Le libéralisme frappe encore ! Les patrons de la presse française massivement subventionnée, sentant le souffle chaud de la faillite sur leur nuque, proposent d’ajouter une taxe sur les prestations des FAI afin de rééquilibrer leurs comptes. Décidément, le capitalisme fait des ravages !
Résumé des épisodes précédents.
Après avoir constaté que la presse française est massivement subventionnée, après avoir noté que même avec ces subventions, le rapport poids/prix lui était défavorable, après avoir noté que ses lecteurs s’en détournent de plus en plus, la presse a décidé de signer officiellement son arrêt de mort cérébrale en tenant un Pascal Nègre Ultra aux fournisseurs d’accès internet, une prise pourtant peu subtile et qui n’a jamais abouti qu’à la fin tragique de l’opérateur…
Je l’écrivais il y a peu : cette presse française, aux abois, d’une médiocrité si bruyante et si visible qu’elle n’attire plus guère que la moquerie, n’a jamais réussi à comprendre que son business model n’était pas et n’a jamais été basé sur la remise en forme de dépêches AFP dans un cadre numérique sympathique à regarder. Ce qui pouvait encore fonctionner il y a vingt ans alors que la plupart des gens n’avaient pas d’autres sources d’information ne peut plus continuer alors que tout le monde peut se faire une idée, quasi-instantanément de ce qui se passe à l’autre bout du monde sans passer par tous les intermédiaires qui furent jadis indispensables.
Et en refusant de s’adapter, cette presse s’est, littéralement, suicidée.
Dans un pays sclérosé comme la France, la mort de tout un secteur économique prend du temps et nécessite, pour une agonie vraiment lente mais vraiment terminale, l’intervention d’un maximum de personnages de l’Etat. Et cette intervention passe par le lobbyisme et le corporatisme, avatars institutionnalisés d’un capitalisme de connivence parfaitement assumé par des journaliste de gauche mais pas suffisamment fous pour croire à leurs opinions politiques : le marxisme, le socialisme, l’anticapitalisme plus ou moins revendiqué, c’est très bien pour le contenu des papiers, mais dès qu’il s’agit de bouffer, on oublie. Le moindre petit tintement de la grosse louche à subvention sur les grandes marmites cuivrées remplies de fond public attirent immanquablement tous les ténors de la presse, jamais en retard à la gamelle.
Et lorsque cette corporation lutte pour un pouvoir d’achat, sachez que c’est le sien, et certainement pas le vôtre : aider la veuve, l’orphelin, le précaire et le smicard, c’est très bien sur le papier. En pratique, s’il faut proposer d’augmenter les tarifs des FAI en faisant payer leurs clients plus cher, qu’à cela ne tienne : « proposons rapidement une bonne taxe qui claque et récupérons ainsi l’argent des autres dans nos popoches pour continuer à produire la même soupe insipide qui a fait notre renommée ! »
L' »idée » est donc lancée et on peut déjà observer les barils d’argumentaires bien dodus se déverser dans une presse évidemment toute acquise au principe. En pratique, on retrouve, packagé avec un autre papier-cadeau, les mêmes arguments moisis que ceux qui furent utilisés par l’industrie de la Musique Qui Braille et des Films Qui Bavent pour justifier la création d’une taxe sur les supports numériques.
Je ne résiste pas à l’envie de vous infliger l’histrion-totem de ces insondables abrutis.
Dans la presse, on devra se contenter des poils en bataille et des odeurs de tabac froid des vieux briscards de rédaction, c’est moins glamour et paillette, mais ça reste la même cuisine : on veut de l’argent pour maintenir notre statut. Et puisque la presse fait partie des motifs importants de consultation d’Internet sur tous les supports possibles et imaginables, cela veut donc dire que ce qu’elle produit doit pouvoir être facturé au lecteur.
Pourquoi « doit » ? Mais c’est très simple, pardi ! Comme les autres lecteurs ne les lisent plus, ils ne s’abonnent plus. Et comme les subventions n’arrivent pas à couvrir, malgré leurs jérémiades, tous leurs coûts de fonctionnement, il leur faut donc — pour parler comme un manager dans le coup — trouver des relais de croissance, c’est-à-dire d’autres sources de pognon frais pour leur business.
