Le Fluffy massacreur

A de nombreuses reprises, j’ai eu l’occasion d’évoquer ici les Fluffys (ou bien-pensants) : ce sont d’admirables petits animaux, pétris de bons sentiments, issus de la culture socialiste hydroponique (i.e. n’ayant pas les pieds sur terre), et toujours prompts à s’enflammer pour une cause ou une autre, en dépit de tout sens critique. Pas bien méchants, vous me direz… Pourtant, en réalité, les Flufflys sont de terribles carnassiers.

L’enfer est (et on peut le vérifier) pavé de bonnes intentions.

L’enfer que nous pavent les Fluffys est l’un des pires : il s’agit d’un pandemonium jonché des restes de millions d’êtres humains sacrifiés sur l’autel d’une cause idiote. Alors même que, déjà, des millions sont morts à la suite d’idéologies nauséabondes, les victimes des Fluffys sont mortes à cause d’idéologies non pas nauséabondes, mais simplement stupides, enduites d’un caramel sirupeux épais, surdosé en moraline, et totalement opaque au bon sens.

Dans ces idéologies idiotes mais massacrantes, on trouve la version dévoyée de l’écologie. Je ne parle pas ici de cette écologie au sens propre du terme, c’est-à-dire la science qui étudie le milieu, et les interactions des différents êtres vivants dans ces milieux. Non, je parle du mouvement mondial lobbyiste qui vise à promouvoir l’idée que l’Homme est, de base, nuisible à la Nature, qu’il s’en serait extrait pour en profiter unilatéralement, et que son apport sur Terre serait au mieux nul, au pire infiniment négatif.

Je parle aussi de sa dérive naturelle, toujours ultrapolitisée, qui promeut l’interventionnisme individuel, de groupe, de masse et d’état et prétend aider la Nature en entravant l’Homme dans un salmigondi de contraintes toutes plus idiotes les unes que les autres, en vendant du catastrophisme facile et des visions apocalyptiques construites sur le mode Nostradamus’s Back With A Vengeance.

Evidemment, pour utiliser le concept d’ “idéologie massacrante”, il faut qu’il y ait un massacre. Pour le cas qui nous occupe ici, je parle effectivement d’une hécatombe. Je parle d’une bonne trentaine de millions de morts.

Comment en est-on arrivé là ? Le mécanisme est toujours le même (hélas) et produit (hélas) toujours le même résultat.

Phase I : un produit est découvert, qui permet de résoudre de façon efficace un problème que se posait l’humanité depuis la nuit des temps. Ce problème peut être d’ordre énergétique, agricole, financier, technique, sanitaire, peu importe.

Phase II : le produit, de surcroît, est facile à produire, extraire, utiliser ou consommer. Il peut l’être par tous sans grandes difficultés et amène très vite des résultats spectaculaires ; les effets sur la société humaine sont palpables. Comme le produit est produit/vendu à grande échelle, il génère un cash-flow pour son/ses inventeurs/exploitants/producteurs/vendeurs une marge importante.

Phase III : un groupuscule s’offusque de ces marges. Comme le produit en question permet de résoudre un problème, le groupuscule estime donc que certains s’enrichissent sur le malheur des autres. Un glissement sémantique s’est déjà opéré. Il continuera par la suite de pire en pire. Le groupuscule va donc, consciemment ou non, étudier tous les effets pervers ou supposés pervers que l’introduction de la nouveauté aura déclenchés. En général, il n’est pas trop dur d’en trouver : puisqu’avant, on avait une situation misérable mais stable, la nouvelle situation, même si elle est objectivement meilleure dans le domaine d’action de la nouveauté, apporte au moins un inconvénient : elle est instable puisque produit des changements importants dans les sociétés humaines concernées. Tout changement est potentiellement dangereux. Le groupuscule, aidé de quelques médiateurs complices, n’aura pas de mal à effectuer le glissement sémantique suivant : tout changement est dangereux (et pouf, le potentiellement est placé en orbite, in a galaxy far, far away).

