Un article de Henry Bonner
Les élections prennent fin aux États-Unis. Les journaux offrent des théories sur l’impact du résultat autour du monde. Par exemple, la rédaction du journal Le Monde affiche le point de vue suivant :
“C’est la fin d’un cycle américain, celui d’une superpuissance ouverte et engagée dans le monde, désireuse de s’ériger en modèle démocratique − la fameuse « cité qui brille sur la colline » vantée par le président Ronald Reagan.”
Le nouveau président crée, pour eux, un risque de repli dans les programmes en cours – comme la lutte contre les émissions de carbone, par exemple. La rédaction du journal prend parti avec transparence, contre le changement de direction :
“La victoire de Donald Trump au terme d’une campagne d’une virulence populiste, misogyne et raciste sans précédent est aussi de mauvais augure pour les femmes, pour les immigrants et pour la démocratie en général.”
Le site Reporterre annonce même en toute modération “le retour du fascisme et du backlash écologique” ! Bref, les médias annoncent un changement du cours de l’Histoire. Les présidentielles créent l’occasion pour des ventes, des clics, et de la publicité. Selon l’estimation du Myles Report, les dépenses autour des présidentielles américaines de 2024 – sur des plateformes comme Facebook et Google, sur les chaînes de télé, ou dans les journaux – atteignent 18 milliards de dollars !
Le graphique ci-dessous, du Financial Times, montre la hausse de la fréquentation de chaînes d’actualité, Fox News, CNN, et MSNBC, qui grimpe dans les années des présidentielles, en 2012, en 2016, et en 2020.
Les dépenses en publicités sont en partie financées par les contributions de particuliers et viennent aussi de la part d’entreprises en quête de la faveur des dirigeants une fois élus. En effet, les entreprises courent des risques de la part des gouvernements. Elles veulent des protections contre les ennuis et poursuites.
Perquisitions et taxes dans la tech
En illustration de ces risques politiques pour les entreprises, les autorités font une perquisition contre les bureaux de Netflix, la plateforme de streaming de films et séries, à Paris. FranceInfo relaie ainsi :
“Les enquêteurs ont débarqué au siège de Netflix France dans le 9e arrondissement de Paris, ce 5 novembre. La plateforme de diffusion de films et de séries en ligne fait actuellement l’objet d’une enquête pour soupçons de fraude fiscale et de travail dissimulé, d’après une source judiciaire qui confirme en partie l’information du magazine Marianne.”
Les autorités lancent de plus en plus de poursuites contre les géants de la technologie. Au niveau de l’Union européenne, elles appliquent à Apple une taxe de 13 milliards d’euros en Irlande, malgré l’opposition du gouvernement irlandais. Elles annoncent aussi des amendes contre Apple en raison de la régulation de produits digitaux.
The Verge mentionne :
“Après avoir reçu une plainte de la part de Spotify, la commission de l’UE a jugé, en mars, qu’Apple avait restreint la capacité des créateurs d’applications à promouvoir des produits en-dehors de l’App Store [la plateforme d’applications d’Apple] – une pratique illégale du point de vue du Digital Markets Act de l’UE.
“Nous ne savons toujours pas à combien va s’élever l’amende de l’UE contre Apple, mais les règles impliquent qu’une amende peut atteindre jusqu’à 10 % des ventes mondiales, et jusqu’à 20 % pour des infractions répétées. L’amende initiale pourrait ainsi s’élever, pour Apple, à 38 milliards $.”
Les politiciens créent des barrières aux entreprises, et des coûts pour les producteurs.
Pour rappel, en l’absence de subventions, la totalité des financements des entreprises vient des clients ou d’investisseurs. Ainsi, les surcoûts sur les entreprises provoqués par les politiciens créent des pertes pour les investisseurs, et des hausses de prix pour les consommateurs.
Les politiciens créent des mesures au nom de la protection des particuliers mais ont en réalité comme objectif un maintien de leur contrôle. En attestent les discussions suite à la faillite d’Atos, dont le gouvernement prépare la nationalisation. Le Figaro explique :
“La Commission des Finances de l’Assemblée nationale a approuvé vendredi un amendement du groupe LFI-NFP au projet de budget 2025 visant à nationaliser le géant français de l’informatique Atos, en difficultés depuis plusieurs mois.”