Comme le dit l’un des véhéments instigateurs de cette nouvelle taxe :
« Nous représentons un secteur qui contribue fortement à l’émergence de l’économie numérique, et nous sommes peut-être celui qui en bénéficie le moins. Il existe des mécanismes de redistribution pour le cinéma et la musique, mais rien pour la presse. Or, nous sommes un secteur qui relève de l’intérêt général de la démocratie ! »
Et pan dans les dents ! Le petit Pascal Nègre, lui, ne pouvait même pas faire valoir la carte bonus « Démocratie » et « Intérêt Général » dans son argumentaire (ce qui l’a peut-être conduit à s’habiller comme un proxénète lillois, mais c’est un autre sujet). Sans rire donc, nos frémissants entaxeurs estiment que leur métier doit bénéficier des mêmes mécanismes iniques que le Cinéma ou la Musique ! « Puisqu’eux y ont droit, nous aussi », en somme.
Sauf que… Sauf que dans plein de pays, la presse ne bénéficie pas de subventions (en tout cas, pas à hauteur des montants scandaleux que l’Etat français distribue) et produit pourtant des articles papiers et en ligne de bien meilleure qualité. Ou, dans d’autres cas, reste rentable sans réclamer de taxes, et attire malgré tout des millions de lecteurs à elle (chose qui ne s’est plus vue en France depuis au moins vingt ans).
Ce qui veut donc dire que la presse non ou peu subventionnée, c’est possible, qu’avoir un lectorat papier et online, c’est possible, que ne pas piquer dans la poches des autres, c’est possible même si c’est contraire aux habitudes des socialistes en place.
Mais au delà même de la constatation qu’ailleurs, les journalistes et la presse s’en sortent mieux qu’en France, disons-le clairement : continuez, messieurs, à vous comporter de la sorte et votre sort en sera scellé.
Vous estimez que vous apportez un vrai contenu sur le web, et que ce simple fait vous octroie le droit d’aller piocher de l’argent dans nos poches ? Lorsque vous constaterez qu’on se passe toujours plus de vos resucées de l’AFP, de vos analyses crypto-marxistes, de vos chroniques collectivistes pathétiques, de vos reportages bidonnés et de vos scoops truqués, que ferez-vous ?
Les internautes, et les Français en général, sont en train de se passer de vos minables services d’écrivaillons poussifs parce qu’ils voient le décalage croissant entre une intelligentsia confite de ses certitudes et un peuple épris de bon sens. Vos lecteurs fuient non pour aller sur Internet, mais tout simplement parce que vous produisez un porridge gluant de bien-pensance, de lieux-communs, de sophismes éculés et de polémiques minables.
Quand tout un peuple s’enfonce dans la dette et le collectivisme, qu’aucun des candidats à une présidentielle ne sait faire le moindre budget à l’équilibre et ne propose qu’un champ de taxes ruineuses et d’impôts florissants, vous n’avez ainsi à cœur que de dénoncer bruyamment les banalités d’un Vanneste désigné cible du jour. Où étiez-vous, pénibles imposteurs, lorsqu’il s’agissait de raconter les dérives sexuelles condamnables de votre poulain présidentiel et dont le Tout Paris était au courant ? Qui, chez vous, diligente les enquêtes sur Karachi, sur les empilements effarants de détournements de fonds et d’affaires mafieuses dans le Nord et les Bouches-du-Rhône ?
Ah, ça, pour nous rapporter que Mamie Jolie « emmerde » Corinne Lepage, vous êtes sur le pont ! Pour réclamer de la taxe bien fraîche pour faire perdurer la Rédac à Papa sans y changer quoi que ce soit, là, vous criez présent !
Mais pour rapporter l’ignoble tentative d’étouffement par les parlementaires du rapport Perruchot, on n’a guère entendue de bronca de votre côté. Il aura fallu la force d’une mobilisation et les questions répétées de certains députés pour faire sortir le rapport au grand jour.
Et pour nous parler du Mécanisme Européen de Stabilité, lamentablement voté dans l’indifférence de vos salles de rédactions, qui fut là ? Qui expliqua ce qu’il allait en coûter au contribuable et au citoyen européen ? Encore une fois, bernique !
Votre taxe n’est plus qu’un cache misère pour une profession tombée rapidement dans l’ornière de la facilité. Son seul avantage, au final, est de permettre l’observation d’un phénomène d’une extraordinaire rareté : un consensus anti-taxe dans les commentaires d’un article du Monde !