Phase IV : l’attaque en règle peut avoir lieu. Elle fera feu de tous bois. Toutes les publications, scientifiques ou non, tous les témoignages, vérifiables ou non, se verront ajoutés à la thèse montrant que le changement introduit n’est pas bon et qu’il faut vite vite revenir en arrière, trouver une alternative, faire intervenir l’état, changer la donne ! Pour cela, on aura tôt fait de mettre en exergue tous les rapports alarmistes :
– la mort de centaines d’espèces animales pourra y jouer un rôle important
– si le sort tout entier de l’humanité est en jeu, on y incluera la possibilité d’un armageddon long, pénible, et pas trop loin dans le futur (mais pas trop proche, histoire que le temps puisse passer si jamais on se trompe).
– on prouvera que l’apport de la nouvelle technologie, finalement, est au mieux globalement neutre, au pire néfaste pour la Nature, l’Humanité[1], et toutes ces petites choses auxquelles chacun(e) se doit d’être attaché (comme, par exemple le caramel raté au fond de la casserole, ou le plongeur à ses semelles de béton).

Ce schéma se retrouve, avec de subtiles variantes, pour les OGM, le réchauffement climatique, et, notamment, pour le DDT.

Ce composé chimique permet de façon assez simple de débarrasser l’humanité d’une plaie qu’elle trimbale lourdement depuis des milliers d’années : la malaria. Dans la seule Afrique Sub-Saharienne, la malaria détruit 70% plus d’années de vie que ne le font tous les cancers dans tous les pays développés réunis. Des chercheurs de l’OMS ont décrit la pulvérisation d’intérieur de DDT comme la forme de lutte la plus facilement applicable à grande échelle contre la malaria. Le DDT est souvent l’insecticide de choix parce qu’il est à la fois bon marché et efficace.

Mais voilà. Comme noté, il est à la fois bon marché et efficace. Et cela, c’est une faute de goût pour le Fluffy. Car s’il est bon marché, un ou plusieurs industriels vont pouvoir le vendre facilement, faire une marge, et s’enrichir. S’il est bon marché, il va être massivement utilisé, et va obligatoirement provoquer des changements, qui, pour le Fluffy, seront néfastes.

Le DDT doit donc être mauvais. Or, dans les années quarante beaucoup de gens ont été délibérément exposés à des concentrations élevées de DDT par les programmes de saupoudrage ou l’imprégnation des vêtements, sans aucun effet sanitaire apparent. Comme le souligne The Lancet, “Il y a probablement peu d’autres produits chimiques qui ont été étudiés aussi profondément que le DDT, expérimentalement ou sur l’être humain. Il est rapidement apparu clairement que la toxicité cutanée du DDT sec était très basse, mais même la toxicité orale dépendait de la composition du régime. L’ingestion du DDT, même répété, par des volontaires ou des personnes tentant de se suicider a indiqué une basse létalité.”

Flûte : le DDT sert l’humain et ne lui est pas dangereux. Oui, mais alors, il est forcément dangereux pour … la Nature. Vlan. Et comme par hasard, on va trouver une étude pour appuyer ce point de vue, qui prouverait, par exemple, que le DDT fragilise les coquilles d’oeuf. Rendez-vous compte ! Ca va tuer des oiseaux !

Et là, miracle, tout le monde va marcher. Depuis le milieu des années 70, le DDT est donc interdit. Et depuis ces années, plus d’un million de personnes (principalement des femmes et des enfants) seront donc morts tous les ans parce que, potentiellement, le DDT tend à réduire les coquilles des oeufs. Mais que valent 30.000.000 d’humains face à une (ou plusieurs) espèce de volatiles en péril ?

Le Fluffy a fait son choix : un Coin-Coin vaut mille humains. Attention cependant : ce seront les mille humains qu’on trouvera loin de chez nous, loin du coeur, loin des yeux. Le Fluffy, je vous le rappelle, est sensible.

Las.

La thèse sur les coquilles d’oeufs, c’est du bidon. Pour être précis, je vous reporte à ceci :

Many experiments on caged-birds demonstrate that DDT and its metabolites (DDD and DDE) do not cause serious egg shell thinning, even at levels many hundreds of times greater than wild birds would ever accumulate. in Cecil, HC et al. 1971. Poultry Science 50: 656-659 (No effects of DDT or DDE, if adequate calcium is in diet); Chang, ES & ELR Stokstad. 1975. Poultry Science 54: 3-10 1975. (No effects of DDT on shells); Edwards, JG. 1971. Chem Eng News p. 6 & 59 (August 16, 1971) (Summary of egg shell- thinning and refutations presented revealing all data); Hazeltine, WE. 1974. Statement and affidavit, EPA Hearings on Tussock Moth Control, Portland Oregon, p. 9 (January 14, 1974); Jeffries, DJ. 1969. J Wildlife Management 32: 441-456 (Shells 7 percent thicker after two years on DDT diet); Robson, WA et al. 1976. Poultry Science 55:2222- 2227; Scott, ML et al. 1975. Poultry Science 54: 350-368 (Egg production, hatchability and shell quality depend on calcium, and are not effected by DDT and its metabolites); Spears, G & P. Waibel. 1972. Minn. Science 28(3):4-5; Tucker, RK & HA Haegele. 1970. Bull Environ Contam. Toxicol 5:191-194 (Neither egg weight nor shell thickness affected by 300 parts per million DDT in daily diet);Edwards, JG. 1973. Statement and affidavit, U.S. Senate Committee on Agriculture, 24 pages, October 24, 1973; Poult Sci 1979 Nov;58(6):1432-49 (“There was no correlation between concentrations of pesticides and egg shell thinning)

