Tout comme en Sarkozie, en Hollandie, l’économie périclite

Le pauvre président de l’État français a beau persister dans ses discours optimistes ponctués de « heu… » très rassurants, la situation économique du pays s’entête à se dégrader. Le candidat Hollande était pourtant persuadé qu’avec l’engouement que provoquerait son accession au pouvoir, le pays allait repartir, plein de peps et d’allant, vers les sommets de la croissance heureuse et du plein emploi… Zut et crotte, ça n’a pas suffit.

Ainsi, l’enthousiasmante perspective qu’offrait le Socialisme Tous Azimuts de matraquer sans relâche les sales capitalistes n’a pas été suffisante pour relancer la production industrielle française qui s’enfonce à des niveaux seulement atteints en 2009, au plus fort de la crise. Je n’évoquerais pas les chiffres pour l’industrie automobile, ce serait une occasion supplémentaire d’insérer une méchante image d’Arnaud Montebourg en train de faire l’andouille ce qui serait un peu trop facile.

Les propositions franchement émoustillantes de sodomiser le contribuable bourgeois à coup d’impôts toujours plus créatifs n’ont bizarrement pas non plus permis d’inverser la tendance générale du chômage, contrairement à tout ce qui avait été pourtant envisagé par la fine équipe d’analystes chevronnés qui se succèdent dans les appareils du Parti Socialiste. Quant au rapport Gallois, censé donner d’intéressantes pistes de réflexion, je ne suis pas le seul à constater qu’aussi modeste soit-il, il est déjà mort et enterré.

Devant la relative déconfiture (bien évidemment complètement inattendue) de son principal partenaire économique, l’Allemagne, qui subit elle-même un ralentissement lié à une conjoncture pas spécialement tendre, s’est décidée, en toute discrétion, à évaluer les risques (là encore, totalement improbables) d’un léger décrochage de la France et les conséquences d’un tel décrochage pour son économie nationale. Comme cette éventualité est impossible et que, je vous le rappelle, depuis que la France est socialiste, la situation s’améliore, l’Elysée se contente d’un bref haussement d’épaule qui marque ici la naturelle confiance en l’avenir qui anime l’Homme de Gauche, Humaniste, Citoyen et Démocratique.

Certes, il y a quelques trous, quelques bosses et quelques cailloux sur le chemin de la Servitude qu’emprunte actuellement la France. Mais cela ne doit pas faire oublier la destination : le paradis pour tous, en doses égales et à prix modique. Dès lors, on comprend que le brave Moscovici n’ait absolument rien changé de ses prédictions prévisions astrologiques économiques et conserve, vaille que vaille, coûte que coûte, le chiffre de croissance française pour 2013 à 0.8% … Là encore, on ne pourra qu’admirer l’optimisme quasi-autistique du ministre en charge de ce qu’on appelait jadis en France l’économie. Il est, il faut le dire, aidé par un Institut des Statistiques particulièrement admirable, et qui a réussi à corriger le tir du précédent trimestre (oh, zut, finalement, il était négatif, la récession ne s’est pas arrêtée à la frontière) tout en redressant (avec productivité, hat tip à Montebourg) le dernier trimestre au chiffre assez phénoménal de 0.2% dont personne ne doute qu’il est calculé avec la plus diabolique des précisions. Pendant ce temps, Mario Draghi, le plombier rigolo en charge des buses d’impression de la BCE, a corrigé ses prévisions de croissance en introduisant clairement la notion de contraction économique, d’ailleurs prouvée par les chiffres récents, prélude à une bonne grosse dépression des familles mais chut, n’en parlons pas, c’est tabou.

obstiné, celui qu'on ne croit pas seulement idiot, mais qui prouve l'être

En réalité, le comportement de nos élites tète à deux mamelles politiciennes aussi indispensables l’une que l’autre.

La première est évidemment l’affichage d’un optimisme de façade, parfaitement idiot certes, mais ô combien utile lorsque le moindre frémissement intestinal d’un ministre est disséqué par des marchés maintenant très nerveux. Quelque part, dans le brouillard confus qui leur sert de concepts économiques, ils savent qu’affoler la bourse et les agences de notations précipiterait l’État français dans les affres de la faillite, en faisant exploser ses taux d’emprunt par exemple (ce qui sera inévitable de toute façon). En soi, la faillite de l’État français les laisse de marbre tant que les robinets à putes & champagne ne se ferment pas, mais justement, d’autres pays et d’autres époques servent de rappel à la raison de ce point de vue.

L’autre mamelle, aussi essentielle, est leur parfaite méconnaissance de l’économie, et l’entêtement qu’ils ont à ne surtout pas, au grand jamais, essayer de corriger leur inculture. Il faut les comprendre : cette matière n’est plus enseignée en France que par des keynésiens, au mieux, ou des crypto-marxistes au pire, quand ce ne sont pas carrément des baltringues d’opérette qui ne sont absolument pas économistes. On peut croire que j’exagère, mais il suffit d’aller dans n’importe quel rayon « économie » d’une librairie française pour comprendre que le seul point de vue iconoclaste, de nos jours, est celui de l’économiste vraiment libéral, et autrichien à plus forte raison. Pour l’écrasante majorité des économistes français qui ont la parole dans les médias, la dette, c’est bon, mangez-en, l’austérité impose à la Grèce des mesures abominables (alors qu’elle est tout sauf dirigée là où il faut, et que seul le peuple en supporte les conséquence, au contraire presque parfait de ce qu’il faudrait faire, à savoir couper les dépenses de l’Etat), et autres fadaises du même acabit, répétées en boucle pour que ça rentre bien dans les crânes français déjà largement préparés pendant des années d’un enseignement étique.