Parfait. En ce qui me concerne j’ai résilié il y a quelques semaines mon abonnement au Figaro, devenu décidément trop écoeurant.
A part des gémissements d’extase devant le moindre déplacement ou la moindre déclaration de Monsieur Sarkozy promu « miracle ambulant », tout le reste est rigoureusement identique à ce qu’on trouve dans Le Monde ou Libé.
Quant à la bien-pensance omniprésente, elle soulève le coeur.
le figaro pro Sarkozy? On aura tout lu…
Heu…je crois que ça se voit comme le nez au milieu du front.
Si le Figaro était encore un poil plus en faveur de Sarkozy, on l’appellerait Carla.
Je crois que ces pignouferies se nomment « Moraline »
@Pod : Très juste.
@Heimdal : Le Figaro pro Sarkozy ? Je veux, et pas qu’un peu. C’est même pour cela que je leur ai tiré ma révérence.
Attention, la presse, elle, elle « décrypte ». Par exemple, vous prenez une dépêche AFP standard, vous changez deux ou trois phrases, vous en coupez deux ou trois, vous en ajoutez deux ou trois, vus agrémentez le tout d’une jolie photographie en couleurs, vous servez bien chaud avec un nouveau titre. Il n’est que juste que les internautes, indirectement, paient leur quote-part de l’abonnement à l’AFP, non ?
😀
Non … ca, ça s’appelle C.H.I.F.F.R.E.R
(en euros!)
Merci pour ce bel article,
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu les commentaires d’un article du MONDE, je pleurais devant mon PC tellement c’était drôle, ah ironie quand tu nous tiens.
http://www.lemonde.fr/economie/reactions/2012/02/21/les-patrons-de-presse-vont-proposer-une-taxe-sur-les-fournisseurs-d-acces-internet_1646475_3234.html
Ce qui est étonnant, c’est que même les abonnés du monde semblent prendre conscience que les taxes et subventions à tout va ne sont pas une solution.
Hihihi
Ils ont réussi le tour de force de transformer TOUS les lecteurs abonnés du monde.fr en affreux libéraux mangeurs d’enfants communistes le temps d’une salve de récations!
Chapeau bas.
Donc avec quelques explications correctes sur l’économie, une majorité de français serait libéral??? Vive les sites de vulgarisation des idées libérales alors!
N’exagérons rien. J’ai juste encore un peu d’espoir qu’après encore 5 ans de socialisme (UMP ou PS), le peuple se mette à réfléchir… Donc d’ici 2017 (pour 2012, c’est déjà trop tard).
Et encore, c’est uniquement si le pays n’est pas complètement dans le gouffre ou que ça ne débouche pas sur une nouvelle voie avec le socialisme version nationaliste (MLP)…
Enfin bref, à parier sur l’avenir, je dirai que ce pays est foutu, à 90% de chance. Et comme je ne n’aime pas les paris, je m’y prépare…
il est clair que l’abrutissement du francais dans la pensee collectiviste/alter/cosette necessite un martelage constant beaucoup plus difficile a effectuer depuis l’arrivee de l’internet.
La mise en place de commentaires associes a chaque article est un bon exemple: avant, le lecteur outre par les pignouferies devait se contenter de ronger son frein.Maintenant, non seulement il peut commenter, mais il peut aussi bloguer; on est passe du mepris envers le blogueur meme-pas-journaliste a la volonte de le museler: ca n’a pas fonctionne.Alors maintenant on veut taxer le simple acces a l’internet.
Une fois de plus ma phrase fetiche se verifie: les journalistes, et en particulier les pontes et autres huiles, sont des gros enculés.
« c’est uniquement si le pays n’est pas complètement dans le gouffre »
Non. Même en faillite comme en Grèce, les Français continueront de voter socialiste parce que c’est un peuple de cons. On ne sort pas des conséquences de 85 ans de national socialisme en claquant simplement des doigts.
En Argentine, à peine dix ans après la faillite de l’Etat, le peuple a remis au pouvoir le parti qui l’avait mené à la ruine.
exactement.
Et c’est pile poil pour ca que voter ne sert strictement a rien, sauf avec ses pieds bien sur, et revenir une fois de temps en temps pour constater l’appauvrissement (financier, intellectuel…) de ceux qui sont restés.
Et d’ailleurs meme pour le tourisme la fRaonce c’est bof, a moins d’etre complètement obsédé par la bouffe ou le vin.
