L’insoutenable légèreté de la fiscalité socialiste

Comme prévu, le socialisme à la barre est en train de résoudre tous les problèmes vitesse grand V. Et pour ça, comme prévu là aussi, la technique utilisée consiste essentiellement à saupoudrer de taxes un pays qui n’aurait sans doute pas imaginé héberger autant de ressources. Chaque jour qui passe prouve pourtant que la France dispose d’une richesse insoupçonnée…

En effet, comment ne pas se dire que le pays croule sous des richesses et baigne dans une abondance insoupçonnée lorsqu’on découvre les idées fulgurantes — forcément fulgurantes — du François II fraîchement élu ?

smollande, so small

Ainsi, on découvre, dans la bouche même de Moscovici, le Commissaire Général du Politburö en charge du plan quinquennal de relance économique et financière de la République Socialiste du Bisounoursland, que le coût du travail français, minutieusement calculé et adapté au micromètre près à la conjoncture mondiale, n’est pas en cause dans la perte de compétitivité dont se réclame pourtant PSA pour son plan de licenciement dans sa filiale en charge de production automobile (car oui, surprise, PSA fait aussi des automobiles).

Sacré Moscovici : pour lui, le fait que les industries françaises soient prêtes à déclencher une tempête médiatique et fermer des sites plutôt que rester en France n’est pas un signal pertinent. Mais ce cuistre minustre républicain ne s’arrête pas là : partant de cette constatation aussi hardie que fausse, il en déduit qu’une bonne petite taxe joufflue à 75% sur les revenus au-delà du million d’euros sera ressentie non pas comme une mesure punitive mais comme une libération patriotique (oui oui), afin d’apporter une contribution exceptionnelle à l’effort du pays en situation de crise. Oui, le culot aussi, c’est maintenant, et on sent que toute la troupe socialiste en aura besoin en quantité industrielle pour faire avaler autant de boas aux entrepreneurs du pays.

Et puis de toute façon, le pays est riche, qu’on vous dit !

Tenez, par exemple, la CSG : elle est toute menue, toute rachitique. Pour elle, c’est évident, la croissance s’impose : une belle et grande croissance, vigoureuse, qui permettra enfin de financer la Sécurité Sociale à la hauteur de ce qu’on peut attendre de ce service national remarquable et surtout, pour éviter de nouveaux déficits. Cela dit, on peut se demander exactement en quoi les mesures qui sont envisagées changeront subitement le sort catastrophique des assurances sociales françaises. Encore une fois, l’enième gouvernement socialoïde français avoue s’être planté sur les 60 précédentes années, et se lance donc dans une enième réforme. Une par an, en somme. En 60 réformes, le système ne fonctionne toujours pas, mais la 61ème sera la bonne !

Reste que les résultats de l’expérience collectiviste laissent songeur : on est de plus en plus mal remboursé, de plus en plus mal indemnisé en cas de chômage, et la retraite ressemble de plus en plus à une parfaite arnaque. Santé à trois vitesses (celle de ceux qui peuvent payer, celle des pauvres, et les heureux tributaires de la CMU), retraite extrêmement coûteuse qui plonge dans la pauvreté voire la misère une partie de notre population, la plus industrieuse de surcroît, assurance chômage qui nous assure à tous d’être au chômage à un moment ou l’autre, et pour longtemps, et le tout pour des déficits de plus en plus abyssaux : vraiment, on comprend qu’il est urgent de remettre au pot en transformant définitivement ce qui était du ressort des assurés en un monstre étatique froid.

Car oui, en déplaçant le financement de la sécurité sociale du domaine des assurés et des syndicats vers le seul domaine de l’état, on comprend qu’on va profondément changer la nature même du système. D’une part, on va rendre sa gestion paritaire parfaitement illégitime, et d’autre part, on va ainsi donner un blanc seing à la puissance publique de régenter parfaitement les trois branches d’assurance. Oui, le président Hollande et le gouvernement Ayrault viennent d’appuyer sur le champignon de la soviétisation de la société française ; vous allez voir, ce sera super génial. Tant de peuples y ont goûté, tant l’ont aimé, adulé, vanté, qu’on ne peut douter une seconde de la réussite de ce plan.

Mais je le répète : le pays est riche ! Il croule sous le pognon, en réalité.

D’ailleurs, la Cour des Comptes l’a dit de façon presque transparente : l’épargne des Français (89 milliards d’euros de capacité de financement) s’est massivement orientée vers l’immobilier (y’a bon, ça, l’immobilier, hein), les placements étrangers (via les gestionnaires de portefeuille) et le financement des administrations publiques (y’a très bon, ça, sur le court / moyen / long terme, les administrations, c’est du solide). Soit, l’ensemble s’est aussi assez peu dirigé « vers le secteur productif » et depuis 2008, les liquidités se sont asséchées au niveau bancaire. Conclusion : du flouze, y’en a plein les tuyaux, voyons. Il suffit juste de bien les choisir.

