Le monde après la chute

Un article de Laurent Gauthier

Un siècle s’était écoulé depuis la mort de l’Occident. La chute fut bien plus brutale qu’on ne l’avait imaginée. La décadence avait enfin achevé son œuvre. Les structures technocratiques avaient empli des tomes de normes par tonnes, vautrées dans des orgies de lois toujours plus dures, toujours plus strictes et toujours plus désastreuses pour les peuples, tandis qu’en leur intérieur creux, avait proliféré le pourrissement sur le stupre des élites consanguines.

Puis, de ces édits déments, plus personne n’eut plus rien à foutre.

Les petits chefs disparurent, vous les connaissez bien, amis du passé, il s‘agit de ceux dont l’unique horizon se bornait à emplir les rangs des armées de larbins déments de la Machine collectiviste, à servir le Procuste fou qui coupait les têtes des géants pour les agrafer sous les pieds des nains. Puisque s’évanouissait la main corrompue qui les protégeait des conséquences de leur cruauté, et puisque bien sûr ils étaient lâches, ils s’enfuirent prestement, et disparurent. Si bien qu’explosa le génie latent de l’Humanité bâillonnée, son feu sacré, son Souffle. On put enfin œuvrer sans avoir par dépit à imiter le vide de ses semblables réifiés. Lorsque le secret d’État s’évanouit, furent libérées d’un même coup les découvertes extraordinaires qu’une foule d’inventeurs formidables avaient eu à taire de leur vivant, avant de mourir de circonstances inexpliquées ou de coïncidences.

Parmi elles, la recette de l’antigravité. Et l’Humanité explosa, littéralement, elle explosa. Un siècle après la mort de l’Occident, à nouveau gorgés de vie et avides de ravissement, des couples de Pères et de Mères commencèrent à peupler l’Univers, construisant des châteaux de cristal en colliers de perles de lumière autour de Soleils jaunes, rouges ou bleus. D’autre, encore, bâtirent leur maison sur le sol ferme quoique étrange d’astres dont la beauté splendide inspirait chaque nouvelle aube ce vieux poète bavard qui occupe l’âme de chacun d’entre nous.

Et l’Homme, seul enfant de la Terre en capacité de vaincre la gravité, de gagner l’espace et d’essaimer l’Univers, l’Homme, donc, emmena avec lui toute la diversité de la Vie elle-même. Ainsi, la Vie elle aussi, évidemment, explosa. On planta partout, on fit prospérer sur les sols les plus arides du Cosmos, arbres, buissons, animaux, fleurs et insectes, et on peupla les silences interstellaires de chants de baleines et de pépiement d’oiseaux. Alors que le spectre de chaque étoile s’enrichissait des couleurs de l’écopoïèse, l’Homme devint le Jardinier, le gamète de la planète Terre.

Quant à la Terre, Ô la Terre, berceau du désir irrésistible de mouvement et de liberté qu’est la Vie, elle redevint cet Eden qui précéda la Machine collectiviste. Il y resta ceux d’entre nous qui voulaient vivre nus sur ce sol riche de millions d’années d’humus et de millénaires – tout de même ! – d’Histoire et de culture. Ils restèrent, et nettoyèrent le saccage laissé par la Machine. Un pas dans la Tradition, un pas dans la Transcendance, se permettant même parfois d’être un peu hippies, ils curèrent, soignèrent et guérirent les forêts meurtries ainsi que les océans empoisonnés.

La connaissance, quant à elle, bien sûr, elle explosa. Elle progressa vite, plus vite, trop vite pour qu’on ne puisse se mettre à la compter, à tenter de la dompter en l’étranglant de force entre les barreaux d’une échelle de critères, si bien que disparurent les comptables de tout, ces adorateurs du découpage du monde en une matrice de néant, ces imbéciles qui n’ont jamais compris qu’on ne peut pas compter ce qu’on ne sait réduire en chiffre. Il n’y eut bientôt plus d’autre université que celle de sa propre famille, du compagnonnage et du mentorat, et de la Vie elle-même, et on ne cessait d’apprendre à chaque nouvelle souffle, et l’Univers était si grand, et il était si surprenant, et l’Homme ne pouvait faire autrement que rester humble devant lui, si bien qu’il ne fut plus possible de trouver le moindre sens à ce bout de papier qu’auparavant on appelait diplôme.