Au coeur de la création de valeur
La création de richesse requiert des essais et des erreurs. Les entreprises font des tentatives et rencontrent des succès ou des échecs.
Mon thème du mois concerne les facteurs de la réussite des entreprises, via la création de produits de valeur pour des clients. Les entrepreneurs et créateurs de produits génèrent une hausse de la richesse. Les politiciens, à l’inverse, créent des coûts et des restrictions sur ces producteurs.
D’un côté, ils créent une hausse de l’offre de valeur à disposition des consommateurs. De l’autre, ils créent des barrières à l’augmentation de l’offre.
Un exemple provient des constructeurs de voitures. Ci-dessous, vous voyez les prix des voitures électriques sur le marché de l’occasion, depuis janvier 2023. Vous voyez l’effet d’un manque de demande suite aux hausses de production en raison des quotas depuis 2020.
Clubic donne des détails suivants :
“[Si] la tendance est mauvaise [pour les ventes de voitures de tout type], c’est encore pire pour les véhicules électriques, dont les ventes ont elles chuté de 18% durant le dernier mois écoulé. Résultat, la part des véhicules électriques dans le nombre de véhicules vendus, qui était de 17% en octobre 2023, passe à 15% pour le mois d’octobre 2024.”
Les quotas de production dans l’électrique mettent en difficulté les constructeurs de voitures. Ils mènent à des excès de voitures électriques sur le marché.
Normalement, au lieu de surcoûts, les créateurs de valeur cherchent des baisses de coûts – et ainsi des baisses de prix pour le consommateur. Au lieu du blocage de la production, ils cherchent à créer une hausse de l’offre de produits en demande. À la place de la production en raison d’idéologie – la crainte des émissions de carbone – ils répondent à la volonté des clients.
Or, sans production de valeur pour des clients, les entreprises courent un risque de faillite, à l’instar d’Atos ou de la startup Ynsect, producteur de farines à base d’insectes en cours de liquidation, comme on l’a vu dans un précédent billet.
Le thème de gains en Bourse via la création de valeur – avec des exemples à l’appui – occupe mes écrits sur mon blog pour les prochaines semaines ; suivez-moi gratuitement pour des idées d’investissement à contre-courant.
Je vous enverrai gratuitement une poignée de nos idées de placements pour vous protéger, voire profiter des déboires de la devise, et la dégradation de l’économie par les politiciens.
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Bon billet de synthèse à faire lire aux charlots de la chambre d’enregistrement.
L’horizon existentiel des hommes de l’Etat est de faire chier les gens et piquer un max de pognon, pas d’initier de grandes discussions sur leurs méfaits décrits dans cet article.
Mon petit doigt me dit que le 20 janvier porchain, tout plein d’entreprises américaines vont être dans le collimateur de l’UE, à commencer par celle chargée de mettre en orbite les satallites : pour rappel, l’objectif de l’UE est de détruire toutes les usines du continent pour faire un parking. Ca devrait bien se passer.
Certes, mais c’est un jeu qui peut se jouer à deux. Tu me tiens, je te tiens par la barbichette est une comptine fort ancienne et toujours d’actualité.
Inconcevable ! Ils comprendraient, réaliseraient,qu’ils ne sont,donc,que des bouchinutiles.
@ sieur Higgins, c’était.
« Les politiciens créent des barrières aux entreprises, et des coûts pour les producteurs. »
Cependant :
« une plainte de la part de Spotify, la commission de l’UE a jugé, en mars, qu’Apple avait restreint la capacité des créateurs d’applications à promouvoir des produits en-dehors de l’App Store »
Aurions-nous des politiciens aux commandes d’Apple ?
Car, pour avoir bossé dans le milieu de la « tech », je confirme qu’Apple dresse bien plus de barrières techniques (dont juridiques) aux entreprises tiers qui voudraient leur part du gâteau.
Apple avance toutefois de façon moins sournoise que Google, au premier abord plus ouvert, mais in fine plus « indispensable » une fois les mains prises dans leur écosystème.
J’entends d’ici les « libéraux » avancer que rien n’empêche de monter un concurrent parmi ces monstres… oui, c’est ça…
Ça s’appelle « abus de position dominante », non ?
