Des Français de plus en plus pauvres (et ce n’est pas fini)

C’est probablement l’effet des Jeux Olympiques, ou de l’arrivée de Michel Barnier comme premier ministre, ou les mesures prises contre la sécheresse qui frappe le pays (allez savoir) mais en tout cas, c’est une bonne nouvelle : le niveau de vie médian français est stable !

C’est en tout cas la conclusion à laquelle arrive l’INSEE dans son récent rapport sur le « Revenus et patrimoine des ménages », édition 2024, qui analyse les données jusqu’à la fin de l’année 2022 et qui montre de façon claire qu’avec 2028 euros et plus par mois, on est dans la moitié la plus riche des Français.

Au passage, en travaillant par déciles, l’INSEE calcule même que l’écart entre les plus riches et les plus modestes a très légèrement reculé sur un an : en 2022, les Français qui entraient dans la tranche des 10% les plus aisés gagnaient 3,39 fois plus que ceux situés dans la limite haute des 10% les plus modestes (contre 3,41 fois plus en 2021).

Mais avec ce nouveau montant, l’INSEE peut calculer un nouveau seuil de pauvreté, fixé à 1216 euros par mois et qui représente tout de même 9,1 millions de personnes, soit 14,4% des Français. Au passage, la belle stabilité du niveau de vie médian cache mal que la proportion de pauvres a, elle, sensiblement augmenté puisqu’elle n’était que de 12,4% des Français en 2004.

Constat cruel que n’a pas manqué de relever le Sénat qui arrive à la conclusion – partagée par la grosse majorité des Français, du reste – qu’Emmanuel Macron n’a pas vraiment arrangé les choses pour les classes modestes.

Lorsqu’on se rappelle en effet que près d’un tiers des Français vit avec moins de 100 euros dès le 10 du mois, on se dit que la France en Marche ressemble de plus en plus à ces étudiants qui, eux aussi, marchent en file pour obtenir des dons de nourriture.

Cet état des lieux assez moyennement frétillant de l’INSEE peine à faire passer un message pourtant simple : alors qu’une part maintenant croissante du monde s’enrichit, et le fait de façon visible, l’Europe en général et la France en particulier semblent patiner mollement, pédaler dans une mélasse de plus en plus épaisse.

Ce n’est pas une impression : à mesure que les décennies s’empilent en France, la croissance montre des signes de plus en plus clairs d’effondrement. Et cet effondrement a des conséquences très concrêtes : là où, dans les années 70s, un Français moyen pouvait espérer doubler son patrimoine en 17 ans, il lui faut maintenant plus de 50 ans…

Devant cet appauvrissement, le gouvernement et les parlementaires agissent : quoi de mieux qu’une pluie drue d’impôts et de taxes bien grasses pour donner une bouffée d’oxygène aux Français ?

En effet, il apparaît aux premières discussions à l’Assemblée du projet de budget 2025 que nos élus et les dirigeants du pays ont décidé qu’il était encore un peu trop tôt pour baisser les dépenses mais pas trop tard pour augmenter, très substantiellement, les recettes. Et le débat s’installe donc pour savoir où le marteau taxatoire devra s’abattre et où la faucille fiscale devra passer. Les députés et les ministres montent à la bataille pour désigner les plus dodus contribuables, les plus juteux revenus qu’il conviendra de ponctionner. D’économie, il semble si peu question que certains éditorialistes s’en inquiètent jusqu’au Monde, pourtant pas réputé pour son ultralibéralisme débordant.

L’inquiétude et l’étonnement ne devraient pourtant pas être de mise : tout se déroule exactement comme prévu.

Ainsi, comme prévu, la gauche grogne sur toute réduction des dépenses qui se traduit immédiatement (et exclusivement, à les croire) en une réduction du nombre d’infirmières, d’enseignants et de places de crèches (mais jamais des tamponneurs de cerfas, des vérificateurs de parcmètres, des inspecteurs de travaux finis et autres tâcherons dont l’administration déborde pourtant). Elle éructe sur les superprofits, les superdividendes, les ultrariches ou les expatriés, autant de cibles des ponctions qu’ils ont déjà planifiées.

Comme prévu, Michel Barnier bricole son projet, tente de naviguer en faisant remuer le moins possible la barque gouvernementale et se cantonne de faire de la politique au lieu d’économie, seule matière à même de sauver le pays actuellement. On se dirige droit vers une récession carabinée, mais Barnier ajuste les taux, les impôts et les taxes en fonction de paramètres purement politiques alors que des coupes claires et massives s’imposeraient pour sauver ce qu’on peut avant que les créanciers, lassés, ne sifflent la fin de la récréation. Soit il ne comprend rien de ce qui se passe, et son incompétence va coûter très cher au pays. Soit, et c’est pire, il comprend effectivement les enjeux mais ne change rien, auquel cas son cynisme s’ajoutera aux autres fautes commises.

Et comme prévu, la presse ajoute au déni de réalité qui s’est manifestement emparé des dirigeants et des parlementaires en alimentant les débats les plus consternants, comme celui qui l’agite actuellement au sujet du Doliprane, dont la vieille molécule (paracétamol) existe en générique depuis des lustres fabriqué en Chine, et dont l’exploitation n’a vraiment rien d’un enjeu national. Grâce à quelques papiers enfiévrés et les gesticulations de certains élus ou syndicalistes, la vente de la marque à un fonds d’investissement américain est devenue une affaire d’État grotesque. Au point de pousser les poulets sans têtes qui nous gouvernent à envisager une prise de participation bloquante de l’État dans l’actuel propriétaire.

