Payez, les intermittents ne vous le rendront pas. Au centuple.

L’été approche et avec lui, c’est le retour des barbecues, des longues soirées ensoleillées et les bonnes occasions de profiter de ce temps clément et de ces nombreuses heures lumineuses pour aller goûter à des non-spectacles de plein-air annulés par des groupes d’intermittents improbables venus, comme chaque année ou à peu près, pleurnicher leurs malheurs et la dureté de leur condition.

Et comme à chaque fois où les intermittents se sont mobilisés, des signes avant-coureurs se sont multipliés ces dernières semaines. On se souvient de l’apparition pas assez fugace de nos joyeux drilles au milieu du festival de Cannes qui avaient perturbé les retransmissions de la soirée sur Canal+ et I-Télé, leur permettant ainsi de faire acquérir à leur mouvement une notoriété instantanée, qui, comme la soupe de même calibre, ne nécessite qu’un peu d’eau chaude et quelques petits moulinets de bras pour dégager immédiatement une odeur salée de bouillon bon marché.

Bien évidemment, comme d’habitude, nos intermittents, bien qu’arborant une gueule d’enterrement, n’ont pas le cri sans thème. S’ils viennent ainsi bousculer des festivals, c’est parce que la situation est grave !, qu’il en va de leur avenir !, qu’encore une fois, le patronaââat entend attaquer la Culture et fouler au pied l’Exception Culturelle Fraônçaise, et que ça ne se passera pas comme ça, non, mesdames et messieurs les puissants ! Ils se battront !

roger intermittent prise de vueEt concrètement, ils s’opposent aussi fermement que possible à la convention entre trois syndicats (CFDT, FO, CFTC) et le Medef validée le 22 mars dernier à laquelle ils reprochent de durcir leurs conditions d’indemnisation, avec l’introduction d’un délai avant de palper l’indemnisation, délai qui concernerait désormais 48% d’entre eux (contre 9% auparavant). En outre, ils dénoncent une négociation “déloyale” qui n’a tenu aucun compte des propositions du Comité de suivi, formé de représentants de la profession et de parlementaires. C’t’un scandale. Et il y a urgence, mes petits amis, parce que le 18 juin, le Conseil national de l’emploi examinera cette convention et si rien n’est fait, outre la mort du petit cheval dans des souffrances homériques, le ministère du Travail risque bien de signer tout ce bazar. ArRgh.

Car voyez-vous, les intermittents se battent ici pour conserver leurs zacquis sociaux, ceux qui leur permettent d’être plus égaux que d’autres. Parce que la culture, c’est différent, et même si tout le reste du monde a réussi a trouver un moyen de la monétiser, en France, No pasaran !, ce n’est pas un bien marchand, et donc tout le monde doit payer. Même et surtout les pauvres qui n’en veulent pas et ne bénéficient pas de ce statut.

Moyennant quoi, le mouvement s’intensifie comme en témoigne un article du Monde particulièrement croquignolet qui nous apprend, entre deux gros sanglots à peine réprimés, la longue liste des festivals et autres représentations théâtrales que les uns et les autres vont, la mort dans l’âme, annuler.

Ainsi, on apprend en quelques lignes que Luc Sabot, remonté comme un coucou suisse contre l’infâme convention, ne pourra jouer dans “Marx Matériau”, ou que Rodrigo Garcia annule les représentations de “Golgota Picnic”. Rassurez-vous, “Le Capital”, mis en scène par Sylvain Creuzevault, reste attendu. Ouf !

Pour information (pas anodine), “Marx Matériau” est une tentative de théâtre à partir des écrits de Karl Marx, “Golgota Picnic” est une pièce présentant un Jésus fou pendant qu’un type joue du Haydn au piano, intégralement nu, et “Le Capital” est une mise en scène des écrits de (devinez …) Karl Marx, bien sûr. Entre Marx et une forme plus ou moins subtile d’antichristianisme, l’annulation de ces spectacles privera donc les spectateurs d’un petit tsunami de propagande communiste. J’imagine déjà la déception qui va secouer les dizaines de milliers de spectateurs potentiels de ces œuvres impérissables. Une cellule de soutien psychologique aurait bien été montée, mais elle était animée par des intermittents qui ont aussi posé un préavis.

Voilà qui est plus que regrettable, c’est borderline lacrymal, mais l’idée générale est qu’il va bien falloir, pour se faire entendre, ne pas effectuer le travail qui a été commandé en faisant grève. Pour rappel, le régime des intermittents est extrêmement généreux pour compenser un nombre par nature peu élevé de jours de travail à l’année, l’activité des spectacles étant difficile, cyclique et très concentrée dans le temps. Cette année, ces quelques jours-là seront vraisemblablement occupés par la grève. Le régime est délicieusement souple.

Ce qu’il y a d’intéressant est ici le miroir grossissant des médias qui attachent logiquement une importance toute particulière à ce régime puisqu’en réalité, ils en bénéficient de façon importante, la télévision et la radio en premier lieu. Mais il ne faut pas perdre de vue que ce régime ne concerne en réalité qu’une frange assez modeste, pour ne pas dire rikiki, de la population.

Ce qui rend les déficits générés par ce régime spécifique d’autant plus insupportables, puisque, comme le montrait un rapport de la Cour des Comptes de 2012, confirmé par un autre en 2013, un tiers du déficit de l’assurance chômage est directement dû à la branche en charge des intermittents du spectacle qui ne représentent qu’un petit 3% de l’ensemble des chômeurs.

À ces déficits déjà joufflus s’ajoute le comportement légal mais clairement abusif des assurés sociaux de ce régime ultra-favorable puisque les Sages de la rue Cambon ont constaté que, je cite :

« les intermittents quittent pour la plupart d’entre eux leur situation de travail quelques jours après avoir effectué le nombre de jours nécessaire pour être titulaires de droits et qu’ils retrouvent souvent une activité au moment où ils ont épuisé leurs droits. »

aurélie filippetti les intermittents ne sont pas des privilégiés

C’est vraiment commode ! Mais en définitive, ce qu’on observe et ce qui est très justement pointé par Eric Verhaeghe, qui a été président de l’APEC entre 2004 et 2009, dans une tribune parue récemment sur le Figaro, c’est qu’avec ce système, les smicards de tous le pays cotisent pour le festival d’Avignon ou les spectacles intermittents de Montpellier.

intermittents du spectacle - un combat populaireMais nous sommes en France et les avantages de ce régime ne seront jamais remis en question, même lorsque des abus scandaleux sont connus de tous, précisément parce que les bénéficiaires de ce régime ont un pouvoir de nuisance élevé et très visible. Et il est d’abord nuisible pour le pouvoir politique en ce qu’il fait facilement la démonstration de sa grogne, qui risquerait, par ricochet, de cristalliser d’autres grognes, sans mal plus légitimes, que, par leur nombre et leur importance, les politiciens ne sauraient traiter par l’habituel cataplasme de promesses débiles et d’argent des autres dépensés généreusement. Moyennant quoi, nourris de cette lâcheté qui les caractérise depuis 40 ans, les politiciens acceptent tout de ces enfants capricieux, et font passer la France d’un régime de subvention de la culture à la culture de la subvention sans jeûne ni régime.

La réalité est que ce régime n’a aucune assise populaire, et n’a aucune raison d’exister. La fameuse (et surtout fumeuse) exception culturelle française ne justifie en rien cette inégalité criante. Dans un pays exsangue où les classes moyennes et basses sont ponctionnées comme jamais, il est plus que temps que certains se rendent enfin compte que l’égalité dont ils se barbouillent les grasses babines, dont ils se gargarisent du matin au soir, cette égalité devrait effectivement être appliquée et placer tout le monde sous le régime général d’indemnisation du chômage.

Si la culture n’est pas une marchandise, messieurs les intermittents, ne la bradez pas minablement pour vos petits acquis, et ayez la noblesse ou la décence minimale d’appliquer enfin l’égalité en droit : supprimez le régime spécial, rejoignez le rang des honnêtes gens et le régime général. Ça va piquer un peu au début, mais au moins, la prochaine fois que vous pleurnicherez, on vous prendra peut-être au sérieux.

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Commentaires449

  1. Le Gnôme

    Avec un peu de chance, les festivals d’été vont être annulés. Quelle bénédiction pour le moutontribuable qui n’a pas demandé à ce que tant d’âneries soient programmées.

    1. Pere Collateur

      Je ne vous dis pas le nombre de fois que je me suis dit la même chose en voyant ici ou là, les fabuleuses représentation festives et citoyennes que peuvent nous pondre tous ces pignoufs à nos frais.
      D’ailleurs je constate qu’on a jamais jugé bon de m’inviter, malgré mes nombreux “dons” obligatoires…

      Bref, messieurs les intermittents, allez y franco. Annulez toutes ces manifestations. Ne faites pas dans le détail et ne lâchez rien. On est tous avec vous. Surtout nos portes monnaie 😉

      1. petit-chat

        Notre porte-feuille, nos oreilles et notre vue les accompagnent dans un grand mouvement de solidarité avec les bouffons qui ne font rire personne, pour reprendre une expression Valssienne tombée dans le domaine public.

  2. Serpico

    “Nos intermittents […] n’ont pas le cri sans thème”
    Joli celui-là !

    Un de vos meilleurs billets, et de loin. Je suis passé par quantités de stades émotionnels, allant du rire absolu avec la première image à l’énervement consterné à cause du Jésus fou et du type à poil sur son piano. Bon Dieu, c’qu’il faut pas inventer, n’est-ce pas ?

    Et, pour la petite anecdote, on m’a parlé d’une pièce de théâtre supposément géniale… Ou tout le monde était nu et sodomite. Littéralement. Les retours que j’ai eus des gens qui y sont allés étaient, on s’en doute, particulièrement négatifs. Mais bon, pour les connaisseurs, c’était apparemment de l’art pur, brut, qui claque (et notamment des testicules contre des fesses).

    Bref, j’aurais aimé que ce billet ne s’arrête jamais. Merci 😀

    1. petit-chat

      “le cri sans thème” emprunté à Greg (Achille Talon), ce qui prouve que l’érudition de notre hôte repose bien sur des bases solides !

          1. Calvin

            Le soucis, c’est qu’Achille est régulièrement “relancé” (prochainement par le dessinateur de Léo Loden)… Mais sans Greg… ce n’est plus Achille…

    2. petit-chat

      “un régime de subvention de la culture à la culture de la subvention sans jeûne ni régime.” Fameux !

      1. Adolfo Ramirez Jr

        Ouais franchement, le weekend a été bénéfique, le meilleur article que j’ai jamais lu sur ce blog.
        On pourrait presque recopier la conclusion et la publier sur facebook, en forme de plaidoyer.

        1. Jerem

          Le meilleur c’est Let’s Fête Du Slip In London, mais je met volontiers ce dernier en seconde place 😉

        1. petit-chat

          Ouais, on n’est pas dans la m…usique avec ces zozos : le zavantageaki ne compense pas la souffrance morale et pécuniaire que les tromblons de la kulture nous imposent.

  3. infraniouzes

    Heureusement que Mlle Deborah de Robertis n’est pas française car, en tant qu’artiste engagée, elle nous priverait de son petit musée personnel une fois son quota d’heures de travail atteint. Grâce à Dieu, elle émarge à une autre caisse. On aura donc encore la joie d’admirer sa plastique et les étudiants en médecine pourront réviser leurs cours “in situ” et dire ensuite aux jeunes: “j’y étais moi môssieur”.

  4. LeRus

    La grève des intermittents en France est toujours une bonne nouvelle pour moi. Je suis de tout cœur avec eux.

    Allez-y les gars, on ne lâche rien! Profitez-en pour demander des augmentations, un pass Navigo gratuit, des réductions SNCF et un tarif social pour votre 4G. Si, si, on est derrière vous. Mais surtout, ne lâchez rien: pas un festival ne doit se tenir cet été!

    1. Shade

      Je ne peux qu’approuver 8D et tant qu’a y être, je pense que certain pourraient glisser dans les demandes un abaissement de la majorité sexuelles a 12 ans.

      Et puis si au passage y’avait moyen d’un petit embargo / blocus / boycotte de la fête de la musique; ce serait vraiment un moyen fort de se faire entendre (ou de s’entendre chez soit quand les fenêtres restent ouvertes et qu’on habite pas loin du Canal St Martin)

      1. Adolfo Ramirez Jr

        La fête de la musique est un festival amateur majoritairement. Il y a peu de chance que ça soit annulé.
        D’ailleurs, c’est bizarre : c’est gratuit et ça marche, pas besoin de subventions ni de régimes spéciaux d’indemnisation!

        1. Shade

          Vous brisez mes rêves a calme et de fin accordéon Adolfo 🙁 Néanmoins vous soumez en effet un point interessant : ça fonction et sans perfusion d’aide a la créa / subvention. Appliquer ça a des âneries comme Avignon serait une bonne idée d’un point de vue dépense en plus d’apporter du sang neuf à la création.

  5. kloupa

    Nos dirigeants ont (pour certains) un zizi, mais ils manquent de couilles.
    On répond aux imbéciles par le silence. Les chiens aboient, mais la caravane passe. Qu’ils fassent donc grève, et qu’ils paralysent les festivals, on en a rien à faire, et surtout tout individu devrait les traiter par le mépris, sans tomber dans leur chantage inadmissible.

  6. Fred

    Non pas que je sois une grenouille de bénitier, mais très sincèrement, le fait que “Golgotha picnic”, merdouille marxiste sans aucun intérêt, voit ses représentations annulées, ne m’émeut guère. Mieux encore, je trouve ceci tout bonnement génial ! 🙂

  7. René de Sévérac

    L’annulation des spectacles cités (par L’imMonde) dont Golgotha PicNiq) sont déjà un grand succès de leur manifestation. Ne serais-ce que pour cela, il faut soutenir cette “reforme” !
    Pour revenir au fait, il faut comprendre la douleur des intermittents : je contenter de 5000€ par mois, ça tient de l’abnégation !

    1. petit-chat

      Pourvu qu’il réclament 10 000 €, et qu’ils ne lâchent rien.
      Pour un monde plus paisible, moins collectiviste, soutenons (par exemple, en n’allant jamais à leurs exhibitions de dégénérés) la kulture du vivre ensemble (et l’un dans l’autre, tant qu’à faire).

    1. Black Mamba

      Le porno en direct 🙁
      C’est ce type de festival que tu montres à tes gosses … les pauv’

      1. pouf pouf

        ça me fait énormément de peine que tu penses cela … moi qui demande sans relache qu’on rhabille les statues de la fondation dina vierny.

    2. dg

      Le mec a poil faisant du chiasse painting Jackson Pollock-style est fantastique. Mais il n’est probablement pas français donc ne peut jouir de nos subventions, quel dommage.

      Parlant d’intermittents, voila qui me fait repenser au type (“artiste protéiforme”, c’est comme ça qu’on dit?) qui s’est enfermé dans un ours taxidermisé, et que l’on pouvait observer soit grâce a une Webcam, soit (lorsque l’on avait la chance d’être sur place) au travers du trou de balle du plantigrade. Any news? Ils l’ont sorti de Nounours?

      1. bob razovski

        Ne pas être français n’a jamais été un obstacle à la subvention culturelle. C’est même souvent un avantage.

    3. petit-chat

      Merci pour le lien. On comprend mieux l’inestimable profondeur et la poésie de pouf pouf qui n’hésite pas à aborder des entiers non battus.
      La gueule de Méluche à 1 million d’€uros, j’ai failli sortir mon porte-monnaie ah ah ah.

              1. petit-chat

                C’est une légende !
                D’un autre côté, j’ai pu constater que la préparation du chaton passé au four, entouré de quelques pommes de terre nouvelles, persillé et parsemé d’un pincée de poivre vert en fin de cuisson, fait recette…!

    4. Kekoresin

      ENORME!!!

      ” Comment pourrait-on survivre sans ces merveilleuses créations artistiques où moult intermittents se gavent à mort en se roulant par terre en urinant dans leurs couches tout en hurlant, ou bien envoie des seaux de merde sur le visage du Christ en hurlant. Sans oublier les nombreuses représentations dénudées qui hurlent…”

      En favori avec Nanarland 🙂

      Un immense merci Pouf Pouf, canadien ou pas!

    5. Baudricourt

      Merci de défendre nos artistes subventionnés camarades !

      Précipitez-vous au musée des beaux-arts voir comment vos sous sont bien dépensés par Martine Martine !

      1. Aristarque

        Un lien serait profitable à cette remarque que vous faites.
        (Martine Martine, c’est Méremptoire ?)

  8. Climaine

    ma sous prefecture de 11OOO habitants au bout du bout du monde. Un permis a été déposé pour construire un théatre de marionnettes. je vous rassure on a déja notre médiatheque de belle facture.

      1. Climaine

        c’est évident ! :=)

        au niveau médiatheque on en a aussi une en fond d’une vallée ( au sens propre du terme) alors que la population TOTALE du canton est de 3OOO habitants dont une tres forte proportion de personnes agées réparties dans… 8 communes.

        1. LeRus

          Je pense alors que vous êtes prêts à lancer une pétition pour l’instauration dans les plus brefs délais d’un bus citoyen communal qui dessert les endroits reculés. Toute ville qui se tient doit avoir un bus communal!

    1. Aristarque

      Y’aurait pas un parent du maire, artiste intermittent, dans le besoin dans ce secteur ???

