L’inéluctable sortie de piste

A bord de votre formule 1, vous avez comme objectif de remporter le grand prix. Votre voiture n’est pas plus mauvaise que les autres, votre équipe aux stands un peu empotée mais ça passe encore. Par contre, les commissaires de pistes s’ingénuent à enduire vos pneus d’huile dès qu’ils en ont l’occasion. Les règlements ont été modifiés pour que, spécifiquement, votre moteur ait une bougie ou deux en moins (en conservant le même nombre de cylindres, cela va de soi) et que le départ soit donné quinze secondes après pour vous…

Avec ce genre de conditions, votre espoir de gagner est mince.

Celui d’arriver en fin de course, encore plus.

Quant à celui de simplement ramener la voiture aux stands en bon état, il est totalement hypothétique…

La police nationale est comparable à ce pilote de course, dans une voiture décente, avec une équipe de support un peu désorganisée et un environnement particulièrement adverse : on fait tout pour que la faute soit commise.

Alors, fatalement, la sortie de piste intervient : c’est la “bavure”. Petite au demeurant, il n’y a pas (encore) eu mort d’homme. Simplement, quelques fonctionnaires, probablement excédés de recevoir des cailloux sans pouvoir riposter, ont un peu molesté une Racaille Standard De Banlieue, version 2005, révision 11.

Deux éléments sont à prendre en compte :
– les policiers ont été dans ce cas aux prises avec l’individu en question à de multiples reprises dans les heures qui ont précédé l’interpellation musclée.
– les caméras de télévisions, qui, si elles peuvent parfois jouer un rôle de surveillance sur les policiers, peuvent aussi jouer l’effet inverse, en exarcebant la frustration de ne pouvoir rien faire : il arrive un moment où on doit en avoir assez d’être le bras armé de la justice et de n’avoir aucune force, aucun pouvoir.

En effet, si, sous les yeux des caméras, les flics ne font rien, il se trouvera toujours quelqu’un pour dire “C’est scandaleux, ils ne font rien !”, sans comprendre qu’ils sont en réalité pieds et poings liés.

Et si, sous les yeux des caméras, les flics font quelque chose, il se trouvera toujour quelqu’un pour dire “C’est scandaleux, ils sont violents !”…

Cette schizophrénie veut dire qu’on a tout fait pour que cette bavure arrive. On peut simplement saluer le sang-froid des policiers : cela n’est pas arrivé plus tôt ! Et, je le redis, il n’y a eu, pour le moment, pas mort d’homme.

Car en effet, pourquoi l’état a-t-il donné à ces hommes le droit de porter une arme à feu, pourquoi les a-t-il dotés du droit de répression, pourquoi a-t-il institué un couvre-feu (ou un étouffe-chandelle, disons), si c’est pour leur dire, ensuite, de ne surtout pas se servir de leurs armes, de leur pouvoir de répression, devant des exactions manifestes ?

Pourquoi, si ce n’est pour entretenir, d’une façon perverse, la totale impunité des déliquants et des criminels ? Pourquoi, si ce n’est pour, une fois encore, renforcer le sentiment que le combat des jeunes désoeuvrés n’est pas totalement anormal, scandaleux, inique dans un pays de droit et de … responsabilité ?

A quoi servent les institutions de contrôle, comme la CNIL, la Cour des Comptes, la Police Nationale à présent, qui n’ont aucun pouvoir de sanction, de rétorsion ?

A contrôler, à rendre les rouages administratifs, sociaux et de la justice, plus efficaces ?

Non, jamais.

Au brassage médiatique ? A faire croire qu’on fait quelque chose en faisant de la présence ?

Oui, toujours.

FRANCE 2 – La Courneuve:5 policiers déférés devant le parquet – La crise dans les banlieues

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