le pire c’est que non seulement ils délocalisent la production, et en plus ils obligent leurs victimes àacheter des écrans plats et des téléfones mobiles pour occuper leurs jours chômés. Où sont les bisous là-dedans, hein?

      2. GrosBen

        Pierre n’a pas vraiment tord, le coût de la main-d’oeuvre ne représente en général pas grand chose dans le prix d’un produit.
        Pour parler de ce que je connais très bien, c’est à dire la production de cartes électroniques à hauteur de 50000 pièces/an. Voici ce qui peut pousser un patron à délocaliser une telle chaine de production:

        – Disponibilité des composants: à la louche 90% des composants électroniques sont produits en Asie. Il y a souvent des effets de pénurie. Quand un gros fabricant style Apple implante une puce sur un de ses produits, il n’est pas rare qu’il achète quasiment toute la production. L’Europe est alors servie en dernière sur la production restante.

        – Règlementation du travail moins compliquée et contraignante: pas de risque de voir débarquer un inspecteur du travail voulant imposer le port de gant de protection thermique pour les ouvriers faisant des retouches au fer à souder. C’est un exemple vécu: l’inspecteur a fait machine arrière seulement quand le délégué du personnel l’a supplié de ne pas imposer ces gants inutiles et insupportables.

        – Effet de mode: la Chine est vue comme un eldorado par beaucoup de patron, mais seules les grosses boites y trouvent leur compte. Pour les petites, il suffit d’un pépin au niveau qualité (ce qui arrive fatalement quand on produit à 10000km du bureau d’étude) pour foutre en l’air toute la rentabilité de l’opération.

      3. Deres

        Sur tous les autres critères que le coût de la main d’oeuvre, nous sommes moins compétitif que de nombreux autres pays …

        Le transport : limitation de la taille des camions, règlement strict anti-pollution, limitation des heures de conduite, non circulation le weekend, règlementation anti-bruit des aéroports, ports non compétitifs

        Foncier : terrain chers, autorisation de construction longue et difficiles à obtenir, extension quasi impossible après construction, règlementation diverses pour la pollution et l’isolation et la pollution visuelle

        Main d’oeuvre : fermeture obligatoire le dimanche, horaire fixes, CDI, SMIC à augmentation automatique, plan de sécurité et d’hygiène, ascenseurs pour les handicapés, obligation d’en embaucher, plans sociaux pour débaucher, négociation permanente avec le CE, inspection du travail

        Sans parler de possible contrôle fiscaux surprise, des impositions plus importantes et de la possible apparition d’une association de riverains vous demandant de fermer pour faire monter la valeur de leurs pavillons construits après votre usine …

  6. Joe

    Ce serait bien qu’on arrête de verser dans le mythe de la désindustrialisation française. Voila pourquoi c’est un mythe :
    Prenons une usine des années 70. Elle fabrique des ressorts et emploie 100 personnes. Sur ces 100 personnes, 70 sont à la production, 10 à la conception, 5 au marketing, 5 aux ventes, 5 à la qualité, 1 au ménage et 4 en gestion (à la grosse). Prenons cette même entreprise en 2010. La conception a été externalisée à un bureau de design, le marketing à une agence spécialisée, la qualité à conseil en ingénierie et le ménage à une société de nettoyage. Ce qui nous fait donc 21% de l’effectif, autrefois comptabilisé en « industrie » et maintenant comptabilisé en « services ». Pourtant, ces mecs font toujours le même boulot, dans la même usine. Ils ont juste changé de patron.
    C’est la principale raison de la baisse de l’industrie en France, bien avant la robotisation : l’externalisation des emplois non industriels dans l’industrie et le recentrage sur leur core business.

    1. Oui. Ce qui explique que le service occupe maintenant une place prépondérante (plus importante que l’industrie).

    2. eheime

      et surtout il faut 10 mecs au lieu de 70 à la production .. pour surveiller les machines qui bossent 🙂

    3. Nicolas

      En plus, on fait venir des immigrés prétendument pour l’industrie.
      Donc, refaire de l’industrie, ca va être refaire venir des immigrés ?
      Quel intérêt ? Autant produire au soleil du Magreb !

