L’État français va devoir maigrir un grand coup

À son apogée en 1921, l’Empire britannique administrait le quart de la population mondiale et presque le quart des terres émergées soit 540 millions de sujets de Sa Majesté répartis sur 33,7 millions de km². Pour gérer cette masse considérable d’individus et le plus grand empire de l’Histoire humaine jamais dépassé depuis, le gouvernement britannique pouvait alors compter sur environ 400.000 fonctionnaires.

Oui, vous avez bien lu : la fonction publique de l’Empire britannique comptait, au début du XXe siècle, autour de 400.000 personnes qui se chargeaient donc d’administrer des centaines de millions de sujets répartis sur toute la planète. Pour ce faire, ils ne disposaient alors que des moyens de l’époque, c’est-à-dire qu’ils devaient évidemment se passer d’ordinateurs et de leurs logiciels, de téléphones, de courriels, qu’il n’y avait ni GPS ni services bancaires modernes, mais malgré tout, ces fonctionnaires parvinrent à faire briller le plus grand empire de l’Histoire.

De façon intéressante, de nos jours, le gouvernement britannique emploie un peu plus de 500.000 individus qui disposent des dernières technologies et de tout ce que le progrès permet de faire de nos jours, depuis les transports rapides et sûrs jusqu’aux échanges d’informations partout sur la planète à la vitesse de la lumière ou quasiment. Depuis la communication jusqu’à l’automatisation des processus, ces fonctionnaires ont absolument tout pour gérer ce qu’il reste de l’Empire, c’est-à-dire une île de taille moyenne au Nord de la France… Et ils y parviennent à peine.

Si l’on examine la situation française, le constat est globalement le même.

En 1921, la population de l’Empire français représentait près de 69 millions d’individus et l’État employait alors un peu plus de 700.000 personnes pour ses services publics. Là encore, il faut se rappeler qu’à l’époque, l’Empire français comptait plus de 12 millions de km² de territoire, depuis l’espace métropolitain jusqu’aux colonies qui s’étendaient partout dans le monde. Et malgré des technologies rudimentaires, malgré l’absence d’informatique, de réseaux de communication modernes, d’infrastructures efficaces, ces 700.000 fonctionnaires parvenaient à faire fonctionner l’intégralité de l’appareil d’État qui réussissait à faire régner une justice et une sécurité sur son territoire qui n’auraient pas eu à rougir devant celles péniblement en place actuellement.

Or, précisément et alors que l’Empire français n’existe plus et que la France s’est largement recentrée sur son hexagone et quelques confettis répartis dans le monde, la fonction publique compte plus de 5,6 millions d’individus au service de l’État (une multiplication par sept en un siècle), et qu’elle continue de grossir joyeusement : disposant des toutes dernières technologies, d’infrastructures réputées dans le monde entier, de moyens et de crédits qui n’ont jamais, dans l’histoire française, été aussi élevés, les services de l’État n’en sont pas moins médiocres dans le meilleur des cas et carrément catastrophiques dans le pire, au point que la justice et la sécurité sont devenues des blagues tristes que ces colonnes chroniquent avec consternation depuis des années.

En fait, si l’on épluche les statistiques équivalentes pour les autres pays occidentaux, on observe la même tendance générale : la masse salariale des États n’a cessé de croître – plus ou moins vite selon les politiques et aspirations des peuples concernés – mais dans tous les cas, le service rendu n’est pas sensiblement meilleur. On pourrait par exemple revenir sur la création, en 1979, du Department of Education américain, dont les effectifs et les budgets n’ont cessé de croître depuis, sans que le classement PISA des Américains n’ait été amélioré, au contraire.

À chaque fois, le constat est le même : l’augmentation de la taille des ministères et de leurs budgets ne se traduit absolument pas par une augmentation des compétences objectives, des réalisations concrètes et une amélioration mesurable des résultats…

Au contraire, même ! À mesure que les États prennent du poids et s’insinuent dans toujours plus de domaines, tout le monde constate une dégradation de tous les indicateurs de performance. Les coûts augmentent toujours pour des résultats toujours moins bons.

Lorsqu’en avril 2022, Elon Musk a pris possession de Twitter, la première opération d’ampleur qu’il a lancée fut d’en dégraisser la masse salariale : en quelques jours, Twitter laissait partir 90% de ses employés pendant que les opérations et le service rendu aux utilisateurs, eux, n’était pas modifiés de façon notable, prouvant au passage qu’une masse considérable de ces salariés ne servaient concrètement à rien.

Constat cruel certes, mais qui ne vient pas de nulle part et qui est corroboré par ce qu’on peut observer partout, que ce soit dans les entreprises privées ou dans les structures publiques : à mesure qu’elles grossissent, le besoin d’organisation interne, de contrôles et d’auto-évaluation fait aussi croître le nombre de personnes qui ne participent pas directement aux produits ou aux services effectivement demandés ou vendus.

Petit-à-petit, l’organisation qui doit au départ répondre à des demandes et des besoins extérieurs se réorganise pour se défendre contre la concurrence ou les tentatives de réformes, et finit par ne plus croître que pour ça. Les entreprises privées qui sombrent dans ce travers finissent inévitablement par se faire dépasser par des concurrents plus agiles, et disparaissent ou se refondent complètement. Les organisations publiques, elles, bénéficient – un temps – de la force publique… Un temps seulement.

L’augmentation assez spectaculaire des effectifs de la fonction publique dans les pays occidentaux pour des services qui n’ont, eux, rien de spectaculaires, doit tout à l’augmentation – plus que spectaculaire – de la productivité humaine sur le siècle passé. Or, toute cette productivité – gagnée grâce à toutes les technologies modernes – a été entièrement coulée dans les programmes sociaux et la redistribution qui l’accompagne, de très loin, puis dans le confort de plus en plus douillet de la caste politique et celle des services publics, puissamment mobilisés pour ne surtout rien remettre en question.

Il est bien sûr évident que le peuple a, lui aussi, bénéficié de ces gains de productivité mais il apparaît cependant qu’une proportion énorme ne s’est pas traduite dans une amélioration palpable et quantifiable de son niveau de vie ; pour le résumer de façon lapidaire, s’il n’est pas encore digne de la science-fiction telle qu’elle était imaginée dans les années 70, c’est surtout parce que ces gains ont été bouffés par l’État, ses administrations aux tubulures chromées toujours plus nombreuses, ses cerfas polytraumatisants et ses hordes toujours plus larges d’encombrants, de parasites et d’inutiles.

En pratique, on n’a vraiment pas besoin de ces centaines d’organisations (hautotorités, commissions, etc.) ni de la bureaucratie délirante actuelle de l’État, ses centaines d’agences, ses milliers de bureaux ou de directions. Les moyens modernes de communication, d’information, de calcul et d’infrastructure permettent de résoudre absolument tous les problèmes actuels et bien plus, et d’aplatir complètement la pyramide bureaucratique délirante de l’État français, avec une fraction des salariés actuels.

