[Redite] Méchant capitalisme, méchant Amazon qui crée de vilains emplois !

Billet initialement paru le 24.02.2017

C’est abominable. En 2017, on notait, effaré, l’extension galopante de la firme américaine Amazon sur le territoire national puisqu’elle se targuait de créer plus de 1500 emplois cette année-là. Des sueurs froides parcouraient alors l’échine des syndicalistes, gauchistes et autres anti-capitalistes rabiques que le pays biberonne tendrement depuis leur éducation (nationale, forcément) jusqu’aux rangs de l’Assemblée (nationale elle aussi) : d’un côté, la firme est le porte-étendard évident de l’américanisme triomphant et d’une consommation débridée que la France éternelle ne peut qu’abhorrer. De l’autre, pleins d’emplois. Flûte, zut, crotte et impossible dilemme.

Et voilà qu’on apprend ce mois-ci qu’Amazon remet le couvert, pour 2000 emplois de plus. L’abomination va continuer !

Cétroporribl.

Dans ce monde incertain où les vilains et les méchants se cachent, bien trop souvent, derrière des figures angéliques aux intentions louables, le Camp du Bien doit sans arrêt faire preuve de vigilance pour savoir détecter ceux qui sont les suppôts de Satan et ceux qui servent la cause. Heureusement, il reste quelques points de repère sûrs, quelques affreux emblématiques qui constituent des cibles pratiques pour l’édification des masses. Parmi ceux-là, Amazon, bien sûr.

Et avec Amazon, on n’est pas dans la catégorie du petit garnement, de la petite racaille que le Camp du Bien se doit de remettre dans le droit chemin, à coup de pompes au derrière ou, plus prosaïquement lorsqu’il s’agit d’une entreprise, avec quelques législations bien senties. Non.

Amazon, c’est du gros méchant, de la grosse entreprise multinationale américaine, du « badass » capitaliste sans frein ni foi dont le seul credo, honteusement affiché, consiste à plaire au client roi, ce consommateur que rien ne satisfait vraiment, qui pousse les prix vers le bas et les chatons au suicide. Amazon, c’est cette entreprise qui a déjà été longuement dépeinte, par le détail, par l’un de ces reporters de guerre envoyé sur le terrain de la logistique. Rappelez-vous : Jean-Baptiste Malet, jeune journaliste de 25 ans, décidait de s’infiltrer incognito dans un entrepôt Amazon en répondant à une annonce d’emploi et, au péril de sa vie, nous narrait par le détail les trop horribles vexations que le travail dans cette entreprise lui imposait.

Depuis, les horreurs que le géant de la distribution américaine fait subir à ses employés ne se sont jamais démenties : les pages de notre vaillante presse française sont emplies des descriptions atroces d’employés dépecés vivants entre les rayonnages de « Harry Potter » et de « 50 Nuances de Gris », de ces rites sataniques aux pentacles peints avec du sang de vierges tenus régulièrement par un management inhumain (voire saurien) et autres complots illuminés ou plus si affinité.

Du reste, l’entreprise américaine, accumulant les succès (et le cash) n’a jamais réussi à s’attirer les bonnes grâces de l’intelligentsia française qui a bien reconnu en elle le destructeur implacable du petit commerce, de nos petites librairies de quartier qui sentent bon la patine et le papier moisi. Tout le monde sait qu’Amazon, c’est la mort du libraire (on trouve tous les livres chez Amazon, voyons), du vendeur de joujoux équitables (on trouve tous les jouets chez Amazon, voyons) et même du petit artisan de sextoys traditionnels (on trouve même ce genre de jouets sur Amazon, voyons). Le seul avantage d’Amazon aux yeux de certains (notamment à Bercy) reste l’existence dûment notée de produits utiles et en quantité adaptée à la ponction fiscale française.

Pour le reste, il y a une accumulation évidente de crimes à la bienséance et de délits d’outrecuidance de la part de la multinationale américaine qui ne lui permettront jamais d’échapper à l’opprobre et l’anathème que lui jettent en France le Camp du Bien, les médias, les syndicalistes et les organisations corporatistes diverses et variées.

