La mort des baleines et le protectionnisme de Montebourg

À mesure que les plans sociaux s’amoncellent (Fralib, Petroplus, ArcelorMittal, Peugeot-Aulnay, …), la tâche d’Arnaud Montebourg, le Ministre du Dressement Reproductif, ne s’annonce pas simple. Pourtant, il l’a dit clairement dès son arrivée au gouvernement : «Notre objectif est de défendre notre outil industriel». Et pour cela, il a déjà une petite idée sur la façon dont il faut procéder : le protectionnisme.

Au passage, on pouffera de l’exemple que le gentil Arnaud aura pris pour illustrer les bienfaits du protectionnisme :

Le secrétaire américain au commerce, John Bryson, m’a expliqué sa méthode pour relocaliser les activités. Il utilise le protectionnisme. Il a imposé une taxe de 32 % sur les panneaux photovoltaïques d’importation chinoise pour protéger les filières américaines. Je vous rappelle qu’elles font faillite en Europe. Vous voyez qu’on peut, comme M. Obama, être un protectionniste de pratique et signer des communiqués au G8.

ProtectionnismeOn pourra rappeler au frétillant ministre un peu déconnecté de l’actualité la vibrante réussite d’Obama dans le domaine des panneaux solaires, incarnée de façon exemplaire par l’entreprise Solyndra dans laquelle le gouvernement américain, sous l’impulsion de son président, aura englouti plus de 500 millions de dollars sous forme de prêts, et qui se sera traduite par … une faillite retentissante.

On pourrait espérer que Montebourg ne souhaite pas la même vigueur de la part de son ministère, mais c’est déjà mal enquillé : on sent l’histrion prêt à pousser encore et encore sur sa fabuleuse idée de protectionnisme (d’ailleurs aussi en vogue au FN et au FdG) – décidément, c’est l’idée à la mode qu’il faut avoir en politique actuellement si l’on est étatiste, qu’on soit de droite ou de gauche.

Manifestement, le gouvernement Ayrault, taraudé par le besoin de montrer qu’il fait quelque chose de vigoureux, viril et volontaire pour sauver l’emploi en France, aura donc bien du mal à nous épargner un bon protectionnisme des familles, avec de jolies taxes à l’import, des incitations étatiques plus ou moins finement ouvragées destinées à encourager tel ou tel secteur commercial…

Seulement voilà : le protectionnisme, ça ne marche pas. On peut avoir l’illusion que cela protège, on peut croire qu’il s’agit d’une bonne idée, mais les consommateurs sont perdants, les contribuables sont perdants, et, si les mesures durent suffisamment longtemps, tout le monde est perdant (même si à court terme, bien sûr, le protégé sourit, et ne l’oublions pas, un protégé qui sourit c’est un vote qui s’empile).

Pour illustrer, je prendrai le cas très éclairant du Japon.

C’est pratique, parce que c’est un archipel et que, depuis 2005, le gouvernement japonais a décidé, un peu à la Montebourg et sa réindustrialisation – démondialisation française, d’augmenter le niveau d’autosuffisance du pays en augmentant les tarifs douaniers, en posant des contingents tarifaires et en versant des aides aux agriculteurs, à l’instar d’une PAC qui ne dit pas son nom. Le but : produire local, produire plus, produire de la bonne qualité japonaise. Miam. Et question subventions à l’agriculture, on n’y va pas avec le dos de la cuillère au Pays du Soleil Levant : elles atteignent ainsi près de 15 fois celles de l’Union Européenne lorsqu’on les rapporte à l’hectare cultivé (676$/ha en UE, 9709$/ha pour le Japon).

Le riz, par exemple, dont une bonne partie partait à l’export, a donc été quelque peu remplacé par des productions locales de fruits et de légumes ; il subit en outre un contrôle étatique des prix de vente (avec un plancher très supérieur aux cours mondiaux), et de très fortes taxes (700%) à l’import.

Du point de vue d’Arnaud (et de Marine et de Jean-Luc, ne soyons pas sectaires), cette action pour le moins vigoureuse de protection aux frontières permet clairement d’assurer une excellente protection de la production locale. Youpi, donc.

Sauf que, de fil en aiguille, les fruits et légumes sont devenus un produit de luxe au Japon (et on découvre même que certains achètent des lots de melons à 10.000€) ; non seulement, les produits locaux sont à des prix prohibitifs, mais les importations sont violemment taxées ce qui les rend, elles aussi, inabordables :

Attention, n’allez pas croire que c’est moins cher si ça vient d’ailleurs. Cette logique, qui s’applique partout, ne fonctionne pas au Japon, car le pays tient avant tout à protéger son marché intérieur. Les taxes sur les fruits importés peuvent atteindre des pourcentages incroyables. C’est notamment le cas des oranges, qui, en saison, sont taxées à hauteur de 32% de leur prix. Si cela vous intéresse, vous pouvez consulter ces taxes en détails ici, sur le site du Ministère des finances japonais. Ajoutez ensuite la TVA, et boum, vous avez un prix final explosif.