  7. Pandora

    Une alliance avec Eurofighter nous aurais coûté moins cher et nous aurait permis d’avoir une taille critique face aux américains.
    Mais non, les hommes de l’État français ont préféré une solution nationale de repli sur soi, comme le promettent les candidats qui veulent une réindustrialisation du pays.

    1. eheime

      Rappelons que sur le principe, initialement tous les européens étaient d’accord pour un avion unique.

      Ce n’est pas aussi simple. L’armée française avait des besoins specifiques (polyvalence) auquel l’eurofighter (plus afuté) ne repondait pas.

      Je ne dis pas que c’était le meilleur choix, mais laissons tout de meme à l’armée française le benefice du doute sur sa capacité a determiner ses propres besoins.

      si vous avez besoin de tong et que je vous livre des moon boots, vous pourrez marcher, certes, mais vous ne serez peut etre pas tout a fait opérationnel.

      C’est bien d’etre critique, mais alors il faut aborder le probleme dans son ensemble.

      1. infraniouzes

        L’Armée de l’air française dit ce qu’on lui dit de dire. Il fallait continuer à faire vivre Dassaut. . . . on l’a fait. Mais à quel prix ! On a le meilleur avion du monde qui survole le 14 juillet la plus belle avenue du monde où trône le plus beau président du monde. . . . .
        Rassurez-vous, je crois savoir, de source non autorisée, que le Rafale n’aura pas de successeur. On stoppe les frais. Et l’Armée française se fournira ailleurs. Mais pendant 30 ans au moins il faudra entretenir et moderniser ces machines. Ceux qui aime payer des impôts sauront où ça va. . . .

        1. Nicolas

           » Il fallait continuer à faire vivre Dassaut. .  »

          Dassaut ne vie absolument pas du Rafale, projet étatique foireux ayant 20 ans de retard du fait des coupe budgétaire, mais de la vente de Falcon et de Logiciels..

          « Rassurez-vous, je crois savoir, de source non autorisée, que le Rafale n’aura pas de successeur. On stoppe les frais. »

          Oui, la France est ruinée : on va acheter Chinois ou Yankee.
          Comme ca, ils auront la télécommande et pis voila..

    2. YP

      Pour le porte avion, l’avion français devait peser je sais plus combien. Bref, l’avion que voulaient les anglais et les allemands était trop lourd – a un moment il a même été envisagé une cellule commune avec des ailes qui auraient permis une certaine adaptabilité de l’avion aux demandes des états majors. Refus allemand.

      Il y a pleins d’autre raisons, Dassault n’était par exemple pas franchement enthousiaste à partager son savoir faire aerodynamique, mais c’est cette question (ou ce pretexte) de poids qui a provoqué le split des programmes…

    3. scaletrans

      Peut-être, sauf que l’Eurofighter a toujours été une bouse. La politique Américaine a toujours été, par tous les moyens, d’asphyxier l’industrie aéronautique militaire européenne, mais surtout française, quitte à pousser un fer à repasser comme l’Eurofighter. Ça dure depuis le Mirage III contré en Europe par un Starfighter, avion expérimental transformé en hâte en fer à repasser militaire -les allemands s’en souviennent encore, ce qui ne les a pas empêchés d’acheter le machin anglais, après le Tornado.

        1. YP

          Ooops… On dirait que le choix Suisse est remis en question !
          http://www.lematin.ch/suisse/standard/Ce-quUeli-Maurer-a-cache/story/13757863

          Une partie des evaluations a leaké, les documents ne sont a priori pas mis en doute par les Suisses (ou l’on voit que la concurrence se fait aligner sur la quasi intégralité des points)
          http://files.newsnetz.ch/upload//1/2/12332.pdf

          L’Inde a fait sauter le verrou américain, on dirait… (Ce qui ne change rien au fait que les oiseaux indien et peut être brésiliens seront assembés un peu partout.)

