Quand ce n’est pas la Perfide Albion qui tacle méchamment la Patrie Des Droits de l’Homme et le Phare de l’Humanité, ce sont les Américains qui s’en chargent bien volontiers. On se souvient qu’il y a un peu plus d’un an, une Une particulièrement critique de The Economist avait déclenché un prurit violent chez nos politiciens outrés de découvrir qu’on osait faire du french bashing à ce niveau là. Bien évidemment, aucune leçon n’en avait été tirée, et le frétillant vendeur de tapis ministériels, Arnaud Montebourg, avait même tenté l’humour (exercice périlleux dans lequel il n’est pas trop doué) en qualifiant l’hebdomadaire anglais de Charlie Hebdo de la City. Puis tout était redevenu calme.
Par calme, je veux bien entendu dire que le gouvernement avait continué les mêmes idioties qu’il lui était reprochées dans l’article, les débats de fonds ont continué à être soigneusement évités, les réformes scrupuleusement enterrées et les réajustements budgétaires drastiques très vite oubliés. Bref, business as usual comme on dit lorsqu’on parle franglish. Et voilà qu’en ce début d’année, une journaliste américaine relance le bastringue avec un article paru dans Newsweek, sobrement intitulé « The Fall Of France » que même nos politiciens, pourtant si embarrassés devant la langue de Shakespeare, sont parvenus à comprendre immédiatement.
Damned, l’article n’est pas tendre ! En quelques paragraphes méchamment écrits dans une langue parfois totalement imperméable aux journalistes français qui l’analyseront rapidement plus tard, la journaliste constate l’état général de déliquescence du pays, son chômage massif, son exode des cerveaux, ses zacquis sociaux bien trop coûteux, son État omniprésent et ses élites totalement déconnectées de la réalité à commencer par un François Hollande délicieusement rétro. Bien évidemment, c’est parfaitement intolérable pour les politiciens et cette frange de la population auto-déclarée élite de la nation qui se sont immédiatement offusqués de cette réalité, jetée à leur face sans prévenir.
Heureusement pour eux, l’article a été écrit en enrobant les remarques les plus justes dans une crème épaisse de poncifs plus ou moins débiles et de contre-vérités douteuses. Grâce à celles-ci, Najat Vallaud-Belkacem et Pierre Moscovici (d’ailleurs brocardé dans l’article) ont pu lui sauter dessus à pieds joints, ragaillardis qu’ils étaient de voir la foule de leurs compatriotes, bien rengorgés de leur propres certitudes, les accompagner dans la contre-offensive qui fut ensuite menée (article du Monde en tête). Ouf. Grâce aux remarques ironiques (comme celle sur le mot « entrepreneur » qui n’existerait pas en français) et à ces approximations, on va pouvoir démonter du Yankee ou de l’Anglaise à peu de frais (et ce sera même à portée d’un minustre ou d’un journaliste, c’est dire) ; le service après-vente peut alors prendre le relai sur tous les bons sites de France, qu’ils fussent de droite ou de gauche.
Outre l’évident plaisir un tantinet patriotique que certains se feront à démontrer à quel point il est difficile de se procurer du lait à 5.88€ le litre, la presse trouvera en tout cas un avantage certain à secouer un peu le débat, d’autant que, de l’autre côté, Newsweek remet rapidement les couverts devant les réactions outrées de tout ce que le pays compte d’éminents défenseurs ; et puis ça tombe bien : Newsweek aurait, dit-on, envie de relancer une version papier dans l’hexagone, et cette polémique aura au moins le bon goût de replacer son nom dans les têtes françaises ; un peu de soufre sur un nom, cela fait vendre, n’est-ce pas ?
Cependant, le souci tant avec le French Bashing mal torché de Newsweek qu’avec les réactions aussi outrées que rigolotes d’un Mosocivi ou périplaquistes à la Le Mâonde, c’est qu’il permet à ceux qui se sentent morveux de se moucher avec la main du voisin, ou, pour le dire autrement, de compter les tiques de l’éléphant en essayant d’oublier qu’il s’est assis au milieu du salon. Alors, oui, certes, on peut bien tenter, comme le fait de façon assez consternante l’article du Figaro, de répondre à l’humour polyglotte initial (qui a fait mouche, très manifestement) en notant la mauvaise traduction littérale de « to be continued » (sans capter le clin d’œil pourtant évident à la nullité des Français en langues) et en concluant par un idiome anglais, démontrant amplement que la blagounette sur les entrepreneurs était restée parfaitement opaque à la plupart des critiques. Mais ce faisant, on oublie la forêt pour l’arbre (et on se le prend quand même en pleine figure au passage).
