Au 15 octobre 2012, pour la Sécurité Sociale, tout va bien

Ah, ce modèle social que le monde nous envie ! Cela fait des années qu’on en entend parler, régulièrement, à chaque vote d’un budget lourdement déficitaire, par exemple. Évidemment, avec la crise, le sujet est devenu d’autant plus important que l’argent gratuit des autres vient à manquer cruellement. Tellement, même, que les politiciens commencent à avoir du mal à camoufler les habituelles lézardes qui serpentent dans tout l’édifice.

Bien évidemment, je ne vais pas remettre sur le tapis le court instant de lucidité de Fillon en 2007, qui, après un repas un peu trop arrosé, découvrait l’état réel des finances de la France sans qu’on l’ait prévenu et avait avoué hériter d’un pays en faillite. Et comme je suis pudique, je ne vais donc pas mettre sur le tapis la dernière petite saillie de l’aimable potiche gouvernementale, Najat Valleau-Belkacem, qui, outre ses consternantes déclarations sur la prostitution ou l’égalité des sexes à l’école, vient elle aussi de comprendre qu’elle était sous-caporale d’une armée mexicaine de bras cassés embarqués dans un Titanic en faillite aggravée.

Cette courte lucidité ne sera, malheureusement, d’aucun secours pour les millions de Français qui sont, eux, parfaitement au courant de l’état de leur compte en banque et, par déduction, de celui (lamentable) de leur municipalité au regard de l’explosion récente de la taxe foncière. Ce fameux modèle social, qui aura été financé à grands renforts de ponctions vexatoires d’un côté et d’abysses financières historiques de l’autre, montre des signes évident d’un épuisement qu’on sait déjà terminal.

Au niveau des retraites, le dernier soupir est déjà programmé : pour celle des cadres, ce sera en 2016, et pour les autres, en 2020. Bien évidemment, les « partenaires sociaux » (ou les larrons en foire, selon le point de vue) s’entendent à bien expliquer que ce planning d’une mort annoncée ne vaut qu’avec des hypothèses qu’ils ont choisies pessimistes : la situation, pensent-ils, ne sera pas si catastrophique longtemps et, moyennant une petite renégociation, quelques franches discussions autour d’une table paritaire, citoyenne (et qui sait, festive aussi un peu) on devrait se sortir de la passe difficile dans laquelle on est enquillé jusqu’au cou. Youpi.

Encore que. Lorsqu’on prend connaissance des scénarios envisagés, on frémit. Le premier scénario table sur un taux de chômage de 9,5 % l’an prochain et inférieur à 9% pour 2015. Avec des hypothèses aussi farfelues, les résultats obtenus sont évidemment sans intérêt, sauf à considérer un retour pétaradant de la croissance pour dans deux ou trois jours et une reprise des créations d’emplois comme jamais. Si les Verts vendent de la drogue, ce sont manifestement les services de l’AGIRC-ARRCO qui la fument. Quant au second scénario (celui qui est présenté comme réaliste – ne pas rire, merci), il table sur un taux de chômage de 10% de 2013 à 2015, ce qui signifie en creux que la politique menée par les pieds nickelés socialistes n’aurait aucun effet délétère. Ce serait une première dans l’histoire de l’Humanité. On peut donc raisonnablement écarter cette hypothèse.

Encore plus croustillant : indépendamment des hypothèses de chômage retenues (avec ou sans invasion d’extra-terrestre relançant la construction immobilière par une belle vague de destructions apocalyptiques Krugman-style), et de l’aveu même des branquignoles partenaires sociaux en charge de gérer ce bordel système, aucun changement de paramètre, pris isolément, ne change vraiment la donne. Reculer l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans (facile : les Français sont souples à ce sujet) rapporterait moins de 5 milliards, et ne changerait que très marginalement le moment de l’épuisement des réserves.

Bref : la retraite par répartition va s’effondrer, assez vite maintenant. C’est une certitude.

Du reste, ce n’est pas comme si elle avait eu un jour l’espoir de ne pas aboutir à ce résultat lamentable. Par définition, la retraite par répartition ne fonctionne que dans le cas idyllique où la pyramide des âges offre un profil très avantageux, avec une masse d’inactifs retraités strictement inférieure à celle des actifs, et dans une proportion qui permette à ces actifs de payer tout le reste. Le moindre accroc, la moindre baisse d’activité, la moindre pétouille dans les naissances, la moindre baisse de mortalité et c’est la déroute par empilement de dettes. Dans un monde réel, l’échec est donc assuré.

Sécurité sociale

Et la catastrophe qui se prépare avec les retraites s’ajoutera à celle qui se profile déjà pour l’assurance santé pour laquelle les déficits s’accumulent là encore sans que l’agitation modérée des partenaires sociaux ne résolve quoi que ce soit.

À ce sujet, il est plus qu’amusant de voir la termitière de la Sécurité Sociale s’agiter à l’idée que ses fondations puissent s’effondrer sous les coups de boutoirs de l’Union Européenne. D’après Médiapart, qui croit avoir découvert quelque chose, Bruxelles préparerait en effet l’ouverture à la concurrence du marché des assurances santé (le texte est disponible ici, pour qui veut s’encombrer l’esprit). On imagine, à la lecture de ce genre de titraille, l’effarement et la stupeur qui s’empare de tout bon syndicaliste pour lequel la Sécurité Sociale est bien plus qu’un symbole, puisqu’il s’agit, compte-tenu du budget colossal que l’institution manipule, d’un véritable Etat dans l’Etat, avec tout ce qu’on sait de pouvoir, et, par voie de conséquence, de corruption, de petits arrangements et de tractations politiques en coulisse.

Il semble dès lors évident qu’une telle nouvelle doit à la fois être connue, pour que les « force vives » de la Nation se liguent afin de combattre une telle atrocité, et, de l’autre côté, qu’on n’en fasse pas trop la publicité, dès fois que les Français, se rendant compte à quel point ils sont tondus, se décident à reprendre en main leur propre couverture et réclament — enfin ! — des comptes à ce nuage d’institutions directement responsable de la décrépitude française sur les 40 dernières années, au moins.

On peut en tout cas parier qu’il en sera pour cette information exactement comme il en fut précédemment pour celle ouvrant déjà la concurrence (sur le papier, tout du moins) : un passage sous silence avec une certaine componction afin de bien faire comprendre à ceux qui tentent l’aventure de cette concurrence à quel point leurs lubies sont ridicules. En réalité, les services de sécurité sociale obligatoires sont déjà visés par la directive 2004/18/CE du 31 mars 2004 sur les marchés publics, ainsi que par la jurisprudence de la Cour de justice européenne, qui a largement réaffirmé l’ouverture de cette concurrence, y compris pour les services obligatoires, comme dans son arrêt du 23 avril 1991 (Affaire C-41/90, Höfner et Elser). Elle a ainsi jugé (point 21) que «dans le contexte du droit de la concurrence la notion d’entreprise comprend toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du statut juridique de cette entité et de son mode de financement.» et (arrêt du 21.09.1999, affaire C-67/96), elle a aussi jugé «que dans le contexte du droit de la concurrence, la notion d’entreprise comprend toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du statut juridique de cette entité et de son mode de financement (Point 77). Ni la poursuite d’une finalité à caractère social, ni l’absence de but lucratif, ni les exigences de solidarité, ni les autres règles relatives notamment aux restrictions que l’organisme gestionnaire subit dans la réalisation des investissements n’enlevaient à l’activité exercée par l’organisme gestionnaire sa nature économique. (Point 79)»

Oui, les Français ne le savent pas, mais ils pourraient déjà se débarrasser de la vieille dame incontinente et aigrie qui leur pique plus d’un tiers de leur salaire en l’échange de non-remboursements et d’un taux d’équipements en imagerie inférieur à celui de la Turquie (en revanche, les sauteries syndicales se portent bien, merci).