Sans sabotage mental de la part de ces bourreaux de camp de concentration de la pensée que sont les professeurs diplômés, syndiqués et fanatisés, les Cultures purent se développer, croître et évoluer à leur rythme, et parfois aussi vite qu’elles le purent. Débarrassée de la vie notée et de cette existence réduite à une procédure d’escalade d’une hiérarchie tout droit vers l’abîme, l’Humanité eut la liberté de lever les yeux. La place était si vaste, et l’expansion si forte, que les Nations purent prospérer sans que ne se développe jamais un centre impérial suffisamment puissant pour les dominer tous, par la force ou par la corruption. La philosophie, les religions, et la spiritualité, purent osciller librement entre les dogmes et les schismes, les querelles profondes ou la pratique simple et humble, mais ne cessant jamais plus de chercher partout ce sens profond du divin qui meut les profondeurs du silence émouvant qui vibre au cœur du ventre de chacun d’entre nous.

Quant à l’Art, devinez, il explosa ! Si vite, si grand, si fort que nul critique ne put suivre son rythme et encore moins l’enfermer dans les cases des formulaires des rentes subventionnées. On jeta les étiquettes, on les oublia, on abandonna l’idée même de violer chaque œuvre en la marquant au fer rouge de la griffe tarifée d’une classification spécieuse. Nulle école ne réussit plus à oppresser la créativité humaine en la casant de force entre les sillons des coteries murmurantes. Demain, bientôt, un jour, dans deux ou trois éternités peut-être, chaque étoile de l’Univers chantera de milliards de voix portées par les photons ardents. Et ce seront des symphonies célestes, des opéras en cent temps célébrant, sans fin, la quête éternelle du Beau et du Sens, des émotions exacerbées, du Vivant, des Larmes, belles, et de la belle Joie.

Le monde infect de la Machine qui nous avait précédé se montra le terreau le plus fertile qui soit. Prenez courage, chers amis, car cette chute qui s’amorce, elle n’est que le prélude à tout ce qui vient de bien.

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Commentaires144

  1. Cléophas

    Vous lire monsieur Laurent Gauthier a fait résonner, en moi, un écho…
    Lire, enfin, ce que sera le devenir de l’homme de demain, après l’effondrement du monde actuel, est un hymne à l’espérance.
    Merci.

    1. Laurent Gauthier

      Merci Cléophase. Inspiré entre autres par « Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit » de Khalil Gibran.

      1. Guillaume P.

        Elle ne pourra jamais faire mieux que les plus idiots de leurs créateurs soumis aux engrammes du moment, d’ailleurs on constate déjà une baisse de performance au fur et à mesure que le politiquement correcte s’impose à elles. Les « IA » deviennent idiotes.
        .
        Je suis né avec l’informatique et c’est toujours mon métier, « l’IA » n’est en réalité qu’une nouvelle sorte de système-expert avec zéro intelligence, mais un concept intellectuel très fort qui permet de faire passer beaucoup de choses parfaitement humaines.
        .
        « L’IA l’a dit » va remplacer le « selon une étude », mais derrière il y aura le WEF ou l’Olivier Véran du moment.
        Bonne époque, bonne IA, mauvaise époque…

    1. Laurent Gauthier

      Ah, si Singularité un jour il y a, ce sera peut-être l’IA qui ira vivre sa vie dans les étoiles. Mais c’est une autre histoire.

      1. Citoyen

        Pas sûr que ce soit souhaitable …: Voir Alien Covenant …
        Quand l’IA pète les plombs, et se prend pour Dieu …
        Oui, c’est une autre histoire !

  2. Cerf d

    La gravité étant, selon Montesquieu, le bonheur des imbéciles, vivement qu’on ait l’anti gravité pour connaître les joies de l’apesanteur.

      1. Higgins

        C’est bien à cette case que je pensais. En plus, il caricature parfaitement le technocrate sérieux et droit dans ses bottes. Heureux de voir que nous avons des références en commun.

        1. Croix du Sud

          C’est vrai que les experts de plateau télé qu’il a caricaturé sont plus vrais que nature.

