C’est grâce à un aimable lecteur que j’apprends qu’enfin, la France prend les choses en main en matière de finance mondialisée et apatride : malgré l’opposition ferme et claire de l’Allemagne à la création des eurobonds, Hollande et Moscovici ont maintenant un allié de poids dans le soutien à ce projet grandiose : le Ministère de la Culture. Ce dernier s’est même fendu d’un gentil petit mailing de masse pour le faire savoir.
Et c’est ainsi qu’on peut recevoir le texte suivant dans sa boîte mail, avec un petit sourire et ce délicat parfum de Foutage de Gueule si typique des administrations en charge de claquer l’argent du contribuable de la façon la plus palpitante et froufroutant possible.
À l’attention de (Internaute Contribuable lambda, insérez votre nom ici)
Dans les négociations liées à la mise en place du pacte budgétaire européen, revient de façon insistante le projet d’émettre des obligations communes aux États membres de la zone euro, appelées en anglais eurobonds. Pour désigner en français ces obligations dont la création a pour objectif d’éviter la spéculation sur les dettes des États les plus en difficulté par une mutualisation des dettes des pays de la zone euro, le terme euro-obligation vient d’être officiellement recommandé par la Commission générale de terminologie et de néologie :
Euro-obligation : « Obligation publique émise dans la zone euro et garantie par l’ensemble des États membres de cette zone ou par certains d’entre eux. Note : L’émission commune d’euro-obligations, si elle était décidée, serait un moyen de mutualiser les dettes souveraines d’États membres de la zone euro. » Journal officiel du 13 mai 2012
Voilà, c’est dit. Il fallait que quelqu’un le fasse, qu’une administration se dresse devant le monde trop agité à faire face à une crise monétaire sans précédent pour remettre un peu d’ordre, et il fallait que la Commission générale de terminologie et de néologie lève enfin (enfin !) le doute sur ce qu’on devait utiliser comme terme pour eurobonds, cet abominable bricolage anglophone.
Heureusement que cette Commission existe ! Heureusement qu’il y avait ce frétillant groupe de bénévoles (c’est-à-dire qui ne sont pas payés spécifiquement pour cette commission mais — rassurez-vous — émargent tout de même largement aux frais de l’Etat) pour permettre à la langue française de progresser sereinement sur le chemin douillet de la finance internationale de camouflage monétaire ! S’ils n’étaient pas là, nous, benêts de Français, aurions continué stupidement à dire eurobond, jetant à chaque fois qu’on prononce ce mot une nouvelle pelletée de terre sur le cercueil de notre belle langue, snif snif.
Heureusement que le Ministère de la Culture nous a fait savoir, par voie de mail, que cette Commission avait bien fait son travail ! Heureusement qu’il existe encore des gens consciencieux au sein de ce beau et grand ministère au budget supérieur à celui de la Justice, qui nous aura offert des ministres pédophiles festivals chamarrés et des expositions vibrantes de l’utilisation judicieuse des fonds qui lui sont confiés !
Mais attendez ! Si vous croyez que ça s’arrête là, vous vous trompez !
Non seulement, au Ministère de la Culture, on travaille d’arrache-pied pour trouver de vraies solutions à la crise qui secoue la zone euro, mais en plus, il se trouve même des gens (qui doivent faire des heures sup’, je vous dis même pas) qui poussent le professionnalisme jusqu’à faire ceci :
Par la même occasion, nous avons le plaisir de vous faire découvrir les derniers dépliants de notre collection « Vous pouvez le dire en français » : « Faire des affaires en français » et « Employeurs, employés : l’entreprise responsable » que vous trouverez en pièce jointe.
La Délégation générale à la langue française et aux langues de France (ministère de la Culture et de la Communication) compte parmi ses missions l’enrichissement et la modernisation de la langue française. À ce titre, elle concourt, en lien avec la Commission générale de terminologie et l’Académie française, à l’élaboration de nouveaux termes permettant à chacun de disposer d’équivalents français aux termes étrangers. A l’heure actuelle, plus de 6 000 termes ont été publiés au Journal officiel et sont accessibles sur la base de données www.franceterme.culture.fr.
Vous pouvez nous contacter si vous souhaitez des exemplaires papier de ce document ou des informations complémentaires.
Suivent ici les coordonnées de la responsable du mail et surtout « de la mission de sensibilisation et développement des publics », que je vous épargne, ce n’est pas le moment d’embêter Stéphanie G. qui doit avoir un peu la misère au bureau de faire des choses pareilles (si tant est qu’elle a deux sous de recul sur son travail, bien sûr).
Ici, évidemment, une seule réaction s’impose :
Il y a donc des gens qui ont claqué une masse assez considérable de temps et d’argent pour se fendre d’un gentil dépliant et d’un joli petit mail pour nous expliquer comment il faut parler, et montrer que ahem broum broum je prends ma respiration ahem Faire Des Affaires En Français, c’est possible, avec des morceaux d’Entreprise évidemment Responsable dedans. Si Dieu massacre un chaton à chaque fois qu’un fonctionnaire produit une ineptie, nous venons d’assister à un chaticide d’ampleur biblique.
Je suis un peu désolé de le dire aussi crûment, mais soyons bien clair, Stéphanie G. : toi et ta commission de néologisme machin, arrêtez de nous pourrir le budget avec vos petits dépliants à la con. Oui, à la con : comment peut-on sérieusement imaginer une utilité à ce genre de production ? Comment peut-on sérieusement justifier cette dépense au moment où des gens voient leur pouvoir d’achat dégringoler, leur emploi disparaître, leur futur se rétrécir ?
À tous ces chevaliers du futile qui se draperont de l’indispensable lutte contre la mondialisation et la victoire de l’anglais sur le français, je rétorquerais qu’ils n’existent que parce que, justement, une quantité heureusement croissante de Français ont fait l’effort d’aller voir ailleurs, à l’international, ce qui s’y passait et comment cela s’y passait au lieu de se regarder le nombril franchouillophile et francophone.
Il est grand temps d’arrêter ces pitreries.
Allez, donnez nous son adresse mail qu’on lui pourrisse sa boîte mail^^ ça l’occupera pour la journée au moins!
+1 ça mérite un contre spamm. En anglais.
spam
On ne dit pas Spam mais arrosage! (selon FranceTerme)
Non mais bande d’anti-français, vous le faites exprès ou quoi de massacrer ce magnifique chef-d’oeuvre de l’Humanité qu’est la langue française???
On ne dit pas mail, mais mél.
Oui c’est moche mais c’est comme cela.
Bon vous pouvez aussi utiliser le terme courriel. Mais cela fait quand même un peu trop québécois….
http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/mel.htm
Je sens que je vais expatrier Minet, le carnage sera terrible.
Mais de toute façon, à partir du moment où l’on est dans un travail en contact avec des étrangers, la langue anglaise devient un impératif. Alors oui, les termes techniques viennent bien plus facilement en Anglais qu’en Français… Quelle inutilité cette commission!
Ah c’est donc pour ça que mon chat boite depuis hier et miaule en anglais….