La petite clique bien-pensante,qui saute sur sa chaise comme un cabri en répétant « Le Fouquet,les cadeaux aux riches,l’ultralibéralisme… »et qui est une des dernières professions à benéficier d’un abattement fiscal spécifique
Je ne comprends pas.
S’ils ne veulent pas que les gens les lisent gratuitement sur la toile, ils n’ont qu’à pas avoir de site.
Ou alors payant comme médiapart.
C’est quand même trop fort, presque plus personne n’achète leurs torchons alors ils mettent leur contenu en ligne gratos, puis ils renversent la logique en disant:
« Malheur, maintenant que c’est « gratuit » (au sens socialiste du terme) il y a quelques gugusses de plus qui zapent sur nos sites, alors il faut faire payer tous ceux qui ont un accès Internet, même ceux qui ne nous lisent jamais, pour qu’on puisse continuer à livrer notre bouillie aux quelques gugusses susnommés. »
Le prétexte de la démocratie et de l’inérêt général c’est vraiment un comble!
Ils choisissent bien leur moment : soyez indulgent en votant cette chtite taxe, et nous saurons l’être avec vous dans nos articles…
Cela fait belle lurette que je n’ai mis un kopeck dans l’une de ces Pravdas nationalisées — hormis « indirectement » via les prélavements obligatoires que je paie; je ne peux donc pas me faire une idée précise du niveau de rewriting de ces grosses vieilles rédactions clientélistes (ce n’est pas d’hier, c’est une donnée par défaut en France). Par contre, côté « online », j’ai pu me faire une idée au travers entre autre d’une certaine Rue89, ce (sic) « Site d’information et de débat INDÉPENDANT associant la CRÉATIVITÉ de JOURNALISTES, EXPERTS, PROFESSIONNELS … etc, etc
Ce torchecul digital (dérivé de l’Aberration) est terrifiant en termes et en fond (si tenté qu’il y en ait un); c’est un trou avec rien autour et c’est donc déjà largement suffisant. Cependant, un peu de calme, on peut encore taper beaucoup d’URLs autres que celle de ce machin dégoulinant de moraline collectivisée. Donc basta.
Là où j’ai bien plus de mal à passer l’éponge, c’est sur la capacité de nuisance de tous ces sponsorisés publics à désinformer quant à la nature même du Libéralisme et à l’associer au pseudo-capitalisme de connivence largement pratiqué par leurs champions; pas un de ces savants scribouillards n’est d’ailleurs capable d’en donner une définition si ce n’est « Ennemi du Peuple » (autrement dit « Ennemi de l’Etat », c’est pareil).
Voilà un mal bien plus durable car l’ennemi à abattre est bien le méchant Libéral (forcément un cruel trader-banquier chatonvore je crois) qui spolie le bon Peuple laborieux, qui n’aspire qu’au bonheur douillet de l’Akisocial, délivré par la Bonne République Socialiste.
Encore d’accord avec vous sur votre description de Rue89. On reste AHURI de ce qu’on voit sur ce site, ahuri de voir ce qui intéresse ce ramassis de Belles Ames. Si c’était des professionnels de la bien-pensance, au moins ! Mais même pas, ce sont des amateurs sincères qui vivent dans un monde imaginaire…
Un exemple récent — et caricatural — de la pure et simple pratique du « copier-coller » par des journalistes de grands journaux qui avaient reproduit, telle quelle, donc sans relecture, la bourde présente dans la dépêche de l’AFP, qui parlait des « rayons cosmétiques » au-lieu de « rayons cosmiques ». 🙂 🙂
Je la voyais venir depuis longtemps cette taxe là avec ses bon gros sabots made in URSS. Ils l’auront, c’est évident, c’est français, que ce soit par les FAI ou par un impôt ciblé du genre « taxe audiovisuelle » (ou une augmentation notable de cette dernière à cette fin). Après, ils feront tout pour « boucler » leur profession dans un numerus clausus des familles (et du sérail) avec carte de presse délivrée par le ministère de l’intérieur et de l’information après cinq ans d’enquête, trois tonnes de paperasses et cinq cent parrainages de VRAIS journalistes adoubés par le parti unique (UMPS, pour les niais) et enfin, cerise sur la gâteau, une bonne loi pénale et rétroactive réprimant sévère « l’exercice illégale du journalisme » : malheur au petit blogueur qui osera signaler un chien écrasé dans sa rue.