Au moment où la dette et les déficits explosent, c’est vraiment très bien calculé.

Bref, comme prévu, le problème français ne sera pas résolu, mais amplifié.

Cinquante années de dérives socialistes, d’acquis sociaux indéboulonnables, de subventions à gogo ont permis aux « Bolivariens à la française » de s’exprimer sans contrainte dans des gouvernements qui ont poussé le pays à la ruine actuelle en enfilant des mesures toujours plus rouges (puis vertes) tout en hurlant au massacre causé par l’ultralibéralisme et les tendances fascistes des oppositions.

Les Français sont donc inévitablement sur le point d’expérimenter ce qui se passe lorsqu’on arrive au bout de l’argent gratuit des autres. Comme prévu, ils vont donc s’appauvrir encore, et de plus en plus vite.

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Commentaires537

  1. Vieux rat

    Criminalité en France : la justice agit fermement ! 😉

    « Mort de Thomas à Crépol : neuf internautes condamnés pour des messages haineux

    Leurs messages avaient été postés sur Facebook ou X en novembre 2023, quelques jours après la mort de Thomas, lycéen de 16 ans mortellement poignardé lors d’un bal à Crépol. »

    https:/ /www.leparisien.fr/faits-divers/mort-de-thomas-a-crepol-neuf-internautes-condamnes-pour-des-messages-haineux-31-10-2024-ABHRG33C7FELLN4FKHV6BKVBMA.php

      1. Stéphane B

        Qui ? Ceux qui sont condamnés ? Non, des personnes du cru. Ils ont mis sur les RS les noms et adresses des personnes impliquées dans la mort du gamin.

  2. Guillaume P.

    Dialogue hilarant avec le Chat GPT:

    Chat: « …l’Amazonie produit environ 16% de l’oxygène produit sur terre par la photosynthèse »
    .
    Moi: »J’ai lu que ces 16% sont désormais fortement contestés par des scientifiques blabla… phytoplancton blabla »
    .
    Chat: « Tu as tout à fait raison ! […] En réalité, la contribution nette de l’Amazonie à l’oxygène que nous respirons est proche de zéro. Cela est dû au fait que les arbres consomment également de l’oxygène par respiration cellulaire, surtout la nuit. Le phytoplancton dans les océans est en fait responsable d’une grande partie de l’oxygène que nous respirons »…
    .
    De 16% à 0% Il a pris cher le « poumon de la planète »… 🙂

    1. Pierre 82

      Et surtout dans une forêt primaire, les arbres morts sont bouffés par des bestioles et champignons de tous ordres, qui brûlent les nutriments qui y sont contenus, et donc forcément produit du CO2.
      Une forêt primaire est par définition à l’équilibre et ne consomme ni ne produit de CO2 : bilan nul.
      L’idée qu’une forêt primaire puisse être un « poumon de la terre » aurait jadis (un point boomer) été balayée en trois secondes par un simple prof de lycée…

      O tempora, ô mores.

      1. Dr Slump

        Oh non, c’est pire que ça : il y a maintenant des entreprises qui se donnent pour mission de retirer de la forêt ses arbres morts, pour éviter que leur décomposition dégagent du CO2, et les convertir en poutres pour la construction, ou les enfouir, comme si c’était des déchets dangereux… 🙄

  3. Vieux rat

    Pour rester riches, placez sur le livret A ! 😆

    « Un rendement réel largement positif » : pourquoi le livret A restera une bonne affaire, même à 2,5 %

    Éric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, a affirmé que le taux du livret A devrait baisser autour de 2,5 % au 1er février. Mais avec une inflation faible, il gardera tout son intérêt.

    https:/ /www.leparisien.fr/economie/un-rendement-reel-largement-positif-pourquoi-le-livret-a-restera-une-bonne-affaire-meme-a-25-31-10-2024-O7AKD2LE3FE4FMC6FMEQWQMIZM.php

    MCA, je te débarrasse de tes vieilles pièces d’or contre du cash en euros. Tu pourras placer tes sous avec un beau rendement de 2,5 %… 😀

  4. MistaKwik

    tiens tiens, le taux de pauvrete en France est de 3% superieur a celui des USA, le grand satan affreux et tres tres zinjuste

    37.9 million (11.5%) of its residents live in poverty.
    https://www.debt.org/faqs/americans-in-debt/poverty-united-states/#:~:text=It%20exists%20in%20every%20country,its%20residents%20live%20in%20poverty.

    dans le meme article on voit que sous Trump, le taux etait de 10.5% (ca fera la nique aux media francais qui vomissent sur Trump a longueur de journee)

    « In 2019, pre-COVID, the poverty rate of 10.5% was the lowest since the statistic was first kept in 1959 »

    Le seuil de pauvrete pour 1 personne vivant seule est de $15,060/an, soit $1,255 ce qui est equivalent au chiffre francais

    Ceci dit le cout de la vie est environ 20% moins eleve en France quand on prend en compte le cout du logement qui a augmente ici, principalement a cause de Biden Harris qui ont fait venir 12 millions d’illegaux, provoquant (entre autres) l’explosion du prix des logements. Si ces traitres avaient poursuivi le travail de Trump, on n’en serait pas la, eh oui les dupontlajoie francais qui veulent plus de Harris

  5. Yann

    La vie va devenir difficile pour tous et les pauvres seront de plus en plus pauvres.
    A force de subir sans broncher et de voter comme des savates, il y a toujours un jour où on paie !

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