Économisez, économisez, économisez, il en restera bien quelque chose !

Le gouvernement est un petit malin et comme d’habitude, il a tout prévu : alors même que les températures extérieures ne sont pas encore problématiques, il sent bien que les prochaines semaines pourraient poser quelques soucis. C’est pour cela qu’il a dépêché la plus affûtée de ses membres pour lancer une belle campagne de propag d’information au sujet des économies d’énergies : à la suite du dernier conseil des ministres, la ministre de la Transition énergétique, une certaine Agnès Pannier-Runacher, a annoncé le lancement d’une campagne de communication le 10 octobre prochain.

Il faut bien ça ! La question est cruciale et comme l’annonce la ministresse, “chaque geste compte” au point que cette formule sera donc tympanisée utilisée comme slogan dans les prochaines semaines, ce qui nous permet au passage d’éviter les autres accroches publicitaires mièvres sur le mode “Petit citoyen, retiens bien : lorsque Gouvernemaman a froid, couvre-toi !”

Pour arriver à cette idée au taux de fulgurance tout à fait en accord avec les stupéfiantes performances passées de la brave Agnès, le conseil des ministres a beaucoup planché et rétrospectivement, nous ne pouvons qu’applaudir cette solution proposée tant elle tranche avec les habituelles proposition de Grenelle ou de numéro vert “Alerte Maison Gelée” qui semblaient pourtant se profiler.

Au passage, on devrait s’interroger sur ce que peuvent vraiment faire les Français en matière d’économies d’énergie palpables et sensibles dans la conjoncture actuelle.

En effet, qui va se lancer, maintenant, dans l’isolation de sa maison ? Si on ne l’a pas déjà fait dans les trois ou quatre dernières années et ce alors que les prix étaient déjà sur la pente ascendante, et qu’en plus, le gouvernement multipliait les incitations notamment fiscale et les messages notamment niais favorisant le passage à l’acte, c’est probablement que tout ceci est hors de portée budgétaire ou ne serait pas amorti par les gains espérés. Les quelques cas d’exceptions ne raboteront pas significativement les consommations hivernales françaises…

Quant à arrêter les dépenses inutiles, qui diable s’emploie de nos jours à dépenser l’énergie sans compter ? Qui peut se le permettre, si ce ne sont ces administrations qui isolent fort mal leurs vieux bâtiments, ces services publics que l’équilibre budgétaire ennuient et, assez globalement, ces mêmes politiciens dont les factures sont payées par leurs électeurs ou les assujettis ?

En fait, l’antienne “Coupez votre wifi pour sauver Papy” ne tient pas : outre que ce genre d’équipements ne consomme que quelques watts (à comparer au lave-linge, plaque de cuisson ou aspirateur qui en brûlent des centaines dans le même temps), personne ne va passer son temps à éteindre et allumer ces appareils. C’est aussi grotesque que ridicule et parfaitement illustratif de ce que nos clowns à roulette gouvernementaux sont capables d’imaginer.

Bref, en fait d’économies à faire pour les Français, on ne doit pas être déjà trop loin de l’optimal.

Notons au passage que, comme pour les carburants, l’essentiel des factures d’énergie est constitué de taxes et qu’avec l’augmentation récente et fulgurante des prix, les recettes de l’État à ce niveau là n’ont jamais été aussi dodues. On devra s’interroger sur ce qu’il advient de toutes ces taxes qui sont ainsi récoltées et qui ne parviennent pourtant pas à faire fonctionner ni les hôpitaux, ni les écoles, ni une armée redoutable, une justice impeccable et une police aux petits oignons, ni même garantir un réseau routier propre comme un billard, la Tour Eiffel allumée 24/24 7/7, la fibre dans tous les foyers, ou même une capitale propre tant qu’on est dans le délire.

Plus concrètement, on comprend qu’on doit s’attendre à des coupures ciblées, limitées et probablement orchestrées pour qu’elles ne passent pas inaperçues avec un impact non nul, mais ni trop longues ni trop fortes pour éviter des mouvements de foule globalement pacifiques trop violents. Tout porte à croire que notre gouvernement, cornaqué par les petits cabinets malins (reconduits dernièrement pour quelques millions d’euros) experts du “nudge”, va simplement préparer le terrain.

Car oui, avec cette campagne, nous ne faisons pour le moment que repousser l’étape suivante, inéluctable, à savoir celle des pénuries, qui seront finement provoquées et qui permettront deux choses.