Non, vraiment, je n’exagère pas tant cette impression est même confirmée par un récent sondage : seulement 37% des Français estiment que l’information économique qui leur est fournie est intelligible, et d’autre part, ils sont 91% à s’accorder un niveau moyen, faible ou très faible en économie ; au passage, c’est un niveau que nos politiques n’ont pas l’humilité de s’accorder aussi, alors que tout l’historique de leurs « performances » montre clairement qu’ils devraient pourtant s’astreindre à retirer leurs gros doigts boudinés des domaines qu’ils ne maîtrisent absolument pas.

De façon plus intéressante encore, le même sondage montre que 82% des Français estiment inquiétant le niveau de la dette, et réclament une baisse des impôts. On admirera, dans l’article de la Tribune, l’instant de lucidité du journaliste qui admet que si l’économie pour les Français est aussi compliquée, « c’est sans doute lié à la manière dont elle est enseignée ou pas enseignée dans la plupart des cas ». Contre-enseigné serait même plus juste lorsqu’on entend les absurdités qui sont parfois bruyamment relayées dans nos médias, d’autant plus, bien sûr, qu’on fournit aux patouilleurs de l’économie des chiffres si faux qu’ils font sourire, et leur permettent de soutenir mordicus des contre-vérités en toute innocence.

keynesians demotivator

Oui, les Français sont, en moyenne, incultes en économie et pour la plupart d’entre eux, c’est parce que tout aura été fait pour qu’il en soit ainsi, pour les placer dans un cocon sécurisant d’absurdités économiques rassurantes et parfaitement fausses qui ont l’énorme avantage de faire passer la pilule collectiviste sans trop de douleur en faisant croire à chacun qu’il est finalement bénéficiaire d’une mesure inique pour tous. La question qu’on peut se poser est de savoir si les Français désirent vraiment sortir de cette ignorance ou s’ils s’y complaisent joyeusement.

Si l’on s’en tient à la façon dont le pouvoir agit en matière économique, la question devient alors de savoir combien de temps durera le foutage de gueule complet auquel nous assistons. Et au plus tard les Français se réveilleront, au plus importants seront les dégâts.

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Commentaires105

  1. Elphyr

    Moins le peuple en sait, mieux les gouvernants se portent.
    Dans mon cercle journalier, il doit y avoir une personne qui s’intéresse à la politique ; et c’est un Mélanchon fanboy (aaah la jeunesse…). Sinon tout le reste répond « ca m’fait chier » et après se plaint quand tout va mal…

    Dites, que pensez-vous des émeutes dans les capitales européennes « anti-austérité » ?
    Ce sont des regains ponctuels de lucidité vis-à-vis des politiques malhonnêtes ou des manifs de gosses pourris gâtés qui pleurent quand ils se rendent compte qu’ils ne peuvent plus jouir de leurs privilèges (par rapport au reste du monde) ? Ou autre chose ?

    1. C’est majoritairement du vent. Si on regarde les effectifs, on se rend compte que le gros de la population n’est pas occupée à ce genre de démonstrations.

    2. eheime

      Je m’interroge sur leur « lucidité » .. pour l’exclure.

      La population d’un pays comme l’Espagne a clairement manqué de maturité. Au niveau individuel : comment concevoir de s’endetter sur 50 ans … à taux variable. Ca revient à se concevoir comme un esclave qui va payer son tribut toute sa vie. Au niveau professionnel : un banquier qui reflechissait 5 minutes aurait du se dire que peut-être, il prenait un gros gros risque … Au niveau étatique : quand un pays construit plus que ses 4 autres grands voisins réunis, ça devrait faire comme une alerte..

      Ca arrive dans l’Histoire qu’une population « pète un plomb » même sans banquiers centraux neuneux ou politiciens stupides (ex : les tulipes Hollandaises). Au moment où arrive la gueule de bois, c’est déjà trop tard. Donc autant en tirer les leçons et remettre les choses en ordre.

      Je ne vois pas ce que ce genre de manifestations peut apporter. Les caisses sont vides partout. Y a plus de banque solvables, plus de créanciers, plus d’endettement possible. Y a même pas de riches à saigner. La seule chose à faire c’est remettre l’outil productif en ligne avec les vrais besoins et de repartir de l’avant.

      Je ne vois donc pas en quoi planter des tentes dans un square et hurler apportera quelque chose.

      J’ai pris l’espagne car c’est un exemple facile à analyser, mais c’est valable ailleurs évidemment.

      1. John Bigballs

        D’un côté ils entendent parler de milliards, de l’autre il n’y a plus rien dans leurs assiettes et on leur prend leurs biens. A partir du moment ou il y a faim et colère, le raisonnement s’arrête là.
        On est pas assis autour d’une table en train de discuter calmement de comment adapter la société sur le long terme.

        Malheureusement ce que réclament ces foules indignées, ça n’a rien de cohérent, c’est une « justice sociale ».

        Ce que peut apporter ce genre de manifestations ?

        1/Effrayer et faire fuir d’avantage les « possédants » qui voient qu’il n’y a plus rien à construire, et que cette foule aveuglée pourrait bien vite se retourner contre eux.

        2/Et puis au niveau politique, d’avantage de démagogie socialiste égalitariste. Ou pire…

        Tiens, ici lors de la grève générale avant hier, une commerçante se fait insulter non stop parce qu’elle n’a pas fermé sa boutique pour faire grève :

        http://www.youtube.com/watch?v=IT2QJtkWIvw&feature=share

        Ayant quelques contacts là bas, ce jour là sur FB j’ai lu pas mal de plaintes de non grèvistes qui se sont fait pressionner et insulter.

        1. eheime

          Ce que je comprend pas c’est pourquoi les états (USA, Espagne) ont sauvé les banques au lieu de sauver les gens .. ce qui aurait sauvé les banques et les epargnants derriere.
          Il suffisait en son temps de faire des rachats de prêts en consentant des credits à taux zero ou tres faible pour tous les credits consentis après telle date, financé par l’Etat.