Mais même si la retraite par répartition est condamnée à la faillite, même si la couverture santé n’est qu’un gouffre sans fond(s) destiné à, lui aussi, terminer de la façon la plus brutale possible, même si, de la même façon, l’assurance chômage n’est plus qu’un cataplasme sur une jambe de bois qui maintient les uns dans la misère des autres, tout ceci ne changera pas.

De même que le 7 octobre 1989, la RDA fêtait joyeusement son 40ème anniversaire, et qu’un mois après, au matin du 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombait, l’ensemble de la Sécurité Sociale française continuera d’aligner les rafistolages et les améliorations destinées à la prolonger de 10, 20 ou 30 ans supplémentaires jusqu’au petit matin où, pouf, tout s’effondrera d’un coup.

Le manque d’imagination couplé à un dogmatisme suicidaire de notre classe politique aura interdit absolument toute remise à plat, et permet d’ores et déjà d’aboutir à une conclusion évidente : ce pays est foutu.

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Commentaires119

  1. Le Gnome

    Il convient de baisser massivement les taxes sur le tabac et les alcools afin d’abréger la durée de vie du Français moyen. En effet, une courte hospitalisation revient moins cher qu’une longue retraite.

    1. Stéphane

      Supprimer des allocations pour les populations des banlieues laissera exploser une violence qui permettra certainement d’atteindre le même résultat.

      1. eheime

        Supprimer quelques radars.
        Il parait que ca diminue les accidents (bon je sais ce sont des balivernes mais bon), donc logiquement si on les enlève , ça fera des morts bienvenus.

  2. Raoul

    C’est rigolo l’histoire de l’élue EELV: Pour sa défense, elle dit avoir rapatrié un héritage de Suisse sur recommandation de son conseiller fiscal…

    1. Aristarque

      Cette élue ne paraissait pas avoir envie de partager son héritage (si c’est bien de cela dont il s’agit) avec les méthodes et taux confiscatoires des élus de son coeur.
      Comme c’est curieux, cet empressement à mettre en oeuvre la bonne politique de redressement de la France!!!
      Attendons le jour où le ci-devant ministre des Finances va annoncer la mise en examen de cette contribuable renégate, qu’on se marre un peu…

      1. Vengeusemasquée

        Bah, c’est l’illustration du fait que pas plus que socialiste, on ne peut être à la fois écolo, intelligent et de bonne foi.
        En bref, faites ce que je dis, faites pas ce que je fais !

    2. Dolokhov

      Un conseiller fiscal qui propose de garder des kilos de liquide chez soi… C’est pas la meilleure optimisation fiscale envisageable :/

      En même temps, son explication sur son héritage semble tellement stupide qu’elle doit être vraie.

  3. Pere Collateur

    Depuis le temps que la logique elementaire dit que tout ce merdier social doit se casser la tronche, on attend toujours… Et on ne voit rien venir.

    Quand à sortir de la sécu obligatoire, toutes mes recherches pour l’instant n’ont rien donné.

    Et en admettant que le systeme de retraite se crash rapidement, ca n’est pas pour ca qu’on aura la possibilité de la capitalisation. C’est totalement tabou en France.
    Je ne sais pas ce qu’ils arriveront à pondre sur le sujet, mais un nouveau bon gros bidule déficitaire etatique me parait la seule option que leurs 3 neurones sont capables d’imaginer.

    Et quid de ce qui a déjà été cotisé? Car je ne sais pas pour vous, mais moi ca fait 20 ans qu’on me pique des sous tous les mois pour nourrir le Morloch de la retraite par répartition.
    Si ca se casse la gueule, comptez pas sur moi pour m’assoir sur ce pognon.
    D’une manière ou d’une autre, je compte bien le récupérer.
    Et je ne suis de loin pas le seul.

    1. Ca ne tombe pas tant que les créanciers y croient encore, et tant que tout le monde pense y trouver son compte. Les jacqueries augmentent, les ronchonnements sont de plus en plus vifs, et les mathématiques du mauvais côté de la barrière : ça tombera. La seule question, c’est quand.

      1. Pere Collateur

        Mais tous ceux qui sont forcé d’y cotiser sont des créanciers.

        Le mot important dans cette phrase, c’est forcé.
        Et donc peut importe qu’on y crois ou pas, puisqu’il n’y a meme pas le choix.

        Pourtant, je ne connais pratiquement plus personne qui pense recevoir un copec un jour, pour leur retraite de la part de ces machins.

        Moi même, je considère depuis une bonne dizaine d’années maintenant que tout ce qui part là dedans est perdu.
        Et je tente, très difficilement, de me faire ma propre capitalisation… Et je ne vous apprend rien en vous disant que l’état et ses délires taxatoires, ne m’y aide pas vraiment.

        Bref, vu la nature obligatoire de truc, ca peut encore durer longtemps et on en verra surement pas la fin avant d’en avoir besoin à notre retraite…

        1. Tu oublies qu’il y a, de l’autre côté, les politiciens, qui ont un avantage et un intérêt certain à faire perdurer la situation, les retraités (idem), les syndicalistes (idem), et les inactifs de façon générale.

        2. simple citoyen

          Oui et non H. En réalité, personne n’y a vraiment intérêt. En tout cas pas comme ils sont partis pour le faire, c’est à dire en allant au bout de cette logique destructrice. Il ne leur restera rien non plus, pas même le monopole de la force pour les politiques en place. Je crains que le « reset » soit d’une telle ampleur que les seules alternatives finissent bel et bien par être le chaos total ou le totalitarisme le plus dur, c’est à dire la pire des alternatives possibles. Et dans 50 ans, on retrouvera des imbéciles ou des foireux pour nous dire que ce sont les socialistes ou les verts qui auront été les derniers remparts contre l’abomination qui a suivi et que la faute en a été à cette crise majeure du capitalisme et de l’horrible libéralisme.

        3. Théo31

          « personne n’y a vraiment intérêt »

          Les retraités et les futurs retraités se comportent comme les politocards : leur horizon est court-termiste. Pourquoi se soucier de leur retraite puisque d’autres le font pour eux, du moins le croient-ils ? Et en plus, ils sont hédonistes et égoïstes. Qu’ils profitent un max de la fête avec l’argent gratuit des autres : elle est bientôt finie. La gueule de bois et les grincements d’anus seront terribles.

    2. Higgins

      « Le jour où le marché financier dira « je ne veux plus financer les déficits étatiques », la sécurité sociale aura vécu. Cinq minutes avant que l’URSS fût abandonnée, elle fonctionnait encore comme en 1917. » (Georges Lane en 2007).
      Bien qu’ayant la certitude de sa mort prochaine, la bête se battra bec et ongles jusqu’à la fin. Trop de monde émarge à ce système délétère donc tous les artifices possibles et inimaginables seront utilisés pour prolonger l’agonie. On peut faire confiance aux trois neurones pour cela. Pour paraphraser Woody Allen, on pourrait dire que l’Etat et l’individu partageront la même couche mais l’individu aura le sommeil difficile et le réveil douloureux.