  9. Kazar

    Enfin une bonne nouvelle : Golgota picnic (on se fout de l’orthographe, c’est de la merde cette “‘pièce”) annulée !!!
    Pour ceux qui auraient oublié, Valls, celui qui réussit à faire annuler en deux heures chrono par le Conseil d’état une ordonnance d’un tribunal administratif histoire de censurer Dieudonné (c’est juste impossible, mais bon, seuls quelques juristes et avocats le savent), soutenait cette chose de Ribes :

    http://www.youtube.com/watch?v=a4Crus9gbwc

  10. labolisbiotifool

    Le cri sans thème : merveilleux !!! : ) mais ou allez vous donc
    les déterrer ?
    Par contre ” et que ça ne se passer pas comme ça, ” c ‘ est
    limite , ouais : )

  11. Cyril45

    Allons, allons, tous les intermittents ne sont pas d’incorrigibles fainéants, il faudrait d’abord nettoyer les écuries du côté des sociétés de productions audiovisuelles qui usent et abusent du système.
    Et bien prendre en compte que le-dit mouvement de grève est du fait de la CGT (comme par hasard) et de l’extrême-gauche.
    Je travaille moi-même dans le spectacle vivant. Mais je partage l’avis de tous ici sur la médiocrité (pour rester correct) de certains spectacles, forcément politiquement corrects pour être plus sûr d’être subventionnés.
    Je propose un sujet d’article à notre ami h16. Qu’il aille farfouiller du côté des DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et des services culturels des collectivités territoriales. Car ces gens sont tous puissants et ont le pouvoir parfois exorbitant de dire qui des artistes et des compagnies doit être soutenu ou ne mérite pas l’attention. Et bien souvent à l’opposé des avis du public et de la qualité de certains spectacles.

    1. kloupa

      Vous mettez le doigt dans la pourriture de notre système Franco-Français: tout y est bon à jeter, mais attention, ça sent mauvais; vous risquez la septicémie…

    2. Les DRAC sont une autre partie du problème. Mais le sujet, là, c’est le régime des intermittents.

    3. Shade

      Le problème Cyril, c’est que les métiers de la création ne se résument pas au spectacle vivant. Un écrivain crée, un plasticien aussi, un graphiste idem… tout comme dans le spectacle vivant le travail est saisonnier quand on est freelance (dans ma branche, à la louche de mars a juillet / aout ….après les stagiaires prennent le relais). Et si je vous cité ces cas, c’est bien sur pour souligné le fait que tout ce beau monde a des regimes qui font passer un intérimaire de Mac Do pour un privilégié (demandez ici l’avis sur le RSI XD ).

      Autre point qui coince : mélanger les créatifs / artistes qui par nature ne savent pratiquer que leur art… et tout ce qui est techniciens, ingénieurs qui peuvent passer de “chantiers” en “chantiers” et a se titre devraient relever des intérimaires. D’autant que leurs compétance peuvent présenter un interet dans d’autre secteurs économique.

      1. petit-chat

        Et le Zhompolitik, c’est pas un créatif peut-être ?
        De lois absconses en décrets mal torchés, de la lubie au lobby, ils invente, il crée, il reconstruit la réalité.
        Vous l’avez craint, il l’a fait.

  12. labolisbiotifool

    Cyril45 : y’a plein d ‘ arguments pour que ça perdure .
    Moi , j ‘ ai une cousine qui depuis 10 Ans a pour activité
    un spectacle de bulles de savon , hé oui … C ‘ est nul à chier ,
    elle n ‘ a aucune clientèle , alors hop , régime des intermachins ,
    et elle vit mieux que les pêcheurs et les paysans qui m ‘ entourent
    ( avant de se suicider , eux … )
    C ‘ est CA que les Français ne peuvent admettre , avec raison .

  13. Aristarque

    Cette remarque que nombre d’ intermittents accomplissaient un volume de travail à peine supérieur au niveau minimal annuel requis pour une indemnisation pleine et entière selon barème a déjà été faite ici et ailleurs. Outre que ce systématisme fréquent plutôt anormalement quand on y songe, révèle probablement une collusion intéressée entre employés et employeurs, je me suis déjà demandé ce qu’elle pouvait recouvrir comme comportement. Et si on pense immédiatement au feignant (asse)qui profite de ce régime généreux pour s’ octroyer des mois et des mois de vacances aux frais de la princesse, cela pourrait être aussi le moyen de planquer des militants politiques qui ne peuvent, pour raisons diverses, être rémunérés pour vivre par un autre biais. La presse d’investigation étant ce qu’ elle est en Grance, je ne sache pas qu’ il y ait déjà eu une enquête sur la vie d’un intermittent entre deux contrats?

    1. David Jeames

      J’ai un ami intermittent du spectacle et il m’expliquait que nombreux de ses collègues faisaient du black dès leur statut acquis. En parallèle, dû à des réglementations débiles, de nombreux cafés, bistrots, … ne souhaitaient pas déclarer leur intermittent car cela rendait leur prestation trop cher. Il me parlait aussi que dans certains grand spectacle à succès, la plupart des intermittents était payé en rail de coke.
      Je vous laisse imaginer ce que je pense de ce système …

      1. petit-chat

        Ah nostalgie, quand tu nous tient ! L’antique locomotive à vapeur tirant une longue file de wagons chargés de charbon, on l’appelait à l’époque “le rail de coke”…

      2. romaric

        La drogue dans le monde du spectacle est ce qu’est la coca à mâcher pour l’exploitant agricole colombiens 😀

          1. romaric

            C’est ça et une façon pour le producteur/dealer de tenir le groupe sous dépendance. Un groupe de rocks c’est souvent ingérable :D… faut allez les chercher au commissariat pour au minimum excès de vitesse très souvent !
            Et puis même si les stars droguées sont font attraper ça fait du buzz, c’est cool attitude et si l’artiste décède d’une overdose c’est un bon plan business. !

          2. Mario

            Pour imiter Mle De Robertis Déborah, c’est de l’autre coté qu’il faut vous tourner… (dit en passent…

        1. Shade

          Libéralisons le marché de la drogue et faisons prendre en charge le chômage des intermittents par les cotisations des dealers : )

          1. petit-chat

            D’autant que ces activités rentrent maintenant dans le calcul du PIB, et seraient même la troisième “activité” du Rhône en terme d’échanges financiers.
            Le Collectivisme pudibond condamne les putes, la drogue, taxe les clopes et l’alcool, ouvre des salles de shoot (où il est sans doute interdit de fumer, même du shit, ni de copuler sans doute (sauf si du même sexe heu non, même “genre”)), mais ajoute des chiffres supposés pour pouvoir nous endetter davantage.

    2. flak

      je suis reste intermittent quelques temps avant de me casser de ce pays puant.Ma realite, c’etait celle de graphistes qui travaillent comme des salaries, mais qu’on n’a pas mis salarie parce que c’est trop dangereux pour l’employeur.Nous etions embauches en intermittents comme des freelance.Aucun avantage, et le travail est tres intense avec beaucoup d’heures sup.
      Je travaillais comme un dingue, et au moment d’aller se detendre en faisant des concerts de rock avec mon groupe, les intermittents (les pouilleux du spectacle, pas les esclaves de la post prod) faisaient greve et on l’avait dans le cul, pour ensuite se faire traiter comme de la merde parce qu’on etait forces a etre du meme club.
      Je conchie la france.Allez tous mourir.

          1. Hatchet Jack

            La FLAK, c’était mortel, demande plutôt à Joseph Kennedy Jr…

            mais celui qui se cache ici sous cet acronyme, n’est qu’une petite flaque amère, de celles qui sèchent au soleil après une courte pluie, en ne laissant au sol que quelques efflorescences malodorantes (normal, n’est-ce pas, après avoir fait subir les derniers outrages à Torreton)…

      1. Shade

        ça c’est quand même fort de café de réussir a faire passer des graphistes en intermittents XD enfin bon, après avoir été en droit d’auteur pour de l’intégration web; plus rien ne m’étonne.

  14. toufou

    Typo:

    “que ça ne se passer pas comme ça,”
    -> que ça ne va pas se passer comme ça,

  15. Tom le cabron

    Vous savez quoi les gens ? Eh bien allez-y, faites-le le boulot d’intermittent du spectacle !
    Je connais des artistes d’exception qui sont à 900€ / mois. Et ces artistes, quand vous voulez que vos gosses prennent des cours pas cher, eh bien vous êtes bien contents de les avoir !
    Je pense que ce qu’il faut revoir, ce sont les plafonds d’indemnisation plus que le régime en lui-même. Eh oui, une petite part d’entre eux a des indemnités élevées et ça, ça fait mal à tout le monde. Si on met un plafond d’indemnisation à 2000€ / mois eh bien ça va aller mieux, c’est sûr !
    Parce que l’auteur de ce billet que j’adore et que je suis depuis un moment oublie un truc. Si l’artiste n’est pas payé pendant qu’il monte un répertoire, on fait comment ? Qui le paie ?
    Maintenant, vous avez raison, vous qui critiquer tel et tel spectacle sur Marx ou autre. Vous avez raison, vous n’aimez pas. Super. Et la diversité, ce n’est pas important ?
    Maintenant, si on enlevé ce régime, il se passera que seuls les “petits bénéficiaires de ce régime disparaîtront. Ils viendront donc remplir un peu plus les listes du chômage, quel bonheur ! Quel bienfait !
    Rassurez-vous, il restera toujours les artistes qui passent à la télé, à la radio, ceux qui comptent vraiment, ceux qui ne profitent pas d’une indemnité à 800€ / mois. Ah non, eux c’est 4 fois ça…
    Vous aurez droit à la même culture partout : radio, télé, dalle de concert. Je vous le dis direct, fini le bar de 200 personnes, bondé, avec un groupe de salsa de folie. Fini ça. Si c’est ce que vous voulez. Si vous croyez que économiser 250 millions ou même moins va arranger les choses. Pendant que l’évasion fiscale organisée par les puissants se compte en dizaines de milliards rien que pour la Fraonce, mes amis…
    Bref, tapons-nous les uns sur les autres, c’était Tom le cabron, développeur web, carrément pas intermittent.
    Et je tiens à préciser que j’ai joué de la samba avec des intermittents qui n’étaient même pas payés pour jouer. On a joué toute la soirée, c’était samedi soir à la feria de nimes.
    Arrêtons de nous battre entre nous, le peuple, et regardons qui cela arrange. Je respecte tous les coup de métier, je respecte aussi les chômeurs, les gens qui ont les minimas. Je ne juge pas avant de comprendre et d’avoir les éléments pour comprendre.
    Trouvons des réponses globales et arrêtons de nous battre entre nous !
    Ciao

    1. “Si l’artiste n’est pas payé pendant qu’il monte un répertoire, on fait comment ? Qui le paie ?”
      Vous voulez dire, comme partout ailleurs dans le monde ? Ah oui, j’oubliais, partout ailleurs dans le monde, c’est un désert culturel aride et sans merci. Comme hollywood, bollywood et j’en passe. Damn. Comment font ces gens ? Ah oui. Ils ont un autre travail (alimentaire) à côté.

      “Et la diversité, ce n’est pas important ?”
      Non.

      “remplir un peu plus les listes du chômage, quel bonheur ! Quel bienfait !”
      Z’oubliez l’autre pendant du prédicat : on économise 1 milliard d’euros. C’est pas rien, par les temps qui courent, 1’timilliard, hein.

      “Vous aurez droit à la même culture partout”
      Vous voulez dire … Comme maintenant ?
      Oh.
      On devrait survivre.

      Allez, ne vous z’inquiétez pas, Tom Le Cabron, l’Humanité n’avait pas de régime des intermittents il y a 50 ans, le reste du monde hors de France n’en a toujours pas, et ça se passe trèèèès bien. On a eu Lascau, de Vinci, Mozart, Fauré, Delacroix, Spielberg, des milliers d’autres, et je pense qu’on devrait s’en sortir très bien.

      1. Higgins

        « Si l’artiste n’est pas payé pendant qu’il monte un répertoire, on fait comment ? Qui le paie ? » Ben, personne. On s’en fout complètement. Moi, mon hobby, c’est de reproduire le D-Day (plateau de 2×10 mètres dans le salon) en allumettes non-usagées. J’exige que la société me rémunère quand je pratique cette activité de création indispensable à mon équilibre personnel sinon, une immolation par le feu (de la scène pas de moi, faut pas déconner) risque d’arriver (et avec des allumettes non-usagées!!!).
        En clair, la mafia culturelle qui conchie ce pays me sort par les yeux. Que ces abrutis aillent jusqu’au bout de leurs délires et que tous les spectacles soient annulés, il y aura moins de pollution sonore et visuelle dans ce pays.

        1. Aristarque

          Et nous espérons tous, ici, pour ton équilibre, que tu n’ es pas electro-sensible pendant que tu t’adonnes à ton D-Day en allumettes! As-tu ton détecteur de fumée homologué et dûment installé par un spécialiste parce que sinon, à défaut, on s’ étonne de la répétition d’ incendies dans un immeuble ?

        2. romaric

          Complètement d’accord avec vous Higgins !
          Maintenant imaginez que l’on vous propose d’exposer votre maquette dans le coin pour commémorer le D-Day, un riche amerlock vous en propose 5k euros. Il présente votre oeuvre à ses riches amis qui en veulent tous.Vous pourriez à terme en faire une activité accessoire avantageuse. Au point peut-être d’en faire votre activité principale ?
          Un système de protection sociale de type assurance professionnelle ( pas le régime actuel où pour l’assureur les bénéfs sont inférieurs au dépense car payées par le denier public ) pourrait alors vous intéresser ?

      2. petit-chat

        Marrant ça, Dieudonné, conchie par le Camp du Bien, arrive à faire deux spectacles par an, tout en étant en représentation.
        Alors, faire un répertoire pendant des années pour produire ce que tout anus en bon état (et même artificiel, me suis-je laissé dire), ‘faut pas pousser.
        Mais bon, c’ est un mauvais exemple, hein, il n’a pas choisi le bon camp et il fait salle pleine à toutes ses représentations, sans subvention (incroyable, le salaud !) et sans le support médiatique dédié.

      3. Adolfo Ramirez Jr

        Quelle diversité? il n’y a que des spectacles marxisant que seuls les bobos parisiens vont voir. Mais les français tout entiers le payent, et plutôt 2 fois qu’une!
        1- la subvention du spectacle payée par les impôts
        2- la subvention des travailleurs, cad le régime des intermittents, payé par les salariés du privé (100 000 cotisants, une goutte d’eau, qui génèrent 1/3 du déficit)
        3- tout ça pour que les bobos parisiens puissent avoir une place en loge à moins de 100€. Quand on veut de la culture, on se la paye!

        1. voleurdufeu

          Mille fois d’accord! Le problème soulevé ici (régime des IS) est celui des subventions inefficientes à la production (ces spectacles auraient été produits de toute manière, donc effet d’aubaine, ou auraient été produits à un coût plus faible (voir salaires des artistes français), ou ne l’auraient pas été du tout, faute de public, comme 90% de la production cinéamatographique subventionnée, qui ne voit jamais le jour) ; mais il se double d’un autre problème: seul un petit nombre de consommateurs en profitera …et ce sont généralement ceux qui auraient volontiers payé de leur poche (autre effet d’aubaine, donc).

          1. Aristarque

            Moyennant quoi, vous vous faîtes dévorer votre foie petit à petit par les aigles qui nous survolent…

                  1. pouf pouf

                    de dix heures à round midnight :
                    “Après avoir pris conscience de l’ampleur du problème, nous avons commencé à mener l’enquête. Dix collaborateurs travaillant d’arrache-pied et un cocktail d’adrénaline et de pizzas plus tard, le service était de retour. La méthode de l’attaque a été rapidement identifiée et nous avons pris des mesures pour minimiser l’impact sur notre service. Nous avons souvent dû adapter nos solutions aux différentes méthodes d’attaques. De nouvelles mesures de protection (tels que des filtres pour distinguer le trafic normal du flooding généré par l’attaque) ont été installées par nos équipes, et les attaques ont finalement stoppé autour de minuit GMT.”

        2. gameover

          Il faut arrêter de dire que le système des intermittents génèrent 1/3 du déficit… mais plus de 100% du déficit.

          http://videos.lesechos.fr/news/graphiques-vittori/chomage-les-privilegies-du-systeme-les-graphiques-de-vittori-32-3062966894001.html

          En effet sans les annexes 4 (intérimaires: 20Mds de déficit; 15.6% des indemnisés soit 378K chomeurs indemnisés), 8 & 10 ( spectacle : 20 Mds de déficit; 110K chomeurs indemnisés) l’UNEDIC serait excédentaire de 24Mds E (24 000 000 000 E).

    2. Cyril45

      Heureux de ces réactions. Comme quoi tout peut être discuté, l’essentiel étant d’arriver à trouver de bonnes réponses. Tom le Cabron apporte ici des éléments importants dans le débat.
      Globalement, pour toutes ces prestations sociales ou autres, aides et soutiens divers, le problème reste qu’il incite bien trop souvent à ne rien faire et à profiter du système.
      J’ai eu le “bonheur” de connaitre le RSI. J’ai été quatre ans correspondant local de presse. Etant au chômage, j’ai préféré faire un maximum d’articles au quotidien pour vivre de mon travail. Puis j’ai eu l’URSSAF et le RSI sur le dos, je vous laisse imaginer. J’ai pu finalement pas trop mal m’en tirer.
      Cordialement à tous.

    3. Shade

      J’echange quand vous voulez les mois a 900€ du zartiste contre mes mois a 250€ (pour 80 h / hebdo) voir que dalle sans droit au chomage. Chiche ?