H16 : je pense que vous allez mourir en prison… Vae victis. (je vous apporterai des oranges, allez, vous les méritez bien quand même)
« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez et je le sais. Il n’y a pas un seul d’entre vous qui ose écrire son opinion honnêtement, et si vous vouliez le faire, vous savez d’avance que cela ne sera jamais imprimé.
Je suis payé chaque mois pour garder mes opinions honnêtes en dehors du journal avec lequel je travaille. D’autres parmi vous sont payés avec des salaires comparables pour les mêmes choses, et n’importe lequel d’entre vous qui serait assez fou pour écrire ses opinions honnêtement sait qu’il se retrouverait sur le pavé à chercher un nouveau travail.
Si je me permets de donner honnêtement mon opinion dans une des parutions de mon journal, dans les vingt quatre heures j’aurai perdu mon boulot.
Le travail du journaliste est de détruire la vérité : de bien mentir, de pervertir, de vilifier, de se prosterner aux pieds de Mammon, et de vendre son pays pour son pain quotidien.
Vous savez cela, et je le sais aussi, quelle idiotie de vouloir porter un toast à la presse indépendante. Nous sommes les outils et les vassaux d’hommes riches dans la coulisse. Nous sommes des marionnettes, ils tirent les ficelles et nous dansons. Nos talents, nos possibilités et nos vies appartiennent entièrement à d’autres.
Nous sommes des prostituées intellectuelles. »
John Swinton du New York Times lors de son diner de départ à la retraite avec le New York Press Club.
Source : Labor’s Untold Story, by Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, published by United Electrical, Radio & Machine Workers of America, NY, 1955/1979.
« Nous sommes les outils et les vassaux d’hommes riches dans la coulisse »
Non, des hommes du pouvoir, ce qui est différent.
Que la presse nationale crève, marre des mammouths et des mendiants, la population française est une nation de mendiants et celui qui donne c’est l’Etat-nounou.
Tiens un lien qui rappelle les subventions à la presse:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aides_%C3%A0_la_presse_en_France
Un petit résumé:
Synthèse des aides pour 2010 :
1 – Aides à la presse écrite (diffusion, pluralisme, modernisation) :
– Crédits inscrits en loi de finances : 436,9 M€
– Déficit supporté par La Poste : 399 M€
– Aides indirectes : 200 M€
– Allocation forfaitaire journalistes : 20 M€
> Sous-total presse papier + en ligne : 1 055,9 M€
2 – Financement de l’audiovisuel : 497,9 M€
3 – Audiovisuel extérieur (RFI, France 24 et TV5 Monde) : 199,1 M€
4 – Soutien aux radios locales : 29 M€
5 – Les chaînes Public Sénat + La Chaîne parlementaire : 31,6 M€.
TOTAL : 1 813,5 M€[8].
Édifiant!
Ça fait en gros et en moyenne 80€ par foyer et par an! Je le redis: chaque année l’État prend à votre foyer 80€ JUSTE pour les refiler à ces clowns, ces professionnels de la désinformation…
Et avec tout ça, ils ont le toupet de venir pleurnicher, en se roulant par terre et en criant « c’est pas assez, il nous en faut PLUS! »
CPEF.
Et la TVA à 2,10% !
Les médias de gauche ont attaqué la baisse de la TVA pour la restauration de 19,6 à 5,5%, qui a depuis ré-augmenté à 7%, mais s’est bien gardée de citer son taux ultra-réduit dans la liste des « niches fiscales » et « cadeaux aux riches »!
Joliment résumé. Internet change quelque peu la donne, à ce sujet.
Tiens, c’est drôle, le montant total des subventions à la presse est supérieur … à la dette publique!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dette_publique_France_1978-2010.png
J’hésite fortement entre rire et me fracasser la tête contre mon bureau…
Heu non. L’un est en millions (les subventions : 1813 millions, soit 1.8 milliards), l’autre en milliards (1700 milliards).
Ah autant/ au temps pour moi!
J’ai lu effectivement un peu vite. Désolée!
il faut écrire ‘autant’: ca fait chier les défenseurs du ‘au temps’.
Ce qui fait encore plus chier, c’est, sans doute : « OTAN pour moi » (OK, je sors…)
oh taon pour moi
@ Paf : LOL !
« oh taon pour moi »?