          Ca evite de mettre les gens dehors, ce qui est absurde dans un pays qui a trop de logements … Et ce qui est facteur de précarisation donc mauvais pour l’emploi, etc ..

          C’eut été une façon de rattrapper les exces. Les emprunteurs auraient conservé leur bien, et ils auraient remboursé dans des conditions avantageuses un emprunt finançant acquis à un prix désavantageux.
          En parallele l’Etat se serait assuré de la hausse des taux d’emprunt pour les nouveaux crédits afin de deleverager et en conséquence éviter de reproduire les erreurs du passé.
          La capacité d’endettement des acheteurs ainsi limitée aurait provoqué une saine baisse des prix.

          On se serait retrouvé avec des proprios « perchés » avec une moins value potentielle énorme, mais un amortissement raisonnable, donc potentiellement louable.
          Mieux que les tentes dehors, et les patrimoines ruinés.

        2. eheime

          Je pense que c’était l’idée de Bush, souvent très critiqué, qui avait tout de même compris que c’était mieux de mettre l’argent gratuit imprimé dans la main des gens que dans celles des banques grace à des réductions d’impots.

    3. Mominette

      Pour Elphyr :

      Ces grandes manifestations anti-austérité sont la manière dont des foules expulsent leurs émotions, face à des problèmes qu’elles ne comprennent pas, mais qu’elles ne veulent pas subir.
      Sous d’autres cieux, d’autres tribus défilent ainsi pour obtenir de la pluie, ou pour qu’elle cesse.

      Mais quelqu’un qui ferait des incantations devant son frigo vide dans l’espoir de le remplir se retrouverait en psychiatrie.Quoique la situation soit identique, quand il s’agit d’une foule, on la laisse en liberté !

      Un passe-temps qui leur donne l’impression « d’agir » 🙂

        1. hussarbleu

          « Nobody ever went broke underestimating the intelligence of the American public. »

          oh oh ! on démarque Mencken ? mais j’approuve tes lectures… et puis, il y a aussi notre Gustave Le Bon, qu’il est utile de connaître de nos jours….

          « En politique, les choses ont moins d’importance que leurs noms. Déguiser sous des mots bien choisis, les théories les plus absurdes, suffit souvent à les faire accepter »…

        2. Fwh

          Il y a une formule pour calculer le QI d’une foule : on prend le QI moyen de la foule, et on le divise par le nombre de personnes la composant.

          Effectivement, on tend vite vers zéro.

  2. Deres

    Le pire, c’est le mensonge qui existe dans la presse aussi bien sur les mécanismes économiques que sur l’action du gouvernement. Après son discours, tous les journalistes se pâment d’émotion en disant que Hollande a adopté pour la France une « politique de l’offre ». A part dans le discours torturé et sans signification de FH, il n’y a aucune « politique de l’offre » en France. Il y a une rallonge de 7 milliards en 2012 d’impôts en plus des augmentations de Sarko, puis une autre augmentation de 20 milliards des impôts pour 2013, puis une augmentation certaine de la TVA pour 10 milliards en 2014. Après, il y a des promesses de mécanismes non définies et complexes pour faire un crédit d’impôts en 2014 donc vraiment effectif en 2015 … J’ajoute que les bruits de couloir sur une augmentation possible de la CSG en 2013 sont persistants.

    Donc pas l’ombre d’une « politique de l’offre » en vue en France. La politique est de maintenir la demande (via les dépenses de l’Etat et les dépenses sociales) et d’ajuster en diminuant l’offre (augmentation impôts donc diminution des marges donc baisse de l’investissement du secteur privé). Un éventuel et hypothétique allègement partiel des nouveaux impôts dans un ou deux ans n’est pas une baisse des impôts mais une distribution de miettes au boulanger.

    Je constate également que les augmentations d’impôts effectués rapportent très peu actuellement car le pays est en crise profonde. Il faut bien comprendre que si la croissance revenait, les recettes exploserait à un niveau jamais vu, entraînant avec elle les prélèvements. Le gouvernement a décidé de s’arroger la part du lion dans les plus-values et les bénéfices. Actuellement, il y en a peu mais ce sera le jack-pot en cas de reprise. D’ailleurs les estimations de redressement du gouvernement ne tiennent que parce qu’ils ont prévu 2% de croissance en 2014 …

    1. Pascale

      «  » » La politique est de maintenir la demande (via les dépenses de l’Etat et les dépenses sociales) et d’ajuster en diminuant l’offre (augmentation impôts donc diminution des marges donc baisse de l’investissement du secteur privé). Un éventuel et hypothétique allègement partiel des nouveaux impôts dans un ou deux ans n’est pas une baisse des impôts mais une distribution de miettes au boulanger. » » »
      Ce qui signifie que si l’offre française baisse, les consommateurs français (et étrangers aussi d’ailleurs) vont se tourner vers les produits étrangers importés. Et tout ce petit monde voudrait réindustrialiser la France … !

      1. Franz

        Bah, 81 c’est loin, ces idiots d’électeurs ne se rappellent plus. Et puis maintenant qu’on leur a bien fait croire que le keynésianisme est la seule solution, que l’URSS était presque trop libérale pour son bien, les risques sont encore plus faibles.

    2. Sansintérêt

      « Actuellement, il y en a peu mais ce sera le jack-pot en cas de reprise. »
      Reprise rendue impossible du fait même de la fiscalité, cf. courbe de Laffer. L’État ne peut plus s’enrichir que par la tyrannie ou la guerre, en théorie. En pratique, il n’y a plus aucune chance de voir le budget s’équilibrer autrement que par la baisse des dépenses que nos zèlites refusent avec tant de constance. CPEF. CQFD.