30€ les 10 tomates :)

Et quand les fruits et les légumes coûtent beaucoup plus cher, et qu’à côté de ça, les viandes et les poissons restent abordables, on mange moins des premiers et plus des seconds. Je n’irai pas jusqu’à dire que leur consommation de thon rouge et de baleine a augmenté en proportion de l’augmentation du prix des fruits et des légumes, mais force est de constater qu’à défaut de se remplir le ventre de tomates et de melon, les Japonais n’hésitent pas à le faire avec des espèces réputées en voie de disparition. Ironiquement, une bonne idée pour protéger les baleines et les thons rouges serait peut-être de baisser drastiquement les taxes à l’import et les subventions à la production locale de fruits et de légumes…

Plus sérieusement on pourra s’attarder sur l’exemple diamétralement opposé d’un autre archipel, la Nouvelle-Zélande, qui a choisi une libéralisation assez profonde de son économie et particulièrement de son agriculture dans les années 90, débouchant sur une forte hausse des revenus agricoles, une augmentation de la production, et (oui oui) une hausse de la population rurale.

On pourra rappeler que ce sont les agriculteurs néo-zélandais eux-mêmes qui s’étaient insurgés contre les subventions, celles-ci bénéficiant à certaines catégories plus qu’à d’autres ; ceci est à comparer avec les agriculteurs français qui se battent au contraire pour que ces subventions touchent le maximum de monde possible (à commencer par eux-mêmes), alors qu’en pratique, ce sont surtout les grosses exploitations qui sortent gagnant de la distribution d’argent gratuit.

Le résultat est que les Néo-Zélandais disposent, eux, de fruits et de légumes peu chers. On m’objectera que la nature du terrain et la localisation géographique du pays sont très favorable aux productions locales. Mais justement : si le Japon est à ce point défavorisé pour produire localement, autant importer depuis ces pays qui peuvent le faire à moindre coût, et bénéficier ainsi de productions bon marché, au lieu de surtaxer et tenter une concurrence frontale qui s’avère ruineuse pour les producteurs, les consommateur et le gouvernement nippons…

La solution de protectionnisme que préconisent nos socialistes du cru, qu’ils soient à la solde du gouvernement ou se débattent dans de pathétiques campagnes électorales, n’est en réalité qu’une mesure supplémentaire pour accroître l’emprise de l’État, en lui donnant le pouvoir de décider ce qui est bon ou pas à l’import, ce qui doit, finalement, être cher ou bon marché sur les étals des Français. Le protectionnisme, sous couvert de “protéger” une catégorie bien spécifique de personnes, le fait au détriment direct des autres, qui financent le différentiel de prix observé.

Mais ça, Arnaud n’en a cure. Car si le protectionnisme coûte à tous, il reste très lucratif électoralement parlant.

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Commentaires86

  1. daredevil2007

    Excellent démonstration comme à l’accoutumée 😉

    Petite correction : “La solution de protectionnisme que préconisent nos socialistes du crus=La solution de protectionnisme que préconisent nos socialistes du cru”

    1. roboty

      On est mal barrés ^^

      Lui il va profiter un max de son ministère bidon pendant quelques années (quand flamby décidera d’en finir avec ces conneries je suppose) puis il va disparaitre dans la nature les poches pleines de l’argent des contribuables ie nous.

    1. Ce qu’il faudrait, c’est que Montebourg démissionne pour ne pas gêner la carrière politique de sa femme, moi, je trouve. Pareil avec Treiweler, d’ailleurs.

      1. Nepenthes

        Bien qu’imprégnée d’ironie, cette petite pensée d’H16 pour Pulvar m’échante grandement. Elle témoigne du sens aigu du juste et de l’injuste dont est doté H16.

  2. Sanksion

    Puis le jour où le protectionnisme tombe, les industries ont des décennies de retard sur la concurrence internationale. L’ISI en Argentine est un cas d’école sur le sujet.

    1. Pythéas

      Je suis pas sûr que les japonais ou les coréens diraient la même chose…
      Sur ce débat, j’avais suivi un remarquable échange entre une conférencière de l’OMC et un prof d’économie sur l’intérêt de mesures de protectionnisme éducateur (List, tout ça).
      Au delà du principe de libre échange auquel je souscris sans réserve, il peut être nécessaire stratégiquement pour un pays en phase de développement de protéger quelques secteurs.
      Autant vous dire que le cas de la Corée me turlupine…

      1. eheime

        @pytheas

        Moi aussi. Pour la Corée c’est impressionant. Le Japon aussi même s’il s’essouffre peut-etre un peu aujourd’hui. La France aussi s’est créé quelques champions de façon protégée avec des quasi-monopoles privés comme Bouygues, Dassault, Lyonnaise des eaux …, parfois protégés comme Peugeot avec le Diesel, ou s’initiative publique comme aerospace, airbus. Quand on voit la puissance de ces groupes sur la scene mondiale, face à leurs concurrents, ils sont parfois loin d’etre ridicules. Que serait l’automobile allemande sans VW (soutenue par Hitler et subissant peu la concurrence à ses débuts …) ?

        Votre remarque est interessante.