On veut voir les dépliants!
http://www.dglf.culture.gouv.fr/publications/vouspouvez/Affaire2012.pdf
http://www.dglf.culture.gouv.fr/publications/vouspouvez/Entreprise2012.pdf
http://www.dglf.culture.gouv.fr/publications/vouspouvez/Chimie2011.pdf
http://www.dglf.culture.gouv.fr/publications/vouspouvez/rugby.pdf
Etc…
Mais la plus mieux:
http://www.dglf.culture.gouv.fr/publications/vouspouvez/Dvpt_durable.pdf
J’adore « Vous pouvez le dire en français ». C’est génialissime de nullité! Et ce graphisme, quelle inventivité!
J’adore celui-là.
marché des transferts (MDT)
Au lieu de mercato.
C’est surtout le MDT qui est génial. Plutôt que d’utiliser un terme clair et facilement compréhensible, voir prononçable. Ces bouffeurs d’argent gratuits des autres préfèrent mettre trois lettres….
a tous les niveaux en france la meme gabegie. recemment on m a montre le journal du SIVOA (syndicat intercommunal de valorisation de l orge aval), c est un syndicat qui gere une riviere dans l essonne, juste l aval, pour l amont il y a un autre syndicat. bref, dans ce journal en papier glace 200g, plus luxueux que dior ou chanel, on y apprend l embauche d une jeune personne avec une licencie en anglais chargee du comptage des fournitures administratives. sur une page entiere avec la photo du laidron, ben oui sinon elle aurait trouver un vrai travail, la mochete nous explique tout l interet de compter les stylos, feuilles, et autres recharges de la photocopieuse.
pour memoire, ce syndicat de l aval est en proces depuis plusieurs annees avec le syndicat de l amont, chacun ayant depense des dizaines de milliers d euros en frais d avocat pour des futiles.
pour ceux qui ne saurait pas pour les delires delanoesques
http://www.capital.fr/enquetes/revelations/et-pendant-ce-temps-delanoe-flambe-236-millions-pour-un-toit-722911?xtor=EPR-226
http://www.sivoa.fr/decoupes/pdf/kiosque/filorge88.pdf
Page 9, pour la photo du laideron.
Excellent.
A chaque fois que l’on coule un peu plus, je pense que l’on va toucher le fond…et puis non.
Il est si loin que l’on aura jamais assez d’air pour remonter.
Brazil est vraiment le film prophétique…pas de doutes.
Je suis tout d’accord avec vous, mis a part un truc: apres une decennie passee hors de France, les moqueries sur le physique me derangent un peu.
Je sais bien que c’est monnaie courante en France et personne n’en tient rigueur….mais presque partout ailleurs, ca dresse un portrait peu flatteur de celui qui les fait.
J’adore surtout « Le Syndicat poursuit son engagement
au Niger » (ben oui, s’occuper de ses affaires c’est ringard, on est rien sans un charity business international) et les perles
« J’ai décidé de rejoindre la fonction publique territoriale » (trop cool, pourquoi se faire chier à passer des concours et bosser, il suffit d’aller voir le politicien du coin et de décider qu’il va nous payer !)
« guidée à la fois par l’envie de me mettre au service
de la collectivité (arf !)
« et de bénéficier d’une plus grande stabilité professionnelle. Les possibilités d’évolution de ce secteur sont motivantes. » oh naïf aveu…
« C’est une chance d’exercer une activité professionnelle riche de sens. » (LOL)
Si, pour Delanoé, on sait parce que d’autres publications ont repris ce beau projet pour le dézinguer.
Avouons que faire un toit qui permet de voir le ciel au travers et recevoir la pluie comme s’il n’existait pas, cela vaut bien un (bon) paquet de millions d’euros pour le « geste » architectural.
Combien de HLM si chère à son bon coeur d’édile seront rendues inexistantes pour ce geste ?
Je me souviens qu’il y a 15/20 ans de ça, « on » (je saurais pas préciser qui) avait voulu remplacer le mot chewing gum par mâchouillon et week end par vacancelles. Ca a raté.
Ceci dit y’en a certains qui se la pètent comme il faut en foutant de l’angliche partout dans leurs phrases, et ils méritent l’anathème tout autant que les auteurs du dépliant ici incriminé.
Moi qui ne m’y connais guère en économie, ça m’énerve de voir des mots comme « dumping » ou « credit revolving » utilisés comme si c’était naturel et qu’il n’existait pas de mot français pour ces concepts, ce dont je doute.
Quand on apprends n’importe quelle science, on l’apprends en anglais. Que ce soit des maths, de la physique, de l’aérodynamisme, ou de l’économie, toutes les publications sont en anglais. Et ces concepts sont clairs et précis car l’anglais est beaucoup plus sophistiqué vocabulairement que le français. Et chaque jour il y a de nouveaux mots, et pas des mots crées par un académicien que personne n’utilisera, des vrais mots. C’est la langue la plus vivant de notre ère. A tel point que beaucoup de mots techniques en anglais n’ont aucun équivalent en français.
Je peux expliquer plein de choses très simplement en anglais, dès que je fais la même explication en français, ça devient simplement incompréhensible.
L’anglais est la langue du future, get over it.
http://www.granddictionnaire.com/btml/fra/r_motclef/index800_1.asp
Au Québec, on lâche pas.
Preuve de l’abberration du français. On doit créer des grands répertoires, si jamais un mec utilise un de ces mots, personne ne le comprendra. Ses interlocuteurs devront aller sur un site pour décoder le message.
Les néologismes en anglais sont tellements intuitifs que ce genre de sites est inutile. On en comprends le sens tout de suite. Je viens d’essayer deux mots au pif : wuzzy et quantitative easing : aucun résultat.
Laissez tomber.
Pas sûr que « wuzzy » soit dans un dictionnaire anglais, déjà…
Et « assouplissement quantitatif », google suffit.
Pas de quoi se décourager.
Et je vous félicite: tenez bon!
Traducteur professionnel à mes heures (Anglais Français, mais il m’arrive de traduire professionnellement dans l’autre sens), j’ai eu par ailleurs l’occasion d’apprendre l’aérodynamique et la résistance des matériaux dans des manuels Français qui n’ont rien à envier aux manuels Anglais. Cette dernière langue s’est imposée par la domination matérielle du monde Anglo-saxon, mais je nie fermement sa supériorité sémantique sur quelque plan que ce soit.
« l’anglais est beaucoup plus sophistiqué vocabulairement que le français »
Non. Comme c’est celle qui est utilisée pour communiquer, elle bénéficie de l’avantage de tous les néologismes. Il y a 150/200 ans de ça, c’était le Français et tout le monde collait sur cette langue toutes les vertus de clarté et de logique. L’anglais est une langue comme une autre, ni plus ni moins. Elle est maintenant massivement utilisée pour le commerce donc la science et le reste, c’est un fait et il vaut mieux s’y adapter, soit. Mais c’est tout.
Les nuances sur certains mots existent en anglais alors qu’en français ce sont tous des synonymes sans aucune différence. C’est moins précis.