          En relisant les cases l’ordonnance du médecin pour soigner les « humeurs » m’a bien fait rire car je l’avais oubliée :

          « J’ordonne : diète, tisanes, sangsue, saignées, clystères et boules de gomme. »

    1. sam player

      Un morceau de poésie ?
      Un monde où tout se vaut, tout est égal à tout, le bien le mal , le beau le moche, le savoir est total, rien ne dépasse…
      L’ennui naquit de l’uniformité

      Sans moi

      1. Laurent Gauthier

        Sam player, pourquoi l’uniformité ? Cette histoire explore une hypothèse : l’antigravité, et ce qu’elle pourrait justement amener en termes d’expansion infinie des possibilités et de la diversité au travers de l’univers, sans contrôle possible.

        1. sam player

          Vous nous décrivez un monde d’après où tout le monde il est beau il est gentil et omniscient ; si ça c’est pas de l’uniformité
          Un peu de mal à voir le lien entre l’antigravité, le savoir total, l’art qui explose sauf à y voir quelqu’un qui rêve d’un monde idéal où l’effort n’existe plus, ni la critique et là ça coche toutes les cases

          1. Laurent Gauthier

            Cette description me paraît quelque peu caricaturale, mais l’interprétation d’un texte appartient bien sûr à chaque lecteur, et je vous remercie de bien avoir voulu prendre la peine d’écrire à ce sujet. Ce n’est jamais une mauvaise chose que d’obtenir un retour.

          2. Guillaume P.

            Je partage ton avis Sam, cette histoire me déplaît à tous les niveaux et pourtant, j’adore la science-fiction.
            Je ne comprends même pas ce que l’auteur veut dire, sauf qu’un lapin magique pourrait nous extirper de la réalité ? Une réalité qu’il ne semble pas appréhender, puisque l’art explose déjà sur Internet à tous les niveaux.
            Où sont passés les peuples, leur culture, leurs particularités, les mouvements de populations, ou sont passé les hiérarchies de pouvoir inévitables et les économies qui émanent de ces cultures ? Comment sont-elles organisées ?
            Quel rapport entre l’antigravité totalement utopique, le voyage entre les étoiles l’art et l’annihilation de tout ce qui fait de nous des sociétés humaines ?
            Je ne contracte pas…

        2. Dr Slump

          C’est vrai que l’histoire est utopiste, pour moi le message essentiel de l’histoire est qu’une découverte scientifique peut avoir le pouvoir de bouleverser la société, au point de bousculer l’ordre établi. Ceci dit, je pense que ce serait faire peu de cas des capacités d’obstruction et de nuisance du pouvoir politique… et qu’en définitive le royaume de Dieu n’est pas de ce monde.

          1. sam player

            Doc, faudrait m’expliquer comment une découverte scientifique comme l’anti gravité permet de devenir omniscient vu que je ne vois pas trop le rapport, sauf avec le woke (tous égaux)
            Next : l’art explose, pourquoi, quel est le lien ?
            😀

            1. Dr Slump

              Relis les mots : histoire, utopiste, obstruction, pouvoir politique… euh… en fait, relis en entier mon commentaire, et parles-en à tes amis de paille dans ta tête avant de revenir vers moi, merci ! 😀

              1. sam player

                J’ai lu :
                “… le message essentiel de l’histoire est qu’une découverte scientifique peut avoir le pouvoir de bouleverser la société”

                    1. durru

                      Tu connais les études de Thomas Sowell sur l’évolution du QI selon les milieux sociaux etc ?
                      Il paraît que les débiles peuvent ne pas l’avoir été depuis toujours. Et qu’ils puissent aussi sortir de cet état. Du moins certains…

          2. sam player

            Une découverte scientifique qui pourrait bouleverser notre vie ce serait l’énergie gratuite et illimitée vu que tout est énergie, là d’accord.
            Les robots fabriqueraient des robots pratiquement gratuits et le savoir deviendrait inutile pour beaucoup.
            Et vu que ça nous libérerait énormément de temps je comprendrais que l’art puisse exploser puisqu’il n’y aurait que ça à faire pour s’occuper

            1. Dr Slump

              L’énergie gratuite et illimitée, c’était l’idée, le but de Nikola Tesla. Mais Edison ne partageait pas ces intentions philanthropique.

  3. Croix du Sud

    H.S. une petite vidéo IA d’une version « Redneck » du Seigneur des anneaux.

