Un massacre à Saint-Germain-des-Prés

Un article de Henry Bonner

Comme l’expliquent des penseurs comme Bastiat ou Adam Smith, l’amélioration du niveau de vie au fil du temps n’est que le résultat du travail et de l’effort d’individus : tout le monde gagne à la coopération et au commerce.

Pourtant, en dépit des avantages évident de cette coopération et du commerce, une partie des individus choisit malgré tout de ressortir à la violence, la spoliation, la destruction des biens et des vies des autres.

Les habitants de Gaza, par exemple ou ceux d’une partie de l’Ukraine subissent actuellement une dégradation de leur niveau de vie, pour le dire de façon euphémistique. D’un côté et de l’autre du conflit, des dirigeants ont fait le choix de la violence, de l’envoi et de l’utilisation d’armes, du soutien à ces moyens, ce qui provoque destructions et accroît le nombre de morts.

Or, en réalité, l’écrasante majorité des individus n’ont ni l’argent ni le temps (ni même l’envie) d’envahir un territoire ennemi, d’aller y commettre des massacres et des destructions. D’ailleurs, ils n’ont pas non plus la capacité de prendre de force des biens à d’autres, et n’ont que peu d’emprise sur les choix d’autrui : à l’exception du rare voleur hardi, ils ne peuvent pas par exemple retirer la chaudière à gaz du voisin, et lui imposer une pompe à chaleur à la place…

Si l’on y réfléchit bien, en l’absence de dirigeants et de gouvernements, les individus ont assez peu accès à l’usage de la force contre les autres. De façon très majoritaire, leur prospérité dans la vie dépend le plus souvent du travail, de l’effort, et d’un minimum de discipline. Heureusement : la coopération et l’échange génèrent bien plus de richesse – pour la plupart des gens – que la violence contre les autres.

D’autre part, on se doit de noter que le gouvernement ne porte pas l’intégralité de la responsabilité de l’usage raisonné de la violence.

Le soutien de la presse aux interventions

En effet, au-delà des gouvernements, la presse, par exemple, soutient facilement ces mesures, tant dans le domaine de la guerre que dans l’économie.

Presque sans exception, les articles et tribunes de la presse reviennent à des communications en faveur d’une intervention, au profit d’un groupe d’acteurs – d’entreprises, d’ONGs, d’universités, de fonctionnaires.

C’est donc sans surprise que la presse soutient assez régulièrement les aides éventuellement militaires. Dans le domaine de l’économie, elle réclame plus de gâchis sur les renouvelables, et le redoublement de subventions pour des zombies.

La presse offre un outil de communication pour les initiatives des dirigeants dans la production d’hydrogène, batteries ou même – comme récemment – le lancement de satellites : l’inénarrable Commissaire en charge du marché européen, Thierry Breton, après avoir frétillé d’aise suite à la mise en place d’une politique de censure des réseaux au prétexte de la désinformation, et l’imposition du “chargeur unique” pour les smartphones et ordinateurs, passe à présent à la question de l’espace.

La Tribune nous rapporte ainsi :

« La politique des lanceurs doit être définie et pensée dans le cadre de l’Union européenne »

Ben voyons. Et toujours sans surprise, la presse offre en général peu de critiques des arguments des dirigeants en faveur d’interventions. Loin d’être un quatrième pouvoir qui s’opposerait, la presse et le gouvernement agissent le plus souvent en parallèle, avec les mêmes types d’idées et de motivations.

Ils bénéficient de fait, d’une façon ou d’une autre, d’une certaine emprise sur l’opinion des citoyens. Ils peuvent diriger la fureur de la population contre des boucs-émissaires, et font la promotion de subventions et interventions dans l’économie, et de l’implication dans des conflits à travers le monde.