La première sera la désignation de coupables qui seront à l’évidence des climato-sceptiques voire climato-négationnistes ou, en tout cas, des égoïstes individualistes voire des ultralibéraux qui mangent des chatons communistes au petit déjeuner. Cette désignation des coupables permettra de facilement polariser la foule et de diriger sa colère (provenant d’une multiplication inhabituelle de foyers, de repas et de douches froides) : au lieu de s’en prendre aux responsables réels que sont nos dirigeants imbéciles, voilà tout désigné ces individualistes qui se la jouent égoïstes et baignent dans l’opulence carbonée d’une température douillette d’un foyer correctement chauffé, les vilains.

La seconde sera l’indispensable préparation du terrain à la phase suivante de ces pénuries : tout le monde ayant goûté à l’infâmie des douches froides, des repas tièdes et des bières chaudes, il sera alors aisé de rappeler que, moyennant quelques règles simples, tout cela peut être évité en incitant intelligemment les uns et les autres à jouer le jeu des économies. Ici, “inciter” est lourdement tinté de coups de matraques républicains de persuasion, d’amendes poivrées explicatives et de délations préventives, bien sûr.

Dès lors, quoi de mieux qu’un habile Pass Carbone dans lequel les familles disposeront d’un quota d’énergie disponible qu’elles pourront ensuite utiliser à leur guise ! Voilà, affaire résolue ! Agnès n’y a pas encore pensé (elle n’est pas équipée pour) mais gageons qu’on va vite lui souffler ça à l’oreille (et ça va y faire de la musique).

Bonus additionnel : ces tickets de rationnement électroniques d’un nouveau genre seront fort pratiques puisque ce Pass Carbone pourra être cumulé avec le Pass Sanitaire qui reviendra en force alors que réapparaîtront de nombreuses vagues épidémiques aussi invisibles qu’indispensables pour écouler les millions de dosettes miracles que l’Union européenne a achetées aux fabricants.

Il n’est pas beau, ce grand reset macronien ? Oui, certes, tout ceci sent bon l’Agenda 2030 poussé en 2023…

Cependant, sept ans d’avance pour des étatistes forcenés, c’est plus que remarquable, c’est louche. Et s’ils devaient réussir, cela poserait la question de la complicité du peuple.

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Commentaires730

  1. Desfeuilles

    <>

    Vous vous trompez en écrivant ceci.
    Si en effet, les équipements nommés sont de très gros consommateurs, pour autant ils ne le sont qu’épisodiquement (à moins que vous ne fassiez tourner votre L-V ou votre aspirateur en continu – il en est de même pour ma scie circulaire ou mon rabot).
    Alors que les box et autres routeurs wifi tournent 24h/24 et 7j/7, peu de français les coupant la nuit ou en leur absence (surtout à l’heure de la maison connectée, où il est essentiel de piloter son volet roulant ou son jacuzzi depuis l’autre bout du monde), et au final deviennent les plus gros consommateurs électriques.

    D’ailleurs, à aucun moment, les intelligents qui nous gouvernent n’ont cité les datacentres parmi les très gros consommateurs d’énergie, qui devront se couper les deux bras pour que les lambdas puissent tranquillement touitter, instagramer, netflixer et autres, au chaud sur leur canapé.
    Sabordons l’économie, mais seulement si on y assiste en direct mais par la procuration de nos écrans.

    1. Non.
      Un réfrigérateur c’est 300 kWh par an environ (et ça ne fonctionne qu’un peu de temps en temps). Une box, c’est 150 kWh et c’est 24/24 (il est loin le temps où la conso de quelques W d’un routeur est au maximum sans arrêt). Un peu de chauffage, un four, une plaque de cuisson, pouf, votre routeur est complètement noyé à côté. Si vous voulez faire des économies, ce n’est pas en coupant la wifi que vous y parviendrez.

      Quant aux DC, leur conso étant leur premier coût, ils ont tendance à faire très attention à toutes les économies qu’ils peuvent y faire (ssd à la place des hd, par exemple, installation dans des zones froides en Suède ou Norvège, consommation pilotée pour chaque processeur, etc). Couper ces DC entraînerait d’ailleurs des coûts si élevés pour la société en général que l’ “économie” réalisée serait une victoire à la Pyrrhus.

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