    « The Lord of the Rings : Fellowship of the Rednecks »

    https:/ /x.com/ASo1omons/status/1832435210161639493

    1. Croix du Sud

      « Awww, shoot Gandalf. Last time you came around talkin’ about a quest to save the world, you were hopped up on ganja and white lightning. You lead us through a swap for the days, just spit us out on a freeway where you attacked a schoolbus doin’ pickups. »

      « Nope, this time is different. »

  4. titi

    J’espère que vous n’êtes pas sérieux en disant qu’une foule de découvertes extraordinaires sont cachées. Ceux qui le pensent sont avant tout des ignoramus techniques de première classe. Un peu de connaissance en sciences (ou à défaut, de bon sens et 30 secondes de reflexion sur les possibilités d’internet aujourd’hui) et vous comprenez que c’est impossible, mais quantité de charlatans prospèrent grâce à l’ignorance du public.

    1. Laurent Gauthier

      C’est une petite histoire de science-fiction, dont le principe est d’explorer les conséquences d’un « et si… ». Cela ne veut pas dire, bien sûr, que cette hypothèse est affirmée vraie.

      Quant à la possibilité opérationnelle de construire un dispositif d’antigravité, il est ben malaisé de répondre définitivement à cette question. La science, telle qu’établie aujourd’hui, aboutit à la conclusion que 95% de l’univers est constitué de matière noire et d’énergie noire. Cela revient à dire qu’on ne sait pas ce qui constitue 95% du contenu de l’univers. Il y a sans doute la place là-dedans, pour envisager que l’antigravité puisse exister.

          1. titi

            Jean-Pierre Petit est l’escroc N°1 de monde de la science, chaque fois que vous lisez son nom en référence, cessez de lire l’article vous éviterez de perdre votre temps et de vous mettre ses mensonges en tête.

            1. Dr Slump

              Il ne s’agit pas là de Jean-Pierre Petit, mais de Jean-Marc ROEDER, que JP Petit qualifie dans le texte de « paraphrène », traduction : délirant psychotique inoffensif, ou dit autrement complotiste à chapeau d’alu.
              JP Petit n’est certes pas peu original dans son genre, mais il reste un scientifique qui a réalisé des travaux sérieux, et le fait de s’être fait dégager du CNRS ne suffit pas à le décrédibiliser, loin de là.

              1. durru

                « le fait de s’être fait dégager du CNRS ne suffit pas à le décrédibiliser »
                Je dirais même le contraire, c’est plutôt un gage de crédibilité 😆

              1. Guillaume P.

                Les humains ne sont pas monobloc, Tesla et même Einstein ont aussi dit des bêtises. La science élimine l’ivraie, mais sur le long terme, dans l’immédiat les scientifiques disent aussi beaucoup de conneries, surtout quand ça sort de leur domaine ou ils deviennent alors des Mbappé de l’intelligence.
                JPP est bien totalement parti en couille avec les Ummites par exemple.
                Pour le Pr Raoult, j’écoute ces conférences qui me semblent faire partie de la hard science bien appliquée avec toutes les précautions et les références du domaine.

      1. titi

        Bin non, puisque cette matière et énergie noire est détectée… par la gravité, justement. Il est archi-prouvé que RIEN, pas même la lumière, n’échappe à la gravité puisque c’est une déformation de l’espace-temps.

        Anti-gravité = anti-lois de la physique. On en fait des films distrayants.

        1. Dr Slump

          L’énergie et la matière noires ne sont détectées par rien du tout, et ne restent que des hypothèses contestées, et non démontrées.
          Alors là mon cher… vous voyez où je veux en venir ? 😉

        2. Laurent Gauthier

          Il faut voir comment fonctionne une théorie scientifique. On établit un modèle, on y injecte la description connue d’un système défini, et on compare le résultat pour voir si ça colle.

          La théorie de Newton a permis d’expliquer beaucoup de chose, mais pas le mouvement de Mercure par exemple. Il fallait donc changer ce modèle. La théorie d’Einstein a permis d’expliquer le mouvement de Mercure (et bien d’autres choses, bien sûr) et c’est ce qui lui a donné un succès très mérité.