Les dirigeants usent, à travers les siècles, des croyances et des biais des individus dans toute la population pour ainsi gagner en pouvoir et en soutien auprès du plus grand nombre de gens. À l’extrême, ce mélange de la recherche de pouvoir et l’embrasement de l’opinion – incité par la presse et les dirigeants – mènent à des destructions, voire des massacres…

Un massacre à Saint-Germain-des-Prés

Pour expliquer l’importance du contrôle de l’opinion, et la raison de l’alliance entre les dirigeants et la presse, je publie ce mois-ci une série de dossiers gratuits pour mes lecteurs. Je donne l’exemple d’un massacre dans l’histoire de la France, à Saint-Germain-des-Prés : sous l’effet des croyances et biais de la population, et avec l’encouragement des dirigeants, des foules en proie à des délires dans l’air du temps tueront ainsi en quelques jours des milliers de concitoyens… rien qu’à Paris et ses alentours.

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Commentaires86

  1. baretous

    Vous m’avez fait une de ces peurs ! Gamin de Paris et ayant vécu toute ma jeunesse Quartier Buci, j’ai crû en ouvrant le PC …Bref…

            1. baretous

              j’ai peut être connu votre grand mère ! 🙂 je faisais du patin à roulettes sur le parvis de l’Eglise Saint Germain et même fait partie de la chorale de l’Eglise du temps de l’Abbé Blanc et Dupire

  2. Le Gnôme

    Il n’y a plus d’après
    À Saint-Germain-des-Prés
    Plus d’après-demain, plus d’après-midi
    Il n’y a qu’aujourd’hui
    Quand je te reverrai
    À Saint-Germain-des-Prés
    Ce ne sera plus toi.

    Air connu.

  3. Grosminet

    « Si l’on y réfléchit bien, en l’absence de dirigeants et de gouvernements, les individus ont assez peu accès à l’usage de la force contre les autres. »
    Très discutable.

    1. durru

      Tu penses peut-être à certaines communautés qui ne vivent que du pillage de leurs voisins ?
      C’est aussi parce que la notion d’individu n’a pas vraiment du sens chez eux, amha.

      1. Boulshitananda

        Les bandes de pillards, c’était dans l’antiquité. Maintenant les pillards sont à la tête de l’état, et pillent leurs propres congénères. Faut pas mélanger les époques et les contextes.

        1. Vieux rat

          Je vous suggère de lire ceci :

          https:/ /rmc.bfmtv.com/actualites/police-justice/accident-mortel-sur-l-a43-les-suspects-impliques-dans-un-important-vol-d-armes_AN-202311100701.html

          En Grance, la racaille est bien équipée, l’État ne dispose plus, de loin, du monopole de la force, légitime à vous voler.

          En cas de crise sérieuse dans le pays, détendez-vous, ça va bien se passer ! 😉

          1. Aristarkke

            Objection, votre Honneur! La police ne recule pas devant l’emploi de la force contre le citoyen contribuable, spécialement en automobile. Je relatais naguère que la Police qui fréquentait le piquage de l’A6A, peu avant l’hôpital Gustave Croussy de Villejuif, pour choper le délinquant traversant les zebras, n’y était plus visible depuis un très large moment. Ben ça, c’était avant cette semaine où elle était là tous les matins et remplissait le carnet à souches à haute cadence. (Oui, ma SdB chez Ginette, en rénovation à Paname m’y fait y croiser en Doblo, of course, tous les jours)

            1. Aristarkke

              Jeudi matin, compte tenu de l’affluence spécifique de ce jour là, c’était carrément quatre flics à la tâche de rédaction des PV…

              1. Higgins

                Tu es mauvaise langue. Cette juste répression des comportements délictueux des automobilistes indisciplinés a considérablement amélioré la sécurité routière. C’est bien là d’ailleurs l’unique but recherché.

                1. Higgins

                  D’ailleurs, je suis intimement persuadé que cette politique intelligente se traduit par un nombre de pv en baisse, les contrevenants potentiels comprenant la dite politique et s’appliquant à améliorer leur comportement au volant. La perspective d’une douce mais ferme férule des FDO dans ce domaine devrait bientôt suffire à ramener les brebis égarées dans le troupeau.