Or, l’argent vient cruellement à manquer. Comme Twitter en 2022, l’État français ne pourra donc s’affranchir d’un élagage massif. Et si cet élagage n’a pas lieu de façon planifiée et ordonnée, il aura lieu d’une façon violente.

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Commentaires221

  1. Aristarkke

    Honnêtement, Monseigneur, votre optimisme dépend trop de ce que vous fumez…
    L’état grançais maigrir ??? Sérieusement ???
    Même sous la contrainte ???

    1. Aristarkke

      La seule contrainte susceptible d’agir sera la disparition de l’argent des Autres fourni par les emprunts et surtout la totale impossibilité de pressurer encore davantage les citoyens parce qu’on sera pas loin du bas de la courbe de Laffer. Celle qui indique que passé un niveau, la pression fiscale n’a plus de rendement en augmentation mais en diminution tellement la fraude et les stratégies d’évitement se développent.

    2. Ryan

      Le FMI…
      Et puis…Michel Barnier, 73 ans. L’archétype du bureaucrate: 50 ans de carrière et vous auriez du mal à connaître ses convictions sauf qu’il aime l’UE. Bref la marionnette de Bruxelles. Elle est là, la tutelle.

      1. CPB33

        voilà le barnier dans ses oeuvres : ripostelaique.com/11-novembre-barnier-ordonne-a-un-enfant-qui-porte-le-drapeau-francais-de-brandir-le-torchon-europeen.html

    3. Mitch

      Quand ils auront pillé les poches des salauds de riches à €4000/mois, puis ceux à €3000/mois (car les précédents ne suffiront plus), puis ceux à €2000/mois, l’état n’aura plus d’autres choix que de fondre. C’est pas le type de régime qu’on souhaite mais bon, je te rejoins Ari, la perte de poids de l’état francais n’est pas à l’ordre du jour.

      On peut noter que le régalien a DEJA fondu. L’armée et la Justice sont à l’os. C’est malheureusement pas là qu’on aurait aimé voir la perte de poids.

        1. durru

          Si on se débarrasse de leurs retraites et de leurs dépenses récurrentes de santé, ça fera déjà un bol d’air 😉
          Mais ça va venir, si ce n’est pas choisi ça sera subi. Comme en Russie au début des années ’90.

          1. Grosminet

            « Si on se débarrasse de leurs retraites et de leurs dépenses récurrentes de santé, ça fera déjà un bol d’air »
            Certes, mais de façon naturelle ça prendra trop de temps, la France ne peut pas se le permettre. Il est impératif d’accélérer le processus, après tout ils le méritent bien ces salauds de boomers, ils en ont déjà assez profité comme ça 😀 allez ouste, au cimetière les boomers, et que ça saute 😀

            1. durru

              Comme dans le bon temps : ils vont d’abord creuser les tombes 😀
              Plus sérieusement, regarde comment ça s’est passé en Russie, il y a qui ont témoigné ici même.

        2. Ned Kelly

          Tant que les boomers seront là, rien ne changera. Ils feront tenir le système par leur vote quoiqu’il en coûte au pays et après tout, si on avait une espérance de vie de moins de dix ans, n’en ferions nous pas autant ?

          1. Grosminet

            Je ne comprends pas que les boomers aient encore le droit de vote. Il y a longtemps qu’il aurait dû leur être retiré. Ça et leur permis de conduire.

  2. Higgins

    HS, quoique, mais un nouveau concurrent au challenge Audiart s’est manifesté : insolentiae.com/si-vous-vendez-il-faudra-rembourser-la-prime-renov-recue/

    1. Aristarkke

      Pour moi, ça fait partie d’un premier échelon menant à une taxation des plus-values de la résidence principale. Au départ, l’Anah fournit des subventions pour aider les bailleurs, notamment, à lancer des travaux d’amélioration qu’ils ne feraient pas d’eux même vu la délicatesse de l’amortissement à espérer…
      De subventions, ça se transformera donc en prêts… qui ne disent pas leur nom mais prêts quand même…
      Faut dire aussi que ces escrocs et escrolos sont absolument fascinés par les soit-disants plus-values immobilières qui n’existent que par des artifices comptables dans la plupart des cas. Déjà l’inflation officielle de calcul n’a que peu à voir avec celle réelle…

      1. Cerf d

        Taxation des plus values sur la résidence principale, IRRPP sur le loyer fictif, …

        Il n’y aura bientôt plus aucun intérêt à posséder sa résidence principale en direct.
        Il vaudra mieux créer une SCI et se louer à soi-même (impot à 20% contre 30%, 41% ou 45% sur les « loyers » fictifs)

    2. Stéphane B

      Je suis d’accord sur à peu près tout le billet sauf : « n’offrent aucun retour sur investissement. Aucun. »

      Chaque cas est différent, mais si la rénovation, l’isolement, est bien effectué, le confort s’en trouve changé. L’habitation est plus agréable, moins humide.

      Un autre point : certains font la rénovation énergétique de leur habitation, non pas pour y vivre, mais pour réaliser une plus-value. C’est la loi du marché pour laquelle les politi… sentent le flouze.

      1. Dom17

        Les travaux d’aménagement ou de confort, à l’expérience, ne permettent pas de vendre plus cher – ou très peu-, ils permettent juste de vendre plus facilement.
        Les seuls travaux conduisant à une plus-value sont ceux qui augmentent la surface habitable, ce qui est logique.

        1. Stéphane B

          Par les temps qui courent, la facture énergétique bien mise en avant est un argument de vente, tout comme le bien-être dans certaines régions durant l’hiver.

      2. sam player

        Vous n’avez manifestement aucune idée de ce qu’est un retour sur investissement

        Si vous faites 50’000€ de travaux dans un logement dont la valeur avant travaux était de 100’000€ et que vous le revendez 150’000€ alors ROI=0

        Si vous ne pouvez pas le louer plus de 50% plus cher alors ROI=0 et est même négatif

        1. Stéphane B

          En théorie, car tout dépend le besoin de l’autre et comment on met en avant le confort. Cf vendez moi ce stylo.
          Il ne faut pas regarder que le pognon au niveau de l’investissement.

          Le prix n’est pas la chose bloquante si le besoin de l’autre est bien compris et mis en valeur. Un pigeon se lève tous les matins.

          Il faut aussi prendre le facteur temps en considération. Les prix ont bien augmenté pour les habitats, sans compter le manque de dispo pour le BTP dans mon coin, donc des prix en hausse.