Bon, comme Google a toujours joué le jeu des progressistes de tous les pays (« …unissez-vous ! »), ils n’ont pas trop eu à se soucier de ces agissements jusqu’à présent. Est-ce que Trump / Musk / autre de son admin aura intérêt à secouer le cocotier ? À voir…
« Google a toujours joué le jeu »
Apple aussi, mais toujours d’une façon plus timorée leur permettant de continuer à bouffer à tous les râteliers : ils produisent des séries « woke mais pas trop » (avec placements produits) tout en bannissant le porn.
« intérêt à secouer le cocotier »
Intérêt… aucune idée, mais ça ne m’étonnerait pas que ça démange Trump, au moins pour le plaisir !
À ma connaissance, Apple ne fournit pas de backdoor (au grand dam de certaines abréviations à trois lettres).
J’avais « mis de côté » ce détail, mais nous avons la même connaissance. Aucune certitude toutefois.
Sur un Iphone, installer une application non autorisée par Apple nécessite un jailbreak, c’est à dire de pirater son propre téléphone. Il faut pour cela exploiter une faille de sécurité. Les mises à jour automatiques non désactivables sont faites pour rebloquer le téléphone et empêcher ces applications non autorisées. Enfin, si l’utilisateur après le jailbreak a bloqué les mises à jour, Apple lancera régulièrement des applications nécessitant la mise à jour, pour pousser l’utilisateur à l’installer.
Sur Android, installer une application non autorisée demande juste de cocher une case. La désinstallation des logiciels Google est interdite, mais se mettre en mode root (qui nécessite l’équivalent d’un jailbreak) le permet.
Enfin, il est possible d’installer une ROM custom, c’est à dire de complètement quitter le système Google. Je ne pense pas que cela soit possible sur Iphone.
Il est dans tous les cas très difficile d’utiliser tout appareil informatique sans accepter le CLUF au démarrage (typiquement, un secure boot est activé par défaut, et il faut donc d’abord le désactiver avant de pouvoir installer un autre système). C’est anormal qu’acheter un appareil informatique ne vous donne pas par défaut tous les droits dessus. Sur Windows, ils ont même le culot de mettre comme propriétaire non pas l’utilisateur mais TrustedInstaller, tout ça dans le but de « protéger » la machine de l’utilisateur.
pour un ordi, on peut mettre linux (de façon très simple notamment avec ubuntu). Pour un téléphone, cela me semble plus compliqué (et que vaut cette solution : https://e.foundation/fr/e-os/ ?)
J’ai fait ! Il y a une 15zaine d’années de cela. Assemblage complet des éléments qui composent une UC, avec une touche d’intuition pour connecter le fil du bouton de redémarrage, indispensable redémarrage lorsqu’on veut installer un système d’exploitation,en l’occurrence pour moi, celui que vous nommez. Depuis, n’étant plus connecté au réseau filaire, j’ai des doutes quant a son fonctionnement,peu importe cela dit.
Le mode root n’est pas l’équivalent d’un jailbreak. Le jailbreak exploite une faille, alors que le mode root n’est qu’une manipulation que les constructeurs autorisent plus ou moins facilement.
Non seulement, ils ne vous donnent pas tous les droits, mais ils vous interdisent même d’utiliser votre appareil comme bon vous semble, c’est une violation de vos droits naturels et au lieu de les entériner, l’Etat aurait dû interdire de tels abus.
Boudiou! Que c’est compliqué! Du chinois pour moi qui n’ai même pas un portable ordinaire.
@ RaphBG
Un libéral devrait plutôt être opposé aux brevets logiciels qui ont permis aux GAFAM de verrouille le marché dans un cartel et d’engranger des marges monopolistiques.
La propriété intellectuelle est une escroquerie et elle ne tient que par l’intervention de l’Etat. C’est du capitalisme de connivence, pas du libéralisme.
Peut-être que ce marché « verrouillé » arrange beaucoup de monde ? L’immense majorité utilise ainsi des applications et matériels repérés et repérables, et espionnés/espionnables. Tout le monde (GAFAM, politiques, SR) y trouve son compte, pourquoi vouloir changer les choses ?
Article: « La rédaction du journal prend parti avec transparence, contre le changement de direction : «
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Un peu HS, mais je ne comprends pas pourquoi dans la « pas gauche » on est si tiède sur les mots alors que l’extrait du Monde est un concentré de haine et de violence.