Parce qu’en réalité, des articles critiques sur la France, vue depuis l’étranger, il y en a un paquet ; et que ce soit en allemand, en anglais ou dans ces autres petits dialectes exotiques rigolos du reste du monde mal éclairé par le Phare de l’Humanité, nombreux sont ceux qui, lucides et argumentés, arrivent aux mêmes exactes conclusions de celui de Newsweek : tous remarquent un déclin de plus en plus rapide et prononcé de ce pays. Or, ce message, celui d’un déclin évident de la France, celui d’une perte de compétitivité, d’attractivité, celui d’un délitement général du pays par le haut, via ses élites, ce message ne passe toujours pas, aussi argumenté soit l’article, aussi calme et factuel soit l’éditorialiste. La sonnerie retentit, les feux de signalisations se mettent à clignoter au rouge, les barrières s’abaissent, … mais le train ne passe décidément pas.
Et devant ces articles qui arrivent aux mêmes conclusions, aucun de ces politiciens ou de ces journalistes partis à la bataille contre les méchants yankees et vilains britons ne voit qu’ils sont écrits par des auteurs qui sont a priori plutôt favorables à la France, qui y ont vécu longuement ou y vivent encore, que ce sont des gens qui admirent (ou admirèrent) ce pays. Or, cette critique, venant de personnes qui ont un penchant très favorable pour le pays, devrait être analysée pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle provoque comme prurit chez les patriotes en culotte courte.
Et plutôt que s’exciter sur les traductions françaises littérales à dessein ou sur le prix supposé du lait, les fines plumes du pays, ses meilleurs penseurs et ses excellents politiciens devraient plutôt se demander ce qu’il y a de pire : quelqu’un qui vous dit « vous vous fourvoyez » ou quelqu’un qui se fourvoie et hurle dès qu’on lui en fait la remarque ? À qui doit-on le plus faire confiance : à ces politiciens qui crient à l’outrage alors que chacune de leurs actions montre qu’ils poussent le pays tous les jours un peu plus dans le fossé, ou aux auteurs de ces papiers piquants qui, voyant les choses de l’intérieur avec leurs yeux d’étrangers ou de l’étranger de leurs yeux d’expatriés constatent un délitement de plus en plus grave ? Lesquels sont les mieux placés pour juger : ces politiciens, ces journalistes qui vivent et bénéficient dans les grandes largeurs d’un système qu’ils ont créé et entretenu aux dépends de tout le reste du peuple ou ces étrangers qui décrivent, maladroitement parfois, ce qu’ils voient et ce qu’ils croient, et dont les arguments sont corroborés tant par les chiffres économiques, le nombre croissant d’expatriés ou la mauvaise ambiance générale du pays actuellement arcbouté sur des quenelles de clochers ?
Et surtout, qu’y a-t-il de pire : l’image de la France renvoyée par ce genre de vilains articles légèrement abrasifs ou l’image que la France renvoie elle-même au monde lorsqu’elle laisse impunis ceux qui séquestrent des patrons ? Messieurs les outragés, messieurs les politiciens, messieurs les journalistes qui rapportez les propos d’un Mailly qui ne voit pas de problème à la séquestration d’individus pour des motifs syndicaux, quelle image croyez-vous renvoyer ? Parce qu’actuellement, pendant que vous quenellez et que vous bataillez contre Newsweek, de pleins articles sur le Financial Times ou Business Week sont consacrés à l’accueil qui est fait aux patrons d’entreprises en France…
Quelle image croyez-vous que la France renvoie lorsque Reuters annonce que le Printemps aussi va se retrouver traîné en justice pour avoir offert du travail le dimanche dans un pays qui compte 5 millions de chômeurs, pardon 5.5 millions comme insiste de le préciser Le Monde dans son pathétique listing des erreurs newsweekesques ? Quelle image renvoie la France lorsque sa police place en garde à vue deux gamins qui font un signe débile ?
Vous voudriez nous faire croire, messieurs les journalistes pinailleurs, les patriotes à la glotte vibrante, les politiciens outragés, que ces articles de Newsweek, tout ce méchant french bashing, c’est du pipeau, vraiment ? Sérieusement ?
Et si l’hystérie quenellesque.. était destinée à couvrir le scandale du Gategate ?
L’appareil mafieux savait que les photos allaient sortir ! Faut dire que pépère ne prend aucune précaution…
L’article du Figaro le montre bien… tout le monde savait. Enfin, le microcosme. Nous la plèbe, hein… Pas le droit. Plus tard.
Comme Mitterrand et sa fille, sa énième femme, son cancer etc.
Donc, les photos allaient sortir… Et zou accélération quenellesque ?
« «Autour du jour de l’an, le chef de l’Etat, casque sur la tête, rejoint à scooter la comédienne dans son pied-à-terre où le président a pris l’habitude de passer la nuit» »
Ca correspond quasiment au début de la campagne hystérique du Catalan.
En service commandé ?
Depuis quelques jours, on se demandait : il n’y avait aucune rationnalité dans une telle campagne, à 3 mois des élections.
Maintenant, on comprend mieux.
Le chaos est total. Hollande est fini.
Dehors ! Ouste !