            1. Pierre 82

              Les prim’rénov sont vues comme une aubaine par ceux qui sont propriétaires de leur logement.
              Il est plus agréable de vivre dans une maison bien isolée, et si on peut toucher un peu de pognon quand on n’y connait rien, beaucoup considèrent que ce n’est pas plus mal.
              Ceux qui font appel à ces aides ne pensent pas toujours, me semble-t-il réaliser une plus-value, mais juste vivre plus confortablement.
              Mais l’économie faite sur le chauffage ne justifie la plupart du temps pas un tel investissement.
              Juste de l’argent qu’on dépense pour un peu plus de confort.

        2. Iskanderkul

          T’inquiète Dom17, pam slayer essaye toujours de contredire ceux qu’il peut, mais là encore il frappe à coté, puisque tu ne parlais pas d’investissement, mais de faciliter à vendre.

        3. Cerf d

          Pas tout à fait vrai
          Si tu fais 50000€ de travaux dont la valeur à la date de vente serait de 100000€ et que vous revendez 150000€ mais qu’entre temps tu as fait 10000@ d’économies d’énergie, alors ROI= 10000€.

          Pour la location, ç a dépend du temps pendant lequel tu loue.

        4. Thomas

          Généralement, le cas du « je mets 50000€ en travaux » ne me permettra pas de vendre mon bon 50000€ de plus ; en fonction du bien, il permettra peut être de le revendre 10000€ de plus et encore…

      1. Stéphane B

        Objection ! Chalenge (avec un l) est un mot de français, pris et déformé par les anglais
        https:/ /www.dictionnaire-academie.fr/article/A9C1505

        D’ailleurs, «La langue anglaise n’existe pas». C’est du français mal prononcé. Lire l’essai de Bernard Cerquiglini qui inscrit la langue anglaise au patrimoine universel de la francophonie.
        https:/ /www.gallimard.fr/catalogue/la-langue-anglaise-n-existe-pas/9782073056610

          1. Grosminet

            Déjà c’est pas vous, c’est nous les normands qui avons réussi cette grande œuvre de charité 😀 et en plus les romains ils ont jamais réussi à tout conquérir, ces petites bites 😀

          2. Grosminet

            « Même les Vikings ont jeté le drakkar… »
            En fait ils ont bien aidé, les anglois étaient occupés avec eux au nord quand Guillaume a débarqué. Certes les historiens expliquent que l’anglois avait appris à se défendre efficacement contre les vikings, alors que les normands ont débarqué avec de la cavalerie, ce qui a changé la donne.

  3. Higgins

    Charles Sannat rejoint le billet du jour d’une certaine manière : insolentiae.com/la-france-aura-t-elle-un-budget-pour-noel-ledito-de-charles-sannat/
    2025 s’annonce violent.

  4. bibi

    Le peuple a bénéficié des gains de productivité c’est vite dit.
    Il y a 70 ans avec un SMIG on pouvait s’acheter un genre un, une maison, une voiture et élever 2 enfants.
    Aujourd’hui avec un SMIC vous ne pouvez même pas vous offrir un genre un!

      1. Aristarkke

        Pas sûr que les humanoïdes qui montrent le bout de leur nez en plus d’autres de bouts, le seront, abordables.
        Bon, au moins, on sera raisonnablement sûr d’être obéi… 😥

    1. MadeInCH

      Acheter, acheter…
      Qu’elle bosse! Non mais!
      Déjà qu’il faut lui fournir la sécurité (1) et des sourires, qu’elle mérite un peu sa nourriture, ses habits, son oxygène!
      .
      (1) On ne la frappe pas au visage.

    2. Gerldam

      Faut pas pousser. Ce n’est qu’aux USA où, avec un salaire d ‘ouvrier dans l’automobile par exemple, on pouvait nourrir une famille de 5 personnes et acheter un maison et au moins une voiture.
      En France, aevc un SMIG, c’était tout à fait impossible.

    3. Habeas Corpus

      @ cheri bibi
      N’importe quoi, comme si les ouvriers en 1950 pouvaient s’acheter une maison …
      Le taux de propriété en 1950 devait être de 35 % et il a été porté à 60 % il y a quelques années (et il rebaisse en raison de l’appauvrissement -récent- français)

    4. Il y a 70 ans, vous ne pouviez pas passer 2 semaines en Grèce pour les vacances. Exemple pris au hasard, il y en a des douzaines d’autres.

      Le litre d’essence en SMIC a dégringolé (même avec les taxes). Etc.

      1. durru

        Je crois que l’unité de mesure est trompeuse. C’est le revenu disponible qu’il faut prendre en compte, pas le revenu net.
        Une famille avec deux petits salaires pouvait se permettre bien plus de choses dans les années ’60-’70 qu’aujourd’hui.
        Les évolutions technologiques – lave-vaisselle, smartphone, etc – facilitent la vie, mais les gens sont de moins en moins autonomes et de plus en plus stressés, car les activités extra (hors métier et ménage) sont bien plus difficiles à financer.
        On peut débattre sur le point de bascule, mais l’étude de Branko Milanovic suggère qu’il n’est pas si récent que ça…

        1. sam player

          Revenu disponible ça me fait marrer vu ce qui est mis dans les dépenses soi-disant contraintes (véhicule, téléphone, internet, confort etc…)

          1. durru

            T’es drôle, toi… Quand le niveau des loyers te pousse à des dizaines de km de la ville, que les transports en commun n’existent pas ou sont organisés pour les inactifs, tu fais comment sans voiture ? Quant au confort, je ne sais pas à quoi tu fais référence… avoir 19° en hiver ? Et tu veux dire qu’il n’y avait pas des téléphones dans les foyers avant l’arrivée des smartphones ?
            Périplaquiste, pour na pas dire pire.

            1. sam player

              Ah durru grand défenseur des transports en commun (kidding)

              Travailler en ville et habiter à la campagne : faut assumer ses choix

              Téléphone justement : je ne pense pas avoir besoin de justifier que le coût du téléphone a été divisé par 10 en 30 ans… (perso divisé par 30) et plein de services sont accessibles pour moins cher : tes courses te sont livrées pour moins cher que ton propre déplacement en hyper, sans le stress

              1. CPB33

                c’est sur que le téléphone était au début pour les richards et même « démocratisé » il fallait pas rester des heures en ligne…..

              2. durru

                « faut assumer ses choix »
                Oui, bien sûr, quand le choix existe. Si tu n’as pas de quoi payer le loyer en ville, ni où bosser dans ta cambrousse, c’est moins évident. Les banlieues appelées villes-dortoir ne sont pas apparues vraiment par choix…
                Donc tu confirmes que le coût du téléphone actuellement ne pèse pas lourd. Pourquoi le mettre dans ta liste, alors ?

        2. « pouvait se permettre bien plus de choses dans les années ’60-’70 qu’aujourd’hui »
          Bah non.

          facilitent la vie,
          C’est exactement le point.

