More Guns, Less Crimes

Combien faut-il de flics pour tourner une ampoule ? Combien pour sauver des innocents ? L’actualité donne un sens bien macabre à cette question.

Avec les média traditionnels toujours prompts à ressortir l’Analyse Prêt-A-Penser Bien-Pensante, collection Printemps 2007, oser seulement imaginer qu’on puisse se poser une telle question relève de l’hérésie.

Devant des tragédies comme Columbine, en 1999, ou celle qui vient de se produire, en Virginie, la presse déroule toujours le même raisonnement en trois temps.

Dans un premier temps, celui de l’émotion, elle se contente essentiellement de décrire ce qui se passe ou vient de se passer, en faisant la chasse aux gros titre, transformant ainsi du cadavre à peine refroidi en matière à sensation. Si l’homme n’est pas une marchandise, sa mort, en revanche, permet de faire les choux gras de bien des journalistes. Mais à ce point, il s’agit surtout de relater un tragique fait divers, qui reste, aussi sanglant soit-il, extrêmement clair sur le plan des responsabilités : un type fou débarque dans un endroit public, muni d’une arme à feu, et dégomme du passant innocent. Si, bien sûr, on peut obtenir une petite vidéo pisseuse ou un enregistrement (stéréo si possible) d’un envoyé spécial, ce sera un gros titre. L’idée, jusqu’ici, est d’atteindre les centres les plus basaux de notre cerveaux : la peur, la colère, le dégoût. Jusqu’à ce point, hormis, peut-être, le traitement un peu graveleux que la presse utilise pour déclencher l’émotion, le rôle d’information est relativement bien respecté.

Dans un second temps, celui de l’enquête, les média vont tout tenter pour comprendre qui était ce tueur, ce qui l’a poussé à devenir, en quelques heures, un meurtrier assoiffé de sang. Nous aurons certainement droit à un portrait psychologique de la personne en question. Il est aussi probable que nous aurons le plaisir douteux d’entendre les témoignages de survivants, ou, technologie aidant, de personnes décédés ayant tout juste le temps de passer un dernier appel avec leur portable, de prendre des clichés ou une vidéo, … Ce second temps sera donc consacré par la presse à l’obtention de la dimension humaine du drame : là encore, il sera nécessaire de remuer les tripes du spectateur, de l’auditeur ou du lecteur.

A ce point, on peut commencer à se demander exactement ce qu’apporte de savoir qui était le fou. En effet, si ce fou représentait un profil type clairement identifiable, au vu du nombre d’affaires similaires ou approchantes, ce profil type aurait été établi, et on peut espérer que des traitements préventifs auraient été tentés. Force est de constater que de tels profils ne sont pas établis, que de tels traitements ne semblent pas exister. Et que de toute façon, si ces profils et traitements existent, ils ne fonctionnent manifestement pas très bien.

De la même façon disposer du témoignage d’un rescapé (ou ex-) de la tuerie ne donne aucune information utile. Dans une situation similaire, rien n’indique que vous réagiriez pareil ou non. Rien n’indique non plus que vous en réchappiez pour le raconter. Bref : on ajoute ici du bruit au flot déjà conséquent de données sur la tuerie.

Le troisième temps sera celui de l’analyse du drame dans sa dimension politique : Pourquoi avait-il une arme ? Comment se l’est-il procurée ? Peut-on empêcher que ceci se reproduise ?

Et là, la presse ne joue déjà plus vraiment son rôle. Surtout dans l’absence tragique de raisonnements en ce qu’elle provoque, à plus ou moins longue échéance par effet de ricochet, d’autres morts tragiques.

Pour ma part, je noterai les points suivants :
– les personnes sur place ont pu, à tout moment, compter sur elles-mêmes pour sauver leur peau. Toutes armées d’un t-shirt, d’un jean, d’un bon blouson, d’un gros cartable et certainement de quelques bouquins, contre un freluquet tout juste armé d’une arme à feu de gros calibre, il est évident que le tueur ne faisait pas le poids.
– la police est arrivée à temps puisque le tueur a pu se faire attraper dès son premier coup de feu, et qu’il n’a pas eu deux heures pour aller dans un autre lieu et tirer à nouveau.