          1. Black Mamba

            Même ma femme de ménage gagné mieux que ça , et encore elle ne se foule pas des masses … Comme tout les ans , elle s’est pris son congés au frais de la sécu pour aller en Thalassothérapie 🙁

            1. gameover

              module de correction de calcul intégré au blog :

              80h HEBDO pour 250E MENSUEL

              Soit 80ct/h.
              Shade est donc parcmètre dans une ville de 40,000 habitants… parcmètre mais connecté !

        1. Shade

          Graphiste pour des TPE / PME (qui n’ont pas forcément les moyens de claquer des 1000 et des 100 pour refaire une carte de visite). Et effectivement, ces mois là; c’est RSA en plus 😉 . Heureusement, c’est pas tout les mois…

          Mais des salaires à ce niveau, c’est loin d’être rare… j’ai un cas de maréchal ferrant qui débute qui tourne autour de ça.

          C’est pour ça que j’ai un peu du mal avec les chouineries des IDS et leur soit disant précarité…

          1. Shade

            Cela étant; le calcul est un peu plus complexe que diviser 250 par 80X4. Ce genre de truc moisit (qui ne vise qu’a fidéliser une clientèle ) ne s’etale pas sur un mois. C’est au pire une semaine de travail. Mais vraiment au pire (genre client girouette). Cela étant, si il n’y a que ça dans le mois; à la fin du dis mois; ça donne 250…

            Tout comme je suppose que Toto l’artiste a 900 / mois ne bosse surement pas tout les jours.

    4. Nemrod

      Ce régime est un scandale sans nom, point barre.
      Ce que les artistes feront entre leurs productions pour bouffer n’est absolument pas mon problème.
      Ils se démerderons comme moi actuellement pour leur filer du blé because j’ai le gros Glock de leur complice l’Etat sur la tempe.
      Tout ça s’effondrera le jour ou y aura plus d’argent des autres et ça sera très bien.

    5. Robert Marchenoir

      <i<"Vous savez quoi les gens ? Eh bien allez-y, faites-le le boulot d’intermittent du spectacle !"

      C’est marrant qu’un intermittent reprenne cet argument stéréotypé d’une profonde mauvaise foi, qui, comme par hasard, a été popularisé par les fonctionnaires. Quelle plus belle façon de démontrer qu’un intermittent n’est autre qu’un crypto-fonctionnaire ?

      Cet argument, entendu à chaque fois que sont remis en cause les avantages indus de ceux qui bouffent à la mangeoire publique, suggère que les métiers de fonctionnaires, ou d’intermittents, seraient immensément pénibles, et que ceux qui les choisissent sacrifieraient leur confort au bien public.

      C’est une grossière escroquerie. Les gens se bousculent aux portes de l’intermittence, comme en témoigne l’explosion de ses effectifs. Les sondages montrent qu’une majorité de jeunes veulent devenir fonctionnaires. C’est sûrement parce que ces statuts n’ont aucun attrait !

      Il faudrait que vous arrêtiez de vous payer la fiole de vos contemporains. Au demeurant, la façon la plus simple et la plus honnête de mettre fin à ce spectacle infantile et dégradant de gens qui prétendent se sacrifier au service des autres tout en leur faisant les poches serait de remplacer tous ces statuts truqués par le marché : acceptez donc de vendre votre travail à un prix déterminé par l’offre et la demande, sans interférence de l’Etat, et alors on pourra vous croire quand vous nous dites que ce que vous faites est profondément utile et mérite le salaire que vous en retirez.

      1. romaric

        L’explosion des effectifs de l’intermittence ? preuves ?

        Les gens ne veulent pas devenir intermittent. C’est faux. C’est l’un des pires régimes. Par contre, si vous êtes un artiste qui marche ( soit pour deux principales raisons: drogué à la subventions publique ou alors réelle réussite artistique ) alors c’est super.
        Ou alors, vous êtes patrons dans une industrie culturelle et vous voulez avoir un régime avantageux pour vos finances.

        Pour l’essentiel, je suis d’accord. Supprimons ce régime adossé aux caisses de l’état!

      2. Cyril45

        “acceptez donc de vendre votre travail à un prix déterminé par l’offre et la demande, sans interférence de l’Etat,” Et oui : sans interférence de l’Etat. Voilà l’un des problèmes ! J’ajouterai aussi d’une certaine manière “sans interférence des collectivités territoriales”.

        1. Shade

          Assez d’accord avec Cyril. Ce qui éviterait en prime les spectacle tout sur le même moule.

        1. gameover

          FAUX ! Rapport de la CdC de 2002 :

          “L’indicateur pertinent pour illustrer cette évolution est celui du nombre d’allocataires indemnisés au moins une journée au cours de l’année. Il passe de 41 038 en 1991 à 92 440 en 2000, soit une progression de 125 % correspondant à un taux d’accroissement annuel de 9,5 %. ”

          J’ai donc ressorti le rapport de la CdC de 2001 qui répertorie en page 4 du pdf les déficits non cumulés des années 1991 (229ME) à 2001(738ME).

          J’ai fait le total et ça donne : 4.999Mds ! jusqu’en 2001 seulement.

          et depuis on rajoute 1Md par an.

          Heureusement qu’à partir de là on a essayé de réviser les conditions d’indemnisation sinon je ne sais pas où on en serait !

          Depuis 2007 le nombre d’indemnisés tourne autour de 105,000.

          http://goo.gl/BFXE7V

          La CdC critique le système de 2001 :
          “En principe, il est nécessaire de déclarer 507 heures de travail sur 12 mois consécutifs pour acquérir des droits à indemnisation pendant une durée d’un an. Toutefois, ce seuil peut être atteint au terme de 43 cachets isolés. Dans la mesure où il est possible de cumuler deux cachets par jour, 22 jours d’activité peuvent suffire, en théorie, à constituer des droits pour
          une année entière.”

          Deplus la rémunération au cachet permet d’être indemnisé 60% de plus et de diviser par trop la période d’attente par rapport à la même somme payée à l’heure.

    6. val

      Hello Tom , il y a des tas de gens partout dans le monde qui ne peuvent pas vivre de leur passion et pas seulement les artistes : les sportifs aussi par ex.
      C est dur , c ‘est comme ça , seuls les meilleurs peuvent en vivre et c ‘est normal : qui va voir un mauvais artiste / un mauvais sportif ??
      Les bons ils ont des sponsors et n’ont pas besoin de l’argent public.
      Les autres , rien ne les empêche de faire leur passion à titre de loisir , comme tant de personnes , et de ne pas dépendre de l’argent gagné par d autres ,qui ,en plus ne profitent en rien de ce statut avantageux .
      Non vraiment , je ne vois pas au nom de quoi on peut défendre ce statut .

    7. Théo31

      “faites-le le boulot d’intermittent du spectacle !”

      C’est vrai que monter et démonter une batterie ou brancher une guitare, c’est hachement dur.

      1. D’t’façon, c’est pas un argument. Y’a plein d’autres métiers bien plus durs qui n’ont pas ce régime. Boucher en abattoir, par exemple.

          1. Théo31

            Bouchère (boucher aussi) au Japon, c’est statut d’intouchable (burakumin) et ghetto d’office.

    8. simple-touriste

      “Et la diversité, ce n’est pas important ? ”

      Vous parlez de la biodiversité? En clair, les mauvaises herbes dans les cultures?

    9. Libertarien en colère

      “Vous savez quoi les gens ? Eh bien allez-y, faites-le le boulot d’intermittent du spectacle !”.

      Tu n’as pas du bien comprendre, c’est nous qui te demandons à toi et les autres d’arrêter de faire ce boulot en nous suçant comme des vampires.

      J’ai l’impression de voir un bandit de grands chemins, qui dépouille les passants sur une route, et qui parce qu’au bout d’un moment, les gens se plaignant il risque le gibet, il vient nous dire: “Vous savez quoi les gens ? Eh bien allez-y, faites-le le boulot de brigand !”.

      Non, nous n’allons pas nous mettre à faire les brigands nous-même coco, nous te demandons juste de cesser de dépouiller les autres.

      “Et la diversité, ce n’est pas important ?”

      Nous n’avons rien contre la diversité, nous disons juste que ceux qui la veulent se la payent.

      “Si l’artiste n’est pas payé pendant qu’il monte un répertoire, on fait comment ? Qui le paie ? ”

      Et alors? Est-ce notre problème? En quoi cela justifie-t-il de faire payer les autres de force?

      Change de métier au lieu de prétendre que nous devons payer.

      Et l’étudiant qui a fait un master, s’il n’est pas payé pendant qu’il étudie, on fait comment? Qui le paie?

      Et le garagiste qui doit étudier les nouvelles technologies moteurs ou électroniques, s’il n’est pas payé pendant qu’il fait sa formation continue, on fait comment? Qui le paie?

      En résumé, tu ne te poses pas toutes ces questions pour toutes les autres professions, et à ce que je sache, elles n’ont pas disparues parce que les gens ne bénéficient pas de ce système.

      A part ça les coco, sur le fond, vous avez des arguments? Des vrais je veux dire.

    10. voleurdufeu

      “Je vous le dis direct, fini le bar de 200 personnes, bondé, avec un groupe de salsa de folie.”
      Et alors? Par définition, les 60M de personnes qui ne pourront entrer dans le bar n’en profiteront pas, de toute manière…Et si elles font la queue pour entrer, il faut augmenter le prix du billet d’entrée, pas besoin de subventions…

      1. gameover

        Ce qui est bizarre c’est que ce “Tom le Cabron” dit qu’il est un inconditionnel du blog et que ça ne le gêne pas plus que ça de sortir des énormités pareilles et de trouver normal que des gens bénéficient d’un régime de faveur d’autant plus énorme que l’art est quelque chose de complètement subjectif et unlimited.

  16. lxy

    J’ai dans ma famille un bénéficiaire de ce régime. Doté d’un CAP d’électricien je ne sais pas par quel miracle il s’est retrouvé IS. Gros revenus, gros parc immobilier, beaucoup de vacances, beaucoup de relations, et bien entendu de gôôôche .. Et con à faire pleurer. Mais le pire c’est après une vie “professionnelle” admirable et si bien remplie il bénéficie d’une avantageuse retraite à faire pâlir d’envie un patron de Pme….avec ses 70 heures par semaines pendant 52 semaines
    Ce qui est oublié dans les articles consacrés à l’IS c’est que leur gros revenus en cours de carrière, gonflés par les cotisations des pauvres travailleurs, se répercutent arithmétiquement sur le montant de leurs très grosses retraites (payés par qui ? par les mêmes !)

  17. lxy

    Sans les intermittents du spectacle le monde entier serait privé de salsa ! On croit rêver. Miles Davis, Astrud Gilberto, Charlie Parker, Ray Charles n’auraient donc jamais dû exister.

    1. Kazar

      Privés de salsa !!! Mon dieu, quelle horreur !!! Non, finalement, je pense que nous allons survivre 🙂

  18. Calvin

    En 2012, je bossais mes 39h, et participais à des cours de théâtre. On a écrit une pièce amateurs, répété, et on s’est produit.
    Bref, on peut être artiste et exercer un autre métier. Quand on peut en vivre, c’est gagné.
    Ainsi, parmi les acteurs amateurs, l’un a tenté l’expérience. Cours Florent, participation à des courts métrages, pièces, figuration dans les films. Il a tapé à toutes les portes pour vivre de son art et il a réussi. A ce jour.
    Et si un jour ça ne marchera plus, il reprendra un boulot. Etc…
    Je sais que ce statut des intermittents est vraiment particulier. Mais je suis d’accord avec h16 pour commencer à tout remettre à plat et que, par des expériences, par des essais, on trouve une solution qui permette aux vrais artistes de vivre, à la création de s’exprimer, à l’art de s’exposer. Mais cela ne doit plus se faire contre les autres, les moins nantis, les travailleurs, les plus fragiles.

      1. Calvin

        Tu veux parler des mineurs non émancipés ? Parce que, a priori, on est tous les enfants de quelqu’un !
        😉

        1. petit-chat

          Belkassine va changer ça : de l’éprouvette Peillonnée au mouroir, l’enfant restera un bien d’Etat.

          1. Tribuliste

            Le Fraônçais rêvé par nos socio-intrusifs left-thinktankés : naître sous péridurale, vivre sous perfusion(s), mourir euthanasié.

      2. Aristarque

        Il y a un régime dérogatoire pour l’ emploi d’ enfants dans les activités artistiques. Calvin découvrira peut être, à sa majorité, que ses vilains parents ont bouffé tous ses cachets comme le garnement de Jordy l’ a fait, mais ce sera pour du H16 de l’ an 2024. Quoique comme H16 a 37 ans depuis une dizaine d’années, Calvin en a huit depuis au moins deux ou trois ans. Le vieillissement, c’est dans la tête, pas à dire! 😆

    1. romaric

      C’est complètement vrai ! Nombre de musiciens sont enseignants par exemple. Il ne faut pas croire, la musique est un secteur hyper-concurrentiel. Il faut y être à 100% ! Un enseignant de musique ne peut que difficilement être au top.
      Il a souvent deux métiers: musicien/profs. Parfois prof/intermittent. Selon ce qui arrange l’individu. Parfois, il peut-être musicien/prof fonctionnaire. Parfois musicien-fonctionnaire ( le trait d’union est à souligné, dans les orchestres il y a beaucoup de titulaires foncsios, une différence avec les orchestres allemands par exemple qui est symbolique du monde du travail ).

    2. Stéphane

      Le choeur de l’Opéra de Reims est amateur, et réussit à concilier répétitions musicales et scéniques avec un autre travail, parfois bien prenant (je bosse plus de 39h par semaine…) Donc c’est possible.

          1. Black Mamba

            Tu es cruel avec elle … Elle n’a connu rien d’autre que ce foutu statut … La propagande socialiste est un lavage de cerveau qui ne permet pas de sortir des sentiers battus … Et en France si tu ne suis pas les règles du jeu comme ils entendent ceux qui sont bien placé et bien éjectent du circuit tout ceux qui apportent des idées neuves … La loi de la jungle surtout dans le milieu de l’Oprera , tout le monde est tout sourire devant toi et dès que l’on a le dos tournés ils te plantent des couteaux dans le dos … Je mettais à peine approché du milieu en amateur et le peu que j’ai pu observer … Pffff, il faut les nerfs en béton pour s’en sortir … La France est pourrie à tous les niveaux …

            1. romaric

              Oui dans ce milieu ( la musique ) l’idéologie de “base” n’est pas libérale….
              Et si vous n’adhérez pas… ne comptez pas trouver du boulot.
              Perso, c’est grâce essentiellement à H16 que j’ai pu m’en sortir ( quelle homme ! c’est le masque à gaz qui m’a plut 😀 !) et ensuite mes lectures…. je partais de loin…

              1. Calvin

                Bravo.
                Jamais évident d’aller à contre courant.
                Mais je répète que l’art et doivent être libres et défendre les libertés.

            2. Black Mamba

              Je profite de m’auto corriger çà pique les yeux …
              Je m’étais à peine approchée 😳

  19. Calvin

    Déjà, il faudrait séparer les intermittents du spectacle des intermittents du chômage…

      1. gameover

        Petit Chat ce sont bien des intermittents du spectacle même si’il s’en est fallu de peu que ce soit des intermittants du chomage :

        “254 394 salariés ont cotisé au régime des intermittents en 2011, mais seuls 43 % d’entre eux, soit 108 658, ont bénéficié d’au moins une journée d’indemnisation (58 102 artistes et 50 556 techniciens).”

        La CdC a relevé que le taux de chomage de la profession n’est pas connu par la profession et a donc fait le calcul suivant qui est pertinent :

        “En rapportant à cette « population active » un nombre de personnes
        indemnisées en fin de mois, il est possible de calculer un « taux de
        chômage ». Celui-ci s’élevait à 31 % au 31 décembre 2010.”

        Le rapport de la CdC est intéressant car assez court et didactique au sens qu’il compare ce que cotisent et recoivent 2 salariés, l’un du régime général et l’autre du spectacle.

        Je suis allé faire un tour sur les sites qui défendent les intermittents du spectacle pour analyser leur réthorique. Ils disent que le déficit annuel de leur régime ne représente qu’1/3 du déficit du régime général… Sauf que le ,déficit cumulé de leur régime (plus de 1Md par an) est le déficit général.

        Exemple : Moi et ma femme (virtuelle hein) on fait compte commun à la banque mais des comptes séparés à la maison (pas question que je lui paie son Nutella, nan mais).
        A la fin de chaque année, dans nos comptes à nous, elle est en déficit de 10,000E mais comme je suis en excès de 9,700E, le déficit de notre compte en banque augmente seulement de 300E chaque année.
        Mais comme ça fait 10 ans que ça dure, notre découvert est de 3,000E.

        Ma femme peut donc me dire que son déficit annuel (1,000E) est seulement de 30% de notre déficit général (3,000E)… laissant sous-entendre que 70% du déficit est dû à moi….

        Ah… les femmes !

        1. gameover

          Oops… erreur dans l’exemple :

          A la fin de chaque année, dans nos comptes à nous, elle est en déficit de 1,000E mais comme je suis en excès de 700E, le déficit de notre compte en banque augmente seulement de 300E chaque année.
          Mais comme ça fait 10 ans que ça dure, notre découvert est de 3,000E.
          Ma femme peut donc me dire que son déficit annuel (1,000E) est seulement de 30% de notre déficit général (3,000E)… laissant sous-entendre que 70% du déficit est dû à moi….
          Ah… les femmes !

        2. petit-chat

          Merci pour la démonstration. 😆
          Mais c’est quoi une femme virtuelle, c’est pas celle qui se gonfle (en opposition à celle qui, éventuellement, nous gonfle !) ?!