          1. durru

            La vie à la maison. Lié à la glèbe, comme dirait quelqu’un 😉
            Mais pas en dehors. Pas le « temps de cerveau disponible »…

            Si, si, des témoignages directs (voir par exemple bibi plus haut, 9h51) montrent que les classes populaires lors des Trente Glorieuses pouvaient très bien y arriver.
            Peut-être que ça ne marche pas si on regarde d’un point de vue statistique (les gens avaient d’autres priorités ?), mais des familles bien organisées pouvaient, avec des faibles revenus, investir en maison, voiture… ET avoir plus de sorties que des familles similaires aujourd’hui.

            1. « ça ne marche pas si on regarde d’un point de vue statistique »
              Ah ah ah c’est beau.

              Qu’il y ait eu des familles populaires bien organisées qui pouvaient bien s’en sortir, c’est évident et cela a toujours été le cas. Mais justement, statistiquement, ce sont des « outliers/outsiders » et les gains de productivité sont quantifiables pour tous et ce qu’une famille modeste peut faire de nos jours est bel et bien supérieur à ce qu’elle pouvait il y a 100 ans. C’est du reste une évidence, ne serait-ce que par les infrastructures à présent disponibles.

              Il faut arrêter d’ergoter sur de telles évidences, c’est juste du temps de lecture perdu.

              1. durru

                Le vrai problème, c’est qu’une famille tout aussi bien organisée de nos jours y arrive plus difficilement, voire pas du tout…
                C’est bien pour ça que j’ai évoqué le revenu disponible, qui maigrit de plus en plus.
                Bien sûr que le niveau de vie global a beaucoup évolué.

                Mais les opportunités des classes populaires et moyennes ne se sont pas beaucoup amélioré, elles. Je faisais référence à ça :
                https: //h16free.com/2016/07/06/54574-du-lien-entre-trump-le-brexit-et-les-classes-moyennes-mecontentes-dans-les-pays-riches

    5. Taisson

      Bibi, il y à 70 ans, avec un salaire « ouvrier » ou par exemple employé SNCF, un père de famille avec deux enfants c’était le niveau juste survie !!
      Un couple de smigards d’aujourd’hui à une vie bien plus facile, mais il ne le sait pas !!
      Pour avoir une vie digne et correcte ne pas avoir froid ni faim, dans les années 55, il fallait que les pères de famille soient courageux, se groupent pour acheter du charbon, aillent en vélo (sans moule burnes…) aux halles acheter de la viande à plusieurs, réparent tout eux mêmes, etc..
      La voiture était encore très loin, mais on se changeait pour être propre pour aller et revenir du boulot. Pas de surconsommation d’énergie, pas de salle de bains dans les appartements citadins, une prise de courant dans la salle à manger !
      Les vêtements des enfants étaient trop grands à leur achat et trop petits et réparés longtemps après pour les petits frères !
      Les jouets rares ou inexistants, ou faits maison pour les veinards qui comme moi avaient un père habile de ses mains.
      Autre grosse économie : Loisirs inexistants.

      Réjouissez vous, c’est à peu près ce que souhaitent pour le peuple nos dirigeants visionnaires gauchos pour sauver la planète, et c’est ce qui va arriver bien avant que le système ne se reforme!
      Ça va être dur!

      Mais, la population des ces époques était bien plus résiliante, beaucoup avaient connu deux guerres et le chaos multiculturel n’existait pas.
      Les mentalités étaient dans l’ensemble bien meilleures, nous étions en sécurité dans la rue, éduqués correctement, et dans des classes de plus de 30 élèves, à part quelques crétins congénitaux, tout le monde terminait ses primaires en sachant lire écrire et compter correctement.
      Çà s’était « mieux avant », mais pas au niveau matériel !
      Arrêtez de croire que la vie était plus facile autrefois.
      C’est parce qu’elle l’est trop aujourd’hui que tout foire de partout…

      1. bibi

        Je n’ai pas dit que la vie était plus facile autrefois.
        Quand mes grands parents maternels ont fait construire il n’y avait pas de chauffage central, mais ce n’était pas un problème pour eux (vu qu’ils n’avaient jamais vécu avec), mais l’eau courante et le tout à l’égout ça change une vie!

        Aujourd’hui les gains de productivité sont entièrement bouffé par l’état au point que le PIB par habitant a cessé de croitre depuis 15 ans.

    1. Theo31

      L’UE empêchera le FMI de mettre ses doigts. La troïka fera comme en Grèce : explosion de le dette, vente des bijoux de famille a vil prix et mise en coupe réglée du pays.

      1. Habeas Corpus

        Le FMI aurait fait la même politique que l’UE.
        La situation mentalo-politique de la Grèce était exactement la même en qu’en France : des politiques qui ne peuvent et qui ne sont pas taillés pour faires des économies.
        Personne ne veut toucher au grisbi et rester dans l’Histoire comme celui qui a « diminué les retraites » (exemple)
        Seuls des étrangers , quelqu’ils soient (UE, FMI, Commission, Etat Russe en cas d’occupation), peuvent jouer en quelque sorte le rôle de « tiers de confiance » et forcer à des ajustements.
        La France prend ce chemin tout doucement … et je pense que la population a déjà compris que cela ce terminera comme cela.

      2. durru

        La Grèce a *d’abord* très bien vécu sur la bête, faut arrêter de reprendre le discours LFI sans aucun filtre.
        Je reprends l’exemple que j’ai déjà donné : juste avant la crise de 2012, le salaire net moyen des employés de la régie de transport public d’Athènes (pas une entreprise où le gros des effectifs étaient des ingénieurs voire docteurs) était supérieur à 4300€. Dans ces conditions, tu m’étonnes que le salaire moyen est encore aujourd’hui inférieur à celui de l’époque…

  5. Pythagore

    Après Milei et son afuera!, Trump s’y met et va nommer Musk et Ramaswamy (voir son interview sur youtube/Tucker Carlson) pour dégraisser le mamouth, ca promet. Quand on entend l’interview de Ramaswamy, ca risque de dégraisser sec.
    Qui pour dégraisser en France ? Bernard Arnault et Zemmour ?

      1. Aristarkke

        Arrêtez avec l’à-peu-près, le Suisse. Heureusement que vos tocantes sont mieux supervisées !
        La véritable expression, c’est : toi, tu creuses (ta masse corporelle)!
        😐

    1. CPB33

      c’est foutu pour Bernard Arnault : via Squarcini (l’ancien directeur de la DCRI) en procès (pour des conneries) les fils-de-pute veulent le shooter ou le mouiller suffisamment

      1. Pythagore

        C’était une blague 🙂 Bernard Arnault est macroniste, mais bon c’est l’homme le plus riche de France, comme Musk le plus riche des US, d’où la comparaison. Malheureusement je ne vois pas d’équivalent en France.

          1. durru

            C’est un Français qui avait dit « donnez-moi six lignes de l’écriture d’un homme, et je me charge de le faire pendre ». Rien d’étonnant, ni à constater que l’envie existe, ni à penser que le risque existe aussi 😉

    2. sam player

      À ce sujet. je ne connaissais pas l’histoire du meme de Musk avec son lavabo, ça date du rachat de Twitter quand il s’était pointé pour la 1ere fois à une réunion des headquarters
      Je suppose qu’un chiotte c’était trop lourd….