    4. Deres

      Une alliance européenne intelligente aurait été une merveille. Mais l’Eurofighter ne correspond pas à cette définition … Je rappelle que sonb développement et sa production ont coûté aussi cher au RU et à l’Allemagne que celui du Rafale à la France. le prix est au final similaire alors qu’ils vont en produire 3 fois plus. Une des raisons du retrait de la France est le refus d’avoir un responsable unique du projet afin d’éviter des consensus foireux dans tous les domaines. Ce genre de projet finit sinon en subvention géante à la technologie de chacun. Dassault possédait déjà de nombreuses compétences que les autres pays voulaient apprendre à grand frais. Pourquoi payer pour cela ? Les allemands voulaient développer des compétence en contrôle de vol moderne. Les anglais voulaient absolument les moteurs et le radar pour refourguer des versions modernisés de ceux du Tornado au lieu de matériel dernier cri. Les espagnols voulaient les matériaux composites. Etc …

      Au final, il faut réaliser que l’Eurofighter est doté de 3 chaînes de montage en Europe. Les ailes droites et gauche sont fabriquées dans 2 usines différentes … Les essais en vol ont eu lieu dans 3 pays différents avec au moins 6 prototypes … Si vous cherchez une gabegie monumentale, je crois q’elle est bien plus grosse que celle du Rafale.

      1. YP

        De mémoire, je crois que les EF anglais sont estimés à 186 millions d’euros pièce. On n’a pas fait une si mauvaise affaire : Dans les avions 4/5eme génération occidentaux, il y a l’EF qui ne sait faire que des ronds dans le ciel, le F22 qui ne vole plus au dessus de 5000m, le F35 qui ne vole pas (et ne volera peut-être jamais), le Grippen n’est pas franchement mieux que le mirage 2000.

        Dans ce contexte, il faut considérer que le rafale vole et fait le boulot.

        Question export, les avions ne sont que de la quincaillerie certes, mais de la quincaillerie stratégique. Par exemple même les super-alliés anglais et israeliens n’auront pas accès aux sources du F35 – autrement dit, ils ne pourront pas développer leurs configs sans les américains, et je ne parle pas de se servir de la machine sans l’accord politique du vendeur…

        Mais si on considère que l’on a pu sauvegarder notre indépendance en terme d’armements – on n’a pas fait une si mauvaise affaire que cela.

        1. daredevil2007

          « si on considère que l’on a pu sauvegarder notre indépendance en terme d’armements » Ah, avec la dette qui est la nôtre, vous croyez encore à une quelconque indépendance? Au fait, combien d’argent devons-nous au Qatar (entre autres pays)? 😉

  8. Aquarius

    Très bon article, il est vrai que les discours sur la réindustrialisation française sentent souvent bon le communisme ou les grandes idéologies étatistes.

  9. Pascale

    Je ne vois pas trop pourquoi essayer de réindustrialiser la France si personne n’achète ses produits qui seront de toute façon beaucoup plus chers qu’ailleurs. À moins que ce soit réservé à la consommation nationale, et là aussi je vois mal le consommateur français acheter des produits hors de prix rien que parce qu’ils sont fabriqués en France.

    Sauf si le gouvernement pond une réglementation qui oblige les Français à acheter français, comme il l’a fait avec les ampoules dites de « basse consommation ». Dans l’esprit de notre pays, je ne serais pas étonnée de voir ce genre de situation très social-collectiviste et restreignante pour les libertés de chacun : le consommateur, le commerçant. Tout cela rien que pour « protéger » la production industrielle française. C’est à mon avis tout à fait envisageable compte tenu de la mentalité qui sévit en France.