        1. eheime

          Mais combien d’echecs également …
          Il faut le rappeler (Bull, le France, …)

          Je pense que ce sont les succes précités qui font penser, à tort, que l’Etat doit intervenir à tort et à travers dans l’économie.

        2. eheime

          Je je devais ebaucher une conclusion , je dirais que l’initiative et le protectionnisme de l’Etat permet de créer parfois des champions utiles à une nation, c’est un fait.

          Mais si on regarde ensuite, ces champions ne s’épanouissent qu’affranchis de la tutelle de l’Etat à terme. Sinon ils meurent.

        3. Pierre

          Grande idée, le diesel, un truc qui encrasse les poumons et qui ne se vend qu’en France.

  3. Stéphane

    Un peu hors-sujet mais je ne peux pas m’empêcher:

    http://www.romandie.com/news/n/Crsquoest_Berlusconi_qui_a_raison050620120847.asp?

    “L’Italie devrait dire « ciao » à l’Euro si la BCE ne commence pas rapidement à imprimer de la monnaie pour juguler la crise”

    Juguler la crise en imprimant de la monnaie, quelle brillante idée! C’est comme lutter contre un incendie en l’arrosant avec de l’essence… Et ce type, qui se prétend économiste, a évidemment accès aux médias.

    Se rendent-ils seulement compte de l’absurdité des méthodes qu’ils préconisent?

    1. Namor

      Peut être est ce la méthode de résolution par disparition : une fois que tout à bien brulé, aidé en cela par l’adjonction d’essence, le feu s’éteint naturellement.

      Là j’imagine que c’est le même cheminement : à force d’imprimer, l’Euro ne vaudra plus rien (tribute to Mugabé) et disparaitra de lui même. Du coup nous avons résolu le problème de l’Euro …. humm

      Je sais c’est cappelitracté comme interprétation, mais je ne vois que ça comme explication plausible, à moins qu’ils ne soient tout simplement ignares et dogmatiques (spa possible ça …)

    2. Sanksion

      Ils ont raison, j’ai fais la même école qu’eux, ainsi que Mario, Ben et Gono (no fake ils ont fait la même ces deux derniers).
      La Robert Mugabe School of Economics.

  4. Hollanchon

    Il faudrait un bonne fois expliquer a ceux de nos bons compatriotes qui croient encore au pere Noel et a St-Francois-qui-marche-sur-l’eau que protectionisme ca veut dire 30% (au bas mot) de reduction immediate de pouvoir d’achat. A tous ceux qui achetent leurs chaussures, leurs teles, leurs portables, leurs chemises, leurs dents, leurs slips et (pratiquement) tout le reste importe a bas prix et qui ralent du prix du resto, du plombier ou du train – bien francais eux – il va falloir un jour prendre le temps de leur expliquer avec des mots bien simples et des exemples bien concrets. Boaf, mission impossible !

    1. Nemrod

      Je t’admire d’essayer encore d’expliquer…
      Moi, je ne peux plus.
      J’attend la chute.
      Nous allons en prendre plein la gueule..pas volé.

  5. dede

    Dans le tableau sur les taxes a l’importation japonaises, ce que je trouve amusant, c’est la Suisse qui est parvenue a negocier une exemption tarifaire sur les Noix de Coco : l’une des deux parties a du se faire enfler dans la negociation…

    1. gnarf

      Je vois bien le negociateur Suisse qui revient du Japon…he les mecs he les mecs j’ai obtenu de hautte lutte une derogation sur les tarifs douaniers, rien que pour la Suisse!!!

      Les autres: waaaaaaaaaaaaaa! Bravo man, et sur quel produit suisse? Chocolat?

      Ba tenez vous bien! les noix de coco. C’est pas super hein?

    2. Stéphane

      Un brillant avantage probablement échangé contre une imposition à la source + rétrocession d’intérêts de tous les comptes bancaires détenus par des Japonais en Suisse. C’est bien dans l’air du temps.

  6. Deres

    L’exemple néo-zélandais est parlant. Ils exportent des gigots surgelés dans le monde entier. Il y en a dans tous les supermarchés de France. Pendant ce temps là, au rayon frais, l’agneau est inabordable …

    PS : H16, tes prédictions se réalisent. Devant l’avalanche d’actions ciblés du gouvernement, nous avons droit à 2 articles par jour ! Attention à la surchauffe !

    1. nebukanetsar

      Et comme il faut payer le transport sur 20.000 kms (la nouvelle-Zélande est pile en dessous de nous, à un demi-tour de Terre), ces Kiwis sont vraiment forts de réussir à gagner de l’argent avec des prix finaux abordables pour le consommateur français. Je suppose qu’ils ont rangé leurs socialistes dans les placards ou que leurs roses fellows ne sont pas de la même trempe que les nôtres…

      1. channy

        les Kiwis ont signé des accords commerciaux avec la plupart des pays asiatiques pour importer leur produits sans se faire surtaxer;les chinois ont fait pareil..
        le plus gros marché des kiwis c est l’Asie entre la chine, le Sud Est asiatique et le japon/Corée cela fait presque 2 milliards de consommateurs .
        Bien sur la nouvelle Zélande ne s’essaye pas à importer des fruits et légumes produits localement ,par exemple des melons en Thaïlande.
        La Nouvelle Zélande mais aussi l Australie ont aussi su mettre à profit les scandales alimentaires comme celui du lait en chine pour rafler la mise.
        Les agriculteurs Néo zélandais ont d abord arrêté de chercher la prime au contraire de nos agriculteurs français..ils produisent des produits pour lesquels il y a une demande , donc des ventes potentielles importantes.