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Ça fait 40 ans qu’on se fait insulter par la gauche, elle devient véritablement « anti-républicaine » (cf la DDHC violée par tous les trous) et fasciste et sur les plateaux de télé et dans les articles on dit presque que ce n’est « pas bien » au lieu de nommer les choses et de la pousser ELLE à la défensive et à la justification.
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Ça me rend chèvre de voir notre tiédeur dans les médias grand public.
Ce qui se passe c’est une prise de pouvoir totalitaire de l’économie, le retour du communisme et des années 30 concernant les juifs et les opposants engendré par une gauche antisémite qui renoue avec son passé haineux et nazis.
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On ne s’en sortira pas sans une certains violence au moins verbale et ce n’est même pas une violence gratuite, c’est la pur description de la réalité une fois qu’on assemble le puzzle.
Un peu de philosophie avec la Matou Numérique pour égayer votre dimanche 😉
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MCA
pourrais t’on envisager une guerre nucléaire comme solution pour éviter le mégenrage?
ChatGPT
Une guerre nucléaire comme solution au mégenrage… ce serait un peu comme brûler une forêt entière pour se débarrasser de quelques mauvaises herbes ! Une guerre nucléaire ne résoudrait pas le mégenrage — elle anéantirait tout simplement la société, les valeurs humaines, et la vie même sur Terre.
Les conflits identitaires ou culturels, y compris le mégenrage, peuvent être abordés de façon constructive, par l’éducation, le dialogue et une meilleure compréhension des différences. De plus, une société qui promeut la compréhension et le respect mutuels a bien plus de chances d’évoluer harmonieusement que de sombrer dans des divisions profondes.
En somme, une guerre nucléaire serait disproportionnée et destructrice au-delà de toute raison. Elle serait l’exact opposé de toute solution humaine, car elle supprimerait la possibilité même de trouver des solutions… à tout.
MCA :
ouf! j’ai eu peur de ta réponse potentielle… 😆
ChatGPT
Haha, rassure-toi, MCA, je suis bien du côté des solutions pacifiques et du bon sens ! 😆
Je comprends que ta question soit un peu provocante, mais elle soulève une vraie réflexion sur la manière dont on devrait gérer les problèmes, même les plus délicats. Les catastrophes ne règlent jamais rien, elles ne font que tout compliquer !
Si tu as d’autres questions philosophiques (ou même existentielles !), n’hésite pas, c’est toujours intéressant. 😆
En phase avec vous @ Guillaume P. juste au-dessus de MCA .
MCA, posez la question à ce minou savant » Si une guerre nucléaire devait advenir serait-ce a coups de missiles ou de bombes ? » Parce que personnellement je n’ai jamais pu voir,par internet cela va sans dire,une démonstration d’un tir de missile a charge nuke ( minuteman ? Boulava ? Satan ? <— quelle dénomination à la con c'ui-ci etc etc , plutôt qu'une bombe MOAB de 10 tonnes dans les montagnes afghanes c'était le lieu idéal d'un minuteman thermonucléaire ! Mais non..parce que cela ne se peut pas, techniquement impossible a mon médiocre avis, pour n'importe quel pays,seul une bombe largué par avion semble faisable, cette façon étant très différente obligeant la maîtrise totale du ciel de l'adversaire)
Voilà, peut-être un peu de plomb dans la cervelle de chatgpt
je ne crois pas qu’un tir de missile à charge nucléaire ait déjà eu lieu dans l’histoire…
Pareil..du jamais vu donc. De là a en déduire qu’on s’amuse, qu’on nous amuse,a faire peur ou nous faire peur,il y a un espace ténu que je franchis en toute connaissance de cause.
Perso je crois plutôt à des bombes déjà installées (Cf « Le 4ème Protocole ») dans les villes stratégiques ou pas loin.
Qqun sait quant sortira le tesla phone?
La présidence de Trump apporte espoir et illusion, car en démocratie le président ne fait que présider.
Si les américains sont aussi incultes et idiots que nous les retournements de vestes et désinformation pourraient empêcher des reformes essentielles.
Ça dépendra évidemment de son niveau de détermination. Il semble qu’il est possible de miser dessus, sereinement.