Entreprise par entreprise, les syndicats créent courageusement du chômage

Encore un ravage du libéralisme et de la doctrine ultra-capitaliste qui mange des chatons au petit déjeuner : Séphora, bien que bénéficiaire, va devoir se séparer de plusieurs dizaines d’employés. Heureusement, les syndicats sont sur le pont et vont batailler pour sauver de l’emploi ! Oh… Wait…

Oui, attendez un peu. Il semblerait que les choses ne soient pas aussi simples.

Normalement, dans un monde standard, une entreprise multinationale est un repaire évident de capitalistes en haut-de-forme et gros cigare vissé sur un rictus malfaisant ; cette entité, sans freins ni lois, imposera toujours le maximum à ses employés, piétaille taillable et corvéable à merci si ce n’était cet enquiquinant code du travail qui impose de verser, malgré tout, un salaire. Et lorsque les abus sont trop forts et trop nombreux, les syndicats — qui aident la veuve, l’orphelin et le politicien de gauche à voter comme il faut — interviennent en cognant bien comme il faut le patronat apatride grignoteur d’enfants communistes. Ensuite, les salariés obtiennent gain de cause au tribunal (qui est, aussi, très sensible aux plaintes et malheurs de la classe ouvrière), le patronat est condamné, et tout le monde rentre chez soi ravi d’avoir reçu son dû.

En France, les choses étant ce qu’elles sont (la dérive collectiviste étant maintenant bien avancée), on arrive à des situations où un syndicat qui n’a rien à voir avec l’entreprise attaque le patronat au détriment des salariés, écrase le premier et bafoue les seconds, remporte aisément la victoire auprès des tribunaux toujours aussi gentiment acquis à leur cause et part en croisade, dans la foulée, contre tous les autres commerces coupables des mêmes faits, parce que, parce que bon.

syndicate = mafia

C’est, en quelques lignes, l’histoire de Bricorama qui n’a pas eu le droit de travailler le dimanche. Une fois faite l’analyse détaillée du cas en question, on se rend compte qu’il s’agit essentiellement d’une nouvelle affaire mafieuse de syndicaliste qui cherche surtout un moyen simple, efficace et légalement imbattable pour récupérer une forte somme d’argent. Eh oui, le nerf de la guerre ne change pas, surtout que, il faut le rappeler, ce ne sont pas les sommes récupérées auprès des adhérents d’un syndicat qui vont pouvoir le faire vivre ; après tout, ces syndicats représentent péniblement 5% des salariés et si leur existence n’était pas gravée dans le marbre de la loi, si leur financement n’avait pas l’opacité légale nécessaire à camoufler tous leurs trafics, ces repaires d’aigrefins auraient déjà disparu du paysage politico-économique français au plus grand bénéfice du pays.

Et si l’on regarde l’actualité, on découvre une autre facette de ces opérations syndicales : après l’extorsion de fonds par jugement interposé, on découvre la bonne grosse intimidation pour des raisons politiques avec la récente condamnation de Séphora. En substance, les syndicalistes de la CGT reprochent au magasin de rester ouvert trop longtemps et d’imposer des horaires de folie aux gentils salariés. Dépôt de plainte, jugement, condamnation évidente : Séphora devra fermer plus tôt, et se départir d’une partie de ses salariés qui avaient la bêtise de croire qu’on leur laisserait, en France, l’opportunité de travailler quand ils le désirent.

Parce qu’il faut bien comprendre que ces salariés sont des enfants ou des idiots : tout le monde sait qu’ils sont, en réalité, manipulés par le Grand Kapital qui les pressure tant et plus. Ils ne peuvent pas réellement vouloir un plus gros salaire. Ce n’est pas vrai qu’ils préfèrent travailler plutôt le soir. C’est une illusion d’imaginer qu’ils veulent des horaires décalés. Foutaises que tout cela : le syndicat (et l’État) sait mieux qu’eux ce qui est bon pour eux, et c’est bien normal puisque ce sont des enfants ou des idiots. (Oui, c’est un raisonnement circulaire, mais ce n’est pas moi qui ai commencé.)