    1. Higgins

      « Je ne vois pas trop pourquoi essayer de réindustrialiser la France si personne n’achète ses produits qui seront de toute façon beaucoup plus chers qu’ailleurs. » Entièrement d’accord. On pourrait y ajouter le problème d’image qu’ont certains produits made in France comme l’automobile (même si de très gros efforts ont été faits sur ce plan). Il serait intéressant de connaître les marques d’automobile utilisées par nos chevaliers nationaux.

      Comme Vincent Bénard, je crois que les causes de cette désindustrialisation sont avant tout structurelles (http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-emploi-entreprises-l-erreur-fondamentale-de-sarkozy-et-hollande). Sa conclusion est éloquente: « Changer de cap ou mourir à petit feu… Tous les candidats parlent de « réindustrialiser » la France, mais tous font l’inverse de ce qu’il faudrait faire pour faire naître et grandir des entreprises viables, industrielles ou autres : réduire le coût de la formation du capital, et réduire la part des dettes dans les bilans… Evidemment, pour financer cette baisse de la fiscalité sur la formation du capital, une seule voie est intelligente : celle de la réduction des dépenses publiques. Il faut arrêter de siphonner les impôts et l’épargne des français au profit de l’agent économique le plus inefficace qui soit. Visiblement, les actes de MM. Sarkozy et Hollande montrent qu’au delà des mots, ils n’ont cure de ces simples considérations de bon sens. Même si la providence nous permet d’éviter de sombrer complètement avec la zone euro à court terme, les politiques actuelles ne nous promettent rien d’autre qu’une poursuite accélérée du déclin de l’hexagone face aux concurrents qui sauront se réformer. »

      Il faut se rendre à l’évidence: CPEF!

      PS: sur les revenus de celui qui n’aime pas les riches,voir http://www.salaire-mensuel.com/salaire-francois-hollande-30387.php

  10. Pascale

    Ce qu’il faut surtout c’est libérer les esprits et l’éducation nationale pour que la France produise des chercheurs géniaux et inventifs, sans les brimer bien entendu avec moult réglementations sclérosantes. Se tourner vers l’avenir, tout simplement au lieu de rester frileusement agrippé à des shémas d’une autre époque

  11. eheime

    « La construction des avions, des voitures et des lave-vaisselles sera, au final, une tâche reléguée à des robots qui pourront être localisés où bon semble à l’entrepreneur »

    > pour les voitures et les lave-vaiselles fabriqués à la chaine oui.
    Mais pour les avions qui sont peu nombreux et specifiques au client, c’est moins évident. Peut etre pour des travaux de haute precision mais sinon un travail manuel unique sera toujours moins cher que le cout de concevoir une mecanisation unique

  12. Rouget

    Si le montage de la centaine de Rafale en Inde semble être une pure délocalisation, il n’en est rien. En fait tout dépend du processus.

    Mais avant de commencer, il faut bien voir que ce transfert de technologie était inscrit dans l’appel d’offre ! Et qu’EADS et Eurofighter voulait aller encore plus loin : en général dans ces cas la concurrence joue à fond.

    Revenons sur la délocalisation : l’activité de montage reste faible en valeur ajoutée car elle consiste à assembler des sous-ensembles déjà montés et composés de pièces faites en France ! Oui même assemblé en Inde la majorité des pièces vont venir de France sauf celles produites sur le territoire. Le transfert de technologie ne va pas aller jusqu’à déplacer les lignes de production de l’ensemble de ces pièces… L’argument des 500 industriels français reste entier et c’est une bonne nouvelle.

    Sur le transfert technologique, les Français sont toujours frileux et on peut le comprendre. Les Allemands par contre y voit un moyen de gagner plus facilement à l’étranger avec leur force de frappe étonnante (voir le dernier regroupement ‘Alliance’ pour aller chasser en meutes à l’étranger) et pensent ainsi se remettre en cause car il faut sans cesse innover et améliorer ses produits. Une démarche moins conservatrice qu’en France c’est certain…