    3. Pandora

      Il ne faut pas oublier que les fonctionnaires, l’ont la retraite par capitalisation : le Préfond qui existe depuis au moins quarante ans.
      Ils peuvent cotiser librement.

      Mais c’est interdit pour les autres (pauvres cons ou inversement).

    4. Calvin

      @Père Collateur
      C’est un contresens de dire que tu as « cotisé » pour ta retraite. En fait, le système a prélevé sur tes revenus, tes achats et sur tes biens de quoi payer les retraités du moment.
      Tu as ouvert et permis de prétendre à ce même droit, mais tu n’en maîtriseras pas le montant. Ce sera fonction des actifs et des ponctions au moment de ta retraite.

      1. Théo31

        + 1000.
        Il n’y a pas d’enveloppe « père collateur » qui se remplit avec amour de petits sous pour le jour où il partira en retraite. Le système par répartition Pétain-Belin-Madoff garantit les rendements alors que la capitalisation garantit les dépôts.

    5. Théo31

      « Et on ne voit rien venir »

      C’est vrai, ça peut durer des décennies, comme la RDA. Sauf que le bousin s’effondrera d’un coup, sans prévenir, avec pertes et fracas. Lehmann & Brothers était classée AAA la veille de sa faillite.

    6. eheime

      Ca peut tenir encore longtemps, mais ça pètera d’un coup. On ne sait jamais quand les bulles vont éclater. Mais quand ça éclate ça éclate d’un coup. Commme la bulle internet, les subprimes américains, les surrendettments espagnols ou les obligations grecques. C’est le principe de la pyramide de Ponzi : tant qu’il y a des nouveaux entrants, ça marche. Et ceux qui sont rentrés au bon moment sont plus riches que ceux qui se sont méfiés. Mais ça n’empeche pas que dans un monde fini, une pyramide de Ponzi doit s’écrouler un jour, mathématiquement. Pour les retraites, les « gagnants » sont les actuels retraités qui ont bien vécu. Les cotisants actuels proches de la retraite seront probablement les grands perdants : ils auront cotisé une vie et on leur versera leur retraite en billets de monopoli .. ou pas.

  4. El Gringo

    « la retraite par répartition va s’effondrer, assez vite maintenant. C’est une certitude. » Pourtant, lorsque je le dis aux quinquagénaires de mon entourage, il me regarde comme un illuminé annonçant la fin du système solaire. Ils croient plutôt à une détérioration lente…

    « avec des hypothèses qu’ils ont choisis » ==> qu’ils ont choisies, non?

  5. Calvin

    Sur le fond du sujet, je ne peux que confirmer les analyses de notre hôte, et, ce, pour les vivre de l’intérieur…
    Et sur la forme, c’est un article modérément ironique qui prouve que le sujet ne prête même plus à rire.

  6. Marco33

    Je m’étais renseigné il y a quelques années au sujet de la SS (Sécurité Sociale) : j’étais allé voir sur un certain nombre de sites. Il y avait même un « kit ». Mais ce n’était jamais très clair. Un peu comme s’il s’agissait de créer un mouvement avec des pionniers qui paieraient les pots cassés (gros soucis judiciaires avec la SS).
    D’ailleurs, il y a toujours ceci : http://www.securite-sociale.fr/Le-monopole-de-la-Securite-sociale
    Et je n’ai aucun doute dans leur capacité de nuisance.

    Quand est-il aujourd’hui?
    Je ne suis pas en position de me battre contre ce vampire (avocat, huissier, etc …). Malheureusement!
    Si tu as des infos complémentaires, je suis preneur!!!!

    1. Raynote

      IL y a le MLPS (mouvement pour la liberté de la protection sociale) de Claude Reichman qui donne de bonnes infos et pistes pour agir ds ce sens (sortir de la SS) mais au final, on reste quand même seul face au monstre, avec toutes les conséquences qui peuvent être éprouvantes pour qui n’est pas prêt à se battre seul pendant des années…

  7. Sceptique

    Il faudrait s’interroger sur le fait de savoir pourquoi le CNR a priviligié une retraite par répartition à une retraite par capitalisation publique ou privé. Parce que cela dépasse l’entendement.

    1. Ce n’est pas le CNR qui est responsable de cet état de fait, mais Pétain. Et la raison est simple : parce que l’état n’avait plus de pognon. Il a donc piqué les épargnes correspondantes en replaçant ça par la répartition. C’est du reste toujours la méthode employée pour passer de la capitalisation à la répartition : la spoliation.

      1. Sceptique

        Ah ok ! Mais je ne pense pas qu’il y avait que des « crétins » au CNR, ils auraient du quand même voir que cela posait un certains nombres de problèmes sur le long terme. Bien que sûr le côut terme, les retraites des plus agés n’aurait pas pu être assuré et cela aurait pris beaucoup plus longtemps pour avoir un système par capitalisation efficient.

        1. gem

          bien sur qu’ils l’ont vu.
          http://lwdr.free.fr/retraite.html

          extrait d’une magnifique lettre du 27 mars 1956 de Louis Armand (président de la SNCF, pas vraiment ultra-libéral … !) à son ministre :
          « […] le bilan de notre Caisse des Retraites ne cessait de s’alourdir […] l’accroissement de la durée de la vie humaine déjouant les calculs actuariels qui avaient été à la base des régimes de retraite actuels. […] la question se pose donc de savoir s’il ne conviendrait pas d’établir pour le personnel nouveau un régime de retraite comportant notamment, pour l’âge d’ouverture du droit à pension, des dispositions mieux adaptées aux conditions de la vie moderne. »
          Réponse du ministre (sur le même site) : oui, vous avez raison, vite une commission, du blabla, pour se débarrasser de la patate chaude et noyer le poisson.

        2. Aristarque

          Merci de ne pas oublier non plus que le CNR était farci en haute proportion de communistes nanti de leur credo économique des plus efficaces comme les dernières décennies l’ont mis clairement en évidence.
          Ces communistes avaient absolument besoin de faire oublier le pacte germano-soviétique et il fallait donc du lourd pour tirer un bon nuage de fumée…
          Des retraites (donc des rentes honnies par leur Grand Concepteur pas gêné pour autant d’etre rentier lui aussi) « avantageuses » ont toujours été ensuite un des attrape-gogos du PC…
          C’est grâce à celui-ci que l’Arsouille a abaissé l’âge de la retraite à 60 ans puisque c’était une conditions du soutien politique par le PC.

    2. Aristarque

      Parce que le système par répartition n’a pas besoin d’un temps d’amorçage long. Schématiquement, on décide de l’existence de l’usine à gaz qui peut commencer à cracher sa production de rentes au bout de quelques mois.
      Par capitalisation, il faut du temps pour constituer le capital dont le rendement servira à payer les retraites et ce temps est beaucoup trop long aux yeux des hommes politiques dont l’horizon est borné à la prochaine élection dans la mesure où ils acceptent de respecter les lois démocratiques

      1. Jesrad

        Poursuivez la réflexion: si instaurer un système par capitalisation crée de la richesse (celle qui paie les pensions), cela vetu dire que, fatalement, instaurer un système par répartition va priver l’économie d’une quantité équivalente de richesse. Et cette perte sera en croissance géométrique dans le temps, comme des intérêts composés à l’envers.