          1. gameover

            Nan la femme réelle était génératrice de déficit.
            J’ai pris une intermittente du spectacle…
            Je paie mais au moins je profite… et je frissone !

            1. petit-chat

              Tous les avantages sans les inconvénients (anniversaire, caprices, fête de ceci ou de celle-là…)

                1. Black Mamba

                  Cela ne m’étonnes pas … cela existe dans les deux camps … mais pas pour les mêmes raisons. ..

                  1. Calvin

                    Moi, mon ex avait d’abord rompu deux fois, juste avant mon anniversaire.
                    J’aurais dû me douter de quelque chose…

                    1. Black Mamba

                      C’est vrai ? J’avais une copine qui l’avait fait à son ex , elle avait d’autre plan cul ailleurs ….

    1. romaric

      On pourrai créer des caisses privées d’assurance et prendre les conditions du régime d’intermittence du spectacle comme base de réflexion .
      Rappel: un intermittent doit pouvoir prouver sur 10 mois ( qui correspondent à une année civile ) une certaine activité pro pour pouvoir toucher une indemnité pendant 12 mois. Ce qui est une bonne base pour commencer à privatiser le système.

      1. Black Mamba

        “: un intermittent doit pouvoir prouver sur 10 mois ( qui correspondent à une année civile ) une certaine activité pro pour pouvoir toucher une indemnité pendant 12 mois.”
        🙄 Certains intermittent sont près à payer des patrons pour avoir leur cota … En plus ils bossent au black …

        1. romaric

          oui ! c’est vrai ! Mais c’est marginal. De mémoire un intermittent doit avoir un peu prêt 40 cachets en 10 mois.
          Donc si il lui manque 2/3 cachets il sera capable de payer un patron ( patron = collectivité territorial, compagnie de thêatre/danse, associations, maisons de disques etc….)

      2. gameover

        @ Romaric

        “Ce qui est une bonne base pour commencer à privatiser le système.”

        2010
        Cotisations: 232 ME
        Prestations: 1 263 ME
        Solde: -1 031 ME

        Tu parles d’une base.

        Un déficit chronique n’est pas un déficit pour faire une chronique (dans le Monde). C’est un déficit qui se cumule d’année en année.

        1 fois 1 = 1; 2 fois 1 = 2; 3 fois 1 = 3; 4 fois 1 = 4; 5 fois 1= 5; 6 fois 1 = 6; 7 fois 1 = 7; 8 fois 1 = 8; 9 fois 1 = 9; 10 fois 1 = 10

        (demain on fait la table des 80)

        1. romaric

          C’est vrai que c’est un peu naze comme truc vu le bilan…. bon y’a plus qu’a espérer que ce régime tombe aux oubliettes alors…Je pensai pas que ce régime était aussi déficitaire.

          1. Calvin

            C’est ça le truc.
            C’est juste un mensonge assorti de belles prestations d’acteurs victimes d’un complot ultra-libéral, de graphiques colorés mais faux, d’envolées lyriques mais paraplaquistes, …

            La plupart des artistes sont persuadés qu’en dehors de ce statut c’est la mort, alors que cela implique juste pour certains un changement de carrière ou de concilier deux emplois.

            Mais pour certains meneurs du mouvement, il y a un but : continuer à “être payé pour un minimum de prestations”.

            1. Aristarque

              On dirait que tu es opposé au mouvement gagner plus pour travailler moins ?
              Je me trompe ??
              Gagner moins en travaillant plus n’ est pourtant que le programme réservé aux soutiers qui font naviguer le paquebot Grance. Tu ne veux quand même pas que l’ élite sur la passerelle et ses encenseurs du pont supérieur soient soumis aux contingences qu’ ils imposent, à tous les sens du terme, d’ ailleurs…

              1. Calvin

                En fait, tu as raison, Capitaine !
                Continuons ainsi sur le paquebot Grance…

                Euh, par contre, là-bas, il me semble arriver tout droit un énorme iceberg…

                😉

                1. Aristarque

                  Iceberg qui traverse la route sans regarder qui arrive, comme un banal platane, c’est cela ?…

  20. lxy

    J’ajoute que depuis quelques mois les génies (mauvais) qui gouverneent notre beau pays s’acharnent contre l’emploi intermittent dans les entreprises : stagiaires étudiants, travailleurs à temp partiel, Cdd, apprentis… Deux mois, deux mesures ? Où est l’égalité, l’exemplarité, la solidarité, la normalité ?
    “Si l’artiste n’est pas payé pendant qu’il monte un répertoire, on fait comment ? Qui le paie ?”
    “Si le mécanicien qualifié n’est pas payé pendant qu’il monte une turbine, on fait comment ? Qui le paie ?”

  21. romaric

    Je connais bien cet univers. J’aimerais ajouter quelques précisions:

    – le pouvoir de nuisance des Intermittents du Spectacle (IS) est fort. Ils ont facilement accès aux médias.

    – le régime des intermittents est un régime très très libéral/flexible, cool. En somme on devrait être tous intermittents du travail. Reste qu’il faudrait procéder à quelques aménagements.
    Par exemple: équilibrer déficit du régime et montant des cotisations. Mais encore, réellement couvrir que les personnes concernées ( les artiste et pas les techniciens ).
    L’élargissement du régime à des techos et autre admins est la conséquence du capitalisme d’état et de connivence. Cela donne à des grosses boîtes genre bouygues et autres maisons de disque, le pouvoir de recruter des gens sur un régime qui les désengage de leurs responsabilité patronale ( payer les congés etc…). Ces boîtes obtiennent ainsi une main d’oeuvre peu chère et produisent de la m…e culturelle qui nourriront vos gosses de bisous.
    Je suis persuadé que SI le régime des IS était vraiment limités aux artistes les plus-values de pognons permettraient de créer un régime d’assurance bien plus efficace qu’aujourd’hui. En gros les artistes payent pour les autres, comme le paul-emploi, des travailleurs payent pour des fainéants finis.

    – évidemment, pour qu’un tel système d’assurance-chômage fonctionne entre artistes, il faudrait alors un désengagement complet de l’état en matière de propagande…. oups… de culture, pardon… Aujourd’hui, l’état par, comme il à été dit plus haut, injections de subvention décide de qui sera artiste ( deconnection avec le public ). Pire, il oblige les artistes à devenir des pro de la recherches de subventions ou d’engager des tierces personnes pour le faire ( tierces personnes parfois intermittentes ). Ces administratifs ont aujourd’hui plus de pouvoir que l’artiste. Car l’art est un univers de croyance.

    1. gameover

      ” le pouvoir de nuisance des Intermittents du Spectacle (IS) est fort. Ils ont facilement accès aux médias. ”

      Euh… autant une grêve des trains ça emmerde le monde, mais peux tu me dire en quoi un blocage des medias est nuisible. Au contraire on verra plus rapidement la 26ème saison des Simpsons.

      Sinon sur ta proposition de solution, cC’est à la profession de s’organiser pour équilibrer son régime si elle souhaite en avoir un, pas à nous, et surtout pas de dire qui doit être intermittent et qui ne doit pas y être.
      Même si je m’en tape, je ne vois pas pourquoi on mettrait l’artiste (qui s’auto-gère) et pas l’éclairagiste (qui se loue).

      1. Black Mamba

        La nuisance est pour le politique … Les intermittents ont la possibilité d’orienter les avis …
        Ils ont l’écoute de public … Donc un intermittent peut faire de la mauvaise pub pour tel ou tel homme politique …. Les politiciens achètent le silence des intermittents ! Voilà !

        1. gameover

          Mouais, les politiques n’ont pas spécialement besoin des IS pour casser leur image.

          1. Black Mamba

            Oueh ! Mais ils ont un ego énorme … Ils n’aiment pas qu’on les ridiculise …

          2. petit-chat

            La kulture, c’est vraiment un truc de gauche. Un des vecteurs de la propagande, de la liberté de copuler et chier en public (voir le lien de pouf pouf), de dégenrer et de se laisser aller à tous les excès d’un civilisation moribonde, à l’écoute des plus minables communautés (par leur nombre) qui imposent leurs vues à tous, contre leur gré et tout le temps.
            Non, je ne suis pas cultivé du tout du tout. C’est même une sauvegarde.

  22. Moggio

    Merci. Permettez-moi d’apporter un complément d’information à votre billet. Dans cette publication de l’Insee de novembre 2013 ( http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/FPORSOC13.pdf ), il y a un “dossier” sur les métiers artistiques qui débute à la page 143. On y trouve une petite bombe à la fin du deuxième encadré, page 149. On apprend en effet que le “revenu” des artistes intermittents “en 2009” a été “composé à 49% de salaires et à 51% d’allocations chômage”. Et il est probable qu’une telle réparation se renouvelle plus ou moins chaque année.

  23. lxy

    Une réflexion s’impose : plutôt que supprimer le statut d’IS, ne faudrait-il pas le généraliser partout ?
    Je suis artisan. J’ai un gros chantier à réaliser. J’embauche un IB (Intermittent du bâtiment), pendant 4 mois. Après j’en prends un autre. Mais je garde le premier (pris en charge pendant 8 mois par le régime des IB) pour refaire “au noir” les peintures chez moi.

    1. romaric

      tout à fait ! Mais évidemment il faudrait le nettoyer, mettre à plat le système de l’intermittence avant de le généraliser.
      C’est un système qui permettrait une très grande flexibilité avec une certaine assurance limité dans le temps ( un IS ne l’est que pour UN an pas plus, chaque année il doit prouver avoir suffisamment travaillé pour êtr inscrit au régime, ce qui n’est pas le cas des paul-emploi quyi peuvent être au chômage et toucher du fric pendant 3/5 ans voir plus ).

    2. Calvin

      En plus, les IS et le monde du spectacle s’en contrefichent du code du travail.
      Durée de travail journalier, pause entre deux jours, etc…
      Il faut travailler quand il faut, et non selon les normes.

      Un truc qui m’a “choqué”, j’ai vu cette année une pièce où les acteurs fumaient (logique, c’était dans la pièce originelle), dans une salle de théâtre qui n’était pas équipée d’extracteurs…

  24. christophe

    Moui…. Sauf que les gentils cultureux gauchistes sont d’aimables amateurs… car enfin quid des cheminots ?

    -ils sont plus nombreux

    -leurs grèves, plus nombreuses aussi, ont de sérieuses conséquences

    -ils nous coûtent infiniment plus (les régimes spéciaux de retraite, la SNCF pesant la majorité, coûtent plus de 6.5 milliards d’euros par an au budget de l’état… et ce n’est que la retraite)

    -et ça tombe bien, ils sont en grève “préventive” mercredi. 😉

    Ce n’est pas une excuse… Mais c’est tout l’édifice qui est pourri. Au coeur.

    “Réformer” le régime des intermittents est à la fois illusoire et dérisoire… Il n’y aura jamais de “réforme”…

    Il faut simplement détruire tous ces privilèges, toutes ces niches, toutes ces mafias… en précipitant la faillite du pays.

    1. romaric

      Je suis d’accord. Juste, que je ne pense pas que l’intermittence soit un système pourris fondamentalement, au contraire. Dans le cadre d’un société libérale, il permettrait de créer un système de protection sociale par branche professionnelles efficace.
      Après je ne suis pas trop pour le champs lexical de “détruire”, “mafia” etc… c’est improductif d’un point de vue “communication ( allez vendre votre projet politique en disant je vais tous casser… ) et en général cela permet juste de changer la mafia en pôle position dans un pays…

      1. Le système d’assurance “intermittents”, dans un “monde libéral”, serait profondément différent et certainement pas déficitaire (ou pas longtemps).

        1. romaric

          Ce qu’il faudrait c’est avant tout supprimer le ministère de la culture. L’état n’a pas vocation à prodiguer de la “culture”.

          Je suis sur que les artistes dans l’ensemble y seraient gagnants et que la diversité culturelle aussi.

          Par exemple: dans l’univers de la musique classique depuis les années 80 la musique baroque est en force. Pourquoi ? Car il y a eu quelques créations artistiques qui ont données une visibilité à ce style. L’état ensuite à abonder le pognon gratos dans ce sens. Résultat: ça marche ( normal vu qu’on se fout de savoir si ça rapporte ).
          C’est donc justement, la preuve que l’état ne contribue PAS à la diversité culturelle, au contraire, il l’oriente, l’étouffe par son interventionnisme.
          De même, il subventionne une production contemporaine complètement décrochée de la réalité du marché.

          Laissons les gens décider de la culture qu’ils veulent. De même, laissons les artistes cotiser à des régimes privée d’intermittent du spectacle capable de prendre en compte les spécificités de ces métiers ( comme tous les métiers il y a des spécificités ).
          Ne tombons pas dans le “intermittents=fainéants”. Repensons plutôt à la nécessité pour une société d’avoir une division du travail optimale et qui permet à chacun d’être productifs dans le domaine qu’il se donne.
          Le monde de l’art est hautement concurrentiel et le marché de l’art est, sur certains points, bien plus libéral que d’autres !
          La concurrence est de plus en plus internationale est la posture de l’état français de moins en moins tenable. Cela vaut pour de nombreux domaines, art, agro-alimentaire etc….

          Le monde du bâtiment est complètement miné par la corruption étatiste. Le monde agricole vit de la subventions publique européenne.
          En France, peu de gens peuvent se prévaloir de vivre libéralement et sans profiter de l’intervention économique de l’état. Par contre tous le subissent. Et beaucoup le subissent plus que n’en profite. La magie du système c’est justement que tous en profite plus ou moins.
          Vous êtes donc presque tous mouiller. En langage mafieux ont appel ça arroser. Comme ça si tu bronche l’état te tient un peu ou beaucoup.
          Si les médecins “dénonçenté” le régime des intermittents, quid alors de leur régime à eux. Quid des corrompus des travaux publics etc…

          1. Nemrod

            5 ministères : Defense,Affaires Etrangères,Justice,Intérieur et Finances.
            Point barre.
            Le reste s’organise tout seul.
            Pourtant simple.

            1. romaric

              Moi 2 : justice, sécurité.

              L’intérieur et vous aurait un état qui va dériver vers le contrôle.
              Affaire étrangère: apparatchiks
              Finances: impôts beuah !

              Idéalement zéro état.

  25. Ano59

    « ce n’est pas un bien marchand, et donc tout le monde doit payer »

    La schizophrénie étatique en pleine action :
    – « La culture n’a pas de prix »
    – « Les livres ont un prix…unique (les prix bas c’est le mal) »
    – « Il faut protéger les industriels de la culture (mais ils ne sont pas bénévoles !)

    Je ne suis pas un expert en culture & patrimoine contrairement à nos élites, mais j’ai toujours eu du mal à comprendre cette histoire d’exception culturelle sans prix mais loin d’être gratuite. Probablement ma nature – et non ma culture – de rustre.

    1. romaric

      Complétement d’accord. C’est pourquoi l’intermittence doit être un régime professionnel. Mieux, il faudrait que plusieurs assurances couvrent les risques professionnels ( accidents, chômage etc…) dans le monde du spectacle. Je suis persuadé qu’une entreprise à but lucratifs remplirait parfaitement le rôle de l’assurance professionnelle du spectacle dans le cadre d’une concurrence saine sans intervention étatique. Les règles du régime actuel de l’intermittence pourraient permettre le début d’une réflexion.

      1. voleurdufeu

        “C’est pourquoi l’intermittence doit être un régime professionnel. ”
        Certes, donc il doit s’équilibrer lui-même. Faites le calcul: les cotisations (200M) ne couvrent que 20% des prestations (1 Md), qui elles-mêmes représentent 50% du revenu des IS. L’équilibre du régime, à effectifs constants, suppose donc une baisse du revenu de 40% (par baisse des prestations ou augmentation des cotisations). Ce qui ne peut que conduire à une réduction sévère de la population assurée, dont l’excédent recherchera des substituts (changement d’activité, travail au noir, RSA…). Mais les 800 M de prestations économisées y serviront en partie (de préférence à travers le marché, et non d’autres transferts); et d’autre part certains travailleront là où il y a une demande…

    2. Théo31

      “ce n’est pas un bien marchand”

      Si c’est le cas, bénévolat pour tous.

      Si ce n’est pas le cas, ajustement des prix et des salaires par le marché.

      Que les cultureux assument leur amour du pognon !

        1. voleurdufeu

          Les biens “culturels” sont presque toujours marchands. Vous entrez gratuitement au cinéma, vous? Et les spectacles de nos IS, ils sont en accès gratuit et illimité? Le bien public est celui qui, une fois créé, profite à tous à un coût marginal nul. Les billets de H16, par exemple.

  26. labolisbiotifool

    @PetitPoney ( ça me rapelle mon enfance heureuse ça , tiens ! )
    Hé ben , elle a trouvé le moyen avec des baguettes de bois et des bouts de ficelle de faire des trèèèèès grosses bulles , voila tout . Après elle les secoue en tous sens , les tripote , bref elle fait un ” spectacle vivant de rue “” , sans doute pour le “partagevivreensembletoléranceetenculagedesphoques ” et, ha oui j’ allais oublier , la diversité multiku , et accessoirement gagner sa vie . Mais ça … Alors donc elle émarge aux zintermittents et fait des spectacles mariages/anniversaires au black , na ! Et les pêcheurs/paysans , bah , elle connait pas trop hein , pis ils sont quand même franchouillards , merde : ) et qui sait , FffffffNnnnnnnn , hô , qué horror ! 🙂

  27. jyb

    Si ça peut faire un peu moins de clowns de rue, ça serait pas mal. Les “arts de la rue” sont devenus la coqueluche des municipalités. Tenez, ce ballet de pelles mécaniques sur plage : http://www.monquotidien.fr/infos/2013/01/12/la-video-du-jour/un-chantier-de-danse-a3017 . Aprés, on a eu une « procession d’artistes tristes puisant soudain des pigments de couleur dans leurs poches et en aspergeant le public ébahi » (c’est ainsi que le concept a été vendu, reasurez-vous je n’y était pas). Bref, 91 miyons ont été engloutis (source http://cqfd-journal.org/On-va-faire-des-trucs-fous) pour transformer la ville en un foutoir festif et citoyen. Pour que dalle, bien entendu.

