Grâce à une app dédiée, évitez le fusilladothon de Nantes

On l’oublie parfois, mais la République du Bisounoursland, ce n’est pas seulement Paris, ses lumières, ses manifestations, ses agressions, ses surmulots et son équipe municipale au taquet pour préparer des Jeux Olympiques dantesques (le mot n’est pas trop fort). C’est aussi toute une province riche de ses particularismes et de ses spécialités culinaires comme, par exemple, le far aux pruneaux.

De façon assez récente, c’est en effet du côté de Nantes qu’on voit se développer cette nouvelle tradition gustative forte en plomb. Alors que le mois de mai touchait à sa fin, on apprenait par exemple qu’un homme venait d’être blessé par balle dans le quartier de Chantenay et que la nuit suivante, pour conserver le rythme sans doute, c’était un mineur qui subissait un saturnisme fulgurant dans le quartier de Bellevue (les forages clandestins sont un problème apparemment).

Situation un tantinet préoccupante d’autant plus que, fin avril, on recensait déjà 17 fusillades, donnant à cette ville un petit parfum de poudre dont les habitants du cru n’avaient pas l’habitude. Le 31 mai, le maire décidait, devant l’augmentation de ces événements fortuits, de faire appel à la CRS 8, histoire de faire semblant de calmer le jeu.

Il est vrai qu’arriver à 22 fusillades depuis le premier janvier 2023 (soit en l’espace de 22 semaines), cela nous donne un rythme chaloupé d’une fusillade par semaine. On se rassurera en rappelant que le port d’arme à feu est strictement interdit en France et que sans cela, ce serait sans aucun doute le Far-West, transformant Nantes en Chicago ou, pire, Marseille ou Grenoble.

Ceci posé, il faut se rendre à l’évidence : on ne devient pas une capitale régionale du far aux pruneaux sans y travailler depuis des années. Et en effet, l’actuel glissement de la métropole nantaise vers les bas-fonds riants du crime organisé qui fait pif paf ne date pas de cette année : depuis 2017, la police observe, quelque peu impuissante, l’augmentation musclée des crimes et délits sur le territoire à tel point que les élus et les responsables politiques locaux commencent à se demander, au moins pour des raisons électorales, comment juguler le problème.

Il semble en effet que, ces dernières années, la situation se soit nettement dégradée depuis qu’on a lâché la bride à toute excuse de sécurité et que, rapidement, le pouvoir aura été pris par les bobos du coin et ceux de la capitale qui ont amplement bénéficié du TGV pour trouver un pied-à-terre (dans les Territoires comme on dit maintenant) et ont donc accueilli, puis poussé et organisé toutes les politiques les plus laxistes et les plus permissives déjà observées dans la capitale avec le succès que l’on connaît.

Le résultat ne s’est guère fait attendre et les histoires croustillantes se multiplient dans la métropole nantaise pour le plus grand bonheur des journalistes sur place qui savent qu’ils ne manqueront pas de faits divers pour les prochaines années : la reproduction des meilleures recettes parisiennes donne déjà des pâtisseries goûtues !

Le constat posé, les autorités concernées ont récemment décidé d’agir.

Fin 2022, joignant le geste à la parole, le préfet et le directeur départemental de la sécurité publique ont vigoureusement déambulé un ou deux soirs, histoire de bien montrer c’est qui le patron, hein, non mais.

Bizarrement, l’effet fut modeste et les petits échanges de confiseries plombées ont continué de plus belle les mois suivants.

Bien évidemment, les responsables politiques et les forces de l’ordre n’en sont pas restés là. Et alors que certains moqueurs auraient pu croire qu’on allait organiser un Grenelle de la sécurité, voire (option extrême) mettre en place un numéro vert, les autorités ont opté pour une nouveauté décisive : avec la mise en place d’une distribution de plus de 5 millions de flyers pour sensibiliser les Français à la sécurité des femmes dans l’espace public, on sent qu’on touche ici au début d’une solution solide, opérationnelle et proche du terrain.

À présent, on pourra s’interroger sur la façon de les distribuer puisqu’en les groupant suffisamment, on devrait obtenir un effet maximal sur certains importuns.

Mais ce n’est pas tout. Dans le cas spécifique de Nantes, l’administration en place ne recule devant aucun sacrifice des deniers publics et a poussé la perfection jusqu’à ajouter différentes informations dans l’onglet “sécurité” de l’application communale.

Malgré ces efforts remarquables de toute l’équipe municipale jamais en mal d’un Powerpoint™ animé ou d’une poignée de fascicules colorés, des développeurs concernés ont récemment produit Wayfe, une application dédiée à la ville de Nantes permettant aux utilisateurs de planifier leurs trajets pour éviter les zones ♩ les moins citoyennes ♪ et les ♫ plus festives ♬ de la métropole.

La situation ne manque pas de sel (de Guérande) : d’un côté, une ville qui s’enfonce visiblement dans la criminalité et la violence, de l’autre une équipe municipale au moins aussi compétente pour sécuriser la municipalité que celle d’Anne Hidalgo l’est pour organiser les Jeux Olympiques à Paris (ce n’est pas peu dire) et au milieu, des citoyens qui tentent de s’organiser en contournant le problème, toute solution réelle leur étant finalement soigneusement interdite. En attendant que d’autres solutions municipales soient présentées (l’élargissement des trottoirs, peut-être ?), admettons que tout ceci frise le moquage de visage aux petits fers.

Ne nous leurrons pas : ce qui se passe à Nantes n’est pas différent de ce qu’on peut lire un peu partout ailleurs, dans les principales grandes villes de France. Progressivement, toutes semblent en proie à une criminalité croissante et tout indique que ni les équipes locales, ni le pouvoir central, ni les citoyens eux-mêmes ne semblent capables de faire face à ce qui leur arrive.

En outre, dans un phénomène assez inquiétant, la déliquescence, encore lente et souvent niée jusqu’au début du premier quinquennat Macron, s’est nettement accélérée depuis et devient non seulement visible et indéniable (quoi que continuent de prétendre certains idiots inutiles, quelques insoumichons mal dégrossis ou les affidés habituels du pouvoir actuel) mais elle s’étend à présent des chancres de la capitale, ces banlieues nécrosées et abandonnées de la République pudiquement rebaptisées quartiers émotifs sensibles, vers le reste de la Province pardon dans les Territoires.

Finalement, ce qui était vrai à Paris et ses banlieues le devient maintenant un peu partout en France, pour la joie et le plus grand bonheur de tous et de toutes : l’égalité devant la loi s’applique effectivement à tous.

Le seul problème c’est qu’il s’agit de la loi de la jungle…

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