  8. Sébastien R.

    Comme Marco33, ça fait des années que je rêve que ce système inique se casse la gueule. Il y a bien des site comme http://www.wikiberal.org/wiki/Abrogation_du_monopole_de_la_S%C3%A9curit%C3%A9_Sociale

    ou http://www.libreassurancemaladie.com/index.php?f=la_belle_histoire

    Mais je pense que les quelques téméraires se cassent les dents sur les TASS.

    J’avais appelé une fois l’assureur anglais Amariz pour savoir qui des 2 parties tenaient la vérité, Sécu ou abolitionnistes… ils m’avaient répondu que le monopole tenait toujours, j’avais donc laissé tomber.

    Enfin, que dire de la loi Evin qui oblige les salariés à prendre la mutuelle complémentaire choisie pour lui par la Convention collective de sa boite = zéro liberté.

    Je suis désolé, mais être obligé de cotiser en me disant « oui mais les tarifs sont négociés au niveau de la branche, c’est + intéressant », alors que les remboursements sont pas terribles…

    Je n’ai pas de liberté, je serai même OK pour payer + cher pour être mieux couvert, que je ne peux pas !

    1. Josselin

      Je suis dans le cas où je suis obligé d’avoir le mutuelle fournie par ma boite.

      Je me suis récemment fait opérer de la myopie. Remboursé 0 par la sécu. remboursé 0 par ma mutuelle. Coût de l’opération : 3000 euros. Je suis pourtant cadre qui cotise énormément par an, pourtant rien ne m’a été remboursé parce que c’est soi-disant une opération de confort et non de nécessité.
      J’avais -6 et -7 aux yeux. Je ne pouvais pas lire la marque d’une bouteille d’eau à plus de 10 cm. Pour moi c’était vraiment une nécessité, mais personne n’a rien voulu savoir.
      Et je continue de payer la Sécu et la mutuelle obligatoire. 🙂

      Bienvenue en France.

      1. Pandora

        Tu payes pour maintenir un réseau d’hôpitaux que le monde entier nous envie (mais pas son déficit)

    2. Before

      Moi je cotise obligatoirement (cher : + de 200 €/mois, la moitié payé par ma boîte) pour une bonne mutuelle qui couvre aussi ma famille. Le problème, c’est que mon épouse est elle aussi obligée de cotiser – cher – pour la mutuelle de sa société.
      Bien entendu, y a pas de possibilité de changer ça, pas plus de se faire rembourser deux fois (normal).
      C’est génial non ?

  9. peste et corriza

    D’un autre coté, le système par capitalisation repose sur un ponzi : les capitalisations boursières à 4

    1. peste et corriza

      Oups…

      D’un autre coté, le système par capitalisation repose sur un ponzi : les capitalisations boursières à 4% par an.

      On l’a vu lors de la crise des subprimes, on l’a vu à la moindre débâcle BP style : les fonds de pension ont plongé, et les retraites des cotisants avec.
      Sans compter que les gestionnaires se gavent sur le dos des épargnants. Croony capitalism, encore et toujours.

      Et ce ponzi repose également sur la croissance, qui va se terminer avec le renchérissement de l’énergie pour cause de baisse de volume de conventionnel. (Le pib est corrélé au volume d’énergie, or ce dernier est appelé à stagner, voire baisser).

      Bref, quel que soit le système public/privé, répartition/capitalisation, il repose sur du ponzi.

      On va revenir au seul système de retraite qui marche : faire des gosses, enterrer son or, vivre dans une maison familiale avec 3 générations sous le même toit (ce qui réduit les frais de garderie/crèche et de maison de retraite), et une fois vieux, y rester pour y passer ses vieux jours. Les célibataires et les couples sans enfants mourront avant d’être vieux faute de soins.
      Système éprouvé depuis l’age de pierre. Performance garantie.

      1. Que nenni. La retraite par capitalisation, c’est ce que l’humanité employait partout avant cette invention idiote de la répartition, et c’est ce qu’elle emploie partout où les gens sont sensés dans le monde. Dernier exemple frappant : sous Pinochet (pas vraiment une pointure socialiste, hein), les Chiliens ont fait sauter la répartition pour la remplacer par la capitalisation. Depuis, aucun gouvernement ne s’est risqué à changer de méthode. Et pourtant, il y a eu des socialistes au pouvoir. Et ça marche très bien.

        Donc a/ non, la capitalisation ne repose pas sur un ponzi (votre compréhension du truc doit être revue) et b/ des exemples concrets, passés et présents, montrent que ça marche.

        1. hièroglyphe

          Quand on dit que la retraite par capitalisation marche très bien au Chili; est-ce que les retraités touchent réellement un montant de retraite auquel ils s’attendaient ?
          Car c’est là le noeud du problème. Quel que soit le système, les retraites peuvent être versées mais sur la base de quel montant.
          Vincent Benard (que tout le monde ici connait) suggère aussi un passage en douceur vers la capitalisation mais il voudrait aussi supprimer la garantie de ressource du retraité. Si j’ai bien compris son idée, chaque année le montant des retraites peut augmenter mais aussi diminuer selon les resultats financiers du fonds de placement.C’est un concept difficile à faire accepter car celui qui quitte la vie active ne veut plus connaitre la peur de la diminution des ressources (d’autant plus qu’il n’aura plus la possiilité de reprendre une activité).C’est une chose qu’il pouvait envisager durant sa vie active avec la menace éventuelle d’un licenciement, mais à partir d’un certain age les populations ne veulent plus de telles incertitudes.
          (je ne parle pas bien entendu de ceux qui ont des gros patrimoines et peuvent beneficier de rentes)

          1. Non seulement, au Chili, ça marche, mais personne ne veut changer de méthode.
            http://www.contrepoints.org/2012/07/26/91621-la-remarquable-histoire-de-la-renaissance-economique-du-chili
            http://www.contrepoints.org/2010/09/23/36-le-systeme-prive-de-pension-chilien-sort-indemne-de-la-crise

            « À la fin de 2009, les fonds privés de pensions chiliens ont enregistré des bénéfices record, épongeant toutes les pertes de l’année 2008, quand explosa la crise financière. Depuis son implantation en 1981, la rentabilité moyenne du fonds principal est de 9,19% par an, plus de deux fois supérieure au rendement minimum nécessaire pour assurer le paiement des pensions des affiliés. »

            Selon des projections récentes, un travailleur chilien ne devrait travailler que 28 ans pour obtenir une pension au montant égal à celui de ses derniers salaires, dès lors que la rentabilité moyenne réelle des fonds de pension se situerait à 6% annuel. La Superintendance des Pensions, l’organisme gouvernemental de régulation et de contrôle du système chilien table sur une rentabilité future de 5%, mais les administrateurs des fonds de pension estiment que le rendement se situera entre 5 et 8% pour les actions et 4% pour les rentes fixes. À ces chiffres, il faudrait probablement ajouter entre 1 et 1,2% dû à la rentabilité ajoutée des économies émergentes.