Allons. Ce n’est pas parce que vous manquez quelque peu de vocabulaire que ce que vous dites est vrai 😉
Mais Mathieu a déjà répondu : « Si l’anglais est riche c’est parce que c’est la langue de travail international, ce n’est pas l’inverse. »
Au début du 20ème siècle Einstein écrivit l’un de ses plus célèbres articles en Anglais. Pour pouvoir le publier dans le journal scientifique qui faisait référence à l’époque il a dû le réécrire en Allemand!
On a peine à imaginer un telle chose aujourd’hui.
Je ne me souviens plus des exemples surlesquels j’étais tombé, il y a des nuances qui se perdent. Et pas seulement du à mon ignorance de tous les mots, puisque j’avais regardé sur les dictionnaires comme le littré.
« La langue française est langue d’Etat, la seule propre aux grandes affaires. »
Charles Quint
« La langue anglaise est un fusil à plombs : le tir est dispersé. La langue française est un fusil qui tire à balle, de façon précise. »
Otto von Habsburg
Comme quoi, tout change 😉
Je suis trop ignorant pour le savoir, mais la langue internationale dominante serait elle corrélée à la réserve monétaire dominante ?
http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user5/imageroot/2012/05-2/Reserve%20Currency.png
Oui et non. Le Commonwealth + les US, ça fait pas mal de pays qui parlent naturellement anglais ; si l’on ajoute que certaines langues s’exportent mal (système d’écriture trop complexe), que la culture occidentale intègre/assimile assez bien les autres cultures (mais pas le contraire) on comprend que le Chinois, le Coréen ou le Japonais s’exportent mal.
Heu, si l’anglais est la langue de travail international cela n’a rien à voir avec les qualités intrinsèques de la langue.
Avant c’était le français, avant l’espagnol, avant le latin, avant le grec…
Si l’anglais est riche c’est parce que c’est la langue de travail international, ce n’est pas l’inverse.
C’est possible, et maintenant que c’est une langue plus sophistiquée, il n’y a aucune raison qu’on en revienne au latin, au grec, à l’espagnol ou au français.
Un retour à l’espagnol est plus probable qu’un retour au français c’est certain.
En revanche les langues avec le plus d’avenir sont le mandarin et l’hindi.
L’anglais cédera peut être sa place comme d’autres langues avant elle. Peut être pas.
Je continuerai à chérir ma langue, le français, et à bosser en anglais, même avec d’autres français, sans que ça ne me contrarie le moins du monde.
Pour l’hindi peut-être, le mandarin, franchement, non. Une langue se communique par la parole un peu, mais surtout très majoritairement par l’écrit. Et le mandarin (le Japonais, le Chinois et toutes les langues à idéogrammes) ne dépassent pas leur sphère d’influence natale.
D’ailleurs, l’anglais vient d’un mélange de néerlandais, d’allemands, et de français. C’est le petit dernier. Et ainsi il est forcément plus riche que chacune de ces langues prises séparémment.
La langue qu’uitilise les indiens pour se comprendre entre eux (sans même aller parler à l’étranger) est une sorte d’anglais.
Les langues chinoises n’ont aucun avenir, même les chinois ne savent pas les écrire.
L’analogie Francais=tir de précision et anglais=tir à la grenaille est assez bonne.
Maintenant dans le corps à corps sanglant que devient la compétition internationale je miserais plus sur le calibre 12+ chevrotine 21 grains ( à canon sciés : zone létale =porte de grange à 15 mètres…) que sur la 223 remington de sniper.
Je rebondis, si l’on souhaite un retour du Français au rang de langue internationale:
1. Il faut être la langue des affaires et donc libérer l’économie -> libéraliser (voir les 10 trucs pour sauver la France d’H16)
2. Il faut savoir rester précis pour des contrats fiables et clairs -> ne pas galvauder les mots (pratique courante des étatistes pour contrer tout débat, genre qu’est-ce qu’un jeune?)
3. Il faut devenir la langue des traités -> rester neutre politiquement
J’ai l’impression que le détrônement d’une langue internationale se fait suite à un changement radical de paradigme géopolitique.
En français : après une bonne guerre.
La guerre est la conséquence. C’est après un changement de paradigme … économique.
« Les langues chinoises n’ont aucun avenir, même les chinois ne savent pas les écrire. »
Ne savent plus écrire le chinois correctement, c’est pour cela que l’on enseigne le chinois simplifié.
Quant à dire que le chinois(mandarin) n’a aucun avenir..je vous signale que des cours de chinois sont dispensés dans toute l’Asie du Sud Est dans les lycées et universités d’état( cela n’existait que très peu il y a encore 10 ans)..cela fait juste 584 millions de gens qui apprennent une langue sans avenir car ils pensent que leur avenir passe plus par la chine (et l’Asie du Nord Est) que l’occident.
Comme le dit H16, aucune langue n’est supérieure à une autre, et l’anglais n’en est qu’une parmi d’autres, plus précise parfois, moins d’autres fois.
Un exemple auquel je pense souvent et qui est à mon avis très important: en anglais il n’existe qu’un seul mot pour éducation et instruction, « education ». Or ce sont deux choses bien différentes, on peut être « bien éduqué » mais avoir l’instruction d’un Ribéry, de la même façon qu’on peut citer Kierkegaard tout en rôtant à table – pour résumer.
Je persiste à penser que tout peut être dit en français, et que des gens qui utilisent des expressions comme « business plan » s’agitent en fait vigoureusement la nouille.
Sinon pourquoi dire peak oil et pas pic pétrolier?
J’ai frôlé l’apoplexie le jour où j’ai entendu une hôtesse annoncer sans trembler du menton que la compagnie allait procéder, lors de l’escale qui s’approchait, au gathering et refueling de l’avion.
Ca devait être catering, plutôt.
Oui, tout a été traduit par l’académie française et le maître tisseur (webmaster) du site de l’académie française s’en marre encore.
« Délégation générale à la langue française ET AUX LANGUES DE FRANCE »
Si on est assez nombreux à le demander assez fort, je suis sûr qu’on peut avoir un dépliant « Faire des affaires en langue d’oil » ou « Vous pouvez le dire en bérichon ».
mais surtout pas en Breton, langue soigneusement eliminee avec moult efforts par la meme administration
Idem pour l’occitan, « grâce » à l’ami de Hollande, Jules Ferry. Alors compter sur l’État pour « protéger » ou « faire vivre » une langue, merci mais non merci.
PS: LA langue d’oïl, c’est le français 😉
H16 vous êtes malhonnête, les gens aiment leur situation, ils aiment payer des taxes pour savoir comment bien parler Français plutôt que d’avoir une justice, sinon comment expliqueriez-vous les résultats aux élections? Si vous n’êtes pas content, faites vous fonctionnaire et profitez de toute cette volonté du peuple de vous enrichir généreusement pendant qu’il trimme pour boucler ses fins de mois. Cessez de vous plaindre, les gens sont si généreux la vie est belle au pays des bisous.
Appel aux vrais Fraonçais, boycottez toutes les boutiques qui affichent duty free,retail !
Ne laissons pas les sauvages non fraonçais imposer leurs langues!