Et là, le Fluffy Massacreur est démasqué. Et ses mains sont enduites du sang de trente millions de personnes à cause … d’une étude mal boutiquée, d’un a priori faux et d’une idéologie baisiée qui place les petits oiseaux avant les humains.

Et ce sont ces mêmes Fluffys qui viennent vous demander, ensuite, de voter pour eux…

De respecter le protocole de Kyoto.

De ne pas manger d’OGM.

De ne plus utiliser votre voiture.

De décroître.

De vous soumettre.

Ca laisse songeur.


Quelques pages d’intérêt, présentant les différents points de vue :
DDT FAQ
Courrier International
WWF
Malaria.Org
Pseudo-Medecines

On notera que les effets environnementaux néfastes du DDT, au mieux difficiles à prouver, ont cependant la vie longue…

Notes

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Commentaires26

  1. Karon

    Discussion intéressante sur les insectes et la malaria… Attention néanmoins à ne pas causer une catastrophe mondiale en voulant oeuvrer pour une bonne cause. Par exemple, on peut protégér la vie de gens en éliminant les gros prédateurs. Or, ces gros prédteurs sont aussi ceux qui éliminent les prédateurs moyens et les proies moyennes. Ces derniers pullulent, éliminent 1) les petites proies etr 2) les ressources consommées par les proies moyennes, avec pour effet l’élimination de nombreuses espèces, dont certaines pourraient être associé à la pollinisation des plantes, à la génération de nouvelles plantes, etc… (example tiré du livre de Jared Diamond "Le troisième chimpanzé").

    En conclusion: pourquoi pas le DDT, mais pour le reste, je préfèrerais ne pas faire l’économie d’une REELLE (sicentifique) étude écologique avant d’appliquer une solution dont on dit qu’elle est simple, peu couteuse, et peut sauver des vies (d’ailleurs l’argument ‘éliminer la fin dans le monde est souvent revenu dans les discours de ceux qui veulent refourguer des OGMs à tous les agriculeteurs de la planète. Et pourtant les problèmes de contamination des espèces sauvages existent).

  2. L’étude peut très bien être menée en parallèle à la réutilisation raisonnée du DDT. En attendant, autoriser son utilisation pour les pulvérisations dans les habitats me paraît un minimum… Quant aux OGM, il semble difficile de faire des études écologiques puisqu’à chaque fois qu’elles sont tentées, de gentils fluffys “arracheurs volontaires” / saccageurs réels détruisent les expériences. On devrait d’abord régler ce problème avant de pouvoir s’attaquer aux éventuels effets secondaires des OGM.

  3. daget

    ouah, c’est ce qu je dis depuis longtemps mais on ne m’écoute pas.

    J’ai découvert ce site grâce à Immoboum (blog sur la baisse de l’immobilier).

    Ca fait plaisir de constater qu’il y a encore des gens qui pensent dans ce pays et qui surtout savent écrire.

  4. photon

    Eh oui! Les génocides dus à des idéologies stupides, à des perceptions simplistes, (souvent chosistes) des réalités complexes du vivant… mais aussi tous les sacrifices en perspectives, en opportunités que des bien-pensances naîves, inconscientes des conséquences ont provoquées. Exemple les faucheurs compulsifs, les réchaufés extrémistes, les grands simplificateurs que sont les socialistes, le socialisme étant une maladie des intellectuels qui croient en connaître plus qu’ils n’en savent par leur simplifications chosistes (matérialiste et dialectique) sur la diversité des hommes, sur les actes humains, la créativité et l’économie.

    Esprit de chose plaqué sur des phénomènes complexes, dogme immuable relatif à cette simplification, vous obtenez l’intellectualisme français!