D’ailleurs, le fier trou du cul syndicaliste qui a mené la judicieuse bataille contre Séphora, un certain Karl Marx Ghazi, l’explique très bien lorsqu’on lui tend un gros micro mou sous sa truffe humide de joie : en réalité, il lutte et « met ses menaces à exécution » pour un monde meilleur de gens qui ne travaillent pas le dimanche et pas la nuit (comme dans les hôpitaux, les boulangeries, les cinémas, les restos, etc…) parce que lorsqu’il dort, le Karl, il veut que tout le monde dorme aussi.

Alors, finies les préoccupations petites bourgeoises de Hunjun, âgée d’une vingtaine d’années, qui avait réussi à trouver un job lui permettant de payer ses frais de scolarité et de suivre sa formation : t’es en France, ma poulette, et Karl ne te laissera pas choper un cancer du sein en travaillant trop tard, ou détruire la famille que tu n’as pas parce que tu es étudiante. Terminés, les revenus complémentaires de Touty, salement corrompue par cet évident appât du gain et du lucre capitaliste facile, qui avait cru trouver avec ce job du soir une méthode simple pour pouvoir s’occuper de ses enfants en journée. Le gentil Karl a pensé à toi, et sait que tes enfants te préfèreront pauvre mais plus présente : au moins, vous aurez le ventre qui gargouille tous ensemble. C’est plus festif.

Allons, Diane, ne pleure pas : tu étais exploitée (mais si, tais-toi) et Karl est arrivé, avec son grand nez chapeau et son beau syndicat, et il t’a sauvé des — mais si et arrête de chouiner je te dis — il t’a sauvé des griffe du Grand Capital Qui Te Spolie et c’est tout. Alors maintenant tu rentres chez toi toucher des aides et on n’en parle plus. Et tu dis merci à Karl.

Et croyez bien que cette vague de vengeance d’actions courageuses et utiles ne s’arrêtera pas là ! Karl et ses copains des syndicats l’ont parfaitement compris et entendent bien étendre leur combat à tous ces petits cancrelats qui osent défier les Horaires Officiels du Village France (du lundi au vendredi, de 9:00 à 12:00 et de 14:00 à 17:30, avec matinée le samedi de 9:30 à 12:00 et nocturne le troisième jeudi du mois jusqu’à 19:00) ; Séphora ne fut qu’une étape dans l’écrasement méthodique des renégats, après Apple et Uniqlo. D’autres suivront, qui vont morfler :

« Nous allons attaquer toutes les enseignes qui ferment leurs portes après 21 heures. Marionnaud n’échappera pas à cette règle comme la vingtaine d’enseignes des Champs Elysées dans ce cas. « 

la cgt

Ouais. Marionnaud, on a ton nom, on sait où tu crèches, numérote tes abattis !

En réalité, après le cas Bricorama, où il s’agissait essentiellement d’une histoire de gros sous, nous avons l’histoire de la CGT Commerce de Paris où il s’agit très clairement d’une histoire de politique et de rapport de force. Dans le cas qui nous occupe, à l’évidence, il s’agit de bien claquer le museau de ces salariés qui ont eu l’impudence de négocier directement avec la direction pour leurs horaires et leurs salaires, en passant outre les syndicats. Ce genre de cascade osée décrédibilise complètement les inutiles encartés dont l’essentiel de la justification se résume à, normalement, représenter les salariés ; et là, les salariés ont frôlé l’épiphanie et failli se rendre compte que ces parasites syndicalistes ne servent absolument à rien. Il fallait agir et cogner un grand coup.

Du reste, il ne faut pas s’étonner de la violence de ces syndicalistes prêts à la politique de la terre brûlée, préférant largement infliger le malheur autour d’eux, se ridiculiser aux yeux de tous et produire un peu plus de chômage dans un pays qui n’en peut mais, plutôt que représenter vraiment l’intérêt des salariés : le constat de leur inutilité leur serait bien plus préjudiciable que ces enquiquinements passagers qu’un peu de spin-media pourra effacer promptement.

Et par extension, ce cas-là illustre très bien ce qui va se passer lorsque les Français vont se rendre compte qu’on peut fort bien se passer des parasites politiciens et de toute leur clique de cancrelats accrochés aux tétons publics : eux aussi préfèreront tout brûler plutôt que voir le peuple s’arranger directement avec lui-même, sans eux.