            2. Bracam

              Mais notons que la variable d’ajustement sera encore et toujours le con-tractuel contractant et contracté, voire sa victime, que la junte tient beaucoup à remplacer par des dispositifs entièrement automatisés de haute technologie militaire, encore plus mieux espérons-le, pilotés par une intelligence qui n’a rien d’artificiel bien évidemment. Là on va voir ce qu’on va voir, s’ils nous prêtent encore vie et finance indispensable au racket en question. Concernant ce genre d’appareils, je note que si les autoritaires adorent faire leur marché dans les salons de la répression et de la violence/défense, ce sont bien d’honorables entreprises à la pointe du marché libre et non faussé se tirant la bourre pour fourguer leur outil de répression le plus évolué technologiquement qui inventent sans cesse de nouveaux moyens de contrôle total de la société. C’est là que je trouve l’humain bien sympathique mais souvent bien vicieux dès que les conditions le lui permettent. Pour l’instant, ce “combat” contre l’emprise étatique qui semble si juste à tant de libres penseurs me paraît masquer bien des vices fondamentaux de la libre entreprise quand elle manque d’étique, de morale, de respect des lois, enfin tout ça…

                    1. Bracam

                      Nan, réponse collective, c’est l’arbre qui cache l’aphorisme. Et aussi oui une histoire ancienne de came pointue et de courbe de puissance. Tout ça au royaume de l’électrique sainte vous a de ces airs de dinosaures, j’en ai presque une larmichette qui poindrait à la chaine de distribution ou une sorte de pertes des eaux qui relèverait probablement de l’humidité ressentie, sinon ce serait une extrême onction.

                    1. Charles Violette

                      Et Jérémy Lapurée. Ceci dit cette BD fait référence à une époque révolue, elle devrait être rapidement interdite par les services du Miniver européen. Avec de multiples délits qui font frémir d’horreur :
                      Absence totale de minorités visibles,
                      Apologie des moteurs thermiques tueurs d’ours polaires,
                      Infractions contre la législation en matière de limitation de vitesse, et en bande organisée,
                      Non maîtrise de son véhicule,
                      Mysogynie latente ( les genre 1 sont assimilés à des poids qui améliorent la tenue de route),

                      Bref, à mettre au feu asap. “Verboten” comme ils disaient dans l’As des As.

              1. Pierre 82

                Ça me rappelle une personne qui me confiait à propos du mouvement des gilets jaunes, qu’elle se demandait à qui tout ça profitait, et que pour elle, tout c’était signé : les fabricants de gilets jaunes, qui se sont enrichis de manière éhontée sur le dos des pauvres gens. Toujours un gros industriel qui est derrière tous ces mouvements-là.

                A sa décharge, elle avait pas loin de 90 ans, et d’ailleurs, elle vit toujours.

    2. Unmeusien

      J’ai tiqué aussi à cette phrase… mais en approfondissant ( l’état n’est qu’une mafia voulant notre bien a coups de poings dans la gueule ” comme nous l’a rappeler maintes fois notre blogueur favori ) une mafia étant composée de capo,caporegimes,en haut c’est le capo di Tutti capi ( lu dans l’exécuteur, Gérard de Villiers,Mack Bolan travaille entre autres armes,au 44 automag pour effacer ces mafieux ) ces capos, caporegimes,ne sont-ils pas ces individus abreuvés au narratif étatique, délateurs, dénonciateurs prêts a criminaliser leurs plus proches amis et même de la famille ? Ces abreuvés ne sont pas rares,des sidérés,des illuminés.