Il y a fort à parier que ces remarques ne seront pas du tout mentionnées par les média traditionnels. Pour eux, la cause est entendue : les américains, fanas d’armes à feux, n’ont finalement que ce qu’ils méritent puisqu’après tout, les armes sont là-bas en vente libre (dit-on). Et leur tendance à toujours en ressortir aux armes pour régler un problème (nettement démontré par les explosions nombreuses et violentes dans leurs films à gros budgets) n’est plus un mystère pour personne, hein … On oubliera bien vite les fusillades qui ont lieu régulièrement en France et qui tuent des innocents de la même façon. On oubliera aussi avec aisance la Suisse où chaque citoyen dispose d’une arme de guerre chez lui, et où, pourtant, la population ne passe pas son temps à faire des trous de 7.65 dans son prochain. Le flegme suisse, sans doute 😉

J’aurai cependant quelques questions.

Si, culturellement, tout le monde avait été armé, même légèrement, sur le campus, et si, toujours dans la même hypothèse absurde, on avait ouvertement dispensé des cours d’auto-défense armée aux profs et personnels administratifs et d’encadrement sur place, combien de temps le tueur aurait-il pu perpétrer ses actes ? Probablement, quelques blessés, voire un ou deux morts, n’auraient pû être évités. Mais beaucoup d’autres épargnés.

Dans la même catégorie, une compagnie aérienne qui n’embarquerait que du personnel qualifié pour utiliser des armes à feu calibrées pour l’aviation (cela existe) et imposerait un nombre minimum d’armes à feu parmi les passagers n’aurait plus à s’exposer aux détournements et prises d’otages, le ou les preneurs d’otages devant alors faire face à – potentiellement – des douzaines de personnes armées et parfaitement prêtes à en découdre pour arriver à l’heure à destination plutôt qu’à Coudjouac.

En général, à ces remarques, les réactions outrées ne se font pas attendre :
– “Coôomment, mais, une fois tout le monde armé, cela va être le far-west ! Tout le monde va se tirer dessus !”
– “Allons, il est évident que le nombre de meurtres violents va augmenter, tout le monde sait cela !”
– “C’est sûr que si l’on autorise les armes pour tous, n’importe quel malade pourra encore plus tirer sur tout le monde !”

Il s’avère que des statistiques et des données précises sur le port d’armes et ses conséquences en matière de crimes existent, et qu’elles sont disponibles. On pourra lire avec attention le petit article de Pierre Lemieux ici pour se documenter, ou lire l’ouvrage suivant :
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More Guns, Less Crimes

Mais même sans se lancer des chiffres à la figure, quelques remarques de bon sens laissent songeur. D’une part, ce fameux “far-west” a bel et bien existé, et les gens ne mourraient pas tous d’une balle dans le corps, loin s’en faut. L’image d’épinal des duels au soleil est … une image d’épinal. En outre, à n’autoriser que la police à disposer des armes, c’est, en pratique, n’autoriser que les bandits à en faire usage. Le policier de base, s’il doit sortir et utiliser son arme, risque de se voir crouler sous la paperasse pour justifier son geste, puis sous les feux de la rampe, puis devant un juge ou deux. Ensemble cohérent qui retient fort bien la police d’utiliser les armes même lorsque la cause est entendue. La police ne protégeant pas (on peut le voir tous les jours, et l’actualité le rappelle à cette triste occasion), et les malfaiteurs étant, par définition, les seuls à disposer d’armes, nous vivons donc dans une société où
a/ la police est armée, mais ne se sert pas de ses armes, et arrive après le massacre
b/ les racailles sont armées, et se servent à volonté de leurs armes
c/ les honnêtes gens comptent les points.

Dans une société où, culturellement, le port d’armes est autorisée, nous avons :
a/ la police armée, qui n’aura pas à lutter contre l’opinion publique si jamais elle doit utiliser les armes
b/ les honnêtes gens, dont certains sont armés, entraînés et prêts à se servir de leurs armes
c/ les racailles, toujours aussi armées, mais prenant nettement le risque de tomber sur des gens armés en face d’eux et d’en subir les conséquences.

Notons que dans les deux cas, on ne peut en rien empêcher qu’un fou tire sur tout le monde. Dans le premier cas, il tire jusqu’à l’arrivée de la police, qui compte les points. Dans le second, il tire tant que les honnêtes gens lui laissent le temps de le faire.

Il y a en outre une question plus importante : déléguer son pouvoir, sa liberté, par le vote à des politiciens qui s’empressent d’interdire les armes sauf pour l’armée et la police, c’est armer des gens qui utiliseront la force pour extorquer de l’argent, argent qui servira d’abord pour … l’armée, la police et leurs armes. César a dit à propos de la guerre que l’argent lui permettait d’engager des soldats et les soldats d’extorquer de l’argent.