    C’est ainsi que l’avenir échappe à ce pays. C’est ainsi que l’on y pilote (gouverne) les deux yeux dans le rétroviseur, les deux pieds sur le frein tournant le volant alternativement à droite, à gauche dans un voyage immobile mais bavard car on y parle beaucoup et avance peu. S’il est une chose que l’on fait bien en France c’est le gaspillage humain; une fantastique machine à "médiocriser", à flouer, à spolier, dans une cosmétologie unique! Loin trés loin de l’image, des lumières. Un étouffoir, un gaspillage, une illusion. Saboteurs inconscients, bien-pensants irresponsables, auditeurs naîfs, peuplent les rouages de la société.

    L’éducation est coupable, on enseigne l’étatisme, l’interventionnisme, on évite d’enseigner les fondements explicatifs de l’histoire récente, celle qui est économico-scientifico-technologique comme facteur clé de puissance, on chante les louange du passé glorieux; une image type : Arcole par David!

    Le système français est tellement faux, tellement fardé, que tout mouvement même minime est une menace perçue par ses défenseurs et bénéficiaires. C’est pour cela que la résistance est en France si énorme à toute nouveauté, tout réglement de problème par une innovation. Si innovation il doit y avoir, il la faut sous contrôle par les bien-pensants cités plus haut, d’où le terme spoliation employé plus haut. Pour ce faire on la fourre dans un fatras administratif et légal (juridic parc) pour la maintenir dans la logique utile au système et non dans l’économie réelle, on met à la tête un bien-pensant Enarque ou bien similaire (homme lige).

    Qui sait qu’en fait, la reprographie, et l’ordinateur personel furent des concepts initiés par des français, mis à mal ici, exilés pour le premier ce qui généra une nouvelle industrie et qui revigora l’imprimerie, spolié et laminé pour le second par nos génies étatiste si créatifs.

    Voici quelques exemples des deux logiques, vous reconnaitrez les tenants de l’une et de l’autre. Sortir les voitures des villes, éliminer la polution en éliminant les voitures et l’industrie par voie de conséquence (chosisme excluant les hommes car excluant leur jobs) vs pousser les feux de la recherche muter l’industrie de centrée sur la mécanique à centrée sur trois piliers électrique, informatique et nouveaux matériaux (ressourcer le business sur quelques décennies). Exclure toute innovation biotechnologique ou nanotechnologique sous les dogmes du principe de précaution mais sous l’alibi que puisque largués nous devons nous contenter des produits nationaux (ringardisme économique ou dit par Bastiat le lobby des fabricants de chandelle et j’ajoute face à Edison). Seulement les projets glorieux et cocorico sont admis, renforçant la gloire, l’aura et visibles et faciles à identifier comme preuve du génie national; avec ce qui ne se voit pas comme le disait Bastiat, tous les désastres induits. Me vient à l’esprit une image (vue à la télévision comme on dit dans les publicités), on y montrait le France sortant d’un port Allemand je crois, allant vers la gauche, la coque rouillée, tiré par un remorqueur vers sa fin. En second plan entrait dans le même port un Paquebot de conception moderne, allant vers la droite de l’écran, son nom était… "American Pride". Tout ceci pour dire que le mal fait aux gens de ce pays par l’étatisme sauvage, par l’idéologie stupide des alter-anti concerne tout le monde. Comme le disait Bastiat il y a ce qui ne se voit pas. J’ajoute qu’en France ce qui ne se voit pas (tout ce qui manque tout ce qui a été réduit) compte bien plus que l’apparence. Ce pays est malade des idéologies du XIX reprenant les systèmes issus de l’absolutisme monarchique, les socialistes post-soixante huitards se sont servi de l’état hyper-centralisé. Bon courage pour ceux qui restent.

  5. rayon X

    Eclairons le sujet plus durement…

    Ce pays est malade des idéologies du XIX eme siécle (positivisme, matérialisme dialectique, utopies constructivistes, chosisme…). Mais les équilibres atteints sont dans une continuité. Une fière volonté de domination des hommes sous des mots issus des Lumières.

    A la révolution, on remplaça les Intendants par des commissaires, puis enfin sous Napoléon par des Ministres. Sous la révolution on garda l’héritage de sur-administration vigilante des monarques, on le renforça même sous la terreur, enfin Napoléon recycla cet outil au service de sa grandeur.

    Jamais on ne revint en arrière.