  4. Reddef

    Contrairement à ce que beaucoup croient, la bible et le premier testament dénonce cette farce du pouvoir ( quel qui soit). D’ autres auteurs ont aussi expliqués le fonctionnement du bouc émissaire et comment il est difficile dans l’ instant de cerner la manipulation. Arendt, Girard…

        1. Vieux rat

          Tout bien que tu détiens est un souci qui te retient ! 😀

          Et c’est pour ça qu’il faut tout donner à Skyp… euh, à l’État français ! 😉

  5. Reddef

    En serions nous ici :
    C’est un modèle extrêmement descendant, analyse Didier Panfili : tous les hommes vont être dépendants, à divers degrés, d’un ou plusieurs seigneurs.” Ce mode de fonctionnement va perdurer très tardivement : la société féodale ne s’éteindra qu’avec la Révolution française.

    1. Le Gnôme

      Pour mieux renaître après ? Nous avons nos seigneurs qui nous taxent à merci et beaucoup plus que ceux de l’Ancien Régime. Et ils sont plus nombreux, seigneurie de la commune, baronnie de la communauté de communes, comté du département, duché de la région, sans oublier notre sire le Roy plus le saint empire européen germanique, chacun réclame son écot et vous menace des fourches patibulaires si vous ne payez pas;

      1. Vieux rat

        M’enfin, cépapareil ! 😮

        Avant, tu payais ton seigneur, et il t’assurait la protection dans son château fort et la justice féodale.

        Bon, à la fin, tu continuais à payer, mais il n’y avait plus de protection, du coup, ça a fini de façon tranchante !

        Aujourd’hui, nos seigneurs nous assurent une police garantissant une sécurité publique indiscutable, des frontières bien contrôlées et une justice ferme et efficace.

        Et pour un modique supplément d’impôts, t’as une retraite qui te permet d’aller à l’île de Ré en TGV, une sécurité sociale que le monde nous envie, et même une presse qui t’informe bien comme il faut !

        Tu vois bien que c’est très différent ! 😀

        1. Le Gnôme

          Au moins la justice royale était plus rapide au Moyen-Age, le malandrin se retrouvait rapidement à nourrir les corbeaux de Montfaucon. Il pouvait même retrouver un ministre des finances accroché à côté de lui.

          Et le seigneur ne faisait pas payer si tu allais trop vite avec ta charette à foin, lointaine ancêtre du Doblo.

          1. Vieux rat

            ça, j’en connais qui vont vraiment trop vite avec leur rhum Charrette… 😀

            Bruno au gibet ? Pas sûr qu’on assiste à ça de notre vivant.

            Minute culture avec vieux rat !

            Saviez-vous qu’on voit encore la structure du gibet de Croissy (78), en bord de Seine ?
            Juste face à Rueil-Malmaison, c’est aujourd’hui un des derniers conservés en France.

            Mais rien n’empêche d’y réinstaller des fourches patibulaires pour lui rendre sa fonction ! 😉

          2. Unmeusien

            Plus rapide ? Peut-être pas…Dieu et nous seuls pouvons.un bouquin trouvé sur France loisirs il y a quelques décennies, l’auteur,un nom a consonnance italienne si j’ai bien mémorisé, raconte comment a cette époque un bourreau devait entretenir la mise a mort de la victime,que son agonie soit la plus longue possible…un détail ? Quand le bourreau émiette tout le corps de la victime,il se doit d’utiliser une barre de fer carrée qui évite, contrairement a une barre de forme ronde qui rapidement entaille et fait saigner vidant le corps humain de sa vie et le rendant ainsi inconscient de souffrance,la barre de fer carrée évite méthodiquement cette mort soulageante trop rapide…
            C’est votre dernière phrase qui m’a interpellé,fait sourire même. Voyez, écouté est mieux encore car le donneur de voix y met toute sa verve, Agronomie de Mirbeau Octave, Octave est invité par un ( littératureaudio, facile a trouver) monsieur Lechat,ce Lechat lui dira ” j’écrase parfois des bêtes, des enfants aussi qu’est-ce que ça peut faire !!je paie ! “( Il payera ainsi une mendiante qu’il venait de tabasser copieusement disant à Mirbeau qu’elle sera une electrice de plus pour sa prétention, qu’il faut bien corrompre le peuple !!)