            Et je vous encourage à lire « Retraites plombées » de Ludovic Delory et Frédéric Wauters, qui explique très bien comment ça fonctionne et pourquoi vos objections (sur les diminutions de pension) ne sont pas étayées par les faits.

            http://www.amazon.fr/Retraites-plombees-comment-letat-avenir/dp/2507003758/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1350300280&sr=8-1

      2. Marco33

        C’est la retraite par répartition qui est une pyramide de Ponzi !!!
        Quand il y a de moins en moins de cotisants et de plus en plus de bénéficiaires, qui se fait avoir?
        Moi, je con-tribue aux pensions de retraités qui ont -pour les 68tards- une espérance de vie à la retraite quasi égale à celle passée à travailler.
        Moi, ma retraite, vu que j’ai 42 ans et que j’ai le malheur d’être lucide (!), je peux y croire comme au père Noël.

        La solidarité à sens unique, ça commence à bien faire.

      3. channy

        « On va revenir au seul système de retraite qui marche : faire des gosses, enterrer son or, vivre dans une maison familiale avec 3 générations sous le même toit »
        Système qui marche encore pour une grande partie de la planète, par contre on enterre plus son or, ou on se le met autour du cou ou des doigts ou plus surement dans la bouche.

    2. gem

      Dans une répartition on spolie les actifs pour payer la pension des retraités, et en échange ils ont une vague promesse qu’on spoliera quelqu’un d’autre plus tard pour payer leur retraite.
      Dans une capitalisation, le capital est à toi. Tu en fais ce que tu veux, caisse d’épargne ou CAC40, ou … éducation de gosses qui ne sont pas forcément les tiens, contre une reconnaissance suffisante pour qu’ils aient envie de se charger de toi quand tu sera vieux. Tu n’aura besoin de spolier personne.

    3. Jesrad

      Euh, non, un Ponzi c’est quand l’argent « investi » paie les intérêts des participants précédents tandis que le « capital » total diminue, indépendamment de la performance des éventuels investissements (quand il y en a).

      Avec des retraites par capitalisation, le capital suit la croissance (bien réelle) des fonds dans lesquels il est investi.

      La croissance ne se terminera jamais. Elle peut faire marche arrière pendant les crises, comme maintenant, le temps de liquider les monstruosités étatistes et les malinvestissements induits par les manipulations monétaires, mais elle reprendra sa marche, aussi sûrement que le niveau de vie a bel et bien augmenté depuis le siècle dernier, et qu’il continuera encore d’augmenter d’ici le siècle prochain.

      « Le pib est corrélé au volume d’énergie, or ce dernier est appelé à stagner, voire baisser »

      Faux. Mais malheureusement il va falloir attendre des années pour vous le prouver.

      1. peste et corriza

        « Le pib est corrélé au volume d’énergie, or ce dernier est appelé à stagner, voire baisser »

        Je n’ai encore jamais vu de sociétés (qu’elles soient humaines ou bactériennes) capables de croitre alors qu’elles subissent des pénuries. Celles que j’ai étudiées ont toutes stagné en attendant d’avoir résolu le problème, ou se sont écroulées faute de l’avoir résolu. Sinon, il y a la croissance cryptique, mais avec les humains ce n’est pas joli…

        Pour croitre, il faut des ressources, notamment énergétiques dans le cas des sociétés humaines d’hier (terres arables, esclaves) ou actuelles (métaux, pétrole, terres arables). Comme celles ci sont appelées à stagner (ghawar en baisse de 4%/an, production de céréales stagnantes depuis 1984, « pic » terres arables disponibles depuis cette année, épuisement/désertification en hausse constante depuis 50 ans) et à diminuer dans les décennies à venir dans l’état actuel de la technologie (précision bien utile !), tu peux t’attendre à une stagnation, au mieux.

        Après, ça dépend aussi de ce que tu entends par croissance.
        Après tout, une croissance peut être anti économique, c’est à dire apportant plus de nuisances que d’avantages.
        Un exemple de croissance anti économique : les hôpitaux. la croissance du taux de fréquentation des hôpitaux peut signifier deux choses :
        1 : ils marchent mieux, dont plus de gens y vont.
        2 : ils marchent tout pareil qu’avant, mais les gens sont en moins bonne santé, donc se font soigner plus souvent.
        le point 2 n’est pas vraiment désirable en terme d’économie, car c’est de l’argent perdu pour d’autres investissements…

        Pour revenir sur les fonds de pension et la retraite par capitalisation, on a eu l’exemple des subprimes. Quand les fonds ont coulé, les épargnants se sont retrouvés plus ou moins en slip.
        On a au le cas BP aussi, qui a révélé pas mal de malversations des gestionnaires de certains fonds de pensions anglais qui se gavaient jusqu’au 60% des fonds déposés… (y avait des liens chez jovanovic sur cette affaire). Or, si on veut que le fond de pension fonctionne, disons à 4% par an constant, il faut la rémunération des gestionnaires et des épargnants soit impérativement comprise dans ces 4%, sous peine de bouffer l’épargne placée.

        Que la répartition soit condamnée pour diverses raisons ( ratio actif/inactif, inactifs plus riches que les actifs, ponctions d’état pour combler d’autres trous), c’est certain. Mais la capitalisation ne l’est pas forcement. En plus, il ne faut pas oublier que la rémunération de l’épargne doit bien venir de quelque part…

        Ah oui, j’oubliais : les intérêts sont certes un impératif pour la viabilité du fond, mais ils se sont pas linéaires…Bref, pas très viable à long terme.

        1. Lib

          La consommation d’énergie croît déjà moins vite que le pib. Si l’énergie se met à être chère on sera plus motivés à trouver des moyens de l’économiser que si c’est seulement pour faire plaisir aux écolos.

          La part du pib émanant de l’agriculture et de l’industrie diminue. Proportionnellement, on a besoin de moins en moins de gens, de moins en moins d’énergie, de moins en moins de matière pour produire les aliments et les biens.

          Malheureusement pour les malthusiens, la population mondiale croît ET la malnutrition recule ET l’accès à l’eau potable s’améliore ET l’espérance de vie augmente…

          Il n’y a pas et il n’y aura pas de pénurie. Les rendements agricoles en Ukraine (ex grenier à blé de l’Europe) sont au tiers du niveau français.

          La seule solution pérenne pour les retraites consiste à stocker/investir une part de la richesse au lieu de la consommer. Bien sûr, il ne faut pas confier sa richesse à des escrocs; mais au moins dans la capitalisation, on a le choix. Dans la répartition on est forcé par la loi à la donner à des escrocs.

          « En plus, il ne faut pas oublier que la rémunération de l’épargne doit bien venir de quelque part… »
          La rémunération de l’épargne provient des investissements qu’elle a financés.

          Enfin, vous semblez faire une fixation sur le taux de 4% de rendement, mais un rendement minimum n’est absolument pas nécessaire pour la capitalisation.

        2. Calvin

          Si par long terme, tu entends la destruction de la planète, ok, mais sache que la retraite par répartition n’est pas viable à court ou moyen terme. On fait quoi ? On fait l’autruche ? On attend une guerre mais celle des générations ?