    Nul pays au monde n’a une telle tradition de sur-administration, en fait contre sa population.

    De Gaulle fit un poste à sa dimension compte tenu de ses qualités personnelles, seulement compatible avec des politiques de grande stature, ce qui est rare en fait. Mitterrand utilisa les rouages et le poste en maintes dérives, son successeur ne fit pas mieux. Ce pays est une Démocratie inachevée, car un clan administratif a noyauté la politique, faisant seulement la politique de sa clientéle; l’économie fut asservie à ce grand plan, elle n’est pas libre… Enfin les media, souvent dépendants de ce magma dirigiste relaient contre prébendes les message urtiles et se coulent dans une auto-censure utile à leur carrière.Trés loin de l’image et du slogan des frontons, la France, très très loin! Une sorte de bonaparto-communisme ou coexistent sur la bête des marxistes blanchis et des bonapartistes rougis. Alors Liberté et Démocratie vous pensez!

  6. PingouinProtéine

    j’abonde dans vos sens!
    deux choses neammoins:

    -on insistera jamais assez sur le fait que le media est un acteur primordial du bordel culturel ambiant.

    -les fluffys ne sont que ce qu’il est possible d’etre dans certains milieux.
    (on va dire tous les milieux a composante culturelle en ce moment )
    le fluffy arracheur d’ogm fait la revolution (entendre tout casser en pleurant et en faisant pipi sur soi) la ou elle est encore possible.partout ailleurs c’est l’etouffement, rien ne changera – et si tu t’ecartes du chemin fluffy, tout le monde (parents, amis, tele, journal, chien)sera la pour te rappeler a l’ordre moral.

    L’observation des techniques de survie de toutes les couches de la population en milieu étatique protéiné est riche en enseignements sur la nature humain tout compte fait…

    Pp

  7. photon X

    Exact sur les media. Exact sur le fait qu’un tel écosystème génére des espéces à sa mesure ET ces espèces conforment l’écosystème à leur nécessités, non pas cause conséquence mains vice et versa. C’est pour cela que toute évolution doit être double, viser l’écosystème et également les espèces. L’ecosystème n’étant pas réformable car vaste, il faut donc laisser l’espéce en question détruire son écosystème… Pour ceux qui me comprennent bien: allez en des terres plus vertes. Car pendant ce temps où vous serez loin, dans ce monde merveilleux, ce sera tel qu’en milieux sauvage, la population prédatrice d’état va s’accroître tant que la population des proies (les bêtes sur lesquelles elle vit) va s’affaiblir, et il y aura alors trop de population prédatrice… En partant vous allez dans le sens souhaité. Mieux vaut éviter ce temps merveilleux. Allez en des terres plus vertes (non étatistes), vous diminuez à votre mesure le temps nécessaire à ce renversement. Un critére de choix, le taux des prélévements ( chevallier.turgot.org/a38… ).
    L’économie est un processus vivant, pas mécaniste.

  8. miniTAX

    h16 a écrit : "Comme le produit est produit/vendu à grande échelle, il génère un cash-flow pour son/ses inventeurs/exploitants/producteurs/vendeurs une marge importante."

    Eh non, meme pas! Le DDT est un des composés les plus simples à fabriquer et les moins chers. Les grands groupes industriels occidentaux qui fabriquent des insecticides à base de pyréthroides de synthèse, verrouillés par de multiples brevets et dont la formulation doit etre changée régulièrement pour rester efficace ont tout intéret à abattre le DDT. Leurs produits étant beaucoup plus chers donc générant plus de marge, ils n’aimeraient certainement pas que le DDT soit fabriqué à grande échelle dans des sweat-shops indiens ce qui leur enlève du si bon pain de la bouche.

    Mais notre Fluffy éco-impérialiste, dans son absence irrémédiable de bon sens, tout fier qu’il est de son agitation génocidaire est loin de s’imaginer qu’il roule pour des industriels cyniques sensés pourtant etre ses ennemis. Le trait principal du Fluffy, ce n’est donc pas seulement sa stupidité mais aussi sa naiveté navrante dont n’importe quel manipulateur niveau CAP peut tirer profit.

    Le Fluffy peut donc aussi etre à juste surnommé… Berny.