Ainsi, l’entreprise de Jeff Bezos a-t-elle tenté de faire oublier ses abominables conditions de travail (dénoncées en leur temps par un New York Times remonté comme un coucou… ou presque) en proposant la semaine de 30 heures. Ah ah ah, qu’allez-vous faire croire-là, M. Bezos ? Tout le monde sait que vos employés, surexploités, misérablement traités, ne pourraient de toute façon guère aligner plus de 20h par jour, encore moins 30. Et … Ah c’est par semaine ? Hum Bon. Bref.

Ainsi, le géant de la distribution n’hésite pas à piétiner le plus élémentaire savoir-vivre comme l’ont dénoncé plusieurs syndicats, outrés de voir que l’entreprise n’hésite pas à offrir une prime pour démission : à chaque début d’année, le géant informatique américain propose à ses salariés qui auraient « un projet personnel » de démissionner en échange d’une prime pouvant aller jusqu’à 8000 euros. C’est, bien évidemment, parfaitement scandaleux voire immonde puisque cela inciterait certaines personnes à partir plutôt qu’à se faire licencier et toucher le chômage ! C’est en outre parfaitement inique puisque tout le monde sait que la France dispose déjà d’un véritable arsenal en matière de droit du travail, et qu’en procédant ainsi, Amazon court-circuite les formidables administrations et les magnifiques syndicats qui ont normalement la charge d’accompagner les personnes qui se placeraient elles-mêmes dans ces situations. Mais surtout, c’est parfaitement légal, ce qui rend tout à fait insupportable une telle distribution de pognon.

Heureusement, tout ceci ne pourra pas durer.

Dans le Camp du Bien, tout le monde sait que le Mal ne peut triompher. Tout le monde sait que ces employés maltraités, cet argent jeté à la face des salariés qui veulent s’en aller, que ces conditions de travail iniques, que cette gestion au cordeau, que tous ces éléments sont autant de clous autour du cercueil Amazon. Tout le monde sait aussi que l’avenir d’Amazon est pourri : regardez, même à Wall Street, alors que l’entreprise quadruple ses bénéfices, ils sont nerveux ! Ah ah, tenez-vous bien, suppôts de Satan, vous allez carafer et ce sera bien fait pour vous…

Ou presque. Parce parallèlement, on apprend dernièrement qu’Amazon envisage très fermement d’étendre ses activités physiques en France, au point de devoir créer 1500 nouveaux emplois, en contrat à durée indéterminée, ce qui porterait le total de ses effectifs français à plus de 5500. Argh, c’est beaucoup d’autant que le géant américain de la distribution en ligne ne recherche pas seulement « des ingénieurs, diplômés d’écoles de commerce et jeunes diplômés », mais veut aussi remplir des « postes non qualifiés » pour des personnes « souhaitant se former sur le terrain ».

Autrement dit, voilà qu’Amazon embauche à tour de bras, aussi bien des diplômés que des non qualifiés, dans un pays gangrené par 5 millions de chômeurs (peu ou prou). Voilà qui pose un évident problème : pour le journaliste moyen, pour l’élu de base et le politicien national chevronné, pour le commentateur boboïde qui, le poing levé, dénonce l’exploitation de l’homme par l’homme à coup de scanners logistiques cadencés comme du papier à musique, comment accommoder une vision du monde où le pire du capitalisme permet d’offrir un travail à plusieurs centaines de personnes, et en sortir d’autres centaines des difficultés provoquées par l’absence de qualification en leur proposant formation et expérience professionnelle probante ?

Dilemme particulièrement cruel que celui de ces gens-là qui vont devoir continuer à trouver toutes les tares possibles, continuer à taper sur celui qui va, de toute évidence, employer un nombre croissant de personnes en France, mais qui, à l’instar de McDonalds, Coca-Cola, Monsanto ou n’importe quelle autre entreprise, paie des impôts, des charges sociales et emploie des milliers de personnes.