    1. romaric

      Des municipalités socialistes qui aiment l’art pour répandre la propagande eco-bisous-festive, la cohérence culturelle ( nouveau concept socialisant émergeant ) et le vivre ensemble.
      On masque alors la propagande sous l’habit de l’art. Tous comme certains cuisinier vous vendent un plat à 100 euros car ils sont des artistes. Ils vous vendent de la bouffe en faisant croire que c’est de l’art….

      1. Aristarque

        Le restaurateur doit afficher ses prix à l’extérieur de son établissement. Vous avez encore la liberté de ne pas y entrer si ses prix ne vous conviennent pas. Dans le système de la subventionnite, vous êtes contraints de payer même et surtout si cela ne vous interesse pas le moins du monde…

        1. Black Mamba

          Tout à fait d’accord et encore 100 euro le plat ce n’est pas si “cher ” que ça … Je ne sais plus où j’avais lu un article où la soirée pour une personne était de l’ordre de 1500 euro …

            1. Black Mamba

              C’est le lien de turlututu que je cherchais … J’ai pas vu au menu … Dessert fille 😀 désolé pour vous !

    1. dg

      Bah, avec un peu de chance, ils auront inclus pour ce prix là, une bonne vieille infection à Norovirus, comme récemment chez Noma :-).

    2. Black Mamba

      Cela doit être ça … Mon époux a failli faire une attaque sur le prix des menus , il me dit qui peut se permettre ça … Et ben , toute personne qui n’a pas envi de se partage une soirée romantique à devoir supporter les gosses des autres , par exemple …

      1. dg

        Bah, il doit y avoir pleins de gens a Ibiza, capable de se payer ce menu. On parie que le restau aura une méga liste d’attente cet été?

      2. petit-chat

        Z’avez rien compris : ce n’est pas de la nourriture, c’est de l’art (et pas du cochon !)

        1. Black Mamba

          C’est mon époux qui trouve scandaleux … Pas moi … Je sais très bien dépenser pour certains petits plaisirs de la vie et ce n’est pas ma fille aînée qui me contredira …

            1. Black Mamba

              Non, je suis une assistante efficace qui sait rentabiliser son taux horaire … Il travaille 30 heures par semaine la plus part du temps et quand il y a des cas intéressants financièrement , il travaille 40 heures par semaines … Il a trois jours de congés par semaine … Donc non, je ne l’épuise pas … Il gagne autant qu’il y a 4 ans en arrière où il bossait 50 heures par semaine

            2. petit-chat

              Le veinard, il gagne sur tous les tableaux, il bosse moins, gagne autant, a plus de temps à consacrer à son assistante préférée…
              Pas étonnant que les collectivistes, jaloux par nature, vous ponctionnent avec alacrité !

          1. Aristarque

            Effectivement, question sac à main, nous avons entendu parler de votre expertise… 😀

  28. Taisson

    Quand je pense que mon entourage à fini par réussir à m’empêcher de faire le métier de Père Noël, à cause de la morte saison!
    Alors qu’il suffirait de créer une petite ” contribution solidaire”, proportionnelle à leur revenus, qui serait payée avec enthousiasme par tous les artistes et uniquement par eux, pour remplir les caisses de l’indispensable régime des intermittents. Tous ces gentils bobos, perpétuels donneurs de leçons de solidarité et vivre ensemblisme, seraient surement très contents de payer ceux sans qui ils ne pourraient pas nous servir leurs âneries…Et qu’en plus ils méprisent totalement, comme tout ce qui est technique, ce ne sont pour eux que des trucs de “grouillots”.
    Et c’est bien fait, car quand on choisit un métier ludique et avec une activité occasionnelle, il faut être vraiment gonflé pour trouver légitime d’être payé à temps complet !
    Mais bien sur personne n’aura jamais le courage de leur confirmer leur profonde inutilité…

  29. Tom le cabron

    Yes. De bons retours. C’est bien. On se lâche. On est derrière son écran.

    Je l’ai dit et je le répète, je ne suis pas intermittent du spectacle.

    Je pense que les gens ne comprennent pas ce que signifie être musicien. Ok, on a ce régime particulier. Eh oui, c’est pour ça qu’on a une grande diversité. C’est pour ça que vous pouvez profiter de petits concerts avec des artistes de grande qualité dans plusieurs villes de France.

    Ces artistes, une fois le concert fini, que font-ils ? Ils se la coulent douce. Ils ne font rien ? Vous croyez quoi ? Que c’est facile de monter un spectacle ? Que ça prend un après-midi et qu’on peut le faire cent fois ?

    Eh bien, je vous le dis. C’est clair que non. Alors, que font-ils ? Hein, grande question. Eh bien, ils s’entraînent, composent, démarchent pour trouver des plans.

    Ah au fait, c’est quoi le prix du cachet ? C’est 150 minimum. Ensuite, on leur en prend la moitié, il reste 75 €. Souvent il faut faire de la route, arriver 4-5h avant le concert et partir bien pars le départ du dernier spectateur. Alors, petite journée ? Eh non, ce sont de longues journées. Je vous le dis. Je les vois. Je joue parfois avec eux, en amateur. Quand on a un concert, on arrive à 16h, pour commencer le concert à 20h. On finit vers 22h de jouer et après il faut ranger et faire un tas de petites conneries qui prennent du temps. On finit à 0-1h. Ensuite il faut rentrer.

    Ok, c’est un travail-passion. Mais je vous le dis, vraiment, les gens que je connais paient vraiment le prix de cette passion.

    Ce que je n’aime pas dans les discours contre les intermittents, c’est que personne ne reconnaît qu’ils permettent à tout le monde de frissonner. Qui n’a pas été à un concert, à un spectacle et n’a pas trouvé ça super ?

    Eh bien alors ! Vous voyez ! C’est grâce à ces travailleurs. J’ai regrdé, on est en train de se prendre la tête pour 160millions €. Il aussi relativiser. Il faut réformer ce régime, ok. Je suis convaincu. Mais dire qu’on s’en fout des festivals et des intermittents, qu’ils n’ont qu’à avoir un emploi alimentaire… Je sais pas. Je pense que sans professionnels, la qualité et la diversité (si importante aux yeux de tout le monde qui veut bien la voir, et il faut se bouger le cul de son canapé pour ça) seront de qualité inférieur.

    Les festivals entraînent de grandes retombées économiques sur les villes qui en organisent. Les gens vont aux resto, dorment à l’hôtel, boivent des coups….

    Mais vous savez un truc peut-être, les gens qui ont le cul visse sur leur canap´ ? Vous savez quoi, eh bien les grandes chaînes de télé, elles font faire du travail aux intermittents au black, pendant qu’ils sont payés par le chômage. Source : enquête dans le Monde Diplomatique, grand journal.

    Bon allez, je voulais apporter quelques éléments. Je me suis pas privé d’être un peu moqueur.

    Bonne journée.

    1. Martini

      Ecoutez, si le sort des intermittents du spectacle vous inquiète tant que ça, donner leur votre argent, mais ne venez pas le prendre de nos poches. C’est totalement égoïste de votre part de penser que tout le monde possède votre point de vue. Je ne trouve aucun intérêt dans ce qu’ils font alors de quel droit devrais-je les soutenir ? Parce que vous le décidez ?

      1. romaric

        Complètement d’accord avec vous Martini !

        Ce qui ne remet pas en question la compétence et la réalité du travail de musicien.

        Le fait est c’est que c’est le prix du billet qui doit payer l’artiste pas nos impôts !

        1. Mérédith

          Ce ne sont pas vos impôts qui payent les indemnités des intermittents du spectacle. Elles sont payées par leurs cotisations. Vous n’avez rien à voir avec nos indemnités, rassurez-vous. Et tant mieux car nous ne voudrions pas avoir à vous remercier.

    2. Taisson

      Ok, bien des gens sont donc d’accord pour dire que ce statut est indispensable. Pourquoi donc ne pas faire payer uniquement ceux qui le pensent, d’où mon idée de taxounette : 160 petits millions dites vous. Répartis sur toutes les “vedettes” médiatiques, comme je l’ai dit plus haut, en fonction de leur revenus, c’est à dire quasiment rien du tout pour cette catégorie. On peut aussi en profiter pour augmenter les prix des billets sur les spectacles payants et verser le supplément à votre caisse.
      Il n’y à en tous cas aucune raison de faire payer le monde du travail productif pour ceux qui ont choisi ces activités.
      Il y avait des artistes autrefois, souvent de meilleures qualité, au vu de ce qu’ils nous ont laissé, et ce n’était pas la collectivité qui les prenait en charge.

      1. romaric

        Je suis d’accord avec vous Taisson mais le “c’était mieux avant” ne tient pas.
        Auparavant les artistes de qualités étaient associés à l’église ou a la noblesse. C’étaient les valets de parasites sociaux que furent les nobles ou les curés.
        Aujourd’hui, ils sont les valets de l’étatisme ( en france du moins ).

        1. Taisson

          @ romaric Je pensais plutôt à une période bien plus proche, comme le début du 20° siècle…
          Quand à considérer les artistes du passé comme des “valets” de la noblesse ou de l’église, c’est une conception peut être un peu idéologique et trop restrictive. Les structures de la société ne peuvent pas être comparées aussi simplement, et on ne peut réduire les rôles de la noblesse et du clergé au “parasitisme”, surtout en comparaison avec nôtre “élite” actuelle, qui est encore moins légitime par son comportement et dépasse de loin dans la médiocrité nos élites passées!
          Ces élites la nous ont laissé des chefs d’ œuvres, en soutenant de vrais artistes. Ni vous ni moi peuvent savoir ce que penseront les générations futures de “l’art” soutenu par l’idéologie actuelle !!
          Peut être restera t’il des images d’une gourde les pattes écartées assise sous un tableau!!

    3. ” J’ai regrdé, on est en train de se prendre la tête pour 160millions €.”
      Le déficit du régime, c’est 1.000.000.000 par an. Tous les ans. Donc depuis le temps, ça fait un peu plus que 160 M€. Faudrait voir à pas raconter n’importe quoi non plus, hein.

      Bon, tout ce que vous décrivez est d’une banalité consternante. En quoi tout ceci justifie-t-il de prendre l’argent de A pour donner à B ? En quoi cela diffère-t-il d’un autre pays ? Pourquoi la France doit claquer 1 G€ par an pour ça ? C’est quoi l’argument derrière ? La diversité ?

      Allons. À d’autres. Les festivals partout ailleurs sont aussi divers et colorés qu’en France et ça ne coûte pas toutes ces piscines de pognon. Bref, je ne vois que du flan.

    4. Caton

      Relativiser? Parce que ces 160 millions, ils ne sortent pas de votre poche, mais de la notre, tout à coup il faut relativiser?

      Par égard pour notre hôte j’éviterai d’écrire ce que je pense de vous.

    5. Moggio

      Cher Tom le cabron,

      S’il vous plaît, qu’en sauriez-vous « qu’on a une grande diversité » et, surtout, avec un régime unique au monde, seriez-vous prêt à parier que la « diversité » n’est pas tout aussi élevée (voire plus) dans d’autres pays de niveau de développement économique comparable à la France et ne disposant pas, eux, d’un tel régime qui fonctionne essentiellement par solidarité interprofessionnelle obligatoire ? Entendez-vous vraiment beaucoup d’habitants de ces autres pays hurler qu’ils n’ont pas autant de « petits concerts avec des artistes de grande qualité dans plusieurs [de leurs] villes » ?

      Vous dites que « personne [en France] ne reconnaît qu’ils permettent à tout le monde de frissonner. Qui n’a pas été à un concert, à un spectacle et n’a pas trouvé ça super ? » Mais, justement, à regarder un peu autour de soi, dans tous ces autres pays comparables sans régime d’intermittence, on constate en effet qu’on peut tout autant frissonner (voire plus) et trouver « ça super ».

      Vous demandez à relativiser tout ça. Mais c’est parce qu’il faut toujours relativiser individuellement ces milliers de systèmes, de régimes, de réglementations qui protègent telle ou telle corporation qui crie le plus fort que, en cumulé, il est impossible — pour le contribuable, pour le cotisant et/ou pour le consommateur — de relativiser tout ce que cela lui coûte. En bout de chaîne, lorsqu’on tient compte de l’ensemble du système et de son fardeau, cela a un coût énorme.

      Au sujet des retombées économiques, je vous prie, c’est une bonne blague. Les études, pilotées politiquement, qui visent à en démontrer l’importance sont la risée des économistes de formation à tel point qu’aucune revue d’économie sérieuse n’en publie le moindre résultat. Si les festivals étaient à la source de si nombreuses « retombées économiques » sur tout le territoire national, vu le nombre de festivals qu’il y a en France chaque année, il n’y aurait plus aucun chômeur en France et plus aucun déficit budgétaire pour les collectivités publiques françaises !

      Quant aux « grandes chaînes de télé », que pourriez-vous leur reprocher ? Qu’en tant qu’acteurs économiques privés, elles ajustent bien évidemment leurs décisions à un système d’indemnisation chômage validé par les pouvoirs publics ? Si vous ne souhaitez plus que ces « grandes chaînes de télé » se comportent ainsi, ne conviendrait-il pas alors de supprimer le régime en question ?

      Bonne journée à vous aussi,

      1. romaric

        Les chaînes de télé sont les émanations du capitalisme de connivence. La perversion ultime du libéralisme et du capitalisme.
        Une chaîne de télé façon TF1 permet à la gauche socialiste bien pensante de cracher sur le “libéralisme” et c’est ce qui à permit, entre autres, de transformer dans l’idée collective une formidable pensée, source de progrès, en une sorte d’associations de malfaiteur.

        Pareil pour Arthur qui critique le mouv. Ce type fut nourris de pognons public, il a monté sa boîte de prod comme ça. Facile après avoir abondamment tapé dans la caisse de l’état de critiquer….

        Si une télé s’ajuste à une réalité économique pourquoi tenir reproches aux intermittents ? Ce sont aussi des acteurs économique qui s’ajustent à une réalité.
        Ce qui ne remet pas en question une refonte nécessaire et légitime à mon sens du statut d’intermittent. Mieux encore,son abrogation.

        1. gameover

          Non, Arthur a gagné ses 200ME en revendant sa participation dans Endemol qui avait acheté quelques années auparavant sa boite de prod… Malin il avait prévu un réajustement du prix en fonction des bénéfices de Endemol.

      2. voleurdufeu

        +1 L’argument des “retombées économiques” est toujours de la f…aise. Si l’argent n’était pas dépensé à Avignon, il le serait ailleurs…

    6. Nemrod

      Mais j’en ai rien à battre de vôtre musique, et de vos concerts !
      J’y ai jamais mis les pieds.
      La musique me fait profondément chier…ok.
      Je sais ça va vous paraître bizarre…la “diversité” et tout…vous vous souvenez.
      J ‘en dégoûte pas les autres de vôtre bastringue, mais qu’ils paient.

      Moi mon truc, c’est la chasse.
      Y’en a qui vont au concert et moi je vais à la chasse.
      Mon “frisson” a moi, c’est ça…mais moi…
      Je vous demande rien !
      Je ne vous demande pas de subventionner ce qui me plait.
      Je paie ce que je dois pour exercer ma passion et point.
      Vous faîtes pareil et vous vous démerdez.

      C’est pourtant simple.

      1. Nushi

        Personne ne paye pour nous, c’est ça que personne ne comprend. Il y a une désinformation massive concernant le régime de l’intermittence.

        1. Nemrod

          A ouais ?
          Bon : éclairez nous !
          Montrez nous par quel mécanisme fabuleux ( car hors des basses contingences mathématiques ) vôtre régime se finance sans ponctionner celui des autres.
          J’attend.

      2. climaine

        moi c’est les départementales…je hais les départementales…rien que dans parler……..

      3. David

        “Nimrod commença à être puissant sur la terre ; il fut un puissant chasseur devant l’Eternel …” (Gen 9:9)
        🙂

    7. David

      Il faut voyager un peu mon gars ; y a plein de pays qui n’ont pas ce régime scandaleux et où l’on peut écouter de la musique abondante et de qualité : je pense notamment à nos voisins allemands, qui ont bien plus l’oreille musicale que nous.

      Les USA, cet affreux pays néo-ultra-turbo-gigalibéral, possède parmi les meilleurs orchestres symphoniques du monde ; ces orchestres sont des entreprises privées et se gèrent comme des entreprises privées, et pourtant musicalement ils sont au super-top-niveau, comment l’expliquer ???

      Le problème avec le pognon gratuit des autres distribué généreusement, c’est que ça génère spontanément la médiocrité ; pas que dans la musique, dans tous les domaines : quand on paye les gens à rien faire, on encourage la médiocrité – c’est automatique.

      1. gameover

        Oui car ce qui est médiocre est produit grâce à la subvention, sinon il ne l’aurait pas été car pas susceptible d’être rentable.

        Peu importe alors que ce soit rentable du moment que ça a permis de payer les producteurs-profiteurs de subventions.