      1. Deres

        Si il y a une franche reprise en Europe, la France suivra la tendance mais avec au moins 1% de moins que les autres pays réformés … La hausse importante des prélèvements garantira que l’essentiel de cette croissance sera récolté par l’Etat à son profit afin de continuer le cercle vicieux du sous-investissement.

  3. Flo

    En parlant de foutage de gueule au réveil.
    Sur Europe 1 ce matin les propagandistes se régalaient du fameux rebond de croissance au 3 ème trimestre tout en disant que « ça risquait de ne pas durer ».

    Théorème : c’est dû à un phénomène purement ponctuel mais quand même rendu possible par l’extraordinaire bienviellance de l’ETAT.
    Cette croissance de 0.2 % serait due principalement à l’augmentation de la prime de rentrée scolaire.

    Démonstration : intreview du directeur d’un Auchan à côté de Nantes.
    « Dès le versement de cette prime on a vu bondir les ventes de textiles et de chaussures de sport (qui comme chacun sait sont fabriqués principalement en France). Cela prouve que les gens l’utilisent pour consommer et pas pour épargner (manquerait plus que ça!) et à l’EVIDENCE c’est bon pour l’économie (les sous sous dans ma popoche) ».

    Sans le savoir ce Monsieur mérite plusieurs prix Nobel d’un seul coup : Economie pour avoir trouvé un moyen infaillible de ne jamais être en récession, Physique pour avoir découvert le mouvement perpétuel, et Paix pour avoir résolu le problème social une bonne fois pour toutes par simple application de son raisonnement en tous lieusx et tout le temps.

    C’est foutu.

    1. alpharuper

      J’ai aussi entendu ce témoignage… il parlait aussi d’achat « technologiques »… Ah bon, les ecrans plasma, c’est bon pour la scolarité de nos chère tête blondes ou frisées ???

      1. Fergunil

        J’ai toujours été frappé par la grande vague de pub sur des produits électroniques divers dans les magasins FNAC ou Darty le jour du versement de l’aide de rentrée.
        Si il y a une offre, c’est qu’il y a une demande. (Ou plutôt : si l’offre se répète tous les ans, c’est que ça marche)

      2. Aristarque

        Tu ne voudrais quand même pas que les mômes en soient encore à s’user leurs quinquets si mignons avec de vieux moniteurs à tube cathodique.
        T’imagines leur honte de recevoir un copain avec un tel équipement encore présent.
        Vous ne comprendrez donc jamais que notre gouvernement si bisounousesque et bienveillant entend veiller sur l’amour-propre de nos chérubins ?

        1. Sansintérêt

          Au moins, pour une fois, c’est cohérent : il faut bien reconnaitre que la Télévision Française participe beaucoup à l’Éducation Nationale (Socialiste).

    1. vdf

      L’activité des labos est perçue comme une concurrence frontale par la Sécurité Sociale qui rêve que les médecins n’aient qu’une source d’informations : la sienne.

      1. Jeanpierre

        Là, je suis pas d’accord : la sécurité sociale, c’est du pain béni pour les labos. En effet, le fait que les soins soient gratuits (donc très chers mais ce n’est pas mon propos), délivre les professions médicales d’une obligations de résultats et ouvre la porte à une surconsommation de médocs toujours plus grande (le médoc, médoc contre les effets secondaires, ayant eux mêmes des effets secondaires). De plus, seuls les médicaments validés, tamponnés et certifiés par une commission citoyennement nommée sont remboursés. On fait souvent partie des derniers pays à retirer de la vente un médicaments qui rapporte alors que des effets secondaires dramatiques sont connus depuis des années. A contrario, on a des personnes qui trouvent des solutions peu chères dont on entend jamais parler, voire dont on saccage le laboratoire (docteur Beljanski dans le cadre du cancer). D’un autre côté, on avait des médecins qui se faisaient offrir des vacances de luxe dans des endroit paradisiaque s’ils avaient suffisamment prescrit de tel ou tel médicament. Aujourd’hui, c’est interdit. Les labos cachent donc cette pratique en séminaires, groupe de réfléxion, etc… Non, la sécurité sociale est un bussiness, une opportunité, une affaire… Je ne sais pas s’il serait près à tuer pour que ça continue mais je ne serai pas étonné.

        1. Flo

          Bon d’un autre côté ça n’a pas les mêmes effets dopants sur tout le monde…
          Ou alors ça dépend des activités qu’on a par ailleurs 🙂

    2. Mominette

      C’est la France qui avait cependant inventé l’histoire de la poule aux oeufs d’or.

      Retirée depuis longtemps de l’Education Nationale (ou du lavage de cerveaux), les hollandeux ne la poursuivent plus avec une hache, mais attaquent désormais tous les gallinacés au napalm 🙂

      Rien de plus simple que de délocaliser un Congrès !

      Même un louveteau trisomique ne serait pas si con !

  4. Fwh

    Il manque un s à « inculte » (« Oui, les Français sont, en moyenne, inculte »).

    Sinon, même en étant inculte en économie, il devrait être possible pour tout un chacun de comprendre un raisonnement simple : on ne peut pas éternellement dépenser plus que ce que l’on gagne (c’est un peu faux d’ailleurs, « éternellement » est en trop).

    Mais apparemment, il y a beaucoup de gens que ça n’a pas l’air de préocupper. Si on s’aventure sur les terres du front de gauche, on trouve même beaucoup de spécimens qui pensent qu’il faut toujours dépenser plus que ce que l’on gagne, que c’est bon pour tout le monde. Ces spécimens ont développé, au cours du temps, une aptitude étonnante, qui consiste à changer habilement le sujet de la conversation quand on leur parle de rembourser la dette.