Eh oui : il va être difficile de continuer à passer pour le sauveur du peuple, le défenseur des classes laborieuses, tout en crachant sur ces entreprises qui font, elles et au contraire de ces aigris, quelque chose de concret pour ces classes.

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Commentaires56

  1. Le Gnôme

    La dernière fois que j’ai été chez un libraire, j’y suis resté plus longtemps que prévu et je me suis retrouvé avec une prune sur mon pare-brise. Il ne m’a jamais revu, ou je vais chez Cultura dans une zone commerciale où le parking est gratuit, où je commande chez Amazon. Encore la mort programmée des magasins de centre-ville, assassinés par des maires débiles.

    1. Aristarkke

      Et ce malheureux libraire trinque bien que son maire l’assure de TOUT faire pour dynamiser son centre-ville…
      Comprendre dynamiser la production de PV surtout que maintenant c’est lui qui va encaisser le C.A. …

    2. channy

      Dans mon cas, chaque fois que je me suis déplacé chez un Libraire, je ne trouve jamais le bouquin que je cherche.;alors parfois leur site internet indique qu’il est présent en magasin
      Bref une vraie perte de temps..
      Ah un truc drôle à l’Emmaus près de chez moi, ils ont mis un panneau disant que scanner les livres, les pochettes de disques en vue de les revendre sur internet est contraire à l’éthique Emmaus..

    3. Pythagore

       » je me suis retrouvé avec une prune sur mon pare-brise »
      Je me suis laissé dire qu’en Grance un macaron permet d’éviter les prunes.

  2. Aristarkke

    Et cela va continuer avec la construction de leur nouvelle base logistique sur un morceau de l’ ancienne base aérienne de Brétigny sur Orge dans l’Essonne à moins de quarante kms du periph’…
    Vu la taille du bâtiment, ce sera plusieurs centaines de personnes sur le site + les effets induits quant aux besoins des livraisons…

    1. Aristarkke

      Entre parenthèses, la Grance compte sacrément sur les « dividendes de la paix » pour démanteler ainsi pareille base qui ne pourra pas être reconstituée en deux coups de cuiller à pot, en cas de besoin…

      1. Higgins

        Le site n’est pas grand chose par rapport aux espaces aériens réglementés qui en dépendaient. Ceux-là valent littéralement de l’or. Ceci dit, il y a de quoi s’interroger puisque nous sommes face à un état qui brade littéralement ses actifs comme cet aéroport. La plaisanterie atteint un tel niveau que les mauvaises langues de l’armée des Indes disent que dans l’armée de l’air, on préfère ne pas pas voir une base faire l’objet de gros travaux de remise à niveau car les sites ainsi traités fermeraient automatiquement dès les travaux terminés. Mais ce sont des mauvaises langues et ils sont dans l’armée des Indes!!!.

        1. MCA

          Ah Major!

          Vous je vous vois parler de votre Armée des Indes avec amertume,

          moi j’ai connu une autre entreprise dans une autre vie où il se disait :

          « Tiens ils ont repeint le bâtiment, c’est qu’ils ne vont pas tarder à l’abattre ».

          Et le pire…c’est que c’était vrai!

          L’humour face à notre impuissance est souvent la seule chose qui nous reste pour nous permettre de tenir!

    2. Aristarkke

      A moins que cela ne soit fait que dans l’intention de ne pas montrer la faiblesse numérique du matériel volant en le concentrant sur celles qui restent…

        1. Aristarkke

          C’est une tarte à la crème, cette démocratie participative.
          Cela sert à donner un pseudo-vernis de possibilité de choix par « la base » pour entériner des décisions ou projets faits par les instances municipales, toutes seules comme des grandes.

          De la même façon que la Chère et Tendre vous demandant de l’aider à choisir entre deux tenues…
          Soit vous faites le bon choix et vous êtes alors d’un excellent conseil soit vous tirez le mauvais parce que, décidément vous ne comprendrez jamais que la version rejetée, de façon a b s o l u m e n t évidente, était la plus appropriée au besoin du moment et qu’il est navrant que vous ne soyez d’aucune utilité en ce domaine…

        2. Aristarkke

          « maâame MP elle parle de la métropole du nord dans son dernier billet : »
          Normal puisqu’elle y habite ou y travaille ou les deux. La photo en exergue de son blog est la façade du musée des Beaux Arts sur la place de la République en face de la Préfecture.