      2. Théo31

        “on ne peut être à la fois intelligent socialiste et de bonne foi. Il faut choisir deux possibilités sur trois.”

        Charles Gave.

  7. Jesrad

    Hmmm, yabon la contrebande de primeurs au Japon, pour qui veut se faire dorer les testiboules à l’or fin…

  8. tokjdm

    L’argumentation est bien entendue correcte mais sur le détail ce n’est pas tout à fait vraie.
    Le protectionnisme japonais se traduit avant tout par des barrières non-tarifaires avec des exigences en matière phyto-sanitaires qui dépassent les normes de tous les autres pays.
    Il faut voir que les US sont assez forts aussi en ce domaine et que le Japon utilise ces barrières aussi comme moyen de négociation.
    Pour le riz, par contre il y a effectivement délire hystérique et complètement contre-productif.
    Il n’y a plus qu’un peu plus de 1% de la population travaillant dans l’agriculture et 80% à temps partiel. Age moyen des agriculteurs: 65 ans.
    Les prix délirants souvent cités en exemple n’ont que valeur de contre-exemple: les fruits sont souvent offerts en cadeau et les melons à 10 000 yens sont uniquement vendus comme cadeau, pas pour la consommation personnelle. Le melon que j’ai acheté hier à Tokyo coûtait environ 2 euros (et la salade moins de 1 euro).

    1. Tremendo

      D’abord on peut penser que Fukushima a entrainé une baisse de la consommation de fruits et légumes par pure méfiance, entrainant donc les prix à la baisse. De plus si personne n’achète à des prix si élevés, bien évidemment la demande baisse et les prix s’effondrent, ce sont les petits commerçants et chaines de supermarché qui vendent à perte. Moyennant quoi, ce sera la pénurie en offre de fruits et légumes dans un avenir proche.
      Les agriculteurs eux seront proches de la faillite, mais comme ils ont l’habitude de demander des subventions, ni vu ni connu, et ben ils survivront sur le dos des autres et produiront de la daube.

    2. bibi33

      L’UE fait pareil avec ses normes, chez nous pas de Tata ou autre véhicule Low Cost par exemple.

      1. Paf

        j’aime bien l’expression Low Cost qui veut dire pas chere mais est bien entendue comprise en fRance comme “avec salaries exploités, fouettés et tenus en laisse”
        la fRance, patrie du High Cost…

        1. bibi33

          La Ford T en son temps était une voiture Low Cost, et ce salop de Henri exploités ses salariés à tel point que ceux-ci pouvaient s’acheter une voiture souvent avec un crédit souscrit auprès de l’entreprise.

          Le capitalisme c’est vraiment trop horrible!

    3. Piglet

      La coopérative JA dispose d’un quasi-monopole et s’efforce à tout prix de limiter la concurrence (par le contrôle des prix) et d’influer sur le gouvernement pour protéger la “forteresse Japon” (sic).
      La plupart des agriculteurs sont des retraités (souvent d’autres secteurs : employés, commerçants…) et les techniques de production sont souvent très “amateur” avec une faible productivité. De plus, JA ne permet souvent pas aux agriculteurs de baisser leurs prix (même si les plus compétitifs y arriveraient) pour éviter trop de compétition sur le marché.
      En ce qui concerne le riz, c’est en effet un délire nationaliste. On pourra noter cependant que malgré les 700% de taxe d’importation sur le riz étranger, certains restaurants bas de gamme ont récemment commencé à utiliser du riz étranger (Japonica de Californie) qui leur revient malgré tout moins cher que du riz local.

  9. Higgins

    En attendant, un scénario à la Ayn Rand est de plus en plus crédible: http://www.lepoint.fr/politique/aubry-enormes-marges-de-manoeuvre-avec-des-impots-complementaires-sur-les-privilegies-04-06-2012-1469183_20.php

    Ayn Rand (encore elle) avait pleinement raison quand elle déclarait: “Le but de l’homme créateur est de conquérir la nature ; celui du parasite est de conquérir l’homme.”
    Je vous laisse deviner à quel camp appartient celle qui vante les marges de manœuvres disponibles.

    1. nebukanetsar

      Pour information, la moitié des foyers fiscaux de Lille, avec une majorité de ceux-ci dont la carte recoupe celle des votants pour Mme Delors-Aubry-Brochen est dispensée de la taxe d’habitation ou ne la paye que pour des montants parfaitement symboliques. N’ayant pas eu le poste qui lui revenait de droit (selon elle), il est hélas normal qu’elle se positionne bien à gauche pour montrer à Guimaulle le Conquérant qu’il est trop à droite et que beaucoup ont eu tort de ne pas lui permettre de concourir il y a un an.
      Quand on pense que les Belges s’abstiennent de toute taxation du revenu du patrimoine du fait qu’il a été acquis avec de l’argent ayant déjà subi une taxation et qu’ils ne sont pas en faillite permanente pour autant…

    2. Alexandrov

      Affligeant.