          En revanche, lorsqu’on applique la théorie d’Einstein aux grandes échelles (galaxie et plus vaste), ça ne colle plus. A partir de là, on a deux solutions :
          * supposer que le système est mal décrit, et on postule qu’il existe des choses que l’on ne connaît pas : matière noire, énergie noire. Mais cette explication ne reste que spéculative tant qu’elle n’est pas confirmée,
          * ou on change de modèle, en l’occurrence de modèle de la gravité.

          Il est donc tout à fait possible, là où nous en sommes (insuffisance de la description de l’univers et de la théorie d’Einstein), qu’émergent à l’avenir de nouvelles théories qui supplanteront celle d’Einstein, tout comme la théorie d’Einstein a supplanté la théorie de Newton, tout comme Newton a supplanté les théories précédentes, et tout comme fonctionne tout à fait normalement la science.

          Certes, ce fonctionnement n’est pas en pratique de tout repos !

          1. Pierre 82

            Ben voilà ce qui arrive quand on ne rafraichit pas son écran…
            Je viens de dire la même chose, différemment et avec un peu plus de véhémence, à 16h08…

        3. Pierre 82

          Pas la peine de t’énerver, titi.
          Il s’agit d’un récit. Point barre.
          Partir d’un fait qu’on suppose avéré, et puis disserter sur ce que ça pourrait avoir comme conséquence.
          Une parabole, si tu préfères. Le but étant de mettre l’accent sur quelque chose en utilisant un univers imaginaire.
          Ce que Laurent a écrit, c’est pour de faux. Calme-toi.

        4. Pierre 82

          Petite remarque complémentaire : la relativité telle qu’Eisnstein l’a décrite est une THÉORIE, en l’occurrence un modèle mathématique qui prédit des phénomènes observables et qui jusqu’ici, n’a pas encore été pris en défaut.
          Encore que si, il a été pris un défaut (vitesse de rotation des galaxies), ce qui a nécessité l’élaboration d’un deuxième théorie (celle de la matière noire), qui en fait, est juste venue à la rescousse de la théorie d’Einstein.
          La vocation d’une théorie physique, c’est d’être un jour soit complétée, soit remplacé par une autre théorie.
          On a vraiment l’impression que vous considéré que les théories établies ne doivent jamais être remises en cause.
          Seriez-vous un adepte de l’adage « Science is settled ».
          Ou alors seriez-vous chercheur au CNRS, ce qui expliquerait certaines choses.

          1. Cerf d

            A noter que la matière noire ressemble beaucoup à ce qu’on appelait l’éther avant que Poincarré n’établisse la théorie de la relativité restreinte.

      2. Guillaume P.

        Avec tous le respect qui vous est dû.
        D’une, l’antigravité qui est utopique vu que rien ne la viole dans l’univers ne mène absolument pas au voyage dans les étoiles, ces grands espaces interstellaires étant justement dépourvus de gravité (sauf au pouillème).
        De deux, il n’explore rien du tout, vu que toutes les particularités de l’humanité sont totalement laissées de côté, alors que ce sont elles qui sont intéressantes à explorer.
        .
        Nous sommes des animaux sociaux fortement hiérarchisés. Quel peuple, quelle culture, quelles sociétés partent dans les étoiles ? Qui construit, qui paie, qui organise, de quelle manière, (Contraintes ? Libérale ?). Que deviennent les pyramides de pouvoir, les sociétés une fois arrivées ?

        1. Iskanderkul

          Pas tout-à-fait d’accord avec vos 2 points. La gravitation terrestre nous empêche de voyager autant que nous voudrions, vers la Lune dans un premier temps : cela nous coûte trop cher en énergie pour contrer cette gravitation inutile dans ce cas (elle est utile pour avancer sur Terre). Le voyage vers la Lune ne coûtant plus une énergie folle, on pourrait y aller et en revenir avec les cales chargées en milliers de tonnes ah ben non ça pèse plus rien de minerais précieux. Ensuite, en s’affranchissant de la gravitation de la Terre (par un moyen peu coûteux), puis du système Terre-Lune, puis du système solaire, on pourrait aller piller extraire gaz, minéraux et hydrocarbures dans les planètes du système solaires. Techniquement on saurait faire, c’est l’énergie qui nous manque. Ou la façon de contrer la gravitation, on peut rêver.