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Commentaires300

  1. Peste et coryza

    Le nombre de chômeurs a baissé de 50 000, « une première depuis avril 2011 » ! Que s’est-il donc passé en août 2013 par rapport à août 2012 ? L’Ange Croâssance est passé ?

    Réponse : comme d’hab, les stats sot bidonnées…
    « un nombre plus important de personnes (77.000 de plus qu’en juillet – soit une hausse de 40% sur un mois et un an) ont « oublié » d’actualiser leurs données à Pole Emploi, ce qui a conduit à la suspension temporaire de leur inscription. Un effet purement statistique qui effectivement relativise la baisse du chômage… ».

    Le scandale continue de plus belle. Plus aucune retenue, plus aucune honte.
    Le capitaine de pédalo nous emmerde, à pied, à cheval, en avion, à trottinette, en hélico… Les socialistes nous crachent dessus sans même nous faire croire qu’il pleut.

    Le mépris. La gifle.

    1. Gaël

      Comme quoi les médias interprètent: c est pas 50000 chômeurs en moins, mais justes 50000 dossiers en moins, qui ont du être relancés. Du coup certains médias orientes diront que d un coup il y en a eu 50000 de plus….. Vive l objectivité 🙂

  2. zelectron

    … et tout ça dure depuis 1946 à cause du CNR (comité national de la résistance, truffé de communistes obéissants aux ordres de Moscou) dont de Gaulle a obtenu le dépôt des armes dans les casernes en échange de postes dans l’administration et les nationalisées (par peur de la guerre civile)

  3. zelectron

    en vrac

    « Syndicats: corruption, dérives et trahisons » de Roger Lenglet et Jean-Luc Touly (Ed. First) : le livre qui tire à boulets rouges sur les syndicats
    BFMTV.com Le 25/09/2013 à 12:00 Mis à jour le 25/09/2013 à 12:51

    Les grandes centrales syndicales sont corrompues en milliard d’€uros. C’est ce qu’affirment Roger Lenglet et Jean-Luc Touly dans leur dernier ouvrage qui paraît ce jeudi.
    Le premier est philosophe et journaliste d’investigation, le second militant associatif et juge prud’homal. Ensemble, ils avaient déjà publié « L’argent noir des syndicats », en 2008.
    Avec « Syndicats: corruption, dérives et trahisons » (Ed. First), les auteurs entendent dénoncer « des pratiques en complète contradiction avec les discours de façade » dans le milieu syndical qui serait en France, « étranglé par la corruption et la soumission à ceux qui le paient ».

    en vrac
    117 ans de manipulation prolétarienne « La CGT, c’est le Cancer Général du Travail ; encore que Krasucki dit que c’est faux, parce que le cancer évolue, et pas la CGT ! », racontait Coluche. Trente ans plus tard, cette boutade reste d’actualité.

    « Lorsque les libertés politiques et économiques diminuent, la liberté sexuelle a tendance à s’accroitre en proportion.»
    Et le dictateur se trouvera bien d’encourager cette liberté.
    Cela aidera ses sujets à accepter la servitude qui est leur destin »
    Aldous Huxley Préface au « Meilleur des Mondes »

    et puis le célèbre:
    on asservit bien mieux les peuples avec la pornographie qu’avec les miradors (A Soljenitsyne)

    c’est grâce à eux que nous avions appris que les syndicats recevaient une subvention de 4 milliards d’€ de l’état….Faute d’adhérents !……

    les syndicats TUENT l’innovation

    Il y a deux règles qui prennent le pas sur toutes les autres de plus en plus à l’époque actuelle*:
    – le droit du plus fort (puissant, tricheur, menteur, maitre chanteur, mafioso…)
    – le pas vu, pas pris
    *ce qui n’a rien empêché en d’autres temps

    http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=le-pays-ou-lon-interdit-de-travailler&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

  4. jymesnil

    Je me rappelle ma jeunesse en Allemagne, les magasins étaient tous fermés le samedi…ce pays était la première puissance économique d’Europe,

    Valait mieux ne pas oublier de faire ses courses en semaine 🙂

    En effet, c’est la confrontation du libéralisme et de l’étatisme dans cette affaire ! D’autant que cela ne concerne que les Champs Elysées et les touristes étrangers…que des pertes pour le pays ….