  5. Guillaume

    Hors sujet, mais j’ai eu une pensée pour h16 en regardant « envoyé spécial » hier sur France 2.

    Le sujet : les gens qui construisent sans permis de construire.
    Le traitement de ce sujet :
    – Si des gens construisent illégalement sans permis, c’est à cause du manque de controles et de la baisse du nombre de fonctionnaires (mais surement pas à cause d’une reglementation tordue)
    – Ceux qui semblent avoir tout pouvoir pour décider ou construire ou pas sont les écologistes. Dans le reportage y a toujours un prétexte pour ne pas construire à un endroit : inondations (malgré les remblais qui semblent efficaces), bois protégé etc…

    1. Crucol

      Réellement, c’est aussi pour une question :
      – d’impôt, si vous augmentez votre surface de plancher (qui n’est plus SHON,ni SHOB, mais entre les deux), vous augmentez votre taxe foncière.
      – de coût, un permis, c’est un architecte
      – de temps, un permis, c’est minimum six mois de délai, voir plus en cas de recours d’un riverain (votre gentil voisin par exemple)

    2. gem

      surtout les escargot, oiseaux et autre hérissons (qui mangent les escargots 🙂 ) et les voisins pénibles.
      Pour les inondations et autres risques, c’est une simple question de conception (il y a un surcout mais on peut faire face à un risque d’inondation comme on sait faire face au risque de séisme, d’incendie, de glissement de terrain etc. ) et d’assurance, donc d’équilibre entre la valeur ajoutée de la construction et le risque de destruction

  6. Deres

    Montebourg : « L’Allemagne doit augmenter les salaires »

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/11/16/97002-20121116FILWWW00382-l-allemagne-doit-augmenter-les-salaires.php

    Maintenant que la politique de la demande a échoué en France et que nous n’avons plus d’argent gratuit à dépenser, la conclusion de nos politique est qu’il faut faire une politique de la demande en Allemagne … On trouve toujours de l’argent dans la poche des autres … Maintenant que celles des français ont été bien retournés, ils voudraient faire celles-de nos voisins !

    1. Higgins

      Si « The Economist » est le Charlie Hebdo de la presse financière (http://www.europe1.fr/Politique/The-Economist-le-Charlie-Hebdo-de-la-City-1314043/), l’auteur de cette perle, lui, est le « Bozo le clown » (je mets la référence pour ceux qui ne connaissent pas ce personnage: http://www.youtube.com/watch?v=vCnc2dPdchk) de la politique. Montebourg est insupportable de bêtise et de fatuité. La classe politique n’est vraiment pas terrible mais il ne contribue pas à en relever le niveau (ce qui n’est vraiment pas difficile vu où ce niveau se trouve).
      Sur l’ensemble (article de la revue anglaise et intervention ministérielle), il me semble que Brassens, dans au moins deux de ses chansons a parfaitement résumé la situation: http://www.youtube.com/watch?v=Cz9NOhwK1yo et http://www.youtube.com/watch?v=gznDOMKeWkA et

        1. Higgins

          Sur les raisons des taux faibles actuellement appliqués à la France, Bruno Bertez avance une explication convaincante: « Le récent refinancement, ce jour, du Trésor français montre à quel point la finance sait reconnaitre les siens. La France peut continuer à pomper sur les marchés autant qu’elle veut à des taux nuls ou dérisoires.
          C’est la récompense. Formulée ainsi: vous nous aidez à faire notre plein, vous nous aidez en imposant des politiques de régression généralisée et nous vous récompensons en vous permettant de continuer à dépenser, creuser les déficits, emprunter. » (http://leblogalupus.com/2012/11/15/politique-friction-du-jeudi-15-novembre-2012-non-hollande-na-pas-change-de-cap-par-bruno-bertez/)

          Sinon, entièrement d’accord avec tes prédictions. Je crains demain.

        2. peste et coryza

          Montebourg est peut être un crétin, mais en attendant il palpe dur, entre 5 et 20 fois ce que les lecteurs de ce blog touchent…

          Comme quoi, l’honnêteté et l’intelligence ne payent pas.

        3. tn

          Ça c’est vraiment dégueulasse ! Si tu te mets à balancer des billets sur contrepoint qu’on ne peut même pas lire ici, ou va-t-on ?

    2. max

      Euh…( vocabulaire hollandien ) Faudra qu’on m’explique comment le gouvernement français va s’y prendre pour déterminer les salaires et taxes allemands.

  7. rico

    Est-ce que vous pensez que, si François Fillon l’emporte face à Copé dimanche,il peut se créer un vaste courant d’opposition, en faveur de réformes importantes en 2017 (voire avant, en cas de crise aigue entrainant des elections anticipées).
    D’après ses déclarations Fillon regrette les reculades de Sarkozy et en a tiré les conséquences.Lui ne voudra pas de compromis et cherchera à remettre le pays sur de bons rails en n’hésitant plus à taper fort.

    1. Je pense que Fillon ou Copé, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, dupond et dupont à la tête du forrest-gUMP, bref, je m’en fiche : aucun des deux ne pourra faire quoi que ce soit avec ce parti pourri et la France ira au mur, avec ou sans eux.

  8. Crucol

    « c’est doute lié à la manière dont elle est enseignée ou pas enseignée dans la plupart des cas »

    c’est sans doute ?

  9. Pascale

    Quand on entend Hollande expliquer qu’il veut « réenchanter » les Français, on voit bien que l’enseignement de l’économie, et même l’économie en elle-même, sont deux notions complètement absentes de son but pour la France. C’est toujours le monde fantasmagorique de la gauche, qui plane au-dessus de la Réalité, complètement déconnectée du pragmatisme le plus élémentaire. Ils me font penser à vos champignons hallucinogènes d’hier.