    (Parfois cela joue des tours : prenez le cas de Siemens qui a signé le même type de contrat avec la Chine sur des trains à grande vitesse, la dernière génération flambant neuve. Ils ont fabriqués quelques unités à la maison et le reste sur place avec un transfert technologique massif. Manque de bol les Chinois sont allés encore plus loin et ont carrément copiés l’ensemble du train en la rangeant sous le label « création chinoise » prête à l’exportation dont en Californie ! Les Allemands ont été assez ébranlés… même si les Chinois ne sont que bons dans la copie et la plupart des pièces importantes viennent encore de Siemens…)

    Mais ce n’est pas le cas de Dassault qui propose un superbe Rafale qui n’a pas cessé d’être amélioré depuis ses débuts. Il est devenu un chasseur performant dans tous les rôles que l’on peut lui demander à défaut d’être le meilleur dans une case, ce qui lui vaut le qualificatif d’omnirole. A contrario le Typhoon est trop cher et trop nul.

    Pourquoi dans ce cas le Rafale ne s’est pas vendu plus tôt ? Diplomatie ! La France assume certains principes et surtout n’est pas si puissante que les Etats-Unis pour faire les gros yeux aux récalcitrants. Le cas de la Pologne est flagrant : ils se sont fournis en avions américains alors qu’ils venaient d’entrer en Europe…

    Et vous oubliez un autre aspect : la maintenance ainsi que la vente d’armes qui doivent être l’activité la moins délocalisable d’un avion et assurera des revenus à MBDA.

    Enfin j’ajouterai une chose : puisque vous semblez si atteint dans votre chair, alors recommandez à l’Europe de réintroduire des tarifs douaniers ! C’est ce que fait le Brésil (dans la limite des accords de l’OMC) en forçant les industriels de l’automobile à venir produire localement. Sans compter la loi qui oblige un pourcentage minimum de 5% à être réinvestit en R&D sur place, d’où la délocalisation d’un centre PSA… Nous sommes bien naïfs en Europe.

    Bref sur le fond ce billet est très mal documenté et, c’est une tendance malheureusement, vous trouvez plus de réconfort à aboyer derrière la caravane plutôt. Mais bon vous faites des tribunes par des notes d’analyse d’économistes.

    Il y ce qu’on voit, ce qu’on ne voit pas et surtout ce qu’on refuse de voir !

    Et autre diction : qui aime bien châtie bien évidemment.

    1. Commentaire assez long mais je peine à en voir l’utilité.
      Vous balancez une série de constat d’évidence, de points divers et variés que je ne discute pas (parce que ce n’est pas le sujet du billet), et vous en concluez que c’est très mal documenté (pour étaler votre connaissance profonde du pas sujet). Vous terminez avec brio sur un « vous semblez atteint dans votre chair » qui tombe très bizarrement alors que cette vente m’est, pour tout dire, assez indifférente si ce n’est les points que je mentionne dans mon billet (qui eux, sont le sujet).

      En clair : qu’on vende des avions et qu’ils soient montés à l’étranger, je m’en fiche. Tant mieux, même. C’est le blogueur Hérétique qui trouvait dommage qu’on ne monte pas tout en France. Moi, peu me chaut. En revanche, ce que je dis, c’est que cette vente tombe à point nommé alors qu’une campagne présidentielle arrive, que le différentiel de tarif pourrait sans doute être rétrofitté aux contrats passés histoire d’avoir une ristourne, et que le transfert technologique est l’exact contraire de ce que les politiciens clament faire alors qu’ils fanfaronnent pour la réindustrialisation de la France (là encore, je dénonce l’incohérence de leur position, pas le fait de faire le transfert).

      Avez vous compris le billet ou, mu par une insurmontable envie de bien expliquer que vous connaissez le milieu, avez vous poussé votre petit commentaire comme ça, pouf, sans chercher à comprendre et, ce faisant, faire un magnifique vol plané dans le ciel azuré du n’importe quoi à coté de la plaque ?