Cette extorsion, on l’aura compris, est d’autant plus facile si personne d’autre que la Force Publique ne dispose d’armes…

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Commentaires26

  1. Louis

    C’est vraiment incroyable quand on y pense que ce genre de choses se produise dans un pays soi-disant développé… Ça démontre à quel point le manque de tissu social et l’individualisme est un échec.

    Les fusils sont un problème, mais pas le seul.

    Si ça vous intéresse, j’ai écrit un texte à ce sujet sur mon blogue.

    @+

    Vous démontrez surtout qu’en balançant des petits mots sans argumenter, vous faites comme tout le monde : avoir un avis sur tout, et surtout un avis. La “course d’action” (ou plutôt, son pathétique manque) que vous proposez dans votre article illustre parfaitement qu’avec de long discours abstrait, on fait vraiment avancer les choses.

  2. Leroy

    On peut aussi ajouté un effet positif dans le sens ou le "sentiment d’insécurité" est réduit d’autant si l’on considere qu’armé ne serait-ce que chez moi, je suis a même de défendre mes biens et mes proches.

    En tant que pêre de famille, c’est particulièrement important.
    … Et pour les enfants, qui gambadent à la recherche d’une "betise" à faire, un coffre fort et la clé autour du cou et l’affaire est reglé.

  3. Ash

    Cher Louis, votre blog porte bien son nom et il démontre à merveille ce que dit H16 dans son article (que vous n’avez manifestement pas lu).

    Comme le disait Orwell "Les armes à feux sont les griffes du faible", et le faible c’est toujours la victime, pas le tueur !

  4. Mobius

    "la population ne passe pas son temps à faire des trous de 7.65 dans son prochain. Le flegme suisse, sans doute "
    5,56

  5. Flak

    @Louis:

    votre betise est insultante.
    non seulement vous n avez manifestement rien compris a l article de h16, mais vous faites de la pub pour votre blog sur lequel vous etalez vos insuffisances.
    j enrage et je me demande a quoi peuvent bien servir les benets dans votre style.

  6. Jesrad

    Ce qui me choque, c’est la façon dont les médias français assurent que "le port d’armes est autorisé aux USA" alors que ce n’est pas le cas (le port d’arme est encore très réglementé dans certains états, et en particulier autour des écoles et universités, et encore plus à l’intérieur de ces écoles et universités), et aussi comment "Bush refuse d’y changer quoi que ce soit" (alors que Bush n’y peut rien changer sans l’accord du Parlement et du Sénat américains: le modèle "monarchiste" de la république française, où le Président a tous les pouvoirs ou presque, leur est monté à la tête).

    En attendant, je constate qu’en Thaïlande, en Israel et en Suisse, les enseignants ont le droit de venir armés à l’école, et leur employeur leur fournit des cours de tir. Et ces pays n’ont pas de fusillades dans leurs écoles.

  7. Vincent

    C’est la réflexion que je me suis faite après avoir regardé le journal de JP Pernalut de 13h.
    "Et après, on se demandera comment il est possible que le port d’arme soit un droit constitutionnel ?!" s’exclaffe Pernault après un reportage sur les poules de bagnières de Bigorre et sur Raymond, le dernier fabriquant de sabots en bois à semelles renforcées.
    Le reportage était unilatéralement construit sur l’axiome non démontré que le port d’arme est dangereux.
    Le véritable échec de la société, c’est que les gens n’aiment plus réfléchir, et qu’on leur sert du prêt à penser non démontré et jamais démontré, mais axiomatique et donc idéologique.

  8. k

    Même en admettant que vous ayiez raison dans l’absolu, et étant pourtant une personne raisonnée, je doute fort que beaucoup de personnes sortiraient encore de chez elles avec entrain en sachant le pékin moyen armé jusqu’aux dents.
    Postulat faux. Conclusion fausse.

    C’est un peu comme si on m’assurait que je peux vivre deux ans de plus en portant toute la vie un balai brosse dans le cul ; il est probable que j’y renonce, même dans l’éventualité où le fait pourra être tranché, ce qui n’est pas le cas – non plus – de la polémique sur les armes.
    Image trompeuse.
    Et accessoirement, mon exemple déplacé omet d’illustrer qu’un pékin moyen est suffisamment beauf et boosté par la testostérone pour faire n’importe quoi de manière imprévisible avec son nouvel anneau de pouvoir.
    Excellente vision : humaniste, modérée, frappée au coin du bon sens et vérifiée par la vie de tous les jours.
    Effectivement, on peut revenir aux temps féodaux et se massacrer avant que la peste nous emporte.
    Et ça n’est pas un balai-brosse qui dira le contraire.
    La peste, le féodalisme, etc… C’est un projet de société ?