Mais tout ceci montre que les politiques publiques ont correctement permis d’orienter le marché : plus un rond dans les banques pour investir dans le secteur productif, et tout vers les secteurs de rente pour retraités et pour la sauvegarde du statu quo étatique quitte à creuser les trous à l’explosif nucléaire, histoire d’aller plus vite. Forcément, vu de loin, ces choix de société pris de façon pas toujours consciente alimentent un optimisme de rigueur obligatoire et primesautier.

Eh oui, pas de doute, le pays est riche ! Je me tue à vous le dire : on baigne dans des piscines de bon argent productif !

Ce qui permettra d’ailleurs de sucrer (très vite) la défiscalisation honteuse dont bénéficiaient les heures supplémentaires. Et ça tombe bien : comme je le disais quelques paragraphes plus haut, cela ne jouera en rien sur les coûts du travail qui est, comme le répète Moscovici avec l’assurance des gens qui ne peuvent pas se tromper, pas du tout plus élevé que les autres pays européens. Que nenni.

Et puis tant qu’à refiscaliser, ne touchons pas aux émoluments des députés : ce n’est pas comme si le pays avait vraiment besoin d’argent ou vraiment besoin d’équité, hein.

Un président normal

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Commentaires59

  1. Stéphane

    Je croirai que le pays aura besoin d’argent le jour où ils inclueront la valeur des oeuvres d’art dans l’assiette de l’ISF, mais c’est pas pour demain.

    En attendant, j’attends juste les premiers trolls qui nous raconteront que la Fraônce a plein d’argent, vu qu’elle a beaucoup de millionnaires. Ou comment confondre patrimoine et production…

  2. Alecton

    Source : http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cfiab/11-12/c1112006.asp
    « La Commission examine l’amendement CF 244 de M. Charles de Courson.

    M. Charles de Courson : L’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) est destinée à couvrir l’ensemble des frais afférents à l’exercice du mandat parlementaire qui ne sont pas directement pris en charge ou remboursés par l’Assemblée nationale ainsi que la partie de la rémunération des collaborateurs qui excède le crédit alloué spécifiquement à cet effet. Aussi, la part de cette IRFM non utilisée à des fins professionnelles doit être considérée, du point de vue fiscal, comme un revenu assujetti à l’impôt sur le revenu.

    Un amendement adopté par le Sénat a interdit à l’administration fiscale de contrôler la conformité de l’utilisation de cette IRFM à la notion de frais professionnels. Je vous propose de revenir sur cet amendement afin de démontrer à nos concitoyens que l’exigence de transparence s’applique également aux parlementaires.

    M. le rapporteur général : Avis défavorable. Cet amendement est un amendement de principe, peu opérant et qui ne concerne au demeurant qu’une fraction réduite de l’indemnité perçue par les parlementaires.

    M. le président Gilles Carrez : Je soutiens l’avis de M. le rapporteur général.

    M. Charles de Courson : Monsieur le rapporteur général, est-il normal que tous les citoyens, lorsqu’ils perçoivent des indemnités devant couvrir des frais professionnels, doivent justifier l’existence de ces dépenses alors que les parlementaires sont exonérés de cette obligation ? En tant que républicain, cette rupture du principe d’égalité me choque.

    M. le rapporteur général : Cette différence de traitement, monsieur de Courson, est justifiée par le fait que l’IRFM est fixée par la loi. Son montant, qui évolue comme les rémunérations publiques, a été établi à partir des frais réels généralement engagés par les parlementaires. Il ne s’agit donc pas d’un système déclaratif qui justifierait la possibilité d’un contrôle par l’administration fiscale.

    Suivant l’avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette cet amendement. »

    Quelle belle brochette d’enculés…

    1. Aristarque

      Comme quoi, pour être sûr que la loi vous soit favorable, il vaut mieux être de ceux qui la font…
      De l’art de dire et redire de faire comme on dit de faire et non pas comme on fait!
      ET tout cela dans LE pays des droits de l’Homme (socialoïde)!

    2. dede

      Le souci de ne pas augmenter les couts deja immenses de Bercy pour effectuer les controles fiscaux me parait louable…
      Quelqu’un sait-il quelle est la productivite des controles fiscaux (montant des redressements/cout de l’administration correspondante)?

      1. Calvin

        Attention !
        A l’origine, il y avait contrôle, supprimé en 2002 sur proposition de M. Charasse.
        En fait, la normalité, ce n’est pas d’assujettir l’IRFM supplémentaire sur les revenus, ce serait que les Députés et les sénateurs rendent l’argent qui ne leur a pas servi à leurs frais de fonctionnement !!