Au fait merci d’aider ce gland de Devedjan qui n’a pas trouver de slogan en français pour labelliser les produits d’exportations français « so good, so french » donc merci au ministre de la culture de nous pondre un dépliant en français pour faire comprendre aux gueux ayant la malchance de ne pas parler Français, que le made in France c’est « le mieux du mieux »
Et puis la francophonie! ou comment gaspiller l’argent du contribuable dans des torches cul(pardon journaux) d’une qualité littéraire et informative dans la plus grande lignée des journaux français.
en 2000,au Laos, j’avais pu lire un superbe article sur « le concours littéraire organisé dans le cadre de la journée nationale de la haine » bien sur le torche cul ne survivait que grâce aux généreuses subventions des bisounours fraonçais
Et si vous allez voir sur legifrance, vous trouvez le texte qui indique que le président de la commission de néologie truc muche touche une rémunération fixé par ces potes les ministres. Il y a quelques années, ils avaient voulu imposer le terme connexion à internet sans fil pour « wifi ». Primo, c’est pas une connexion reseau, c’est un protocole de communication : on peut très bien connecté un téléphone à une imprimante sans se servir d’internet…Secundo, essaye de vendre aux USA ou partout ailleurs une carte de « connexion à internet sans fil » quand ton concurrent peux imprimer sur sa boite « carte wifi »…face au tolé, ils ont du faire marche arrière…mais le mieux c’est que du coup, certains avaient fouillés les documents publics et avaient trouvé les noms et les rémunérations de la commission…et là ça faisait peur, ils avaient des salaires de ministre…
Alors ça, les néologimes des académiciens pour l’informatique révèlent à quel point ils n’ont aucune connaissance du sujet. Et ça me fait rire, on ne planifie pas le langage dans un salon et puis en émettant des notes d’informations à la population. Les mecs fonctionnent à l’envers du bon sens.
« Les mecs fonctionnent à l’envers du bon sens » : C’est pas juste ces mecs, c’est tout le pays ! 😀
Sur le fond, est-il bien utile de définir « Eurobond » ?
Pour le NYTimes ce n’est pas vraiment certain :
http://www.nytimes.com/2012/05/24/world/europe/euro-crisis-intensifies-as-leaders-bicker.html?hp
Ils ont plutôt l’air mori »bond ».
Si on fait les comptes, trois repris de justices dans un gouvernement annoncé exemplaire + une déroute européenne, les élections législative commencent a sentir le sapin (tiens, notre ministre du travail serait-il déjà à l’œuvre ?).
« Ils ont plutôt l’air mori »bond ». »
Excellent!!!
+1
http://franceterme.culture.fr/FranceTerme/
Quelqu’un pourrait, en urgence, leur envoyer un web designer (:D) digne de ce nom ?
On dirait du segolene.com en pire !!
webmaster avait été traduit par maître tisseur….
Ils sont revenus à webmestre. Con que web soit anglais.
toilemestre
Ils auraient du garder la bonne vieille traduction d’internet par ‘autoroutes de l’information », ainsi un webmaster aurait pu être traduit par : gérant d’une station service.
Bonjour,
J’ai été interpellé par « grand ministère au budget supérieur à celui de la Justice »
J’ai regardé sur Wikipedia « http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l’%C3%89tat_fran%C3%A7ais »
et cela ne semble pas vrai.
Le budget est certes important mais la culture représente 2 922 millions € alors que la justice c’est 6 819 millions €.
Les données datent de 2010 et viennent de Wikipedia donc je ne peux pas être certain.
Comprenez moi bien, je n’aime pas l’idée du culture subventionnée par l’état, mais je voulais juste en savoir un peu plus quant aux budgets.
Y a quelque chose que j’ai pas compris ?
Merci d’avance
Dans le budget de la justice (6819 M€ en 2010) on compte aussi
2167 M€ – Administration pénitentiaure (2010)
(http://www.justice.gouv.fr/art_pix/Chiffresclesjanv2010_opt.pdf)
773 millions d’euros (2010)pour direction de la protection judiciaire de la jeunesse (Extrapolation de http://www.senat.fr/rap/a10-116-5/a10-116-51.html – 757,9 M€ en 2011 + en baisse de 2%)
Reste 3879 M€ pour les missions relevant de la justice :
– direction des services judiciaires
– direction des affaires civiles et du Sceau
– direction des affaires criminelles et des grâces
(Ce qui reste supérieur au budget de MiniCul)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Minist%C3%A8re_de_la_Culture_(France)
le budget de la culture 2011 est de 7.5 milliards
Effectivement :
Culture 7.5 milliards d’euros (pour 2011)
Justice 7,13 milliards d’euros (2011)
Cette fois ci, les informations viennent des pages wikipedia dédiées à ces ministères. Je trouve cela étrange ces chiffres qui varient énormément d’une année sur l’autre. Bref, Wikipedia a tort ? La culture a vraiment triplé son budget en 1 an ?
7,42 Justice (2012)
7,4 Culture (2012)
Source: pdf des ministères
Je pense que mon erreur initiale était de considérer uniquement la culture et pas les aspects communications qui font aussi parti du même ministère.
En fait, le vrai budget de la Culture est de 8,3 pour 2012.
Il faut prendre en compte les taxes directement reversées aux établissements publics dépendant du ministère (ex : Centre National du Cinéma). L’estimation, datant de septembre, se monte à 845M€.
source (voir page 4): http://mediatheque.cite-musique.fr/mediacomposite/cim/_Pdf/70_15_MCC_Budget2012.pdf
En définitive, il faut simplement remarquer que l’Etat met à peu près la même chose dans sa justice que dans des peintures et sa télévision. C’est effrayant.
Il faut aussi rajouter le petit milliard de déficit de l’Unedic du aux intermittents du spectacle. (9,3 milliards qui dit mieux?). D’ailleurs, est-ce que quelqu’un sait si les budgets des mairies alloués aux Théâtres et Opéras sont entièrement comptabilisés dans le budget total du Minicul?
Raoul > sauf erreur de ma part, les budgets des mairies dépendent des collectivités territoriales.
Du coup, le chiffre consacré au côté festif de l’état doit être carrément phénoménal ! Surtout rapproché au chiffre du budget consacré à rendre la justice (cad à l’exclusion de la protection de l’enfance et de l’administration pénitentiare) : 3879 M€ en 2010.
A pleurer ! :'(
ce n’est pas exactement festif, je pense plutot qu’il s’agit d’occuper 20% de la population, qui sont des copains, avec des taches de base ou sans impact, payees par l’etat.
Le ‘sans impact’ etant important, pour ne pas gener les huiles qui ne font rien mais tiennent a ce qu’on ne vienne pas les emmerder avec des vrais problemes.
Bien évidemment, le budget du MiniCul n’inclut pas les dépenses des collectivités qui sont énormes en matière de culture. Puis ce qui est bien, c’est que ça dépense à tous les échelons, que ce soient les régions, les départements ou les villes. Regardez les merveilles réalisées grâce à ce splendide dispositif gaiement appelé « 1% artistique » qui permet de construire des crottes de bique géantes dans des cours de récré parce que ar-tis-tique. Mais puisqu’on vous le dit ! Alors 1% quand on construit des collèges à 25 millions d’euros, je vous laisse faire les comptes…
Et encore, ça, c’est vraiment ce qui est bien…
Une bonne relance par la création de vide, ça vaut bien toutes les vitres cassées du monde, non ?