        3. Laurent

          « pic terre à râble »??? vous avez beaucoup voyagé? je suis petit fils de paysans et j’ai beaucoup voyagé et je peux vous dire que la quantité de terre cultivable encore inexploité est énorme. Prenez la Martinique par exemple (j’y habite actuellement), mais c’est valable pour tous les zones tropicales, si vous y appliquer des vrais méthodes de cultures industriels vous faites exploser tous les compteurs de productions agricole du monde(rendements incroyable à cause de l’eau abondante et de la chaleurs, trois récoltes par ans car pas d’hivers, ect, ect…) Mais actuellement, en Martinique l’argent gratuit coule à flot alors personne ne veux se faire ch…. à gratter la terre, un jour ça changera peut être…

        4. Alex6

          Il faut vraiment arreter avec ce mythe de la retraite par capitalisation et la bourse. Personne ne t’oblige a placer tes billes dans les actions, surtout pas quand le moment de la retraite approche.
          Le corrolaire de la capitalisation, c’est la responsabilite. On peut tenter de faire 10%/an en bourse (bonne chance en ce moment avec ca) ou alors se contenter d’un 4-5% de rendement sur cash. Chacun choisi comment il repartit son argent.
          Pour ma part, j’ai passe 2008-2009 a 0% de gain mais sans pertes parceque mon portefeuille de retraite est diversifie et relativement peu expose aux aleas boursiers.
          Bref, ca demande un peu d’effort mais ca en vaut la peine, plutot que de confier cette gestion a l’etat qui menera a un rendement de -100% garanti.

  10. ceedee

    Excusez mon inculture, mais si j’ai bien compris, un particulier peut donc déjà choisir une « offre » concurrente de la sécurité sociale ?

    1. Higgins

      « …devrait pouvoir choisir… » mais dans les faits, c’est actuellement extrêmement difficile sinon impossible.

    2. Sébastien R.

      C’est bien là le problème : tout ceux (ou presque) qui ont essayé ont abandonné !

      H16 le dit : la Sécu, c’est un état dans l’état. Essayez d’en sortir et les chiens seront lâchés!

      L’UE n’est pas super-claire, et du coup la Sécu aidée de l’état fait le forcing en brisant les 2 genoux des quelques téméraires !

      1. Bien sûr, oui. Il n’en reste pas moins vrai que sur le papier, le monopole ne tient plus. Ca en dit long sur qui a réellement le pouvoir en France.

    3. Sur le papier, oui. En pratique, ne tentez pas : vous allez vous faire déchirer par le TASS et ses affidés. C’est parfaitement inique, illégal, tout ce que vous voulez, mais quand les libéraux vous disent que la démocratie et l’état de droit en France sont de la plaisanterie, personne ne les croit.

      1. Sébastien R.

        Ce qui est usant, c’est l’omerta :

        – la sécu soutient qu’il y a monopole (mais ça c’est évident de sa part)
        – les autres assureurs français ne créent pas de contrats
        – les assureurs étrangers ne se mouillent pas
        – les politiques ne répondent pas aux quelques questions des députés téméraires
        – les mêmes politiques soutiennent la sécu
        – la Comission Européenne soutient les politiques & la sécu (cf Barroso)
        – les médias dans leur ensemble font les morts

        … et pendant ce temps l’URSSAF détruit les 2 ou 3 clampins qui osent…

        c’est pas gagné cette affaire, trop de gens vivent sur le dos de la bête qui est en train de crever

    4. gem

      Le plus rigolo c’est que l’état assure lui-même ses propres fonctionnaires, sans passer par la SECU. Elle n’a donc un monopole que sur le privé 🙂

      1. Claude

        Bonsoir Gem,
        Effectivement, car l’État est son propre assureur. Outre ses personnels, il en est de même pour ses biens mobiliers et immobiliers, son parc automobile, ses aéronefs, ses chars de combat, etc.
        Il en est de même dans tous les pays, par contre sachez que l’État n’assure pas les personnels des C.T et les hospitaliers qui ont leurs propres systèmes.
        Quant aux salariés, il serait grand temps qu’ils aient le choix : soit ils cotisent à la sécurité sociale, soit ils souscrivent une « assurance vieillesse » auprès d’une compagnie d’assurance.
        Idem pour l’assurance maladie, pour cause de monopole, les cotisants ne peuvent pas faire jouer la concurrence.
        Imaginez si nous étions tous obligés d’assurer notre maison ou notre appartement auprès d’un seul et unique assureur, imposé par l’État ?

    5. Théo31

      Ca peut fonctionner mais faut absolument ne pas prendre un prestataire qui a un implantation en France car les menaces auront lieu, obligeant l’assureur à résilier le contrat.

  11. Guillaume

    Il y a quand même une différence : une assurance privée n’est pas obligée de vous prendre comme client. Il est bien évident que les personnes « à risque » ne seront jamais assurées par des assurances privées. Les couts d’une patologie longue sont bien trop élevés.

    1. Bruno

      Effectivement je n’imagine pas une assurance privée prenant en charge à 100%, et mieux que ses cotisants, des immigrés illégaux et leur tribu, alors que la Sécu le fait!
      Pour comparer les systèmes, la frontière entre le Canada et les US est instructive. Les malades qui la passent, c’est dans un sens. Le Canada bénéficiant du système soviétoïde des Anglais et des Français, que le reste du monde nous envie, il se trouve que les personnes âgées rendues grabataires par des problème de hanche, par exemple, sont programmées pour une opération à une date permettant normalement de les avoir enterrer avant. Toujours ça de pris! et interdiction de se faire opérer dans le privé. Alors on fait appel à la famille ou à ses économies, et on se fait opérer à ses frais de l’autre côté, ce qui permet de survivre quelques années de plus et d’emmerder le système. voilà la formule pour les pathologies longues. . .
      Par ailleurs, ce sont des esprits chagrins qui veulent faire croire que l’argent manquerait. La preuve, cette nouvelle toute fraîche:
      La France va verser 10 millions d’euros aux Palestiniens
      Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad et le consul général de France à Jérusalem ont signé dimanche une convention prévoyant une nouvelle contribution française de 10 millions d’euros au budget de l’Autorité palestinienne, selon un communiqué. « Cette contribution traduit la volonté de la France de contribuer à la résolution de la crise financière de l’Autorité palestinienne », a expliqué dans un communiqué le consulat général de France à Jérusalem.

    2. gem

      ça na rien d’évident, et en fait c’est faux.
      D’abord le marché de l’assurance est dominé par des mutuelles, souvent à idéologie ouvertement socialistes pour qui l’assurance de personne à risque relève quasiment de l’argument publicitaire. Tant que c’est libre, pas de problème pour un libéral

      En outre, les assureurs-santé n’ont pas le droit de sélectionner leurs clients en amont (avant le contrat), ni celui de les jeter parce qu’ils coutent trop une fois le contrat signé. Tout au plus peuvent-ils prévoir que le contrat ne couvre pas les pathologies antérieurs au contrat (mais ça c’est normal, parce que sinon les gens resteraient sans assurance jusqu’au moment où on leur diagnostiquerait un truc bien lourd)

      Même sans ce garde-fous, il peut exister des assureurs spécialisé dans le risque comme il existe des assureurs automobile spécialisés dans les personnes à malus. Plus chers bien sûr, mais ça aussi c’est normal.

    3. Pandora

      Je connais quelqu’un qui souffre de l’hypertension : il paye un peu plus cher les assurances mais aucune ne l’a refusé.

    4. Alex6

      N’imp’. Argument typiquement socialo.
      Pour commencer, l’assurance privee demarre avant la naissance, ce sont les parents qui la contractent sans qu’il n’y ait strictement aucun test sur le foetus. On appelle cela une assurance familiale non-obligatoire (arghhh, le gros mot!)
      En cas de pepin apres la naissance, la prise en charge est integrale et surtout permet de placer son enfant en hopital prive ou il sera soigne en cherchant le resultat et non pas la reduction de la facture finale pour l’etat.
      J’ai beaucoup etudie cette histoire de Secu et j’ai fait tomber les dernieres interrogations qui me restaient: Ce systeme est a mettre a la benne integralement, le plus vite sera le mieux, tant qu’il reste encore de l’argent pour former du capital pour permettre le developpement du prive. Apres, ca sera trop tard.