  6. MadeInCH

    Je me trompe, mais je vois plustôt un truc à la libanaise.
    Un Etat Central avec une autorité et des fonctionnaires, mais surtout sur papier, en théorie, mais avec plus rien comme effet tangible sur le terrain.
    Mais officiellement, il sera là. A vec pleins d’officines. Payées avec du PQ, ou des assignats.
    Et il enregistrera.
    Et a tout les coups, lorsque les choses iront mieux, il enverra des agents aller récupérer ce qui n’a pas été percu pendant les années de faiblesses.
    .
    Mais je ne le vois pas maigrir.
    .

    1. Aleph

      Pareil. Je vois aussi que quand les ressources de l’Etat diminueront, les factions qui s’y gobergent et distribuent des prébendes vont mener une lutte plus âpre et les plus pervers vont en dégommer certains sur le thème « agents gaspilleurs » pour apaiser les serfs et se poser en gestionnaires soucieux des deniers publics. ce kabuki immobile peut durer longtemps.

    2. durru

      La Russie a bien fait maigrir son appareil bureaucratique dans les années ’90, même si ce n’était pas prévu.
      La volonté des uns et des autres n’a pas grand chose à voir ici.

      1. Pierre 82

        Et c’est pour ça que seul un événement de type dépôt de bilan de l’état pourra mettre fin à cet état de choses, un peu de la nature et de la force qu’a été la chute de l’URSS.
        Toute tentative actuelle pour faire des économies sur la santé, dans le système moisi qui est le nôtre, ne peut consister qu’en dégraissage de médecins, d’infirmières et de personnel en contact avec les malades, sans toucher quoi que ce soit à la boursoufflure bureaucratique, voire même à la faire grossir encore un peu plus.

  7. infraniouzes

    La France compte environ 600 000 élus de tout poil. Ces gens sont la nouvelle noblesse, encore plus intouchable que celle de l’Ancien régime. Si on affecte à chacun une « cour » de 10 fonctionnaire, on arrive à 6 millions. On a de la marge. Avec eux, à chaque problème, aucune solution. Cramponnés à leur mandat, ils sont prêts à voter toutes les conneries qu’on leur présentera sous peine d’être exclu de leur parti. Et dans ce cas pas de réélection possible. L’ère de « godillots » n’a jamais cessé. Aux armes citoyens ? Non. Aux larmes citoyens. Quant aux abstentionnistes professionnels, sortez vos mouchoirs. Il y aura une place pour vous dans la charrette de l’histoire, même si vous en êtes (fonctionnaire).

    1. Dom17

      Et pour justifier leur poste, tous ces gens, dont la porosité avec le parlement est évidente, votent des lois, des normes dont une armée de fonctionnaires devra vérifier l’application. Au bout d’un moment, ils n’y arriveront plus.

    2. Higgins

      Il faut être juste. Beaucoup d’élus, généralement les membres des conseils municipaux, ne touchent strictement rien financièrement parlant. Et pour les maires des petites communes, ça relève carrément du sacerdoce. J’estime à seulement 20% ceux qui touchent quelque chose et à moins ceux qui en vivent grassement. Je n’ai pas fait de recherche sur ces chiffres mais je suis preneur.

      1. durru

        Sauf que de plus en plus de conseillers ont également des postes de vice-président pour machin-bidule, voire sont cooptés dans la communauté des communes, et là ils touchent…
        C’est comme ça que l’administration locale s’est politisée, et c’est assez récent…

  8. Mitch

    The empire on which the sun never sets

    Je regrette parfois de ne pas avoir vécu à cette époque (NB: un peu avant WW1 quand même). #CTmieuxBIENavant

      1. breizh

        selon l’historien Arnold Toynbee, en 1897 (60 ans de règne de Victoria) seuls deux pays échappaient à l’influence occidentale : l’Afghanistan et l’Ethiopie.

      2. Mitch

        En surface et en nombre d’habitants (ok ce sont des époques différences pas sur que le nombre d’habitants soit un KPI pertinent pris seul), l’empire Brit me semble loin devant (à vérifier cependant). Rooland, Fridgeland et l’Afrique Australe et de l’Est forme un ensemble immense qui me semble surpasser Alexandre ou l’empire Romain

      3. Mitch

        Après verification, en surface (en terrain de foot donc) l’empire Brit est très loin devant. (7 fois la taille de l’empire Romain ou de celui d’Alex)

        https:/ /fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_plus_grands_empires

      1. Mitch

        Ils existent toujours les boers 😉 (ca veut dire fermier en Afrikaans).
        Il faut choisir son époque pour l’afrique australe. De 1880 à 1902 il y a deux guerres avec les Brits. A eviter. Le mieux pour l’afrique australe c’était encore avant. A partir de 1805 et l’arrivée des Brits je dirais, ou alors encore avant.

    1. Gerldam

      La plus belle époque fut celle de 1810 à 1890.
      Une pépriode où vous pouviez lire Balzac en feuilletons et écouter Franz Liszt et – moins longtemps- Frédéric Chopin, être le témoin des batailles d’Hernani et celle des romantiques (Berlioz contre Brahms), des progrès de l’industrie et des sciences, du troc de la diligence pour le chemin de fer et autres joyeusetés.

    2. Plutarque

      Mitch, si tu veux vivre cette époque par procuration, je te recommande chaudement la série des « Flashman » par George Mc Donald Fraser. Très drôle en plus d’être bien documenté.

      désolé pour le HS.

  9. UnKnown

    Si encore cette masse salariale était employée « sur le terrain », c’est à dire des infirmiers, aides-soignants, professeurs, gendarmes, des agents d’entretiens, des juges, etc… Mais non, tout ça est orienté uniquement vers la bureaucratie, sous différentes formes.
    Et une partie grandissante de la caste politique est littéralement issue de ce microcosme de parasites qui gangrènent le fonctionnement de l’état et de ses services. Bon exemple, le C.V de Marine Tondelier: Stage à «  » » »l’inspection générale des affaires sociales et à la direction de l’écologie hospitalière de l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris » » » ». Bordel mais rien que ça, ça sert A QUOI????
    Puis Déléguée générale de la Fédération Atmo France – Fédération nationale des associations agréées de la surveillance de la qualité de l’air (wtf?)…

    1. Dom17

      Je crois que c’est une dérive prévisible de tout système si l’on n’y prend pas garde: il finit par utiliser ses ressources essentiellement pour sa pérennité et non pour la finalité première.
      Ce faisant, il est de plus en plus déconnecté du terrain, ses agents ne servant que dans le système (voir leur CV en effet). S’ensuivent le discrédit et la perte d’autorité. Nous en sommes là, en plus de dépenses faramineuses…