  9. kermit

    Bravo,
    Je peux citer 2 autres affaires tout aussi ridicules :
    1) Les dioxines (interrogez-vous sur le nombre des victimes de la "caastrophe" de Sévéso)
    2) Les méchants nitrates polluants nos sols et surtout les dangereux µgrammes présent dans l’eau de notre robinet !!!
    La, intérogez-vous sur la quantité de nitrates libérés par … les légumes dans une soupe…
    Par contre, les lignes à Haute tension, les antennes GSM, les colorants et autre additifs alimentaires peuvent être diffusés à grande échelle … si les scientifiques nous disent que ça ne risque rien ?!

  10. geo

    Excellente démonstration, et je suis d’accord avec vous, quoique vous fassiez il y aura toujours un trulion qui vous expliquera les effets néfastes de vos actions si elles vont à l’encontre de ses convictions.
    Pour le DDT votre démonstration est correcte en tout point,à un détail près, ce produit à été abandonné pour la lutte contre les moustiques car la bestile a eu la mauvaise idée de devenir résistante à ce produit (pas cher, facile à produire, qui génère des profits)

  11. L’absence d’utilisation du DDT sur les 30 dernières années a réduit nettement ce problème et fait qu’en pratique, utilisé intelligemment en pulvérisations locales dans les habitations permettrait d’obtenir l’effet attendu sans favoriser l’apparition de moustiques résistants.

  12. un mechant vert

    Par contre les mecs morts de l’amiante… ? Comme vous êtes irresponsables comme la majorité de nos congénères, on fait n’importe quoi et après on accuse les autres. Une précision, les écolos ne sont pas un ensemble unique et homogène.

    Il y aurait long à dire sur le problème de l’amiante, mais je ne vois pas trop le rapport avec l’article, qui porte sur le DDT. Quant à taxer d’irresponsable, je répondrais essentiellement paille / poutre et totu ça.

  13. geo

    @ un mechant vert…….."mechant " manque un accent sur le "e"

    L’écologie, mon cher ami, est telle que pratiquée aujourd’hui, est une mode, du banal, uniquement fait pour taxer un peu plus le sieur "Lambda"
    Cette politique devient en France liberticide sans que vous ne vous en rendiez compte.
    Il n’y a, dans les mesures prises, aucune inventivité, rien d’original, que du vent (on pourrait faire fonctionner les éoliennes rien qu’avec les discours stériles des écolos)
    Je suis désolé pour la pauvreté intellectuelle de gens comme Bové et tant d’autres, qui pourtant sont des individus de valeur dans d’autre domaines, l’écologie est un mot fourre-tout, qui n’a pas grande signification.
    Et rassurez-vous, il y a beaucoup de personnes qui s’occupent pour le futur, mais ceux là ne font pas de bruit, ils travaillent…
    allez salut et réfléchissez avant de dire des âneries(Hi Hi Hi )

  14. Mechant vert

    @ geo………. "geo" manque rien sur le "e"?

    Des âneries? L’amiante n’a tué personne?

    Les écolos sont une groupe homogène qui pensent tous la même chose au millimètre prés? Comme les libéraux je suppose.

    L’ “affaire” de l’amiante a été monstrueusement déformée par les médias qui ont amalgamé des problèmes différents liés à cette substance. Mais là encore, ce n’est pas le sujet du billet. Manifestement, vous avez plein de choses à nous hurler sur l’amiante…

  15. Mup

    Prenons le plomb. Économique, facile à extraire et à mettre en oeuvre, utilisé comme limiteur d’explosion sur les carburants, permettant à l’industrie automobile de faire rouler ses voitures, évitant des explosions de moteurs mortelles pour les rouleurs. Prenez le plomb, pas cher à fabriquer, extrêmement efficace pour faire des joints et éviter des fuites, limitant les potentiels dégâts à une charpente et donc potentiellement la chute d’une poutre à travers un plafond et la mort d’un humain.

    C’est inoffensif, on peut tenter de se suicider avec, à moins de bouffer du plomb fondu, ou de s’en ramasser un kilo lancé du dixième étage sur le coin du cortex préfrontal, pas de risque. Létalité faible à inexistante, “DL50” très élevée.

    Abandonner le plomb était donc stupide.

    Pourtant, en manger de petites doses, régulièrement, cause une condition nerveuse nommée saturnisme, parmi d’autres menus inconvénients. Toxicité chronique très élevée. Il ne faut surtout pas confondre DL50 et toxicité chronique, c’est une erreur extrêmement grave, que ce soit scientifiquement ou empiriquement quant aux conséquences potentielles.