    1. Crucol

      Cette histoire de réenchantement, me fait penser à un prestidigitateur, dont le tour est éventé, mais qui s’évertue à continuer d’essayer d’attirer l’attention du quidam. Facepalm inévitable…

      1. Elphyr

        Every great magic trick consists of three parts or acts.
        The first part is called « The Pledge ». The magician shows you something ordinary: a deck of cards, a bird or a man. He shows you this object. Perhaps he asks you to inspect it to see if it is indeed real, unaltered, normal. But of course… it probably isn’t.

        The second act is called « The Turn ». The magician takes the ordinary something and makes it do something extraordinary. Now you’re looking for the secret… but you won’t find it, because of course you’re not really looking. You don’t really want to know. You want to be fooled.

        But you wouldn’t clap yet. Because making something disappear isn’t enough; you have to bring it back. That’s why every magic trick has a third act, the hardest part, the part we call « The Prestige ».

        Hollande aurait eu sa place dans ce chef-d’oeuvre de Nolan.

        1. Before

          Est-ce l’origine de l’expression fouteuballistique « hat trick » i.e. « le coup du chapeau » ?
          (et non pas, hat tip… ;))

  10. Pascale

    Une des photos détournées du portrait officiel de Flamby le montrait, non pas dans les jardins de l’Élysée, mais dans le décors champêtre de « La Petite Maison dans la Prairie ». C’était, à mon sens, la meilleure représentation de ce que nous sommes en train de vivre.
    D’ailleurs The Economist s’inquiète de l’avenir économique de la France dans un de ces derniers articles et Ayrault et Najat s’en gaussent (de l’article).

    1. max

      Najat pourrait être utile, il suffit de faire et dire l’inverse de ce qu’elle propose. Apparemment, elle ne comprend pas grand chose aux sujets qu’elle aborde toujours de travers :

      Pour répondre à The Economist, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement français, s’est félicité des taux historiquement bas de l’Etat français sans comprendre que c’est en fait une mauvaise nouvelle qui montre à quel point les gouvernants n’ont toujours rien compris à la crise.

      http://www.atlantico.fr/decryptage/credibilite-france-reconnue-marches-ah-oui-vraiment-pascal-emmanuel-gobry-547010.html

  11. Aristarque

    « Socialisme Tous Azimuts »
    Ce n’est pas plutôt le Socialisme Tout Oppression ou STO ?
    Bon, je sors 🙂

  12. Pandora

    Un de mes profs en 1ère année terminait son cours ainsi : « j’aurais pu enseigner en master mais je préfère les premières années qui sont plus malléables »… ce qui en disait long sur sa mentalité de keynésien assumé.

    La nullité des français en économie vient de l’enseignement et spécialement des syndicats de professeurs d’économie qui ont une vision marxiste assumée : le profit vient de l’exploitation des travailleurs, etc.

    Tant qu’ils ne seront pas neutralisés, il n’y aura aucun changement.

    1. Pascale

      Ma 1ère année de maîtrise (à l’époque c’était encore une maîtrise)nous n’avons étudié que Marx en long en large et en travers, à tel point qu’à la fin de le 1ère année j’étais persuadée qu’il était le seul économiste. C’était au tout début des 70s’, rien n’a changé depuis, ça c’est même aggravé, me semble-t-il.

  13. Fergunil

    Je me dit qu’il doit être complexe, pour un « homme » « politique » comme Flamby, de comprendre un modèle différent de celui qu’on lui a inculqué et qu’il a bien appliqué depuis le début de sa vie active : l’argent vient des impôts. Si on a plus d’argent, il suffit de lever plus d’impôt.
    C’est l’un des problème d’être dirigé par une classe aristocratique déconnecté du reste de la population …

  14. Aristarque

    « Dès lors, on comprend que le brave Moscovici n’ait absolument rien changé de ses prédictions prévisions astrologiques économiques et conserve, vaille que vaille, coûte que coûte, le chiffre de croissance française pour 2013 à 0.8% …  »

    Dans un des chapitres de son excellent opus « Des Lions menés par des Anes », Ch Gave cite l’aphorisme suivant :
    Les économistes ont été inventés pour que les astrologues aient l’air sérieux!
    Je crois bien que nous y sommes!

    1. gem

      Au moins, quand je lis un horoscope, je vois 9 fois sur 10 un truisme dont le rappel n’est pas inutile. Sous les yeux j’ai par exemple : « Vous pensez beaucoup aux autres, ne vous oubliez pas pour autant », « propositions alléchantes ? prenez le temps de réfléchir », « attention, tout le monde ne peu pas suivre votre rythme », « penchez vous sur tous les projets qu’on vous présente », « l’être cher attend beaucoup de vos attentions », « ne demandez pas la lune », « profitez des bonnes choses du présent », « ce flou vous stress et n’arrange rien : mettez les points sur les I »
      Etc.
      Alors que la prose des économistes médiatiques …

      Finalement un astrologue ferait moins de mal et couterait infiniment moins cher

      1. Fergunil

        En parlant astrologie, je trouve que l’épisode de South Park « MargaritaVille » est vraiment une satyre malheureusement réaliste de ce qui se passe en Espagne ou en Grèce, avec leurs gouvernements respectifs.
        L’idée générale de l’épisode est un parallèle entre la crise économique et la colère divine, les habitants de South Park étant convaincu d’avoir « froissé l’économie » par « trop de dépenses ». Maintenant que l’économie est « mécontente » il faut « l’apaiser » en « vivant pauvrement », et faire « pénitence » pour que l’économie nous « pardonne ».
        Une excellente façon de perdre 20mn

        1. Mominette

          Je crois que si va être dur pour beaucoup, c’est de revenir à des fondamentaux qui ont fait l’histoire de l’humanité, mais ce sont noyés dans le brouhaha démagogique :

          – tu gagneras ton pain à la sueur de ton front.
          – on ne dépense que ce qu’on possède.
          – il faut faire des provisions pour les coups durs.