      2. Aristarkke

        Il y en a eu qui se sont fait raccourcir d’avoir constaté que sous le Tyran (i.e. Louis Croix Vé Bâton), ils bénéficiaient de quatre à cinq dimanches, le mois outre une palanquée de fêtes religieuses chromées alors que sous la liberté de la glorieuse revolucione, c’était trois décadis le mois et quelques rares fêtes complémentaires…

      1. Aristarkke

        Des petits Zodiac qui embarquent une bonne vingtaine de personnes bien tassée ? Nous n’avons pas la même appréciation quant à la taille des esquifs !

        1. Vieux rat

          C’est tout de même bien plus modeste que les immenses barges du Débarquement de Normandie.

          Et tout aussi redoutablement efficace pour prendre le contrôle d’un pays, même s’il faut plus de patience…

  6. Vieux rat

    Parler de massacre est excessif ! Grâce à l’action de nos meilleurs politiciens, et à de modiques impôts, le vivr’ensemble en France est apaisé ! 🙂

    https:/ /www.leparisien.fr/faits-divers/fusillade-a-marseille-un-homme-et-une-femme-abattus-trois-blesses-a-larme-de-guerre-12-11-2023-OTE4DNE5OZH6HM5O75JJVPL4XE.php

    https:/ /www.leparisien.fr/yvelines-78/bouafle-78410/yvelines-deux-hommes-blesses-par-arme-a-feu-sur-le-parking-dune-discotheque-12-11-2023-4ADC5RK4DFE6LJOENXTCIFQMSE.php

      1. Vieux rat

        Yaka juste aller se servir dans l’entrepôt !

        https:/ /www.lindependant.fr/2023/11/10/suraccident-sur-la43-le-conducteur-percute-par-un-fiche-s-dans-une-bmw-a-contresens-est-mort-les-trois-suspects-impliques-dans-un-important-vol-darmes-commis-juste-avant-11572557.php

      2. MCA

        @Aristarkke 12 novembre 2023, 14 h 14 min

        D’où l’urgence de faire procéder à un rappel à la loi dans la région marseillaise.

        Que fait donc Darmalin ?

    1. Unmeusien

      FAMAS M16 et assimilés, kalachnikov,petits calibres pour créer des blessures le plus possible,non mortelles mais s’infectant puisque peu saignante hors artères touchées,oui, idéales armes de guerres de tranchées ou positions,la blessure va rapidement s’infecté du au fait de peu saignement,sur le terrain cela mobilisera un ou deux hommes pour secourir la victime qui risque une terrible infection pouvant causer sa mort ou amputation en quelques jours de cette infection.
      Le 5,56 et semblables calibres est tout juste bon, chez les chasseurs,a flinguer renards et autres dits nuisibles,Nemrod confirmera sans doute..

        1. Unmeusien

          Revolver a aiguilles Dreyse ou l’art de la complication ( mécanisme a aiguilles, extrêmement complexe)

          Tout a fait Higgins. Je crois cependant,que le balisticien ( si ça existe ? ) neglige la constitution,la forme, de l’ogive de la munition,ou peut-être,laisse t il le hasard improbable, déterminer la conception de la munition.

              1. Le Gnôme

                Supérieur au Dreyse. Mais le fusil ne fait pas tout, notre artillerie était en retard, chargement par la bouche et en bronze contre chargement par la culasse et en acier pour les Prussiens. Mais c’est surtout la doctrine d’emploi aui était faiblarde.

                1. Aristarkke

                  Des uniformes lourdement bariolés contre des tissus bien plus neutres pour les Prussiens, voisin du feldgrau ultérieur ou du futur bleu horizon.