        On n’en attend pas de retour sur investissement puisqu’il n’y a pas d’investissement.

      2. voleurdufeu

        Oh que oui! La France n’a inventé ni le jazz, ni le rock (non subventionnés là où ils sont nés)… seulement la valse-musette (non subventionnée à l’époque où elle est née)…sinon quoi d’autre?

        1. romaric

          Ravel/Debussy et beaucoup d’autres que bien des étrangers nous envient. Et plein d’autres trucs….

    8. Calvin

      Vous savez lire ?

      Ce régime n’existe qu’en France.
      En France.

      Et les autres, ils font comment ?

  30. Paroxystique

    La culture a toujours eu besoin de mécènes, ces derniers ne cherchant par là qu’à démontrer leur puissance quasi-divine… Ce statut ne sert donc que ces nouveaux mécènes pour une mission de propagande bien illustrée par l’aréopage de petits “Torretons” leur servant de soutient lors des campagnes électorales…
    Ce “statut” n’est qu’un de plus parmi le scandale des petits privilèges du “dogme social” dans lequel la France puis l’Europe finiront de sombrer…

        1. voleurdufeu

          Un mécène, c’est comme un client: il paie avec son propre pognon…quel que soit le but ultime qu’il vise.

  31. Caton

    Qu’importe que le régime soit juste ou injuste, que les employeurs ou les intermittents en abusent, qu’ils soient des victimes ou des privilégiés… la réalité c’est que nous n’avons plus les moyens de payer pour ce régime.

    Pareil pour les cheminots, les ponctionnaires, les polytiques, les comités Théodules et autres gabegies: juste ou injuste, que ça plaise ou non, nous n’avons plus les moyens de payer.

  32. turlututu

    Moyen ou pas on ne nous demande pas notre avis, la ponction est directe, douloureuse mais tellement efficace sur le plan politique.

    1. Caton

      Exact. Peu importe. Ces régimes sont le plus court chemin vers la faillite de l’état. Pour faire durer un peu plus longtemps le système, certains privilégiés seront sacrifiés pour que les autres continuent de s’engraisser. Puis cela sera le tour d’une autre catégorie de privilégiés… puis une autre… jusqu’à la faillite.
      Là c’est les intermittents du spectacle qui sont jetés aux loups. Quelle sera la catégorie suivante?

  33. Mérédith

    Je suis chanteuse d’opéra, intermittente du spectacle. Je perçois 1200 € par mois quand je “ne travaille pas”. Quand je “ne travaille pas”, je passe 8 heures par jour à ingurgiter des opéras entiers, je continue à perfectionner ma technique vocale auprès d’un professeur qui me coûte 250 € de l’heure.
    Les gens qui viennent m’entendre à l’opéra sont monsieur François Rebsamen, madame Aurélie Filippetti, monsieur François Hollande, monsieur Gattaz et bien d’autres personnalités politiques et économiques qui aiment à se montrer dans les hautes élites culturelles, pour montrer qu’ils sont cultivés et qu’ils fréquentent la classe supérieure.
    Tous les intermittents ne sont pas communistes, ni ne pondent des spectacles à la mord-moi-le-nœud. Beaucoup d’entre eux ont fait de vraies études d’art ou de technique et sont de vrais professionnels dans leur domaine. Oui, il y a des rigolos, oui, il y a des intermittents qui font tout et n’importe quoi. Mais pas tous. Il en existe beaucoup qui, comme moi, aiment leur art et veulent donner du frisson, du plaisir et du rêve au public. Ceux-là sacrifient leur vie, leur temps pour atteindre ce but.

    Pitié, arrêtez les amalgames et les généralités, ne crachez pas sur TOUS les intermittents, car tous ne le méritent pas.

    Merci d’avance.

    1. La question ne porte pas sur les intermittents, mais sur leur régime, d’une part, et sur la grève d’une certaine catégorie d’entre eux d’autre part.

      1. Mérédith

        Quand je lis certains commentaires, je sens une telle haine envers les artistes que j’en ai envie de vomir. Nous sommes, semble-t-il des “nuisibles”, des “parasites”… Nous sommes une catégorie professionnelle qui fonctionne autrement que les autres, c’est tout. Nous avons plus d’assurance chômage quand nous n’avons pas de contrats, mais nous cotisons plus que vous lorsque nous avons des contrats. Ce sont d’autres paramètres, d’autres calculs, d’autres fonctionnements qui sont équitables avec ceux du régime général. Nous ne sommes pas des privilégiés, loin de là et je défie qui que ce soit du régime général de vivre une année comme intermittent du spectacle.

          1. Mérédith

            Non merci, j’ai d’ailleurs choisi d’être chanteuse d’opéra, même si je dois en baver. Intermittence ou pas.

            1. Eh bien ne vous en plaignez donc pas, alors !
              Vous pensez réellement que ce que vous vivez est dur ? Bien sûr, c’est dur. Mais c’est le lot commun de plein d’autres professions, partout ailleurs en France et dans le monde. Et ça ne constitue en *rien* un droit d’aller piocher dans les poches des autres. C’est tout.

              Et il n’y a aucune haine là dedans. Simplement un retour à la responsabilité : vous faites des choix, vous les assumez. Ça picote un peu au début, puis on s’habitue. Le régime des intermittents, c’est comme tous les autres régimes spéciaux : coûte une blinde, inégal en droit, spoliateur du général, doit être supprimé.

              Ou privatisez tous les systèmes de couverture emploi. Ça me va aussi.

              1. Mérédith

                Je ne me suis jamais plainte de l’intermittence. Je me plains des fausses informations propagées sur le sujet, rien de plus.
                Mes choix, je les ai assumés bien avant de pouvoir bénéficier du régime d’intermittence, car en effet, on ne devient pas intermittent du jour au lendemain, en claquant des doigts.
                Vous n’avez aucune idée de la réalité des métiers du spectacle, vous regardez des chiffres, des rapports, et cela vous suffit à tirer des conclusions.
                Tout n’est pas tout blanc ou tout noir. Autour des chiffres, il faut installer le contexte, sinon ils ne veulent rien dire. Allez-y, assénez vos “preuves” à tout va, vous serez toujours à mille lieues de la réalité de ces métiers tant que vous ne vous serez pas réellement intéressé à la question dans les faits et pas seulement dans les chiffres.
                Les intermittents ne vous ont pas attendu pour analyser leur propre régime et proposer des solutions qui n’ont même pas été traitées lors des négociations.
                Et pour rappel, il n’est pas question en ce moment de supprimer l’intermittence mais de réviser le délai de perception des premières indemnités lors d’une (ré)ouverture de droits. Ce différé va mettre des milliers d’intermittents sur la paille pour des économies risibles alors que nous proposons des solutions économes bien plus efficaces qui n’influeront pas sur les plus précaires d’entre nous.
                Mais vous avez raison, continuez votre discours hors d’actualité, cela vous donne visiblement un peu d’occupation.

                1. gameover

                  Oui on regarde des chiffres ici…
                  Et on dénonce tous ceux qui piquent dans nos poches au lieu de gagner leur vie honnêtement.

                  1. romaric

                    On a pas les chiffres…. il faudrait comptabiliser dans le cadre de l’opéra l’impact global de la production artistique sur l’économie.
                    L’opéra de paris attire foule de touriste et remplis les caisses des hôteliers. L’art peut-être considéré comme un investissement publicitaire. En tous cas c’est comme ça que le défend le ministère de la culture en partie.

                    1. gameover

                      “On a pas les chiffres…”

                      Lol, faut tout vous mâcher !

                      L’impact économique on s’en fout car les dizaines de millions d’euros volés chaque année dans la poche des contribuables aurait eu aussi un impact économique.

                      La subvention de fonctionnement reçue par l’OnP (Opéra National de Paris) en 2012 est de 104,5 millions d’euros (bleu budgétaire).

                      La subvention d’investissement pour 2007 à 2012 était prévue à 96ME mais a été dépassée car l’opéra bastille qui n’a que 20 ans a déjà besoin d’une remise aux normes ! (ça doit être pour les chiottes pour les handicapés dans lequels on ne peut pas faire un tour complet à 30km/h).

                      Le nombre d’entrées (750,000) ne veut rien dire car il ne différencie pas les places gratuites, à tarif réduit, écoles et places à 5 Euros. Le Sénat estime qu’il y a 10% de spectateurs étrangers mais cette donnée vient de l’OnP mais n’est pas documentée. 10% de quoi ?

                      Horreur, enfer et damnation le prix des places a augmenté de 10% en 2014… les vendredis et samedis (pas d’augmentation depuis 2009) car il n’y avait “que” 94ME de subventions… de fonctionnement… déjà relevé à 98.75ME et 1.5ME de fonds propres… et 7.86ME de prélèvement sur le fonds de roulement… donc ça va être comme d’hab… ouf !

                      Coût d’un jour de fonctionnement : 511 835.62 €

                      Mais comme d’hab le réel dépassera le budget de 10 à 15ME surtout que là ils sont en grève… Meredith aussi certainement, ce qui nous vaut sa présence.

                      Aux Etats-Unis, une institution comparable comme le Metropolitan Opera de New York ne touche aucune subvention publique.

                      http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/farandole/ressources/2014/pap/pdf/DBGPGMPGM131.pdf

        1. Higgins

          “Quand je lis certains commentaires, je sens une telle haine envers les artistes que j’en ai envie de vomir. ” Et bien, vomissez donc. Faites donc cela au cours d’une biennale d’art contemporain à poil ou avec une plume dans c… Ne vous inquiétez pas, c’est de l’ART…

          En fait, vous vous trompez de cible. Moi, j’aime l’art, réellement, mais ne comptez pas sur moi pour faire pérenniser une rente de situation qui n’a pas lieu d’être.

          1. Mérédith

            Ce n’est pas parce qu’on est intermittent et artiste qu’on cautionne tout et n’importe quoi. Ne me donnez pas la responsabilité d’un “art” que je ne considère moi-même pas comme tel. Ce qui me donne envie de vomir, c’est le nombre de généralités qui sont déversées ici.

            Je n’ai aucune cible, contrairement à presque toutes les personnes qui postent ici. De même que je ne compte sur personne pour pérenniser quoi que ce soit, que cela vous semble justifié ou non. Je voudrais tout simplement que les personnes qui nous attaquent soient un peu plus renseignées et le fassent avec un peu plus de connaissances du sujet en mains. Et un peu plus de respect, aussi, ça ne mange pas pain…

            1. Higgins

              Brisons là. Vous êtes chanteuse d’opéra. Parfait, je n’ai rien à y redire. Je n’y peux absolument rien si vous ne chantez pas tous les soirs sur une scène. C’est votre problème, pas le mien. Votre métier a ses exigences. Ce n’est pas à la société d’en assumer les inconvénients. C’est tout.

              1. Mérédith

                Justement, la société n’en assume absolument pas les conséquences. Là est le sujet du débat.

                1. gameover

                  La société ne veut pas en assumer les conséquences mais elle comble votre déficit à hauteur de 1Md par an !

                  1. voleurdufeu

                    soit près de 20€ par an et par personne, y compris les femmes et les petits enfants, dont l’immense majorité n’aura jamais la chance d’aller écouter cette dame à l’opéra! Pourtant, sur une vie de travail, ils paient l’équivalents de quelques billets, non? Et si on leur laissait leurs sous, et le choix d’aller -ou non- écouter cette dame, en payant le billet à son juste prix?

            2. Théo31

              Vous cautionnez la venue, avec notre fric gratuit, à vos prestations, de ces grand intermittents de l’intelligence que sont les gouvernants de ce pays, qui n’ont jamais travaillé de leur vie et qui ne savent vivre que du fruit du travail des autres à commencer par ceux qui n’ont pas le moyen d’aller à l’opéra, qui était autrefois un art populaire.

              1. Mérédith

                Visiblement il n’y a pas que les théâtreux qui sont capables de branlette intellectuelle.

                1. Théo31

                  Regarder les chiffres et voir qu’il y a un déficit annuel équivalent à 4 fois et demi les recettes n’a rien à voir avec la masturbation. Ca se voit que ce n’est pas vous qui sortez le pognon pour le combler.

    2. gameover

      Bonjour,

      Je suis Chef de Projet.
      Quand je ne travaille pas, on ne me paie pas… pourtant je suis super bon dans mon métier.

      1. Mérédith

        Peut-être, mais vous cotisez à l’assurance chômage et lorsque vous ouvrez des droits, vous percevez l’assurance chômage. Comme moi.

        1. Black Mamba

          Les indépendants ne bénéficient nullement du chômage … Ils font faillites …ils sont dans la paille … Pourtant eux ils font vivre le système , contre leur plein gré on les obligent à cotiser pour toutes sortes de systèmes sans même pouvoir en bénéficier …
          Chercher l’erreur …

          1. Mérédith

            Dans ce cas c’est aux indépendants de réclamer des droits car en effet ce n’est pas normal. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut scarifier le régime de l’intermittence. Ce régime est un véritable modèle de travail de courte durée, que ce soit pour le spectacle ou pas. Nous sommes dans une société aujourd’hui où le travail en CDI est devenu très difficile et où les CDD abondent. Une logique d’intermittence est clairement à mettre en place et vous remarquerez d’ailleurs que la nouvelle réforme sur le régime général s’approche très fortement de l’intermittence.

            1. Black Mamba

              Meredith , je suis une passionnée de la musique, j’ai pris des cours de solfège , cours de flûte, de piano et cours de chant … J’ai eu même un petit rôle dans un Opéra … J’ai côtoyé quelques intermittents … Et je peux dire qu’il y a de vrai artiste qui travaillent et d’autres qui ne dont que des parasites … Il faut éliminer les parasites , ce sont eux qui coûtent cher à notre société . On a rien contre les vrais artistes qui d’une manière ou d’une autre seront capables de gagner leur vie honnêtement et cela se voit et se vérifie dans d’autres pays qui n’ont pas mis en place le statut d’intermittent …

              1. Mérédith

                Tout le monde ici n’a pas du tout le même discours que vous et ça me donne, en toute franchise et humilité, envie de pleurer… Je me défonce tous les jours pour vivre de ce métier qui est pour tout le monde très long à se mettre en route. L’intermittence dans le cas de jeunes artistes est indispensable pour pouvoir s’en sortir sans mourir de faim. Je me sacrifie corps et âme pour en vivre, quand je lis certains commentaires, je suis abasourdie par tant de haine.
                Mais merci de faire la balance…

                1. Mérédith

                  Je tiens à ajouter qu’il faut être un parasite extrêmement doué pour réussir à cumuler le nombre d’heures nécessaires à l’ouverture de droits au régime de l’intermittence. Je ne parle pas des maisons de production que je blâme haut et fort, car si la situation en est là aujourd’hui, c’est bel et bien de leur faute et certainement pas de la faute des artistes ou techniciens qui luttent chaque jour pour vivre de leur métier.

                  1. Black Mamba

                    J’ai eu le cas de personnes qui etaient intermittent , bossaient un peu , s’ils leur manquaient des heures et bien , ils payaient un patron pour avoir le sesam … Et pendant la période d’indemnisation bossaient au black …. Fin de periode comme par miracle , ils avaient du boulots … Les parasites professionnels :mrgreen:

                    1. Mérédith

                      Chaque branche professionnelle a ses boulets. Est-ce une raison pour remettre en cause tous ses travailleurs ? J’ai 27 ans.

                    2. Black Mamba

                      Profitez de votre jeunesse pour éventuellement allez d’un autre pays comme l’Australie pour tester votre Art , votre talent , …

                    3. Black Mamba

                      A l’opéra de Sydney , pour très bien être le départ de votre carrière ….
                      Petite anecdote , au Blus Mountains , à Jenolan’s Cave , il y a une salle , une immense grotte où ils organisent plusieurs fois par an concert et entre autre de la musique de chambre … Je me suis permise des vocalises à la demande du guide … L’acoustique de cette salle est magnifique … L’amour du chant et de la musique existe partout … La France n’est pas une exception culturelle , loin de là …

                2. gameover

                  ” Je me défonce tous les jours pour vivre de ce métier ”

                  On ne vit pas de son métier quand on vit de subventions du ministère de la culture ou du déficit de son régime d’assurance chomage.

                  1. Mérédith

                    Alors je me défonce tous les jours pour ne pas vivre de mon métier et tous vous entuber bien profond. Vive l’opéra !!!

                    1. gameover

                      Bon, quand on coupera les têtes faudra que je me rappelle de commencer par l’opéra.

            2. Et dites-moi : s’il est si bon, pourquoi les autres pays ne l’ont pas et s’en passent ?

              1. Mérédith

                Les autres pays ne sont pas un centre culturel comme l’est la France. 90% des touristes viennent pour des raisons culturelles et c’est grâce à l’intermittence. La culture en France génère plus de bénéfices que l’industrie automobile car elle engrange la consommation au niveau du tourisme, de la restauration, de l’hôtellerie, etc…

                1. “Les autres pays ne sont pas un centre culturel comme l’est la France.”
                  😆
                  😆

                  Je crois que vous devriez voyager un peu plus.

                    1. C’est rigolol. Pour un expat, qui a vécu pas mal de temps dans plein d’endroits différents, c’est vraiment amusant.
                      Bref.
                      Tout ça pour dire que non, la France n’est plus le phare de l’humanité en matière de Culture. Elle se fait des frissons à ce sujet, mais c’est fini, ce temps-là.

                    2. gameover

                      Les touristes viennent en premier lieu voir les monuments (Tour Eiffel, Chateaux, Champs Elysées), les musées (Louvre) et pour la gastronomie. Pas d’intermittents du spectacle dans tout ça.