          Pour l’exploration des particularité de l’humanité, vous avez raison, mais cette exploration n’a pu émerger que quand la société naissante s’est suffisamment organisée pour laisser la champ libre à la réflexion de quelques-uns, qui n’étaient plus soumis et asservis et à la survie personnelle : c’est l’advenue de la technique et de l’industrie qui a permit que l’exploration humaine apparaisse, via les penseurs et philosophes libérés du devoir de ramasser des racines pour se nourrir.

    2. Dr Slump

      « vous n’êtes pas sérieux en disant qu’une foule de découvertes extraordinaires sont cachées »
      Dans un univers infini, affirmer qu’il est impossible d’y faire une foule de découvertes extraordinaires n’est en effet pas sérieux. Un individu du Moyen-Age transporté dans notre monde actuel serait tout à coup témoin d’une foule de choses extraordinaires pour son temps.

      1. bob razovski

        D’où l’idée des écolos de nous transporter au moyen âge, nous serions témoins d’une foule de choses extraordinaires (*). 😉

              1. bob razovski

                Certes, mais ce que souhaite ce factotum médiatique, c’est encore plus de règlementation.
                Après, que ça ne concerne pas le public visé… comment dire… C’est plus ou moins une habitude française.

            1. Guillaume P.

              Titre de journal en suisse hier:
              « Faut il bannir les couteaux de nos villes ? »
              .
              Jamais de surprise avec la gauche, cons ils sont, cons ils resteront.

  5. Higgins

    Je n’ai pas accès à l’intégralité de l’article mais je m’interroge depuis quelque temps sur la santé florissante des magasins d’optique (53 a minima dans ma bonne ville) : https:/ /www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/08/les-opticiens-une-exception-francaise-sous-surveillance_6307388_3234.html
    Pas du tout persuadé que cette bonne santé soit liée à la largesse très relative des remboursements.

    1. Pierre 82

      Je n’ai jamais vraiment compris non plus la raison pour laquelle il y a tant d’opticiens dans le pays, surtout dans les petites villes, surtout qu’il n’y a jamais grand monde qui s’y bouscule.

          1. Higgins

            Non, je pencherai plutôt pour un circuit d’enrichissement hors du commun mêlant étroitement l’industrie concernée et les mutuelles. Ça reste cependant une intuition et rien d’autre. Les magasins installés ou qui s’installent ne puent pas la misère, loin s’en faut.

        1. Pheldge

          je crois me souvenir qu’un contributeur avait expliqué que la prise en charge par les mutuelles permet des marges conséquentes, idem pour les pare brises.

          1. sam player

            Sur un véhicule de 3 ans lors de l’achat, outre le moteur, j’avais le pare-brise à changer, modèle avec détecteur de pluie et luminosité.
            Je voulais le faire moi-même mais j’ai demandé les prix aux alentours : carglass 1200€, un autre 850€… et un autre d’un autre réseau 350€
            Pour ce dernier je soupçonne un pare-brise déclaré cassé, ils doivent avoir droit à un pourcentage de casse… à savoir

        2. Hagdik

          Sans doute Higgins. Maintenant ils ont ajouté les appareils auditifs à leur tableau de chasse et ça doit être le même genre de combines.

            1. Guillaume P.

              DeusExSilicium, un youtubeur électronicien a fait une analyse d’un appareil auditif a 1000 euros.
              C’est bien foutu, mais c’est de la vieille technologie (20 ans) éprouvée et dont la R &D est remboursée depuis longtemps.
              Absolument rien ne justifie les marges colossales, sauf « l’argent gratuit » de certains pays.

      1. sam player

        J’avais lu qu’il suffit qu’un opticien vende 2 paires de lunettes par jour pour s’en sortir

        Dans une autre vie je me suis fait faire des lunettes en Corée du Sud : 100€ tout compris avec des verres ESSILOR et en 1h , consultation incluse..:

          1. sam player

            Les remboursements de mutuelle solvabilisent les clients des opticiens

            Quand ma fille habitait Nancy, je ne suis pointé avec elle et son amant chez un opticien dans un grand centre commercial (Grand Optical je crois) et après avoir essayé quelques paires en expo et eu une consultation à l’œil, le devis 600 ou 700€; 1ère question : vous avez quoi comme mutuelle ? Je n’ai pas de mutuelle, je suis sdf et j’en passe… ma fille avait honte… prix divisé par 2 sans même insister, en insistant prix divisé par 3, et si vous m’en mettez 2 paires identiques et je paie en espèces… prix divisé par 4… check