                  1. Higgins

                    En 1870, l’armée française, toute auréolée de ses succès en Italie, en Crimée et outre-mer, avait une excellente réputation. Les uniformes bariolés n’avaient donc aucune raison d’être remis en cause. Les armées ont d’ailleurs tiré les bonnes conclusions de cette guerre perdue en quelques mois (cf le rapport Bouchard* rédigé en 1874 : http:// /www.amicaa.fr/2016/10/lexcellent-rapport-bouchard.html?m=1) . La question de l’uniforme trop visible à d’ailleurs été soulevé mais le politique français a répondu que le soldat français n’avait pas besoin d’être dissimulé pour remplir son devoir d’où les hécatombes de l’été 1914 avec les pantalons garances.

                    *un observateur avisé se rendra compte que toutes les mesures prises par le pouvoir politique depuis une vingtaine d’années ont conduit à la reconstruction d’un outil militaire semblable à celui qui a causé la défaite de 1870. Les mêmes causes conduisant aux mêmes effets, je vous laisse deviner la suite.

                    1. Florian78

                      Pour Higgins et Aristarkke.
                      En 1870, toutes les armes à feu sont à poudre noire, qui obscurcit très vite le champ de bataille. Les couleurs des uniformes servent à identifier le soldat, et à éviter les méprises et tirs fratricides. Ce n’est plus le cas en 1914 (poudre sans fumée inventée par un Français en 1884). Une tenue de teinte neutre est adoptée en juillet 1914, réadaptée dès septembre en bleu horizon, faute de colorants chimiques adéquats. Joffre réussit le tour de force de rhabiller toute l’infanterie dès février 1915, et la France est le premier pays à coiffer ses fantassins du casque métallique, avant les Britanniques et les Allemands (pas mieux protégés des éclats d’obus avec leur ridicule casque à pointe en cuir).
                      Il faut moins attribuer les hécatombes d’août 1914 au pantalon rouge qu’aux énormes fautes tactiques de maints généraux (que Joffre “limoge”, voir l’ouvrage de Michel de Lombarès, “L’hécatombe des généraux”, paru chez Lavauzelle à la fin des années 1980). Le récit de la bataille des frontières est effarant : on fait progresser des troupes en terrain accidenté sans les faire précéder de solides avant-gardes (22 et 23 août, Rossignol et Neufchâteau, en Belgique).
                      Tout à fait d’accord avec le parallèle d’Higgins entre l’armée de 1870 et la nôtre : de bons soldats, mais pas assez, sans réserves instruites en nombre suffisant.

                    2. Higgins

                      Les fautes du haut-commandement à l’été 1914 sont innombrables à commencer par la doctrine de l’offensive à outrance… Ca a conduit à l’hécatombe du 22 août 1914 : 27.000 morts sur 400 km de front, de la Belgique à la Lorraine, et pratiquement aucune trace dans la mémoire collective. Une tragédie “oubliée”, pour occulter les graves lacunes de l’état-major français et une stratégie offensive irresponsable qui poussa les hommes à l’abattoir ( https://www.nouvelobs.com/culture/20140822.AFP4307/22-aout-1914-le-jour-le-plus-meurtrier-de-l-histoire-de-l-armee-francaise.html ).
                      Le pantalon garance régnait en maître mais je me garderai de dire que c’est là la seule raison. Ca a simplement bien aidé.

      1. Higgins

        En cas de guerre, il est plus intéressant de blesser les adversaires que de les tuer vu la charge que les blessés vont représenter pour leur pays. De mémoire, une convention internationale interdit les calibres trop petit pour cette raison. L’idée sous-jacente des armes à petit calibre, 5,56mm et en-dessous, est de blesser le plus grièvement possible l’adversaire quand le choc produit par une balle à vitesse supersonique ne le tue pas.