  5. Dahu

    LOL, les salariés attaquent en justice les syndicats et réclament 100 000 euros par « jour empêché de travailler ». Les syndicats répliquent en disant qu’ils sont manipulés par le Grand Kapital ! C’est précisément ce que vous dites dans ce billet: les syndicats, même s’ils n’ont rien à voir avec l’entreprise, savent ce qui est bon pour tout le monde !

    http://www.leparisien.fr/economie/sephora-des-salaries-attaquent-les-syndicats-pour-pouvoir-travailler-la-nuit-27-09-2013-3175361.php

  6. Can-Eye

    Au sujet de la fermeture de Leroy et Casto le dimanche :
    Les socialistes n’aiment pas le travail manuel (sauf le Valls, bien-sûr).
    Leurs suppôts de l’EdNat ont déjà massacré l’artisanat en envoyant tous les élèves les plus nuls en CAP et en BEP.
    C’est sûr que tous les clients de Leroy qui osent se frotter à la réalité d’une planche de bois et qui aiment pousser une brouette pleine de sable et de gravier ne sont que des fachos en puissance.
    Il faut les re-cadrer !
    D’ailleurs les quelques fonctionnaires qui bricolent un peu trouvent bien du temps en semaine pour faire leurs courses…

  7. Davidice

    Des vessies et des Lanternes

    La Droâte nous divisent, disaient-ils, et le changement, c’est maintenant. C’est maintenant que nous allons aller, tous ensembles, main dans la main, vers de nouveaux lendemains…
    La presse aparatchik nous répétait à l’envie que, libérée du joug de la presque extrême droite, la société s’épanouirait enfin.

    Le seul problème, le léger inconvénient, c’est que la réalité ne se plie que rarement aux diktats politiques, et que le pouvoir et ses organes sont dépassés par tous les bords.

    La première alerte vint du mariage dit pour tous, simple évolution de la loi qui paraissait simple à faire passer, oui, mais voilà, d’horrible crétins chrétiens rétrogrades n’ont eu de cesse de gâcher ce qui devait être une belle fête. Même la droite « classique » se retrouva dépassée et tenta, sans grand succès à dire vrai, de récupérer un mouvement citoyen réactionnaire indépendant. Mais bon, la Taubira, toute à sa verve, rappela à la meute combien la gauche progresse alors que la droite ne vit
    que sur le fumier nauséabond d’un front honteux.
    Que des millions, des milliers, des centaines, quelques abrutis manifestent à grand bruit leurs inquiétudes n’allaient quand même pas ralentir la Grande Marche (du progrès).

    Puis vint la (non) affaire Meric, un assassinat hurlaient tous en cœur la gôche bienveillante et la presse quasi-unanime, une preuve de la montée inexorable des fascistes, la rage au ventre et le poignard entre les dents… Oui, mais voilà, il s’avère que la situation ne fut pas aussi simple, et que finalement, les provocateurs n’aient finalement que payés (trop) cher, un déficit de poids et de masse musculaire.
    Mais finalement, le petit Meric serait encore vivant, l’écharpe rouge autour du cou (qui a dit avec un nœud coulant?), appelant avec ses petits amis à l’éradication des fascistes (non, ce n’est pas un appel au meurtre quand il s’agit de skin, soyons bien clair la dessus) s’il n’avait pas suivi ses amis dans la provocation. (Vous conviendrez qu’appeler à la haine contre un présumé haineux n’est que justice).
    Le problème donc, c’est que les larmes des politicards qui se sont bousculés devant les écrans et sur les ondes ont bien vite été oubliées, et si (la justice tranchera), tout cela ne s’avère n’être qu’une bagarre comme une autre (ou presque, n’oublions quand même pas que les assaillants originaux s’excitèrent à la seule vue d’un crane rasé), nous ne verrons pas un seul de ses mêmes bonnes âmes revenir sur leurs déclarations. Après tout, l’électeur a une mémoire de poisson rouge.

    Je passerais rapidement sur le mur des cons, encore une tentative honteuse de manipulation de la part d’un journaliste (traître) d’extrême droite, ou même sur le succès en librairie de Obertone, qui n’est qu’un prestidigitateur malveillant et fourbe (on rappellera d’ailleurs au passage l’implication insidieuse de la Franc-Ma-connerie (oups, j’ai oublié la cédille)).