Oui et les sanitaires et les CDI… Faut que les gamins comprennent assez tôt le sens des priorités et le fonctionnement de l’économie socialiste.
Pour Sanksion : comment traduis-tu « occupied territories » ?
« les territoires occupés », ou « des territoires occupés », voir ci-après :
The Israeli-occupied territories are the territories which have been designated as occupied territory by the United Nations and other international organizations, governments and others to refer to the territory seized by Israel during the Six-Day War of 1967 from Egypt, Jordan, and Syria. They consist of the West Bank, the Gaza Strip and much of the Golan Heights and, until 1982, the Sinai Peninsula. The West Bank and Gaza Strip are also referred to as the Palestinian territories or Occupied Palestinian Territory. The Palestinian Authority, the EU,[1]the International Court of Justice,[2]the UN General Assembly[3] and the UN Security Council[4] consider East Jerusalem to be part of the West Bank, a position disputed by Israel.
Israeli governments have prefered the term « disputed territories » in the case of the West Bank.[5][6] The Israeli High Court of Justice has ruled that Israel holds the West Bank under « belligerent occupation ». The International Court of Justice,[7]the UN General Assembly[8] and the United Nations Security Council regards Israel as the « Occupying Power ».[9]
The first use of the term ‘territories occupied’ was in United Nations Security Council Resolution 242 following the Six Day War in 1967, which called for « the establishment of a just and lasting peace in the Middle East » to be achieved by « the application of both the following principles: … Withdrawal of Israeli armed forces from territories occupied in the recent conflict … Termination of all claims or states of belligerency » and respect for the right of every state in the area to live in peace within secure and recognized boundaries.
Le français était, jadis et naguère, la langue diplomatique par excellence, à raison de sa précision intrinsèque, chose que l’anglais – contrairement à ce que tu penses – ne possède nullement.
L’ambigüité de l’anglais peut permettre des manoeuvres diplomatiques, aussi dilatoires qu’hypocrites, que le français n’aurait pas permis… C’est toute la différence entre une langue analytique et une langue synthétique.
Et je te conseille de jeter un oeil sur le lien suivant
http://www.litterature-pour-tous.com/article-xviii-eme-antoine-de-rivarol-discours-sur-l-universalite-de-la-langue-fran-aise-38048857.html
« Le français était, jadis et naguère, la langue diplomatique par excellence, à raison de sa précision intrinsèque, chose que l’anglais ne possède nullement. »
Quelle grossière erreur! C’est exactement le contraire. Je ne suis pas en train de parler de la précision intrinsèque de l’une ou l’autre langue, mais bien du fait que la langue diplomatique contemporaine se délecte littéralement de l’ambiguïté et des tournures de phrases laissant toute leur place à l’interprétation.
Il y a fort longtemps, quand une prof d’histoire-géo nous expliquait le pseudo drame linguistique de la résolution de l’ONU sur les « territoires occupés », je faisais déjà remarquer qu’il aurait simplement fallu demander aux diplomates qui avaient voté le texte ce qu’ils en pensaient. Les négociations ne remontent pas au moyen-âge, hein. Demander des éclaircissements sur la compréhension des uns et des autres n’aurait guère posé de problème… La prof, gênée, se contenta de botter en touche.
Ce que je compris, bien plus tard, c’est que ladite résolution de l’ONU sur les/des territoires occupés (et toutes les autres résolutions aux contours bien flous depuis) n’a été votée QUE PARCE QU’ELLE ETAIT AMBIGÜE, permettant à chaque camp de comprendre le texte de la façon qui lui conviendrait!
« On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment », disait François Mitterrand, qui s’y connaissait en la matière!
Un texte limpide et sans marge d’interprétation ne serait pas passé, c’est aussi simple que ça. L’anglais diplomatique a de beaux jours devant lui, pour des raisons exactement opposées aux défauts que vous soulevez.
Sinon, je vous invite à consulter l’excellente BD « quai d’orsay » qui vous donnera un aperçu très vivant des coulisses de la diplomatie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quai_d%27Orsay_%28bande_dessin%C3%A9e%29
l’ambigüité diplomatique avantageuse pour l’une des parties connaît ses limites dans la situation décrite : en quoi est-ce un avantage que de faire un traité inapplicable en raison des arrières-pensées de l’un des signataires ? On en voit les conséquences depuis quelques décennies…
Et on voit également, par là, que la notion de « noeud gordien » échappe à la compréhension de nombre de nos contemporains…
dois être con, ne vois pas souci. paraît explicit « occupied territory ».
pronoms facultatifs pour comprendre. Viens de prouver.
Vous n’arrivez pas à comprendre que de tels textes passent la rampe *précisément* parce qu’ils sont ambigus.
Je ne peux rien pour vous. Continuez à avoir foi en l’ONU.
Zérobligations. Pourquoi pas.
Obligation à zéro pourcent ? A zéro coupon ? Ou peut-être à zéro remboursement ? 😀
you might
you should
you ought
= vous devriez
Rien qu’un exemple qui me vient en tête et j’en suis tombé sur des centaines comme ça en apprenant.
Ca c’est de la traduction mot à mot. Evidemment, en pratique, c’est bien plus subtil que ça (heureusement).
Mais on pourrait donner tout autant d’exemples inverses!! L’autre jour une copine allemande me demandait la différence entre surface et superficie… Y’a des nuances partout en français. Suffit d’écouter un peu (beaucoup) Brassens.
Et puis « to may » (might) veut plus dire « pouvoir » que « devoir ».
you might c’est la forme polie pour dire à un supérieur ce qu’il devrait faire.
« Suffit d’écouter un peu (beaucoup) Brassens »
Oh que oui! J’en ai plus appris sur le français en lisant Brassens (et en cherchant les explications, notamment sur http://www.analysebrassens.com ) que dans toutes mes autres lectures réunies.
Et quel talent! Quel « orfèvre des mots »!
En Francais aussi certains mots sont à multiples signification selon le contexte… »con » par exemple.
A la base j’allais être en désaccord avec toi. J’allais te dire que même si c’est du nombril-centrisme c’était quand même pas une mauvaise chose d’avoir des équivalents disponibles dans notre belle langue, que les travaux faits sur les termes informatiques étaient dans l’ensemble de bonne qualité et qu’il y avait bien d’autres gaspillages à dénoncer avant ça.
Et puis j’ai cliqué sur les livrets.