            1. Pierre 82

              J’ai des verres de boomers (qu’on appelle aussi « verres progressifs ») qui coûte 700 balles LE VERRE.
              Tout ça parce que mon employeur me paie une bonne mutuelle. Et on me refile une paire gratuite.
              C’est du grand n’importe quoi.
              Par contre, il doit y avoir un nombre très important de personnes impliquées dans ce business, vu que pas grand monde n’a l’air intéressé pour enquêter…

                1. Guillaume P.

                  Avec mon fils de 25 ans, grands libéral s’il en est, on achoppe sur ces points du libéralisme: l’information et la formation de superpuissances économique.
                  Les concurrents n’arrivent plus a émerger dans la distribution, ni à se faire connaitre des clients.
                  Peut-être faut il compter sur un temps plus long ? 50 ans ? 100 ans ?

                    1. Guillaume P.

                      Oh, je suis d’accord pour des grands comptes comme EDF ou c’est évident, mais l’hégémonie de Rolex, Nestlé ou l’Oréal par exemple repose essentiellement sur leur puissance de distribution, de publicité et de rachat des concurrents en dehors de toute intervention de l’état.
                      L’hégémonie peut s’imposer même en respectant toutes les règles du marché libre.
                      La question de la durée d’élimination des moutons noirs qui ne proposent plus l’optimum se pose alors.

                  1. Pierre 82

                    C’est bien à ça que servent les réglementations et la rage normative : faire en sorte que le ticket d’entrée pour avoir l’autorisation de vendre soit suffisamment élevé que jamais un nouvel arrivant ne puisse arriver à rentabiliser le business.
                    Le hic ici, me semble-t-il, c’est de réussir à se faire reconnaitre par les mutuelles et la sécu.

                    On pourrait imaginer une chaine d’opticiens qui propose des lunettes au quart du prix, ou même des appareils auditifs au dixième du prix, mais ce ne serait pas remboursé.
                    Et encore, ils auraient sur le dos tous les inspecteurs de santé possible et imaginables qui leur feraient sans arrêt des misères pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
                    Tout ce qui touche à la santé est un business tellement juteux, que jamais ils n’en lâcheront la moindre parcelle.

  6. Murps

    J’enseigne l’optique physique et géométrique en BTS opticien lunetier, je suis payé par la chambre de commerce et pas le rectorat. Effectivement la formation en alternance (deux jours de cours par semaine, le reste du temps en boutique…) s’est récemment ouverte et fait le plein de candidats.

    J’ai des doutes sur la pérennité de ce genre de formation, on a pas besoin de bataillons d’opticiens, je pense que ça va coincer à un moment ou un autre… Après il est aussi naturel de fermer une formation que de l’ouvrir.

  7. sam player

    L’anti gravité existe déjà :

    youtu.be/rwGAzy0noU0

    Un pendule pesant vibré verticalement présente une stabilisation « la tête en bas ».
    L’explication de ce phénomène a été donnée par le prix Nobel de physique Pyotr Kapitza dans les années 1950. Il s’agit d’un effet dynamique : les vibrations agissent sur la masse du pendule comme une force stabilisante pour maintenir l’équilibre. Cette force émerge mathématiquement des corrélations existant entre la vibration du point d’accroche entre le moteur et le pendule et la position du pendule.

  8. Teviseks

    Alors là, chapeau ! Je n’écris pas souvent mais je suis un avide lecteur de Monseigneur.
    Ce texte de Laurent est similaire à la série « Behold Humanity ». Seul livre de SF à ma connaissance oû l’humanité s’est enfin établie dans un monde post scarcity et pratiquement immortelle et oû la seule règle est de « faire ce que tu veux, sans nuire à autruit ».
    (C’est une série violente mais remplie d’humour).

    Un texte plein d’espoir !

  9. Murps

    C’est pas de l’antigravité, c’est juste que la somme vectorielle des forces et des moments fait zéro…

    L’expérience est rigolote mais elle « n’annule » pas plus la gravité que la réaction du sol sur les chaussures.

    1. MadeInCH

      Il suffit de faire une barrière à graviton, et le tour est joué.
      Quant au rayon tracteur, c’est simplement un canon à graviton.
      .
      Facile.

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