  3. Gerldam

    Moi, une entreprise qui me dit tous les jours que ma satisfaction est sa priorité absolue et qui le prouve en me reprenant gratuitement, sans jamais discuter, un produit qui ne me plait pas à 100%, cela me convient et me change agréablement de certains magasins dit « physiques ».

    1. MCA

      OUi, c’est assez inhabituel et spectaculaire.

      Une batterie d’ordinateur portable bonne référence, pas de chance elle ne rentrait pas dans le logement.

      Ni une, ni deux, contact Amazon par leur site, impression d’un bon de retour gratuit, postage du tout dans l’emballage d’origine.

      Virement de remboursement effectif le lendemain.

      Une autre fois, un fournisseur via Amazon tarde à livrer, mail à Amazon; le jour même mail du livreur avec ses excuses et livraison dans la foulée.

      Ils ne plaisantent pas avec le service au client.

      1. albundy17

        Même constat pour le SAV, un gamin a cramé une carte mère PC 6 – 7 mois après l’achat, reçu celle de remplacement 2 jours après. Il l’a recramé ds les mêmes délais, plus dispo, remboursement très rapide.

        Finalement j’ai compris, il collait un casque qui consommait trop de jus…

  4. Aristarkke

    Mais Amazon est tout de même un grand méchant en ne créant pas un bouzin façon armée du San Théodore avec 49 caporaux pour 3.500 colonels, modèle de tant d’ administrations remplies de chefs, de sous-chefs et de sous-sous-chefs que toute entreprise normalement grançaise réplique allègrement…

    Ce seront surtout des caporaux sur ce coup là, i.e. préparateurs de commande…

    Cela va mal le faire vu le peuplement des clients de l’ANPE en bac+5 augmenté de tous ces avocats, médecins, architectes et autres ingénieurs débarquant d’ Afrique et de l’Orient (très) moyen…

        1. René-Pierre Samary

          Plus les commerçants disparaissent des centres villes (genre la librairie évoquée plus haut par le Gnome), plus il y a de la place pour les achats en ligne, et Amazon ne peut pas ne pas le savoir…
          Je me trompe ?

          1. Aristarkke

            C’est un raisonnement qui tient la route.
            Amazon a compris qu’il y avait des consommateurs « invisibles » parce qu’habitant dans des régions peu peuplées avec un problème de déplacement pour achats…
            Le fermeture de ces points de vente, assurément insuffisamment compensée par de nouvelles ouvertures, augmente ce nombre inéluctablement…

            1. Arthourr

              « parce qu’habitant dans des régions peu peuplées avec un problème de déplacement pour achats… »

              Heu…y’en a plein même dans les zones « peuplées », hein… 😉
              Et y compris quand il y a de « l’offre » et que le transport n’est pas le premier problème.

              Non, à court terme, il n’y aura pratiquement plus que les produits frais qui pourront encore faire de la vente physique. Et encore…

  5. Moggio

    Sur le sujet, à la suite de la législation anti-Amazon mise en place en France sur la réduction du prix des livres et la gratuité des frais d’envoi (une législation qui ne vise, concrètement, qu’à entraver le développement d’une seule entreprise et a conduit à renchérir le coût d’accès aux livres pour le consommateur), le lobbying d’une minorité de libraires continue : https://www.la-croix.com/Journal/vente-distance-livres-nouveau-debat-2018-02-12-1100912984

    1. Calvin

      Je n’ai jamais autant acheté sur Amazon depuis cette réglementation inique.
      Cela a mis le géant américain au même prix que les autres, avec des services en plus, mais en se posant la question du gain, j’ai définitivement passé le pas.
      Quand je suis alléché par un bouquin quelque part, j’attends le soir ou le lendemain pour faire une liste d’envie. Et le weekend ou le suivant, je refais un tour de la liste pour acheter certains ou tous les produits.