Et j’ai lu :
– bouche à oreille électronique (au lieu de marketing viral)
– accord (au lieu de deal)
– chasseur de coûts (au lieu de cost killer)
– gestion du savoir (au lieu de….. KNOWLEDGE MANAGMENT)
J’ai fermé les fichiers, et j’ai prié très fort pour que ces gens et leur « commission » aillent en enfer le plus vite possible.
pattern matching = Appariement de formes (explicite, n’est-ce pas ?)
offline = autonome (de quoi??)
to dump = Clicher (hein?)
connectivity = Connexité (qui a déjà dit ça ?)
streamer = devideur
electronic publishing = Editique (pardon my french)
to downsize = micromiser
currency swap = crédit croisé (…)
treasury swap = échange cambiste
crawling peg = crémaillère (duh?)
reporting = déclaration des ordres (hips)
marketing management = direction de la mercatique
discounter = décompteur (hum)
spin off = essaimage
Essayons la chimie :
to clump : boulocher
Bon j’arrête là finalement ça devient trop con. Et on paie pour ça.
ils n’ont vraiment que ca à fou heu à glander. Fabuleux !
« This Country Is Fucked »… rien que pour les faire chier.
Je dirais même plus :
« This Country is Deeply, Completely, Utterly Fucked Up, Eventually »
Reste à voir quand nous pourrons simplifier le eventually en now…
CPEF
Crushed People by Elites of France
Well done.
Dans la mesure ou le concept même de « euro-bond » n’a aucun sens (exemple US : on y trouve des T-bonds, fédéraux, et des state bonds, émis par les états, mais pas d’obligations commune inter-états) toute la démarche mori-bonde est en fait de même nature profonde que l’activité de la pauvre Stéphanie G. et donc il est parfaitement logique que le brassage d’air médiatique au niveau supérieur trouve à s’exprimer dans un brassage d’air francophonique aussi.
Le but reste de brasser de l’air pour donner l’illusion d’une réelle activité, alors si le minicul veut participer il est welconne
bond, bonde … mais bien sûr, j’ai compris. On a pas fermé la bonde des piscines grecques et il faut des sous pour les remplir.
C’était un message de gorge pro-fonds pour nous prévenir qu’on va l’avoir …
« Stéphanie G. qui doit avoir un peu la misère au bureau de faire des choses pareilles (si tant est qu’elle a deux sous de recul sur son travail, bien sûr). »
Ne rêvez pas. Elle n’a aucun recul. Pour avoir effectué plusieurs stages en administration et avoir parlé avec de nombreux bureaucrates, je peux vous assurer que la plupart sont convaincus d’effectuer une mission primordiale.
C’est de la mauvaise foi, je parle en connaissance de cause. Les fonctionnaires sont largement aussi désespérés que les autres.
@ Aurélien
Je me répète car mon commentaire est perdu au milieu des autres, mais j’entends qu’il ressorte:
Traducteur professionnel à mes heures (Anglais Français, mais il m’arrive de traduire professionnellement dans l’autre sens), j’ai eu par ailleurs l’occasion d’apprendre l’aérodynamique et la résistance des matériaux dans des manuels Français qui n’ont rien à envier aux manuels Anglais. Cette dernière langue s’est imposée par la domination matérielle du monde Anglo-saxon, mais je nie fermement sa supériorité sémantique sur quelque plan que ce soit.
C’est marrant, je n’avais jamais compris la trigo avant d’ouvrir un manuel de navigation anglais.
Si vous êtes allé au moins jusqu’en seconde, vous auriez du pourtant…
Si vous étiez à l’école, vous sauriez qu’on n’y apprends rien. Même lire, compter et écrire, ce sont mes parents qui s’y sont collés.
Je confirme aussi qu’il vaut mieux lire les manuels scolaires US pour les domaines : statistiques, electronique, traitement du signal, science de l’ingenieur, etc…
Les equivalents frenchies sont trop verbeux, et theoriques a deux balles.
40% des mots Anglais viennent du Francais…c’est ce qui a fait de l’Anglais la premiere langue internationale: ils la laissent vivre et se frotter avec qui elle veut.
Meme sur cette question de langue on a une brillante demonstration des avantages du liberalisme. Le Francais, langue centralisee, planifiee par l’academie, decidee d’en haut. L’Anglais evoluant par le bas, langue du peuple.
Mon nom est Bond, eurobond
De plus,
J’aime ce Bond.
Comme CPEF : CL(angue)EF
Heureusement l’état grec n’a jamais dépensé un ronds, ni n’a même jamais existé:
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/24/faut-il-vraiment-saigner-un-etat-qui-n-a-jamais-existe_1706857_3232.html
X-files n’est plus très loin.
s’il n’a jamais existe on peut le saigner alors, c’est sans douleur. hum.
Passionnant, ce géographe. Tout est de la faute des méchants prêteurs de deniers de l’Europe qui ont forcé, avec moult clés de bras et autres facéties, ces pauvres Héllénes à accepter prêts et autres facilités de caisse pour entretenir le social-clientélisme local en l’étendant à tout le pays. Auparavant, tout se développait gentiment du fait de l’ingéniosité desdits Héllènes dans une belle et saine ambiance bisounours rurale et ce sont les méchants géants nordiques qui les ont corrompus au moyen de centaines de Mds d’euros.
Ils l’auraient fait avec des drachmes que la face du monde en eût été changée, assurément.
Il est également plaisant de lire que la Grèce, lestée de la graisse d’un mammouth étatique plus qu’obèse par le taux de fonctionnarisation, a connu un été 2009 ravagé par des incendies dont les conséquences auraient été alourdies par la désorganisation et cacophonie administrative…
Beaucoup de colonels et moins de soldats dans l’armée du feu grecque ?
Eurobond : c’est comme James du même nom, un gadget. Et bien souvent, le gadget pète dans la gueule de son utilisateur.
Jeudi 24 mai 2012 :
Les Européens chiffrent le coût d’une sortie de la Grèce.
Le tabou est tombé. A la Banque centrale européenne, comme dans les capitales de la zone euro, des groupes de travail ont été mis sur pied pour évaluer les conséquences d’une sortie de la Grèce de l’union monétaire et son coût.
L’élaboration de ces plans d’urgence accroît la pression sur la Grèce à l’approche des élections législatives du 17 juin. Faut-il sacrifier Athènes à la zone euro, ou l’inverse ? La question du « Grexit » (pour « Greek exit » ou « sortie de la Grèce ») divise les politiques et les économistes.
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2012/05/24/les-europeens-chiffrent-le-cout-d-une-sortie-de-la-grece_1706791_3208.html
Une sortie de la Grèce, ça s’appelle une liposuccion
Je mets ça ici faute de mieux, c’est juste au cas où ça se réalise.
L’Allemagne acceptera les Eurobonds, et les dettes des pays de l’UE seront mutualisées, à un détail près: toutes les dettes… sauf celles de l’Allemagne, qui se contentera « d’investir » par échange de titres dans ces presqu’eurobonds par la persuasion de la clef de br… je veux dire par solidarité avec le reste de l’UE. L’économie allemande se tassera. Certains y verront un début de sortie de l’euro pour l’Allemagne.
C’était une hypothèse que j’avais formulée dans un précédent billet : la Grèce sort, ou sinon … l’Allemagne.
(et aussi : Merkel pliera : http://h16free.com/2011/08/16/9523-et-quand-lallemagne-sortira-de-leuro )
Tiens, moi pendant tout mon cursus universitaire en Economie et finance, on m’avait appris que « euro-obligation » c’était une obligation émise dans une monnaie différente de celle du pays d’origine. L’actualité vient de changer le sens de ce mot.