        1. gem

          parce que tu crois qu’avant 2002 il y avait vraiment un contrôle ? Peut-être que c’était prévu, ou possible, mais de là à penser que c’était fait, il y a un pas qui me semble hasardeux

        2. Pascale

          En effet, car il s’agit d’abus de bien social, pour reprendre l’expression qui s’applique aux entreprises privées.

          La République égalitariste dans toute son hypocrisie !

        3. Calvin

          @Gem
          Oui, oui, c’était ironique !
          Comme « mon » idée que l’argent non utilisé soit rendu !!
          Tu imagines ça, en France ???

      2. gem

        pour tout renseignement consulter le « programme 156 » : www4.minefi.gouv.fr/budget/plf2011/docrap/DRGPGMPGM156.doc
        * budget du fisc : 5,9 G€ (couts complets après ventilation interne) pour 66 000 agents (moitié pour les entreprises, moitié pour les particuliers)
        * nombre de contrôles sur place : environ 50 000 dont 28,5 % « réprimant les fraude les plus caractérisées » (sic)
        * « taux brut de recouvrement DGFiP en droits et pénalités sur créances de contrôle fiscal externe au titre de l’année N-2 » était de 42 % (pour 100 € réclamés, 42 sont rentrés dans les caisses). Je n’ai pas vu le montant réclamé, je crois que c’est 15 milliards à la louche

    3. Aurélien

      De la même manière, quand il s’agissait d’envisager la prison pour les parlementaires qui auraient menti sur leur déclaration d’intérêts, il y en avait peu pour assumer et beaucoup pour juger que « Oulàlà comme vous y allez! Il y a déjà un an d’inéligibilité, et ça, comme chacun sait, c’est la mort pour un homme politique! Messieurs Juppé, Balkany, Emmanuelli, Longuet ou encore Désir ici présents dans l’hémicycle peuvent en témoigner. Pas la peine d’ajouter la peste au panaris, pardon ‘fin j’veux bien sûr dire au choléra, héhé, cher collègue. »

    4. Théo31

      Il y a des coups de pelle dans la tronche qui se perdent.

      Ces poliotocards sont vraiment des gros enculés !

    5. simple citoyen

      Cher Alecton, vous ne mentionnez pas que le Rapporteur Général est Christian Eckert (PS) qui a entre autres publié ceci sur son site:
      « Fiscalité et rétroactivité : éviter les idées reçues !
      Le débat sur la défiscalisation des heures supplémentaires est révélateur de la complexité de notre système fiscal. Un débat s’est instauré sur la rétroactivité de la loi dont il faut clairement dire qu’elle est la règle concernant l’impôt sur le revenu des salariés. »
      Eh oui, question enfûmage, vous avez là un compétiteur tout à fait honorable! Faire passer la rétroactivité fiscale comme normale puisque les salariés paient leur impôt sur le revenu après avoir touché ce dernier… donc avec un an de décalage… CQFD on fait toujours de la rétroactivité fiscale! RIen que ça!
      http://www.christianeckert.net/

      1. Aristarque

        Normalement cela ne bouge qu’à partir de cette législature, selon le texte même de l’article…
        Mais il peut y avoir des « oublis », évidemment….

  3. Nord

    Sinon il y a ça aussi: http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/07/16/la-suppression-de-la-tva-reduite-sur-la-restauration-evoquee-a-l-assemblee_1734487_823448.html

    Alors je sais bien que la baisse de cette TVA n’a pas eu l’effet escompté (comment l’eût-elle pu, d’ailleur?) mais je note surtout les « 3 milliards d’euros de pertes de recettes fiscales » … oui car pour ces gens-là, prendre moins d’argent aus citoyens, c’est une « perte ». Comme si cet argent leur revenait de droit!

  4. Calvin

    Ben oui !
    C’est une logique implacable.
    Puisque les Français ont de l’argent de côté, c’est qu’on (Con, c’est l’Etat, bien sûr) n’en a pas assez pris.
    Un Riche, c’est quelqu’un qui a de l’argent de côté.
    Manifestement, les gens trouvent cela juste !!
    Même les enseignants qui va perdre le plus au jeu des heures sup’… Ils vont adorer, car après tout, dans ce cas-là, ils étaient un peu avantagés (on parle pas du temps de travail, des vacances, etc…)
    A ce propos, quand on consulte le patrimoine de Moi-Président, on se rend compte qu’il a peu d’argent de côté. Il ne se considère donc pas riche.
    CQFD.