      Dans le même genre, voir la nouvelle “cagnotte” que nous ont inventée les socialistes avec les retraites : y en a trop du pognon pour la réforme, alors il va falloir qu’elle coûte plus cher. Il faut dire qu’on avait prévu d’augmenter les cotisations de 1 point, ce qui est une très bonne chose puisque, comme chacun sait, le coût du travail en France est trop bas et les salaires nets trop élevés :

      http://www.capital.fr/retraite/actualites/retraite-a-60-ans-le-gouvernement-envisagerait-un-geste-pour-les-meres-de-famille-729331

      Et pour finir, la perle de notre nouveau Ministre des Impôts de notre nouveau Président Rigolo : “l’austérité, y a pas besoin” (avec l’article de Libé en lien parce que c’est plus croustillant) :

      http://www.liberation.fr/economie/2012/06/04/moscovici-prevoit-3-de-deficit-en-2013-sans-mesure-d-austerite_823493

      1. nebukanetsar

        une promesse de plus que la France ne tiendra pas, vu qu’elle n’en a même pas l’intention vu que cela fait plus de trente ans que cela dure.
        Cela durera bien quatre ou cinq ans de plus comme le disait Chi-Chi

  10. Homo-Orcus

    Il est plaisant de relever les bouffonneries des gôchos en matière économique mais sans être pessimiste, nos messages n’ont aucune chance d’avoir de l’écho car ils sont rassurants pour les idiots utiles.
    Ils élaborent leur théorie économique à partir de leur manuel, grand succès de libraire FNAC, “Yaka pour que ça marxe”.
    Cette matière éminemment mouvante est planifiée dans différents chapitres :
    – Comment ça marxe ?
    – Et pourquoi que ça marxerait pas ?
    – Comment punir les méchants qui empêchent que ça marxe ?
    – Comment faire marxer à tout prix ? au cas où !
    Le sentiment de ridicule passé, on finit par être touché par tant de niaiseries naïves et arrogantes.
    Cette société se pourrit d’année en année et de plus en plus vite, c’est un phénomène naturel quand on y découvre tous les verts qu’il y a dedans.

    1. Alexandrov

      Easy.

      Il suffit d’interdire tout ce qui ne marxe pas. Ca donne encore plus de pouvoir à ceux qui l’ont déjà, et ça a le mérite de rendre impossible toute comparaison avec un système alternatif.

  11. simin

    Bon sang, que d’acharnements thérapeutiques de la part de nos sauveurs à roulettes…! Leurs solutions rivalisent, en nocivité, avec les impasses qu’ils ont eux-mêmes créées. Et on continue à voter “massivement”!

  12. nebukanetsar

    @h16
    Très parlante, la photo.
    Avec 100 yen pour un euro à peu près, cela fait des prix de l’ordre de 30 ou 40 euros le kilo pour des primeurs d’où qu’ils viennent.
    Les yakusa ne vont pas tarder à se lancer dans le trafic de primeurs….

  13. johnny_rotten

    Aux infos du matin ils disaient que nos leaders syndicaux rigolos commencent à bougrement s’impatienter et voudraient que ça aille plus vite en matière de promesses de gôôôche pour les “travailleurs”.
    Comme le plus gueulard, Thibault de la CGT, est actuellement empétré dans des problèmes de succession,c’est J.C Mailly de FO qui montre des signes de nervosité, même si on lui dit de patienter jusqu’à après le 17 juin.
    D’ici quelques jours si rien de tangible ne se passe (comme c’était prévu), il va vite trépigner sur place et dire “qu’on s’est foutu des travailleurs, eux qui nourissaient tant d’espoir sur l’après-sarkozysme”.
    L’ideal en timing, serait que juste après le 17 juin,la conjoncture internationale fasse comprendre à tout le monde que les résultats des legislatives n’aura aucune incidence sur la suite des choses. Que c’est le sauve-qui-peut qui aura le dernier mot.

    1. Théo31

      Après le 17 juin, c’est les vacances et aucune chance que Mailly et tous les connards de son espèce en sacrifient une partie pour les travailleurs. Flanby couille molle aura deux mois de tranquillité pour sodomiser le bon peuple.

  14. nebukanetsar

    les résultats des l. n’auront aucune…
    ou le résultat des l. n’aura aucune…
    Entre deux mots, il faut choisir…
    🙂

      1. nebukanetsar

        +1 pour le cas de la fRance.
        mais je ne considère pas une élection en soi comme étant un mal.
        Voir les Suisses refuser nettement l’instauration de congès payés supplémentaires parce que cela les ferait trop ressembler aux Français(sous entendu des flemmards subventionnés vivant en partie à crédit-en fait parce qu’ils ont estimé que cela pouvait faire courir un risque économique en ces temps troublés) montre que les fariboles spécialement conçues comme attrape-gogos, ne passent pas dès lors que les citoyens exercent un bon sens et choix entre ce qui est (pourquoi pas) souhaitable et ce qui est réellement possible sans mettre en danger les comptes de la nation.