    1. Jesrad

      Allez tous en choeur: « Tout va très bien, Madame la Marquiseuh, tout va très bien, tout-va-très-bien ! »

  12. sylvie

    je vous lis regulièrement, depuis des années. Merci pour cet article. Je suis gérante de société depuis 20 ans, et oui je suis sortie de la sécu depuis 20 ans après un bras de fer infernal avec l’administration.je suis assurée chez Amariz à BRISTOL-UK POUR 226€ par mois, avec une excellente couverture et le remboursement de mes frais sous 48 h.

    1. Voilà un témoignage intéressant. Mais comme vous le soulignez, vous êtes gérante, pas salariée. Belle démarche, beau courage, ceci dit. Bravo.

      1. gw29

        Vous voulez dire qu’il est plus facile pour les indépendants et professions libérale de quitter la SS que pour les salariés?
        Pourquoi?
        Qu’en est il pour les praticiens de santé libéraux?

    2. Sébastien R.

      Étant salarié, je peux vous dire que vous envier est un euphémisme ! B R A V O !

      Votre témoignage + détaillé serait précieux… 😉

      1. Oui, du détail, du détail 🙂 !
        (Si vous voulez, par mail h16 at free.fr et je pourrais peut-être faire un billet de votre combat ?)

        1. Aristarque

          Artisan, je serai preneur de la méthode tellement le RSI et autres suceurs de sang me sortent par les yeux!

  13. luc

    cher h16
    je me régale de vos billets quotidiens.j ‘ai quitté la sécu et ne paye pas non plus ma retraite.mais je ne suis pas salarié;je suis toubib et en selarl.
    en effet ,au TASS IL Y A DÉNI DE DROIT COMPLET.Donc tout est au nom de ma femme . Et ma famille est assuré à AMARIZ depuis des années ….Les petits crabes s’accrocheront au rocher le plus longtemps possible surtout dans la tempête.

  14. Robert Marchenoir

    « Oui, les Français ne le savent pas, mais ils pourraient déjà se débarrasser de la vieille dame incontinente et aigrie qui leur pique plus d’un tiers de leur salaire en l’échange de non-remboursements et d’un taux d’équipements en imagerie inférieur à celui de la Turquie. »

    Sur le papier, oui. A ceci près que l’Etat français a décidé au plus haut niveau que cette directive européenne ne serait pas appliquée, et que les petits malins qui croiraient pouvoir s’en prévaloir seraient systématiquement condamnés par les tribunaux aux ordres.

    Ils sont plusieurs à s’en être rendus compte à leurs dépens.

  15. NOURATIN

    Oui, votre conclusion s’impose, on est foutus!
    Personne n’aura le courage de foutre en l’air toutes ces usines à gaz, il faudra qu’elles s’écroulent toutes seules.
    Ca finira bien par arriver mais en même temps que tout le reste, ce sera le big crunch français, il devrait selon toute
    probabilité coïncider avec l’entrée en vigueur de la charia.

  16. cdc -livret

    2016 j’aurai dit 1995 mais les traitretés sont passé par la avec leurs horde de fausse épargne gagner par l’endettement des autres. Les 68 pétard pète déjà une durite en ce moment on va arrivé au bout des hausses d’impôts simpa-toche, je verrais plus 2013 .

  17. Théo31

    Dur de trouver des chiffres sur l’évolution des dépenses des échelons de protection nationale socialiste franchouille.

    J’ai juste trouvé un graphique de l’INSEE et fait un petit calcul. Sur une base de 5%/an, le PIB franchouille a doublé entre 1949 et 1965. Dans le même temps, la part dans le PIB des dépenses de santé a doublé : les dépenses ont donc été multipliées par 4, ce qui est normal puisqu’il n’y a aucune mutualisation des risques ni responsabilisation des acteurs du système : « allez-y, c’est la SS qui paie », entend-on souvent chez le médecin.

  18. sylvie

    Je vous remercie.Ce n’a pas été un combat facile. j’ai passé des heures et des heures au TASS. Au debut je prenais un avocat. Ca m’a coûté un bras,et un jour j’ai décidé du me défendre seule sur la base des directives européennes que cite h16. je me suis rapprochée de la CNE, confedération nationale des entrepreneurs, et aussi de Claude REICHMAN.Je n’ai js eu peur, convaincue de mon bon droit.j’ai aussi protégé mes biens, par des SCI, des sociétés, des dons manuels, pour éviter tte saisie; j’ai viré ts les banquiers qui ont laissé faire une saisie sur un compte….. je ne peux pas tout dire… de mes actions; je vais le raconter à H16 sur son mail. Toujours est-il qu’ils ont fini par me foutre la paix ….depuis 3 ANS…. Plus de nelles….Il ne faut pas se laisser impressionner par ces gens là; il faut dire non./ Et s’y tenir

    1. Excellent. Essayez de raconter les différentes étapes, en quelques mots, chronologiquement. C’est un témoignage intéressant.

    2. gw29

      Bravo. J’aimerais faire de même mais je n’ose pas.
      Mal informé sur la marche à suivre.
      J’ai essayé de me renseigner, notamment via les sites de Claude Reichman mais cela donnait effectivement l’impression qu’il essayait de créer un dynamique en envoyant des pionniers au casse-pipe.

  19. sylvie

    je suis liberale complètement. je suis grossiste en fruits et legumes, et je n’ai que des salariés livreurs et préparateurs de cdes. Aucun n’emarge à moins de 2 200€ NET par mois. Je redonne ce que j’épargne….Mais quel bonheur de travailler main ds la main, quelle complicité et quelle confiance les uns ds les autres…..

    1. Laurent

      bravo c’est ça le libéralisme, la liberté de faire ses propres choix du moment que vous n’empêcher pas les autres de les les leurs.
      Mais si vous aviez déclaré : je suis millionnaire, j’ai 1000 employés que je paies au SMIC, je joue au golf tous les matins, j’ai un yacht de luxe de 50 mètres, 10 Ferraris, une maison de 2000 m² et 50 millions d’euros en actions, je dirais bravo AUSSI car :
      – vous permettez à 1000 personnes de vivre décemment
      – vous donné du travail à des dizaines de sociétés innovantes qui probablement paient très bien des milliers d’employés
      – vous permettez à des entreprises de disposer de capitaux nécessaires à leur développement et aux investissements qui permettront à l’humanité toute entière d’améliorer ses conditions d’existence.
      – conclusion : surtout continué à faire la même chose

    2. Claude

      @ Sylvie,
      Vous exercez la profession de grossiste en fruits et légumes.
      Puis-je vous contacter par e-mail ?
      J’ai besoin de vos lumières, rien à voir avec la sécu.

      Cordialement,
      Claude

      1. sylvie

        Claude, merci de me communiquer votre mail. Pour les raisons que vous imaginez que ne souhaite par communiquer mon mail,qui rélèle mon nom de famille.

        1. Claude

          Sylvie,
          Idem pour moi, mon adresse e-mail est plus que limpide : mon prénom suivi de mon nom de famille.
          Je vais tenter de vous le communiquer par le biais du modérateur.
          Si ça ne fonctionne pas, n’ayant qu’une seule messagerie je ne vois pas comment y parvenir.
          Merci à vous.