        1. MCA

          Leurs vœux vont en passe d’être réalisés grâce aux copains de Chat GPT 😉

          https:/ /www.opex360.com/2019/08/04/le-futur-fusil-dassaut-de-lus-army-utilisera-des-cartouches-de-68-mm-en-ayant-recours-a-lintelligence-artificielle/

          Cela dit la 5.56 est une munition de conception extrêmement vicelarde à cause non pas de son calibre mais de la position de son centre de gravité :

          “la centre de gravité dell ‘ogive Il a déménagé à l’arrière, ce qui rend la balle extrêmement instable et sujette à basculer si elle se heurte à des obstacles tels que les os. Par conséquent, ce type de munitions en raison des blessures extrêmement lacérantes, avec presque toujours des hémorragies fatales (80% du temps) quel que soit le point de pénétration initiale”

        2. MadeInCH

          Le 5.56 a aussi été choisi car munition plus petite, donc le soldat peut en emporter plus.
          Dans les guerres modernes, le soldat fait souvent des “tirs de couvertures”. Souvent il fait du tir peu ajusté et balance plusieurs coups pour espérer qu’un seul touche. Donc plus grande quantité de munition brûlée qu’avec un Chassepot.
          C’était LE gros avantage d’un calibre plus petit.
          Mais les soldats ne sont pas contents.
          La 5.56 n’est pas assez traversante. Un adversaire derrière un arbre ou un mur, tu as moins de chances que l’adversaire soit touché par ta 5.56 que par une 7.X.
          Une vidéo de Paul Arrel tirant a travers une bibliothèque de livres serrés est impressionnante.
          Rien ou presque ne traverse!
          Du .22 au 5.56 en passant par du 9mm ou même du 357Mag.
          Sauf si par hasard une balle passe par un trou déjà fait.
          .
          Maiiis, Paul Arrel veut faire un derneir essai.
          Les bouteilles de soda derrière la bibliothèque explosent. Toutes.
          Cette fois, c’était du 7.65×39 dans une bonne vielle AK47 classique
          .
          Beaucoup de gens se rendent comptent que en combat, il faut neutraliser l’ennemi. Pas forcément le blesser mortellement.
          Un gars derrière un mur qui se fait égratigner un flan ou un bras, il y a déjà pas mal de chances qu’il soit par terre en se demandant “Merde merde! J’ai fini! Je suis fini? Est-ce grave?”
          Et c’est suffisant pour aller prendre sa position, ou avoir le temps de se retirer.
          .
          Pour ça que pas mal de militaire demandent un retour à une munition plus pêchue.

          1. Bracam

            …Une vidéo de Paul Arrel tirant a travers une bibliothèque de livres serrés est impressionnante.
            commentaire : oui, brûlons les bibliothèques et, céki ce Paup, pas le Saint j’espère !
            …se fai[re]t égratigner un flan ou un bras
            commentaire : le flan ne coûte pas un bras mais 23 centimes d’euro chez Liddldi
            …une munition plus pêchue
            beaumentaire : je suis pour une bonne pétarade nucléaire, y’en a qui vont comprendre leur cdouleur
            Dernière chose, faut vraiment que je remonte à la source (2 l’article) pour me rappeler de quoi on causait.

    2. sam player

      Je n’ai pas lu ces articles là mais je note souvent que le terme fusillade est mal employé : une fusillade est un échange de coups de feu, mais bien souvent il n’y a pas d’échange, un tire et l’autre, désarmé, reçoit une ou plusieurs bastos

  7. MCA

    “De façon très majoritaire, leur prospérité dans la vie dépend le plus souvent du travail, de l’effort, et d’un minimum de discipline.”

    Cette vision est très jolie relève plus d’une vision bisounours de la nature humaine que de la triste réalité du prédateur opportuniste qu’est l’homme.

    Ce que cherche l’homme ce n’est pas du travail mais du fric, donnez lui du fric et ce n’est pas l’obsession de trouver du travail qui va l’empêcher de dormir.

    On en voit hélas l’illustration permanente dans notre société de redistribution où comme dit la formule, chacun avec plus ou moins de bonheur essaie de vivre au dépens de chacun.

    Autrement dit le travail est le moyen toléré pour de gagner sa vie et d’alimenter le système en place; notez au passage avec quelle férocité il combat le travail dit “illégal” qui le prive de son racket redistributif.

    Maintenant il est évident qu’une certaine quantité de travail global est nécessaire au maintient de la vie humaine.

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