      1. MCA

        idem pour moi, mais parfois des exceptions :

        Dernièrement j’étais dans le rayons bouquins de carrefour, un bouquin me plaisait, un coup de smartphone pour vérifier le prix chez Amazon; prix identique donc cette fois j’ai acheté chez carrefour.

        Par contre Amazon offre un service que la distribution traditionnelle n’offre pas: En même temps que ses propres bouquins neufs, la connexion à des revendeurs de livres d’occasion.

        Grâce à cette possibilité Amazon, j’ai pu me procurer le seul exemplaire disponible en France d’un vieux bouquin de 1945 qui m’intéressait.

  6. theo31

    J’achète la plupart du temps mes livres et mes disques sur Priceminister (qui fait aussi de l’occasion comme Amazon America). Hormis une fois et c’est bien fait pour moi car je n’avais pas lu les explications du vendeur, ca fonctionne très bien. Comme pour Amazon, les mauvais vendeurs dégagent.

  7. Aristarkke

    A ses débuts, la croissance d’Amazon était plutôt lente par rapport à d’autres boites se basant sur Internet et lancées au milieu des 90’es.
    Jeff Bezos a été un moment la moquerie de nombre de gens puisqu’il lui a fallu sept longues années avant de clore un premier trimestre bénéficiaire (à moins de 0,5% du CA trimestriel)…
    Mais elle a résisté à la crise internet du début 2000.
    Maintenant, plus personne ne se risque à douter (officiellement) de la capacité commerciale de cette société ni de sa capacité à innover dans la distribution…
    Quant à sa capitalisation, elle a heptuplé en cinq ans (mais à mon avis, elle est clairement très sur-évaluée pour le court et moyen terme par rapport à ses profits réels et son développement potentiel itou – PER > 180)…

    1. Val

      Le fragin d un copain est entré chez Amazon à cette époque. Il vit aujourd’hui au Luxembourg et sa fortune et celle de ses enfants est faite. Mais comme dit hash : méchants méchants capitalistes qui rendent leurs employés multi milionnaires. On peut toujours chercher des boîtes française ayant donné un tel enrichissement à leurs employés. .. on en trouvera pas.

      1. Calvin

        Si.
        Alstom, Crédit Lyonnais, AssemblyNat ou Céna, voilà des entreprises qui ont enrichi quelques français triés sur le vol… pardon, le volet.

        1. Aristarkke

          François Pinault, par exemple, qui a bien profité notamment de la vente à l’arrache de portefeuilles de junk bonds américains au plus bas avant de violentes remontées de cours quelques années après…

    2. gameover

      « …mais à mon avis, elle est clairement très sur-évaluée pour le court et moyen terme par rapport à ses profits réels et son développement potentiel itou – PER 180″

      C’est le potentiel que mesure le PER (l’espérance de gain futur). Et euh donc à moins de connaître l’avenir c’est euh… incongru de dire que c’est surévalué.
      De même qu’acheter un PER de 6… faut se poser des questions… le retournement n’est p-e pas loin…

      gameover conseil en placements

      1. Aristarkke

        Bête calcul de supputation.
        Suis étonné que tu réagisses ainsi.
        Tu ne me sembles pas fréquenter les arènes boursières.

        Le PER actuel indique qu’il faut compter 180 années du bénéfice actuel rapporté unitairement à une action pour se payer une action au cours du jour.(bénéfice actuel et non pas dividende qui est différent).
        Wal Mart qui n’est quand même pas n’importe qui dans le monde de la distribution, se paie actuellement sur un PER entre 18 et 19.
        Tu n’es pas dans le cas d’une entreprise high-tech ou bio tech trop valorisée parce que son potentiel ne se retrouve pas dans les cours actuels parce que ses résultats sont insuffisants pour le moment (produit pas encore reconnu, recherche inachevée, par exemple) mais qui fera exploser les cours le jour où ce potentiel sera révélé.
        Si Amazon quadruple son bénéfice actuel et à condition que le cours ne bouge pas, il sera encore largement « deux fois plus cher » que WM.