    2. breizh

      comme les intitulés du ministère des affaires étrangères :
      « Art. 3. – Délégation est donnée à Mme Louise BURDLOFF, secrétaire des affaires étrangères, adjointe à la sous-directrice du développement humain, […] . »
      Délégation est donnée à Mme Clémence WEULERSSE, administratrice de l’Etat du premier grade, chef de mission de la gouvernance démocratique, et à Mme Cécile FROBERT, secrétaire des affaires étrangères, adjointe à la chef de mission de la gouvernance démocratique,[…]
      Délégation est donnée à Mme Marie SOULIÉ, cadre contractuelle, chef de mission de la diplomatie féministe et de l’éducation, […]

      que des femmes d’ailleurs…

      1. bob razovski

        « chef de mission de la diplomatie féministe »…
        Rien qu’à les imaginer, elle et son titre féministe, arrivant à Riyad… 🙂

    3. Pierre 82

      Ca me rappelle ce que nous racontait hier notre potard morvandiau, que l’ARS avait décidé que les pharmaciens ne devaient plus accepter que des ordonnances électroniques et refuser les autres, à partir du premier janvier qui arrive.
      Donc on a des gars qu’on fait bosser dans le seul et unique but de faire chier le monde, de tout compliquer au prétexte de tout simplifier, et comme ça va être la pagaille, il va falloir qu’ils embauchent du monde pour tenter de réparer leur merde.

      Quand on dit « Afuera », on est largement en dessous de ce qu’il faudrait faire.
      Pas le moment de tomber malade.

  10. DX

    L’article, bien que pertinent dans son constat d’une bureaucratie étatique excessive, tombe dans un absolutisme libéral en présentant la réduction de l’État et l’efficacité du secteur privé comme des solutions idéales et quasi magiques. Ce point de vue oublie que le secteur privé n’est ni omniprésent ni toujours intéressé par des activités à faible profit, notamment dans les zones rurales ou les secteurs sociaux peu rentables.

    Prenons l’exemple du déclin des services de santé et des infrastructures dans les zones rurales françaises : les déserts médicaux en sont une illustration frappante. Avec la réduction des structures publiques et l’absence de régulation pour inciter le privé à investir dans ces régions, des milliers de citoyens se retrouvent sans accès rapide à un médecin ou un hôpital. Les entreprises privées ne se ruent pas pour combler ce manque, car le profit est moindre, laissant des populations entières sans soins adéquats. Ce phénomène montre que la privatisation à elle seule ne résout pas les problèmes de déclin des services publics, surtout là où le secteur privé n’a pas d’intérêt financier.

    Le modèle de privatisation aveugle est donc limité et peut même aggraver l’injustice territoriale et sociale. Une véritable solution devrait envisager un modèle hybride, où le secteur public et le privé coexistent de manière complémentaire, l’un compensant les limites de l’autre, et où les technologies modernes servent à améliorer la gestion sans remplacer systématiquement les services essentiels par la seule logique du profit.

    1. Ci-dessus, vous pouvez lire les explications emberlificotées que nous ressortirons ceux qui feront tout pour que ne soit pas dégraissé le mammouth. Typique.

      Infoutu d’expliquer pourquoi, en 1921, ça marchait (les petites lignes de trains étaient beaucoup, beaucoup plus nombreuses et desservaient la campagne, pour ne citer qu’un exemple parmi des douzaines), sans technologies avancées, et pourquoi maintenant, c’est la grosse merde (avec GPS, IA et internet !), on se contentera de brailler « absolutisme libéral » voire « injustice territoriale » (cette barre de rire !) en tremblant à l’idée qu’enfin, l’État revienne dans son périmètre minimal régalien.

      Ty pi que !

      1. Pythagore

        Aucun train de 1921 ne pourrait être certifié aujourd’hui grâce aux normes de sécurité, sans compter les équipements exigés par le client comme la clim’, les toilettes,….
        Un article paru récemment en Allemagne explliquait que les agences régionales des transports avaient l’intention de réduire l’offre de transport en commun. Certains allemands pourront donc acheter un « Deutschland ticket » pour 49 eur / mois pour se déplacer partout dans les transports régionaux et locaux, mais…. il n’y aura plus de transport, ligne supprimée, magie du socialisme, c’est pas cher mais en fait c’est surtout la vacuité qui devient pas cher.

      2. Higgins

        J’aurai tendance à penser que ces petites lignes ont disparu dans les années 20-30 car incapable de lutter contre le transport automobile, beaucoup plus souple et bien moins onéreux. Elles ont bien rendu service lors de leurs créations en désenclavant plein de petites villes. À confirmer.

        1. bob razovski

          Le pire, c’est qu’on peut presque appliquer ce raisonnement aux grandes lignes aujourd’hui. 2 Personnes qui veulent voyager ont tout intérêt à choisir la voiture plutôt que le train.

          1. Aristarkke

            Je vous ai mis récemment un post de Xwitter où une quidam écolo ? du moins ayant cette tendance constatait l’énorme différence de prix entre le train et la location d’une voiture pour retourner en famille durant les vacances de fin d’années. Et encore, elle partait de Paris pour trouver un éventuel avantage au train…

          2. Higgins

            Pas tout à fait. Il faut prendre en compte le facteur temps et la facteur fatigue. Pour les villes desservies par le TGV, c’est très flagrant.

    2. Grosminet

      « Les entreprises privées ne se ruent pas pour combler ce manque, car le profit est moindre »
      C’est très logique, vu que les prix des services de santé sont réglementés… Si vous voulez des toubibs à la campagne, il faut les payer le prix qu’ils demandent, tout simplement. C’est pourtant simple à comprendre.

      1. breizh

        et il ne faut pas les faire ch.er avec des contraintes administratives inutiles.
        Beaucoup de médecins ne veulent plus être en libéral à cause de la sécu, des ARS… et de leurs carcans, subir le conseil de l’ordre…
        Ils se trouvent que c’est d’abord dans les campagnes que cela se voit du fait d’une moindre densité, mais c’est partout pareil ailleurs.
        Dans certains grandes villes (Paris), trouver un généraliste ou un spécialiste qui accepte de nouveaux patients devient compliqué.
        Donc que les politiques et les administratifs arrêtent le harcèlement des médecins et ceux-ci se réinstalleront là où il y a de la demande.

        1. bob razovski

          Tout simplement. C’est le poids de l’état qui a fait disparaitre les médecins. Et comme tu dis, les villes ne sont pas épargnées, sauf que ça se voit moins… mais c’est temporaire.
          Alors que la patientèle est toujours là, et bien là, que ce soit à la campagne ou à la ville.

            1. bob razovski

              Je ne pense pas, puisque ceux qui arrêtent ne sont pas remplacés. Au pire, le nombre de médecins serait identique. Là, il décline.