Vendredi 25 mai 2012 :
Les banques préparent des plans d’urgence sur la Grèce.
Les banques françaises, qui font partie des établissements bancaires étrangers les plus exposés à la Grèce, préparent dans le plus grand secret des plans d’urgence dans l’éventualité d’une sortie de la République hellénique de la zone euro, ont indiqué à Reuters des sources informées des préparatifs.
D’après des responsables de la zone euro, le comité de préparation de l’Eurogroupe avait demandé aux gouvernements de la zone de préparer chacun de leur côté des plans d’urgence pour se préparer au retour de la drachme en Grèce.
« Chaque banque a désormais une équipe spéciale chargée de regarder les conséquences possibles d’un retour de la drachme », a dit à Reuters un banquier parisien sous couvert d’anonymat.
Ni BNP Paribas, ni le Crédit agricole, de loin la banque française la plus exposée à la Grèce, ni la Société générale n’ont souhaité faire de commentaires.
(Dépêche Reuters)
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00445699-les-banques-preparent-des-plans-d-urgence-sur-la-grece-327366.php
On s’amusera de « préparent dans le plus grand secret », alors que … tout le monde le sait.
Lundi 28 mai 2012 :
L’Espagne pourrait demander l’aide du fonds de secours européen.
Le gouvernement espagnol pourrait demander l’aide du fonds de secours européen, si la tension sur les marchés persiste, afin d’injecter 30 milliards d’euros dans son secteur bancaire, en plus des 19 milliards demandés par Bankia, affirme lundi le journal El Mundo.
« Si la crise grecque continue et si la prime de risque espagnole (surcoût que doit payer l’Espagne pour emprunter à dix ans, par rapport à l’Allemagne, considérée comme référence du marché) reste autour du niveau élevé des 500 points, l’Espagne pourrait demander de l’aide au Fonds européen de stabilité financière (FESF). C’est une possibilité, même si maintenant toutes les hypothèses sont possibles », a expliqué une source gouvernementale au quotidien de centre-droit.
Une autre possibilité envisagée par le gouvernement est de demander l’aide du FMI, écrit le journal.
Contactée par l’AFP, une porte-parole du ministère de l’Economie a elle assuré que la position du gouvernement, de ne demander aucune aide extérieure, n’avait pas changé.
Selon El Mundo, l’Etat espagnol devra injecter 30 milliards d’euros de fonds publics dans les trois établissements bancaires placés sous tutelle en raison de leurs grandes difficultés: CatalunyaCaixa, NovacaixaGalicia et Banco de Valencia.
Cette somme s’ajoute à l’aide record de 19 milliards d’euros sollicitée vendredi par Bankia, troisième banque du pays par le nombre d’actifs et la plus exposée au secteur immobilier, avec plus de 30 milliards d’euros d’actifs problématiques, car à la valeur incertaine (crédits risquant de ne pas être remboursés, logements saisis…).
En comptant l’aide de 4,5 milliards d’euros déjà apportée par l’Etat, le sauvetage public de Bankia atteint 23,5 milliards d’euros, un record historique pour le secteur financier espagnol.
Ce qui ferait donc un total de plus de 50 milliards d’euros que l’Espagne devra réunir pour renflouer son secteur bancaire, de quoi susciter des doutes sur sa capacité à apporter seule ces fonds, à un moment où sa discipline budgétaire est étroitement surveillée par les marchés et l’Union européenne.
Signe des inquiétudes provoquées par cette situation, la prime de risque espagnole a atteint lundi matin un nouveau record historique, à 509 points de base.
http://www.romandie.com/news/n/_L_Espagne_pourrait_demander_l_aide_du_fonds_de_secours_europeen_64280520121057.asp
Lundi 28 mai 2012 :
L’Italie emprunte 4,25 milliards d’euros à des taux en hausse.
L’Italie a emprunté lundi 4,25 milliards d’euros sur le marché, atteignant ainsi son objectif maximum, à des taux en nette hausse dans un marché tendu, dominé par les inquiétudes des investisseurs sur l’état de santé du secteur bancaire espagnol, a annoncé la Banque d’Italie.
Le Trésor italien a levé 3,5 milliards d’euros de certificats du Trésor zéro coupon à échéance 2014 à un taux de 4,037%, contre 3,355% le 24 avril.
Il a émis en outre 418 millions d’euros de bons du Trésor indexés sur l’inflation à échéance 2016 à un taux de 4,39%, contre 2,71% le 24 février.
Il a aussi levé 333 millions d’euros de bons du Trésor indexés sur l’inflation à échéance 2017 à un taux de 4,6%, contre 3,88% le 24 avril.
Lundi matin, le marché obligataire était dominé par les vives inquiétudes des investisseurs à l’égard de l’état de santé du secteur bancaire espagnol.
Sous l’effet de ces craintes, les taux à dix ans de l’Espagne s’approchaient de 6,5%, tandis que sa prime de risque, c’est-à-dire le surcoût que le pays doit payer pour emprunter à dix ans par rapport à l’Allemagne, s’inscrivait à un niveau record de 509 points de base.
http://www.romandie.com/news/n/BONDSL_Italie_emprunte_425_milliards_d_euros_a_des_taux_en_hausse61280520121200.asp
Mardi 29 mai 2012 :
L’Italie emprunte 8,5 milliards d’euros à six mois à des taux en nette hausse.
L’Italie a emprunté mardi comme prévu 8,5 milliards d’euros à six mois, mais a dû concéder des taux en nette hausse en raison des fortes tensions sur les dettes des pays fragiles de la zone euro, sous l’effet des inquiétudes concernant l’Espagne, a annoncé la Banque d’Italie.
Les taux de ces obligations se sont inscrits à 2,104%, contre 1,772% lors de la dernière opération similaire le 26 avril.
Le marché obligataire est secoué par les craintes des investisseurs à l’égard de l’état de santé du secteur bancaire espagnol, ce qui entraîne une tension des taux espagnols et des taux italiens dans leur sillage.
(©AFP / 29 mai 2012 11h25)
Portugal/Banque centrale : risque de contagion « très accentué »
Le Portugal, qui s’efforce de reconquérir la confiance des marchés en appliquant un exigeant plan d’aide international, est menacé par un risque de contagion « très accentué » alors que la crise de la dette continue de sévir, en Grèce et en Espagne notamment.
L’économie portugaise et son système financier sont confrontés à « un risque très accentué de contagion des effets des développements adverses au plan international », a estimé la Banque du Portugal (BdP) dans un rapport publié mardi.
« Au plan international, les principaux risques sont associés à l’éventuelle aggravation de la crise de la dette souveraine en zone euro et à une performance économique plus mauvaise que prévu chez les principaux partenaires commerciaux du Portugal », a souligné la BdP dans son Rapport de stabilité financière.
La banque centrale portugaise s’inquiète ainsi de l’impact d’une dégradation de la situation en Grèce, dont la sortie de la zone euro semble de plus en plus envisageable, et en Espagne, voisin du Portugal et son principal marché d’exportation.