    [coquille : « on sent que toute la troupe socialiste en aura besoin en quantité industrielles« , c’est sans s, même s’il leur en faudra beaucoup beaucoup…]

  5. antho

    Ah oui, j’ai oublié de préciser un truuuuuc…
    Lorsque la réforme des retraites a été négocié, les députés ont consenti une baisse de 8% de leurs pensions.. c’est Accoyer qui est monté sur le perchoir pour annoncer la grande nouvelle… juste il a oublié de préciser que ces 8% de baisse n’était en réalité que la restitution d’un « trop perçu » que ces braves gens « volaient » en toute impunité…
    En effet, depuis 2004, les députés s’octroyaient un « 13me mois de retraite et ce, sans que cela ne repose sur aucune base légale…

    Doit on demander le remboursement de ces sommes indument versées et ce avec effet « rétroactif »…???

    La question reste ouverte mais dans la mesure où ce « vol » les concernait tous… je doute qu’on n’est jamais la réponse….

    1. gem

      prescription de 2 ans, il me semble. Mais ce n’est pas un vol : ils ont une caisse de retraite dont ils financent intégralement le fonctionnement avec leurs cotisations. C’est leur affaire, pas la nôtre. Notre affaire, ça se limite au montant brut qu’on leur verse, après, la proportion de net et de cotisations qui seront transformées en pensions, on s’en fout (ça nous coute pareil)

      1. MarcusVinicius

        Euh, attendez, attendez. Ils cotisent 1, et l’Assemblée Nationale cotise 6 ou 7, d’après la dernière monographie de l’IFRAP. Et ils ont des trimestres gratuits (60 trimestres au bout de 5 ans, par exemple, contre 20 dans le privé).
        Désolé, mais en tant que contribuable, ça me regarde.

        1. MarcusVinicius

          D’ailleurs pour en rajouter une couche sur l’AN, j’ai appris avec stupéfaction que les fonctionnaires de cette administrations sont payés en moyenne 7700 € / mois, avec des pointes pouvant aller jusqu’à 17500 € / mois, ce qui en fait les fonctionnaires les mieux payés de France (et de l’OCDE), plus que les ministres dans certains cas.
          Ca va, c’est cool d’être femme de ménage ou employé de la cafétaria, à l’EN.
          Mais apparemment il faut être « coopté » pour pouvoir y bosser.

  6. Aristarque

    Le problème n’est pas en soi le coût du travail mais tout son environnement.
    Peu importe qu’il soit à 38 euros de l’heure si :

    – l’agent producteur touchait 38 euros moins quelques cotisations ou frais, mettons 80% du total.
    – la production en résultant se vende, de par ses qualités à un prix en rapport avec son coût de fabrication.

    C’est ce qu’ont bien compris les Teutons qui font plutôt dans le haut de gamme mais pas toujours puisqu’ils ont conservé des productions plutôt basiques agrémentées toutefois avec des éléments perçus comme à haute valeur (par exemple de banales vis dont certaines ne sont justement pas banales par leurs capacités et se vendent donc à leur juste prix).

    Le producteur aurait alors une capacité d’achat à la hauteur et ne serait donc pas en quête permanente du bas de gamme extrême oriental par défaut de pépétes…

    Mais en réalité, le salarié lambda touche péniblement 10 à 11 euros nets de l’heure (1.600 euros de salaire net moyen) à rapprocher avec les 38… sur lesquels il paiera encore des impôts qui diminueront sa capacité financière.

    Soit seulement de l’ordre de 25 à 30% de son coût initial, autant partant en sus en charges sociales directes (salariales et patronales puisque ces dernières ne sont qu’un moyen de faire croire aux andouilles qu’on fait « payer les patrons ».

    Le reste part en frais et taxations de toutes sortes:
    Un exemple : j’ai connu une époque où on pouvait faire à la main + calculatrice la fiche de paie de ses salariés parce qu’il y avait 4 à 5 lignes de déductions sociales.

    Il est maintenant totalement inenvisageable de faire pareil et pour les TPE, il faut absolument recourir à l’expert comptable de la boite ou à une sous-traitant spécialisé pour les établir parce que même en s’offrant un logiciel spécialisé, il faudrait se payer les incessantes mises à jour et la lecture des bulletins sociaux donnant l’évolution des taux de cotisations et de leurs conditions d’application.
    Résultat cela coûte de l’ordre de 10 euros Ht la fiche, soit 120 euros/an qui viennent grignoter la marge.
    Et tout cela pour quel résultat : des fiches de paie rédigées en caractères minuscules ou sur deux pages avec des tas de lignes de prélévements dont le salarié lambda se fiche parce que seul compte le net…

    En conclusion, l’ennui en France est que le coût horaire est élevé en vue de productions qui reviennent cher de ce fait alors que les acheteurs, malgré leur coût engendré en position de producteurs, ne sont pas très argentés en réalité.