          Ces simples notions sont devenues réac-révolutionnaires, et je vous conseille d’en mentionner une seule sur un forum de petits gauchistes pour prendre une volée de bois vert. Quelle horreur 🙂

  15. lapin malade

    « cette matière n’est plus enseignée en France que par des keynésiens, au mieux, ou des crypto-marxistes  »
    La candidate Lutte Ouvrière à la présidentielle , Nathalie Artaud est prof d’économie et gestion .
    Sinon je viens de voir le journal de 13 H de TF1 ( eh oui )
    et j’ai appris que suite à la grève des ouvriers CGT parce que le projet ne créait pas d’emploi , les dirigeants d’une usine de pierre bénite venaient de retirer leur projet d’investissement de 70 millions d’euros . Le site étant structurellement déficitaire et la CGT refusant qu’on le modernise sans embaucher vous pouvez imaginer la suite .
    il est difficile de comptabiliser , disons sur 30 ans , le nombre d’emplois perdus à cause de la CGT

      1. Aristarque

        Quand on a vu ce que peut donner une agreg de géographie en localisation d’un tout petit petit pays comme le Japon, il faut prévoir de s’attendre à tout et surtout au n’importe quoi en économie…

    1. Pas si difficile. Je dirai 3.3 millions (les 2/3 des 5 millions de chômeurs réels de la France actuelle). Le tiers restant étant directement lié à l’obésité de l’État.

    2. Fergunil

      Une autre question à poser serait : combien de Français ne devraient pas avoir le travail qu’ils ont actuellement, mais occupent leur poste du fait de la CGT (soit par embauche forcée, soit par copinage, liste non exhaustive …)
      En ajoutant au manque à gagner des chômeurs la moins value de ces gugusse, ça en fait une fraction de mon pognon qu’on brûle pour du chauffage en juin …

    3. max

      La CGT a raison, le retour à l’age du silex permettrait de créer beaucoup d’emplois de tailleurs de silex à condition de bloquer les importations de couteaux.

      1. Fergunil

        Et les stocks de silex pour les générations futures ? Le silex peak a déjà été dépassé, malheureux !

        Non, en socialie, on s’assied en tailleur et on attend, c’est ça le loisir durable !

    1. Elphyr

      Ouais ouais bien sûr… y’a un marché de pierres bénites entre Lourdes et Dallas à exploiter cela-dit.

  16. John Bigballs

    On blâme souvent le manque de culture économique des français.

    Mais simplement avoir gardé à l’esprit que la liberté des peuples est un combat permanent contre leur assouvissement à des gouvernements tyranniques qui se présentent comme des bienfaiteurs, ça pouvait faire l’affaire aussi.

    Je pense qu’après la seconde guerre mondiale, progrès technique, société de consommation aidant, on a lentement gobé que tout ça c’était fini, que ça y est on était sortis d’affaire, vaccinés, que l’histoire ne se répèterait plus maintenant qu’on était dans le « progrès ».
    Nos manières de vivre ont tellement muté, nous sommes surexposés à une production dans précédent d’info à laquelle on participe, le liens entre les individus ne sont plus les mêmes. On sort moins, on s’expose moins à des choses différentes et génantes.
    (Voir ce vieil article : http://www.cracked.com/article_15231_7-reasons-21st-century-making-you-miserable.html , et aussi le livre « bowling alone » qui étudie en détail ces transformations.)

    Bref, tous ces changement brutaux et sans précédents sont encore très désorientants.

    Et cet endormissement, cette confusion ce n’est pas une tendance de surface, ce n’est pas un truc qu’un hypothétique « choc de lucidité » peut faire partir instantanément.
    Le désenfumage sera sans doute long et douloureux , « à l’ancienne », même si on peut quand même espérer que le web accélère les choses.

  17. NOURATIN

    Si les Français devaient se réveiller ce serait déjà fait depuis longtemps. Ils sont plongés dans un coma profond,le
    coma démocratique. Elire des collectivistes en ce moment c’est un acte de comateux, même si les pignoufs d’avant
    avaient prouvé leur totale impéritie.
    Donc, lorsque les marchés vont s’apercevoir enfin de notre état il faudra dare-dare gagner les abris.
    Stockons déjà les lentilles…

    1. Mominette

      La France est complètement encalaminéen et ce sont les gens qui sont en récession, avec leurs innombrables « principes de précaution », la dure sanction fiscale de ceux qui risquent et réussissent, la formidable sollicitude pour ceux qui n’ont jamais rien foutu et n’ont pas fini de ne rien faire.
      Tout déplacement géographique, toute modification d’horaire, tout changement dans les habitudes est vécu comme un martyr,et la réussite absolue est de se planquer dans les jupes de l’Etat.
      De là, assuré que rien ne peut vous arriver, vous pouvez lancer confortablement l’anathème sur les « cupides », terme dont on désigne avec un suprême mépris les battants et les créateurs d’empires.
      Et pour bien ancrer cette mentalité, on a supprimé l’Instruction Publique pour en faire l’Education Nationale, où, dès la fin des langes, des planqués mécontents en forment d’autres.

      1. yann

        C’est « encalminée », parole de breton !
        A moins qu’elle n’ait besoin d’être décalaminée, ce qui n’est pas faux non plus.

  18. yann

    Il est injuste de prétendre que les Français sont nuls en économie.
    Une bonne partie (une majorité ?) maitrise parfaitement les subtilités du maquis des allocs, calculs complexes à l’appui.