Au plan interne, la BdP relève également des risques liés « à la capacité d’appliquer de façon efficace les mesures nécessaires au respect du programme » de redressement négocié avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international en échange d’un prêt de 78 milliards d’euros.
Tout en affirmant que ce plan d’aide avait évité un ajustement « abrupt et désordonné », la Banque du Portugal juge qu’il « devrait continuer à impliquer un ralentissement de l’activité économique en 2012, avec la conséquence d’une hausse du chômage et du nombre d’entreprises en faillite ou insolvables ».
En raison d’une cure d’austérité sans précédent, l’économie portugaise devrait connaître cette année une récession de plus de 3% du PIB, tandis que le taux de chômage a déjà atteint un niveau record avoisinant les 15%.
http://www.romandie.com/news/n/PortugalBanque_centrale_risque_de_contagion_tres_accentue_dev16290520121545.asp
Mercredi 30 mai 2012 :
L’Italie emprunte 5,74 milliards d’euros, taux en forte hausse.
L’Italie a emprunté mercredi 5,74 milliards d’euros à moyen et long terme à des
taux en forte hausse, dans un marché très nerveux en raison notamment de fortes
tensions sur l’Espagne liées aux inquiétudes concernant son secteur bancaire.
Dans le détail, le Trésor italien a émis pour 3,39 milliards d’euros
d’obligations à cinq ans, proche de son objectif maximum (3,5 mds), à un taux
qui a grimpé à 5,66% contre 4,86% lors d’une émission similaire le 27 avril.
Il a émis en outre pour 2,34 milliards d’obligations à 10 ans, soit en milieu de
la fourchette visée (2 à 2,75 mds), à un taux qui a atteint 6,03% contre 5,84%
lors de la précédente émission.
Globalement, le Trésor est resté bien en-deçà de son objectif maximal de 6,25
milliards d’euros.
Même si les experts ont jugé la demande correcte, d’autres ont noté qu’elle
était un peu plus faible qu’à l’ordinaire, compte tenu du caractère attractif
des taux concédés lors de cette opération.
« Les opérateurs restent très prudents car les trois prochaines semaines seront
cruciales pour l’avenir de l’union monétaire » européenne, a estimé Annalisa
Piazza, stratégiste pour Newedge.
Le marché obligataire est secoué par les craintes des investisseurs à l’égard de
l’état de santé du secteur bancaire espagnol, ce qui a entraîné de fortes
tensions des taux espagnols et des taux italiens dans leur sillage.
La firme spécialisée Spiro Sovereign Strategy a notamment expliqué la hausse des
taux d’emprunt concédés par Rome par « ses gros besoins de financement et la
nécessité pour ce pays d’émettre davantage d’obligations à long terme ».
La bourse italienne a pâti de cette envolée des coûts de financement pour l’Etat
italien et reculait de 1,1% vers 10H00 GMT à 12.953 points.
Après avoir profité depuis le début de l’année d’une forte détente de ses taux,
l’Italie fait face depuis la mi-avril à un rebond en raison du regain
d’inquiétude des marchés pour la zone euro, en particulier pour l’Espagne.
Plombée par des plans d’austérité à la chaîne destinés à rassurer les marchés,
l’économie italienne est elle aussi dans une situation délicate et le
gouvernement de Mario Monti a dû revoir en baisse récemment ses prévisions de
PIB, qui devrait se contracter de 1,2% cette année contre -0,4% initialement
prévus.
http://www.boursorama.com/actualites/l-italie-emprunte-5-74-milliards-d-euros-taux-en-forte-hausse-debf19c674abb274de7011b354f81eb7
Taux des obligations à 10 ans de l’Etat italien mercredi 30 mai vers 13h40 :
5,932 %.
Vendredi 1er juin 2012 :
L’agence de notation Egan-Jones abaisse la note de l’Italie de « BB » à « B+ », avec une perspective négative au vu de « l’état misérable » de son économie.
Lisez cet article :
Les Bourses ont terminé en forte baisse vendredi de part et d’autre de l’Atlantique, des chiffres décevants sur l’emploi aux Etats-Unis s’ajoutant aux craintes liées à la situation financière et économique de la zone euro et au ralentissement de la croissance chinoise.
L’économie américaine n’a créé que 69.000 emplois en mai, un chiffre inférieur de plus de moitié au consensus Reuters et le plus faible depuis un an. Le taux de chômage est reparti à la hausse, à 8,2%.
Ces chiffres sont venus s’ajouter aux mauvaises nouvelles en provenance d’Europe, où se multiplient les signes de ralentissement de l’activité, et où aucun signe encourageant n’est venu apaiser les craintes liées à la crise de la dette dans la zone euro, ainsi que de Chine, où l’industrie a confirmé son ralentissement dans les dernières enquêtes auprès des directeurs d’achats.
Selon une enquête Reuters réalisée après la publication des chiffres de l’emploi américain, Wall Street juge de plus en plus probable que la Fed engagera un nouveau cycle d’assouplissement monétaire pour préserver la reprise fragile de l’économie américaine.
Sur le front de la crise de la dette en zone euro, l’agence de notation Egan-Jones a abaissé dans la soirée la note de l’Italie de « BB » à « B+ » avec une perspective négative, faisant part de ses doutes quant à la capacité du pays à soutenir ses banques sans aide extérieure au vu de « l’état misérable » de son économie.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E8H1JK120120601
Samedi 2 juin 2012 :
Chers amis Lecteurs,
Il n’est pas dans mon habitude de partager le fruit des recherches internes de Gavekal, cependant il me semble que nous sommes aujourd’hui face à une des pires paniques financières de l’Histoire. Ainsi, et comme nous avons tissé des liens, voilà ce que je pense des positions à prendre pour ceux que cela intéresse.
Derrière cette panique, on trouve la fin de l’Euro et la politique monétaire désastreuse des Etats-Unis, ainsi que la résultante des capitaux fermés de la Chine. Nous sommes dans la dernière travée avant la panique totale.
De là, l’étape d’après devrait être :
1/ La chute des prix du pétrole et des matières premières (Enorme levier sur ces deux axes).
2/ C’est également le moment pour acheter des obligations de sociétés corporate comme ce fut le cas après la grande dépression, après Pearl Harbor, après Lehman, sur la base de la valeur réelle.
3/ Des actions également, qui est le seul scénario apportant de la valeur, si et seulement si nous n’entrons pas dans une dissolution compléte du monde financier tel que nous le connaissons.
4/ Des achats de Dollars US (bien répété par tous normalement)
5/ Quiconque conserverait des obligations d’Etats depuis les trois derniéres années ne devrait pas s’attendre à la moindre rémunération, et ce pour les années à venir.
Je crois sincérement, de toute mon expérience, que nous sommes à la veille d’une panique magistrale.
Charles Gave.
http://institutdeslibertes.org/2012/06/02/point-financier-du-2-juin-2012/
Je confirme le sentiment de Gave.
Je pense que C.G. parle du dollar US comme d’un bien réputé par tous ses utilisateurs, bénéficiant d’une confiance mondiale.