    Et tout cela, pour de la production plutôt moyenne gamme vu que le bas de gamme est devenu intenable… donc avec un taux de marge plutôt faible!

    Il faudrait donc s’orienter vers de la production perçue comme à plus haute valeur ajoutée pour qu’elle se vende proportionnellement mieux, ce qui est plus facile à dire qu’à réaliser et à faire connaître à la clientèle..

    Et pour ma part, je militerai pour que le coût brut du salarié (salaire + CS) lui soit versé chaque mois et que ce soit lui qui doive payer tous les suceurs du peuple…
    Le fait de devoir le faire directement lui ferait probablement mieux percevoir le coût de cet état providence et je pense qu’alors, il deviendrait au minimum beaucoup plus attentif sur l’utilisation de ses pépétes, bref serait beaucoup plus client qu’usager…

    1. Deres

      Le système français fait également que les entreprises françaises ont des coûts de structures très importants et subissent plus de taxes que les autres au final :
      – Cotisation CE (au moins 0.2% de la masse salariale)
      – Logement (1% de la masse salariale dont la moitié piquée pour les HLM d’ailleurs)
      – Transport (50% des abonnements des salariés)
      – Formation professionnelle (0.55%, 1.05% si plus de 10 salariés, 1.6% à 20)
      – Délégué du personnel et syndicaux
      – Bulletin de paye complexes (logiciel à upgrader tous les ans pour suivre la législation en mouvement perpétuel)
      – Cotisation transport des entreprises en région parisienne
      – Comité hygiène et sécurité
      – Obligation d’un règlement intérieur à partir de 50 salariés
      – participation aux résultats obligatoires à partir de 50 salariés

      Au final, à coût horaire égal, le salarié français sera beaucoup plus cher que l’Allemand quand on prend en compte tous ces coûts indirects. A noter au passage, la quantité des effets de seuils. Dans les PME, on y réfléchit à 2 fois avant d’embaucher quelqu’un car les obligations consultances peuvent être plus coûteuses que la capacité de travail supplémentaire. ‘est particulièrement vrai pour le seuil de 50 personnes qui est lié à 27 obligations réglementaires supplémentaires …

      Mais nos bons jésuites de politique utilisent uniquement les chiffres qui les intéressent pour justifier leurs décisions dogmatiques … la réalité n’a aps de prise sur eux …

    2. dede

      Que le cout brut du salarie lui soit verse chaque moi pose un risque d’augmenter les couts de recouvrement, peut-etre meme un risque sur le recouvrement lui-meme (c’est moins probable).
      Par-contre, je suis entierement d’accord sur le fait que nous avons en France un langage ridicule qui consiste a inventer un salaire brut qui ne correspond a rien : ni ce que paye l’entreprise, ni ce que touche le salarie. Cela conduit ensuite a des gueguerres pour savoir si les charges doivent etre supportees par les employes ou les entreprises, ce qui est un debat ridicule : elles sont portees par celui qui bosse et ne touche pas ce que paye son patron!

      1. Calvin

        Tout à fait d’accord.
        La part « employeur » est un mensonge aussi crétin que de dire qu’une augmentation de la taxe sur les profits des cigarettiers ne touchera pas les clients…

        1. gem

          non, c’est une relique historique. Le patronat paternaliste préférait payer de sa poche des prestations sociales que les verser en salaire, pour au moins deux raisons
          * manque de confiance (l’ouvrier boira le supplément au lieu de l’épargner),
          * choisir lui-même ou au moins avoir un droit de regard sur la prestation (en fonction de ce qui l’arrange)
          De plus, ce système social est une superstructure perché sur l’existant de l’époque, qu’il fallait financer en plus. L’idée d’un 50/50 est assez naturelle et passent mieux dans la négociation qu’un système où l’employeur versent 50 de plus au salarié qui lui même sera obligé de payer 100, ou inversement que le salarié renonce à 50 au profit du patron qui sera obligé de payer 100.
          D’où ce système où l’employeur et l’employé s’associent « paritairement » pour gérer les prestations sociales, même si c’est comme si ils fondaient ensemble une seconde entreprise à coté de celle qui les lient (avec toutes les complications que ça implique).

      2. Greg42

        Il y a surtout un effet pervers (enfin je crois).
        Les contrats sont négociés en brut.
        S’il y a une augmentation de la part de l’état sur une taxe « employeur », le salaire net sera inchangé, l’employeur paiera plus. On force donc une augmentation par la loi de tout les salariés, avec l’état comme seul bénéficiaire.