Le Gayetgate pose une question : c’est quoi, le rôle de Valérie Rotweiler, alors ? Première dame ? Ah non, pas mariée. Première copine ? Ah non, même plus. Alors, elle fait quoi ?
Pour l’ instant, elle continue à pomper du pognon auquel elle n’ a normalement pas le droit d’ accès. Mais cela, ce serait vrai si nous étions dans une de ces monarchies nordiques abominables où un ministre se fait éjecter pour un achat de 50€ avec sa CB de fonction…
je me rappel de cette histoire… c’était même pas un achat, mais un emprunt : arrivée devant la caisse, elle avait oublié sa carte de crédit et payé avec celle du ministère, mais elle avait remboursé dès le lendemain matin, bien avant que quelqu’un le remarque.
C’était malgré tout inadmissible pour les suédois.
mais il faut surtout saluer le travail de leurs journalistes, qui traquent les fautes de leurs élus sans relâche, au lieu de diner avec eux.
« dîner » ? et beaucoup plus, si affinités…. au reste, c’est même une tactique journalistique : Maaame Chrissinne, celle qui faisait péter la poire et les caouettes, vous savez bien, qui a épousé un ministre, elle aussi, bon vous voyez, hein ? donc elle sait de quoi elle parle, n’est-ce pas…
Où en étais-je ?vouii… elle a donc écrit une bio de Maame Giroud, patronne de presse, qui indiquait qu’elle lâchait dans les années 60 et dans les jambes des ministres de l’époque, une grande blonde et une petite brune, bien mimis l’une et l’autre, qui rotirent fort bien le balai, avant que de faire des fins édifiantes, pleines de moraline…
Donc, hein, rien de neuf…
On représente souvent cousin Ho en Louis XVI : il vous prend actuellement des petits airs Louis XV (et ce n’est nullement une allusion à ses jambes torses)… mais on a les Parcs aux Cerfs et les Pompadours que l’on peut… quant à la nouvelle favorite, si l’on se réfère au sens dialectal de l’Auxois, ce doit être une petite piggy…
En disgrace !, à la royale !, elle quitte le palais de la Pompadour !!!. De toute façon elle n’a rien à faire là et elle nous a couté des impôts arbitraires supplémentaires !.
C’est, tout à la fois, tout à fait inintéressant (entre l’amant ventripotent à scooter et le cigare de Bill Clinton, franchement…), et délicieusement épineux (mais qui est donc cette créature brushinguée qui vit grassement aux crochets du contribuable à l’Elysée ?). J’hésite entre m’en foutre royalement, et hurler au scandale… Dur dur…
Clinton/Hollande face au scandale de l’adultère :
Un des deux assume les conséquences de ses actes et parvient à obtenir la sympathie d’une partie de l’opinion dans un pays pourtant puritain.
L’autre préfère utiliser ses pouvoirs pour boucler un torchon et embastiller des paparazites, déshonorant sa fonction par son irresponsabilité.
@ H16 :
Un article sur Hollande face aux 7 péchés capitaux ? ( plz =) )
Une sagesse millénaire voudrait qu’ils soient maîtres de tous les vices.
L’exonération des droits de succession entre époux, en ce qui concerne l’habitation familiale figure dans l’accord de gouvernement régional.
http://monargent.lecho.be/famille_et_argent/heritage/Bruxelles_la_fin_des_droits_de_succession_sur_l_habitation_familiale.9450459-1790.art?itm_campaign=feedblocknetto&ckc=1
Voilà une bonne décision , la France va la copier; sûr.
Salut à tous les vilains récalcitrants à la pensée unique estampillée « approuvé par le conseil d’état et la LICRA »!
Imaginez une femme présidente se faufillant par la poterne de l’Elysée pour découcher. Elle serait aussi sec cataloguée de putain du château et sommée de rendre les clefs aux ventrus cravatés. Cette Messaline serait crucifiée par la presse fut-ce t’elle orientée vers le rose. Hidalgo Maccione (ex concubine de François le Sultan) rêve d’emprisonner les Femens pour avoir sonner les cloches du bossu alors que le monde entier s’indigne du traitement qui leur est réservé par Vlad (à part quelque républiques démocratiques comme la Corée du Nord) Alors imaginez un peu le tableau en cas de coucherie non conventionnelle!
Pour ce qui est de nos chers ($) dirigeants, je pense qu’avoir une bite à la place du front doit pomper un max de sang et entraver l’irrigation de la yaourtière! Ceci est peut être une explication médicale aux séries d’inepties pondues inlassablement par nos élites. En tout cas, preuve est faite que notre petit père de la nation n’est pas aussi mou qu’on veut bien le dire!
« I did not mind, initially, paying higher taxes than in Britain in exchange for excellent health care, and for masterful state-subsidized schools »
« excellent health care, and for masterful state-subsidized schools »
C’est ça le french-bashing hyper violent ? Et bah dis donc… Elle est plutôt indulgente.
Et quel est le remède ?