    PS: idée de dernière minute : pourquoi ne pas donner à chacun une mini bombe nucléaire dans un objectif de dissuasion mutuelle? Roh je sens que je vais me faire de l’argent.
    L’argument “ad atomicum” est tellement éculé qu’il ne vaut guère la peine d’être utilisé. Il n’y a plus guère que les balais-brosses pour s’en servir encore…

  9. nicolas

    Plaider l’irresponsabilite generale est a la foi dans l’ere du temps et bien pratique quand on se brosse le cerveau avec un balai a chiotte. Allons donc au bout de vos phrases idiotes, comme vous le dites: nous sommes irresponsables, tous, vous compris donc.
    Conclusion vous vous proclamez irresponsable. Rassurez vous, vous l’etes.

    je ne recois pas de conseil des irresponsables.

  10. Flak

    bah, c’est tellement commun de vouloir rester un esclave pour pouvoir s’en plaindre, ad nauseam…

  11. Flak

    d’ailleurs, ca me rappelle qu’on ne croit au pouvoir defensif des armes que lorsqu’on a vraiment ete sorti d’une situation merdique par l’une d’elles…
    et une fois que c’est arrive, les discours securitaires a base de "c’est le plus secure pour tout le monde" font bien pitie.

    d’autre part, si on pouvait prevenir et empecher toutes les boucheries comme celle-ci de se produire, se serait chose faite.
    Comme ca continue a arriver, il faut croire que ca contient une part de "tragiquement imprevisible".

    Est-ce si dur a comprendre? merde, ou est passe le bon sens de base?

  12. k

    Tout d’abord merci de prendre soin d’entrelacer ma prose de vos réponses expéditive du type "tout le monde sait que vous avez tort" ou "allez vous acheter un cerveau", en maximisant votre attention sur l’omission de toute signature de votre part.

    Pour la suite je serai bref : je parcoure souvent ce blog qui m’amuse souvent, mais avec lequel plus sérieusement je partage souvent des visions.
    Seulement force est d’amettre (mais les gens prêt à cet immense sacrifice s’en furent loin de ces lignes au temps jadis) que cette manie de prendre toujours le parti de l’imprenable ou de l’utopique, quitte à s’infantiliser dans une déferlante d’un français aussi pur que la neige, a le don de vous laisser rapidement entre vous, poignée de surhommes en pleine grâce que vous êtes, se jetant mututellement des fleurs comme d’autres jettent les couche beurrées de leurs chiards.
    Ad domostis delorum visti.
    (Ca veut rien dire mais je me trouve plus sexy comme ça)

    Maintenant j’attends avec impatience – promis je viendrai voir – de découvrir les trésors d’ingéniosité que vous allez déployer pour me faire dire et penser des choses que je n’ai ni dites ni même envisagées.

    PS: ch bon sens de base, etat neuf ou bn etat, applr dédé au PMU du bistro de la poste à nogent s/ croute

  13. Robert Petibouchon

    bah t’enerve pas comme ca k, on est tous d’accord avec toi que ce site est excellent , et aussi qu’on n’est bien qu’entre nous, les surhommes.
    Si tu te sens rejete, c’est que tu n’es pas assez super pour nous.
    Ca doit venir du fait que tu viens mettre des commentaire ironiques ou tu dis que tu n’es pas d’accord et que le port d’arme ce n’est pas super, ce qui est vraiment une super perte de temps ici…

    Saches qu’entre genies tels que nous, le port d’arme ne pose aucun probleme : il faut dire que H16 arrete les balles avec son front, tandis que moi je les attrape au vol comme Wonder Woman.
    Quand tu seras super, toi aussi tu pourras acceder a la comprehension du monde qui t’entoure dans toute la clarte du super jour.
    bonne chance parce que tu es un peu limite tout de meme.

    Signe: Robert PetiBouchon, 26 rue des poutrilles 45613 La Queue-en-Vurlutte

  14. @ k : La réponse dans le corps du message est une méthode rapide quand je n’ai pas le temps de citer ligne à ligne.