    On atteint le (bas) fond avec le soutient à ce salopard de bijoutier qui défouraille à tout va en pleine rue et assassine froidement un pauvre jeune (dont l’age continue de varier entre 18 et 20 ans) innocent (la preuve les juges l’ont libéré 14 fois de suite), futur géniteur (oserais-je dire père).
    Ces gens qui ont osés liker à tout va (plus d ‘1 million et demi quand même), soutenant ainsi la barbarie, la honte, l’injustice et la barbarie (oui, je sais, il y a 2 fois barbarie, mais c’est très barbare quand même).
    Ces gens donc, qui sont, au mieux de pauvres moutons imbéciles inconscients de leurs actes (et que toto-bira devra ré-éduquer), et au pire (et donc la version choisie par la presse libératrice et les blogueurs collaborationnistes) des membres de ces mêmes groupes droite-extrémistes dissous (toujours la haine au cœur et le clavier entre les dents (ce qui, imaginons-le, n’est pas facile pour taper)).

    Enfin, alors que des syndicats (pas du tout affiliés à des partis qui seraient, par hasard, légèrement orientés) remportent de Grandes Victoires Sociales (aussi appelées IVG (Interruption Vache de Gagne-pain)), les employés, alors qu’ils devraient être, la larme à l’œil et la moue tremblante, reconnaissants de ces héros salvateurs, osent, sans doute honteusement poussé par un patronat sans scrupule, attaquer en justice ceux-là mêmes qui combattent courageusement pour leur bonheur.
    C’est une honte vous dis-je.

    Bref, tout ce pavé pour dire quoi, cette logorrhée verbale pour étayer quel concept vous direz-vous ?

    D’abord, et comme je le rappelais en introduction, on a beaucoup accusé l’ancienne majorité de diviser la population. Or, et alors même que Valls continue d’expulser de demander gentiment aux roms de bien vouloir déménager, les réactions populaires débordent complètement, à la fois les politiques et les organes de presse institutionnels. La populace, tout à son ignorance et son obstination, refuse encore de rentrer dans le moule rose bonbon bisounours qu’on lui propose. On a beau les accuser de réactionnisme (néologisme personnel), ou autres substantifs plus ou moins joyeux, il n’en est pas moins qu’ils existent, et, malheureusement, à force de les ignorer ou de les insulter, intelligentsia les pousse gentiment dans les bras d’une extrême droite trop contente de cette manne providentielle et inespérée. La presse a beau jeu ensuite, soit de surfer sur la vague, en exacerbant ces nouvelles frontières, soit de dénoncer la montée honteuse de la haine.

    Ce que tout ça révèle c’est l’autisme total de ceux qui nous gouverne et de leur cours con-plaisante.

    Que des dizaines de milliers de personnes défilent pour exprimer leurs inquiétudes, peu-importe ; que des milliers de gens comparent les extrêmes et réclament le même traitement pour TOUS les groupuscules, ce sont des ignorants ; que des millions de gens, à défaut d’approuver, comprennent des gestes fatals d’exaspération, ce sont des imbéciles ; que des travailleurs veulent continuer à travailler, ce sont des égoïstes.

    Voilà quel est le traitement qu’on nous réserve.

    Si on rajoute par dessus tout ça, les taxes et impôts divers, la fuite des cerveaux et des capitaux et la morosité ambiante, on comprendra (du moins si on est capable de regarder au-delà du prisme déformant de l’Ena ou de l’école de journalisme) le fossé qui se creuse un peu plus chaque jour entre les soi-disantes élites et la population. (vous savez, ce peuple, pouilleux et malodorant dont vous êtes obligé de serrer la main pour continuer à lui mentir).

    Nul doute qu’on trouvera quelques sociologues pour nous expliquer que ce n’est que temporaire, et qu’une fois le pain et les jeux (de TF1) assurés, tout rentrera dans l’ordre…
    Sans doute Louis XVI devait avoir les mêmes conseillers…

    P.S. Dédicace à H16 pour m’avoir donner envie de m’exprimer enfin.

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