    L’argumentation sur le DDT ici montrée est extrêmement logique, mais peut malheureusement s’appliquer à d’autres composés qui eux ne sont pas exactement les meilleurs amis de l’homme, le plomb, par exemple, comme montré plus haut. Je m’interroge sur la toxicité chronique du DDT ou de ses dérivés.

    Je ne dis pas que le DDT est hautement toxique, cela étant, ne m’étant pas outre mesure renseigné sur le sujet. Je le sais difficilement biodégradable, mais l’arsenic est également non biodégradable, et pourtant naturel. Le DDT est un biocide, ce qui aurait tendance en tant que chimiste et biologiste, même médiocre, à me faire dresser l’oreille, mais passons, ce n’est qu’un à priori.

    Les organochlorés dérivés, par contre, et en particulier les chloramines, lors de la mise en contact avec des protéines… Sont cancérigènes. Et ça, c’est mon domaine de compétence. Pas mortels, pas létaux, non. Toxiques sur le moyen/long terme.

    Je recommande entre autres, pour ceux d’entre vous qui maîtrisent l’anglais, de vous reporter aux groupes de publication Elsevier, Science Direct, Nature, ou Science, assez unanimement reconnus comme rigoureux scientifiquement, et pas particulièrement écologistes, Monsanto y a publié quelques articles remarquables sur certains OGMs résistant au manque d’eau, entre autres. Vous pouvez également jeter un oeil sur pubmed (ici : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8565122 ) où vous trouverez nombre d’articles sur le sujet des chloramines.

    Je passe sur une phrase qui m’agace souvent : “Ne pas manger d’OGM”. Le grand argument des anti/anti-OGMs. Ou des antifluffy.

    Oui, j’entends souvent cela au ministère (de MEDDE, haha, google is your friend), je peux confirmer cette tendance. Et cette tendance est intégralement anti OGM, quel que soit l’OGM mentionné, du moins publiquement. Oui, je suis probablement ce que vous appelleriez un fluffy… Pourtant…

    Autant je suis CONTRE les OGMs produisant un biocide (non éliminable par épluchage ou lavage, donc), pour diverses raisons allant du développement d’espèces résistantes (allez voir côté US en ce moment, c’est assez intéressant, le nombre d’espèces qui commencent à résister aux insecticides produits par les OGMs du cru), à la toxicité chronique pour l’humain ;

    Autant je suis mitigé quant aux OGMs à fort rendement calorique, qui ont pour effet d’épuiser les sols à long terme, et sont pauvres en oligoéléments, mais ne sont pas toxiques pour autant, nocifs pour les sols, mais pas forcément mauvais pour les humains ;

    Autant je suis POUR toute amélioration qui pourrait être obtenue par le biais de sélections croisées et nous permettrait des bonds de dizaines, voire de centaines d’années dans la production agricole. De même pour la résistance à l’humidité ou à la sécheresse.

    (En réponse à divers éléments sur l’amiante qui est également de mon domaine de compétence, l’amiante bloc n’est pas très toxique, on le trouve naturellement sans que les plantes ou animaux circonvoisins soient affectés. Enterré, non plus. C’est uniquement sa fibre pulvérulente -flocage- qui pose souci. Mais là, c’est dangereux pour l’humain à moyen/long terme, et ça n’est pas un montage médiatique.)

      1. Mup

        Je me contente de pointer du doigt le fait que l’argumentation développée pour le DDT, bien que parfaitement logique, pouvait parfaitement être appliquée au plomb, de la même façon logique, pour aboutir exactement à la même conclusion.

  16. Mup

    Le raisonnement contient une faille logique liée au fait de ne pas avoir considérés d’autres conséquences que la létalité. C’est cela qui est pointé du doigt.

    Accessoirement, le DDT est encore de nos jours produit entre autres aux Etats-Unis afin d’être utilisé comme insecticide pour combattre… La malaria. L’argumentaire retenu, impliquant “la mort d’être humains parce qu’on n’utilise plus de DDT” est donc non seulement fondé sur une faille logique, mais également hors de propos…

    “it is still used in some developing countries for essential public health purposes”. Voir OMS, pubmed, researchgate, … ou faire une recherche google, bing, ou autre moteur de recherche généraliste avec ces termes.

      1. Sauf que la façon de l’utiliser actuellement n’a plus grand chose à voir avec la façon dont il fut utilisé avant son interdiction basée sur du vent. C’est le sens de l’article.

        1. Mup

          Le fait qu’on n’utilise plus un organo chloré à tous les vents, sauf risque pour la santé avéré, ne me semble pas une mauvaise chose.