              1. Stéphane B

                Le numerus clausus est en vigueur depuis près de 50 ans.
                Le nombre de médecins n’a pas augmenté alors que la population a pris + 15 millions.

                Des médecins voudraient bien exercer en zone rurale pour le confort de vie, mais les contraintes les en dissuadent (être seul pour une population de plus en plus grande et bonne avec un grand C notamment)

                1. bob razovski

                  D’accord sur ça, mais ça ne les fait pas « disparaitre ».
                  Je doute sérieusement que des médecins veuillent bien exercer en zone rurale.
                  Quand on voit les « ponts d’or » qui leurs sont faits via les structures de soins mises en place dans les villages (pas de loyer pro à payer, secrétariat à dispo, logement de fonction offert…).
                  Ou alors, il y a zone rurale et zone rurale…

                2. durru

                  Le nombre de médecins a bel et bien augmenté, car ils sont nombreux les étrangers qui arrivaient en France avec le diplôme et s’y installaient (après avoir fait l’internat, pour la plupart).
                  Mais là, même ce processus s’arrête.
                  Et de toute façon, c’est toujours l’état qui l’a mis en place, le numerus clausus…

                  1. Higgins

                    Oui, le fond du problème réside bien dans ce numerus clausus imbécile qui a, entre autre, très bien protégé les situations assises d’une trop forte concurrence.

                    1. Aristarkke

                      Jusqu’à ce que ceux qui ont pris leur retraite constatent une impossibilité de revente de patientèle aux niveaux antérieurs puisque la rareté des médecins née de ce numerus clausus ne rendait plus cet investissement nécessaire pour un décollage rapide de l’activité du nouveau….

        2. Pierre 82

          @breizh 13 novembre 2024, 10 h 19 min
          +1000
          Cesser les contraintes inutiles devrait être la règle numéro un…
          Et c’est valable dans tous les domaines dans lesquels l’état fourre son gros pif.
          Demander à des gens sans le sou de payer une fortune pour un médecin, qui lui, est obligé de faire vivre 3 fonctionnaires juste pour pratiquer son métier est insane.
          Et ça donne des arguments à ceux qui prétendent qu’il faut que l’état se charge de tout, parce que s’il ne le fait pas, le pauvre habitant des campagnes sera incapable de se payer un médecin (ce qui est d’ailleurs vrai).

          Si on arrêtait d’accabler de normes, d’obliger tous les professionnels à faire sans arrêt des investissements colossaux pour satisfaire à des normes le plus souvent parfaitement dispensables, le coût de la médecine serait bien moindre pour un résultat meilleur.
          Déjà, les ARS : Afuera.

      2. sam player

        J’allais le dire
        Et je rajouterai que faire le choix de vivre loin de la civilisation ça a certes des avantages mais aussi des inconvénients qu’il faut assumer et mettre la main à la poche

        Ca me rappelle I’exigence de la fibre dans les campagnes : on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre

        La péréquation ça va un moment

            1. Pierre 82

              C’est effectivement l’exemple type à ressortir pour montrer la supériorité de l’entreprise privée. Et dans tout les domaines.
              Jamais l’état US n’aurait investi autant dans l’envoi de satellites de communications, tant qu’ils détenait le monopole de fait de la NASA.
              Jamais un système de communication vraiment mondial n’aurait pu voir le jour avec la fibre, et qu’il fallait une rupture technologique que seul un entrepreneur prové pouvait débloquer (chaque agence gouvernementale défendant son pré carré, personne ne va se mettre à faire la promotion d’une activité qui n’existe pas).
              C’est donc QFD

    3. bob razovski

      « absence de régulation pour inciter le privé à investir  »
      J’aime cette formule polie pour indiquer que l’état doit tordre le bras aux récalcitrants.
      Il n’y pas d’absence de régulation, y’en a trop, beaucoup trop.
      C’est Keynes puissance 2.
      Vous n’avez toujours pas compris que ce n’est pas en tordant le bras des gens qu’on obtient le meilleur d’eux mêmes ? Au mieux, on obtient des bras tordus, au pire, des bras cassés.

        1. Aristarkke

          Surtout quand beaucoup de bras sont déjà cassés au départ par manque de motivation à se lever le matin…
          En revanche, pour vouloir bien vivre sur la bête, on en trouve des ingambes…

    4. Minou

      Si l’état arrêtait de règlementer et taxer tout azimut les français auraient aussi envie de bosser.
      J’ai un copain médecin qui travaille une journée de moins par semaine pour payer moins d’impôts… Des gens soignés en moins…

    5. sam player

      “ Avec la réduction des structures publiques et l’absence de régulation pour inciter le privé à investir…”

      Elle est cocasse celle là 😀 …vite une loi !

    6. bibi

      Et pourquoi il y a des déserts médicaux aujourd’hui?
      A cause de le libéralisme bien sûr.

      whatsupdoc-lemag.fr/infographie/la-penurie-medicale-qui-la-faute-les-chiffres-qui-accusent

    7. Aristarkke

      Il vaut bien mieux être médecin généraliste ou spécialiste en milieu rural où vous serez peu nombreux sur un vaste territoire finalement suffisamment demandeur en prestations que d’être le énième dans un cabinet médical parisien à bosser surtout pour payer le logement hors de prix dans un immeuble médiocre.
      En revanche, oubliez-y les horaires de fonx…
      Et il n’y a pas besoin en réalité d’être à Trifouillis les Oies à 100km d’une métropole. A trente kilomètres sud de Paris, on est déjà dans cette configuration…

    8. Aristarkke

      DX n’est pas à l’abri de contradictions internes : admettre un excès d’administrations publiques et regretter qu’il n’y en a pas assez pour « réguler »…

  11. Le Gnôme

    Nicolas Doze n’est pas franchement optimiste dans ses chroniques de ce matin. Il a raison, nous finirons sous la tutelle du FMI ou tout autre organisme chargé de nettoyer le foutoir. Et là, les grèves ou autres moyens de pression seront parfaitement inutiles. Nous aurons perdu notre indépendance, quoique j’ai dans l’idée que c’est déjà fait.

    1. Mitch

      Les valeurs européennes se sont pris une claque sur les marchés ces derniers jours. Ordre est donné par de grandes banques US se sortir le pognon d’Europe. L’€ a dévissé vs le $.

      Pendant ce temps aux US, Elon et son pote Ramaswamy vont être à la tête d’un ministère dont le but va être de dégraisser le Mammouth.

      La méthode? ils vont publier une liste des dépenses inutiles.

      Tu m’étonnes que nos fins limiers locaux étaient terrorisés par l’arrivée de Trump au pouvoir. Pendant que les US cherchent à réduire les coûts et les impôts, ici les branleurs sont à la recherche de salauds de riches à €4000/mois à voler.