    3. La Coupe Est Pleine

      « Et pour ma part, je militerai pour que le coût brut du salarié (salaire + CS) lui soit versé chaque mois et que ce soit lui qui doive payer tous les suceurs du peuple… »
      Bonne idée ! Mais l’exemple germanique que vous avez cité à plusieurs reprises fonctionne exactement à l’inverse …. l’employeur ne verse que le net au salarié et verse directement à l’état tous les prélèvements y compris sur revenu … L’origine du mal Français serait-il plus sociétal ou structurel ?

    4. Il y a aussi le fait qu’en France, on fait la même chose qu’ailleurs, au même prix ou plus cher.
      Comme on n’arrive pas à se démarquer, on se retrouve en concurrence frontale avec tous ceux qui peuvent faire pareil et n’ont pas toujours les mêmes scrupules en matière de protection salariale, par exemple. Pas étonnant qu’ensuite, on vienne pleurer dans les chaumières en se plaignant de l’ultramondialisation galopante.

      1. channy

        Entièrement d’accord H16, toutefois ,fait aggravant les entreprises françaises ne font que très peu d’efforts de promotion et de distribution de leurs produits à l’étranger.

  7. Le Gnome

    La république n’a pas besoin de savants a dit Fouquier-Tinville en envoyant Lavoisier à l’échafaud.

    La république d’aujourd’hui n’a pas besoin de riches, et comme elle est moins barbare, elle les envoie à l’étranger.

    C’est même une des rares exportations en progrès, le seul problème, c’est qu’elle ne rapporte rien.

    1. Calvin

      C’est pire que « elle ne rapporte rien » : elle fait beaucoup perdre, dont l’investissement initial (éducation notamment).

  8. Calvin

    H16, c’est pas sympa d’avoir artificiellement (et exagérément) diminué la taille de Moi-Président dans la photo de la revue des gardes.
    1 – on avait dit « pas la taille », c’était réservé à son prédécesseur,
    2 – ce n’est pas parce qu’il est petit, qu’il est un petit Président. C’est quand même le Présidents des Bisous, zut, alors !

  9. TN

    T’es vraiment de mauvaise foie, H.
    La France EST pleine de pognon.
    Les citoyens Français, par contre …

    1. gem

      Les citoyens se plaignent tout le temps, mais ils sont riches,
      http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF08149

      Et même de plus en plus. de 2010 à 2011 le PIB privé (le vrai, donc !) croit,
      http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF08110
      les emplois progressent :
      http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon03146
      (pas autant qu’il faudrait, mais ils progressent)

      Si le service public fonctionnaient (si les poules avaient des dents …) la France serait un pays génial. On n’aurait pas besoin de se plaindre tout le temps pour quémander une subvention ou esquiver une taxe nouvelle, donc les gens seraient moins geignards et grognons… H16 nous ferait des chroniques joyeuses de ce qui va bien mieux qu’on croit, etc.
      hein ? quoi ? qui me réveille ?

  10. Pascale

    Vous évoquez la part de l’épargne des Français qui ne va pas à la production. Si seulement notre « redresseur » public pouvait comprendre qu’au lieu d’exiger une renégociation des plans sociaux, il arrêtait tout simplement les incitations (étatiques) à diriger son épargne vers les produits étatiques pour qu’elle serve à financer mais vers le financement la production, donc des entreprises privées.

    Mais il n’a pas envie de scier la branche sur laquelle il est perché.

  11. johnny_roten

    Tout le monde aura aussi remarqué avec quelle rapidité la gauche sous l’impulsion de Bartolone veut faire passer une loi pour deresponsabiliser les élus qui auraient signé des emprunts toxiques.Ils veulent que ce soit la banque qui soit tenue pour responsable.
    Qui serait favorable à une ponction sur le patrimoine des élus, qui ont signé « n’importe quoi » en donnant par exemple leur aval à des emprunts indéxés sur l’or ou le Franc suisse qui mettent en situation de faillite des villes ?
    je suis certain qu’ils seraient beaucoup moins nombreux à se précipîter pour être candidats dans les elections locales

    1. Calvin

      Tiens, dans le genre « je gère mieux ma chapelle que la France quand je suis aux finances », j’ai appris que l’UMP avec 100 dépités de moins, doit faire 10 millions d’euros d’économies.
      Ben, là… ils vont le faire : moins de CDD, moins de déplacements, moins de locations de salles, moins de petits fours, etc…
      Et quand ils étaient au pouvoir, diminuer les dépenses ? Connais pas ! Faut augmenter les impôts !

    2. Calvin

      Au fait…  » avec quelle rapidité la gauche sous l’impulsion de Bartolone »
      Le fait que ce dernier a été un des plus irresponsables explique-t-il cette soudaine rapidité ?
      Non, ça ne doit pas être ça.
      On est maintenant dans une Moi-République exemplaire, non ?