        1. Calvin

          Mes excuses, je parlais bien sûr de la France…
          Je faisais référence au non-choix politique, aux thèmes imposées et à la palette restreinte de solutions proposées.
          Ce n’est pas le processus électoral que j’incrimine, ni la part de démagogie de certains et certaines, ni le mode de scrutin ou le découpage.
          Simplement l’absence de choix.

  15. channy

    Pour avoir vécu un bout de temps en Asie du Sud Est, les pays pratiquent quasiment tous la même politique que le japon..le japon surtaxe les fruits et légumes thaïlandais? en retour le gouvernement thaïlandais appliquera la même surtaxe à tous les produits japonais. Partout c est donnant-donnant.
    Les pays asiatiques sont hyper protectionnistes et n ont pas d états d’âmes…et ils vous diront que vous les occidentaux vous les faites déjà assez chier avec des mesures de normes techniques,sanitaires etc qui ne sont que des mesures protectionnistes pour les empêcher d importer leurs produits.
    D’ailleurs tokjdm a fait une très bonne remarque.
    Oui dans tous les cas c est le consommateur qui va payer..mais pour leur faire admettre cela bon courage!
    Juste une question H16:
    On a souvent entendu par le passé que le protectionnisme était nécessaire quand il fallait protéger une industrie naissante dans un pays et lui laisser le temps de se développer afin de devenir compétitive qu en pensez vous?

    1. Pourquoi ce qui est vrai à l’instant T lorsque l’entreprise n’est plus naissante ne le serait pas à l’instant T-N lorsque l’industrie est naissante ? C’est quoi, la logique, l’argument massue ?

      1. channy

        h16 il y a surement un troll qui va vous sortir cette logique et l’argument massue sera bien sur l’Afrique ,avec les éleveurs africains de bœufs victimes du “boeuf subventionné” et bradé par l’Europe ou les usa.

    2. Calvin

      A mon avis, c’est un non-sens.
      La plupart du temps, une industrie naissante est effectivement très protégée.
      Mais quand elle réussit et perdure, est-ce à cause de la protection, ou parce qu’elle est intrinsèquement rentable et/ou bien développée ?
      Ce qui est sûr, c’est qu’une industrie qui réussit sans protection ni subvention n’a pas de souci à se faire et pour longtemps.
      L’inverse (une industrie protégée et subventionnée est-elle sûre de réussir ?) n’est pas vérifié !

    3. nebukanetsar

      Si une industrie naît à la suite de la volonté de produire une nouveauté jamais vue, elle n’a pas de concurrent immédiat et les brevets sont là pour la protéger (au moins en théorie).
      § le MP 3 de Piaggio qui a laissé les japonais sans réaction sérieuse depuis plus de cinq ans et dont le succès n’est plus à démontrer, parce que cet engin a apporté un vrai plus aux “deux-roues”.

      Si on lance une industrie pour produire ce qui existe déjà ailleurs, il va falloir apporter de nets avantages/améliorations aux produits pour résister à la concurrence déjà présente.
      § l’Iphone
      Quand Steve Jobs a annoncé qu’il allait produire un téléphone portable, tous les bons esprits s’étaient écroulé de rire et de commisération pour ce doux rêveur un peu benêt qui n’avait que l’inconvénient de vouloir produire quelque chose qui existait déjà depuis 10 à 15 ans, c.a.d. une éternité… Bref, il annonçait réinventer le fil à couper le beurre…
      La suite est connue.
      Mais si Jobs n’avait lancé qu’une variante de Nokia sous emballage Apple, il est probable qu’il se serait planté en beauté ou n’aurait pas pu tenir ses prix.
      Alors que ces andouilles de chez Nokia, pourtant n°1 mondial pendant longtemps dans l’éternité, osaient encore mettre sur le marché un modèle en fin 2010 où la recherche d’un correspondant dans le répertoire en épelant son nom vous présente pour la première lettre TOUS les noms contenant cette lettre A N’IMPORTE QUELLE PLACE.
      A peine horripilant, n’est-il pas (il convient de taper les 3 premières lettres pour être bien sûr de trier…)
      Même chose pour leur GPS où il faut taper pour une commune en St ou Ste quelque chose, saint ou sainte en toutes lettres sinon le micro moteur de recherche ne “connaît pas”
      Et si vous orthographiez mal, il ne vous propose rien par défaut approchant…
      Et je passe sur d’autres zakouski du même tonneau…

      Si vous vous protégez par protectionnisme, vous ne vous frottez pas à la concurrence et n’évoluez alors que sous l’effet de vos propres idées, bonnes ou mauvaises.
      En clair, vous resterez cantonné à votre périmètre protégé ce qui peut être un choix, après tout ou alors il faudra massacrer les prix pour faire oublier votre retard.

    1. bibi33

      C’est une espèce protégé en France et pas seulement les roses les bleus aussi sans oublier les bleu marines et les rouges bien sur.