ô taon, suspends ton vol?
Pourquoi chercher à améliorer la qualité ? Avec de telles subventions couronnées d’une taxe FAI sans rien produire du tout un journal finira bien par être rentable…
C’est beau le communisme. A en pleurer.
Les pontes du Monde, de Libération, le Figaro et cie doivent vraiment fourrer toutes ces subventions directement dans leurs poches, car vu le nombre de coquilles/fautes d’orthographe/approximations/barbarismes qu’on trouve dans chaque article en ligne, leurs services de rédaction ne peuvent être composés que de stagiaires sous payés qui bâclent leur boulot en retour avec économie de correcteurs en prime !
Quand ces messieurs se foutent de notre gueule, ce n’est pas à moitié !
Tant qu’on y est, je propose une taxe sur les opticiens qui font des profits en permettant l’accès à la presse sans reverser de contrepartie!
Le plus malheureux,si Sarko conserve le pouvoir,c’est qu’il se dépêchera d’accéder à la requête de ces fumiers.
Il n’empêche qu’autour de moi, j’entends de plus en plus de gens se plaindre des nouvelles taxes qui nous tombent dessus à un rythme incessant . J’ai l’impression qu’il y a comme un début de prise de conscience chez les Français. Je crois qu’ils n’ont pas encore compris le lien entre étatisme et taxes, mais qu’avec une bonne com des libéraux ce lien pourrait s’établir.
il y a certainement une prise de conscience que l’UMP c’est le mal et que l’on est trop taxes.Prise de conscience que ca sera encore pire apres les zelections, qui que soit le nouveau president? je n’y crois pas.
Quant a l’acceptation du liberalisme, elle se fera si on l’appelle ‘socialisme’ et qu’on leur fait croire que moins d’etat c’est un truc de gauche; autant attendre le brocoli au gout de chocolat.
Vous avez raison il ne faut pas essayer de convaincre frontalement en utilisant le terme « libéralisme » qui est devenu un épouvantail à « bien-pensants ».
D’autant plus que j’ai comme l’impression parfois que certains associent « augmentation des taxes » avec « libéralisme » tant la propagande anti-libérale bat son plein.
Oui enfin bon, « un début de prise de conscience », moi je veux bien, mais le fait est que le vote amène systématiquement au pouvoir des gens qui imposent encore et encore des taxes, impôts, accises et j’en passe. Alors d’accord, il arrivera peut-être (je dis bien: « peut-être »!) un moment où l’écrasement se fera sentir au point de virer les dirigeants du moment, mais permettez-moi de douter que ce sera pour les remplacer par des libéraux …
En ce qui concerne cette consternante affaire – pardon! cette noble action en faveur de l’éducation culturelle et politique des masses(*) – qu’il suffise de dire que ça fait belle lurette que je ne suis plus abonné à quoi que ce soit à part au gaz! La presse? tiens, fume! oh, je confesse bien quelques faiblesses pour certaines publications spécialisées mais elles concernent des véhicules individuels (horreur!) dont mes favoris ne se conduisent que seul (horreur! horreur!) et n’admettent pas le diesel (trois fois ‘horreur’!) …
(*) je regarde « Les chinois à Paris », du regretté Jean Yanne.
Je vous conseille aussi « Moi yen a vouloir des sous » et « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » toujours du regretté Jean Yanne.
Oui je les ai! Des références …
Internet c’est comme l’essence : indispensable (mais pas trop, on ne meurt pas sans internet), donc taxable à l’infini.
Je suis assez d’accord avec cet article sur la presse Francaise et sur l’ensemble des commentaires et cependant je suis surpris que personne n’ait mentionné le Canard enchainé, qui est un des seuls (le seul ?) média de presse journalistique financé a 100% par ses ventes et qui ne recoit aucune subvention étatique ni revenus publicitaires…
Le Canard qui est d’ailleurs le journal qui a révelé de nombreux scandales politiques et financiers au cours de sa longue histoire !
Au commentaire de bibi qui reprenait un extrait du discours de John Swinton du New York Times « Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante » il serait quand meme dommage de ne pas citer le Canard en France !
Cocorico ?
Ah oui vive le Canard.
L’autre fois j’ai vu leurs comptes financiers (ils les publient une fois l’an)…ils ont amasse un tresor de guerre dans le genre 100 millions d’euros, je n’en croyais pas mes yeux.