      C’est mort. Vivement que le FMI arrive et fasse le ménage. Le cirque a assez duré

      1. Minou

        Je doute que le FMI fasse réellement le ménage. Mettre le pays en coupes réglées ça j’en doute pas, mais pour continuer d’arroser les copains…

          1. Pierre 82

            Le résultat en URSS a été la prise du pouvoir par les plus rusés des apparatchiks devenus subitement oligarques, qui se sont accaparées les « richesses » (des usines et des systèmes délabrés, mais qu’on pouvait quand même reprendre) du pays…
            Oui, il y a des chances que dès que la France aura déposé le bilan, on retrouve les mêmes petits malins qui forment aujourd’hui la classe des apparatchiks faire de même avec le pays.
            On devra boire le calice jusque la lie.

            1. durru

              Ce qui ne veut pas du tout dire que le système bureaucratique pourra perdurer.
              Il faut faire la différence entre individus et système. Oui, certains individus pourront tirer le gros lot. Non, le système ne pourra pas continuer comme si de rien n’était.

            1. Aristarkke

              Mais qui cependant fournissent les fonds pour la lui payer…
              A, ofete, ce guignol commence à laisser entendre qu’il re-tenterait bien une élection présidentielle en 2027…
              Souhaitons lui le succès de l’asperge de Le Havre qui périodiquement comme certains geysers, crache au monde un intérêt auquel seuls ses groupies y portent intérêt…

  12. Gerldam

    Le pire, c’est que, lorsque des gens du dehors (FMI, UE ou Troïka) vont être contrants d’agir, la hache sera sans la moindre distinction: on coupera autant dans la justice qui est un parent pauvre que dans la collectivités locales ou là, on peut y aller joyeusement à la tronçonneuse.
    Alors qu’il faudrait du scalpel dans un cas, de la hache dans l’autre et de la tronçonneuse de bucheron canadien dans la dernière.

    1. Ned Kelly

      Non. La France n’est pas la Grèce ou Chypre. Le FMI serait totalement incapable de faire quoique ce soit. Il n’y aura pas de sauveur extérieur. On laissera pourrir

  13. Plutarque

    Même Le Figaro s’émeut de la création du DOGE…
    https:/ /www.lefigaro.fr/international/trump-nomme-elon-musk-a-la-tete-d-un-ministere-de-l-efficacite-gouvernementale-20241113
    Les réactions à l’article sont édifiantes : 50% admiratifs, 50% de « ça marchera jamais »…

  14. CPB33

    et voilà comment le fdp(saurien) soros infiltre tout : pgibertie.com/2024/11/13/conflit-dinteret-a-larcom-lepouse-du-directeur-general-dirige-une-association-pro-migrations-financee-par-soros-propagande-sans-limite-sur-le-sevice-public/

  15. Higgins

    Excellente vidéo de Rémi à propos de l’élection de Donald, une manière intelligente de remettre l’église au milieu du village. Ça laisse loin derrière les plumitifs officiels : https:/ /youtu.be/EufzN7t-qNg?si=PendGrLcHGaCyR1I

    1. sam player

      Oui c’est un peu ce que je disais récemment, l’engouement démesuré peut être son pire ennemi

      Des personnes qui sont dans l’excès pour porter quelqu’un au nues seront aussi dans l’excès pour manifester leur déconvenue

  16. Mildred

    La fonction publique « continue de grossir joyeusement » peut-être, mais que de belles économies elle nous permet de faire, que vous passez sous silence, Patron !
    Et j’en veux pour preuve ces 5000 lits d’hôpital qui ont été fermés et où désormais on peut être hospitalisé dans un garage – comme dernièrement à Langres – sans que cela ne trouble personne.

    1. Higgins

      C’est très bien les garages. Avec un peu de bonne volonté et d’imagination, ça peut même se transformer en des petits trucs très agréables. Évidemment, si on reste bêtement négatif par contre !!! 😉

  17. Guimoploup

    Dans les années 80, l’état a ouvert en grand l’embauche de fonctionnaires ou assimilés (para public) pour compenser le chomage.
    A un tel point que certains « territoires » n’ont plus qu’une économie administrée. Tu enlèves les différents établissements para publics, hopitaux, universités … il ne reste plus rien. On l’a vécu il y quelques années lorsque l’armée a fermé des casernes.

    1. Higgins

      J’habite dans une ville où le tertiaire public représente autour de 70% de l’emploi existant. La ville meurt doucement mais très sûrement.

    2. durru

      Dans son dernier « fil d’actu », Tatiana Ventôse passe quelques extraits d’un reportage à Youngstown, symbole de la dégringolade de l’industrie américaine (sidérurgie).
      Les 10% les plus riches de la ville sont tous des fonx qui « s’occupent » des 50% les plus pauvres (assistés, taulards…)
      L’avenir de la France. Ou pas.

  18. Aristarkke

    « le gouvernement britannique pouvait alors compter sur environ 400.000 fonctionnaires. »
    Dont évidemment une bonne partie éparpillée de partout dans les territoires dominés.

  19. Higgins

    HS mais doit-on y voir une conséquence d’un certain vaxxin ? : bfmtv.com/normandie/rouen-nicolas-mayer-rossignol-annonce-etre-atteint-d-un-cancer_AN-202411130349.html
    Perso, je le pense fortement (@ Sam, je ne connais pas l’intéressé).

  20. Stéphane B

    Pile dans le thème:
    Elon Musk : « Hâte de partager avec vous les meilleures pratiques »… quand un ministre français félicite le milliardaire chargé de démanteler la bureaucratie

    le ministre macroniste de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a salué la nomination d’Elon Musk à la tête d’un ministère de « l’efficacité gouvernementale » par Donald Trump.

    https:/ /www.ladepeche.fr/2024/11/13/hate-de-partager-avec-vous-les-meilleures-pratiques-quand-un-ministre-francais-felicite-elon-musk-charge-de-demanteler-la-bureaucratie-12320426.php

  21. Tino

    D’après Joseph Tainter :
    L’investissement dans la complexité comme moyen de résolution des problèmes finit toujours par atteindre un point où les rendements sont décroissants.
    Comment reconnaître le moment où l’on atteint ce point ?
    1. L’augmentation de la taille et la spécialisation des bureaucraties.
    2. Le coût cumulatif des solutions pour résoudre les problèmes posés par 1)
    3. L’augmentation du coût du maintien de l’ordre et de la paix sociale.
    4. L’augmentation de la pression fiscale pour payer le 2) ainsi que le 3)
    5. Agrandissements des investissements de l’autorité centrale dans des activités ayant pour fonction de confirmer la légitimité du gouvernement (travaux publics, santés, pains et cirques) pour combattre l’impopularité due au 4)

    Une manière naturelle des sociétés humaines de se débarrasser de complexités injustifiées, est « un processus d’économie ». Donc pour ces sociétés tombant sous le poids de leur complexité, l’effondrement semble être la réponse la plus appropriée.
    Voir empire romain contrairement à toutes les autres théories avancées.

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