  16. Rey64

    Tiens, le protectionnisme nuirait au pouvoir d’achat ? Ne le dites pas trop fort, on pourrait vous entendre H16.

    Si vous cherchez d’autres exemples où le protectionnisme fait des ravages, prenez la Nouvelle-Calédonie. Un bout de France mais qui a ses propres lois dans bien des domaines.
    Notamment en termes de taxes douanières, vous n’imaginez même pas à quel point le coût de la vie est élevé ici uniquement à cause du protectionnisme.

    Ah, mais attention, il faut “protéger” les agriculteurs calédoniens qui sont aidés à n’en plus finir et qui ne sont pour la plupart qu’un lot de fainéant pourri-gâtés qui ne comprennent rien à l’élevage.
    Résultat: tout est cher. Tout le monde se plaint, mais personne n’imagine remettre en cause les taxes douanières.

    Les politiciens sont forts, ils ont réussi à persuader les calédoniens que la menace vient de l’extérieur, et que ces taxes les protègent alors qu’elles ne protègent que les grands groupes calédoniens dans lesquels les politiques ont tous des billes…

    C’est déprimant.

  17. Maintien

    Pour le Japon, je connais bien le probleme parce que j’y vis, et le prix eleve n’est pas UNIQUEMENT lie au protectionnisme. Mon cher H16, tu dois probablement ignorer la realite du marche japonais, mais c’est normal si tu n’y mets pas souvent les pieds: au Japon, l’apparence des fruits et legumes est primordiale. On ne met pas en rayon un fruit qui a le moindre defaut. Meme une petite tache, Meme une legere bosse. Meme une couleur un peu moins vive. Les fruits doivent etre tout simplement parfaits, sinon ils ne se vendent pas. Tu comprends donc que le rejet est largement superieur a ce qu’on trouve en occident ou en Nouvelle-Zelande, et le travail d’inspection minutieux necessaire fait evidemment grimper les prix.

    Apres, je t’accorde volontiers que le protectionnisme n’aide pas, et fait lui aussi grimper les prix, mais ce n’est pas la seule raison dans cette equation, et il est de toute facon aberrant de comparer les prix des fruits et des legumes en etalage entre le Japon et un autre pays car le marche japonais (et les attentes des consommateurs) ne ressemble a rien d’autre ailleurs. C’est vrai pour un paquet d’autres industries aussi, et ce n’est pas pour rien que le marche japonais est difficile meme pour les meilleures multinationales.

    Pour ce qui est de privilegier la production locale, il y a aussi des raisons tres claires pour le faire. Au Japon, pendant la seconde guerre mondiale, la production locale de riz etait largement insuffisante pour nourrir tout le monde. Apres la guerre, la prorite etait donc d’assurer une production auto-suffisante pour les denrees principales. Evidemment, ca a un prix, mais en cas de crise internationale majeure, etre independant au niveau agricole, ca compte.

    1. “au Japon, l’apparence des fruits et legumes est primordiale. On ne met pas en rayon un fruit qui a le moindre defaut. “
      J’ai lu ça, et j’ai lu l’exact contraire, par des gens habitant sur place…

      1. Maintien

        Bizarre que tu aies lu l’exact contraire. Je peux prendre des photos dans plusieurs supermarches pour prouver mes dires, en tout cas, si necessaire.

        Au Japon ils mettent meme des filtres ficeles sur chaque fruit dans les arbres (a la MAIN!) pour justement eviter que les insectes viennent endommager la peau des fruits.

        Ca fait plusieurs annees que je suis au Japon, et en tout cas dans toutes les industries que je cotoie, l’attention a l’apparence finale est extremement importante. Un defaut visuel se traduit souvent par un coup de fil d’un mecontent, et un retour produit. Je n’exagere pas.

        1. channy

          Au Japon ils mettent meme des filtres ficeles sur chaque fruit dans les arbres (a la MAIN!) pour justement eviter que les insectes viennent endommager la peau des fruits.
          Maintien
          On fait aussi cela en Asie du Sud est pour certaines variétés de mangue, mais aussi pour les litchis.
          Toutefois pour avoir vécu un moment en Asie du Sud Est ,je peux confirmer que les fruits japonais à l’export, par exemple des fuji apple elles sont protégées tout autour par un étui de polystyrène souple , et sous film cellophane .
          Pour avoir bossé quelques temps comme agréeur fruits et légumes il est vrai que la qualité est excellente, l’apparence et le qualibrage quasi parfait..
          Par contre en chine. ce que vous trouvez chez walmart ou carrefour iraient directement à le benne en France
          “Un defaut visuel se traduit souvent par un coup de fil d’un mecontent, et un retour produit. Je n’exagere pas.”

          les japonais ont une autre vision de la grande distribution la présentation des marchandises y est primordiale,
          autre problème dans la distribution au japon il y a une foule de grossistes et intermédiaires entre le producteur et le consommateur et chacun prend sa marge..pas de super central d’achat comme en Europe. cela se reflète dans le prix de vente.;carrefour s’est vu refusé d’être livré par de grandes marques japonaises pour avoir voulu passer outre ce système.;d’ailleurs carrefour a bien fait rigolé tout le monde au japon.,un fiasco monumental, pour avoir voulu imposer son modèle( bien franchouillard) de distribution et d hyper complètement inadapté aux mentalités japonaises.