          1. Mérédith

            Je corrige : au régime général, vous cotisez 6%. Un intermittent cotise 13%. Revoyez vos calculs et cessez donc d’annoncer des chiffres à tout va qui ne sont fondés sur rien.

              1. romaric

                C’est vrai mais pas à cause des artistes. C’est à cause du capitalisme de connivence. Je suis sur qu’une caisse d’assurance privée peut remplacer efficacement le régime de l’intermittence.
                Dans un certain sens je rejoint Meredith sur le triste fait que la teneur des propos à l’endroit des artistes est assez agressive dans certains commentaires. Ce qui est assez triste car en fin de compte ce n’est pas ça l’esprit du libéralisme. Au contraire.
                Maintenant d’un point de vue économique, oui le régime tout comme le ministère sont à abattre.

                1. gameover

                  Le libéralisme c’est “tu consommes, tu paies” et tu ne te sers pas dans la poche du voisin quelque soit la justification.

                  1. voleurdufeu

                    A titre individuel, ils ne se servent pas dans la poche du voisin, ils optimisent leur revenus et leurs loisirs en utilisant les règles iniques (pour les autres) dont ils bénéficient…Et la “coalition” qu’ils constituent les défend becs et ongles…Normal encore. Reste à constituer une coalition plus puissante pour changer la règle.

                2. Calvin

                  Les commentaires de certains (même moi parfois) peuvent être exagérés ou monstrueux, mais ils correspondent surtout à un certain ras-le-bol.
                  Marre de payer, tandis que mon argent pourrait servir à des tas de travailleurs (y compris artistes) en choisissant moi-même les biens et services que je souhaite.
                  Marre de voir des gens venir mentir à la télé alors que s’ils étaient honnêtes et en accord avec leurs principes artistiques, ils ne seraient pas à la remorque d’une idéologie mortifère pour l’art, justement.
                  Marre d’entendre les mêmes gugusses défendent soit-disant leurs survies alors qu’ils ne protègent qu’une gabegie qui leur permet de vivre au frais de la princesse.
                  Marre d’être la Princesse.

                    1. petit-chat

                      Vous êtes aussi une Muse, une Fée. Bref, un être merveilleux car (hélas) impalpable.

                    2. romaric

                      Je suis d’accord avec vous ! Après je m’interrogeai aussi sur le côté “vendeur” du courant libéralisme. Ce n’est pas facile de porter le libéralisme qui est si décrié. En politique, il faut vendre du rêve et parfois les réactions semblent plus tenir du compte d’épicier que du rêve politique. Maintenant on est tout à fait d’accord que les socialo en premier vende de la chimère et se produise sur le denier public. L’intermittence c’est un peu du rêve que l’on saupoudre. Reste que c’est efficace pour acheter des voix. Alors pas évident de venir vendre le libéralisme en brisant tous ça !

    3. Higgins

      J’habite dans une ville de “cultureux”. La municipalité est littéralement phagocytée par cette population et rien n’est trop beau pour le succès de la Kultur officielle… Sauf que l’économie locale est en berne et le centre ville en passe de devenir un désert. Mais nous avons un nouveau théâtre (crotte et bique, le restaurant attenant vient d’être mis en liquidation judiciaire: pas assez rentable et/ou pas assez subventionné?) et les week-ends, je suis contraint de supporter les 3/4 du temps des “artistes”, payés par mes sous dont je n’ai que faire, chargés d’animer le vivrensemble et la joiedevivre dans la cité… Un refuge pour tous les recalés de l’EN sans doute.
      Heureux de voir que certains sont des passionnés. Souffrez cependant que votre passion n’engage que vous et ceux qui veulent vous écouter. Moi, par passion, j’achète des CD de Jazz 20 euros au lieu de les télécharger parce que j’ai la chance d’avoir un excellent disquaire à ma disposition. D’aucuns riraient de mon attitude mais moi, je ne demande rien à personne et surtout pas à la société. Je m’assume. Comme le précise notre hôte, que vous soyez intermittent importe peu mais votre passion est la vôtre pas la nôtre. Comme l’a dit Bastiat en 1850 : « Que sera devenue la moralité de l’institution quand sa caisse sera alimentée par l’impôt ? Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d’année en année, comme c’est l’usage jusqu’à ce que vienne le jour d’une explosion. » Ce jour se rapproche.
      Ce statut est inique et cette “grève”, un scandale.

      1. petit-chat

        Chuut ! Il faut, tout au contraire, les encourager à faire grève ad vitam eternam ces parasites bruyants et laids.

      2. Mérédith

        Je ne perçois de l’argent de personne. Lorsque j’ai un contrat, je suis salariée, je cotise à hauteur de 13 % (contre 6 % pour les salariés du régime général) et c’est pour cela que j’ai des indemnités. Je paye des impôts sur mes indemnités et sur mes salaires, comme tout le monde. C’est mon métier qui est intermittent et qui fonctionne de cette manière. Soyez bien certain que si je pouvais faire ce métier 35 heures rémunérées par semaine, ce serait bien plus simple.

        1. Théo31

          “Je ne perçois de l’argent de personne”

          Vous faites pousser le pognon sur votre balcon ?

        2. gameover

          Meredith : une cotisation se définit par rapport à un risque.

          1- Ton risque de chomage est plus élevé car inhérent à ton statut donc ta cotisation doit être plus élevé et c’est normal.

          2- Les conditions d’indemnisation étant plus favorables que le régime général (carence, durée, montant), ta cotisation doit être plus élevée ou les conditions abaissées.

          Vous payez 2 fois plus et ce n’est pas assez puisque votre système n’est pas équilibré et verse 6 fois plus qu’il ne reçoit.

          1. voleurdufeu

            Très juste. Si les revenus moyens d’un IS sont composés à 50% de prestations chômage, son taux de cotisation, dans un régime équilibré, devrait être de 100% du revenu d’activité, non?

        3. Shade

          Pour vous donner une idée Meredith; les indépendants c’est 21 ou 24% de cotisation (je préfère oublier rapidement après avoir versé la douloureuse). Et sans chômage.

          Vous comprendrez surement qu’a condition de travail équivalente; il y a un sérieux décalage…

    4. Caton

      Un milliard de déficit chaque année d’après la Cour des Comptes, et ce, à un moment où, clairement, nous ne pouvons pas nous le permettre. Que vous, personnellement, le méritiez ou pas, importe peu face à ce constat: votre régime est trop couteux.
      Ceux qui ont, en outre, le culot de “faire grève”, affirment que leur qualité de vie est plus importante que celle des smicards qui les subventionnent. Le mépris que je porte à ces gens-là fait concurrence à celui que je porte au Roi Solex.

      1. Mérédith

        Je vais vous transmettre le lien judicieusement donné par quelqu’un juste en dessous qui permet d’y voir plus clair dans ce prétendu déficit. Regardez la vidéo jusqu’au bout, renseignez-vous bien (TRES bien, consultez vraiment le dossier comme il se doit) et revenez ici pour rédiger vos commentaires haineux et ignares.

        https://www.youtube.com/watch?v=tC9ifnAumLM

        1. gameover

          Cette video est une arnaque !
          Le déficit des intermittents n’a pas été cumulé d’années en années c’est pourquoi la courbe est plate et dans la zone négative.

          Cette courbe dit qu’il manque 1Md tous les ans mais ne cumule pas les déficits. Elle devrait avoir une pente de 1Md par an et comme elle démarre en 2000 elle devrait être à -10Mds en 2010 ! et non invariablement à -1.

        2. Votre vidéo est amusante, mais n’explique rien. Ou plutôt si, elle montre que le régime est déficitaire depuis des lustres. Quant au reste du calcul, c’est parfaitement n’importe quoi. Manifestement, la Cour des Comptes, avec tous ses défauts, fait des comptes, là où la vidéo fait des looping comptables rigolos mais complètement hors sujet.

        3. Shade

          a partir de 9’40 ça part dans le grand n’importe quoi son explication Oo le mec confond la caisse chômage et l’apport économique; il compare une mobylette et un poivron Oo

          Je crois que le bouquet étant de vouloir compter toutes les professions avec un rappirt lointain, y compris le berger qui produit le fromage qui sera dans les casse dalle du concert Oo a ce stade; posez vous plutot la question de pourquoi vous n’êtes pas compté dans l’EN, l’eco sociale et solidaire ou la fonction publique territoriale vue que vous y trainez vos savattes Oo D’autant que le photographe lui serait ravis d’avoir accès a votre statut XD

          Et c’est là qu’on en viens au rapport fumeux de grandes dents et sa salade d’i euro investit 4 de retombée…. oui mais en poussant les liens de causalité tellement loin que le dis rapport compte aussi les flics ou la centrale qui fournit de l’electricité (on ne pousse pas aussi loin dans les autre branches pro ) et en oubliant de décompter les brouettes de subventions. C’est du Piketty en inversé XD

          Si on concentre les chiffres sur les activités liées directement a un festival (le festival lui même, les restau, les bars, les hôtels et les boutiques souvenir)… ce qui nous donnerait un chiffre A. Et qu’on déduise un chiffre B composé des taxes locales, des subventions, des aides a la création; on arrive a un chiffre C. Qui au mieux donnera la même somme que l’investissement de depart et le plus souvent sera en négatif. Si les festivals étaient pas nature rentables (surtout avec une balance de X4) il est évident qu’ils ne seraient pas subventionnés. Et si ils le sont (subventionnés)…. CQFD.

    5. Nemrod

      Si vous êtes bonne ( au chant ), ce dont je ne doute pas, il y aura des gens pour payer cher leur place et vous gagnerez beaucoup plus.

      Quant au fait que je subventionne vôtre art pour permettre aux crapules dont vous parlez d’y venir gratos n’apporte pas d’eau à vôtre moulin.

      Tout le monde sacrifie peu ou prou sa vie à son boulot; je ne vois pas pourquoi vous devriez être privilégiée particulièrement.
      Je l’ai dit : je suis totalement hermétique à vôtre art.

      Que ceux que vous faites frissonner paient.
      Les autres non.

      1. Mérédith

        Les salaires à l’opéra ne dépendent pas du tout du prix que les gens payent pour venir assister à la représentation et personne n’est privilégié dans ma profession. Lorsqu’on travaille suffisamment, on ne perçoit tout simplement plus d’indemnités, ce qui tout à fait normal et logique et est le cas pour tous les régimes.
        Personne d’autre que les intermittents ne paye pour les intermittents. Nous sommes auto-suffisants, ne vous en déplaise.
        Que vous soyez hermétique à mon art est une chose, mais que vous soyez ignorant et que vous propagiez des contre-vérités au sujet du régime auquel les artistes sont affiliés en est une autre qui me dérange profondément. Est-ce que je me mêle de la chasse et des lois qui régissent sa pratique, moi ? Pourtant c’est une pratique que je hais et que je rêve de voir abolie. Ceci-dit, je n’y connais rien, alors je m’abstiens. Ce que tout un chacun devrait faire au lieu de répandre des inepties et de mettre en péril la survie de gens qu’ils ne connaissent pas, de surcroît.

        1. Nemrod

          Vôtre autosuffisance coûte un milliard d’euros au régime général.
          Vous avez des problèmes avec les maths.
          Je me mêle de la discussion parce que je paie.
          Je sais bien que ça vous enquiquine que les contributeurs de vôtre système demandent des comptes mais j’espère bien que vous allez vous y habituer.
          Parce que pas mal de ces contributeurs sont plus dans la merde que vous et qu’ils risquent fort de troubler un jour vos vocalises.

    6. Aristarque

      Apparemment Meredith accepte de travailler le soir et ailleurs qu’à La Flèche…
      C’est bien…

    7. Théo31

      “montrer qu’ils sont cultivés”

      Quand je vais à un concert, j’y vais parce que j’apprécie l’artiste qui se produit, non pour montrer que je suis cultivé. Surtout, j’y vais à mes frais exclusifs, non avec de l’argent gratuit des autres.

      1. Mérédith

        Comme beaucoup de gens, heureusement. Ce n’est pas forcément le cas de la catégorie de personnes que je cite qui cherchent à se montrer lors des premières pour “faire bien” et qui font lettre morte lorsqu’il s’agit de défendre les artistes qui se produisent sur les mêmes scènes.

    8. Shade

      Dites voir Meredith….vous croyais êtres la seule profession qui entre deux contrats :

      – s’auto-forme
      – cherche des contrats
      – prend des cours

      ?

      Si c’est le cas, va falloir vous réveiller et vous dire que d’autre le font et ne sont pas payé pour ça.

      scrogneugneux, c’est comme les profs qui essayent de nous faire croire que si si ils font 35 h car ils ramènent du travail à la maison. Comme si dans le tertiaire tout le monde ne ramenait pas du taff non compté.

      C’est là qu’on vois les gens perchés et tournés vers leur nombril Oo

  34. Nushi

    Je suis intermittente du spectacle. Je ne gagne pas 5000 € loin de là. Les déficits n’existent pas. Notre régime ne mène personne à la faillite et personne ne paye pour nous puisque nous cotisons 2 fois plus que les autres régimes dans ce but. La Cour des Comptes n’a jamais révélé que notre régime était déficitaire, au contraire. Nous sommes victimes en ce moment d’une désinformation abusive. Notre système fonctionne sur lui-même et nous ne prenons de l’argent à personne. Nos propositions ne sont pas entendues, comme celle par exemple, de supprimer le plafonnement des cotisations à 12 000 € ce qui est totalement ridicule. Nous réclamons un plafonnement des allocations+salaires à 3000 € au lieu des 4500 actuels par mois. Nous avons de réelles propositions sérieuses mais personne ne veut les prendre en compte. Oui, notre système est faillible car il est victime d’abus, non, personne ne paye ces abus à part les intermittents eux-mêmes et oui, nous avons des solutions viables. Pourquoi tant de gens nous méprisent-ils au lieu de nous écouter vraiment ?

    1. “Les déficits n’existent pas. “
      Et ce qu’a dit la Cour des Comptes, c’est quoi, donc, précisément ?

      Allons. Un peu de sérieux, justement.

      1. Nushi

        Ne soyez pas condescendant. Je connais la réalité du régime de l’intermittence puisque je la vis ce qui n’est visiblement pas votre cas. Donc au lieu de vous braquer directement et de ne pas prendre au sérieux ce que je dis, ouvrez plutôt vos yeux et cherchez ou se trouve l’erreur. La Cour des Comptes a déclaré en début d’année 2014 que le régime des intermittents n’était pas déficitaire. Un graphique l’illustrant a même été publié. Je ne vais pas faire une rétrospective de l’histoire de l’intermittence, mais c’est depuis que la caisse des intermittents a été fusionnée avec l’UNEDIC qu’on nous accuse de déficit. Avant cela, nous nous autogérions et n’avions aucun problème. Nous avons aujourd’hui sur le dos des problématiques d’ordre général liées à la crise économique et à l’augmentation du chômage qui vide les caisses de l’UNEDIC.
        Je vous invite à visionner cette petite vidéo qui explique parfaitement bien la question :
        https://www.youtube.com/watch?v=tC9ifnAumLM

        1. Il y a déjà eu des réponses, circonstanciées et explicatives.
          Vous ne comprenez même pas pourquoi on ne veut pas entendre vos arguments. L’affaire est extrêmement simple :
          – dans tous les autres pays, les zartistes n’ont pas ce système. Ca fonctionne quand même.
          – depuis l’aube de l’Humanité, on s’est passé de ce système. Ca a bien fonctionné.
          – ce système coûte une blinde, N’EST PAS EQUILIBRE et le fait que vous ne le compreniez pas en dit long sur la nature du problème.
          – les gens (en très grande majorité) n’ont que faire de vos chouinements et de vos choix de carrière. Vous voulez être artiste ? Très bien. N’obligez pas tout le monde à payer pour vous.

          => 0 système particulier, 0 régime spécial, 0 subvention culturelle.

          Quel élément, là-dedans, dépasse votre entendement ?

        2. gameover

          Vous pouvez mettre le lien x fois, je mettrais x fois le même commentaire :

          Cette video est une arnaque !
          Le déficit des intermittents n’a pas été cumulé d’années en années c’est pourquoi la courbe est plate et dans la zone négative.
          Cette courbe dit qu’il manque 1Md tous les ans mais ne cumule pas les déficits. Elle devrait avoir une pente de 1Md par an et comme elle démarre en 2000 elle devrait être à -10Mds en 2010 ! et non invariablement à -1.

    2. gameover

      Solde financier du régime des annexes 8 et 10 (M€)
      2007 / 2008 / 2009 / 2010
      Cotisations 225 / 225 / 223 / 232
      Prestations 1 262 / 1 247 / 1 277 / 1 263
      Solde -1 037 / -1 022 / -1 054/ -1 031
      Source : Pôle emploi

      Sur le plafonnement, il y a eu la même question pour les Cadres dans le régime général.
      Sauf que le régime des Cadres pris à part est excédentaire.
      On leur a dit : “Si vous plafonnez l’indemnité, il faut plafonner le salaire sur lequel porte la cotisation.” On n’en entend plus parler.

      Une cotisation n’est pas un impôt.