Voila ce que ca donne 80 ans de budgets beneficiaires. Ils n’ont meme pas besoin d’annonceurs publicitaires. Zero pub dans le canard.
Dommage qu’on trouve quand-meme le biais socialiste habituel dans nombre de leurs articles. Enfin on peut pas tout avoir hein.
Le Canard est très fortement biaisé « gauche », qu’on le veuille ou non.
Certes, mais au moins on ne peut pas leur reprocher d’être des « assistés », c’est un mérite incontestable d’être autonome.
Et ils sont l’un des très rares à faire quelque chose qui ressemble à du journalisme critique
L’exemple du Canard nous prouve peut-être ce que de nombreux libéraux pensent à savoir que beaucoup de personnes croient être de gauche alors que leurs idées sont libérales.
En tous les cas, si le Canard fonctionne ainsi qu’il est dit ci-dessus, c’est la manifestation que le libéralisme fonctionne alors que l’étatisme de connivence, c’est la mort du système. Et je leur tire mon chapeau pour avoir su, au fil des ans, préserver leur liberté.
Oui et alors? franchement, un canard « de gauche » mais ne vivant pas de subventions c’est quand même respectable! L’Huma a TF1 dans son capital, c’est beaucoup moins crédible, vous ne trouvez pas?
Tiens j’ai la les comptes du Canard pour 2010, publies le 31 aout 2011.
Capitaux propres 109 millions d’euros, en hausse de 4 millions sur un an.
Dettes a court terme 6 millions d’euro.
Provisions pour risques et charges 120 000
Actif immobilise 800 000.
Hausse des ventes 3.5% sur un an.
C’est un peu le contraire des banques…
La Canard, si estimable soit-il, est devenu, malgré lui ou volontairement, l’alibi du système véreux qu’est la Presse française. Un peu comme ces apparatchiks qui accèdent au poste de secrétaire général du parti ou à un poste important du Politburo de temps à autres. Ils servent surtout à démontrer que le mérite paye, de temps en temps, dans un système fermé. Toutes les structures « totalitaires » présentent cette caractéristique. Exemple, l’institution militaire: il y a toujours un ou deux généraux qui ont commencé leur carrière comme deuxième classe et ils sont souvent montrés en exemple. Leur mérite n’est aucunement en cause et certains sont brillants mais les gens bien informés connaissent bien, eux, les bonnes filières.
Le Canard souffre néanmoins des mêmes défauts que ses confrères. Les approximations vaches y font florès (cf la rubrique Pan sur le bec) et la mauvaise fois ou les allusions faciles sont courantes. Il est d’ailleurs devenu à son corps défendant une arme aux mains de personnes plus ou moins bien intentionnées qui savent comment l’alimenter en racontars croustillants et parfois destructeurs.
« » »Le Canard souffre néanmoins des mêmes défauts que ses confrères. Les approximations vaches y font florès (cf la rubrique Pan sur le bec) et la mauvaise fois ou les allusions faciles sont courantes. » » »
Certes, mais ils sont totalement libres de leurs choix et à ce titre ils sont respectables, de mon point de vue, évidemment. Ce sont des libéraux qui s’ignorent, voila tout.
Je pense aussi, même si leur ligne éditoriale ne rejoint pas ma philosophie.
N’oublions pas qu’à la pire époque de Staline, un canard satirique existait: Le « Krokodil ». En est-il de même pour le « Canard »?
Les journalistes vus (assez justement) par Ayn Rand dans « Atlas Shrugged » (page 241 édition française): « Les journalistes réunis au siège de la John Galt Line pour la conférence de presse étaient de jeunes reporters auxquels on avait appris que leur métier consistait à dissimuler au public la vraie nature des évènements qu’ils couvraient. Ils servaient quotidiennement de faire-valoir à des personnalités qui énonçaient des platitudes sur l’intérêt général et alignaient des phrases creuses empruntées à la langue de bois. Leur travail consistait à jeter des mots sur le papier, aussi longtemps, qu’ils ne disaient rien de précis. »
Je ne suis abonné à aucun ‘grand médias lobotomiseur’, je ne regarde même pas la télé, google me fournit de bien meilleurs passe temps et informations.
Ils peuvent tous fermer boutique, et aller à l’ANPE, eux qui ont si souvent défendu ce système (ils ont même capables d’avoir des primes doublées par décret).