    1. Calvin

      Yann a raison, les français so nt forts en économie : au lieu d’acheter un truc français bien cher, ils achètent l’équivalent asiatique.
      Ils font des économies.
      Wala !

    2. Toni

      Tellement vrai Yann …

      h16 a écrit: « La question qu’on peut se poser est de savoir si les Français désirent vraiment sortir de cette ignorance ou s’ils s’y complaisent joyeusement. »

      A mon avis h16, Yann a bien cerné le problème.
      Pourquoi s’embêter à étudier l’économie ou devenir patron si on est mieux servi avec les allocs ?
      La plèbe ne se rend pas compte que au final c’est à elle seule qu’elle nuit … A long terme, ça a un cout psychologique le métier d’assisté …

  19. skunker

    Faut pas oublier qu’un politicien vit par et pour l’argent publique.
    En admettant qu’on résorbe nos dettes demain, on peut être à peu près sûr que les suivants vont réemprunter. Pas pour relancer tel ou tel secteur, mais simplement parce qu’un politique doit claquer du fric pour exister. Pour eux mieux vaut faire n’importe quoi que rien du tout, après on peu toujours s’arranger pour truander les résultats ou faire porter le chapeau à d’autres.

  20. Mominette

    Non, le schéma est plus simple, moins caricaturalet cyclique :

    – la gauche est au pouvoir, vide copieusement les caisses de l’etat, creuse la dette
    – la situation devenant intenable, on appelle la droite ;
    – elle se met au trubin, pendant que la gauche, les sarcasmes au bec, s’installe dans l’opposition ;
    – la droite gère dans la mesure du possible : elle dégraisse un peu l’Etat, tente d’un peu libérer l’économie momifiée sous ses bandelettes, et si elle fait quelques économies, elle les affecte à soulager la dette.
    – la gauche consacre son énergie à se tourner les pouces, à dénigrer les efforts du gouvernement, à occulter ses succès, et à le faire passer pour « cruel » : ça marche toujours.
    – entretemps, les affaires se sont un peu améliorées, et la gauche ressort du chapeau de magicien de la démocratie !

    C’est pourquoi les pays à suffrage majoritaire comme la France font du sur-place : à l’instar de Pénélope, ils détricotent chaque matin le travail de la veille.

    Dans les pays « à la proportionnelle », comme en Belgique, droite et gauche sont presque nécessairement associés. Cela donne d’interminables palabres, mais ensuite des gouvernements très efficaces, des options bien pesées et très pondérées, peu de « spectacle » et une population globalement satisfaite, puisqu’elle sait que ses intérêts sont représentés, et que le consensus représente « le mieux possible ».

    1. Aristarque

      La Droite dont vous parlez n’existe en France que quand elle est dans l’opposition et prépare sa campagne électorale avec force coups de menton et autres gonflements de biceps.

      Dès qu’elle arrive au pouvoir, elle est aussitôt castrée par sa peur de déplaire aux bobos de gôôôôcheeeeee et se comporte finalement de la même façon qu’eux.

      Déjà que la formation de ses « élites » est intégralement du même moule que celles de gôôôôôcheeee, nous n’avons plus ensuite que d’infimes variations de sémantique qui aboutissent pourtant au même vidage des portefeuilles…

    2. skunker

      Un avis bien partisan non ?
      Au pouvoir depuis presque 20 ans la droite a eu tout le loisir de réduire la dette avec les résultats qu’on sait. Loin de ma pensée l’idée que la gauche aurait fait mieux, mais pour le coup on les rappel quand ça va mal et non quand « les affaires se sont un peu améliorées ».
      Et pour le moment, sans casser trois pattes à un canard, ce gouvernement vaut bien le précédent.

      Ceci dit, si je devais décerner la palme de la connerie elle irait à l’UMP et sa « droite décomplexée » :
      Ils se sont d’abord aliéné la droite plus modérée, ensuite ils ont déçu l’extrême droite et l’agitation de frénétique 1er à finit de les couler.
      Maintenant c’est Copé aux manettes et à mon avis il ne saura faire revenir ni les uns ni les autres.
      Finalement le malin dans l’histoire c’est Borloo et son UDI. Une belle étiquette toute neuve pour 2017.

  21. Mominette

    La gauche a un ciment : la haine naturelle du riche.

    La droite ne s’embarrassant pas de ce racisme, l’esprit y est plus libre, et donc forcément les appréciations plus diverses.

    Pour ce qui esrt de la gouvernance française, les français sont « dedans » et manquent donc de recul pour juger. Après Mitterand qui a commencé à la creuser, les gouvernements successifs ne s’en sont guère préoccupés, soit par clientélisme, soit pour « ne pas avoir d’histoires ». Les français ont donc cru que tout allait bien et pourrait durer, jusqu’à ce que la crise révèle l’abîme.

    Le gouvernement Fillon a travaillé comme jamais cela ne s’était vu, et malgré les véritables sabotages orchestrés, il a obtenu de remarquables améliorations, dans un pays institutionnellement tout à fait arriéré. Il aurait évidemment fallu 3 mandats au moins pour que les choses prenent forme.

    Virevolte d’une partie de l’électorat, voici l’équipe la plus inexpérimentée de l’Histoire, qui n’a fait que détricoter les acquis, avant de se trouver dans l’impasse.
    Et comme réformer est harrassant, on préfère étrangler la France sous les taxes et faire fuir ses capitaux. Le monde entier se dit « préoccupé », tire la sonnette d’alarme, et le français, con et fier de l’être, répond « occupe-toi de tes fesses ». A voir les sondages, 32 % des français sont encore en plein déni, et ne voient pas que leur pays court au désastre.
    Alors, quand je lis que ce gouvernement « vaut bien le précédent », je sais que j’ai affaire à un taste-vin qui aurait le nez bouché 🙂

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