      1. Mathieu

        « cette vente tombe à point nommé alors qu’une campagne présidentielle arrive »

        Ne prenez pas les Indiens pour des cons. Ils n’en ont rien à cirer de Sarkozy. Le Mmrca dure depuis 10 ans déjà et est en train d’aboutir.
        Dassault ne vend pas à perte et ne fait pas son beurre avec le militaire. Tout ce que l’Etat français peut y gagner c’est de décaler les commandes de l’armée de l’air à après les livraisons exports pour gagner de l’air budgétaire.

        Si la partie sur l’article sur la pseudo-réindustrialisation est juste, ne lui faite pas perde son crédit avec des remarques de haterz injustifiés sur le Rafale.

        1. Ce serait donc la première vente mondiale d’arme parfaitement clean. Ca s’arrose.
          (autre hypothèse : vous êtes un gros naïf)

          « haterz injustifiés sur le Rafale »
          Oui oui bien sûr. Où, au fait ?

      2. Rouget

        Je pense avoir compris votre billet et je répète que certains points sont parfaitement décalés avec la réalité. Le « Made in Partout » c’est bien joli (vous auriez pu recaser l’example de Milton Friedman sur le crayon à papier, ça m’aurait encore plus convaincu que vous êtes un Vrai libéral).

        Si par contre vous relevez les incohérences des discours politiques avec la réalité, là on réinvente l’eau chaude. A ce même titre la dépêche chinoise contient un nombre d’erreurs assez incroyable (sans compter les fautes d’orthographe) dont le principal argument est la sécurité en Asie (quand on sait la Chine dépense plus en sécurité intérieure qu’en dépenses d’armements…) ce qui est

        Bref cet article est objectivement aussi éloigné de la réalité que les discours de certains hommes politiques. Ça fait de belles déclarations ou de belles tribunes mais malheureusement ça ne va pas plus loin, ce qui est bien le cœur du sujet.

        Par contre sur les rétrocommissions, dans un pays aussi corrompu que l’Inde, il est étrange qu’aucun politique n’en ai parlé… Alors que presque tous les gros contrats militaires passés en ont été entachés. On verra sans doute dans quelques années si ce contrat ou celui des barquettes vendues à la Russie a pu financer la campagne de l’un ou de l’autre…

        1. « Je pense avoir compris votre billet »
          Bah manifestement non et vous en remettez une couche.

          Mais bon. Faut pas mal le prendre, hein. Qui aime bien châtie bien tout ça…

  13. BA

    François Lenglet, en seulement 2 minutes 43, dit tout ce qu’il fallait dire :

    « Le dogme de l’euro anéantit plusieurs pays en Europe. »

    « Il va falloir dissocier le destin des pays qui n’ont rien à faire dans l’euro et pour lesquels cette monnaie est délétère, et les autres pays, qui vont tâcher de s’arrimer à l’Allemagne. »

    http://auxinfosdunain.blogspot.com/2012/02/francois-lenglet-sur-leuro.html

    En clair :

    – le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce, l’Espagne, Chypre, etc, vont quitter la zone euro ;

    – les autres pays vont tâcher de s’arrimer à l’Allemagne.

    La zone euro va se disloquer.

  14. Plop

    Mouais. le coût unitaire du Rafale est un faux problème dans cette affaire. L’Inde est un client de très longue date pour Dassault et l’IAF voulait clairement le Rafale, comme l’ont montré les développements récents (achat de 450 missile MICA compatibles uniquement Mirage et Rafale, volonté de posséder un porte-avions alors que le Typhoon n’a pas de version Marine, etc). Seul problème : la loi indienne oblige les politiciens a privilégier l’avion le moins cher parmi ceux qui répondent aux exigences de l’appel d’offre.

    Pour remédier à ce désagrément, l’Inde a tout simplement signé récemment un contrat de mise à niveau de ses Mirages 2000 H en Mirage 2000–5 Mk 2, pour plus de 3 milliards de dollars, unanimement décrié comme outrageusement cher. Via cette astuce, Dassault se fait des couilles en or, peut par conséquent baisser le prix de ses Rafales, et le tour est joué 🙂

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