        2. Claude

          Sylvie,
          l’adresse e-mail h16@free n’est pas bonne.
          Mon courriel m’a été renvoyé.
          Ce n’est pas bien grave.
          Bonne journée à vous.

  20. Alex6

    Bravo Sylvie, vous etes l’exemple de ce que pourrait etre la France sans la gangrene des assistes et des pleunicheurs.

    Sur la retraite par repartition, l’exemple Australien est interessant, pour la chronologie:
    Le systeme par repartition a ete juge en faillite potnetielle en… 1990! Ils sont donc passes a la capitalisation progressivement, une taxe etant prelevee sur les cotisations privees pour continuer a financer ceux qui avaient cotise dans le systeme par repartition jusque la.
    Pourquoi diable les abrutis en charge de l’etat francais, sur ces 20 dernieres annees, ne se sont-ils jamais penches sur cet exemple (entre autres) pour etudier ce qui pourrait etre fait?
    Si le systeme vient a reellement capoter, c’est reellement criminel. Certains auront cotise une vie entiere pour ne plus rien toucher a la fin. Les memes abrutis socialistes viennent pleurnicher quand un operateur de telephonie prive surcharge de quelques euros une facture mais ne s’inquietent pas des milliers de milliers d’euros perdus par les particuliers dans ce systeme spoliateur sur toute une vie.
    Ca me fait vraiment ch*** pour mes proches qui vont se ramasser le truc dans la courge. Ca ne peut que peter d’un point de vue social un truc pareil.

    1. Théo31

      « Pourquoi diable les abrutis en charge de l’etat francais »

      Eux et leurs affidés syndicalistes perdaient un part de leur pouvoir et les moyens de vivre gratuitement du travail des autres. Le socialisme est un esclavagisme.

      1. pod

        Ils ne perdraient pas de leur pouvoir : ils seraient totalement inutiles donc ne pèseraient ni ne coûteraient plus rien à la Cité.

  21. Aristarque

    @H16.
    Bien que la perception du mot à sa lecture ou à sa prononciation incite à la classer féminin, abysse est du genre masculin.
    Il s’agit donc d’abysses financiers…
    Le plus marrant est qu’il signifie littéralement « sans fond », ce qui correspond merveilleusement bien au sujet.

  22. peste et corriza

    « « pic terre à râble »??? vous avez beaucoup voyagé? je suis petit fils de paysans et j’ai beaucoup voyagé et je peux vous dire que la quantité de terre cultivable encore inexploité est énorme ».
    Je suis aussi petit fils de paysan, mais j’ai certes moins voyagé que vous (juste les pays de l’est et la Russie). Mais je lis pas mal de publis sur le sujet…

    Le peak terre arable, c’est en fait une moyenne mondiale. Certains pays ont des terres immenses non exploitées, d’autres sont proches de la saturation.
    Par exemple, l’Ukraine, la Roumanie, pas mal de pays africains ont des terres non exploitées.
    D’ailleurs, pas mal agriculteurs français y vont pour s’acheter des terres (et se trouver une belle roumaine au passage, il y en a !)

    La Corée du sud ou le japon sont saturés. La chine surexploite et désertifie à grande vitesse au nord.
    La Japon table d’ailleurs sur une baisse de sa population, et achète des terres à l’étranger pour sécuriser ses approvisionnements.

    Cette rareté relative est connue depuis quelques années, et explique les investissements massifs en terre agricole de pays riches mais saturés (japon, Corée, Arabie saoudite) dans des pays disposant encore de beaucoup de terres. Cela a même provoqué des émeutes à Madagascar.
    20 millions d’hectares sont concernés, une paille au regard de la surface totale, mais c’est suffisant pour provoquer des tensions.

    D’autres pays ont des problèmes d’eau, c’est le cas du middle ouest américain (baisse du volume des aquifères, problème de las vegas, etc…).

    Après, il garder en tête les données suivantes, ce qui me rend loin d’être optimiste :
    – les sols se dégradent depuis 20 ans.
    – désertification : 11% estimés de déserts sur terre il y a 6000 ans, 32% aujourd’hui déserts + terres incultes. 1 milliard d’hectares de terres incultes créés rien qu’au vingtième siècle, essentiellement en Asie et en Afrique.
    – 1,5 milliard d’hectares cultivés. 2000 m2/hab environ.
    – destruction + bétonnage : 15 millions d’hectares/ans.
    – déforestation + remise en état de terres (très marginal !) : 15 millions d’hectares/ans
    – total dégradé/perdu : 2 milliards de terre agricoles.
    – surfacer agricole utile : 5 milliard d’hectares, 1.5 cultivées ou en repos, un peu plus de 3 en pâturage. A peu près stable depuis 1970 (on ne compte les vignes et autres…). Bref, pas vraiment de marge…
    – la pop augmente de 70 millions par an.
    – les habitudes alimentaires évoluent. + de céréales, et plus de viande.
    – toutes les terres ne se valent pas. Certaines sont mieux situées, produisent mieux, etc…
    – je ne tiens pas compte de la pollution… les terres incultes sont juste les terres épuisées, désertifiées ou stérilisées par le sel (un gros problème en Australie), elles n’en demeurent pas moins inexploitables.
    – ne pas oublier que les rendement actuels en monoculture intensive dépendent de la pétrochimie et des dérivés du gaz naturel (surtout dans les pays développés, mais aussi de plus en plus en Inde ou en Chine), ressources elles mêmes en tension.

    L’expression « peak terres arables » a été mis en place pour communiquer sur le fait que pas mal de pays ne pourront pas, dans l’état actuel de la technique (toujours placer cette assertion !) mettre en culture de nouvelles terres pour répondre à la demande de leurs populations.
    L’Ukraine n’aura pas de problèmes, l’Éthiopie en aura, le Pakistan en ont déjà.

    Après, je suis d’accord avec vous pour dire que cette situation peut être améliorée par les investissements et la technique.
    Pour la remise en état des terres, je ne sais pas, c’est un lourd boulot. Il faudrait des incitatifs, et rien que le prix des terres et leur non rentabilité pendant la récupération est un frein important.

    Pour revenir sur le sujet de ce fil :
    – la répartition est condamnée car le ponzi qui la soutient va crever. Actifs trop peu nombreux et trop pauvres par rapport aux inactifs.
    – la capitalisation est souvent sous la coupe de nos croony capitalistes, qui en profitent pour dépouiller ceux qui alimentent le fond.
    Mais ça ne m’empêche pas de mettre des billes dans les deux, tout en stockant de l’or… perso, je préfère l’or. J’en achète depuis 2002, et je n’ai pas été déçu.

    1. En plus de 200 ans, les malthusiens se sont toujours plantés. Toujours.

      Ca doit vouloir dire quelque chose, mais quoi ?

      1. peste et corriza

        J’ai mes théories :

        – Malthus n’avais pas prévu les évolutions dans le domaine de l’énergie. Le cheval vapeur et le pétrole conventionnel sont si pratiques qu’ils sont fait exploser les rendements.

        – Malthus est un protestant calviniste. Le malthusianisme est d’ailleurs considérée une version exacerbée du calvinisme. Comme Adam Smith. Le mépris de la vie de la masse fait partie de leur mode de pensée (oui, j’ai lu Malthus…)

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