    Si vous partagez ma vision des choses sur une partie de mes raisonnements, c’est déjà pas mal. Pour le reste, je note simplement une chose : vous fondez votre commentaire initial sur “port d’arme autorisé => tout le monde porte une arme”. Cette implication est un non-sequitur. Vous continuez avec “tout le monde porte une arme => escalade de la violence” (jusqu’à l’absurde atomique). Encore une implication qu’il vous appartient de prouver.

    De façon générale, je pose une question : si le port d’arme (éventuellement caché) avait été autorisé à VT, aurions-nous eu le même drame ? Si la police n’avait pas été publique mais privée, aurions nous eu le même nombre de morts ?

    Ce n’est pas tant la conclusion à laquelle j’arrive ou ce que je préconise qui est important. C’est, nettement, le fait de se poser des questions et d’arrêter de partir du principe que les explications dégoisées par les média traditionnels sont les bonnes, qu’ils posent les bonnes questions et qu’ils amènent les bonnes réponses.

    A présent, nous pouvons aussi convenir d’une divergence d’opinions. Le mieux, c’est quand elle est argumentée et assumée. Ca existe aussi, entre superhommes. Pas de quoi fouetter un chat.

  15. k

    Je suis très heureux de cette réponse calme et raisonnable.
    En effet, mes propos étaient bien trop enrobés d’ironie pour expliquer précisément mon raisonnement.
    * port d’arme autorisé => tout le monde porte une arme : je n’insinuais pas cela; ce sont les média qui rendent cette implication évidente alors qu’elle ne l’est pas. La preuve aux états unis, une minorité de foyers disposent d’une ou de plusieurs armes. Je ne démords pas par contre que la plupart des gens _détestent_ se savoir entourés de gens possédant une arme, pour la bonne raison que le rapport de force est démesuré qu’ils ne contrôlent pas les autres personnes, même si l’immense majorité est de bonne volonté.
    * tout le monde porte une arme => escalade de la violence : ca ne me semble pas évident, mais toujours plus que le contraire. J’adorerais voir une modélisation scientifique montrant les scénarios et leur probabilité si dans tel pays et à un instant t, la vente et le port d’arme étaient autorisés et réglementé à la manière US. Si qqun ici dispose de telles informations, j’en serais ravi. Mais en leur absence, je ne peux que penser que nos amis Suisses ont une population autrement moins encline à la rixe que certains de nos compatriotes, et que leur système (conserver une arme chez soi, même après un service militaire ad hoc) provoquerait chez nous _beaucoup_ de dérapages.
    Quant à la police peu volontaire et à la tendance des média au verbillage larmoyant, ce sont d’autres sujets.

    Je regrette qu’il y ait si peu de personnes volontaires pour poster sur ce blog, au moins épisodiquement, à l’encontre des propos tenus même lorsqu’ils sont d’une polémique évidente.

    h16, ta destinée est aux affaires, vu comme tu sembles avoir le don de faire taire la populace et de rallier les braves à tes flancs.

  16. depassage

    Pour information, sur la notice d’un hypnotique (Zolpidem) :
    "Chez certains sujets, ce médicament peut provoquer des réactions contraires à l’effet recherché : insomnie, cauchemars, agitation, nervosité, euphorie ou irritabilité, modification de la conscience, voire des comportements potentiellement dangereux (agressivité envers soi-même ou son entourage, ainsi que des troubles du comportement et des actes automatiques)."

  17. miniTAX

    Oui, bof, on n’est pas tout le temps obligé d’être d’accord hein.

    Les armes partout dans les souks d’Istanbul, de Bagdad (là bas, ils ont déjà les ceintures d’explosif) ou dans les rues de Bogota, j’aime pas, ça casse l’ambiance, surtout quand on fait du tourisme en Tshirt hawaien non blindé.

    Et puis il faudrait définir l’âge minimum (je déconseille le seuil de 11 ans, la puberté étant un passage délicat pour l’équilibre hormonal et psychologique des jeunes) et maximum (pour éviter les balles perdues à cause des problèmes de vision) de port d’arme, ce qui pose un gros problème d’égalité dans les rapports de force.

    Bref, un truc inextricable à se tirer une balle dans la tête. Elucubrons, élucubrons et prions Dieu pour qu’on ait pas à prendre de décision.

  18. @k :
    1er point ok. Mais le fait que les gens détestent avoir des armes autour d’eux ne doit pas empêcher ceux qui sont responsables et veulent en disposer légitimement d’en avoir.