          J’ai une question, du coup, quant aux néonicotinoïdes… Pour ou contre leur utilisation qui permettrait de nous débarrasser des moustiques et d’augmenter les récoltes ? 🙂

          1. Bref, vous ne répondez rien à mon objection. Le temps que le DDT a été interdit et tant décrié au point de ne plus lutter contre les moustiques avec (ou de le remplacer par nettement moins efficace pendant des années), il y a bel et bien des millions de gens qui ont, directement et indirectement, subi son interdiction et en sont morts. Et comme c’est le sens de l’article, force est de constater qu’à part dire “oui mais ptêt que ces gens qui sont effectivement morts seraient peut-être morts de méchant empoisonnement au DDT” sans pouvoir amener autre chose que des supputations, je ne vois qu’argumentaire boiteux qui poudroie et digressions qui verdoient.

            1. gameover

              Cette période d’indécision ça me rappelle les atermoiements de l’OMS suite au fait que les américains avaient utilisé un traitement au stade expérimental contre Ebola pour soigner 2 de leurs ressortissants.

              A l’OMS ils se sont réunis pour savoir si c’était éthique…
              Y a une autre solution ?… euh ben non. C’est ça ou la mort… on fait quoi ?… euh ben on fait ça…

            2. Mup

              De fait, le DDT n’a pas été interdit comme insecticide anti moustique dans la majorité des pays où la malaria était endémique, et y est toujours utilisé.

              Son arrêt n’a pas été prononcé dans tous les pays en voie de développement, loin de là. L’approvisionnement a pu, en effet, connaître des soucis, mais dans l’ensemble, a été maintenu , et je cite encore l’OMS, “pour raisons de santé publique”. OMS qui pourtant jusqu’en 2006, ne recommandait pas son usage, mais a remis le DDT à la liste des substances utilisées pour la lutte contre la malaria cette année là.

              Je note certes son interdiction dans certains pays sub sahariens, qui ne sont pas mentionnés précisément dans les sources, et donc une portion de l’article qui serait valide pour ces pays spécifiques. D’un point de vue technique/juridique cependant, sans liste ni sources de la liste, la présomption d’innocence voudrait que ces pays n’aient pas interdit quoi que ce soit, la charge de la preuve incombant à l’accusateur.

              La pétition présentée sur malaria.org n’est plus d’actualité, et n’était pas plus d’actualité lors de la rédaction de l’article en 2008 : la décision visant à l’interdiction du DDT, et ce même en tant que mesure prophylactique contre la malaria, a été prise en 2006… Et a conclu à son autorisation, et sa promotion.

              Citation des adversaires du DDT (WWF) : “Currently, DDT’s only official use, as specified by the World Health Organization (WHO), is for the control of disease vectors in indoor house spraying “. Suivant quoi ? Les recommandations pré 1970 de l’OMS. Toujours appliquées entre 1970 et 2006 dans la majorité des pays concernés, et ce même si l’OMS en avait cessé la promotion.

              Bref, je note des failles logiques et/ou scientifiques, et… L’usage de sources qui déjà à l’époque de la rédaction de l’article n’étaient plus valables puisque la décision menant à l’interdiction potentielle avait été rejetée, au profit d’une autre décision autorisant l’usage du DDT.

              L’article est toutefois moins hors de propos que ce que j’avais pu estimer au départ, si j’admets que la liste des pays d’Afrique subsaharienne ayant interdit le DDT existe. Ce que je vais faire pour nous simplifier l’existence.

              Le fond de l’idée était bon (bien montrer que le DDT n’est pas une saloperie globale et définitive, mais, bien au contraire, peut sauver des vies, un peu comme le chlore dans l’eau), et est admis par moi, à tout le moins.

              Je suis par contre moins convaincu par la forme (logique, enchaînement…) ou la connaissance du sujet abordé (sources pour certaines non valides dans le cadre de l’argumentation défendue). Le “fluffy” étant incapable d’argumentation logique d’après vous… Attaquer sur des bases qui logiquement sont peu fiables revient à tomber dans le même travers, et à risquer l’exposition à l’attaque sur des points de détail par la suite généralisés. Mieux vaut solidifier l’argumentaire, ainsi que ses sources, et se dispenser d’attaque directe par l’usage d’un nom, qui, s’il est adapté, n’est pas forcément l’idéal pour un dialogue ou pour pousser l’autre à la réflexion. 🙂

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