      1. zecrocwhite

        Attention, hein! Il était pas responsable, c’est pas lui qui a mis en place les emprunts, mais ceux d’avant (qui engagent la collectivité, donc le bonhomme qui suit).

        Maintenant, il me semble surprenant qu’en tant que président du CG 93 depuis 2008, il n’a regardé la dette que deux ans plus tard… A moins qu’une crise ait entrainé un renchérissement du Franc Suisse, entraînant un coût exorbitant pour le conseil général et ses contribuables (qui sont certainement plus à plaindre que leurs élus).

        Or tout le monde sait qu’un emprunt, même nase, ne doit pas être renégocié quand tout va mal mais plutôt quand tout va bien. Tout le monde, sauf nos (très) chers élus.

        Alors à partir de là, 3 solutions:
        – laisser passer l’orage, quitte à peler définitivement le contribuable local (pas évident pour le 93)
        – attaquer les banques pour défaut de conseil (pas évident quand on sait que la Seine-Saint-Denis ou encore Saint-Etienne payaient un cabinet de conseil(eh oui))
        – renégocier en croyant faire une affaire (c’est-à-dire payer un taux certes plus faible mais pendant 10 ans de plus).

        Dernière solution préconisée par les plus mauvais: faire payer le contribuable national par une structure nationale de remboursement.

        Jusqu’ici, l’actuel président de la commission des finances (rapporteur général du budget précédemment) Gilles Carrez s’y oppose, et c’est tant mieux!

    3. Aristarque

      Evidemment qu’il est pressé, le Bartolone puisqu’il est bien placé au hit-parade des élus qui signaient n’importe quoi pour emprunter plus… donc très motivé!

    4. BN

      Moralement, la solution de faire retomber toute la faute sur les banques est discutable (à tout le moins).

      Dans la pratique, par contre, ce n’est peut-être pas une mauvaise chose : les banquiers recommenceront peut-être à faire leur boulot, à savoir évaluer les risques que leurs emprunteurs présentes.
      Ça risque de devenir compliqué pour une collectivité locale endetté d’emprunter 🙂
      Le mieux, c’est que les socialistes n’ont sans doute pas pensé une seconde à ce petit effet pervers (ce serait bien dans leurs habitudes, cf le contrôle des loyers), ce qui rendrait l’adoption de cette loi particulièrement savoureuse.

  12. channy

    « Tout le monde aura aussi remarqué avec quelle rapidité la gauche sous l’impulsion de Bartolone veut faire passer une loi pour deresponsabiliser les élus qui auraient signé des emprunts toxiques »

    J’habite dans la commune qui s est fait connaitre récemment en refusant de payer Dexia et c est le déni permanent de la part du Maire(UDF),il s ‘est fait escroqué …pas un mot sur le fait qu il ait signé un engagement que ni lui ,ni ses conseillers ne comprenaient.
    la bataille entre politocards locaux est rude..mais on trouve des enregistrement audio du conseil municipal fort intéressant qui montre ce qui a du se passer dans de nombreux conseil municipaux
    c’est souvent très drôle
    A écouter ici
    http://eluspcfsassenage.over-blog.com/article-emprunts-toxiques-de-sassenage-la-verite-des-decisions-devoilee-par-l-audio-106458096.html

  13. hussardbleu

    Part sociale et part patronale ? le départ à faire entre les deux est cocassement ubuesque, car le tout sort en fait de la poche du patron : je le sais, j’ai trois salariés et je vois ce qu’ils me coûtent en « brut » tout compris. Et quand on augmente la part « salariale », je les augmente d’autant… pour ne pas les léser du fait de l’irresponsabilité des politichiens…

    Dans l’idéal, il faudrait effectivement leur verser la totalité pour qu’ils perçoivent vraiment – aux deux acceptions du verbe – ce qu’ils me coûtent d’une part, et ce qu’ils doivent verser au Moloch insatiable, d’autre part…

    Mais le recouvrement serait vite impossible, de par la simple nature humaine, surtout celle des salariés…. et moi, naturellement, je me contente de les regarder travailler : « work is the curse of the drinking classes »….

  14. zecrocwhite

    A propos de fiscalité socialiste:

    lexpansion.lexpress.fr/economie/hollande-veut-adoucir-la-fiscalite-des-primes-des-sportifs-medailles_314982.html

    « Bonne nouvelle pour les sportifs à quelque jours du début des Jeux olympiques de Londres. Alors qu’une fiscalité sur les primes a été mise en place il y a deux ans, le président de la République a promis « d’appliquer toutes les dispositions les plus favorables » aux sportifs « qui ont été champions olympiques, médaille d’or médaille d’argent, médaille de bronze ». « Je ferai en sorte que la fiscalité soit lissée sur plusieurs années puisque par définition ces primes sont exceptionnelles », a-t-il expliqué.