        Pour se mettre à égalité avec cet acteur du secteur, il lui faut donc multiplier son bénéfice net par huit…

        Cela ne se fera sûrement pas en deux ou trois exercices annuels…

        Or simplement quadrupler son bénéfice n’est pas un objectif aisé pour Amazon puisqu’elle doit supporter des investissements entretemps, pour augmenter son CA.

        Elle n’a pas non plus une activité brevetable mais une activité qui peut parfaitement être recopiée « du jour au lendemain » car il y a encore des trous dans ce qu’elle distribue…

        Elle est donc exposée à ce que des concurrents apparaissent une fois que la nouveauté « prime » ou certains traits seront recopiés ou adaptés…

        A 180, son potentiel est donc clairement surévalué à moins de se positionner sur le très long terme tout en sachant que la progression du cours ne peut plus guère « casser la baraque » en l’état actuel et celui des prochaines années.

        1. gameover

          Quand Amazon ne faisait pas de bénéfices, le PER était infini ! Arghhhh !
          La majeure partie des bénéfices d’Amazon provient de AWS…

          « Tu ne me sembles pas fréquenter les arènes boursières. »
          Non.

          1. Aristarkke

            Je ne te dis pas autre chose dans mon développement. Je remarque seulement qu’Amazon n’a pas possibilité de mettre sur le marché un produit capable de ramener son PER à un niveau convenable pour un investissement à ce cours-là, du moins en quelques années.

            1. gameover

              « …Amazon n’a pas possibilité de mettre sur le marché… »

              Ah bah si t’as des contacts avec Jeff et que tu le dis pas, je peux pas deviner que t’as des infos de première main !

  8. Pheldge

    HS : lu dans le Figaro : « À cause du vandalisme, les vélos Gobee.bike quittent la France » où je vois « La société mentionne les chiffres suivants concernant la France: 3.200 vélos dégradés, plus de 1.000 volés ou privatisés … » privatisés, la litote du mois ! MDR
    lefigaro.fr/conjoncture/2018/02/25/20002-20180225ARTFIG00048–cause-du-vandalisme-les-velos-gobeebike-quittent-la-france.php

    1. Calvin

      Ben quoi ? Privatisation est un gros mot, une insulte.
      Pas étonnant que cela soit synonyme de « voler ».

    2. Aristarkke

      En moins de trois mois de déploiement à Reims, il restait moins de 20 vélos disponibles en état de marche…

  9. Pythagore

    « l’entreprise américaine, accumulant les succès (et le cash) n’a jamais réussi à s’attirer les bonnes grâces de l’intelligentsia française qui a bien reconnu en elle le destructeur implacable du petit commerce »
    Cela n’a empêché l’état, dans cette grande cohérence dont il a le secret, de subventionner Amazon.
    humanite.fr/amazon-3-millions-de-subventions-et-toujours-pas-dimpots

    1. Aristarkke

      Ni Montebourg de la pourfendre à Paris et de lui dérouler le tapis rouge à Bourg en Bresse…
      D’autres ont eu le même comportement…

  10. MCA

    Histoire de commencer la journée du bon pied :

    «Vague de froid : Venue de Moscou, on a enfin la preuve de l’ingérence russe», proclame ainsi un utilisateur de Twitter, qui ne perd pas le nord.

    1. albundy17

      Poutine ne reculera devant rien pour nous noyer, il a aussi envoyé une grosse vague de chaleur au groenland

      les-crises.fr/la-temperature-de-larctique-25-degres-au-dessus-de-la-normale/

      faut lire aussi les commentaires ^^

      Inutile de poster, ça ne passe jamais la censure

  11. Pheldge

    Tiens un souvenir me revient : une copine de Lycée, m’avait raconté que, enfant, sa mère, pour lui faire avaler la soupe lui disait « tu verras , quand tu n’auras à manger que le gras des Russes … » sous entendu, quand la France sera envahie et occupée par les soviétiques, il nous devrons nous contenter plus que leurs restes ! cela nous faisait bien rigoler, à l’époque …

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