    2. Théo31

      “Evidemment, ca a un prix, mais en cas de crise internationale majeure, etre independant au niveau agricole, ca compte.”

      Hong Kong : 6500 hab/km², zéro agriculteur. On se demande comment ils font.

      1. Maintien

        Oui, en cas de paix. Faut lire mon post, pour comprendre.

        Le Japon sait ce que ca veut dire, d’etre place en embargo et ne plus avoir acces aux ressources exterieures en cas de guerre. Les gens mourraient de faim.

  18. tokjdm

    Ceci dit malgré l’image qu’à le Japon d’être un pays cher, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment le cas. Une étude de 2007 du ministère de l’agriculture japonais sur les prix au détail dans 7 villes donnait les résultats suivants sur 2006 sur un panier de la ménagère commun (l’étude est ici: http://www.maff.go.jp/j/press/syouan/seisaku/pdf/071030-01.pdf)
    Tokyo 100
    New York 120
    Londres 98
    Paris 117
    Geneve 128
    Singapour 89
    Seoul 114
    Le détail donne notamment à Paris 128 pour les légumes et 108 pour les fruits (mais les chiffres étaient en dessous de 100 pour les fruits en 2005).
    L’étude est peut-être contestable (le ministère japonais de l’agriculture n’est pas neutre) mais les chiffres sont bien expliqués et en tout cas il n’y a pas d’écart très grand.
    Je doute que la situation soit très différente en 2012.

    Fukushima est beaucoup trop proche pour avoir des chiffres sur l’évolution de la consommation.
    Par contre il est vrai que la consommation de fruits et légumes est faible au Japon. Selon un tableau repris des statistiques FAO (disponible ici: http://vegetable.alic.go.jp/yasaijoho/joho/1205/joho01.html), la consommation journalière de légumes au Japon est de 285g comparé à 740g pour la Chine, 578g pour la Corée du Sud, 389g pour la France, mais 247g pour l’Allemagne ou 200g pour les Pays-Bas.
    Désolé pour des détails qui n’ont rien à voir avec les arguments de notre hôte.

    1. Maintien

      Bizarre, j’ai toujours eu l’impression que les fruits a Paris etaient beaucoup moins chers qu’a Tokyo. Ca doit dependre enormement de l’echantillonage. Je doute qu’ils soient alles voir chez Franprix.

  19. hussardbleu

    Protectionnisme agricole ? il restait 326 000 exploitations professionnelles en France en 2010 (source INSEE http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=10&sous_theme=2&nivgeo=0) et ce chiffre diminue de 3% par an.

    Si le renchérissement du pétrole (radicalement indispensable dans l’agriculture moderne) se poursuit, nous ne serons pas seulement devenus non auto-suffisants, mais l’agriculture française ne pourra plus même envisager de nous nourrir, même partiellement. Il sera, enfin, vrai qu’elle “manque de bras”… Et le Bio est une blague, coûteuse et irréaliste.

    Alors, quoi, chacun son carré potager, comme dans la Russie de l’époque soviétique?

    Compter sur les Neo-Zélandais pour nous alimenter ? on devrait peut-être leur envoyer quelques Turenge en échange….

    Je partage l’analyse libérale dans ses grands traits, mais il y a des faits, hélas “incontournables”, dans un monde où le retour des famines – même, et surtout, chez nous – n’est pas une option que l’on peut écarter d’un haussement d’épaule.

    1. douar

      le renchérissement du pétrole a bon dos: les taxes représentent combien déjà? Au niveau de la production agricole, il y a des gains de productivité importants à venir: les vaches laitières à plus de 10000 Kgs par an, c’est devenu banal; il y a 20 ans, c’était rare et ceci, sans forcement plus d’intrants. En production végétale, idem, d’autant plus que le renchérissement des cours incite les producteurs à booster la production. Bien sûr, en Europe, nous nous obstinons encore à refuser l’outil OGM, mais ça viendra. Bref, l’homme utilisera encore son cerveau pour répondre à ce défi. Du moins si des politiques ne l’empêchent pas.

    2. bibi33

      Si le pétrole se renchérie il est vrai que nous allons arrêté de nous nourrir.
      Mais ce qu’il faut bien voir c’est que dans l’agriculture on produit toujours plus avec toujours moins de pétrole.
      Puisque par exemple la consommation d’engrais par tonnes de céréales produites ne cesse de baisser.
      De plus le régime alimentaire en occident est fortement carnassier et donc une part importantes des céréales produites sert à l’alimentation du bétail.
      Et donc si pour une raison ou pour une autre le coût des céréales venait à être durablement élevé la première variable d’ajustement sera la baisse de la consommation de viandes dont le rendement kilo de nourriture produite pour kilo de céréales ingurgité est mauvais comme le veau ou le boeuf, et donc on mangera plus de porc de mouton et de poulet.

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