    François Hollande a jugé en effet jugé « légitime qu’il y ait des primes versées aux champions » des disciplines olympiques ou du sport non professionnel. « Elles témoignent de la reconnaissance que la République doit accorder à des champions qui ont réussi des performances ».

    « Tous les sportifs que j’ai rencontrés vont porter les couleurs de la France parce qu’ils aiment la France, ils aiment leur sport, ils aiment la compétition, sans que pour autant cela représente une recherche de gain et ils en sont honorés toute leur vie », a-t-il encore déclaré. Une médaille, « c’est la plus belle des fiertés » alors que « montrer son argent c’est plus difficile, on le met dans un coffre » ou « sur un compte ».

    Cela n’a pas empêché le Président de la République de prévenir les sportifs qui voudraient échapper à l’impôt, qu’ « il y a des procédures fiscales pour les retrouver ».

    A propos du salaire très élevé de certaines recrues de clubs de football français, M. Hollande a estimé qu’il y avait « des équipes qui arrivent à gagner, y compris dans le sport professionnel sans avoir nécessairement des rémunérations très importantes ». Il a cité à cet égard l’équipe de Montpellier.

    Le joueur Ukrainien Zlatan Ibrahimovic est en cours de négociation avec le Paris-Saint-Germain pour un salaire qui pourrait avoisiner les 14 millions d’euros par an. »

    Bon, pour l’équipe de Montpellier, c’est parce que les pots de vin et les salaires ne sont pas tous déclarés (mais faut pas le dire, c’est socialiste). D’ailleurs, Louis Nicollin était un grand pote à George Freche, comme quoi, ça reste en famille.

  15. Aristarque

    Mimolette pourrait aussi estimer qu’il y a des équipes qui arrivent à perdre très souvent, y compris dans le sport professionnel, en ayant des rémunérations très importantes…

  16. Aristarque

    En partie hors sujet mais pas tant que cela, je vous conseille le dernier article de Vincent Gorgues sur l’institut des Libertés à propos des emprunts toxiques souscrits par des hommes et femmes politiques de tous bords à tous les étages du mille-feuille administratif français et qui se sont vautrés dans des piscines de pognon emprunté sans la moindre considération de bien-fondé ou d’utilité réelle desdits emprunts…

    Par exemple, la ville d’Argenteuil endettée (en emprunts toxiques exclusivement) à 90% du total du département de l’Ain….

    Si après cela, quand les opérations de dénouement vont avoir lieu et la note présentée aux con-tribuables locaux, il n’y en a pas de ces écornifleurs qui ne finissent avec la tête au bout d’une pique, c’est que vraiment le peuple de France demeure placide dans l’adversité.

  17. Aristarque

    Un peu hors sujet mais pas tant que cela : allez lire le texte de Vincent Gorgues à propos des emprunts toxiques sur l’Institut des Libertés.
    C’est sidérant et confondant d’avoir autant d’incapables réussissant à être élus et surtout être réelus avec des électeurs qui ne leur en veulent pas de toutes ces turpitudes…

  18. Alex6

    Il est en train de se passer ce qui etait prevu: Une bonne grosse devaluation « naturelle » de l’euro par effet de fuite des capitaux. C’est flagrant pour tous ceux qui suivent les mouvements sur devises.
    Ca devrait effectivement permettre de reduire la dette en relatif mais au prix d’une grosse reduction du pouvoir d’achat.
    Pour pouvoir repondre a la question du « combien de temps cela peut encore tenir? », il faudrait avoir une idee de ce que cela represente en diminution de capital disponible. Mais au final peu importe, le cercle vicieux est bien enclenche, la fuite des capitaux entrainera necessairement une baisse des recettes fiscales qui entrainera une augmentation de la pression fiscale etc… jusqu’a paralyser completement l’economie comme au temps admires de feu l’URSS.
    La generation qui nait actuellement en France connaitra une vie miserable, la generation active actuelle ne tenant que grace a l’accumulation de capital des baby-boomers. Ce magot n’existera plus alors, dans un environnement ou le systeme social actuel aura disparu.
    Je ne le reperais jamais assez, si vous ne pouvez pas foutre le camp de ce pays, donnez tous les atouts possibles a vos enfants pour qu’ils aient la possibilite de le faire d’ici 15-20 ans (education ouverte a l’internationale, bonne maitrise de plusieurs langues etrangeres, cash place hors zone euro etc…)

    1. Calvin

      Je partage ce point de vue.
      Comme je ne peux partir, je me félicite que nos enfants soient en école internationale et (quasiment pour tous) bilingues ou trilingues.

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