    2ème point : il existe des pays avec une forte quantité d’armes en circulation, sans pour autant que la violence et les crimes augmentent. Le lien vers le livre (et le titre de l’article) est destiné à proposer des éléments chiffrés permettant justement de se faire une idée. Il faut se méfier de ce qui paraît évident. Moi, il m’apparaît évident que la Terre est plate et que le soleil lui tourne autour… La science prouve le contraire. Les statistiques tendent nettement vers la constatation contre-intuitive que des armes facilement disponibles diminuent le crime. La question devient alors : pourrez-vous croire ces stats ?

    Pour la remarque sur les commentaires polémiques, il est clair que cet espace n’est pas très adapté à une discussion fournie. Un forum (celui de liberaux.org p.ex) est plus adapté ;).

    Enfin, ma place n’est pas aux affaires. Mon but est que mes quelques lecteurs se posent des questions, pas que j’y réponde, qu’ils challengent intelligemment les autorités et les réactions "évidentes", qu’ils se servent de leur sens critique pour mieux disposer de leur vie comme ils l’entendent. C’est tout.

    A vous lire …

  19. miniTAX

    #21 " La question devient alors : pourrez-vous croire ces stats ?"

    Avec les (certaines) stats, on peut démontrer que le cul d’une poule est carré. L’épidémiologie moderne est une plaie pour la science et les fraudes sont innombrables. Avec les "stats" (et on y range des "courbes de tendance" faites avec 2 points, des études à "grande échelle" faite sur 35 souris auxquelles on injecte des doses qui les transformerait en mamouth laineux, des extrapolations de tendances trouvées chez des populations de peuplades primitifs amazoniens appliqués aux dépressifs obèses occidentaux…) on a pu "démontrer" que le glutamate donne des vertiges, que le sel donne de l’hypertension, que l’aspartame détruit le cerveau, que le café donne du cancer…

    Donc avant de croire au Dieu Stats, consultons d’abord la bible hérétique : http://www.numberwatch.co.uk (il y a notamment un lien vers un superbe article sur la controverse du sel alimentaire).
    In God we trust. All others must show their data.

    P.S. J’aime bien les armes à feu en plus, en particulier le ball-trap (même si j’y suis null).

  20. Yoghi

    En Suisse l’arme à la maison est de plus en plus contestée, avant de citer des Pays veuillez vous renseigner sur ce que vous avancez. Dernièrement nous avons eu droità plusieurs "accident" où une arme militaire était utilisée. Une loi vient de passer interdisant la possession de munitions militaire au domicile du soldat, mais cela ne risque de ne rien changez vu que dans l’armée suisse il est très facile lors de son service de voler munitions où autres grenades.

    Ce n’est pas parce que la presse internationale ne parle pas des "divers accidents" qui arrivent en Suisse, que dans ce pays les gens ne tuent pas… Certes, cela reste des actions mineures, mais le fait est la, avoir une arme à portée de main cela peut parfois pousse une personne à comettre l’irréparable.

    P.S: désolé pour l’orthographe, je ne suis pas aussi "super" que certains ici, et j’ai la fleme de me relire.

  21. Peu importe les accidents ; il y a beaucoup plus d’accidents de tondeuses : doit-on interdire les tondeuses ? En outre, les statistiques sont claires. Il y a moins de meurtres violents en Suisse qu’ailleurs.

    Le manque d’efforts pour se relire se traduit peut-être aussi par un manque d’efforts dans les raisonnements.

    Et puis tiens, quelques liens : ici et . Exemples ne valent pas démonstration, mais ça donne des pistes.

  22. Yoghi

    Si tu veux parler statistique, d’un autre côté "La Suisse fait partie des cinq pays qui ont le taux de suicide fatal le plus élevé du monde pour les jeunes de 15 à 24 ans: en 1989, 28,1/100.000 chez les hommes et 8,3 chez les femmes. Soit près du double de la France et 50% de plus que les Etats-Unis".

    Certes ces statistiques datent un peu, mais l’arme à la maison est-ce bien raisonnable avec ce genres de paramètres?

    Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas d’accord que l’un de nous met moins d’effort à produire un raisonnement complet. Nos avis sont divérgents cela veut-il dire que l’un de nous est plus stupide, ou réfléchi moins que l’autre?

  23. Exemple : je parle de crimes et tu me réponds accidents et suicides. Eh oui : si on augmente l’accès au gaz de ville, il y a mécaniquement plus de suicides au gaz de ville…

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