  35. passim

    Cet excellent papier, ces passionnants commentaires, laissent un peu de côté la définition même de ce qu’est un “artiste”.
    La dérive des productions “artistiques”, qui finalement permet de baptiser “artistique” n’importe quel compissage en public, n’importe quel étron dans une exposition “d’art vivant”, devrait permettre d’étendre l’acception du terme à toute activité humaine.
    Il y aurait des “artistes” de la raquette, des “artistes” de la plume (là ce serait logique), mais aussi des artistes du volant, de la mécanique, de l’ébénisterie, de la finance, de la direction d’entreprise, de la comptabilité (créative), du commerce, de la restauration… bref, partout des artistes, rien que des artistes. Dans tout métier et dans tout secteur d’activité ou de non-activité (secteur public inclus, donc).
    Le régime des intermittents ne devrait pas être supprimé, mais au contraire appliqué à tous, chômeurs compris (on serait chômeur par intermittence). Seuls les morts feraient exception. Et encore, je me demande…
    L’idée d’égalité y gagnerait, et la fierté de même. L’intelligence de la main serait valorisée : “Moi ? Je suis artiste maçon”.

    1. Nemrod

      Moi, je peux passer une journée entière à approcher un animal; je me déguise pour ça.
      Puis je le tue, s’il correspond à des critères opaques pour le commun des mortels.
      Je revendique mon statut artistique.
      En plus, il faut que je m’entraîne pendant des heures au tir en dehors de mes “représentations” : je suis à fond dans les critères.
      Vais déposer un dossier.

      1. petit-chat

        Dossier refusé : c’est très vilain de tuer, sans autre motif que la cruauté, des être innocents. Faites un tour au gouvernement, ou dans certaines banlieues, là, je vous paie les munitions et les heures d’entrainement !

        1. Nemrod

          L’innocence n’existe pas dans la nature, c’est une notion humaine.
          La cruauté non plus.

      2. Mérédith

        Vous connaissez la différence entre un bon et un mauvais chasseur ?

        Le mauvais chasseur, il voit une cible, il vise et il tire.
        Le bon chasseur, il voit une cible, il vise et il tire.

        Au fait, c’est un métier, chasseur ?

    2. bob razovski

      Si vous connaissiez mieux le milieu, vous sauriez que c’est déjà le cas.

      Je l’ai déjà évoqué sur ce blog, ce n’est pas le métier qui fait l’intermittent, c’est l’employeur. Certains codes NAF permettent l’embauche sous contrat intermittent, c’est tout.

      J’avais bien veillé, lors du montage de ma boite, à l’enregistrer sous un code (APE à l’époque : 921 : production de films pour la télévision) permettant l’embauche d’intermittents.

      1. bob razovski

        Et donc, vous pouvez embaucher n’importe qui en intermittent. (voir mon commentaire plus bas)

    3. Mérédith

      “Le régime des intermittents ne devrait pas être supprimé, mais au contraire appliqué à tous, chômeurs compris (on serait chômeur par intermittence). Seuls les morts feraient exception. Et encore, je me demande…
      L’idée d’égalité y gagnerait, et la fierté de même.”

      C’est exactement ce que les intermittents demandent, car l’intermittence est un modèle de fonctionnement, surtout dans une société où les CDD sont de plus en plus la norme.

      1. ph11

        Yes ! Tous chômeurs professionnels !

        Un problème : qui va financer si personne ne travaille ?

    4. voleurdufeu

      Le chômage est lui aussi art, pour certains, et l’acquisition de la virtuosité suppose, là comme ailleurs, talent, vocation et entraînement…

  36. Kekoresin

    http://www.francetvinfo.fr/culture/musique/shaka-ponk-nomme-chevalier-des-arts-et-lettres_555329.html

    Notre ministre Aurélie FILIPETITI remettant la médaille des arts et lettre au groupe “SHK PNK” au ministère de la culture.
    “Y chantent pas en angliche ces fonbous???” s’est exclamé l’attaché protocolaire.

    Avec ça, le rayonnement de la culture Frâonçaise équivaut au moins à 10 fois Fukushima. Ce rayonnement là mes amis, fait perdre dents et cheveux aux plus robustes d’entre nous. Et-pi les mec en jupe c’est tendance, surtout avec la barbe de pubis, la cravate blanche et les godillots genre négligés à 1500 keus la bottine!

    Je suis heureux que mes impôts servent à quelque chose de plus grand que moi!

    Pour se marrer : http://www.dailymotion.com/video/x26j0b_les-inconnus-le-theatre_fun

      1. Mérédith

        Ce qui est drôle, c’est que les inconnus sont des intermittents du spectacle ou tout du moins cotisent au régime de l’intermittence du spectacle 🙂

        1. gameover

          Ouais, les intermittents du spectacle on ne les a pas entendu beaucoup parler sur la liberté d’expression

          Régulièrement les Inconnus se font laminer, témoin leur dernier film contre qui toute la critique s’est liguée (je ne l’ai pas vu) mais qui a quand même réussi à faire plus de 2 millions de spectateurs sans subventions, ce qui est le principal alors que des films avec des budgets de ouf et des subventions de malade n’ont pas fait 36,000 spectateurs.

          Allez, musique, Didier à la guitare : On peut plus rien dire… marrant !

          https://www.youtube.com/watch?v=Ndf6FFggVNc

    1. hop hup

      en tout cas c’est pas sur moi qui pourra compter pour faire le crevard en vue de sauver son humanité

  37. bob razovski

    Ah… le régime des Intermittents.

    Ca me fait penser aux saisonniers, qui seraient payés à attendre le début de la saison.

    je suis, pour ma part, un intermittent con:

    1- je ne bosse que pour des productions à fond privés (refusant cette hémorragie festive de pognon public)
    2- quand je ne bosse pas dans le spectacle, je fais d’autres boulots, pour continuer à faire rentrer de sous, parce qu’il faut bien manger.

    Ce qui fait qu’aujourd’hui, dans notre belle france, je ne suis même plus assuré maladie au régime général. La CPAM ne comprenant pas pourquoi je fais plusieurs boulots, elle me propose royalement la CMU, alors qu’on me pique évidemment des cotisations SS.

    Ne perdez pas de vue une chose : Comme tout ce qui existe en france, le régime des intermittents a été proprement dévoyé, détourné de son but premier par des boites de prod sans scrupule (l’état en premier) et des assujettis plus faignants qu’autre chose.

    Parce que, sérieusement, tout entrepreneur ne rêverait-il pas d’embaucher sous statut intermittent ?

    Vous embauchez pour une mission, vous vous mettez d’accord sur un prix, et une fois la mission finie, on se sert la paluche, merci et à la prochaine. Plus souple, y’a pas.

    C’est d’ailleurs bien pour ça que chez les intermittents, on trouve des chauffeurs, des cuistots, des coiffeurs, des charpentiers, des peintres, des secrétaires, des réparateurs de photocopieuse, des sondeurs…

    Le milieu est bien plus opaque qu’il n’y parait de prime abord.

    Et bravo pour le “cri sans thème” 😉

  38. Flash

    On devrait comparer le régime des intermittents avec celui des avocats libéraux.

    Les avocats sont des auxiliaires de justice.
    Ils travaillent très dur, chaque jour, pour se maintenir au niveau. Ils ont, après tout, un devoir de compétence.
    Quand ils font du contentieux, ils doivent se déplacer. Parfois loin : ils sillonnent la France en train et en voiture, attendent des plombes leur audience, puis reviennent travailler.
    Ils font de fort longues journées.

    Et ils n’ont pas droit au chômage.
    Et ils ne s’en plaignent pas.

    Vous me direz que les avocats sont aussi des requins, obsédés par l’argent, le temps, les coûts. C’est vrai. Et leur organisation n’est pas toujours transparente. Et, par certains aspects, ils sont protectionnistes : c’est vrai.

    Mais au moins leur régime de retraite est bénéficiaire. C’est le seul régime en France dans ce cas. Et ils ne coûtent rien à personne (sauf aux infortunés devant passer par eux, bien entendu).

    Et ils préfèrent crever qu’être subventionnés. L’indépendance à ce niveau-là est, au moins, garantie.

    Les artistes, et les parasites se disant artistes, méprisent semble-t-il toute démarche indépendante, toute volonté d’émancipation à l’égard d’autorités dites supérieures.

    1. Mérédith

      “Les artistes, et les parasites se disant artistes, méprisent semble-t-il toute démarche indépendante, toute volonté d’émancipation à l’égard d’autorités dites supérieures.”

      Si le salaire des artistes équivalait à celui des avocats, ça se saurait. Quand c’est le cas, ils ne bénéficient plus d’indemnités.
      Un intermittent du spectacle n’a que très peu de retraite, a d’énormes difficultés à demander un crédit et vit sur du court terme, sans possibilité de faire de vrais projets, qu’ils soient financiers, familiaux ou même professionnels. Chacun sa croix.

      1. Flash

        Savez-vous vraiment combien gagnent certains avocats? Des pénalistes? Ceux qui débutent?

        La galère n’est pas le monopole des artistes.
        Et justement. Chacun sa croix. C’est l’idée de fond du propos ici.

        En temps de disette, il faut se débarasser du luxe, du superflu. Les subventions aux arts et aux radios en font partie.

        1. Mérédith

          Le régime de l’intermittence n’est absolument pas en rapport avec les subventions à la culture.

          Vous mélangez tout.

          1. Malheureusement, l’ensemble forme un tout bien trop cohérent.
            Mais effectivement, les subventions sont un autre problème.

            Je suis pour leur suppression aussi. De la culture et de tous le reste, ça va de soi.

            1. Théo31

              Ensemble très cohérent de social-clientélisme.

              Beaucoup d’artistes ratés/sans talent vénèrent le socialisme car il leur assure des rentes imméritées.

          2. Flash

            H16 me vole ma réponse, mais oui, c’est bel et bien un ensemble cohérent.

            Les confusions d’intérêts entre une certaine caste artistique/médiatique et une certaine caste politique débouchent sur des privilèges.

            Ces privilèges se manifestent surtout par une forme de protectionnisme, qui permet de garantir dans la durée les privilèges et les places de cette caste.

            Cela se manifeste :

            1) par un système de subventions sophistiquées
            2) par une tutelle bien heureuse d’organismes d’Etat sur des pans entiers des domaines artistiques
            3) sur des régimes spécifiques, dérogatoires du droit commun (comme si la chose relevait de prérogatives de puissance publique)

            La situation des artistes n’est en rien évidente. Elle est même, parfois, franchement difficile.

            Mais cette dérogation me semble, sur le principe même, difficilement défendable.

            Et sur l’opportunité de cette dérogation, cela me paraît encore plus douteux lorsqu’il y a de difficiles arbitrages budgétaires à faire.

            Sans compter que la grève entreprise par les intermittents est totalement débile à plusieurs titres.

            D’abord, le dialogue social est une chose essentielle dans une démocratie dite “sociale” (ce qu’est la France). S’assoir dessus quand elle gêne a tendance à me choquer. J’ai une franche tendance à mépriser les gens qui ne défendent des principes que lorsque cela les arrange.
            L’Etat n’a pas à intervenir sur ce qui relève du dialogue social. C’est le principe depuis des décennies. Aucune dérogation pour la culture ne me semble acceptable. Occuper le ministère de la culture, faire des ultimatums à tel ou tel ministre, tout cela est joyeusement contre-productif.

            Ensuite, annuler les spectacles n’a guère d’utilité. Qui cela va-t-il émouvoir? Les spectateurs de Golgotha Picnic? Mais franchement…en quoi cela met une pression assez importante pour faire céder un gouvernement?
            Les moyens d’action sont donc dérisoires, totalement à côté de la plaque.

            Enfin, la communication est rigolote mais désastreuse. Prétendre que le régime d’indemnisation-chômage est la condition sine qua none de la culture est bête. Alors certes, c’est votre ministre “de tutelle” (:D) qui nous l’a expliqué.
            Surtout, voir de multiples artistes venir la bouche en coeur délivrer des leçons de morale et appeler les français à l’effort nécessaire à la survie de notre beau pays alors qu’eux-mêmes en sont exemptés grâce à l’aimable copinage et à la rente de situation qui est la leur, c’est particulièrement gonflant.

            J’ai la flemme d’ouvrir mon code du travail pour ajouter un point sur le fait que la France est un “paradis social” pour les aimables artistes, ces derniers étant largement exemptés de cotisations sociales d’un côté sur les revenus qu’ils tirent de leur activité tout en étant, de l’autre côté, assimilés à des salariés pour ce qui est des protections.

          3. Paroxystique

            Mérédith, votre problème vient en fait de votre employeur, qui si un métier exige une préparation, des répétitions, devrait vous verser un salaire pour cette préparation.
            Les responsables sont ces employeurs souvent issus de l’administration qui profitent de ce système en renvoyant les comédiens à leurs études à nos frais… Refusez tous de jouer sans que votre préparation ne soit prise en charge.
            Charge ensuite à votre employeur de trouver les fonds pour ce faire.

            Au fait quel est le salaire de votre “patron” à l’Opéra??

      2. Nemrod

        Comme une grosse moitié des cotisants du régime général.
        Votre croix, c’est eux qui la porte…en plus de la leur.
        C’est justement ça que l’on veut…chacun sa croix.
        Finalement on y arrive.

      3. Taisson

        @Meredith, quand vous avez choisi de faire ce métier, vous ne pouviez pas ignorer ses inconvénients…. Mais vous l’avez tout de même choisi. Savez vous que près de 80% des gens n’ont pas choisi réellement leur activité professionnelle, qui n’est pour la plupart qu’un compromis entre le nécessaire et le possible ! Les artisans qui eux, ont pour la plupart ont choisi leur métier, n’ont ni chômage, et des retraites ridicules, et de plus, ce qu’ils ont mis de côté est lourdement taxé à leur cession d’activité, et ils assument. Si vous vous intéressez un peu aux autres catégories sociales, autrement que par les belles paroles généreuses dont ceux qui, dans vos professions, occupent les médias nous abreuvent, peut être pourriez vous comprendre la position des autres sur le sujet !
        Et si vous croyez réellement que votre régime n’est pas un boulet pour les autres, demandez donc la séparation d’avec le régime général ! Vous pourriez aussi demander aux “vedettes” multi- millionnaires, qui tiennent un discours gauchiste en permanence à chaque fois qu’on leur tend un micro, de remettre un peu d’argent si ça manque!
        Bien sur, il faut que les artistes gardent une part de rêve, mais ce n’est pas gratuit. Et rassurez vous, la plupart des gens lucides ne vous haïssent pas ! Ils n’aiment simplement pas le gâchis , ni la générosité avec l’argent des autres!!

  39. Tribuliste

    Il faut les comprendre, eux qui ne sont pas “fils de” ou “ami de” ne finiront jamais riches et célèbres… pourtant la médiocrité ne les a pas épargné, une juste compensation s’impose vous ne pensez pas?

  40. Tribuliste

    Et que font nos “intermitents du spectale utile” alias nos CRS pendant ce temps? Ils payent leurs charges?

  41. lxy

    1 – Les indemnités de chômage du régime des intermittents représente 5 fois le montant des cotisations (grosso modo 1250/250). Je n’ai rien contre les artistes mais qu’ils s’organisent pour équilibrer leur régime d’indemnisation.
    2 – Le déficit du régime des intermittents est payé par l’Unedic régime d’indemnisation des salariés du privé (et donc les ponctionnaires ne sont pas mis à contribution pour couvrir le déficit des intermittents)
    3 – Le nombre de ces heureux bénéficiaires ne fait qu’augmenter, car il n’est soumis à aucune régulation (par les payeurs en particulier). Ce qui prouve au passage qu’il n’est pas aussi désastreux que celà pour les intéressés.
    4 – Et enfin …ce qui me gonfle vraiment c’est de voir tous ces artistes auto-déclarés, grandes consciences de gauche (chacun pourra en établir la liste) venir donner des leçons de conduite et de morale aux Français, réclamer plus de justice, plus d’égalité, conchier sur ces pauves ploucs incapables de comprendre leur génie alors qu’ils vivent au crochet de ces mêmes ploucs travailleurs du privé souvent précaires ou aptes à le devenir…et qui travaillent dans l’année beaucoup plus que leurs 508 heures
    C’est à faire vomir !

  42. Calvin

    Ce qui ne comprennent pas que ce régime coûtant 1 milliard par an est forcément déficitaire chaque année d’un milliard de plus, ces Intermittents du Cerveau, ne sont pas des Artistes mais des Autistes.

    Une partie du public aime l’art.
    On n’a pas à forcer quiconque aller voir telle ou telle pièce, tel ou tel film, etc… Donc, en France, on ne force personne à y aller, mais on force tout le monde à payer comme si on y était allé…

              1. Othello

                Euh les gars quand vous vous répondez comme ça, ça fait comme une séquence rythmée d’images dures.

                Oreli – Natchat – Oreli – Natchat – Oreli.

                Z’êtes dangereux.

                Perso j’ai vomi.

  43. JS

    La subvention de la culture c’est a terme la mort de la culture.

    Pour preuve je vous mets au defi de trouver des etrangers pouvant citer plus de 2 ou 3 artistes francais depuis que la culture est massivement subventionnee en France.. (oui je considere le regime des intermittents comme une subvention déguisée)

    1. kekoresin

      Si si, deux ou trois c’est faisable (Dujardin, Marceau, Chouk Morris !?!)

      Le régime des intermittents est surtout déficitaire avec la nuée d’inconnus et de techniciens qui gravitent autour sur des films confidentiels, des séries de haut vol, du théâtre expérimental, de la télé hexagonale écran très plat, des artistes de trottoir, des cascadeurs de parc d’attractions, de couturières qui enlève les logos d’FR3 pour mettre France Ô à la place, d’opéras en allemand traduit en alsacien…Bref, tout un écosystème artificiel qui ne peut survivre qu’avec de bonnes doses de fric et d’intellectualisme moralisateur élitiste.

      http://www.youtube.com/watch?v=By1MH_7M8PY

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